Archive pour le Tag 'japon'

Rugby 15: Victoire facile de la France contre le Japon en attendant les Blacks

Rugby 15: Victoire facile de la France contre le Japon en attendant les Blacks

 

Les Bleus ont facilement battu le Japon 52-12 ce samedi soir pour leurs retrouvailles avec le Stade de France. Ce sera autrement plus relevé dans une semaine face aux All Blacks.

Une victoire facile, 52 à 12. Un galop d’essai avant, dans une semaine et toujours au Stade de France, de défier les All Blacks. Ce sera une autre paire de manches face à des Néo-Zélandais qui viennent de battre l’Angleterre à Twickenham puis l’Irlande à Dublin.

 

Riner, le Roi du judo …. sans le Japon

Riner, le  Roi du judo …. sans le Japon

Teddy Riner à sauvé le titre très symbolique de la confrontation mixte par équipes. Une nouvelle vraie déception pour le Japon par ailleurs éliminé des finale individuelle. Le roi du judo a sauvé la mise grâce à ses deux matchs consécutifs en quelques minutes. Il est clair que le trop nouveau triomphe de Teddy Riner en fera un roi du judo dans l’histoire de ce sport. C’est en effet la troisième d’or  conquise par l’exceptionnel champion après celle de 2012 et 2016. L’autre événement aussi marquant est sans doute l’absence du Japon dans toutes les finales individuelles. La preuve de l’internationalisation de la discipline mais aussi de la crise sportive- autant qu’économique–que connaissent les nippons. Des nippons dans le développement économique est en cause avec le tassement de la croissance en Chine et qui a tendance à se replier sur lui-même avec en plus de graves problèmes financiers et une crise démographique.

 

JO Basket : où est passée la défense contre le Japon

JO Basket : où est passée la défense contre le Japon

Un match complètement insupportable où le suspense aura duré jusqu’au bout. En cause un excellent Japon et surtout une France qui contrairement à sa prestation contre le Canada a complètement oublié sa défense. Une attitude assez classique chez les Français qui après l’excellent match contre le Canada se montrent trop suffisants vis-à-vis de leur adversaire

Japon : Croissance en recul de 0,5%

Japon  : Croissance en recul de 0,5% 

Le PIB de l’archipel a reculé de 0,5% au premier trimestre comparé au précédent, selon une nouvelle estimation publiée lundi 10 juin. Les exportations ont chuté au premier trimestre de 5,1% (-5% lors de la première estimation), tandis que ses importations ont reculé de 3,3% (contre -3,4% précédemment), selon les chiffres du gouvernement. La consommation privée a, quant à elle, baissé de 0,7%.
(chiffre inchangé).

 

La consommation des ménages a, quant à elle, reculé de 0,8% (contre -0,7% lors de la première estimation) sur l’ensemble du premier trimestre. Cet indicateur a diminué sans discontinuer entre mars 2023 et mars 2024, alors que l’inflation continue à progresser plus vite que les salaires dans le pays, et que la faiblesse du yen, accentuée par la politique monétaire accommodante de la Banque du Japon (BoJ), fragilise aussi leur pouvoir d’achat.

L’archipel « évite de justesse la ‘récession technique’ définie par deux baisses consécutives » du PIB, avait déjà souligné mi-mai, lors d’une première estimation, Stefan Angrick dans une note de Moody’s Analytics. Mais « la nouvelle chute au premier trimestre 2024 montre que le Japon n’est pas non plus très loin de la récession, l’économie japonaise est en mauvaise forme ».

 

La consommation a cependant augmenté de 0,5% en avril sur un an en termes réels (corrigés de l’inflation), marquant la première hausse de cet indicateur économique clé depuis février 2023, selon des données officielles publiées vendredi 7 juin.

(Avec AFP)

Bruits de bottes: le Japon double son budget militaire

Bruits de bottes: le Japon double son budget militaire

Pour le Japon il s’agit d’un véritable changement de stratégie. Jusque-là le Japon s’est en effet concentré surtout sur une conception défensive de défense. Mais face aux menaces de la Chine, de la Russie et de la Corée-du-Nord notamment, le Japon qui avait l’habitude de limiter ses dépenses militaires à 1 % double l’enveloppe et va consacrer plus de 50 milliards à la défense soit près de 2 % du PIB.

En vertu de sa constitution pacifiste, le Japon limite normalement sa capacité militaire à des mesures défensives. Néanmoins, le pays a adopté fin 2022 une nouvelle doctrine nationale de sécurité qui prévoit de porter son budget de la défense à 2% du PIB d’ici à 2027, alors qu’il était auparavant implicitement plafonné à environ 1% du PIB.

.Pékin revendique pratiquement l’intégralité de la mer de Chine méridionale, y compris les eaux et les îles proches des côtes de ses voisins. Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans ces eaux.

Lors du sommet de Tokyo le week-end dernier, focalisé sur la montée en puissance de la Chine, le Japon et le groupe des 10 pays d’Asie du Sud-Est ont souhaité renforcer « la coopération en matière de sécurité, notamment dans le domaine maritime ». Face aux revendications territoriales de plus en plus véhémentes de Pékin, ainsi que de son influence et de ses capacités militaires grandissantes en Asie-Pacifique. Manille a notamment convenu d’entamer des négociations en ce sens avec le Japon. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a également convenu de « rehausser les relations entre le Japon et la Malaisie au niveau d’un partenariat stratégique global ».

