Archive pour le Tag 'mémoire'

Comble de l’hypocrisie criminelle : Poutine salue la mémoire de Prigogine !

Comble de l’hypocrisie criminelle : Poutine salue la mémoire de Prigogine !

Alors que pour la plupart des experts, il ne fait aucun doute que l’avion de Prigogine a été abattu par un missile sur ordre de Poutine, ce dernier se livre à un exercice de compassion aussi hypocrite que ridicule en saluant la mémoire de l’ancien patron de Wagner. Bref l’excuse permanente du crime moyen privilégié de régulation des conflits en Russie.

Le président russe Vladimir Poutine a donc salué jeudi la mémoire d’Evguéni Prigojine, confirmant la mort du chef du groupe paramilitaire Wagner dans le crash d’un jet privé mercredi au nord de Moscou.

« Nous verrons ce que diront les enquêteurs, l’expertise prendra du temps » ! a déclaré Vladimir Poutine à la télévision en présentant ses condoléances à la famille de l’homme d’affaires et des neuf autres personnes tuées dans l’accident.

Avec Poutine on atteint les sommets de l’hypocrisie en même temps que du ridicule. Pour un peu il aurait pu faire inscrire sur le missile mortel « avec mes regrets » !

Cette mise en scène macabre de mauvais théâtre témoigne une nouvelle fois d’un régime politique qui ne se maintient au pouvoir que par la terreur. Il est clair que l’assassinat de Prigogine vise surtout à impressionner en interne les éventuels contestataires.

Devoir de mémoire en hommage aux héros – Poème: « Quelques pierres, quelques noms »

Devoir de mémoire en hommage aux héros

Poème: « Quelques pierres, quelques noms »

Au cœur de nos villages, une croix, quelques noms
Modestes anonymes que l’histoire n’oublie pas
Quelques pierres dressées refusant l’abandon
De ceux qui se souviennent de la gloire d’un trépas

Car ces hommes étaient jeunes, car ces hommes étaient beaux
En partant, ils riaient comme on part en moisson
Mais dans les champs rougis par le sang des agneaux
Le fer faucha leur vie bien avant la saison

Ils riaient, ils chantaient leur jeunesse insolente
Ils lisaient dans leurs pères, leurs rides de demain
ils avaient des amis, ils avaient des amantes
Mais déjà la faucheuse décomptait leurs matins

Dans les terres lointaines, leurs rires se sont éteints
Dressés face à l’horreur, à l’ignoble oppression
ils préférèrent mourir, assumant leur destin
Plutôt que de trahir l’honneur de la nation

Des noms qu’on reconnaît, des familles connues
D’autres noms inconnus qui se sont sacrifiés
Des fils de la patrie qui auront tout perdu
Pour que poussent longtemps des fleurs de liberté

Oh vous jeunes héros et vous pères perdus
Nous entendons vos voix résonner dans nos cœurs
Que jamais nul n’oublie que vous avez vaincu
En offrant votre sang pour vos frères et vos sœurs

gaston rené Bessay

Mémoire de la guerre d’Algérie : soutiens à l’article censuré par le « Monde »

Mémoire de la guerre d’Algérie : soutiens à l’article censuré par le « Monde »

 

Un collectif d’universitaires réagit, dans une tribune au « Monde », à la dépublication par le quotidien de son texte qui analysait l’évolution du discours d’Emmanuel Macron sur les mémoires de la guerre d’Algérie.

 

Le 1er septembre, Paul Max Morin, docteur en science politique et auteur du livre Les Jeunes et la guerre d’Algérie. Une nouvelle génération face à son histoire (PUF, 430 pages, 22 euros), publiait une tribune dans le journal Le Monde, offrant une analyse critique de l’évolution du discours d’Emmanuel Macron sur les mémoires de la guerre d’Algérie. Quelques heures plus tard, la version en ligne de ce texte était retirée par le quotidien. Cette dépublication, qui nous semble inédite dans la vie du journal, était accompagnée d’un court texte présentant les « excuses » du journal à ses lecteurs et lectrices et… au président de la République !

Le motif de la dépublication était, selon cette première explication et des déclarations suivantes, la conséquence d’une « erreur » commise par Paul Max Morin, qui aurait affirmé à tort que la phrase du chef de l’Etat récemment prononcée en Algérie (« Une histoire d’amour qui a sa part de tragique ») qualifiait la colonisation alors qu’il fallait l’entendre comme renvoyant aux « relations franco-algériennes ».

Face à cette situation, nous tenons à affirmer plusieurs points.

Tout d’abord, Paul Max Morin n’a commis aucune « erreur » dans la tribune qu’il propose aux lecteurs du journal Le Monde. Lorsque Emmanuel Macron, qui faisait mine il y a peu de s’interroger sur l’existence d’une nation algérienne avant sa colonisation par la France, parle d’une « histoire d’amour qui a sa part de tragique », il tient des propos qu’il est loisible à un chercheur (et à tout autre citoyen) d’analyser pour peu qu’il présente des arguments à l’appui de sa démonstration.

