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Aide d’urgence pour les EHPAD

Aide d’urgence pour les EHPAD

 Alors que les Ehpad publics s’enfoncent dans le rouge, la ministre déléguée aux Personnes Âgées, Fadila Khattabi, annonce une hausse de 5 % des financements, dans le cadre du budget voté pour 2024, et une reprise en main par l’État du volet dépendance géré par les départements, sur la base du volontariat.

Lentement mais sûrement, les Ehpad publics s’enfoncent dans le rouge : 85 % des établissements ont fini l’année 2023 en déficit, selon une enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF). Treize organisations du secteur du grand âge, public et associatif, ont alerté lundi sur la « gravité de la situation » financière, d’une ampleur « inédite », touchant leurs établissements et les services d’autonomie à domicile. En cause, l’inflation, la perte de confiance des familles suite à l’affaire Orpea qui a ébranlé tout le secteur, mais aussi le fait que les résidents arrivent en Ehpad de plus en plus âgés et donc avec un besoin de soutien plus lourd.

Face à cette situation, l’État – qui avait déjà apporté un soutien financier de 100 millions d’euros l’an dernier, entièrement consommé depuis – a décidé de prendre deux décisions structurantes. Pour parer à l’urgence,  » nous augmentons, avec Catherine Vautrin , de 5 % le financement de l’État aux Ehpad publics »…

Ehpad : Qui va gérer les animaux de compagnie ?

 

Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées,  qui ne sert pas grand chose puisque la question de la dépendance n’a jamais été posée,  ni dans ses objectifs ni dans son financement , a décidé que les animaux de compagnie seraient autorisés en EHPAD. Évidemment personne pouvoir n’a pris la mesure d’une telle décision quant aux conditions de sécurité et surtout aux conséquences sanitaires.
Pour gérer ce nouveau droit il faudra en effet augmenter de façon considérable des effectifs déjà à peine suffisant pour s’occuper seulement des personnes dépendantes.La question de la présence d’animaux de compagnie comme les chiens et les chats posent de redoutables questions sanitaires sans parler de la sécurité.

Comme d’habitude le pouvoir décide d’une orientation sans avoir au préalable fait d’études d’impact.

Si on comprend bien l’idée générale ont peut-être pour le moins sceptique et même très critique sur l’absence de prise en compte des conditions concrètes à la réalisation du principe.

Il va y avoir du nouveau dans les Ehpad, qui accueillent les personnes âgées dépendantes. « Un nouveau droit va leur être octroyé : à savoir qu’elles pourront désormais amener avec elles, quand elles se rendent en Ehpad, leur animal de compagnie », explique Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, invitée des « 4 Vérités » de France 2, vendredi 1er mars.

 

Scandale Ehpad: Le résultat de la financiarisation

Scandale  Ehpad: Le résultat de la financiarisation

 

La financiarisation du modèle des maisons de retraite a conduit à leur dévoiement, estime l’ingénieur et architecte, Philippe Alluin,  dans une tribune au « Monde ». Revisiter les projets innovants des années 1990 permettrait de réinventer un autre système.

 

Révélés au grand public par la récente actualité autour du groupe Orpea, les dysfonctionnements des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) existent, en réalité, depuis fort longtemps. Dans quelques jours, le nouveau ministre chargé du sujet devra repenser la politique d’hébergement des personnes dépendantes. Mais, avant même d’envisager de « nouvelles » solutions, il serait utile d’identifier les facteurs qui ont conduit à la situation d’aujourd’hui.

Dans les années 1980, les personnes dépendantes ne pouvant plus habiter en « maison de retraite » étaient redirigées à l’hôpital, dans des services dits « de longue durée », suivant un modèle de type hospitalier, parfois même encore en salle commune. En 1983, Alain Gille, directeur des équipements à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), particulièrement visionnaire sur l’ampleur à venir de la dépendance, lança un appel d’idées auprès des architectes afin d’ouvrir les pistes d’un hébergement adapté. Les réponses furent nombreuses, variées et innovantes, consacrant le succès de cet appel. Ce fut le point de départ d’une série de réalisations innovantes et particulièrement adaptées au vieillissement et à la dépendance.

