Archive pour le Tag 'monde'

« Bilan du Monde » : 2024, un monde en déconstruction

« Bilan du Monde » : 2024, un monde en déconstruction

« Le Monde » publie l’édition 2025 de son hors-série, qui revient sur une année marquée par l’instabilité - chute du régime syrien, élections contestées en Europe, dissolution de l’Assemblée nationale… L’humanité clôt le chapitre 2024 en laissant derrière elle le flux d’une actualité souvent violente et imprévisible. Durant cette année où les guerres, les crises et les catastrophes naturelles se sont accumulées, le monde a plongé dans l’incertitude, comme s’il était en pleine déconstruction.

L’édition 2025 du Bilan du Monde décrypte cette année de bascule. Réalisée par la rédaction du Monde, la publication couvre l’actualité géopolitique, économique et écologique de l’année écoulée et fait le point sur l’état des 198 pays du globe. Outre les trois cahiers – « International », « France » et « Planète » –, l’édition comprend un portfolio, des infographies et des tribunes inédites ou publiées dans les pages Idées du journal.

En 2024, plus de 80 pays ont organisé des élections ou des référendums, ce qui est un signe de bonne santé, mais ces scrutins ont parfois accouché de configurations troublantes, comme ce fut le cas au Venezuela, en Roumanie, en Géorgie, mais aussi aux Etats-Unis, où Donald Trump a été élu pour la seconde fois président. Personne ne peut désormais l’ignorer : ce n’est pas uniquement la parenthèse marquant la fin de la guerre froide (1989-1991) qui se referme sous nos yeux, c’est le moment de 1945 qui semble s’éloigner, créant une configuration aussi fascinante qu’inquiétante.

Ce sentiment de flottement est aussi présent en France. Avec la division de l’Assemblée nationale en trois blocs de force comparable issue des élections législatives anticipées, organisées après la dissolution de juin, c’est une Ve République de plus en plus difficile à gouverner qui risque de marquer la dernière moitié du second mandat du président Emmanuel Macron.

Du côté de l’avenir de la planète, l’inquiétude grandit depuis que 2024 a été considérée comme l’année la plus chaude de l’histoire – un réchauffement climatique qui n’est pas sans effet sur les systèmes alimentaires. A cela s’ajoutent les catastrophes naturelles et le non-respect des engagements des Etats pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

« Le Bilan du Monde », édition 2025, hors-série du « Monde », 220 pages,

2024: année électorale pour presque la moitié du monde

2024: année électorale pour presque la moitié du monde

 

En 2024, des élections ont été tenues dans une soixantaine de pays : il s’agit d’un fait historique inédit. Ces scrutins présidentiels et législatifs qui se sont déroulés au sein des espaces politiques nationaux ont produit des effets sur l’espace mondial, au premier rang desquels une contestation montante de l’ordre international libéral par les urnes. 2024 a été marquée par des scrutins majeurs dans plusieurs des pays les plus peuplés de la planète : aux États-Unis bien sûr, mais aussi en Inde, en Indonésie, au Pakistan, au Bangladesh, au Mexique ou encore en Russie. Ce sont au total une soixantaine d’États, aux régimes démocratiques comme aux régimes autoritaires, qui ont tenu cette année des élections législatives, présidentielles et des référendums. Hormis les cas précédemment cités, le fait électoral s’est aussi présenté en Azerbaïdjan, en Autriche, au Portugal, au Royaume-Uni, au Sénégal, à Taïwan, au Tchad ou encore en Tunisie, liste non exhaustive.Ainsi, près de 45 % de la population mondiale a été appelée aux urnes en 2024. Jamais dans l’histoire de l’humanité autant d’élections nationales n’avaient été tenues lors de la même année. Ces élections nationales ont fait élire ou réélire des parlementaires, des chefs d’État et de gouvernement, de Keir Starmer à Donald Trump en passant par Narendra Modi. Tous ces faits politiques ne sont pas restés confinés à l’échelle nationale ; ils ont également produit des effets politiques internationaux.

par 

Maître de conférences en science politique, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye (Cergy Paris Université), CY Cergy Paris Université dans The Conversation 

Le 6 novembre 2024, une majorité de citoyens des États-Unis a décidé de la réélection de Donald J. Trump. Par ce choix, les citoyens étatsuniens ne se sont pas seulement prononcés sur l’orientation politique à donner pour réformer leur pays lors des quatre prochaines années en matière d’éducation, de santé publique, de sécurité intérieure, ou encore de pouvoir d’achat. Ce résultat électoral va aussi avoir des répercussions politiques sur l’espace mondial.

Alors que l’administration Biden a soutenu les forces armées ukrainiennes depuis le début de la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie, Donald Trump a annoncé lors de sa campagne électorale qu’une fois élu il mettrait fin à la livraison d’armes à Kiev, préférant « négocier la paix » directement avec le président russe, Vladimir Poutine. S’il ne s’agit pas de prendre pour argent comptant des déclarations de campagne, on remarquera que Trump continue de défendre cette position depuis sa victoire.

Le résultat de l’élection américaine pourrait également avoir des effets politiques majeurs au Proche-Orient. Donald Trump n’a eu de cesse de soutenir le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, y compris dans le contexte de la guerre à Gaza. Il a d’ailleurs nommé ambassadeur des États-Unis en Israël Mike Huckabee, connu pour être favorable à la colonisation. Lors de son premier mandat, Trump avait déjà pris plusieurs décisions allant dans le sens du premier ministre israélien.