Or, dans un tchat ouvert mardi 13 septembre pour s’expliquer devant ses lecteurs et lectrices, le quotidien écrit ceci : « Si vous reprenez les propos d’Emmanuel Macron, il est très clair que l’expression “histoire d’amour” évoque les relations franco-algériennes dans leur ensemble, la “part (…) tragique” de cette histoire désignant plus spécialement la part coloniale. La tribune de Paul Max Morin nous semble tordre ces déclarations dans un sens qui ne correspond pas à ces propos. »

Cette réponse mérite que l’on s’y attarde.

A rebours de l’affirmation du quotidien, rien n’indique de façon définitive qu’« il est très clair que l’expression “histoire d’amour” évoque les relations franco-algériennes ». En effet, l’expression « relations franco-algériennes » n’est prononcée ni par le journaliste qui pose la question, ni par le président de la République qui y répond. Au-delà, les propos prononcés par des chefs d’Etat sont fréquemment décortiqués, analysés, soupesés, commentés. La tribune de Paul Max Morin ne déroge à cet égard à aucune règle habituelle de l’exercice de la tribune.

GUERRE ET UKRAINE : les Occidentaux ont la mémoire courte

GUERRE ET  UKRAINE : les Occidentaux ont la mémoire courte

 

« Nous ne voulons pas la guerre mais nous l’aurons si nous laissons [Vladimir Poutine] avancer, commettre ses atrocités insupportables et « jouer » avec la menace nucléaire, estime Bruno Guerci dans « Le Monde ». [...] Sommes-nous à ce point aveugles pour ne pas faire de rapprochement avec ce que nos parents et grands-parents ont vécu il y a quatre-vingts ans ? »

 

Je prends le temps de vous écrire devant la terreur que m’inspire la situation en Ukraine, mais aussi la douleur, l’impuissance et le sentiment de honte et de lâcheté de nos comportements d’Occidentaux au confort installé. Je ne suis pas politologue, mais un simple médecin et scientifique d’université. J’écoute les débats, les contradicteurs, le pluralisme des experts et des journalistes.

Et pendant ce temps, des hommes, des femmes et des enfants meurent sous les bombes russes, sans que nous ne décidions, Européens, Américains, OTAN ou Nations unies, d’une action forte contre le tyran Poutine, homme d’Etat – mais peut-on encore l’appeler ainsi ? -, alors que son comportement, connu de tous depuis des années, relève avant tout d’une action de dictateur expansionniste, rêvant de l’époque lointaine de la grande Russie du tsar, laquelle, faut-il le rappeler, avait vu le jour à Kiev.

Les mesures prises à ce jour par les Occidentaux sont certes inédites, comme le récent vote des Nations unies condamnant de manière quasi unanime le régime du Kremlin pour cette invasion qui est sans précédent depuis l’annexion des Sudètes par Hitler en 1938. Mais, à mes yeux, c’est une réponse bien pâle face à la monstruosité de la guerre que Poutine a déclenchée.

Nous ne voulons pas la guerre mais nous l’aurons si nous le laissons avancer, commettre ses atrocités insupportables et « jouer » avec la menace nucléaire brandie de manière irresponsable dès le début du conflit. Après l’Ukraine, les pays baltes, la Pologne ? L’absence de rationalité de son comportement laisse entrevoir le pire des scénarios.

Qu’attendons-nous pour nous réveiller, tous, peuples de liberté, pour bloquer définitivement la faculté de nuisance de ce tyran qui n’a aucune morale, qui ment à nos dirigeants, et dont on connaît le triste parcours d’agent spécial du KGB ? Sommes-nous à ce point aveugles pour ne pas faire de rapprochement historique avec ce que nos parents et grands-parents ont vécu il y a quatre-vingts ans, quand l’Europe s’était couchée devant les mensonges d’Hitler précédant l’annexion en 1939 de la Tchécoslovaquie puis de la Pologne ?

La lâcheté ne paye jamais, le compromis face à la dictature non plus. Les tristes accords de Munich de 1938, diplomatie de pacotille, n’ont retardé qu’une d’une année l’entrée en guerre des pays occidentaux.

