Archive pour le Tag 'l’hypocrisie'

École : de l’uniforme à la tenue unique ou le en même temps de l’hypocrisie

École : de l’uniforme à la tenue unique ou le en même temps de l’hypocrisie


Peu d’observateurs sans doute ont noté le glissement sémantique particulièrement hypocrite de Macron qui passe du concept d’uniforme pour les élèves à celui de tenue unique. On connaît évidemment le principe de l’uniforme pratiqué notamment dans les pays anglo-saxons mais aussi en France dans les territoires d’outre-mer et encore aujourd’hui dans les anciennes colonies. Par contre l’idée de tenue unique est évoquée très précisément pour empêcher l’obligation de l’uniforme. D’ailleurs le président a déjà évoqué ce que pourrait être ce très vague concept de tenue unique : un pantalon et un polo ( quid de la jupe!). En fait, justement ce que portent déjà à peu près tout le monde dans la plus grande diversité et la plus grande anarchie. C’est tout le drame de Macron partir d’une idée pertinente, la déformer ne pas déplaire à certains et à l’arrivée un projet qui finit en eau de boudin. Autre exemple cette affaire de service national unique qui n’a strictement rien à voir avec le service militaire et qui ressemblera davantage à une colonie de vacances pendant quelques jours. Bref, en permanence le manque de cohérence, de courage voire la lâcheté.

Un polo blanc ou gris, un pull bleu marine et un pantalon gris anthracite. Et en maternelle, pour les plus petits, une blouse. Le Figaro dévoile le trousseau concocté par le gouvernement pour les élèves qui, à la rentrée 2024, seront concernés par l’expérimentation de l’uniforme dans les établissements scolaires. Avant d’être propulsé premier ministre, Gabriel Attal devait présenter ce trousseau. Il revient à la nouvelle ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra d’assurer le service après-vente.

Dans sa conférence de presse du 16 janvier, le président Macron a évoqué, à ce stade, «une centaine d’établissements volontaires» pour cette expérimentation de «tenue unique» qui «efface les inégalités». Soit 20 à 25.000 élèves. Pour des collectivités qui, comme Nice, Perpignan, Metz ou la région Auvergne-Rhône-Alpes, se sont rapidement déclarées intéressées par le projet de l’exécutif, dans les tuyaux depuis un an, l’expérimentation pourrait commencer dès le printemps. Certaines ont d’ailleurs élaboré leur propre trousseau, sous réserve de répondre au cahier des charges fixé par l’Éducation nationale. À commencer par «les principes de neutralité et de laïcité», indique le guide envoyé en décembre aux collectivités. En Auvergne-Rhône-Alpes, où cinq lycées ont été identifiés, Laurent Wauquiez, le président (LR) de région, a dégainé dès le 21 décembre, en dévoilant son projet : un polo bleu marine et un pull de la même couleur, siglé d’un discret drapeau français et du logo de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’uniforme retenu est simple, sobre et «sportswear», loin des tenues strictes que l’on trouve dans certains établissements sous contrat ou du traditionnel blazer anglais et autres uniformes asiatiques. Avec cette tenue clé en main, le gouvernement veut «alléger la logistique pour les établissements et les parents». Il entend aussi donner un coup de pouce à l’expérimentation voulue par le président Macron et Brigitte Macron, au-delà des collectivités de droite. Selon France Info, sur la centaine d’établissements envisagés, une soixantaine est déjà identifiée, parmi lesquels 39 écoles, 11 collèges et 10 lycées.

Les parents n’auront rien à débourser. D’un montant de 200 euros, ce trousseau sera financé pour moitié par les collectivités et l’État.

Macron et immigration:L’hypocrisie du recours au conseil constitutionnel

Macron et immigration:L’hypocrisie du recours au conseil constitutionnel

On comprend évidemment que des oppositions puissent solliciter le conseil constitutionnel afin d’obtenir juridiquement ce qu’ils n’ont pu arraché sur le plan politique, c’est-à-dire la contestation pour partie ou totalement d’une loi. Dans le cas précis des oppositions ont encore demander l’arbitrage du conseil constitutionnel. Mais cette fois il y a aussi la demande du président afin l’institution des sages puisse faire le ménage vis-à-vis de dispositions que le président de la république n’apprécie guère ou même qu’il conteste.