Japon: Un plan de relance de plus de 100 milliards

Japon: Un plan de relance de plus de 100 milliards

La croissance au Japon est également assez faiblarde et les perspectives ne sont guère encourageantes. En cause, notamment une consommation assez atone et des exportations qui flanchent à cause de la Chine. C’est pourquoi Le premier ministre Fumio Kishida annonce un nouveau plan massif de relance pour soutenir La consommation est l’économie.

Il faut s’attendre à un net ralentissement de la croissance japonaise au cours des prochains trimestres, à commencer par le T3 (+0,1% t/t) et le T4 (+0,3% t/t). En moyenne annuelle, la croissance devrait s’établir à 2,0% en 2023 grâce aux acquis de croissance favorables enregistrés au premier semestre.

Les pénuries de main d’œuvre sur le marché du travail japonais et les difficultés de recrutement des entreprises (notables dans l’enquête du Tankan), ne suffisent pas à alimenter une croissance des salaires suffisante pour soutenir la consommation. Les salaires nominaux enregistraient une progression de 1,1% a/a au mois de juillet après des hausses supérieures à 2% aux mois de mai et juin (ministère du Travail), soit un rythme inférieur à l’inflation ; les salaires réels n’ont, par conséquent, pas connu de croissance positive en glissement annuel depuis début 2022. L’appel répété de Kazuo Ueda, le gouverneur de la Banque du Japon, pour que les entreprises accordent des hausses de salaires plus importantes est surtout un cheval de bataille pour Fumio Kishida. Le Premier ministre japonaisA donc annoncé un nouveau plan de soutien à l’économie

Un plan de relance d’un montant de 17.000 milliards de yens (106 milliards d’euros).

«Les hausses de salaires ne suivent pas celles des prix», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse. Juste diagnostic: le salarié nippon constate l’envol des étiquettes tandis que sa feuille de paie, elle, augmente trop peu. En août (dernier chiffre connu), l’indice des prix à la consommation a grimpé de 2,8% mais le prix des denrées hors produits frais a bondi de 8,8%. Les médias regorgent désormais d’histoires de jeunes Japonais désargentés partis avec bonheur chercher des rémunérations convenables aux États-Unis, en Australie ou en Corée du Sud.

Une politique en tout cas qui va à l’encontre de ce qui se pratique dans nombre d’autres pays développés qui choisissent contraires la rigueur budgétaire et la fin du quoi qu’il en coûte pour réduire à la fois les déficits et l’inflation.

Démographie Japon : une chute vertigineuse

Démographie Japon : une chute vertigineuse

la situation démographique au Japon est encore pire que celle de la France. Le phénomène n’est pas nouveau il a commencé il y a une quinzaine d’années. Le Japon connaît à peu près le même nombre de naissances que la France pour un pays deux fois plus peuplé. En cause, comme la France, de graves inquiétudes sur l’avenir de la société.

«La société japonaise est au bord de la paralysie»: pour son discours de rentrée parlementaire, lundi, le premier ministre du Japon, Fumio Kishida, a sonné le tocsin. La raison d’un tel appel au sursaut: l’effondrement démographique du pays. L’an dernier, l’Archipel est probablement passé sous la barre des 800.000 naissances, soit un chiffre inédit depuis le XIX siècle. Entre janvier et octobre dernier, le ministère de la Santé a comptabilisé 669.871 naissances.

Comparaison stupéfiante: même en situation d’essoufflement démographique elle-même, la France, à la population presque deux fois moindre, a enregistré 606.996 naissances sur la même période. La perspective d’un nombre de naissances françaises supérieur à celui du Japon tient désormais moins de la science-fiction que du roman d’anticipation. En 2015 encore, le Japon comptait 1 million de bébés.

En France la baisse de la démographie traduit le sentiment général que le pays est engagé sur la voie du déclin. La richesse d’un pays se mesure notamment par l’importance de sa croissance, l’équilibre de ses comptes, l’état physique, social et psychologie de sa population mais surtout par l’évolution de sa démographie. De ce point de vue, la France qui faisait un peu exception en Europe rejoint les pays à faible croissance de la population. En cause en particulier des évolutions sociétales, des changements dans les modes de vie mais aussi de graves incertitudes sur l’avenir du pays. D’une certaine manière, la France est en manque d’espérance politique et sociétale.

Au 1er janvier 2023, la France compte 68 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3 %par rapport à l’année dernière. En 2022, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, atteint «son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à + 56.000», indique l’Insee. 

Ce vieillissement touche toute l’Union européenne mais aussi d’autres pays développés comme le japon? En 2021, les personnes de 65 ans ou plus représentent 20,8 % de la population des 27 États membres contre 17,8 % en 2011.

Croissance Japon: alerte

Croissance Japon: alerte

Le Japon constitue une sorte d’indicateur avancé de la conjoncture mondiale. Or la production industrielle recule pour la troisième fois de suite annonçant sans doute la récession qui va s’imposer dans au moins la moitié des pays du monde.

la production industrielle du pays qui montre un léger recul en novembre (-0,1% sur un mois). Ces données traduisent notamment le ralentissement des exportations japonaises dans le contexte de la dégradation de la conjoncture mondiale. Un chiffre alarmant puisqu’il s’agit du troisième mois de baisse d’affilée de cet indicateur qui avait déjà accusé de forts replis en septembre et octobre.