Et puis que penser de la belle hypocrisie de notre monde occidental destinée à préserver notre confort quotidien ? Fermer le système Switch, c’est une mesure que j’approuve évidemment. Mais laisser ouvert le robinet financier grâce à quelques organismes bancaires bien choisis, pour régler les quelque 800 millions de dollars journaliers de gaz et de pétrole russes et alimenter ainsi la machine de guerre, tout cela de peur d’affronter une hausse des prix de l’énergie, j’avoue que je m’interroge…

De quoi parle-t-on ? D’une inflation qui touchera chacun d’entre nous, avec les difficultés pour ceux d’entre nous qui sont les plus précaires ? Bien sûr que cette inflation générale aura des répercussions dans notre vie quotidienne. Ne plus consommer autant qu’avant, retarder des projets de déplacements ou d’investissements personnels, en regard de la défense de nos libertés, de la lutte contre la barbarie et de la nécessité d’envoyer un signal fort à l’ensemble du monde pour dire « Plus jamais ça ». Personnellement, le fléau de la balance penche pour la sauvegarde d’un monde libre et juste que nous devons défendre corps et âme !

Faut-il attendre des dizaines de milliers de morts et de civils déplacés pour envoyer un signal fort au pouvoir russe ? Les Ukrainiens n’ont comme seul défaut que d’avoir des frontières communes avec la Russie. Ils n’aspirent qu’à vivre dans une démocratie souveraine qui vient d’être violée et piétinée. Souvenons-nous qu’il y a quatre-vingts ans, ce sont nous, Français, qui avions ce voisin agresseur.

Souvenons-nous du temps perdu en tergiversations inutiles face à l’oppresseur, n’oublions jamais les millions de morts que cette guerre a engendrés par lâcheté et retard à intervenir pour stopper le régime des dictateurs nazis, et surtout souvenons-nous de notre espoir puis de notre joie à voir surgir les libérateurs alors que nous subissions l’oppression quotidienne et la barbarie au sein même de l’Europe.

Devons-nous donc attendre encore plus longtemps pour intervenir de manière musclée contre Poutine ? Que tous les pays s’unissent pour défendre l’Ukraine, pour éviter un nouveau massacre et venir en aide aux Ukrainiens. Notre inaction nous dessert chaque jour un peu plus, chaque jour qui passe, face à l’ogre russe qui ne sera jamais rassasié dans son désir d’hégémonie et sa folie guerrière.

Bruno Guerci, Nancy

La mémoire de l’esclavage

La mémoire de l’esclavage

 

« Le devoir de mémoire nous impose de rétablir dans son sens premier ce qu’est l’esclavage, à savoir une déportation d’enfants, de femmes et d’hommes et pas seulement une “affaire” qui ne concernerait que le négoce et épargnerait les tenants de la politique d’alors », écrit la députée LREM du Lot dans le Monde

 

 

Il y a bientôt vingt ans, la loi tendant à la reconnaissance de la « traite » et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, dite « Loi Taubira », était votée. Au-delà de reconnaître la « traite » comme crime contre l’humanité, cette loi intègre le devoir de mémoire dans l’éducation et s’attaque aux délits et crimes perpétrés en raison des origines ethniques de certains de nos concitoyens. Elle constitua une étape déterminante dans le processus de reconnaissance réparatrice de ce pan de notre histoire que nous avons trop longtemps occulté. Mais ce processus est cependant loin d’être terminé.

Aujourd’hui encore, des citoyens français sont victimes d’actes de discrimination, d’insultes, voire de crimes en raison de leurs origines ethniques, leur couleur de peau, ou leur simple patronyme. Comment notre République peut-elle se prétendre fraternelle si elle n’agit pas pour mettre un terme à la marginalisation d’une partie de notre peuple ?

« Traite ». La linguistique aussi nous en apprend beaucoup sur notre niveau d’avancement dans le processus de reconnaissance de la « traite » et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Le simple fait de parler de « traite », un terme réservé aux échanges commerciaux, pour décrire la destruction de millions de vies, l’asservissement de millions de destins, n’est-ce pas déjà une forme d’atténuation ? N’est-ce pas consentir à une acceptation d’un discours de marchandisation des hommes ? Le devoir de mémoire nous impose de rétablir dans son sens premier ce qu’est l’esclavage, à savoir une déportation d’enfants, de femmes et d’hommes et pas seulement une « affaire » qui ne concernerait que le négoce et épargnerait les tenants de la politique d’alors. Il nous impose d’établir un discours public qui laisse sa place à l’expression de la souffrance commune à ceux qui ont subi la négation de leur humanité et le déracinement.

En cela, la place qui leur est accordée dans notre espace public reste dérisoire. Refuser de regarder en face ce passé, c’est se mentir sur les répercussions désastreuses qu’il a dans le présent sur notre société et accepter de bâtir notre avenir sur un mensonge. Les croisements successifs entre cultures colonisatrices et colonisées ont abouti à des métissages riches, à nourrir une culture qui n’a de cesse de se réinventer. Des figures fortes issues d’un passé aux confins de la métropole ont mis leur vie au service du collectif. Ramener dans l’espace public une de ces figures négligées par notre mémoire lacunaire est un impératif de sauvegarde pour lutter contre la dislocation sociale.