Du point de vue du fonctionnement politique et démocratique, cee recours du président paraît assez curieux et révèle en réalité une certaine hypocrisie. La vérité c’est que la majorité a été contrainte de faire des concessions aux partis politiques des « républicains » qui ont profité des circonstances pour durcir le texte de la loi immigration. Des concessions qui étaient obligatoires pour obtenir les voix républicaines mais qui ont contrarié le président et bien sûr la gauche. (Une gauche qui va aussi solliciter le conseil constitutionnel mais pour des motifs différents).

En quelque sorte, le président pour compenser la faiblesse politique du pouvoir qui se caractérise notamment par une absence de majorité à l’assemblée nationale compte sur le conseil constitutionnel pour arbitrer et surtout éliminer les durcissements de la loi immigration.

« Ce texte est le fruit de compromis avec des choses sérieuses et des choses que je n’aime pas, mais qui ne sont pas contre nos valeurs », a déclaré le chef de l’État, selon une source citée par l’AFP, appelant ses troupes à « dénoncer les manœuvres du RN », qui a voté pour le texte, « remercier ceux qui ont voté pour la loi et écouter les autres », alors que la majorité s’est fracturée.

Dans le détail, le président Emmanuel Macron va transmettre dès ce mercredi au Conseil constitutionnel le projet de loi immigration, a confirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Il s’agit de demander aux Sages de « statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution », a précisé le ministre à l’issue du Conseil des ministres, alors que la crise politique est ouverte dans la majorité.

Ces propos rejoignent ceux d’Elisabeth Borne, plus tôt dans la matinée, au micro de France Inter. « Nous avons fait part de nos doutes, a-t-elle insisté, en référence à certaines mesures poussées par Les Républicains. Le président de la République va saisir le Conseil constitutionnel, on verra ce qu’il répond ».
Elisabeth Borne n’a pas exclu non plus de devoir « revenir » sur certaines d’entre elles, comme les aides personnalisées au logement ou la caution pour les étudiants étrangers .

Politique- L’hypocrisie du recours de Macron au conseil constitutionnel

Politique- L’hypocrisie du recours de Macron au conseil constitutionnel

On comprend évidemment que des oppositions puissent solliciter le conseil constitutionnel afin d’obtenir juridiquement ce qu’ils n’ont pu arraché sur le plan politique, c’est-à-dire la contestation pour partie ou totalement d’une loi. Dans le cas précis des oppositions ont encore demander l’arbitrage du conseil constitutionnel. Mais cette fois il y a aussi la demande du président afin l’institution des sages puisse faire le ménage vis-à-vis de dispositions que le président de la république n’apprécie guère ou même qu’il conteste.

Du point de vue du fonctionnement politique et démocratique, cee recours du président paraît assez curieux et révèle en réalité une certaine hypocrisie. La vérité c’est que la majorité a été contrainte de faire des concessions aux partis politiques des « républicains » qui ont profité des circonstances pour durcir le texte de la loi immigration. Des concessions qui étaient obligatoires pour obtenir les voix républicaines mais qui ont contrarié le président et bien sûr la gauche. (Une gauche qui va aussi solliciter le conseil constitutionnel mais pour des motifs différents).

En quelque sorte, le président pour compenser la faiblesse politique du pouvoir qui se caractérise notamment par une absence de majorité à l’assemblée nationale compte sur le conseil constitutionnel pour arbitrer et surtout éliminer les durcissements de la loi immigration.

« Ce texte est le fruit de compromis avec des choses sérieuses et des choses que je n’aime pas, mais qui ne sont pas contre nos valeurs », a déclaré le chef de l’État, selon une source citée par l’AFP, appelant ses troupes à « dénoncer les manœuvres du RN », qui a voté pour le texte, « remercier ceux qui ont voté pour la loi et écouter les autres », alors que la majorité s’est fracturée.

Dans le détail, le président Emmanuel Macron va transmettre dès ce mercredi au Conseil constitutionnel le projet de loi immigration, a confirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Il s’agit de demander aux Sages de « statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution », a précisé le ministre à l’issue du Conseil des ministres, alors que la crise politique est ouverte dans la majorité.

Ces propos rejoignent ceux d’Elisabeth Borne, plus tôt dans la matinée, au micro de France Inter. « Nous avons fait part de nos doutes, a-t-elle insisté, en référence à certaines mesures poussées par Les Républicains. Le président de la République va saisir le Conseil constitutionnel, on verra ce qu’il répond ».
Elisabeth Borne n’a pas exclu non plus de devoir « revenir » sur certaines d’entre elles, comme les aides personnalisées au logement ou la caution pour les étudiants étrangers .

