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Devoir de mémoire en hommage aux héros – Poème: « Quelques pierres, quelques noms »

Devoir de mémoire en hommage aux héros

Poème: « Quelques pierres, quelques noms »

Au cœur de nos villages, une croix, quelques noms
Modestes anonymes que l’histoire n’oublie pas
Quelques pierres dressées refusant l’abandon
De ceux qui se souviennent de la gloire d’un trépas

Car ces hommes étaient jeunes, car ces hommes étaient beaux
En partant, ils riaient comme on part en moisson
Mais dans les champs rougis par le sang des agneaux
Le fer faucha leur vie bien avant la saison

Ils riaient, ils chantaient leur jeunesse insolente
Ils lisaient dans leurs pères, leurs rides de demain
ils avaient des amis, ils avaient des amantes
Mais déjà la faucheuse décomptait leurs matins

Dans les terres lointaines, leurs rires se sont éteints
Dressés face à l’horreur, à l’ignoble oppression
ils préférèrent mourir, assumant leur destin
Plutôt que de trahir l’honneur de la nation

Des noms qu’on reconnaît, des familles connues
D’autres noms inconnus qui se sont sacrifiés
Des fils de la patrie qui auront tout perdu
Pour que poussent longtemps des fleurs de liberté

Oh vous jeunes héros et vous pères perdus
Nous entendons vos voix résonner dans nos cœurs
Que jamais nul n’oublie que vous avez vaincu
En offrant votre sang pour vos frères et vos sœurs

gaston rené Bessay

Le flou du devoir de vigilance des entreprises

Le flou du devoir de vigilance des entreprises

La tribune de Bruno Quentin et Charles de Beistegui

Un papier qui explique la complexité du devoir de vigilance mais qui fait un peu l’impasse sur les résistances des entreprises NDLR
( dans l’Opinion)

« La pression sur les entreprises concernées – et elles sont nombreuses – n’en est qu’à ses balbutiements et celles-ci vont devoir encore muscler leur jeu pour parer à cette nouvelle donne, alors même qu’une législation européenne plus contraignante est en cours de discussion »

Alors que la décision du Tribunal judiciaire de Paris concernant TotalEnergies sur son devoir de vigilance vient d’être rendue, les questionnements et implications suscités par cette obligation légale, encore récente, demeurent. Une chose est néanmoins certaine : la pression sur les entreprises concernées – et elles sont nombreuses – n’en est qu’à ses balbutiements et celles-ci vont devoir encore muscler leur jeu pour parer à cette nouvelle donne, alors même qu’une législation européenne plus contraignante est en cours de discussion.

Or, force est de constater que les entreprises, quelle que soit leur taille ou la nature de leurs activités, peuvent se retrouver très dépourvues face aux coups de butoirs des ONG, des syndicats ou des victimes elles-mêmes qui s’attaquent à leur réputation pour les contraindre au changement en profitant à la fois du flou juridique et de la nature même de la loi qui facilitent les campagnes de déstabilisation pour obtenir des résultats avant même le déclenchement d’un hypothétique volet judiciaire.

Les entreprises seront pour certaines d’autant plus désemparées qu’elles auront le sentiment de disposer d’un plan de vigilance robuste, chiffres et données détaillées à l’appui, ne prêtant a priori pas le flanc à la critique. C’est négliger le fait que notre société est marquée par l’hyper-méfiance et l’hyper-résistance à la parole institutionnelle, et que dans cet environnement se combinent des ingrédients détonants de radicalité, de sensibilité exacerbée des opinions et de recherche d’exemplarité.

Par le doute instillé sur la sincérité et les motivations réelles de l’entreprise, celle-ci se trouve en effet exposée à un triple impact, démultiplicateur de risque : auprès de salariés troublés voire déstabilisés à l’heure du risque de désengagement, auprès de recrues circonspectes voire refroidies à l’heure du risque d’attractivité, auprès d’investisseurs ou de financeurs soucieux voire craintifs à l’heure du risque ESG.