Ethnocentrisme. Considérons ce grand homme : Gaston Monnerville, petit-fils d’esclaves des Outre-mer né en Guyane, qui fut pendant vingt-deux ans président du Sénat. Son destin incarne à lui seul les idéaux d’égalité et de fraternité auxquels nous sommes si attachés. La panthéonisation de Gaston Monnerville, que je soutiens depuis plusieurs semaines, participe de cela. Par ce geste symbolique fort, nous ouvrirons des perspectives pleines d’espoir à nos jeunes en quête d’identité, les invitant à prendre conscience qu’il est temps de célébrer une France aux couleurs multiples, qui se conjugue au pluriel et de combattre celles et ceux qui veulent la réduire à un ethnocentrisme archaïque et dangereux. En tant que pays des droits de l’Homme, nous avons plus que jamais besoin d’être au rendez-vous.

Huguette Tiegna est députée LREM du Lot.

La perte de mémoire du 10 mai 1981 par le PS

  • La perte de mémoire du 10 mai 1981 par le  PS
  • Une grosse perte de mémoire au parti socialiste à propos du 10 mai 81 qui devrait faire l’objet d’une célébration de la victoire de Mitterrand. Le problème c’est que les socialistes sont très divisés sur le bilan du parti et de Mitterrand. Du coup, le parti socialiste officiel, ce qu’il en reste, ne participera pas à l’événement.
  • Ce sont surtout les anciens et les caciques qui seront présents à une cérémonie organisée dimanche au Creusot. S’y retrouveront notamment. Jean Glavany , Lionel Jospin. Pierre Joxe, d’autres anciens ministres, François Rebsamen ou Jean-Pierre Sueur. Bernard Cazeneuve aussi et François Hollande, bien sûr. Anne Hidalgo, maire PS de Paris et possible candidate à la présidentielle se devait d’y être.
  •  Les raisons de cette division tiennent dans le fait que le PS n’a jamais sue faire encore le bilan de sa gestion pendant les 14 ans qu’il a été au pouvoir.

«Non à une amnésie de la mémoire « 

«Non à une amnésie de la mémoire « 

Dans une tribune à l’opinion, la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq,  souligne les enjeux du discours mémoriel alors que les derniers grands témoins de la Seconde Guerre mondiale disparaissent

Geneviève Darrieussecq.

 Tribune

Daniel Cordier, Noëlla Rouget, Maurice Cling… En quelques jours à peine, ces grands témoins des événements marquants du siècle dernier nous ont quittés. Avec eux, et tous ceux qui ont disparu ces derniers mois, ce sont les récits vivants de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance, des déportations et de la Shoah qui disparaissent peu à peu. Leurs témoignages sont pourtant notre héritage, un legs pour les générations futures. Pour que la flamme du souvenir ne s’éteigne jamais et que leurs voix continuent de résonner, c’est à nous désormais de poursuivre le relais.

En 2020, la crise sanitaire a bousculé nos habitudes. Le travail de mémoire et les pratiques commémoratives n’y ont pas échappé. Des cérémonies se sont déroulées sans public, sans ancien combattant, sans jeune, en somme sans une part de leur âme ordinaire. Les moments de partages intergénérationnels et de pédagogie mémorielle qui se tiennent régulièrement dans les écoles se sont raréfiés. Inévitablement, le relais mémoriel, pacte entre chaque génération, a été touché.

Webséries et directs. Mais à chaque crise, ses opportunités. Comme dans tant d’autres domaines, le virus nous a poussés à nous adapter, plus que cela même, à innover. Ainsi, ces derniers mois, de nouvelles pratiques mémorielles ont vu le jour. Et souvent avec succès ! Des webséries ont été diffusées sur internet. Des cérémonies telles que celles du Vel d’Hiv ou des commémorations de la guerre de 1870 ont été retransmises en direct sur les réseaux sociaux et ont comptabilisé des dizaines de milliers de vues, un record pour des cérémonies non retransmises à la télévision. Cette année, nous avons pensé la transmission différemment, nous avons, en définitive, commémoré autrement. Cette impulsion, nous devons la poursuivre et l’intensifier. Cet élan, nous devons l’accompagner.

On ne peut commémorer, à l’époque des réseaux sociaux et du numérique omniprésent, de la même manière qu’au temps de l’image sépia ou du tout-papier. Je souhaite que, tout en pérennisant les moments autour de nos monuments et nos lieux de mémoire, nous soyons collectivement capables de renouveler les formes de partage, de susciter une curiosité accrue du grand public et de renouveler l’intérêt des jeunes citoyens. Dans cette perspective, le ministère des Armées apporte désormais un soutien direct aux initiatives mémorielles innovantes, portées par des citoyens engagés, des associations, des artistes ou des entreprises. Un appel à projets lancé début novembre leur est directement adressé.

Chaque famille de notre pays, dans son histoire, détient une part de la mémoire nationale. La ferveur du Centenaire de la Grande Guerre nous a montré, il y a deux ans, combien les initiatives des Français pouvaient être un véritable moteur. Nous devons continuer à les encourager.