L’hypocrisie du recours au conseil constitutionnel par le président

L’hypocrisie du recours au conseil constitutionnel par le président

On comprend évidemment que des oppositions puissent solliciter le conseil constitutionnel afin d’obtenir juridiquement ce qu’ils n’ont plus arraché sur le plan politique, c’est-à-dire la contestation pour partie ou totalement d’une loi. Dans le cas précis des jeux positions ou encore demander l’arbitrage du conseil constitutionnel. Mais cette fois il y a aussi la demande du président que l’institution des sages puisse faire le ménage vis-à-vis de dispositions que le président de la république n’apprécie guère ou même qu’il conteste.

Du point de vue du fonctionnement politique et démocratique. Ce recours du président paraît assez curieux et révèle en réalité une certaine hypocrisie. La vérité c’est que la majorité a été contrainte de faire des concessions aux partis politiques des républicains qui ont profité des circonstances pour durcir le texte de la loi immigration. Des concessions qui étaient obligatoires pour obtenir les voix républicaines mais qui ont contrarié le président et bien sûr la gauche. (Une gauche qui va aussi solliciter le conseil constitutionnel mais pour des motifs différents).

En quelque sorte le président pour compenser la faiblesse politique du pouvoir qui se caractérise notamment par une absence de majorité à l’assemblée nationale compte sur le conseil constitutionnel pour arbitrer et surtout éliminer les durcissements de la loi immigration.

« Ce texte est le fruit de compromis avec des choses sérieuses et des choses que je n’aime pas, mais qui ne sont pas contre nos valeurs », a déclaré le chef de l’État, selon une source citée par l’AFP, appelant ses troupes à « dénoncer les manœuvres du RN », qui a voté pour le texte, « remercier ceux qui ont voté pour la loi et écouter les autres », alors que la majorité s’est fracturée.

Dans le détail, le président Emmanuel Macron va transmettre dès ce mercredi au Conseil constitutionnel le projet de loi immigration, a confirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Il s’agit de demander aux Sages de « statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution », a précisé le ministre à l’issue du Conseil des ministres, alors que la crise politique est ouverte dans la majorité.

Ces propos rejoignent ceux d’Elisabeth Borne, plus tôt dans la matinée, au micro de France Inter. « Nous avons fait part de nos doutes, a-t-elle insisté, en référence à certaines mesures poussées par Les Républicains. Le président de la République va saisir le Conseil constitutionnel, on verra ce qu’il répond ».
Elisabeth Borne n’a pas exclu non plus de devoir « revenir » sur certaines d’entre elles, comme les aides personnalisées au logement ou la caution pour les étudiants étrangers .

Energie- Russsie …( et Azerbaïdjan) : l’hypocrisie générale de l’Europe

Energie- Russsie …( et Azerbaïdjan) : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».(Le même cynisme de l’Europe vis-à-vis du Haut-Karabakh et de l’Arménie. )NDLR

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Notons que c’est la même hypocrisie de l’union européenne vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh. C’est aussi pour des questions de ressources que l’union européenne, France y compris, a lâché l’Arménie pour l’Azerbaïdjan ! L’accord avec l’Azerbaïdjan est censé doubler les importations de gaz naturel de l’UE pour atteindre au moins 20 milliards de mètres cubes par an d’ici 2027

Energie- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Energie- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Notons que c’est la même hypocrisie de l’union européenne vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh. C’est aussi pour des questions de ressources que l’union européenne, France y compris, a lâché l’Arménie pour l’Azerbaïdjan ! L’accord avec l’Azerbaïdjan est censé doubler les importations de gaz naturel de l’UE pour atteindre au moins 20 milliards de mètres cubes par an d’ici 2027

Politique énergétique et- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Politique énergétique et- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Notons que c’est la même hypocrisie de l’union européenne vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh. C’est aussi pour des questions de ressources que l’union européenne, France y compris, a lâché l’Arménie pour l’Azerbaïdjan ! L’accord avec l’Azerbaïdjan est censé doubler les importations de gaz naturel de l’UE pour atteindre au moins 20 milliards de mètres cubes par an d’ici 2027

Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Niger : l’hypocrisie des États-Unis et de l’Europe

Niger : l’hypocrisie des États-Unis et de l’Europe

À juste titre, Macron a dénoncé la couardise des États-Unis et de l’Europe vis-à-vis de la situation au Niger. De fait , la France- avec la CDEAO- se trouve relativement isolée. Les États-Unis ne veulent même pas parler de coup d’état et négocient discrètement le maintien au Niger de leurs forces. De son côté, l’Europe ferme les yeux sur la situation et ne veut pas s’engager comme d’habitude. Pour l’Europe ,le Niger n’est pas un enjeu économique stratégique et il n’appartient pas au Vieux continent de s’engager à la fois pour la démocratie et la lutte contre le terrorisme.