Limites. Le discours explicatif et les justifications techniques, s’ils sont nécessaires, ne suffiront pas. Dans une société de défiance vis-à-vis des institutions et de bienveillance médiatique à l’égard des auteurs de ce type de critiques, se fonder exclusivement sur l’argumentation rationnelle ne parvient plus à convaincre. La pédagogie trouve ici rapidement ses limites : répondre uniquement par davantage d’informations renforce encore les résistances et les arrière-pensées au lieu de les atténuer. La persuasion rationnelle s’épuise face à plusieurs phénomènes que les détracteurs des entreprises ont – quant à eux – parfaitement intégrés :
• L’attention devient une ressource rare et disputée ;
• Le décryptage des intentions cachées est devenu une compétence ;
• L’expérience subjective prime sur la connaissance objective : les individus soumettent d’abord et avant tout les faits au filtre de leur sensibilité personnelle.
Dans ce contexte, la véritable prise en compte du devoir de vigilance et l’efficacité des plans qui entendent y répondre nécessitent d’effectuer plusieurs dépassements :
• Au-delà des arguments techniques, s’appuyer sur les pouvoirs d’un récit, simple, intelligible et émotionnel. Un récit qui non seulement apporte un surplus d’impact, de conviction et de sens, mais aidera aussi, le moment venu, à soutenir l’argumentation sur un plan juridique ;
• Au-delà des risques opérationnels liés à l’activité de l’entreprise, intégrer dans le pilotage de la vigilance le risque d’opinion en tenant compte de la fluctuation changeante et rapide des sensibilités ;
• Au-delà des éléments tangibles, recourir à des symboles qui marquent les esprits (un lieu, une image, une personne, etc.) et viennent rééquilibrer l’asymétrie des moyens des différents « assaillants » dont la communication symbolique – parfaitement maîtrisée – est une force.
Ironie de l’histoire, il peut y avoir là une opportunité pour les entreprises de transformer un devoir sous contraintes et sous risque judiciaire en choix assumés et revendiqués.

Bruno Quentin est avocat associé du cabinet Gide Loyrette Nouel
Charles de Beistegui est directeur associé de No Com

L’impératif devoir de vaccination

L’impératif devoir de vaccination

 

Dans une tribune au « Monde », un collectif de dix médecins réanimateurs, parmi lesquels Nadia Aissaoui, secrétaire du Collège des enseignants de médecine intensive et de réanimation, à l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, explique pourquoi le vaccin apparaît comme la seule issue pour freiner l’épidémie .(Extrait)

 

Tribune.

Nous sommes médecins intensivistes réanimatrices et réanimateurs (MIR), spécialistes des patients les plus graves et les plus à risque de mourir par insuffisance aiguë des poumons, des reins, du cœur, du foie ou du cerveau. Notre métier est de faire de la médecine aiguë (du diagnostic) et de la réanimation (stratégies et outils pour soutenir les organes) en assurant une permanence, une continuité et une sécurité des soins.

Soixante-dix ans après l’épidémie de poliomyélite qui a vu naître notre spécialité, les réanimateurs sont en première ligne depuis maintenant dix-huit mois face à une des pires crises sanitaires de notre histoire. En France, plus de six millions de patients ont été diagnostiqués avec le Covid-19 et plus de 110 000 ont péri. Les vagues épidémiques se succèdent et chacun de nous, s’il n’est pas immunisé, peut être le vecteur et la victime du virus.

Seule issue

La solidarité nationale et l’entraide hospitalière ont été merveilleuses. Si elles ont limité les dégâts en permettant d’avoir une des mortalités les moins importantes des cas sévères sur la planète, elles ont aussi épuisé les personnels soignants, les ressources de santé et ont affecté la santé physique et mentale de nos concitoyens. Le vaccin apparaît alors comme la seule issue pour freiner l’épidémie en immunisant les populations.


Ce vaccin est une vraie prouesse scientifique, médicale et sociétale. Il permet de limiter les cas graves relevant de l’hospitalisation ou de la réanimation, diminuant le nombre de décès, et ce quel que soit le variant. Cette lueur d’espoir est la seule à pouvoir maintenir une activité de médecine préventive et curative à la hauteur des ambitions du XXIsiècle, et la seule à autoriser l’espérance. Cet espoir de vivre normalement ne pourra être obtenu que si tous les Français se vaccinent. Voici les dix raisons pour lesquelles nous pensons que tous les Français doivent être vaccinés :

  • Depuis dix-huit mois, nous sommes témoins de première ligne de comment le Covid-19 a rendu malades, tué, abîmé les vies de ceux qui survivent, affecté les familles et les soignants, et semé la peur chez chacun de nous. Des patients de tout âge sont passés en réanimation, et des personnes de tout âge se sont trouvées handicapées, isolées, endeuillées, malades…
  • Pour les patients en réanimation, le Covid-19 est toujours une longue maladie. Des semaines à combattre le virus et ses complications font fondre les muscles et rouillent les articulations. Pendant plusieurs semaines, chaque geste est un effort douloureux : s’asseoir, se nourrir, se laver, etc.

Le devoir d’éclairage de la science

Le devoir d’éclairage de la science 

 

Alors que la défiance vis-à-vis des experts semble toucher une partie des réprésentants politiques, l’économiste Paul Seabright observe, dans sa chronique au « Monde », que les acteurs de la vie publique peuvent continuer à se saisir de la science au regard des conclusions d’une étude menée auprès de plus de 2 000 maires brésiliens.

 

Chronique.

 

Pour un chroniqueur dont le travail consiste à apporter à ses lecteurs quelques fruits de la recherche scientifique, il serait facile de se laisser décourager par l’hostilité envers la science exprimée par de nombreux représentants politiques – que ce soit le faible poids de l’expertise dans la gestion de la pandémie, ou encore l’actuel ministre d’Etat britannique Michael Gove affirmant lors du référendum sur le Brexit que « le peuple en a marre des experts ».

La tendance des réseaux sociaux à réduire les débats politiques à des conflits tribaux renforcerait le mépris des élites, qui serait à l’origine de la résurgence populiste. On pourrait même parler d’une guerre civile au sein des élites, où certains décideurs politiques et économiques mépriseraient des élites plus académiques. C’est en tout cas la thèse très remarquée d’une tribune publiée le 28 avril dans Le Monde, intitulée « L’inculture scientifique des élites françaises a des effets profonds sur la conduite des affaires de l’Etat ».

 

Pourtant, le devoir de la science est d’apporter son éclairage même lorsqu’il ne conforte pas les idées reçues des politiques… ou des scientifiques. Une étude sur les maires de 2 150 municipalités brésiliennes pourrait surprendre les plus pessimistes : elle manifeste en effet une demande de connaissances scientifiques et une volonté d’adapter les choix politiques aux résultats de la recherche (« How Research Affects Policy : Experimental Evidence from 2 150 Brazilian Municipalities », Jonas Hort et aliiAmerican Economic Review n° 111/5, 2021).

Intégration des connaissances

L’étude a un contexte limité mais néanmoins instructif. Les chercheurs ont mené deux expérimentations. Dans la première, 764 personnes (principalement des maires) ont participé à une expérience en laboratoire lors de deux congrès d’élus. Il leur a été demandé combien ils seraient prêts à payer pour apprendre les résultats de différentes études sur l’efficacité de divers programmes d’amélioration des capacités cognitives d’enfants en bas âge. En moyenne, les participants ont montré un consentement à payer 36 dollars pour de telles informations, avec un seuil plus élevé pour les études à plus grand échantillon (et donc à plus grande fiabilité scientifique)

RSE: un devoir européen pour les entreprises

RSE: un devoir européen pour les entreprises

 

Le Parlement européen devrait adopter mercredi à une large majorité une résolution demandant la création d’un devoir de vigilance des entreprises européennes concernant les atteintes aux droits humains et à l’environnement sur l’ensemble de leurs chaînes d’approvisionnement. La Commission européenne doit présenter en juin une proposition de directive sur le sujet.