Les expéditions de biens manufacturés nippons ont baissé de 0,5% en novembre sur un mois tandis que les stocks ont augmenté de 0,3%. Les secteurs ayant le plus contribué au déclin de la production industrielle japonaise le mois dernier sont ceux des équipements généraux pour l’industrie (tapis roulants, grues, composants pour la fabrication de semi-conducteurs ou d’écrans plats, etc.), des machines-outils et de certains segments de la chimie.

Cette nouvelle statistique n’augure rien de bon pour le Japon qui est déjà en proie à une contraction de son produit intérieur brut de 0,8% sur un an au troisième trimestre, selon les chiffres du Bureau du cabinet publiés le 8 décembre. Une activité en déclin de 0,2% par rapport au deuxième trimestre qui avait quant à lui bondi de 1,1%.

L’institution monétaire japonaise a eependant poursuivi une politique accommodante claire avec un taux négatif de 0,1% sur les dépôts que les banques font auprès d’elle (pour les inciter à prêter davantage) et des achats illimités d’obligations publiques japonaises pour plafonner leurs rendements à dix ans à 0,25%. A l’inverse, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé les taux directeurs de 250 points de base depuis juillet, et la Réserve fédérale américaine (Fed) a aussi porté ses taux de 0% à 4,25 et 4,5% en quelques mois.

La politique ultra accommodante de la BoJ associée à un plan de relance massif d’un montant équivalent à 270 milliards d’euros, annoncé en octobre par le gouvernement de Fumio Kishida sont pourtant destinés à propulser les activités économiques du pays.

Ces politiques de soutien portent cependant leurs fruits sur le marché du travail. Le taux de chômage s’établit à 2,5% en novembre, d’après les données corrigées des variations saisonnières publiées mardi par le ministère des Affaires intérieures.

Croissance Japon : une petite progression déjà menacée

Croissance Japon : une petite progression déjà menacée 

.Au dernier trimestre, entre avril et juin, l’économie japonaise a retrouvé son niveau de 2019, avant le covid, à la faveur d’une croissance de son PIB de 0,5%, selon les données préliminaires du gouvernement.

Mais cette tendance profite d’effets temporaires, et pourrait donc s’essouffler dès la fin de l’année. Pour cause : le PIB est tiré à la hausse par une plus forte consommation des ménages (+1,2% sur le trimestre) qui profite de la récente levée des restrictions sanitaires dans le pays. Le Japon avait réinstauré ces mesures au premier trimestre, entre janvier et mars, face à une vague du variant Omicron. Le mois dernier, la Banque du Japon (BoJ) a abaissé à 2,4% sa prévision de croissance du PIB en 2022/23, contre 2,9% lors de ses précédents pronostics en avril. Mais elle a relevé de 0,1 point sa perspective de croissance pour 2023/24, à 2%.

Le sursaut du dernier trimestre ne cache qu’à peine le problème de fond rencontré par l’économie japonaise. Son moteur historique, le commerce extérieur, continue d’être freiné par les confinements chinois et par la chute du yen. Résultat : le pays affiche un déficit commercial depuis août 2021, soit près d’un an.

En juin, elle conservé son taux négatif de 0,1% sur les dépôts des banques auprès d’elle, et va poursuivre sa politique d’achats illimités d’obligations publiques japonaises (JGB) à dix ans visant actuellement à plafonner leurs rendements à 0,25%. Elle s’inscrit à rebours des autres économies développées, Etats-Unis en tête, qui ont relevé leurs taux directeurs, une mesure considérée comme l’une des clés pour tenter de lutter contre l’inflation.

Au Japon, l’inflation, bien qu’à un niveau inédit depuis 2015, s’élevait à un niveau modéré de 2,1% en avril (hors produits frais). Un niveau d’autant plus acceptable qu’il est conforme sur le papier à l’objectif de 2% de la BoJ, dans un pays longtemps aux prises avec la déflation.

 

Croissance Japon: baisse de la consommation

Croissance Japon: baisse de la consommation

L’ampleur de la baisse de consommation a surpris au Japon . Une baisse assez conjoncturelle liée surtout à la pandémie . Aussi au tassement aussi constaté en Chine. La consommation des ménages nippons a diminué de 3% en août sur un an, Les dépenses des foyers nippons de deux personnes ou plus ont plongé en août dans l’habillement et l’ameublement et les équipements pour la maison, et baissé également dans la culture et les loisirs.

En variation sur un mois, la consommation des ménages a par ailleurs reculé pour le quatrième mois consécutif en août, à -3,9%.

 

La consommation des ménages avait augmenté de 0,9% au deuxième trimestre, selon la dernière estimation des chiffres du PIB publiée début septembre, permettant au Japon d’éviter de tomber en récession. Mais la Banque du Japon a noté fin septembre que la reprise de la consommation était «freinée» par les précautions sanitaires,

Le nouveau premier ministre japonais Fumio Kishida, élu lundi par le Parlement et qui a fait campagne sur la redistribution des richesses, a par ailleurs répété jeudi son engagement à faire passer un massif plan de relance de l’économie de plusieurs centaines de milliards d’euros. Un plan de relance japonais à comparer aux modestes plans français de 30 à 50 milliards sur 10 ans !

Politique énergétique : le Japon mise sur l’Hydrogène

Politique énergétique : le Japon mise sur  l’Hydrogène

 

Un article du Wall Street Journal (extrait)

 

Selon certains experts, si le Japon réussit (comme il l’avait fait dans les années 1970 avec la démocratisation du gaz naturel liquéfié), l’hydrogène pourrait enfin se frayer un chemin dans la chaîne logistique mondiale et supplanter le pétrole et le charbon.