Macron a raison de dénoncer cette hypocrisie. La France est un effet la salle grande puissance à réclamer le retour de la démocratie et le retour du président élu.

Dans la coulisse évidemment, la Russie ne cesse d’ajouter de l’huile sur le feu en s’appuyant sur les gauchistes et autres profiteurs qui préfèrent Poutine à la démocratie. Dernier coup de force de la dictature, la demande de renvoi de l’ambassade de France. Une provocation évidemment. Mais le temps jouera certainement contre le coup d’État car le prix de l’alimentaire a considérablement augmenté et l’État malien se trouvera bientôt en situation de faillite financière et ne pourra plus payer ses fonctionnaires y compris les militaires.

Un enjeu de taille, il s’agit ni plus ni moins de la contagion des dictatures dans toute l’Afrique et de la menace encore plus grave du terrorisme islamique .

Politique-Niger : l’hypocrisie des États-Unis et de l’Europe

Politique-Niger : l’hypocrisie des États-Unis et de l’Europe

À juste titre, Macron a dénoncé la couardise des États-Unis et de l’Europe vis-à-vis de la situation au Niger. De fait , la France- avec la CDEAO- se trouve relativement isolée. Les États-Unis ne veulent même pas parler de coup d’état et négocient discrètement le maintien au Niger de leurs forces. De son côté, l’Europe ferme les yeux sur la situation et ne veut pas s’engager comme d’habitude. Pour l’Europe ,le Niger n’est pas un enjeu économique stratégique et il n’appartient pas au Vieux continent de s’engager à la fois pour la démocratie et la lutte contre le terrorisme.

Macron a raison de dénoncer cette hypocrisie. La France est un effet la salle grande puissance à réclamer le retour de la démocratie et le retour du président élu.

Dans la coulisse évidemment, la Russie ne cesse d’ajouter de l’huile sur le feu en s’appuyant sur les gauchistes et autres profiteurs qui préfèrent Poutine à la démocratie. Dernier coup de force de la dictature, la demande de renvoi de l’ambassade de France. Une provocation évidemment. Mais le temps jouera certainement contre le coup d’État car le prix de l’alimentaire a considérablement augmenté et l’État malien se trouvera bientôt en situation de faillite financière et ne pourra plus payer ses fonctionnaires y compris les militaires.

Un enjeu de taille, il s’agit ni plus ni moins de la contagion des dictatures dans toute l’Afrique et de la menace encore plus grave du terrorisme islamique .

Niger : l’hypocrisie des États-Unis et de l’Europe

Niger : l’hypocrisie des États-Unis et de l’Europe

À juste titre, Macon a dénoncé la couardise des États-Unis et de l’Europe vis-à-vis de la situation au Niger. De fait , la France- avec la CDEAO- se trouve relativement isolée. Les États-Unis ne veulent même pas parler de coup d’état et négocient discrètement le maintien au Niger de leurs forces. De son côté, l’Europe ferme les yeux sur la situation et ne veut pas s’engager comme d’habitude. Pour l’Europe ,le Niger n’est pas un enjeu économique stratégique et il n’appartient pas au Vieux continent de s’engager à la fois pour la démocratie et la lutte contre le terrorisme.

Macron a raison de dénoncer cette hypocrisie. La France est un effet la salle grande puissances à réclamer le retour de la démocratie et le retour du président élu.

Dans la coulisse évidemment, la Russie ne cesse d’ajouter de l’huile sur le feu en s’appuyant sur les gauchistes et autres profiteurs qui préfèrent Poutine à la démocratie. Dernier coup de force de la dictature, la demande de renvoi de l’ambassade de France. Une provocation évidemment. Mais le temps jouera certainement contre le coup d’État car le prix de l’alimentaire a considérablement augmenté et l’État malien se trouvera bientôt en situation de faillite financière et ne pourra plus payer ses fonctionnaires y compris les militaires.