Nous devons éviter deux maux: l’amnésie qui sape les bases de notre pacte social et l’hypermnésie qui occulte et pousse à la concurrence des mémoires

Le flambeau de la mémoire doit passer dans les mains de notre jeunesse. Nous œuvrons à redessiner le champ de ces dispositifs pour les rendre toujours plus efficaces et les professeurs jouent en cela un rôle clé.

Parce que le flambeau de la transmission est une œuvre collective, notre responsabilité est d’accompagner sans cesse les volontés et les idées. Parce que la flamme du souvenir éclaire les esprits et cimente la cohésion nationale, il s’agit d’une exigence essentielle pour la continuité même de notre République et de nos valeurs. Ainsi, nous devons éviter deux maux : l’amnésie qui sape les bases de notre pacte social et l’hypermnésie qui occulte et pousse à la concurrence des mémoires. Ceux qui haïssent nos valeurs et notre mode de vie ne s’y trompent pas, ils font d’une mémoire biaisée un outil de dislocation du pays.

La transmission de la mémoire est aussi un enjeu d’actualité, celui de la défense de notre modèle républicain. Nos adversaires construisent un discours mémoriel, certes caricatural et faussé, mais appuyé sur les moyens modernes de communication. Ils le font en instrumentalisant les blessures identitaires, les déchirures de la décolonisation, le ressentiment et les peurs eschatologiques, en usant du complotisme et de la paranoïa. Une pensée repliée sur elle-même, appuyée sur un récit mémoriel manipulé et éloigné des complexités de l’Histoire, représente ce que nous devons combattre. Sans renoncement, jamais !

La République ne transigera pas avec ceux qui veulent la fracturer. Elle ne faiblira pas devant l’abdication de la pensée, ce fléau qui pousse à la haine et à la guerre du tous contre tous. Plus que jamais le travail mémoriel doit se renforcer, il doit opposer à la radicalité un discours mémoriel apaisé et rassembleur, pluriel et de vérité.

Il en va de notre responsabilité citoyenne de se saisir du flambeau, de constamment le raviver, de prendre ensemble le relais.

Geneviève Darrieussecq est ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

« Le devoir de mémoire: une obligation » ( Sarah El Haïry)

« Le devoir de mémoire: une obligation » ( Sarah El Haïry)

 

A l’occasion des cérémonies du 11 novembre, la secrétaire d’Etat auprès de Jean-Michel Blanquer rappelle dans l’Opinion à quel point cette date doit rester présente pour les nouvelles générations

 

Se souvenir, c’est regarder le passé dans les yeux pour construire toujours mieux notre présent. Regarder le chemin parcouru en l’assumant dans sa totalité pour vivre en nation apaisée. La mémoire se complète mais ne se transforme pas, elle n’est pas sélective, elle nous oblige et nous rappelle toujours l’importance de nos mots et de nos actions.

Le 11 novembre n’est pas juste un jour férié. Il est, évidemment, bien plus que cela ! C’est LE jour où l’on célèbre la paix et la triple entente entre la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Cet armistice a mis fin à la guerre la plus meurtrière du 20e siècle. Célébration d’un Etat retrouvé, d’un peuple qui s’est battu pour rester une nation, d’une France unie pour faire face. Pour faire bloc.

Pas moins de 30 000 monuments aux morts sont édifiés dans les villes et villages de France, sans compter le Soldat inconnu reposant sous l’arc de triomphe, honoré chaque année par le président de la République. Chacun d’entre nous passe plusieurs fois par an devant ce patrimoine historique français pour ne pas oublier. Jamais.

Le 11 novembre tout comme le 8 mai prennent leur sens dans le devoir de mémoire pour tous les citoyens français et en particulier pour notre jeunesse. Nous devons à l’engagement de ces hommes et ces femmes notre liberté.

Intérêt général. Cette liberté est quotidienne, acquise plus qu’innée, nous oublions parfois qu’en 2020 elle n’est pas légion dans tous les pays du monde. La République permet l’exercice de nos libertés, elle en pose le cadre pour que chacun puisse, dans le cadre de la loi, émettre son opinion, débattre. Cette liberté, c’est notre garantie le vivre ensemble et de voir nos choix individuels respectés. La liberté est exigeante, car elle permet la fraternité. La liberté permet, donc, l’engagement.

L’engagement en 1918 se traduisait par le fait de défendre son pays. En 2020, l’enjeu de l’engagement est d’œuvrer pour le vivre ensemble. Qu’il soit associatif, qu’il soit dans le choix d’une carrière au service de l’Etat, pour notre jeunesse au travers d’un service civique ou la réalisation de son Service National Universel (SNU), l’engagement de 2020 poursuit le même but que celui de 1918, celui de faire battre le cœur de la nation, celui d’un engagement individuel au service de l’intérêt général, avec la nécessaire défense d’un idéal bien plus grand que soi !