L’hydrogène a souvent fait l’actualité, mais des défis économiques et techniques existent toujours. Tokyo devrait choisir de s’éloigner petit à petit des énergies fossiles et d’étaler la transition sur plusieurs années : la réduction des émissions de carbone sera d’abord très progressive. Et, quoi qu’il arrive, cela ne résoudra pas son problème de dépendance aux importations, puisque le pays veut, dans un premier temps, produire l’essentiel de son hydrogène à partir d’énergies fossiles achetées à l’étranger.

Comme tant d’autres pays, le Japon comprend peu à peu qu’il ne pourra pas atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 sans énergies renouvelables telles que le solaire ou l’éolien. L’hydrogène ne produit pas de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (comme le dioxyde de carbone par exemple), mais de la vapeur d’eau. Il peut être utilisé pour remplacer les énergies fossiles dans les secteurs dans lesquels les énergies renouvelables ne fonctionnent pas bien.

L’Etat japonais a plus que doublé le budget de R&D alloué à l’hydrogène, le portant à près de 300 millions de dollars entre 2018 et 2019, un chiffre qui ne tient pas compte des sommes dépensées par les entreprises privées.

En décembre, le pays a publié une feuille de route préliminaire qui définit deux objectifs : porter à 10 % la part de l’hydrogène et des carburants connexes dans la production d’électricité (contre quasiment 0 % aujourd’hui) et augmenter significativement le poids de l’hydrogène dans des secteurs comme le transport ou la production d’acier d’ici 2050. Le gouvernement peaufine la version finale du plan pour l’énergie, qui pourrait comporter des objectifs officiels de montée en puissance de l’hydrogène et des estimations de coût.

Il devrait aussi proposer des subventions et prévoir des sanctions à l’encontre des technologies émettrices de carbone. Les géants industriels se sont lancés dans la production de bateaux, de terminaux gaziers et d’infrastructures pour que l’hydrogène s’impose dans le quotidien des Japonais.

JERA, premier producteur d’électricité du Japon, entend réduire ses émissions de carbone en utilisant de l’ammoniac dans ses centrales à charbon et a signé, en mai dernier, un protocole d’accord avec l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’ammoniac pour en développer la production.

Les conglomérats nippons cherchent des fournisseurs d’ammoniac et d’hydrogène. Les transporteurs maritimes, dont Nippon Yusen Kabushiki Kaisha, imaginent de leur côté des bateaux qui fonctionnent à l’hydrogène.

« Si le Japon réussit et que toute la chaîne logistique s’adapte aux besoins du marché japonais, tout sera différent et l’adoption pourrait être rapide » au niveau mondial, estime David Crane, ancien directeur général de NRG Energy, un producteur américain d’électricité qui siège aujourd’hui au conseil de JERA.

De fait, l’hydrogène possède de sérieux atouts. Il peut être utilisé (sous réserve de modifications) dans des centrales électriques ou des équipements conçus pour fonctionner au charbon, au gaz ou au pétrole, ce qui ferait économiser des milliards de dollars aux pays qui pourraient utiliser l’infrastructure existante pour la transition énergétique.

Il peut également être stocké et utilisé dans des piles à combustible capables d’emmagasiner plus d’énergie qu’une batterie électrique de même taille : l’hydrogène est donc parfaitement adapté aux avions ou aux bateaux qui doivent embarquer des grandes quantités de carburant pour pouvoir parcourir de très longue distance.

Autre avantage : il s’agit d’une technologie dont le Japon peut devenir spécialiste, ce qui lui permettrait de moins dépendre de la Chine, qui s’impose petit à petit comme numéro un mondial des énergies alternatives et premier fournisseur de panneaux solaires et de batteries électriques.

A l’heure actuelle, 80 % des panneaux solaires viennent de Chine, « une source d’inquiétude » pour l’avenir de la sécurité énergétique, indique Masakazu Toyoda, président de l’Institute of Energy Economics qui fait également partie de la commission qui conseille le gouvernement nippon sur la stratégie énergétique.

En mai, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a déclaré que l’hydrogène serait, aux côtés du solaire et de l’éolien, nécessaire pour que le monde atteigne la neutralité carbone d’ici 2050. Selon sa feuille de route détaillant la stratégie la plus « techniquement réalisable », l’hydrogène et les carburants connexes devraient représenter 13 % du mix énergétique mondial à cet horizon, pour des investissements dépassant 470 milliards de dollars par an.

Aux Etats-Unis, des Etats et des entreprises misent aussi sur des projets liés à l’hydrogène, notamment des stations-service, mais les efforts restent sporadiques.

L’an passé, l’Union européenne a dévoilé sa stratégie pour l’hydrogène et estimé que les investissements dans ce secteur pourraient se chiffrer en centaines de milliards de dollars d’ici 2050. Plusieurs groupes pétroliers européens, dont Royal Dutch Shell et BP, soutiennent aussi des projets dans ce domaine. Cette année, Airbus a présenté les plans de trois avions fonctionnant à l’hydrogène.

En Asie, un consortium de conglomérats coréens, dont Hyundai, a annoncé en mars dernier allouer 38 milliards de dollars d’ici 2030 à un projet lié à l’hydrogène. La Chine, elle, veut s’équiper de centaines de bus roulant à l’hydrogène avant les Jeux olympiques d’hiver début 2022.