Un enjeu taille, il s’agit ni plus ni moins de la contagion des dictatures dans toute l’Afrique et de la menace encore plus grave du terrorisme islamique .

Comble de l’hypocrisie criminelle : Poutine salue la mémoire de Prigogine !

Comble de l’hypocrisie criminelle : Poutine salue la mémoire de Prigogine !

Alors que pour la plupart des experts, il ne fait aucun doute que l’avion de Prigogine a été abattu par un missile sur ordre de Poutine, ce dernier se livre à un exercice de compassion aussi hypocrite que ridicule en saluant la mémoire de l’ancien patron de Wagner. Bref l’excuse permanente du crime moyen privilégié de régulation des conflits en Russie.

Le président russe Vladimir Poutine a donc salué jeudi la mémoire d’Evguéni Prigojine, confirmant la mort du chef du groupe paramilitaire Wagner dans le crash d’un jet privé mercredi au nord de Moscou.

« Nous verrons ce que diront les enquêteurs, l’expertise prendra du temps » ! a déclaré Vladimir Poutine à la télévision en présentant ses condoléances à la famille de l’homme d’affaires et des neuf autres personnes tuées dans l’accident.

Avec Poutine on atteint les sommets de l’hypocrisie en même temps que du ridicule. Pour un peu il aurait pu faire inscrire sur le missile mortel « avec mes regrets » !

Cette mise en scène macabre de mauvais théâtre témoigne une nouvelle fois d’un régime politique qui ne se maintient au pouvoir que par la terreur. Il est clair que l’assassinat de Prigogine vise surtout à impressionner en interne les éventuels contestataires.

Macron: «l’hypocrisie totale»

Macron: «l’hypocrisie totale» ( Sophie Binet)

Sophie Binetqui a succédé Philippe Martinez a critiqué «l’hypocrisie totale» du président de la République, qui a déclaré dans une interview au Parisien son «envie de travailler avec tous les syndicats y compris la CGT», malgré leur refus de se rendre à l’Élysée mardi dernier.

Ces invitations de l’exécutif à renouer le dialogue arrivent trop tard, selon Sophie Binet. «Le gouvernement a refusé pendant six mois d’entendre les propositions des syndicats pour financer notre régime des retraites et a refusé de nous rencontrer alors qu’on le lui demandait», a-t-elle dénoncé. La secrétaire générale de la CGT a indiqué que la reprise des discussions serait décidée «en intersyndicale».

La secrétaire générale de la CGT a déclaré que son organisation ne reprenait pas à son compte l’expression de «délai de décence» employée par Laurent Berger, avant de rappeler sa détermination intacte à voir la réforme des retraites retirer. Sophie Binet s’est malgré tout exprimée sur les sujets qu’Emmanuel Macron veut soumettre aux syndicats, les qualifiant de «clivants». À l’instar de la proposition gouvernementale d’un RSA sous conditions qui lui apparaît comme une «stigmatisation des chômeurs et des précaires».

« KOH LANTESS »: l’hypocrisie générale !

« KOH LANTESS »: l’hypocrisie générale ! 

 

 

De toute évidence à l’occasion de la manifestation festive concernant la prison dE FRESNES, une grande partie de la population a sans doute découvert au moins en partie la réalité de la condition pénitentiaire.

 

Face à cette ignorance , beaucoup de politiques ont fait preuve d’une grande HYPOCRISIE. En effet contrairement à ce que peut penser une partie de la population, les activités culturelles ou sportives ne sont nullement interdites dans les prisons. Elles sont même recommandées  en tant  que facteurs de réinsertion. La réalité,  c’est qu’elles ne concernent  qu’une très petite partie de la population carcérale faute de moyens; quant à l’insertion professionnelle, elle est à peu près inexistante concernant des maisons d’arrêt comme Fresnes. Certes l’organisation d’une épreuve de karting n’a sans doute pas sa place dans la prison mais pour le reste il n’y a guère de différence entre un jeu type KOH LANTESS et les matchs de football habituel qui opposent  les détenus entre eux ou les détenus face aux surveillants. Et le communiqué du ministère de la justice témoigne de cette hypocrisie générale :

« Dès lors, si une autorisation de principe de la chancellerie a bien été donnée s’agissant de cette action et de sa médiatisation, c’est sans en connaître précisément les détails, notamment s’agissant de l’épreuve de karting et du bassin d’eau. Le garde des Sceaux ne pouvait pas davantage en être informé », ajoute les auteurs de l’enquête.