Le programme Sepia, lancé en 1989 par le ministère de la santé, prenait la suite et un important mouvement de gérontologues, sociologues et autres chercheurs apportait sa contribution à ces opérations pilotes. Les réalisations exemplaires qui suivirent sont relatées dans la presse spécialisée (Architectures du grand âge. Variations architecturales sur la fin de vie, Le Moniteur, 1988) et mettent en avant, entre autres, l’ouverture sur la ville, la mixité des programmes, l’espace à géométrie variable, l’ancrage dans les territoires.

Bien que saluées par les professionnels, les équipes soignantes et les familles des résidents, ces avancées furent brutalement stoppées par la création des Ehpad, en 2002. La « massification », terme favori de nos administrations chargées de régler un problème de grande ampleur, s’attacha dès lors à encadrer, normaliser et régenter sur l’ensemble du territoire l’hébergement des personnes âgées dépendantes, tout en retardant le plus possible leur entrée dans l’institution, le maintien à domicile apparaissant alors moins coûteux que l’Ehpad. Le système ainsi mis en place devenait un standard auquel il était alors interdit de déroger, si l’on souhaitait bénéficier du financement et des autorisations d’ouverture, tant pour la création d’un nouvel établissement que pour son fonctionnement. Il devenait impossible de poursuivre les avancées réalisées dans les années 1990, qui sont vite tombées dans l’oubli.

Ehpad : La question du grand âge en France

 Ehpad : La question du grand âge en France

 

 

Outre les 13 grandes préconisations sur lesquelles revient Cyrille Isaac-Sibille, député Modem et co-rapporteur de l’une des quatre misions « flash » sur les Ehpads, il existe selon lui l’enjeu de lier désormais la question du « Grand âge » à celle des retraites. Avec en ligne de mire également, le fort accroissement des seniors en perte d’autonomie, appelé à passer de 1,3 à 2 millions « d’ici 20 à 30 ans. » (La « Tribune »)

Vous êtes co-rapporteur d’une mission « flash » de l’Assemblée nationale sur les conditions de travail et la gestion des ressources humaines en Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Cette mission d’un mois s’est terminée la semaine dernière. Aux côtés de trois autres missions « flash », celle-ci intervient après la sortie du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, qui dénonce les conditions de vie des résidents en Ehpad et dévoile plus spécifiquement le traitement du groupe Orpea. Un contexte très particulier sur lequel il fallait revenir rapidement ?

Cyrille Isaac-Sibille - La mission fait effectivement suite au livre de Victor Castanet, qui a en premier lieu dressé des constats généraux sur l’ensemble des Ehpad, avec un volet réservé au problème particulier de la gestion de ces établissements, dans le cadre d’un groupe privé.

A la suite de la publication de ce livre, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, dont je suis secrétaire, a auditionné très rapidement l’ensemble des acteurs durant un mois et cela s’est terminé le 9 mars, avec l’audition de l’ex-directeur général d’Orpea, Yves Le Masne, qui a été limogé en janvier.

Sur la problématique globale des Ehpad, les révélations du livre ne nous ont pas surpris. Par contre, concernant la gestion particulière du groupe Orpea avec une optimisation financière, tout le monde est tombé des nues. Personne n’avait imaginé qu’il puisse y avoir des marges arrières.

La question s’est posée de savoir si nous devions mettre sur pied une commission d’enquête. Le problème étant que cela nécessitait de disposer d’une durée de six mois, enjambant en même temps deux mandats présidentiels.

Nous avons donc plutôt opté pour le fait de commander quatre missions dites « flashs », afin de pouvoir donner des réponses rapides sur différents sujets : les conditions de travail, la gestion financière, le rôle des aidants, ainsi que le sujet des Ehpad de demain.

Ces missions étaient aussi l’occasion de se saisir de la question du « Grand âge » d’une manière plus large et de préparer le terrain pour la prochaine mandature à venir ?

C’était une manière de faire en sorte que les préconisations puissent être mises en application rapidement, à l’occasion de la prochaine législature.

Avec, comme axe central, l’idée de lier les enjeux des retraites à ceux du « Grand âge » : car en vieillissant plus longtemps, la question qui se pose est donc aussi celle de pouvoir travailler plus longtemps.

Le ministère de l’Autonomie, des Solidarités et de la Santé a aussi pris l’initiative de lancer deux missions, l’une avec l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et l’autre avec l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Dans le même temps, la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a elle aussi rendu ses propres préconisations. Et la Haute Autorité de Santé a publié, le 10 mars dernier, le premier référentiel national pour évaluer la qualité dans le social et le médico-social. Il n’en existait pas jusqu’ici. Nous attendons désormais les rapports de l’IGAS et de l’IGF. On le voit : il y a donc une coproduction autour de la question du « Grand âge », et c’est la première fois que cela se fait de cette manière.