«Le devoir de mémoire ou la mémoire du devoir permettent de construire la France et notre vivre ensemble »

Ce vécu partagé, cette histoire de France, glorieuse comme moins glorieuse, doit aujourd’hui résonner davantage encore pour nos jeunes. C’est à nous, politiques, historiens, éducateurs, parents, professeurs, journalistes, de transmettre l’amour de notre mémoire et de défendre son importance. Comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on va est impératif pour la construction de nos jeunesses. Cette construction doit passer par le dialogue, par le partage de visions, par l’explication, par la connaissance, par l’acceptation du débat contradictoire, pour toujours mieux expliquer et trouver ce qui nous rassemble.

Parce que nous devons donner des repères et que chacun se doit de les respecter, parce que nous devons célébrer ensemble et que chacun est libre de s’y associer, parce qu’en raison de la crise sanitaire, les cérémonies ne seront cette année pas publiques, il nous faut redoubler d’efforts pour rappeler l’importance de la mémoire, l’importance des souvenirs Français. L’Histoire est faite pour être racontée à la jeunesse.

Le devoir de mémoire ou la mémoire du devoir permettent de construire la France et notre vivre ensemble. Ce que nous écrivons aujourd’hui est l’Histoire de demain, à chacun d’y participer par son engagement. La mémoire est notre récit national. A chacun de le faire vivre pour que notre jeunesse, demain, ait les outils pour défendre cheville au corps nos valeurs cardinales sans compromis : Liberté, Egalité, Fraternité.

Sarah El Haïry est secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse et de l’engagement

Devoir de mémoire- Poème en hommage aux poilus de 14-18

Poème en hommage aux poilus de 14-18

« Quelques pierres, quelques noms »

Au cœur de nos villages, quelques pierres, quelques noms

Modestes anonymes que l’histoire n’oublie pas

Quelques pierres dressées refusant l’abandon

De ceux qui se souviennent de la gloire d’un trépas

Car ces hommes étaient jeunes car ces hommes étaient beaux

En partant, ils riaient comme on part en moisson

Mais dans les champs rougis par le sang des agneaux

Le fer faucha leur vie bien avant la saison

Ils riaient, ils chantaient leur jeunesse insolente

Ils lisaient dans leurs pères leurs rides de demain

Ils avaient des amis, ils avaient des amantes

Mais déjà la faucheuse décomptait leurs matins

Dans les terres lointaines, leurs rires se sont éteints

Dresser face à l’horreur, à l’ignoble oppression

Ils préférèrent mourir, assumant leur destin

Plutôt que de trahir l’honneur de la Nation

Des noms qu’on reconnaît, des familles connues

D’autres noms inconnus, qui se sont sacrifiés

Des fils de la patrie qui auront tout perdu

Pour que poussent longtemps des fleurs de liberté

Gaston René Bessay

Une fondation pour la mémoire de l’esclavage

Une fondation pour la mémoire de l’esclavage

 

Création cette année de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, chargée notamment de missions d’éducation et de culture et de porter l’engagement de la France pour l’abolition de l’esclavage partout dans le monde. Elle sera présidée par l’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, qui porte le projet depuis des mois, et sera logée à l’Hôtel de la Marine, où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848. “La Fondation aidera également à replacer l’esclavage dans le temps long de l’histoire de la France, du premier empire colonial français à nos jours”, écrit le président français dans un texte publié à l’occasion du 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. “Car il est impossible de parler de la France d’aujourd’hui sans parler de son passé colonial, sans dire en particulier le rapport singulier qu’elle entretient avec le continent africain, cette relation complexe et profonde qui est devenue une part inaliénable de nos identités respectives”, ajoute-t-il. Emmanuel Macron précise qu’il soutient le projet d’ériger un mémorial national pour rendre hommage aux victimes de l’esclavage, dans le Jardin des Tuileries, à Paris. La présidence de la fondation reviendra à l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, qui fut l’une des villes centrales de la traite négrière entre le XVIIe et le XIXe siècle. «La fondation sera logée à l’Hôtel de la Marine où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848. Elle sera dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux», a promis Emmanuel Macron.

Musée Mossoul – Djihadistes : couper des têtes et la mémoire

Musée Mossoul - Djihadistes : couper des têtes et la mémoire

.

 

Les djihadistes ne connaissent que deux méthodes couper des têtes de ceux qui ne sont accord avec eux et couper la mémoire en massacrant les lieux historiques comme au musée de Mossoul. A la barbarie s’ajoute évidemment la stupidité et l’ignorance de cette bande de ratés révolutionnaires. Car le djihadisme permet à tous les ratés, les marginaux, les fous de trouver des excuse à leur ignorance ,  à leur bêtise, à leur folie. Bêtise et violence sont les deux « vertus » communes qui unissent ce combattants de l’absurde meurtrier. Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco dans uen interview au JDD évoque le dernier exploit à Mossoul de ces abrutis.