Mais le problème, c’est que l’hydrogène n’existe pas en tant que tel dans la nature : ( ou en faible quantité NDLR);  il faut donc l’extraire, par exemple de l’eau ou des combustibles fossiles, ce qui consomme de l’énergie. De fait, il faut plus d’énergie pour fabriquer de l’hydrogène pur que ce que cet hydrogène est ensuite capable de générer.

En règle générale, il est extrait du gaz naturel ou du charbon, ce qui produit aussi beaucoup de dioxyde de carbone. A long terme, l’objectif est un hydrogène « vert » obtenu avec une électricité issue de sources renouvelables, qui coûte aujourd’hui plus cher.

Le stockage et le transport peuvent également se révéler complexes. Le gaz est si léger et occupe tant d’espace à température ambiante qu’il doit être compressé ou liquéfié pour pouvoir être transporté. Mais il ne devient liquide qu’à moins 253 °C, soit seulement 20° de plus que le zéro absolu.

Si le projet japonais est susceptible de tout changer, c’est parce que le pays a eu l’idée révolutionnaire d’utiliser l’ammoniac. Mélange d’azote et d’hydrogène, il n’émet pas de dioxyde de carbone, ce qui résout une partie des problèmes. Il est plus coûteux à fabriquer, mais plus simple à transporter et à stocker (donc à vendre) que l’hydrogène pur. Et il est déjà produit en grande quantité, essentiellement pour fabriquer des engrais.

Son groupe avait découvert que l’ammoniac pouvait être utilisé dans les centrales thermiques à charbon ou à gaz, qui produisent actuellement les trois quarts de l’électricité nipponne. La combustion produit du protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre, mais les ingénieurs japonais ont réussi à en réduire la quantité et affirment que le reste peut être filtré pour ne pas finir dans l’atmosphère.

Les producteurs d’électricité locaux pourraient, dans un premier temps, utiliser de l’ammoniac provenant d’énergies fossiles et trouver des stratégies de capture ou de compensation des émissions de carbone, s’était dit Shigeru Muraki. La demande augmentant et les prix baissant, ils pourraient dans un second temps passer à l’ammoniac « vert ».

Shigeru Muraki a présenté son idée aux pouvoirs publics, notamment au ministre de l’Economie. Le problème, c’est qu’il fallait réaliser des économies d’échelle pour faire baisser les prix de l’hydrogène ou de l’ammoniac et qu’aucun gros consommateur ne semblait exister.

C’est à ce moment-là que JERA est entré dans l’équation. Le groupe avait été créé après la catastrophe de Fukushima, qui avait mis Tokyo Electric Power, l’opérateur de la centrale, en grandes difficultés financières. En 2019, Tepco et un autre groupe de services collectifs ont transféré leurs centrales thermiques à JERA, qui s’est retrouvé avec des installations produisant un tiers environ de l’électricité japonaise.

JERA s’est rendu compte que, pour que la totalité de l’électricité nipponne provienne de sources renouvelables, il faudrait bâtir un nouveau réseau, un processus coûteux et chronophage, raconte Hisahide Okuda, le responsable du département stratégie du groupe. En revanche, le réseau existant pouvait supporter assez d’électricité renouvelable pour répondre à la moitié de la demande nationale.

Pour décarboner le reste, Hisahide Okuda s’est tourné vers l’ammoniac et convaincu les sceptiques. JERA a dévoilé son projet de conversion des centrales au charbon en octobre dernier.

A Yokohama, le groupe industriel IHI adapte les turbines au mélange gaz/ammoniac qui sera utilisé.

Masahiro Uchida, l’un de ses chercheurs, explique qu’il suffit de changer le brûleur, un cylindre couleur bronze placé au-dessus de la turbine. IHI a aussi réussi à adapter les chaudières et espère les vendre à des pays comme l’Australie ou la Malaisie, en plus du Japon.

JERA et IHI ont lancé un essai (subventionné par l’Etat) de combustion d’un mélange contenant 20 % d’ammoniac dans l’une des plus grandes centrales de JERA. Si tout se passe bien, JERA espère déployer cette technologie dans toutes ses centrales à charbon d’ici 2030, puis progressivement augmenter le pourcentage d’ammoniac, ce qui réduira les émissions de carbone.

Pour ce faire, il faudra cependant beaucoup, beaucoup d’ammoniac. Quelque 500 000 tonnes par an, selon les premiers tests de JERA, soit près de la moitié de la consommation annuelle du Japon. D’ici 2050, le pays pourrait consommer 30 millions de tonnes d’ammoniac et 20 millions de tonnes d’hydrogène par an, selon les projections du ministère de l’Economie et un comité consultatif. A l’heure actuelle, 20 millions de tonnes sont vendues chaque année dans le monde.

C’est à des groupes comme Mitsubishi et Mitsui, qui importent l’essentiel des carburants et des produits chimiques que consomme actuellement le Japon, qu’échoit la délicate mission de l’approvisionnement.

Le principal défi ? Le prix. Des responsables publics et privés estiment qu’une électricité produite avec un mélange à 20 % d’ammoniac coûtera environ 24 % plus cher que si elle est produite uniquement avec du charbon. Certains chefs d’entreprise nuancent toutefois en indiquant qu’avec des aides publiques, cet écart peut être gérable.