Pour mener à bien cette mission, qui avez-vous choisi d’auditionner ?

Nous avons entendu la fois des directeurs d’établissements, des formateurs, des médecins-coordinateurs, des représentants du personnel, des infirmiers et infirmières coordinatrices, les syndicats, ainsi que l’ensemble des unions professionnelles ainsi que des avocats en droit du travail.

Que contiennent vos conclusions et préconisations qui viennent tout juste d’être restituées la semaine dernière ?

Le principal et premier enjeu vaut pour l’ensemble des professions : ces métiers ne sont pas attractifs. Ce sont de beaux métiers, nobles, mais ils sont mal payés et extrêmement durs : la proportion d’arrêts de travail, mais aussi la charge de travail ainsi que le taux de maladies professionnelles s’avèrent bien supérieurs à d’autres domaines, comme celui du bâtiment.

Il faut donc d’abord rendre ces métiers plus attractifs. Un travail a été fait pour commencer à revaloriser ces métiers, et il faut le poursuivre, tout en amenant un effort supplémentaire sur la prévention.

On est face à des métiers stressants, où les personnels sont en sous-effectifs alors que les résidents arrivent de plus en plus âgés, plus dépendants et malades, ce qui fait que les conditions de travail se dégradent, malgré les postes créés.

Notre première recommandation serait donc de prolonger les efforts en matière de créations de postes. Deuxièmement, s’est posée la question du ratio « opposable » du personnel, qui n’est pas suffisamment nombreux aux différents moments clés de la journée (matin, midi et soir). Il faut également agir sur la question des horaires de travail : actuellement, on est encore sur des shifts de 12 heures en Ehpad.

L’ouvrage de Victor Castanet a été un livre choc qui fera date :  avez-vous vous-même été surpris par certaines points que vous avez découvert durant votre mission « flash » ?

Ce qui nous a aussi choqué durant les auditions, c’est de constater que les directeurs d’établissement ont perdu toute autonomie. Ils se retrouvent face à des tableaux de bord intégrant les coûts financiers, le personnel, les taux d’occupation et ainsi de suite, alors qu’en réalité, il existe très peu d’autonomie, ce qui est terrible.

En même temps, il y a les CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) : ils permettent de mutualiser entre différents établissements certains services qualité, les ressources humaines ou même l’emploi d’un médecin coordinateur. Ce peut être intéressant, mais à la condition que les directeurs soient associés à la rédaction de ces CPOM.

Il existe aussi un autre chantier à mener : celui d’améliorer la formation des directeurs.

Avant, il y a une formation médico-sociale pour tous les directeurs d’établissements publics et privés. Aujourd’hui, pour occuper ce type de fonctions, il est possible de détenir un master quelconque, sans disposer d’aucune notion du secteur médico-social. Nous avons donc fait des préconisations sur leurs parcours de formation, et sur le fait qu’ils puissent participer au CPOM.

Il faut aussi garantir la présence d’effectifs suffisants et revaloriser les salaires, mais aussi proposer une mutualisation des médecins-coordinateurs.

Il est aussi question de favoriser l’animation au sein des Ehpad via le forfait hébergement, de créer une nouvelle génération de CPOM, de générer un glissement des fonctions, ou encore de mener des campagnes de communication visant à valoriser les métiers du « Grand âge ». Et enfin, de travailler sur la validation des acquis et les passages entre les formations existantes.

Après ces treize préconisations, le travail de la ministre, les rapports de l’IGAS et de l’IGF, que va-t-il concrètement se passer ?

La bonne nouvelle est que les choses avancent et proviennent de tous bords. C’est important car en politique, mieux vaut jouer collectif : un député seul ne vaut rien, mais un député dans un groupe, ça commence à peser. Ces missions ont justement été assurées à la fois par des marcheurs, moi-même qui suis Modem, une communiste, le groupe agir ainsi que des radicaux de gauche.

La Haute Autorité de Santé (HAS) travaillait déjà elle-même à son référentiel, mais en voyant que tout le monde se mobilise, cela crée ainsi un mouvement.