D’autres victoires électorales, ailleurs dans le monde, auront évidemment elles aussi des effets régionaux ou mondiaux notables, qu’il s’agisse de triomphes annoncés car produits dans des pays non démocratiques (la réélection de Vladimir Poutine en Russie ou celle de Nicolas Maduro au Venezuela) ou de résultats obtenus après une compétition politique à la loyale (Claudia Sheinbaum élue au Mexique ou Maia Sandu en Moldavie, entre autres exemples).

Lors de l’année 2024, ont également eu lieu les élections européennes : le 9 juin, près de 180 millions de citoyens de l’Union européenne (UE) se sont déplacés aux urnes pour élire les 720 députés appelés à siéger au Parlement européen. Le taux de participation, 51 %, a été à son plus haut niveau depuis deux décennies. La coalition sortante formée par les conservateurs (PPE, 176 sièges), les sociaux-démocrates (S&D, 139 sièges) et les libéraux (Renew, 102 sièges) s’est maintenue, ce qui a permis à Ursula von der Leyen d’obtenir un second mandat à la tête de la Commission européenne.

Ces élections qui se sont soldées par une relative stabilité du rapport de forces politiques à l’échelle de l’UE ont, pourtant, produit des effets majeurs sur la vie politique nationale de certains États membres. En France, le score historique du Rassemblement national (RN) emmené par Jordan Bardella, qui a obtenu 31,37 % des suffrages exprimés (soit 30 sièges sur les 81 attribués à la France au Parlement européen) a décidé le président Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale. Pourtant, celui-ci affirmait encore quelques semaines avant cette échéance électorale que les élections européennes ne représentaient pas un enjeu de politique nationale.

À la suite du second tour des élections législatives anticipées qui s’ensuivirent, l’Assemblée est apparue, le 7 juillet, sans majorité. Il aura fallu plus de deux mois – un record sous la Ve République – afin que l’exécutif constitue un gouvernement dirigé par Michel Barnier. Après seulement trois mois d’exercice, le gouvernement de Michel Barnier est tombé le 5 décembre 2024 après une motion de censure adoptée par l’Assemblée nationale, pour la première fois depuis 1962. François Bayrou, qui a été nommé premier ministre le 13 décembre, vient de former un gouvernement dont l’espérance de vie suscite déjà quelques doutes chez les observateurs.

Au-delà de ce « jeu d’échelles » aboutissant à ce que des élections nationales produisent des effets politiques sur l’espace mondial et que, concomitamment, des élections internationales façonnent la vie politique nationale, les élections qui se sont déroulées en 2024 dans les régimes démocratiques ont aussi été une ressource politique mobilisée par certains acteurs pour contester l’État de droit et l’ordre international libéral dans son ensemble.

Les élections qui se sont tenues dans des régimes autoritaires ou dans des États « faillis » – caractérisés par la faiblesse de leurs institutions – n’ont pas abouti à des alternances du fait de l’absence de compétition politique. En mars dernier, Vladimir Poutine a été réélu président de la Russie avec plus de 87 % des suffrages exprimés ; en mai, Mahamat Idriss Déby a été réélu chef de l’État tchadien en obtenant 61 % des voix dès le premier tour&nbsp ; en juin, le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a lui aussi été réélu dès le premier tour, avec 56,1 % des voix – exemples parmi d’autres, là encore.

Au contraire, un clivage politique a été observé lors des élections tenues dans des régimes démocratiques entre des candidats « libéraux », d’un côté, et « populistes », de l’autre. Les premiers se sont présentés comme les « gardiens » de l’État de droit et de l’ordre international libéral, tandis que les seconds se sont approprié des pratiques et des idées politiques « illibérales » importées, pour partie, des régimes autoritaires. Ainsi, l’année 2024 a confirmé que l’espace mondial ne se réduisait pas à une rivalité entre des États « libéraux » d’un côté, et des États « autoritaires » de l’autre. Au sein même des États « libéraux » disposant d’un régime démocratique, la compétition politique s’est renforcée entre un « camp libéral » et un « camp illibéral », comme lors des élections qui se sont déroulées en Moldavie et en Géorgie, en octobre dernier.

En Moldavie, la présidente sortante, pro-européenne et de centre-droit, Maia Sandu, a été réélue contre Alexandr Stoianoglo qui défendait une ligne populiste, eurosceptique et pro-Kremlin. Lors d’un référendum organisé en parallèle de l’élection présidentielle, les Moldaves se sont prononcés sur l’inscription dans leur Constitution de l’adhésion de leur pays à l’UE. Le « oui » l’a emporté d’une courte tête, avec 50,35 % des suffrages – tandis que des accusations d’ingérence et d’achats de vote par la Russie ont été soulignées par les autorités de Chisinau.

En Géorgie, le parti pro-russe « Rêve géorgien », dont est issu Irakli Kobakhidzé, premier ministre depuis février 2024, a été proclamé vainqueur, contre la coalition d’opposition libérale et pro-européenne soutenue par la présidente, Salomé Zourabichvili. Le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ainsi que des ONG telles que Transparency International ont révélé des violations du secret du vote, des manipulations des listes électorales et des votes multiples qui auraient été organisées par les autorités russes. Depuis l’annonce des résultats fin octobre, l’opposition refuse de les reconnaître et de siéger au Parlement.