Vous avez expliqué que ces destructions d’œuvres d’art étaient « plus qu’une tragédie culturelle ». C’est-à-dire?
Nous sommes profondément choqués par ce qui s’est passé jeudi à Mossoul, car ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une destruction délibérée du patrimoine dans ce conflit. Cela fait partie des moyens d’actions des extrémistes pour chasser les minorités : la destruction, le pillage, le trafic illicite. Au delà de la tragédie culturelle, je crois que cela porte une atteinte aux identités des peuples et des différentes communautés. Ces gens veulent imposer leurs vues sur une société sans mémoire ni histoire. Ils veulent faire table rase.

A-t-on une idée précise des dégâts causés sur place, à Mossoul?
Nous recevons des informations toutes les heures, mais c’est très difficile de connaître exactement l’étendue des dégâts, car parmi les objets, il existe des répliques et des œuvres authentiques. Nous sommes en train de vérifier cela avec le directorat des antiquités auprès du ministère de la Culture à Bagdad. Leurs experts sont actuellement sur place.

 

Quelle est la stratégie de l’Etat islamique derrière ces actes de vandalisme?
Ils veulent supprimer la mémoire, la diversité culturelle pour imposer une vision totalitaire et unique, qui n’est pas en rapport avec l’histoire de l’humanité et la vision du 21e siècle. Ils veulent aussi empêcher toute réconciliation à l’avenir, en instiguant des fractures au sein de la société irakienne.

Quelle réponse compte apporter l’Unesco à ces agissements?
J’ai envoyé vendredi matin une lettre à la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) parce que je considère qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité. J’ai aussi appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence. Ces actes arrivent quelques jours seulement après l’adoption d’une résolution sur le financement du terrorisme. Celle-ci va aider à protéger le patrimoine. Elle condamne les nettoyages culturels et entend lutter contre le trafic illicite qui finance une partie des activités terroristes.

«La résolution fait le lien entre les considérations sécuritaires, politiques et celles touchant à la protection du patrimoine.»

Concrètement, comment cette résolution se met en place?
Elle fait le lien entre les considérations sécuritaires, politiques et celles touchant à la protection du patrimoine. Cela permet d’intégrer cette notion dans les réponses humanitaires à la crise. Nous sommes mieux organisés désormais pour travailler en collaboration avec Interpol, l’organisation mondiale des douanes, les grandes maisons d’enchères et les musées notamment. J’ai aussi lancé ce vendredi l’idée de créer une coalition internationale pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels.

En attendant une issue au conflit, comment protéger les sites au sol?
Ce n’est pas facile, et il y a des réponses différentes à apporter. En Syrie par exemple, j’ai lancé l’idée – de plus en plus soutenue – d’avoir des zones culturelles protégées, à commencer par Alep. Cela doit permettre de sauvegarder tout ce qui n’est pas encore détruit. Mais en temps de conflit, il faut veiller à la protection du patrimoine.

 

Grèce : la mémoire courte de l’Allemagne

Grèce :  la mémoire courte de l’Allemagne

Pas question d’annulation ou de réduction de la dette Grecque pour l’Allemagne, pourtant selon l’accord signé à Londres en 1953 , le montant de la dette allemande   , elle ,  fut réduite de 50%, soit environ 15 milliards de marks et étalé sur 30 ans. Une partie de l’accord incluait les dettes dues par le Reich, à payer après la réunification de l’Allemagne. Au fil des décennies, il semblait improbable que cela n’arrive jamais, mais en 1990, l’Allemagne réunifiée procéda à un autre remboursement de 239,4 millions de deutsche mark. Le 3 octobre 2010, le dernier versement de 69,9 millions d’euros fut effectué[]. Celui-ci est considéré comme le dernier remboursement de l’Allemagne des dettes connues résultant de deux guerres mondiales. L’accord contribua largement à la croissance de l’économie allemande d’après-guerre et à la réémergence de l’Allemagne en tant que puissance économique mondiale. Il permit à l’Allemagne d’entrer dans les institutions économiques internationales comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce. Il est clair que la Grèce n’est pas un modèle de rigueur budgétaire, que les grecs portent une responsabilité (comme ceux qui l’ont incité à rejoindre l’euro à partir d’un trucage de la vraie situation financière grecque). Il est tout aussi clair que la Grèce ne peut pas supporter un endettement de 350 milliards. C’était d’ailleurs prévisible dès le début des accords avec la Troïka. En dépit des restructurations déjà effectuées (essentiellement par le privé), cette dette demeure insurmontable. Dès lors deux solutions, ou bien exclure la Grèce de la zone euro ou bien étaler d’une manière ou d’une autre la charge de la dette (à partir des propositions du ministre grec des finances «  une dette perpétuelle » ou un étalement sur une  cinquantaine d’années. Notons que cette dernière solution qui était écartée encore il y quelques jours par certains experts gagne aujourd’hui du terrain. En fait ce qui inquiète l’Allemagne ce n’est pas tellement la Grèce qu’on pourrait éjecter de l’euro sans grand dommage mais le fait que cela pourrait inciter d’autres pays à devenir plus laxiste quant à la gestion de leur propre dette (France y compris). Ce serait en même une acceptation du changement de la politique austérité de l’Europe. Une sorte de sacrilège à l’égard de l’orthodoxie !