Eurodéputé (groupe Renew, libéral), Pascal Durand est rapporteur fictif d’une résolution parlementaire sur le devoir de vigilance des entreprises européennes.

Pourquoi faudrait-il imposer aux entreprises une obligation de vigilance relative au respect des droits humains et de l’environnement ?

Cette idée se fonde sur un changement de perception global de la société. De plus en plus, les individus veulent trouver une cohérence entre ce qu’ils espèrent pour le monde et ce qu’ils pratiquent eux-mêmes, notamment dans leur manière de consommer. Or, dans une économie mondialisée, on se rend aussi compte qu’on ne plus tout attendre des Etats. La régulation et la diplomatie sont importantes, mais elles ne suffisent pas pour lutter contre des fléaux comme la déforestation, le travail forcé ou le travail des enfants. Il est donc nécessaire de s’appuyer sur les entreprises.

Est-il vraiment réalisable d’exiger que les entreprises surveillent leurs sous-traitants et leurs fournisseurs sur des chaînes d’approvisionnement qui peuvent compter des milliers de maillons ?

Ce n’est pas ce qu’on leur demande. L’idée est de faire peser sur elles une obligation de moyen : repérer les vulnérabilités sur leurs chaînes d’approvisionnement et présenter des stratégies pour éviter les abus. Cela permettrait notamment de contraindre les Etats étrangers à la transparence, en mettant en balance des parts de marché. Si les abus ont tout de même lieu, les personnes justifiant d’un intérêt à agir, comme les ONG ou syndicats, pourront demander réparation à l’entreprise. Pour cela, elles devront prouver qu’une faute a été commise – par exemple, que la stratégie n’a pas ou a mal été mise en œuvre. Si l’entreprise doit payer une réparation, rien ne l’empêche ensuite de se retourner contre son fournisseur ou sous-traitant.

Comment convaincre les entreprises de s’associer à cette démarche ?

Certaines entreprises sont déjà entrées d’elles-mêmes dans une dynamique vertueuse, comme Nestlé sur l’huile de palme ou Michelin sur le caoutchouc. Ces entreprises demandent à présent une régulation, pour pouvoir lutter à armes égales contre leurs concurrents qui, pour l’heure, ne respectent pas la même éthique et sont donc avantagés. C’est aussi une demande forte du secteur de la finance, qui se rend compte que son image de marque est en jeu.

Notons par ailleurs que la pensée libérale a évolué sur ce sujet, peut-être en partie parce que les entreprises sont désormais demandeuses. Le commissaire à la Justice Didier Reynders appartient à cette famille politique et s’apprête à porter la proposition de la Commission avec beaucoup de conviction.

Enfin, la France a déjà depuis 2017 une législation nationale. Les Pays-Bas ont suivi et l’Allemagne s’apprête à le faire. Trois pays qui comptent parmi les plus gros PIB du continent se mettent donc en synergie, mais en créant des normes différentes, ce qui rend nécessaire une harmonisation européenne. Cette nécessité est en même temps une opportunité : être les premiers à créer des normes cohérentes, pragmatiques, compatibles avec ce que peuvent faire les entreprises, pour ensuite exporter ces normes à l’international. Il y a donc un vrai alignement des planètes.

Le syndicat patronal Business Europe demeure très réticent…

Les institutions représentatives des entreprises sont souvent plus conservatrices que la plupart de leurs membres. Business Europe explique qu’il faudrait arrêter la responsabilité au premier rang de la chaîne d’approvisionnement. Dans ce cas, il suffirait aux entreprises d’ouvrir une filiale à Singapour pour échapper à toute régulation. Autant ne pas faire de texte du tout. Une partie des députés PPE et des libéraux restent malheureusement sensibles à ces arguments timorés. Mais c’est aussi la négociation avec les députés plus conservateurs qui a permis d’en arriver à un texte équilibré, qui devrait être largement soutenu.

Quels peuvent être les autres obstacles politiques à une régulation ambitieuse ?

Il y a un fort soutien de certains Etats membres dont la France, qui a fait du devoir de vigilance une priorité pour sa présidence du Conseil en 2022. Les difficultés pourraient cependant venir des pays européens les moins développés. Ils pourraient dire « vous pouvez vous permettre de vous poser ces questions, mais nous n’avons pas ce luxe ». C’est un argument audible, mais cela n’est pas une raison pour baisser les bras. Il ne s’agit de toute façon pas de passer en force pour déchirer le tissu de PME européennes. On peut prendre le temps de bien calibrer la régulation, de différencier sa mise en œuvre, et de l’étendre progressivement, secteur par secteur.

« Le devoir de mémoire: une obligation » ( Sarah El Haïry)

« Le devoir de mémoire: une obligation » ( Sarah El Haïry)

 

A l’occasion des cérémonies du 11 novembre, la secrétaire d’Etat auprès de Jean-Michel Blanquer rappelle dans l’Opinion à quel point cette date doit rester présente pour les nouvelles générations

 

Se souvenir, c’est regarder le passé dans les yeux pour construire toujours mieux notre présent. Regarder le chemin parcouru en l’assumant dans sa totalité pour vivre en nation apaisée. La mémoire se complète mais ne se transforme pas, elle n’est pas sélective, elle nous oblige et nous rappelle toujours l’importance de nos mots et de nos actions.

Le 11 novembre n’est pas juste un jour férié. Il est, évidemment, bien plus que cela ! C’est LE jour où l’on célèbre la paix et la triple entente entre la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Cet armistice a mis fin à la guerre la plus meurtrière du 20e siècle. Célébration d’un Etat retrouvé, d’un peuple qui s’est battu pour rester une nation, d’une France unie pour faire face. Pour faire bloc.

Pas moins de 30 000 monuments aux morts sont édifiés dans les villes et villages de France, sans compter le Soldat inconnu reposant sous l’arc de triomphe, honoré chaque année par le président de la République. Chacun d’entre nous passe plusieurs fois par an devant ce patrimoine historique français pour ne pas oublier. Jamais.

Le 11 novembre tout comme le 8 mai prennent leur sens dans le devoir de mémoire pour tous les citoyens français et en particulier pour notre jeunesse. Nous devons à l’engagement de ces hommes et ces femmes notre liberté.

Intérêt général. Cette liberté est quotidienne, acquise plus qu’innée, nous oublions parfois qu’en 2020 elle n’est pas légion dans tous les pays du monde. La République permet l’exercice de nos libertés, elle en pose le cadre pour que chacun puisse, dans le cadre de la loi, émettre son opinion, débattre. Cette liberté, c’est notre garantie le vivre ensemble et de voir nos choix individuels respectés. La liberté est exigeante, car elle permet la fraternité. La liberté permet, donc, l’engagement.

L’engagement en 1918 se traduisait par le fait de défendre son pays. En 2020, l’enjeu de l’engagement est d’œuvrer pour le vivre ensemble. Qu’il soit associatif, qu’il soit dans le choix d’une carrière au service de l’Etat, pour notre jeunesse au travers d’un service civique ou la réalisation de son Service National Universel (SNU), l’engagement de 2020 poursuit le même but que celui de 1918, celui de faire battre le cœur de la nation, celui d’un engagement individuel au service de l’intérêt général, avec la nécessaire défense d’un idéal bien plus grand que soi !

«Le devoir de mémoire ou la mémoire du devoir permettent de construire la France et notre vivre ensemble »

Ce vécu partagé, cette histoire de France, glorieuse comme moins glorieuse, doit aujourd’hui résonner davantage encore pour nos jeunes. C’est à nous, politiques, historiens, éducateurs, parents, professeurs, journalistes, de transmettre l’amour de notre mémoire et de défendre son importance. Comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on va est impératif pour la construction de nos jeunesses. Cette construction doit passer par le dialogue, par le partage de visions, par l’explication, par la connaissance, par l’acceptation du débat contradictoire, pour toujours mieux expliquer et trouver ce qui nous rassemble.

Parce que nous devons donner des repères et que chacun se doit de les respecter, parce que nous devons célébrer ensemble et que chacun est libre de s’y associer, parce qu’en raison de la crise sanitaire, les cérémonies ne seront cette année pas publiques, il nous faut redoubler d’efforts pour rappeler l’importance de la mémoire, l’importance des souvenirs Français. L’Histoire est faite pour être racontée à la jeunesse.

Le devoir de mémoire ou la mémoire du devoir permettent de construire la France et notre vivre ensemble. Ce que nous écrivons aujourd’hui est l’Histoire de demain, à chacun d’y participer par son engagement. La mémoire est notre récit national. A chacun de le faire vivre pour que notre jeunesse, demain, ait les outils pour défendre cheville au corps nos valeurs cardinales sans compromis : Liberté, Egalité, Fraternité.

Sarah El Haïry est secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse et de l’engagement

« Devoir animal, ne pas se tromper pas de combat!»

« Devoir animal, ne pas se tromper pas de combat!»

 

 

Dans une autre tribune , Vincent Ledoux, député du Nord (Agir ensemble) explique le devoir moral vis-à-vis des animaux. De leur côté, deux autres parlementaire Pascal Brindeau et Jean-Marie Janssens considèrent  ci-après qu’il convient de ne pas se tromper de combat (tribune dans l’Opinion)

 

 

« Le très médiatique Hugo Clément, nouvelle figure de proue de la cause animale, est à l’origine d’un « référendum d’initiative partagée pour les animaux ». Ce référendum porte sur six propositions : l’interdiction de l’élevage en cage, l’interdiction des élevages à fourrure, la fin de l’élevage intensif, l’interdiction de la chasse à courre et des chasses traditionnelles, l’interdiction des spectacles avec animaux sauvages, la fin de l’expérimentation animale. Relayé par de nombreuses personnalités médiatiques, de Nicolas Hulot à l’animateur Cauet, cet appel au référendum connaît un engouement réel.

De fait, qui pourrait être opposé à la défense des animaux ? Et c’est bien là toute l’ambiguïté d’un référendum qui, sous couvert d’intentions louables, est porteur de graves conséquences. Chaque année, le Zooparc de Beauval accueille plus d’un million et demi de visiteurs, dont une grande partie d’enfants. Ils y font la rencontre d’animaux représentant la biodiversité mondiale, découvrent émerveillés des centaines d’espèces menacées d’extinction, et surtout, ils font l’apprentissage de ce qu’est la biodiversité et de l’importance vitale de la préserver.

Or ce site, classé parmi les cinq plus beaux zoos du monde, pourrait être clairement menacé si le référendum pour les animaux aboutit. Interdire les spectacles avec animaux sauvages, est tout simplement le premier pas vers la fermeture des parcs zoologiques, qui sont d’abord et avant tout des établissements de conservation, de protection des espèces animales ! Les spectacles d’otaries ou de rapaces sont des leviers essentiels pour sensibiliser le public à la protection animale.

Préservation. En témoigne l’intervention de l’association Beauval Nature créée pour mettre en œuvre, développer et soutenir des actions de conservation pour la préservation de la biodiversité mondiale, ainsi que des programmes de recherche scientifique permettant de mieux connaître les animaux et de les protéger efficacement. La totalité des parcs zoologiques de France, qui accueillent chaque année 21 millions des visiteurs, sont engagés dans de tels programmes de soutien de la biodiversité, ce que se gardent bien de dire les défenseurs du référendum.