Montée de l’extrême droite, remise en question de l’État de droit, partis politiques favorables au Kremlin, ingérences avérées de la Russie dans une élection nationale : ces phénomènes politiques ont aussi été observés, au cœur de l’UE, lors de l’élection présidentielle qui s’est déroulée en Roumanie en novembre.

Rugby : Antoine Dupont , meilleur joueur du monde

Rugby  : Antoine Dupont , meilleur joueur du monde 

Antoine Dupont a été élu meilleur joueur du monde à 7, ce dimanche, lors des World Rugby Awards qui se tiennent à Monaco. Le joueur du Stade Toulousain est actuellement sur une autre planète. Déjà considéré comme l’un des meilleurs rugbymen à XV (si ce n’est le meilleur), il devient le premier joueur à recevoir cette distinction planétaire à XV (il l’avait reçue en 2021) et à 7.

Audience de la presse les cadres : Figaro, le Monde et le Parisien en tête

Audience de la presse les cadres : Figaro, le Monde et le Parisien en tête

 

D’après  la dernière étude OneNext Influence, qui décortique depuis cinq ans la consommation d’information des top cadres et des foyers français à hauts revenus (définis comme ceux gagnants plus de 65.000 euros net par an) trois titres figurent en tête du taux de lecture chez les cadres : le Figaro, le Monde et le Parisien.

Le Figaro est le plus lu avec  chaque mois 5,723 millions de lecteurs mensuels sur l’ensemble de son offre éditoriale déclinée à la fois sur le quotidien – sous sa forme papier et PDF -, sur son site d’information LeFigaro.fr et sur son application mobile et tablette. Suivent Le Monde et Le Parisien Aujourd’hui en France, qui touchent respectivement 5,2 millions et 5 millions de cette population. De leur côté, les titres de presse régionale, regroupés au sein de PQR66, fédèrent au total un peu plus de 8 millions de lecteurs chaque mois, confirmant au passage l’importance de l’information locale pour une large partie de la population française. Femme actuelle reste le premier titre de presse magazine avec 3,8 millions de lecteurs par mois.

Trump félicite les dictateurs du monde entier

Trump félicite les dictateurs du monde entier

 

 

Trump dans son entretien avec Elon Musk sur le réseau X a d’une certaine manière rendue hommage aux les dictateurs du monde entier et notamment à Poutine, au  président chinois et le dirigeant de la Corée du Nord. 

L’ancien président a par ailleurs salué le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour être « au sommet de leur forme », des commentaires faisant écho à son attrait pour les autocrates exprimé par le passé. S’il revient au pouvoir, les Etats-Unis seront plus en sécurité sur la scène mondiale, a-t-il promis. « Je pense que les gens sous-estiment le risque d’une troisième guerre mondiale », a ajouté Elon Musk. Le patron a même semblé candidater pour un poste sous une future potentielle administration Trump, en expliquant qu’il aimerait participer à une commission qui « s’assurerait que l’argent des contribuables est dépensé à bon escient ».

Une perspective séduisante pour l’ex-président, qui a félicité Elon Musk pour les vagues de licenciements qu’il a imposées chez X. « Vous êtes le meilleur réducteur de coûts », a-t-il complimenté. A moins de trois mois de l’élection présidentielle, le milliardaire a conclu en dramatisant les enjeux du scrutin. « Je pense que nous sommes à un tournant du destin de la civilisation et je pense que nous devons prendre le bon chemin », a-t-il confié à Donald. Trump. « Et je pense que vous êtes sur le bon chemin ».

 

Investissements étrangers : encore un recul dans le monde en 2023

Investissements étrangers : encore un recul dans le monde en 2023

 
Les flux d’investissements directs étrangers ont reculé en 2023, pour la deuxième année consécutive, selon l’ONU Commerce et Développement (CNUCED). Une baisse de 2% due au triple effet d’un ralentissement économique couplé à l’augmentation des tensions commerciales et géopolitiques. Mais l’agence onusienne estime néanmoins « possible » une croissance cette année.

Cette baisse est due à « l’augmentation des tensions commerciales et géopolitiques dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale », selon la CNUCED (photo d’illustration). (Crédits : JON NAZCA)
Pour la deuxième année consécutive, les investissements directs étrangers (IDE) à l’échelle de la planète ont baissé. Ils ont en effet reculé de 2% en 2023 pour s’établir à 1.300 milliards de dollars, selon le dernier rapport sur ce sujet publié ce jeudi par l’organisme des Nations Unies « ONU Commerce et Développement » (CNUCED). Une faible baisse en apparence, contre -12% en 2022, qui cache en réalité un recul plus marqué de 10% en excluant du calcul « quelques situations exceptionnelles dans des pays européens », souligne l’agence onusienne.

Les experts de la CNUCED attribuent cette baisse à « l’augmentation des tensions commerciales et géopolitiques dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale ». Pour autant, ils affichent un certain optimiste pour cette année.

Dans le détail, les flux d’IDE vers les pays en développement ont diminué de 7% pour atteindre 867 milliards de dollars l’année dernière. Ceux situés en Asie ont enregistré une baisse du même ordre (-8%) mais celle-ci masque une forte augmentation des nouveaux projets (+44% en valeur).