Cahuzac perd la mémoire

Cahuzac perd la mémoire

 

Cette nouvelle audition a été l’occasion pour plusieurs députés de l’opposition de demander à nouveau de pouvoir entendre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui assistait selon M. Moscovici à cette fameuse rencontre à l’Elysée du 16 janvier entre Cahuzac, Holande, Moscovici et Ayrault.   »Je n’ai aucun souvenir d’une réunion dans le bureau du président de la République », a déclaré M. Cahuzac, ajoutant n’avoir pas souvenir non plus d’un échange à l’issue du conseil des ministres à la même date. « Selon moi, cette réunion n’a pas eu lieu », a ajouté l’ancien ministre, qui s’exprimait sous serment.  Les membres de la commission chargée de déterminer s’il y a eu dysfonctionnement du gouvernement et de l’appareil de l’Etat entre les révélations du site Médiapart le 4 décembre et les aveux du ministre déchu le 2 avril n’ont pas caché leur irritation devant cette « perte de mémoire ». Lors de sa première audition le 26 juin M. Cahuzac avait déjà refusé de répondre à un grand nombre de questions au motif qu’elles empiétaient selon lui sur l’enquête judiciaire.   »Vous vous réfugiez derrière une perte de mémoire. Ca ne peut pas nous satisfaire », lui a lancé le député UMP Georges Fenech.   »Dans l’hémicycle vous saviez répondre sans notes aux arguments très compliqués (…) sur des sujets très complexes et vous n’auriez pas bonne mémoire pour cette réunion ! », s’est exclamé Gérald Darmanin (UMP).  Guillaume Larrivé (UMP) a parlé d’une « amnésie très troublante au vu de l’acuité » d’esprit qui faisait la réputation dans le monde politique du député puis ministre Cahuzac.  Devant cette « contradiction totale entre les déclarations » de l’ex-ministre du Budget et de son ancien ministre de tutelle, l’UMP Philippe Houillon a demandé une audition commune des deux hommes. Les UMP Georges Fenech et Daniel Fasquelle ont réclamé une nouvelle fois d’entendre M. Ayrault.  Lors de son audition le 16 juillet, M. Moscovici, qui parlait sous serment comme tous ceux qui sont auditionnés par la commission, a confirmé l’existence en termes très précis de cette rencontre à quatre, révélée par la journaliste du Point Charlotte Chaffanjon dans un ouvrage publié le 4 juillet et intitulé « Jérôme Cahuzac Les yeux dans les yeux ». A la demande des députés, il a précisé qu’elle avait eu lieu dans une pièce attenante à la salle du conseil des ministres, et non pas dans le bureau présidentiel comme l’a écrit la journaliste.  Selon le ministre de l’Economie, Jérôme Cahuzac s’était alors montré « serein » et avait « demandé que la demande puisse couvrir la période la plus large possible ».  Une telle rencontre met, selon des membres de la commission, en doute la réalité de la « muraille de Chine » qui aurait été érigée dès le 10 décembre autour du ministre délégué au Budget pour l’écarter de tous les développements concernant les révélations du site Mediapart sur un compte caché en Suisse.  Lors de sa première audition, M. Cahuzac avait affirmé: « M. Pierre Moscovici ne m’a jamais informé de cette procédure ». Des déclarations qui ont conduit les membres de la commission à demander à M. Moscovici s’il pensait que son ex-ministre délégué leur avait menti.  La Commission cherche par ailleurs à savoir qui avait informé le JDD, qui a affirmé le 10 février que la Suisse blanchissait le ministre dans sa réponse à la France sur la détention ou non d’un compte caché.   »J’ignore qui a donné ce document, j’avais très clairement indiqué mon souhait d’une très grande discrétion », a déclaré M. Cahuzac.  L’ex-responsable de la communication de Jérôme Cahuzac, Marion Bougeard, auditionnée mardi matin, a pour sa part déclaré n’avoir livré à la presse aucune information sur l’affaire, car elle « n’en avai(t) pas, tout simplement ».  M. Cahuzac, qui a démissionné le 19 mars, a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale après ses aveux du 2 avril.  La commission rendra ses conclusions et ses recommandations à l’automne

 

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol