Sondage Macron :un bond de 13 points mais plus de 70% doutent de se capacités gérer la crise !
Les sondeurs ont un peu de mal pour expliquer comment le chef de l’État peut avoir fait un bon de 11 à 13 % dans l’opinion alors que de moins en moins de Français le croient capable de gérer la crise (seulement 29 %) . Il y a une sorte de mystère qui peut aussi s’expliquer par le soutien de grands médias à Macron très bousculé par cette crise sanitaire et sans doute par la crise économique qui suivra. On observera le grand flou des explications des sondeurs.
« Les sondages contiennent beaucoup d’éléments contradictoires, consent Frédéric Micheau, directeur du département Opinion pour Opinionway. Les cotes de confiance d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe ont connu un bond. Dans le même temps, la défiance à l’égard de leur gestion de crise ne cesse de progresser. » Ce hiatus est en train de se résoudre… au détriment de l’exécutif. « Depuis le milieu de semaine dernière, la défiance progresse et les cotes de popularité stagnent », note Frédéric Micheau.
Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, ces paradoxes sondagiers sont bien la preuve que les Français répondent aux questions qu’on leur pose : « Il y a une différence entre satisfaction et approbation. Le premier renvoie à ce réflexe qui consiste à faire bloc autour de la figure présidentielle, le second pose la question de la gestion au jour le jour. »
Bruno Cautrès, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), en appelle à la même prudence dans la lecture des questions posées par les instituts : « Il faut différencier l’appréciation générale du jugement sectoriel de l’action publique. Tout le monde a à cœur de dire qu’il faut se serrer les coudes mais quand vous êtes interrogé sur la gestion elle-même de la crise, vous ne jugez plus seulement la figure présidentielle, vous repensez aux cafouillages du gouvernement. »
L’opinion tient pour le moment sur un réflexe patriotique. Ce qu’analyse Chloé Morin, experte à la Fondation Jean-Jaurès : « Au fond, en dehors du socle d’inconditionnels du Président, la quille du bateau qui empêchera un basculement ou un ballottement désordonné, le réflexe de soutien ne repose pas sur une adhésion spontanée. » Tout est très volatil, poursuit-elle : « Les opinions varient en fonction des questions posées. Cela souligne combien le socle de soutien gouvernemental est fragile et pétri de doutes. »
« Les Français envoient autant de signaux qu’ils reçoivent de consignes contradictoires de la part de l’exécutif », sourit Bruno Cautrès. Le chercheur du Cevipof juge « mauvaise » la communication du gouvernement : « Jusqu’à samedi et la conférence de presse menée par Edouard Philippe et Olivier Véran, on observait deux tuyaux de communication, celui alimenté par les gens sérieux (le Premier ministre, le ministre de la Santé, le directeur général de la santé) et celui des amateurs (Didier Guillaume, Sibeth Ndiaye). Pendant quinze jours, les Français se sont retrouvés pris au milieu d’injonctions contradictoires. » Or, cette instabilité accroît les inquiétudes et les sentiments mêlés.
Confinés pour une durée indéterminée, les Français lisent, écoutent et discutent tout. Pour Paris Match et Sud Radio, l’Ifop les interroge tous les mois sur leurs sujets de conversation. Dans la livraison parue mardi soir (où Emmanuel Macron enregistrait un bon de popularité de 13 points à 46 %), au moins la moitié des personnes interrogées reconnaissait avoir parlé de douze sujets (confinement, pénurie de masques, décès de médecins…). Onze concernent l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences. « Les Français sont inquiets et surinformés », constate Frédéric Dabi. « Dans un tel contexte, la communication surdéveloppée ne produit pas immédiatement des effets de réconfort. D’autant que la rhétorique guerrière employée par Emmanuel Macron peut être anxiogène », ajoute Frédéric Micheau d’Opinionway.
Comment gérer les risques chimiques des PFAS
Comment gérer les risques chimiques des PFAS
Certaines industries sont responsables de rejets de PFAS dans l’environnement, tels que ceux observés au niveau des usines Arkema et Daikin dans la « vallée de la chimie », près de Lyon. Or, l’évaluation du risque sanitaire causé par chaque PFAS peut prendre des décennies.
Pour cette raison, nous demandons que les PFAS soient gérées comme une classe chimique unique, au nom de leur persistance et de leurs risques démontrés ou potentiels sur la santé humaine et environnementale. C’est là aussi une demande de plusieurs agences de sécurité sanitaire de l’UE, explicitée dans la proposition de restriction de l’utilisation des PFAS par les industriels déposée par cinq Etats européens, dont l’Allemagne, à l’Agence européenne des produits chimiques.
Or, lors de la réunion de la commission développement durable qui s’est tenue le 27 mars à l’Assemblée, une partie des débats s’est concentrée sur la différence entre « non-polymères » (tels que le PFOA, acide perfluorooctanoïque) et « polymères » (tels que le PTFE – polytétrafluoroéthylène –, plus connu sous le nom de Téflon pour son nom de marque déposé, utilisé dans les ustensiles de cuisine).
Au regard des amendements proposés dans le projet de loi, l’objectif est ainsi d’exclure les polymères de l’interdiction des PFAS, comme le souhaitent les industriels. Ces derniers défendent l’innocuité des polymères comme le PTFE sur l’argument que leur grande taille ne leur permet pas d’agir sur notre organisme….