Elle est moindre en Afrique (-3%, à 53 milliards de dollars), le continent ayant été tiré vers le bas par l’Egypte et l’Afrique du sud. La Cnuced note toutefois que l’Afrique « a attiré une part croissante des mégaprojets mondiaux entièrement nouveaux, six d’entre eux étant évalués à plus de 5 milliards de dollars ». En tête de liste figure un projet d’hydrogène vert en Mauritanie, pays moins avancé d’Afrique du nord-ouest. « Ce projet devrait générer 34 milliards de dollars d’investissements, un montant plusieurs fois supérieur au PIB du pays », note le rapport.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, l’IDE a reculé de 1%.

Concernant les pays développés, la CNUCED note l’impact de la mise en place d’un taux d’imposition mondial sur les bénéfices des sociétés multinationales.

« Les flux vers les pays développés ont été fortement affectés par les transactions financières des entreprises multinationales, motivées en partie » par la mise en place de cette taxe. Les flux vers la plupart des régions d’Europe et d’Amérique du Nord ont diminué respectivement de 14% et de 5%.

Un autre baromètre, publié début mai par le cabinet EY, a révélé que, pour la cinquième année consécutive, la France a conservé sa couronne de pays le plus attractif pour les projets d’investissements étrangers. Ainsi, 1.194 projets d’implantation ou d’extension de sites ont été annoncés l’an dernier contre 985 pour le Royaume-Uni et 733 pour l’Allemagne.

 

Société-Des riches de plus en plus nombreux dans le monde ….grâce à la spéculation

Société-Des riches de plus en plus nombreux dans le monde ….grâce à la spéculation

 

Grâce notamment à la spéculation boursière ( permise par le déversement sans compter de liquidités des banques centrales pendant le Covid),  il n’y a jamais eu autant de riches et leur fortune n’a jamais été aussi élevée, selon une étude internationale menée par le cabinet de conseil Capgeminii. Le nombre de personnes fortunées dans le monde, définies par Capgemini par les personnes dont l’argent disponible hors résidence principale dépasse le million de dollars, a augmenté sur un an de 5,1%, à 22,8 millions de personnes en 2023, a calculé le cabinet dans son étude intitulée «World Wealth Report».

La progression de ces richesses a surtout été permise par la hausse des places boursières dans le monde : l’indice Nasdaq américain s’est envolé de 43% et le S&P 500 de 24% en 2023, pendant qu’à Paris l’indice CAC 40 a pris 16% et le DAX à Francfort 20%. «Les actions ont bondi conjointement au marché de la tech, alimentées par l’enthousiasme pour l’IA générative et son impact potentiel sur l’économie», relève le cabinet dans l’étude qui a évalué 71 pays et utilise comme méthodologie un système de recensement statistique et une représentation graphique appelée la courbe de Lorenz. En 2022, les personnes les plus riches avaient vu la valeur de leur patrimoine connaître le plus fort recul en dix ans, en raison cette fois d’un repli des cours boursiers.

 

Des riches de plus en plus nombreux dans le monde ….grâce à la spéculation

Des riches de plus en plus nombreux dans le monde ….grâce à la spéculation

Grâce notamment à la spéculation boursière ( permise par le déversement sans compter de liquidités des banques centrales pendant le Covid) il n’y a jamais eu autant de riches et leur fortune n’a jamais été aussi élevée, selon une étude internationale menée par le cabinet de conseil Capgemini publiée ce mercredi. Le nombre de personnes fortunées dans le monde, définies par Capgemini par les personnes dont l’argent disponible hors résidence principale dépasse le million de dollars, a augmenté sur un an de 5,1%, à 22,8 millions de personnes en 2023, a calculé le cabinet dans son étude intitulée «World Wealth Report».

La progression de ces richesses a surtout été permise par la hausse des places boursières dans le monde : l’indice Nasdaq américain s’est envolé de 43% et le S&P 500 de 24% en 2023, pendant qu’à Paris l’indice CAC 40 a pris 16% et le DAX à Francfort 20%. «Les actions ont bondi conjointement au marché de la tech, alimentées par l’enthousiasme pour l’IA générative et son impact potentiel sur l’économie», relève le cabinet dans l’étude qui a évalué 71 pays et utilise comme méthodologie un système de recensement statistique et une représentation graphique appelée la courbe de Lorenz. En 2022, les personnes les plus riches avaient vu la valeur de leur patrimoine connaître le plus fort recul en dix ans, en raison cette fois d’un repli des cours boursiers.

 

Economie- Salaires France: Numéro un des charges dans le monde

Salaires  France: Numéro un des charges  dans le monde

Pour résumer à outrance, un salarié moyen coûte près de 80 000 € par an mais le total des prélèvements est d’environ 40 000 €. «Les employeurs en France paient 26,6% des coûts de main-d’œuvre sous forme de CSS (cotisations de sécurité sociale, NDLR), soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l’OCDE», note l’OSCE.  Si cette part dépasse également les 20% en Italie, en Espagne, en Suède ou encore en Belgique, la France est largement au-dessus de son voisin allemand (16,7%), et encore davantage du Royaume-Uni (10,1%) ou des États-Unis (7,5%).

Si l’on ajoute aux charges patronales les cotisations salariales, la France est également dans le peloton de tête. Leur poids «représentait au moins un tiers des coûts de main-d’œuvre en Allemagne, en Autriche, en France et en Tchéquie» en 2023, souligne l’OCDE (34,9% précisément en France).

Pour les prélèvements globaux, la France e  dans le haut du classement. Que ce soit pour un salarié célibataire sans enfant rémunéré au salaire moyen ; il était alors en 2023 de 46,8% en France, plaçant notre pays simplement derrière la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche. Même constat si l’on prend un couple marié ayant deux enfants et disposant de deux salaires (40,6% en France, soit quasiment comme l’Allemagne et cinq points en dessous de la Belgique).