La notion de qualité existait d’ailleurs déjà dans le secteur médico-clinique : mais au niveau du secteur médico-social, il n’y avait rien de tout ça. Ces normes de qualité doivent arriver elles aussi, petit à petit. A ce titre, la grille d’évaluation de l’HAS arrive au bon moment. Et la loi « Grand âge » devrait permettre d’intégrer l’ensemble de ces éléments. Je pense même que ces travaux vont encore l’enrichir.

La campagne électorale sera elle aussi l’occasion de parler de ces sujets, de poser des questions et sensibiliser nos concitoyens.

Sans oublier un sujet plus philosophique, qui peut lui-même être passionnant : car dans les Ehpad, comme dans notre société, on ne parle plus de la mort, on l’exclut, on ne la voit plus. Or, je pense que la question de la vieillesse préoccupe tout le monde.

Où en est-on justement selon vous en France sur la question plus large du « Grand âge » ?

Lorsque je suis arrivé à la commission des Affaires sociales, il y a cinq ans, le premier sujet dont on a parlé était déjà celui des Ehpad. C’est donc un sujet qui n’est pas nouveau, sur lequel nous travaillons depuis longtemps. De nombreux rapports existent sur la question du « Grand âge », dont le fameux rapport Libault, auquel j’ai moi-même contribué.

Entre-temps, la commission a travaillé avec le gouvernement sur la Loi « Grand âge » qui, malheureusement, n’a pas vu le jour à cause de la crise sanitaire.

Le défi est grand : actuellement, on dénombre 1,3 million de personnes âgées en situation de dépendance, qui bénéficient de l’allocation personnalisée d’autonomie. Une moitié d’entre elles se trouvent à domicile, tandis que l’autre moitié est en Ehpad.

Et en raison de la démographie et de l’allongement de la vie – dont on ne peut que se féliciter -, nous estimons que nous allons passer de 1,3 à près de 2 millions de personnes âgées d’ici 20 à 30 ans. Le but, c’est de faire en sorte que ces personnes puissent rester à leur domicile si elles le souhaitent, mais pour cela il va aussi falloir renforcer le soutien au domicile.

Ehpad Orpea: une marge de 25 % en 2021

Ehpad Orpea: une marge de 25 % en 2021

 

Tous les voyants sont au vert pour les EHPAD Orpéa. Ce que montre des indicateurs qui affichent une croissance soutenue de son chiffre d’affaires, qui a progressé de 9,2% à 4,285 milliards d’euros, mais aussi de l’excédent brut d’exploitation retraité des loyers (ebitdar), qui a augmenté de 10,9%, à 1,068 milliard d’euros, soit une marge de 24,9%.

D’ici à la semaine prochaine, le gouvernement doit rendre publiques les conclusions d’une double enquête administrative sur les activités de l’entreprise, ouverte après la publication du livre de Victor Castanet. Le journaliste y décrit un « système » mis en place par Orpea pour optimiser les profits dégagés par ses Ehpad, au détriment du bien-être de ses résidents âgés.

Ehpad: Établissement à missions ?

 Ehpad: Établissement à missions ?

 

Conséquence de « l’affaire » Orpea, le gouvernement évoque le passage des Ehpad privés en sociétés à mission. Car, tout en renforçant les contrôles réglementaires, cette forme de société protégerait mieux les résidents et favoriserait une dynamique inventive du secteur, explique, dans sa chronique, le professeur en sciences de gestion Armand Hatchuel.

 

 L’affaire Orpea a relancé avec fracas la question du statut à but lucratif des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privés. Il semble, en effet, que la course à la rentabilité actionnariale et la réduction myope des coûts auraient eu des effets délétères et inacceptables pour certains résidents.

Faut-il alors que les Ehpad soient des établissements publics ou à but non lucratif ? Ce n’est pas la seule alternative possible, et le gouvernement évoque, à juste titre, le passage des Ehpad privés en sociétés à mission. Car, tout en renforçant les contrôles réglementaires, cette forme de société protégerait mieux les résidents et favoriserait une dynamique inventive du secteur.

Le recours à l’investissement privé existe en médecine et dans tous les secteurs du soin. Il apporte une capacité financière et des possibilités de développement auxquelles le budget public ne peut pas toujours se substituer. Aussi l’Etat a-t-il cherché jusqu’ici à éviter les dérives des Ehpad privés avec les moyens classiques : l’élaboration d’un cahier des charges encadrant le fonctionnement de ces établissements et la mise en place de contrôles réguliers.