L’Europe et l’hypocrisie du gaz !

L’Europe et l’hypocrisie du gaz ! 

Le choix de la Commission européenne sous l’influence de l’Allemagne de privilégier le développement des énergies renouvelables au détriment du gaz aboutit aujourd’hui à un paradoxe: les Etats-membres se retrouvent à utiliser du charbon ou à chercher désespérément du GNL en le payant beaucoup plus cher tout en affirmant vouloir s’en passer plus tard. Par Samuel Furfari, professeur en géopolitique de l’énergie, président de la Société européenne des Ingénieurs et Industriels, docteur en sciences appliquées, ingénieur polytechnicien ( dans la Tribune)

Alors qu’entre 2000 et 2005 la Commission Prodi avait promu une politique énergétique équilibrée, tout a basculé lorsqu’en 2006 la chancelière Angela Merkel a demandé au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de préparer une feuille de route de promotion des énergies renouvelables. Cela n’était apparemment pas une erreur, sauf que — comme dans l’histoire de la grenouille qui ne s’aperçoit pas que l’eau chauffe et qu’elle finit par être bouillie — progressivement l’UE — toujours sous la conduite de l’Allemagne — a décidé de passer à 100 % d’énergies renouvelables, c’est-à-dire à bannir les énergies fossiles.

Même si c’est en 2050, c’est utopique, car ils confondent électricité et énergie : on ne va pas chauffer les maisons et faire fonctionner les processus industriels grâce aux éoliennes et panneaux solaires.

L’autre erreur fut de mettre en œuvre rapidement le bannissement de la production de gaz naturel dans l’UE. On se souviendra comment avec une rapidité fulgurante, des États membres — dont la France de Sarkozy et Hollande — ont banni le gaz de schiste. La Commission européenne, bien timorée face à la pression médiatique, s’est limitée à adopter en janvier 2014 une recommandation — le plus faible de ses instruments législatifs à sa disposition ; elle  a fait comme Ponce Pilate en disant que c’était de la compétence des États membres. Ce climat général anti-gaz est tel que les entreprises des hydrocarbures sont allées voir ailleurs, là où elles sont bien accueillies.

Prenons l’exemple de l’Italie. L’actuel ministre des Affaires étrangères d’Italie, Luigi Di Maio, avait co-organisé en 2016 un référendum pour mettre fin à la production de gaz dans la zone économique exclusive italienne. L’initiative a échoué faute de quorum, mais plus personne n’a le courage de développer la production de gaz tellement le risque politique est grand. En 2018, le même personnage était le fer de lance de l’opposition au gazoduc TAP qui achemine du gaz depuis l’Azerbaïdjan jusque dans les Pouilles. Il vient de se rendre à Bakou pour tenter de convaincre ce pays du Caucase de doubler ses exportations de gaz vers l’Italie. A votre avis, le gouvernement azéri lui a-t-il proposé un bon prix ? On l’a même vu aller négocier au Congo-Brazzaville, un pays que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ne mentionne même pas dans son « Africa Energy Outlook 2019″, car il ne produit pas de gaz. Ce politicien du Mouvement 5 étoiles est assurément un « gazohypocrite ».

Avec des réserves de gaz presque vides et l’embargo sur le gaz russe qui se prépare, pour que les Européens n’aient pas à trop souffrir du froid l’hiver prochain, il est juste que les dirigeants tentent l’impossible. C’est leur devoir. Ils courent partout, telle une poule sans tête, pour tenter d’acheter du gaz. Non seulement toutes ces livraisons prendront énormément de temps, mais surtout, pour parer au plus pressé, les contrats sont signés en position de faiblesse et donc les fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL) en profitent pour exiger des tarifs beaucoup plus élevés qu’ils ne l’avaient fait jusqu’à présent. C’est la nature même du commerce qui permet à certains d’être en position de faiblesse ou de force. C’est une lapalissade d’écrire que les États membres de l’UE sont en position de nette faiblesse.