Un salarié percevant le salaire moyen coûte ainsi en France environ 83.000 dollars par an (à parité de pouvoir d’achat, soit près de 78.000 euros), pour un revenu net après impôts de 44.152 dollars (environ 41.000 euros). À ce jeu, la France arrive ici en neuvième place dans l’OCDE, derrière la Suisse et la Belgique, où les coûts de main-d’œuvre dépassent les 100.000 dollars par an, mais aussi l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et l’Irlande.

 

Salaires France: Numéro un des charges dans le monde

Salaires  France: Numéro un des charges  dans le monde

Pour résumer à outrance, un salarié moyen coûte près de 80 000 € par an mais le total des prélèvements est d’environ 40 000 €. «Les employeurs en France paient 26,6% des coûts de main-d’œuvre sous forme de CSS (cotisations de sécurité sociale, NDLR), soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l’OCDE», note l’OSCE.  Si cette part dépasse également les 20% en Italie, en Espagne, en Suède ou encore en Belgique, la France est largement au-dessus de son voisin allemand (16,7%), et encore davantage du Royaume-Uni (10,1%) ou des États-Unis (7,5%).

Si l’on ajoute aux charges patronales les cotisations salariales, la France est également dans le peloton de tête. Leur poids «représentait au moins un tiers des coûts de main-d’œuvre en Allemagne, en Autriche, en France et en Tchéquie» en 2023, souligne l’OCDE (34,9% précisément en France).

Pour les prélèvements globaux, la France e  dans le haut du classement. Que ce soit pour un salarié célibataire sans enfant rémunéré au salaire moyen ; il était alors en 2023 de 46,8% en France, plaçant notre pays simplement derrière la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche. Même constat si l’on prend un couple marié ayant deux enfants et disposant de deux salaires (40,6% en France, soit quasiment comme l’Allemagne et cinq points en dessous de la Belgique).

Un salarié percevant le salaire moyen coûte ainsi en France environ 83.000 dollars par an (à parité de pouvoir d’achat, soit près de 78.000 euros), pour un revenu net après impôts de 44.152 dollars (environ 41.000 euros). À ce jeu, la France arrive ici en neuvième place dans l’OCDE, derrière la Suisse et la Belgique, où les coûts de main-d’œuvre dépassent les 100.000 dollars par an, mais aussi l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et l’Irlande.

 

Climat-Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique

Climat-Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique

Les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés sur la planète. Cette réalité fait du changement climatique, non pas seulement une menace pour l’avenir, mais une part de plus en plus importante de notre présent. Mais il ne s’agit pas d’un présent, ni d’un futur, partagé de manière équitable.

par

Esther Duflo, Prix Nobel d’économie dans « Le Monde »

Les pays pauvres sont souvent dans des climats déjà chauds. A mesure que la planète se réchauffe, ils subissent donc davantage un plus grand nombre de jours où les températures sont difficilement compatibles avec la vie humaine (au-delà de 35 degrés). De plus, la pauvreté est un obstacle de taille à l’adaptation : quand il fait 35 degrés au Texas, un employé de bureau peut passer de l’air frais de sa maison à l’air frais de son bureau en voyageant dans sa voiture fraîche ; quand il fait 35 degrés au Pakistan, les habitants des régions rurales ont chaud chez eux, où il n’y a pas l’air conditionné, et doivent souvent réaliser des travaux physiques à l’extérieur.

Le résultat de la combinaison de ces deux forces ne pourrait pas être plus dangereux : les chercheurs du Global Impact Lab prédisent que, d’ici à 2100, si la trajectoire d’émission n’est pas modifiée, l’élévation des températures causera six millions de morts en plus par an, ce qui représente davantage que toutes les morts dues aux maladies infectieuses combinées aujourd’hui. Or cette augmentation de la mortalité aura lieu exclusivement dans les pays les plus pauvres.

La responsabilité de cet état de choses est tout aussi inéquitable. Plus une personne est riche, plus elle consomme, et plus elle consomme, plus elle contribue aux émissions de CO2. Le carbone peut avoir été émis dans une usine en Chine ou sur une autoroute en France, mais le résultat est le même. D’après les calculs de Lucas Chancel, économiste français enseignant à Sciences Po, si nous considérons l’empreinte carbone totale de chaque personne, les 10 % des émetteurs les plus gros sont responsables de 50 % des émissions.

L’empreinte carbone d’un habitant relativement riche des Etats-Unis est 120 fois plus importante que celle d’un habitant pauvre de l’Afrique.

Pour cette raison, à l’invitation du Brésil, je présente, mercredi 17 avril, à la réunion des ministres des finances du G20, une proposition pour mobiliser, de manière pérenne, des fonds afin de dédommager les citoyens les plus pauvres du monde et les aider à s’adapter au changement climatique.

Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique

Aider les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique 

Les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés sur la planète. Cette réalité fait du changement climatique, non pas seulement une menace pour l’avenir, mais une part de plus en plus importante de notre présent. Mais il ne s’agit pas d’un présent, ni d’un futur, partagé de manière équitable.

par

Esther Duflo, Prix Nobel d’économie dans « Le Monde »

Les pays pauvres sont souvent dans des climats déjà chauds. A mesure que la planète se réchauffe, ils subissent donc davantage un plus grand nombre de jours où les températures sont difficilement compatibles avec la vie humaine (au-delà de 35 degrés). De plus, la pauvreté est un obstacle de taille à l’adaptation : quand il fait 35 degrés au Texas, un employé de bureau peut passer de l’air frais de sa maison à l’air frais de son bureau en voyageant dans sa voiture fraîche ; quand il fait 35 degrés au Pakistan, les habitants des régions rurales ont chaud chez eux, où il n’y a pas l’air conditionné, et doivent souvent réaliser des travaux physiques à l’extérieur.

Le résultat de la combinaison de ces deux forces ne pourrait pas être plus dangereux : les chercheurs du Global Impact Lab prédisent que, d’ici à 2100, si la trajectoire d’émission n’est pas modifiée, l’élévation des températures causera six millions de morts en plus par an, ce qui représente davantage que toutes les morts dues aux maladies infectieuses combinées aujourd’hui. Or cette augmentation de la mortalité aura lieu exclusivement dans les pays les plus pauvres.

La responsabilité de cet état de choses est tout aussi inéquitable. Plus une personne est riche, plus elle consomme, et plus elle consomme, plus elle contribue aux émissions de CO2. Le carbone peut avoir été émis dans une usine en Chine ou sur une autoroute en France, mais le résultat est le même. D’après les calculs de Lucas Chancel, économiste français enseignant à Sciences Po, si nous considérons l’empreinte carbone totale de chaque personne, les 10 % des émetteurs les plus gros sont responsables de 50 % des émissions.

L’empreinte carbone d’un habitant relativement riche des Etats-Unis est 120 fois plus importante que celle d’un habitant pauvre de l’Afrique.

Pour cette raison, à l’invitation du Brésil, je présente, mercredi 17 avril, à la réunion des ministres des finances du G20, une proposition pour mobiliser, de manière pérenne, des fonds afin de dédommager les citoyens les plus pauvres du monde et les aider à s’adapter au changement climatique.

Théocratie iranienne : Une menace pour tout le Moyen-Orient et le monde

Théocratie iranienne : Une menace pour tout le Moyen-Orient

 L’attaque théocratique de l’Iran contre Israël depuis son territoire est sans aucun doute un tournant, car il est désormais clair pour tous que le principal instigateur de la guerre actuelle entre le Hamas et Israël, qui a fait plus de 35 000 morts, est le régime iranien. Avant l’attaque de samedi soir, Ali Khamenei, le guide suprême de l’Iran, attribuait cette guerre à des forces mandataires. Par Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI) ( dans La Tribune)

Après l’assassinat de Zahedi, membre des gardiens de la révolution iranienne (IRGC), et de ses adjoints, suite à l’attaque d’Israël au consulat iranien en Syrie, un groupe au sein du gouvernement iranien, dirigé par Haddad Adel, un des plus proches associés de Khamenei, a déclaré : « Le rôle stratégique du martyr Zahedi dans la formation et le renforcement du front de résistance, ainsi que dans la conception et la mise en œuvre de l’Opération Tempête Al-Aqsa, sont de grands honneurs qui immortaliseront les efforts silencieux de ce grand commandant dans les annales de l’honneur dans la lutte contre le régime occupant. » Il est devenu clair que l’architecte principal de la guerre était également lui et son centre d’opérations, qui était en fait le consulat du régime iranien.

Zahedi était l’élément le plus important du régime dans l’exportation de la guerre et du terrorisme après Qasem Soleimani, tué par la frappe américaine. Zahedi commandait des groupes affiliés au CGRI en Syrie, en Irak et au Liban et était un membre permanent du conseil de commandement du Hezbollah au Liban. Sa mort a porté un coup terrible au moral des forces du régime et a contraint le régime à risquer l’opération de samedi soir, sachant que cela pourrait conduire à une escalade des tensions.

L’attaque de samedi soir a été un tournant, car elle a montré que tant que ce régime existe, aucun problème dans la région ne sera résolu. Issue de dogmes médiévaux, la théocratie iranienne ne peut répondre aux besoins économiques, sociaux ou culturels dans la société avancée de 90 millions. C’est pourquoi, pendant tout le temps où il a été au pouvoir, il n’y a pas eu un moment où il n’était pas impliqué dans la création de crises, de guerres et de terrorisme pour camoufler la répression à l’intérieur du pays. Dès l’arrivée de ce régime au pouvoir, l’une de ses autorités avait déclaré que si la prise d’otages à l’ambassade américaine n’avait pas eu lieu, ils auraient été renversés.

Des statistiques très précises des unités de résistance réparties à travers l’Iran, commandées par la principale force d’opposition L’OMPI, ont montré que, en tenant compte des prisonniers et des soldats qui sont forcés de voter, seulement huit pour cent des électeurs éligibles ont participé à ce vote. Cela alors que les votes blancs dans de nombreux districts sont arrivés en première ou deuxième position. Tout cela montre que ce régime est fragile, et ses fondations sociales se réduisent de jour en jour. Pour cette raison, le régime iranien, se voyant assiégé par le soulèvement de 2022 et sa continuation, savait que sa survie, comme toujours, dépendait de la création de guerres dans la région afin de garantir sa survie et d’échapper à ce siège, à l’instar de la prise d’otages à l’ambassade américaine.