Mitsui discute actuellement de la construction d’une gigantesque usine d’ammoniac avec l’Arabie saoudite, pays qui, selon le conglomérat, est la source la moins onéreuse. Mitsubishi, lui, négocie avec ses fournisseurs en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie, ainsi qu’avec des transporteurs nippons pour la construction de navires de plus grande capacité.

Énergie : le Japon mise sur l’Hydrogène et pourrait révolutionner le marché de l’énergie

Énergie : le Japon mise sur  l’Hydrogène et pourrait révolutionner le marché de l’énergie

 

Un article du Wall Street Journal (extrait)

 

Selon certains experts, si le Japon réussit (comme il l’avait fait dans les années 1970 avec la démocratisation du gaz naturel liquéfié), l’hydrogène pourrait enfin se frayer un chemin dans la chaîne logistique mondiale et supplanter le pétrole et le charbon.

L’hydrogène a souvent fait l’actualité, mais des défis économiques et techniques existent toujours. Tokyo devrait choisir de s’éloigner petit à petit des énergies fossiles et d’étaler la transition sur plusieurs années : la réduction des émissions de carbone sera d’abord très progressive. Et, quoi qu’il arrive, cela ne résoudra pas son problème de dépendance aux importations, puisque le pays veut, dans un premier temps, produire l’essentiel de son hydrogène à partir d’énergies fossiles achetées à l’étranger.

Comme tant d’autres pays, le Japon comprend peu à peu qu’il ne pourra pas atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 sans énergies renouvelables telles que le solaire ou l’éolien. L’hydrogène ne produit pas de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (comme le dioxyde de carbone par exemple), mais de la vapeur d’eau. Il peut être utilisé pour remplacer les énergies fossiles dans les secteurs dans lesquels les énergies renouvelables ne fonctionnent pas bien.

L’Etat japonais a plus que doublé le budget de R&D alloué à l’hydrogène, le portant à près de 300 millions de dollars entre 2018 et 2019, un chiffre qui ne tient pas compte des sommes dépensées par les entreprises privées.

En décembre, le pays a publié une feuille de route préliminaire qui définit deux objectifs : porter à 10 % la part de l’hydrogène et des carburants connexes dans la production d’électricité (contre quasiment 0 % aujourd’hui) et augmenter significativement le poids de l’hydrogène dans des secteurs comme le transport ou la production d’acier d’ici 2050. Le gouvernement peaufine la version finale du plan pour l’énergie, qui pourrait comporter des objectifs officiels de montée en puissance de l’hydrogène et des estimations de coût.

Il devrait aussi proposer des subventions et prévoir des sanctions à l’encontre des technologies émettrices de carbone. Les géants industriels se sont lancés dans la production de bateaux, de terminaux gaziers et d’infrastructures pour que l’hydrogène s’impose dans le quotidien des Japonais.

JERA, premier producteur d’électricité du Japon, entend réduire ses émissions de carbone en utilisant de l’ammoniac dans ses centrales à charbon et a signé, en mai dernier, un protocole d’accord avec l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’ammoniac pour en développer la production.

Les conglomérats nippons cherchent des fournisseurs d’ammoniac et d’hydrogène. Les transporteurs maritimes, dont Nippon Yusen Kabushiki Kaisha, imaginent de leur côté des bateaux qui fonctionnent à l’hydrogène.

« Si le Japon réussit et que toute la chaîne logistique s’adapte aux besoins du marché japonais, tout sera différent et l’adoption pourrait être rapide » au niveau mondial, estime David Crane, ancien directeur général de NRG Energy, un producteur américain d’électricité qui siège aujourd’hui au conseil de JERA.

De fait, l’hydrogène possède de sérieux atouts. Il peut être utilisé (sous réserve de modifications) dans des centrales électriques ou des équipements conçus pour fonctionner au charbon, au gaz ou au pétrole, ce qui ferait économiser des milliards de dollars aux pays qui pourraient utiliser l’infrastructure existante pour la transition énergétique.

Il peut également être stocké et utilisé dans des piles à combustible capables d’emmagasiner plus d’énergie qu’une batterie électrique de même taille : l’hydrogène est donc parfaitement adapté aux avions ou aux bateaux qui doivent embarquer des grandes quantités de carburant pour pouvoir parcourir de très longue distance.

Autre avantage : il s’agit d’une technologie dont le Japon peut devenir spécialiste, ce qui lui permettrait de moins dépendre de la Chine, qui s’impose petit à petit comme numéro un mondial des énergies alternatives et premier fournisseur de panneaux solaires et de batteries électriques.

A l’heure actuelle, 80 % des panneaux solaires viennent de Chine, « une source d’inquiétude » pour l’avenir de la sécurité énergétique, indique Masakazu Toyoda, président de l’Institute of Energy Economics qui fait également partie de la commission qui conseille le gouvernement nippon sur la stratégie énergétique.

En mai, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a déclaré que l’hydrogène serait, aux côtés du solaire et de l’éolien, nécessaire pour que le monde atteigne la neutralité carbone d’ici 2050. Selon sa feuille de route détaillant la stratégie la plus « techniquement réalisable », l’hydrogène et les carburants connexes devraient représenter 13 % du mix énergétique mondial à cet horizon, pour des investissements dépassant 470 milliards de dollars par an.

Aux Etats-Unis, des Etats et des entreprises misent aussi sur des projets liés à l’hydrogène, notamment des stations-service, mais les efforts restent sporadiques.

L’an passé, l’Union européenne a dévoilé sa stratégie pour l’hydrogène et estimé que les investissements dans ce secteur pourraient se chiffrer en centaines de milliards de dollars d’ici 2050. Plusieurs groupes pétroliers européens, dont Royal Dutch Shell et BP, soutiennent aussi des projets dans ce domaine. Cette année, Airbus a présenté les plans de trois avions fonctionnant à l’hydrogène.

En Asie, un consortium de conglomérats coréens, dont Hyundai, a annoncé en mars dernier allouer 38 milliards de dollars d’ici 2030 à un projet lié à l’hydrogène. La Chine, elle, veut s’équiper de centaines de bus roulant à l’hydrogène avant les Jeux olympiques d’hiver début 2022.

Mais le problème, c’est que l’hydrogène n’existe pas en tant que tel dans la nature : ( ou en faible quantité NDLR);  il faut donc l’extraire, par exemple de l’eau ou des combustibles fossiles, ce qui consomme de l’énergie. De fait, il faut plus d’énergie pour fabriquer de l’hydrogène pur que ce que cet hydrogène est ensuite capable de générer.

En règle générale, il est extrait du gaz naturel ou du charbon, ce qui produit aussi beaucoup de dioxyde de carbone. A long terme, l’objectif est un hydrogène « vert » obtenu avec une électricité issue de sources renouvelables, qui coûte aujourd’hui plus cher.

Le stockage et le transport peuvent également se révéler complexes. Le gaz est si léger et occupe tant d’espace à température ambiante qu’il doit être compressé ou liquéfié pour pouvoir être transporté. Mais il ne devient liquide qu’à moins 253 °C, soit seulement 20° de plus que le zéro absolu.

Si le projet japonais est susceptible de tout changer, c’est parce que le pays a eu l’idée révolutionnaire d’utiliser l’ammoniac. Mélange d’azote et d’hydrogène, il n’émet pas de dioxyde de carbone, ce qui résout une partie des problèmes. Il est plus coûteux à fabriquer, mais plus simple à transporter et à stocker (donc à vendre) que l’hydrogène pur. Et il est déjà produit en grande quantité, essentiellement pour fabriquer des engrais.

Son groupe avait découvert que l’ammoniac pouvait être utilisé dans les centrales thermiques à charbon ou à gaz, qui produisent actuellement les trois quarts de l’électricité nipponne. La combustion produit du protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre, mais les ingénieurs japonais ont réussi à en réduire la quantité et affirment que le reste peut être filtré pour ne pas finir dans l’atmosphère.

Les producteurs d’électricité locaux pourraient, dans un premier temps, utiliser de l’ammoniac provenant d’énergies fossiles et trouver des stratégies de capture ou de compensation des émissions de carbone, s’était dit Shigeru Muraki. La demande augmentant et les prix baissant, ils pourraient dans un second temps passer à l’ammoniac « vert ».

Shigeru Muraki a présenté son idée aux pouvoirs publics, notamment au ministre de l’Economie. Le problème, c’est qu’il fallait réaliser des économies d’échelle pour faire baisser les prix de l’hydrogène ou de l’ammoniac et qu’aucun gros consommateur ne semblait exister.

C’est à ce moment-là que JERA est entré dans l’équation. Le groupe avait été créé après la catastrophe de Fukushima, qui avait mis Tokyo Electric Power, l’opérateur de la centrale, en grandes difficultés financières. En 2019, Tepco et un autre groupe de services collectifs ont transféré leurs centrales thermiques à JERA, qui s’est retrouvé avec des installations produisant un tiers environ de l’électricité japonaise.

JERA s’est rendu compte que, pour que la totalité de l’électricité nipponne provienne de sources renouvelables, il faudrait bâtir un nouveau réseau, un processus coûteux et chronophage, raconte Hisahide Okuda, le responsable du département stratégie du groupe. En revanche, le réseau existant pouvait supporter assez d’électricité renouvelable pour répondre à la moitié de la demande nationale.

Pour décarboner le reste, Hisahide Okuda s’est tourné vers l’ammoniac et convaincu les sceptiques. JERA a dévoilé son projet de conversion des centrales au charbon en octobre dernier.

A Yokohama, le groupe industriel IHI adapte les turbines au mélange gaz/ammoniac qui sera utilisé.

Masahiro Uchida, l’un de ses chercheurs, explique qu’il suffit de changer le brûleur, un cylindre couleur bronze placé au-dessus de la turbine. IHI a aussi réussi à adapter les chaudières et espère les vendre à des pays comme l’Australie ou la Malaisie, en plus du Japon.

JERA et IHI ont lancé un essai (subventionné par l’Etat) de combustion d’un mélange contenant 20 % d’ammoniac dans l’une des plus grandes centrales de JERA. Si tout se passe bien, JERA espère déployer cette technologie dans toutes ses centrales à charbon d’ici 2030, puis progressivement augmenter le pourcentage d’ammoniac, ce qui réduira les émissions de carbone.

Pour ce faire, il faudra cependant beaucoup, beaucoup d’ammoniac. Quelque 500 000 tonnes par an, selon les premiers tests de JERA, soit près de la moitié de la consommation annuelle du Japon. D’ici 2050, le pays pourrait consommer 30 millions de tonnes d’ammoniac et 20 millions de tonnes d’hydrogène par an, selon les projections du ministère de l’Economie et un comité consultatif. A l’heure actuelle, 20 millions de tonnes sont vendues chaque année dans le monde.