Or, ces deux dispositifs n’ont pas suffi, alors qu’Orpea est un leader du secteur, visible sur tout le territoire. Comment croire alors que, sans réduire la pression financière, un renforcement des contrôles suffira à garantir un service plus humain et plus respectueux des résidents ? Comment oublier que leur vulnérabilité si particulière exige que leur protection et leur dignité soient au cœur de la stratégie et de tous les actes de gestion de l’institution ?

Les Ehpad privés devraient donc s’engager auprès de leurs résidents, des familles, des personnels et des collectivités publiques, sur la base d’une mission explicite et opposable par chacune de ces parties. Car la qualité de vie au travail des soignants est indissociable du bien-être physique et psychique des résidents. Et l’établissement doit s’insérer dans des réseaux de soins et de services territoriaux qui adhèrent aussi à cette mission.

La qualité de « société à mission », créée par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) en 2019, impose que de tels engagements deviennent impératifs tant pour les actionnaires que pour les dirigeants. En outre, la loi exige un double contrôle : la création d’un comité de mission interne et le recours régulier à un audit externe indépendant, tous deux chargés de veiller à la bonne exécution de la mission.

 

L’enquête de «Cash investigation» qui va tuer des EHPAD privés

L’enquête de «Cash investigation» qui va tuer des EHPAD privés

 

Dans un tweet, la présentatrice de l’émission diffusée sur France 2, Elise Lucet, a promis «de nouvelles révélations» à l’issue d’une enquête que mène son équipe «depuis plus d’un an sur les Ehpad privés». «On souhaite terminer le reportage le plus vite possible. La diffusion va être dans les semaines qui viennent», a confirmé à l’AFP Emmanuel Gagnier, rédacteur en chef de Cash Investigation. La diffusion d’une enquête sur le groupe de restauration rapide McDonald’s prévue pour mi-février a été reprogrammée pour se concentrer sur le scandale dans les exploitants de maisons de retraite.

L’annonce d’une émission de cash investigation sur les EHPAD privés va faire plonger les établissements dépendant de grands groupes financiers. Dès cette annonce, les actions des groupes intéressés ont plongé. Le titre Orpea, qui a chuté d’environ 60% depuis sa mise en cause dans un livre dénonçant de graves défaillances dans ses établissements, a fini vendredi en forte chute de 12,44% à 33,71 euros, dans un marché en baisse de 0,77%. Pire encore, l’action Korian dévissait de 16,81% à 17,57 euros à la clôture. LNA Santé pointait à -9,41% à 39 euros.

Dans «Les Fossoyeurs», le journaliste Victor Castanet décrit le rationnement des fournitures médicales et de la nourriture dans des établissements aux tarifs pourtant très élevés, une maltraitance chronique des résidents, des objectifs financiers imposés à des directions contrôlées de très près par le siège. Des accusations que le groupe réfute en bloc.

Évidemment on ne peut pas procéder par amalgame et certains EHPAD privés s’acquittent correctement de leurs missions de la même manière que les EHPAD publics ou  semi publics ( dont certains peuvent cependant faire l’objet de critiques). Reste que si le montant de la pension des résidents est en moyenne au moins de 2000 €, il paraît difficile de justifier des montants qui vont jusqu’à 5000 € et même bien au-delà surtout quand les prestations sont défaillantes.

EHPAD privés: Revoir la régulation et la financiarisation

EHPAD privés: Revoir la régulation et la  financiarisation 

 

 

Laure de la Bretèche, directrice déléguée des politiques sociales de la Caisse des dépôts, et Jean-François Vitoux, directeur général d’Arpavie, dénoncent, dans une tribune au « Monde », l’impressionnante financiarisation du secteur ces dix dernières années.

 

Tribune.

 

 Le livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), sur le groupe privé d’Ehpad Orpea, a suscité une réaction rapide des pouvoirs publics : une enquête de l’inspection générale des affaires sociales a été annoncée ; le directeur général du groupe a été convoqué et, depuis, révoqué par son conseil d’administration. Intervenant après la crise due au Covid-19, qui avait déjà jeté une lumière violente sur les Ehpad, ces révélations, au-delà des faits cités dans le livre, interpellent les pouvoirs publics sur la régulation des Ehpad privés commerciaux, notamment au vu de certaines pratiques tarifaires.