Bien que l’administration Biden tente de prévenir l’escalade des tensions, le cours des événements de la guerre au cours de ces derniers mois montre que nous avançons pas à pas vers une guerre dévastatrice et que les actions de Biden n’aident pas à la prévenir. La raison en est que la force motrice derrière les crises au Moyen-Orient et en particulier le récent conflit et l’instabilité qui en découlent proviennent des problèmes fondamentaux du régime iranien.

Le cours des événements de la guerre au cours de ces derniers mois montre que, malgré les désirs du dictateur iranien, ils pointent inévitablement vers Téhéran. La meilleure preuve en est l’attaque d’Israël contre le consulat des mollahs et l’attaque de l’Iran sur le sol israélien. La Jordanie, bien que plus de 50 % de sa population soit palestinienne, a ouvert son ciel pour que les drones du régime iranien puissent être abattus par Israël ou par elle-même. Le président Mahmoud Abbas, qui se bat depuis des années pour l’idéal de deux États palestinien et israélien indépendants, a déclaré : « Les Iraniens nous font plus de mal que les extrémistes israéliens et entravent l’autonomie Palestine.

Le tournant démontre sans aucun doute que la paix dans la région du Moyen-Orient et dans le monde ne peut être atteinte qu’avec une approche correcte vis-à-vis de la théocratie iranienne. Cette approche passe par le soutien à la volonté du peuple iranien d’établir une république laïque et démocratique fondée sur l’égalité entre hommes et femmes, et par la fin de quarante années de politique de complaisance envers ce régime. Il est impératif de mettre fin aux extorsions et au terrorisme de ce régime sous toutes ses formes. Sinon, outre la déstabilisation de la région, la propagation du fondamentalisme et du terrorisme issus de ce régime affectera de plus en plus l’Europe.

 

 

Défense – Le lâche renoncement sous couvert de pacifisme du monde politique et de l’opinion

Défense – Le lâche  renoncement sous couvert de pacifisme du monde politique et de l’opinion

Curieusement émergent à nouveau les vieux clivages concernant la problématique de la défense du pays. Comme lors de la dernière grande guerre, de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par la droite et la gauche classique, on  se réfugie derrière le drapeau du pacifisme pour n’avoir pas à prendre parti vis-à-vis des guerres existantes et potentielles .

Pour une fois, Macron,  avec retard,  fait preuve de pertinence en soulignant le danger de l’impérialisme russe et la nécessité le moment venu de s’y opposer. Il a même évoqué forcément la possibilité d’envoi de troupes au sol. Inutile de tourner autour du pot, cette position est largement minoritaire pour l’instant dans le pays. Minoritaire dans l’opinion publique mais plus inquiétant dans la plupart des partis. À l’extrême gauche comme à l’extrême droite qui se rejoignent finalement pour des motifs différents qui aboutissent au même résultat mais cela traverse aussi les partis de gouvernement comme les Républicains ou  le parti socialiste.

Évidemment cette position nouvelle de Macron ne le dédouane pas de ses contradictions, de ses atermoiements et de l’indigence de la politique  défense.

Il est clair en effet que la France qui dispose d’une armée très complète mais minuscule ne pourrait tenir longtemps seule face à la Russie. La perspective ne vaut donc que si elle prend une dimension européenne qui disposent  des moyens économiques et financiers. Reste la volonté de pays qui préfèrent se mettre à l’abri sous l’aile américaine dans le cadre de l’OTAN. Le problème, c’est que les Américains eux-mêmes souhaitent financièrement se désengager de l’OTAN à propos des dépenses militaires concernant l’Europe.

Or le danger Poutine est bien là et sa politique expansionniste lui permet de rester au pouvoir en alimentant en permanence le nationalisme russe. Le « salopard dément » comme l’appelle Biden va continuer de déstabiliser non seulement l’Europe mais le monde entier en se faisant le leader de ce moment sulfureux du » sud  globa »l. L’objectif étantde détruire le concept même de démocratie pour lui substituer  des systèmes illibéraux voire dictatoriaux.

La constitution d’un système de défense européen va sans doute devenir un objectif prioritaire par rapport aux autres aspects des politiques communes. Ce qui est en jeu comme déjà indiqué , c’est la démocratie et la liberté. Comme lors de la dernière guerre mondiale. Au départ il n’était pas nombreux les partisans de la résistance au fascisme. Beaucoup ont succombé aux supposées vertus du pacifisme face à Hitler. Faut-il rappeler que le Parlement a même voté des pouvoirs au gouvernement Pétain, allié objectif de l’Allemagne.

Depuis des progrès considérables au plan économique et social  ont été réalisés mais les Français comme l’ensemble des Européens se sont réfugiés dans le confort de l’individualisme au détriment des enjeux collectifs de sociétés. Par lâcheté politique, on a même supprimé le service militaire pourtant si nécessaire à une politique de défense cohérente et si utile pour le brassage sociologique et les valeurs républicaines. Cela avec la complicité de nombre de hauts dignitaires militaires qui ne veulent pas partager le budget de défense avec des appelés. Pourtant depuis deux jours, certains anciens responsables conviennent que l’envoi de troupes au sol nécessitera beaucoup d’effectifs passant notamment par le service militaire obligatoire. On voit bien dans les conflits récents que les technologies seules sont insuffisantes sur le terrain des opérations et que les troupes au sol sont nécessaires.