C’est à des groupes comme Mitsubishi et Mitsui, qui importent l’essentiel des carburants et des produits chimiques que consomme actuellement le Japon, qu’échoit la délicate mission de l’approvisionnement.

Le principal défi ? Le prix. Des responsables publics et privés estiment qu’une électricité produite avec un mélange à 20 % d’ammoniac coûtera environ 24 % plus cher que si elle est produite uniquement avec du charbon. Certains chefs d’entreprise nuancent toutefois en indiquant qu’avec des aides publiques, cet écart peut être gérable.

Mitsui discute actuellement de la construction d’une gigantesque usine d’ammoniac avec l’Arabie saoudite, pays qui, selon le conglomérat, est la source la moins onéreuse. Mitsubishi, lui, négocie avec ses fournisseurs en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie, ainsi qu’avec des transporteurs nippons pour la construction de navires de plus grande capacité.

 (Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)

Chine, Japon, Corée : le danger démographique

Chine, Japon, Corée : le danger démographique

Les trois pays d’Asie du Nord-Est doivent adapter d’urgence leur modèle économique et social au vieillissement rapide de leur population, prévient le politiste Yves Tiberghien dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

 

Le triangle Japon-Corée-Chine est au cœur du modèle asiatique de croissance à haute vitesse qui a tant inspiré le reste du monde. Sur le plan démographique, ces trois pays ont tiré parti d’une vaste population jeune et bien formée entrant sur le marché du travail. Mais ces temps sont révolus. Tous font face à une chute brutale de la natalité, au vieillissement rapide leurs populations et à une urgence d’adaptation de leur modèle économique et social.


Au Japon, le taux de fécondité par femme oscille entre 1,3 et 1,4 depuis 1995 ; la population, estimée à 125,7 millions de personnes en 2021, a une moyenne d’âge de 49 ans et a déjà chuté de 3 millions d’habitants depuis son maximum atteint en 2011. La population de la Corée du Sud n’a pas encore décru, mais le taux de fécondité est tombé depuis 2018 à 0,9, le plus bas niveau mondial ! Quant à la Chine, elle a déjà rejoint ce club du fait de sa politique de l’enfant unique (1979 – 2016) : la fécondité a chuté à 1,3 en 2020. Sa population est proche de son maximum à 1,415 milliard et va bientôt diminuer, mais la moyenne d’âge, 38 ans, est encore basse. Ces taux de fécondité contrastent avec ceux, encore élevés, dans le reste de l’Asie, notamment en Inde (2,2 en 2018) et Asie du Sud-Est (Indonésie à 2,3).

 

La population vieillit très rapidement dans les trois pays. Les plus de 65 ans représentent 28 % des Japonais en 2018 (le taux le plus élevé du monde), 14 % des Coréens et 11 % des Chinois. Pour comparaison, ce taux est de 20 % en Union européenne et en France. Cela génère un ratio de « dépendance » (entre population âgée et population active) de 50 % au Japon en 2019 ; il devrait attendre 80 % en 2060. La Corée du Sud part de plus bas (20 % en 2019), mais elle se dirige vers le plus haut ratio du monde en 2060 (85 %). La Chine est actuellement à 15 %, mais la montée sera rapide dans les années qui viennent, bien qu’elle ait abandonné la politique de l’enfant unique, autorisant deux enfants en 2016, puis trois en 2021. Mais l’effet de ce changement tardif sera très limité du fait des coûts de vie exorbitants dans les villes et de la modernisation des modes de vie. Comment les pays d’Asie du Nord-Est réagissent-ils à cette transformation radicale ?

 

Premièrement, pour des raisons culturelles et politiques, Japon, Corée du Sud et Chine feront très peu appel à la migration, malgré les demandes de leurs entreprises. Japon et Corée ont entrouvert la porte à des populations limitées pour des durées limitées et répondant à des critères économiques et culturels précis (avec un maximum de 400 000 personnes dans le cas du Japon), mais ces petits pas n’auront pas d’impact réel.

Japon: croissance dans le rouge au premier trimestre

Japon: croissance dans le rouge au premier trimestre

comme en Europe, les chiffres économiques ne sont pas très réjouissant pour le premier trimestre même si on s’attend un redressement à partir d’avril mai. Le Produit intérieur brut (PIB) du Japon a en effet baissé légèrement moins qu’initialement estimé au premier trimestre, selon des chiffres révisés publiés mardi 8 juin, qui témoignent néanmoins du fort impact économique de la recrudescence du coronavirus dans l’archipel.

Le PIB de la troisième économie mondiale s’est ainsi replié de 1% sur la période janvier-mars par rapport au trimestre précédent, contre une estimation précédente publiée mi-mai de -1,3%. Les économistes du consensus Bloomberg s’attendaient à un recul de 1,2%, après une forte reprise au second semestre 2020.

Comment Nissan a organisé la chute de Carlos Ghosn victime d’un complot au Japon

Comment Nissan a organisé la chute de Carlos Ghosn victime d’un complot au Japon

A l’occasion du procès de l’ancien cadre de Nissan, Greg Kelly il a été révélé qu’un véritable complot a été organisé contre Carlos Ghon pour le débarquer. Un complot sans doute organisé avec la complicité du Japon qui souhaitait nationaliser l’entreprise. Dans l’opération complotiste ,  il a même été envisagé une mise «mise sous tutelle pour incapacité mentale». Pas. Un processus précis avec été prévu et il a été en grande partie réalisée avec l’arrestation de Carlos Ghosn lors de son arrivée un avion au Japon.

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