Ces Ehpad commerciaux accueillent aujourd’hui 150 000 personnes âgées. Un changement global de mode de gestion ne serait donc pas réaliste à court terme, et il serait injuste de jeter l’opprobre sur l’ensemble de ce secteur. Pour autant, la financiarisation du secteur commercial depuis dix ans est impressionnante. Elle a pris de court les pouvoirs publics qui n’ont su anticiper ni sa puissance ni ses conséquences.

Pour envisager ce que pourrait être une nouvelle régulation, il faut comprendre l’origine de cette financiarisation. Les groupes commerciaux d’Ehpad ont bénéficié d’une conjonction d’éléments favorables : des barrières à l’entrée protectrices, liées aux autorisations d’exploiter ; des fondamentaux démographiques positifs, du fait du vieillissement et des dotations publiques importantes qui stabilisent leur chiffre d’affaires.

Ces atouts ont fait de ces groupes des cibles très attractives pour les investisseurs financiers. Alors que, depuis la crise financière de 2008, la politique accommodante de la Banque centrale européenne a abreuvé le marché de liquidités, la valorisation de ces sociétés a explosé. En 2014, un groupe privé d’Ehpad s’achetait environ 9,5 fois son résultat d’exploitation. En 2019, ce multiple atteignait 14,5. En cinq ans, la valeur d’un groupe d’Ehpad a ainsi pu augmenter de plus de 50 %. Alimentée pour l’essentiel par les fonds d’investissement attirés par les perspectives du secteur, cette financiarisation a conduit les manageurs à faire du pilotage financier le critère central de leur action.

Est-il normal que les Ehpad privés commerciaux dégagent des rentabilités aussi élevées alors qu’ils profitent de dispositifs publics de solidarité ? Non. Est-il possible de repenser la régulation de ce secteur avec un mécanisme juste, équitable et facile à mettre en œuvre ? Oui.

Société-EHPAD : un manque d’effectifs…et de financement

Société-EHPAD : un manque d’effectifs…et de financement

 

 

Les EHPAD souffrent de deux problèmes liés à savoir, un manque d’effectifs qui affecte parfois la qualité et un manque de financement qui se trouve à l’origine du problème.

Pour résumer à outrance, la Cour des Comptes a mis en évidence l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour le maintien le plus longtemps possible à domicile. En effet d’après la Cour des Comptes, ce maintien coûterait moitié moins cher que dans les EHPAD. En gros le maintien à domicile génère globalement un cout mensuel  de 1000 € par mois (pour 2000 € en moyenne dans les EHPAD).

La conséquence des difficultés de financement conduisent à une entrée de plus en plus tardive en EHPAD, vers 85 ans au lieu de 75 ans il y a une vingtaine d’années. Du coup les résidents sont beaucoup plus dépendants et exigent  un accompagnement beaucoup plus conséquent donc aussi plus coûteux.

Le problème c’est que en dépit du vieillissement de la population le financement de la dépendance des personnes âgées n’a jamais encore été traité de manière approfondie. On devait en faire un thème majeur mais la question a été mis sous le tapis.

Il est clair que pour sortir du cercle vicieux, manque de moyens, insuffisance de qualité, ressources insuffisantes, il faudra trouver un financement pérenne engageant la solidarité nationale

Globalement en France il y a environ 600 000 personnes en EHPAD ce qui mobilise 400 000 salariés. En vérité un chiffre d’encadrements très insuffisants dans la plupart des cas car faut-il le rappeler la surveillance et les soins doivent être maintenus 24 heures sur 24 ,dimanches et jours fériés, vacances inclus.

Or pour tenir un poste il faut cinq à six salariés ( qui tourne en 3.8 ou équivalents). En moyenne, il faudrait donc un salarié pour un résident. Cela d’autant plus que la très grosse majorité des résidents souffrent de pathologies graves et rentrent de plus en plus tard en EHPAD, le plus souvent pour des raisons financières mais aussi pour des raisons personnelles.

Se pose la question de l’équilibre économique des ces établissements accueillant des personnes dépendantes. Un équilibre qui se fait via des prix déjà importants de pension puisque le prix médian est de leur de 2000 € par mois. La rentabilité passe parfois par une réduction du personnel. Pour preuve puisqu’il y a 600 000 résidents en EHPAD et qu’il faudrait 200 000 salariés supplémentaires.

Justement grâce à cette politique d’ajustement à l’extrême du personnel les s’investissements dans les maisons de retraite constituent souvent des placements juteux.