Voir par exemple évidemment le conflit d’Ukraine mais aussi des conflits en Afrique et le conflit en Palestine. Globalement l’Europe dispose de moins de 1 million d’hommes tandis que la Russie peut déjà compter sur 2 millions. Quant à la France ses effectifs atteignent atteignent seulement 200 000 personnes. Une armée très complète mais miniature, témoins par exemple la France jetée en dehors de l’Afrique par la Russie.

Les experts vont objecter que l’Europe a pris conscience de ses insuffisances en matière de défense pour monter les budgets à hauteur de 2 % du PIB. Il faut d’abord noter que ces engagements ont rarement été tenus notamment en France et qu’il faudrait sans doute encore en doubler l’ampleur pour faire face aux enjeux.
Le monde politique actuel et la plupart de ses dirigeants ne se grandissent  pas en confortant les Français dans leur posture confortable du pseudo pacifisme. Une situation qui n’est pas nouvelle quand  la démagogie et le manque de courage caractérisent la plupart des projets politiques.

 

 

 

Politique de défense – Le renoncement sous couvert de pacifisme du monde politique et de l’opinion

Politique de défense – Le  renoncement sous couvert de pacifisme du monde politique et de l’opinion

Curieusement émergent à nouveau les vieux clivages concernant la problématique de la défense du pays. Comme lors de la dernière grande guerre, de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par la droite et la gauche classique, on  se réfugie derrière le drapeau du pacifisme pour n’avoir pas à prendre parti vis-à-vis des guerres existantes et potentielles .

Pour une fois, Macron,  avec retard,  fait preuve de pertinence en soulignant le danger de l’impérialisme russe et la nécessité le moment venu de s’y opposer. Il a même évoqué forcément la possibilité d’envoi de troupes au sol. Inutile de tourner autour du pot, cette position est largement minoritaire pour l’instant dans le pays. Minoritaire dans l’opinion publique mais plus inquiétant dans la plupart des partis. À l’extrême gauche comme à l’extrême droite qui se rejoignent finalement pour des motifs différents qui aboutissent au même résultat mais cela traverse aussi les partis de gouvernement comme les Républicains ou  le parti socialiste.

Évidemment cette position nouvelle de Macron ne le dédouane pas de ses contradictions, de ses atermoiements et de l’indigence de la politique  défense.

Il est clair en effet que la France qui dispose d’une armée très complète mais minuscule ne pourrait tenir longtemps seule face à la Russie. La perspective ne vaut donc que si elle prend une dimension européenne qui disposent  des moyens économiques et financiers. Reste la volonté de pays qui préfèrent se mettre à l’abri sous l’aile américaine dans le cadre de l’OTAN. Le problème, c’est que les Américains eux-mêmes souhaitent financièrement se désengager de l’OTAN à propos des dépenses militaires concernant l’Europe.

Or le danger Poutine est bien là et sa politique expansionniste lui permet de rester au pouvoir en alimentant en permanence le nationalisme russe. Le « salopard dément » comme l’appelle Biden va continuer de déstabiliser non seulement l’Europe mais le monde entier en se faisant le leader de ce moment sulfureux du » sud  globa »l. L’objectif étantde détruire le concept même de démocratie pour lui substituer  des systèmes illibéraux voire dictatoriaux.

La constitution d’un système de défense européen va sans doute devenir un objectif prioritaire par rapport aux autres aspects des politiques communes. Ce qui est en jeu comme déjà indiqué , c’est la démocratie et la liberté. Comme lors de la dernière guerre mondiale. Au départ il n’était pas nombreux les partisans de la résistance au fascisme. Beaucoup ont succombé aux supposées vertus du pacifisme face à Hitler. Faut-il rappeler que le Parlement a même voté des pouvoirs au gouvernement Pétain, allié objectif de l’Allemagne.

Depuis des progrès considérables au plan économique et social  ont été réalisés mais les Français comme l’ensemble des Européens se sont réfugiés dans le confort de l’individualisme au détriment des enjeux collectifs de sociétés. Par lâcheté politique, on a même supprimé le service militaire pourtant si nécessaire à une politique de défense cohérente et si utile pour le brassage sociologique et les valeurs républicaines. Cela avec la complicité de nombre de hauts dignitaires militaires qui ne veulent pas partager le budget de défense avec des appelés. Pourtant depuis deux jours, certains anciens responsables conviennent que l’envoi de troupes au sol nécessitera beaucoup d’effectifs passant notamment par le service militaire obligatoire. On voit bien dans les conflits récents que les technologies seules sont insuffisantes sur le terrain des opérations et que les troupes au sol sont nécessaires.

Voir par exemple évidemment le conflit d’Ukraine mais aussi des conflits en Afrique et le conflit en Palestine. Globalement l’Europe dispose de moins de 1 million d’hommes tandis que la Russie peut déjà compter sur 2 millions. Quant à la France ses effectifs atteignent atteignent seulement 200 000 personnes. Une armée très complète mais miniature, témoins par exemple la France jetée en dehors de l’Afrique par la Russie.

Les experts vont objecter que l’Europe a pris conscience de ses insuffisances en matière de défense pour monter les budgets à hauteur de 2 % du PIB. Il faut d’abord noter que ces engagements ont rarement été tenus notamment en France et qu’il faudrait sans doute encore en doubler l’ampleur pour faire face aux enjeux.
Le monde politique actuel et la plupart de ses dirigeants ne se grandissent  pas en confortant les Français dans leur posture confortable du pseudo pacifisme. Une situation qui n’est pas nouvelle quand  la démagogie et le manque de courage caractérisent la plupart des projets politiques.

 

 

 

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