De sorte que d’après Ringzone, les principaux vendeurs de GNL proposent des contrats de 10 ans débutant en 2023 à des taux supérieurs d’environ 75% au prix de contrats similaires qui avaient été signés l’année dernière. Cette donnée n’est qu’indicative, car dans le gaz comme dans tout le reste, les transactions commerciales sont privées et donc confidentielles. Mais que ce soit 50, 75 ou 100 % plus cher, il est évident que pendant au moins dix ans nous allons payer notre gaz plus cher. Alors que le marché était devenu largement fluide et spot, que les réserves de gaz n’ont jamais aussi abondantes (188. 000 milliards m³), la prise de conscience que l’UE ne va pas décarboner son économie oblige les entreprises à parer au plus pressé et à s’engager sur le long terme « quoi qu’il en coûte ». C’est une contradiction avec l’objectif du pacte vert et donc une gazohypocrisie.

La Pologne a une position énergétique en contrepieds avec celle de Bruxelles-Strasbourg, et la « punition » que vient de lui infliger la Russie en ne lui vendant plus de gaz ne lui fera aucun tort, car elle s’y était très bien préparée. Il en est de même pour la Bulgarie qui ne sera pas pénalisée par la décision de Moscou, son électricité dépendant à 77 % de charbon et nucléaire, et dans quelques mois elle sera alimentée par l’Azerbaïdjan.

Si les sanctions contre le gaz russe vont durer, la situation énergétique et économique va empirer et les prix vont exploser. On ne remplace pas 150 à 180 milliards de mètres cubes de gaz par an (en fonction de la rigueur de l’hiver) comme on le fait avec un smartphone ou une automobile. Le marché du GNL dans l’UE sera bien plus tendu et le prix ne baissera pas malgré le nombre croissant de producteurs de gaz et la grande abondance des réserves gazières mondiales.

Certains comme Engie  (Précédemment empêtré dans le gaz russe) se vantent d’avoir signé des contrats gaziers avec des entreprises américaines. Cela va permettre aux États-Unis d’accroitre leur richesse. Mais ce gaz de schiste livré dans les terminaux GNL des ports européens est cher à cause de la forte demande, et aussi parce que la liquéfaction du gaz, son transport et sa regasification finissent toujours par donner un prix du gaz plus élevé que celui provenant de Russie et transporté par des gazoducs amortis depuis de nombreuses années. Ceux qui se sont tus lorsqu’on a interdit même la prospection du gaz de schiste et qui importent du gaz de schiste américain ne sont-ils pas des gazohypocrites ?

Joe Biden désire envoyer plus de gaz de schiste vers l’UE alors qu’il avait promis durant la campagne électorale présidentielle d’en finir avec l’industrie des hydrocarbures. En pleine crise du gaz, le tsar du climat, John Kerry, a même prétendu que « personne ne devrait faciliter la tâche des intérêts gaziers en construisant des infrastructures d’une durée de 30 ou 40 ans, avec lesquelles nous serons ensuite coincés ». M. Biden prétend soutenir la production américaine de gaz pour libérer l’UE de sa dépendance vis-à-vis de la Russie, alors que son Administration œuvre dans la direction diamétralement opposée ?

 

L’erreur de l’UE de tout miser sur les énergies renouvelables (voir La Tribune du 3 mars 2020), au lieu de reconnaitre que le gaz et l’électricité nucléaire sont les énergies de l’avenir, conduira à ce que nous payons plus cher notre chauffage domestique et notre électricité. Les citoyens ne vont pas quitter l’UE pour autant. Mais les entreprises qui devront payer plus cher l’électricité et surtout le gaz utilisé dans le processus industriel, que ce soit pour les besoins thermiques ou chimiques (comme la production d’hydrogène qui sert à fabriquer de l’engrais qu’on ne pourra plus importer de Russie), n’auront pas d’état d’âme pour délocaliser. Les États-Unis auront un double avantage sur l’UE. Décidément, ce sont eux qui tirent profit de cette insupportable guerre en Ukraine !

Non seulement on ne parviendra pas à augmenter les énergies renouvelables, mais on détruit déjà notre industrie et nous nous appauvrissons en payant cher notre énergie. L’UE paye un lourd tribut pour son désarmement gazier unilatéral.

C’est tellement évident qu’il est interpelant qu’aucun politicien ne dénonce une situation aussi évidente. L’UE a sapé intentionnellement la confiance de l’industrie pétrolière et gazière, qui hésite à investir dans l’exploration, la production et d’autres infrastructures qui ont besoin du long terme pour rembourser les prêts que les banques hésitent à accorder précisément à cause de cette politique du tout renouvelable. Et en même temps, on court pour importer plus de gaz. Pourquoi l’industrie ne dénonce-t-elle pas cette gazohypocrisie ?

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