Du coup ,il ne faut pas s’étonner que de telles rentabilité puissent être parfois obtenues par une qualité d’encadrement et de soins déficiente.

EHPAD : un manque d’effectifs…et de financement

 EHPAD : un manque d’effectifs…et de financement

 

 

Les EHPAD souffrent de deux problèmes liés à savoir, un manque d’effectifs qui affecte parfois la qualité et un manque de financement qui se trouve à l’origine du problème.

Pour résumer à outrance, la Cour des Comptes a mis en évidence l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour le maintien le plus longtemps possible à domicile. En effet d’après la Cour des Comptes, ce maintien coûterait moitié moins cher que dans les EHPAD. En gros le maintien à domicile génère globalement un cout mensuel  de 1000 € par mois (pour 2000 € en moyenne dans les EHPAD).

La conséquence des difficultés de financement conduisent à une entrée de plus en plus tardive en EHPAD, vers 85 ans au lieu de 75 ans il y a une vingtaine d’années. Du coup les résidents sont beaucoup plus dépendants et exigent  un accompagnement beaucoup plus conséquent donc aussi plus coûteux.

Le problème c’est que en dépit du vieillissement de la population le financement de la dépendance des personnes âgées n’a jamais encore été traité de manière approfondie. On devait en faire un thème majeur mais la question a été mis sous le tapis.

Il est clair que pour sortir du cercle vicieux, manque de moyens, insuffisance de qualité, ressources insuffisantes, il faudra trouver un financement pérenne engageant la solidarité nationale

Globalement en France il y a environ 600 000 personnes en EHPAD ce qui mobilise 400 000 salariés. En vérité un chiffre d’encadrements très insuffisants dans la plupart des cas car faut-il le rappeler la surveillance et les soins doivent être maintenus 24 heures sur 24 ,dimanches et jours fériés, vacances inclus.

Or pour tenir un poste il faut cinq à six salariés ( qui tourne en 3.8 ou équivalents). En moyenne, il faudrait donc un salarié pour un résident. Cela d’autant plus que la très grosse majorité des résidents souffrent de pathologies graves et rentrent de plus en plus tard en EHPAD, le plus souvent pour des raisons financières mais aussi pour des raisons personnelles.

Se pose la question de l’équilibre économique des ces établissements accueillant des personnes dépendantes. Un équilibre qui se fait via des prix déjà importants de pension puisque le prix médian est de leur de 2000 € par mois. La rentabilité passe parfois par une réduction du personnel. Pour preuve puisqu’il y a 600 000 résidents en EHPAD et qu’il faudrait 200 000 salariés supplémentaires.

Justement grâce à cette politique d’ajustement à l’extrême du personnel les s’investissements dans les maisons de retraite constituent souvent des placements juteux.

Du coup ,il ne faut pas s’étonner que de telles rentabilité puissent être parfois obtenues par une qualité d’encadrements et de soins déficientes.

La question des EHPAD : un manque d’effectifs

La question des EHPAD : un manque d’effectifs

 

 

Récemment, la Cour des Comptes a procédé à une évaluation de la politique de maintien à domicile des personnes âgées. D’après la Cour des Comptes ce maintientcoûterait moitié moins cher que dans les EHPAD.

Globalement en France il y a environ 600 000 personnes en EHPAD ce qui mobilise 400 000 salariés. En vérité un chiffre d’encadrements très insuffisants dans la plupart des cas car faut-il le rappeler la surveillance et les soins doivent être maintenus 24 heures sur 24 ,dimanches et jours fériés, vacances inclus.

Or pour tenir un poste il faut cinq à six salariés ( qui tourne en 3.8 ou équivalents). En moyenne, il faudrait donc un salarié pour un résident. Cela d’autant plus que la très grosse majorité des résidents souffrent de pathologies graves et rentrent de plus en plus tard en EHPAD, le plus souvent pour des raisons financières mais aussi pour des raisons personnelles.

Se pose la question de l’équilibre économique des ces établissements accueillant des personnes dépendantes. Un équilibre qui se fait via des prix déjà importants de pension puisque le prix médian est de leur de 2000 € par mois. La rentabilité passe parfois par une réduction du personnel. Pour preuve puisqu’il y a 600 000 résidents en EHPAD et qu’il faudrait 200 000 salariés supplémentaires.

Justement grâce à cette politique d’ajustement à l’extrême du personnel les s’investissements dans les maisons de retraite constituent souvent des placements juteux.

Du cou,p il ne faut pas s’étonner que de telles rentabilité puisse être parfois obtenue par une qualité d’encadrements et de soins déficientes.

Hypertrophie démocratique : un grand débat pour trouver un autre nom à EHPAD !

Hypertrophie démocratique : un grand débat pour trouver un autre nom à EHPAD !

 

Encore une caricature de débat démocratique avec ce grand débat ouvert pour changer le nom des EHPAD.

« L’EHPAD est mort, vie l’EHPAD » ! Je souhaite d’ailleurs que ce nom change. Je lancerai pour cela une consultation citoyenne à l’automne. »A déclaré la ministre inconnue Brigitte Bourguignon

“Les Français ne veulent plus du modèle actuel de l’Ehpad. Ils souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile. Nous allons leur en donner les moyens avec le virage domiciliaire et les Ehpad en seront un des acteurs majeurs”, a défendu l’ancienne socialiste qui prépare un texte de loi sur le sujet. Emmanuel Macron prévoyait ce texte important pour le grand âge en 2019 mais la majorité n’a encore jamais trouvé le temps ou l’espace au Parlement pour le défendre. ·

En attendant, à la rentrée les Français seront invités à ce débat fondamental qui vise à changer le nom des EHPAD !

Ehpad : baisse du taux d’occupation

  • Ehpad : baisse du taux d’occupation
  • L’effet dramatique des conséquences Covid dans les maisons de retraite a fait diminuer le taux d’occupation. Le groupe Korian, leader du secteur avec près de 500 établissements en France, a connu depuis le début de la crise sanitaire « une baisse de 5 points du taux d’occupation » de ses établissements. En cause le nombre de décès mais aussi les craintes des futurs pensionnaires vis-à-vis des conditions sanitaires des établissements.. Selon Korian, cette baisse est due à l’effet combiné de plusieurs facteurs, liés à la pandémie. En premier lieu, les protocoles sanitaires, nombreux et très contraignants. « Quand il y a des cas de Covid, les protocoles de l’ARS et du ministère de la santé n’autorisent pas l’arrivée de nouveaux résidents » explique la direction.

EHPAD : vers la suspension des visites ?

EHPAD : vers la suspension des visites ?

 

Il est clair que les EHPAD fournissent un contingent significatif de nouveaux contaminés; sans doute la conséquence de la levée des mesures de confinement et la transmission accélérée du virus par les visiteurs. On s’interroge sérieusement dans nombre d’établissements pour limiter voir interdire provisoirement les visites. C’est le cas notamment à Nice où la municipalité suspend les visites dans les Ehpad municipaux.

À Nice, le confinement des Ehpad municipaux et de leurs 236 résidents, imposé le 15 mars, avait été levé le 8 juin.

Hôpitaux et Ehpad, : une prime de 100 euros

Hôpitaux et Ehpad, : une prime de 100 euros

Destinée aux personnels ayant exercé entre le 1er et le 30 avril, cette prime atteindra 1 500 euros dans une quarantaine de départements, les plus durement touchés par l’épidémie, principalement ceux du Nord et de l’Est, la Corse, mais aussi l’Ile-de-France et notamment Paris. Dans les autres départements, une soixantaine, le montant baisse à 1 000 euros. En gros une prime de 100 € par mois et pour un an seulement. Et si on parvient à tourner la page du Coronavirus, le livre des revendications des hôpitaux pourrait bien se refermer.

 

En effet le rouvrir supposerait aussi de mettre en cause la rémunération générale des fonctionnaires.. Par exemple celle des enseignants dont on s’est aperçu un peu tard qu’il conviendrait d’augmenter de manière très substantielle les salaires afin qu’ils ne perdent pas trop dans le cadre d’une réforme des retraites plus ou moins avortée. Alors que le gouvernement vient d’accorder des pluies de milliards, on se demande comment il pourrait en plus financer ces augmentations de salaires général qui risque de contaminer d’autres catégories de fonctionnaires en particulier si la fameuse réforme esquissée par Macron, visant à donner davantage de responsabilités aux collectivités locales se confirme. Un aspect que Macron n’a peut-être pas encore bien analysé même si c’est sur la fiscalité locale que pèsera le poids. Après tout, on pourrait bien ressusciter la taxe d’habitation habillée par les nouveaux habits de la taxe foncière( au nom de l’amélioration de la qualité des logements bien

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