« La cause animale est une cause belle et juste. C’est pourquoi, elle ne doit pas être instrumentalisée par des militants qui n’hésitent pas à mener des opérations parfois violentes contre des agriculteurs, des éleveurs ou des commerçants »

Les professionnels du secteur zoologique, qui sont les premiers défenseurs de la cause animale, sont aujourd’hui très inquiets des perspectives qu’ouvriraient un tel référendum pour eux et la biodiversité. En effet, la communauté des parcs zoologiques mondiaux constitue le troisième financeur de la conservation de la biodiversité (Gusset & Dick, 2011).

Il y a dans les amalgames entretenus par les partisans du référendum, quelque chose de malsain pour le débat public. On ne peut pas mettre au même niveau l’expérimentation animale, l’élevage en cage et les spectacles d’oiseaux réalisés par des professionnels ! Ces spectacles mettent en valeur le comportement naturel de l’animal accompagné d’un discours pédagogique.

Amalgame. L’amalgame des six mesures du référendum pour les animaux n’est ni involontaire, ni innocent. Il prouve au contraire qui se cache réellement derrière les têtes d’affiche, et quelles sont les visées menées par ces militants beaucoup moins lisses que le télégénique Hugo Clément. Ne nous y trompons pas, les promoteurs du référendum servent la cause de militants extrêmes portant une vision inquisitrice du rapport de l’homme à l’animal et à la nature.

Les mouvements spécistes ou vegan les plus radicaux ont déjà démontré leur capacité à terroriser ceux qu’ils ciblent comme leurs ennemis. Il convient de ne pas tout mélanger et de mesurer ce que les propositions du référendum pour les animaux portent de dangereux, tant pour l’emploi et l’économie, que pour des milliers de professionnels engagés au quotidien pour la protection des espèces et de leurs milieux.

La cause animale est une cause belle et juste. C’est pourquoi, elle ne doit pas être instrumentalisée par des militants qui n’hésitent pas à mener des opérations parfois violentes contre des agriculteurs, des éleveurs ou des commerçants. La cause animale mérite mieux que des exactions, elle mérite un débat public serein, rassemblant tous les acteurs intervenant sur le monde animal. Nous appelons le gouvernement à être vigilant à préserver un équilibre nécessaire dans ce domaine, et nos concitoyens à ne pas se tromper de combat.

Le devoir moral de vie des animaux

Le devoir moral de vie des animaux

 

Une tribune de Vincent Ledoux, député du Nord (Agir ensemble) dans l’Opinion ( voir autre tribune de Pascal Brindeau et Jean-Marie Janssens qui, eux , considèrent  qu’il convient de ne pas se tromper de combat

 

 

Tous les partis politiques sont traversés de réflexions sur le bien-être animal. Le gouvernement a annoncé la fin à long terme des animaux sauvages dans les cirques. Le député du Nord, Vincent Ledoux invite la majorité à laquelle il appartient à aller plus loin.

Ils ne sont plus seulement « 30 millions d’amis » mais entre 40 et 50, soit le nombre de Français qui déclarent adhérer aux mesures de défense de la condition animale qui pourraient leur être soumises dans le cadre d’un référendum d’initiative partagée, selon un sondage Ifop paru en août 2020.

Ces questions, avec leur corollaire de traitement de la souffrance autant que du mieux-être animal, ont acquis leur statut de haute actualité. Et, au risque d’être taxé de schizophrénie, le gouvernement actuel et ses successeurs ne pourront plus s’y dérober ou s’accommoder de simples déclarations d’intention.

Car les réseaux sociaux les mettraient d’emblée face à leurs contradictions, quand nombre de ses membres posent avec leurs compagnons à quatre pattes ou nous donnent régulièrement de leurs nouvelles, à l’instar du chat Boris, adopté par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin à l’antenne de la S.P.A. de Tourcoing !

 

Cirques et chasse à courre. La cause animale n’est plus une question de « sensiblerie » dès lors que la science lui apporte depuis plus de 70 ans des arguments irréfutables. Depuis la seconde moitié du siècle dernier, des chercheurs prouvent que les animaux sont des êtres sensibles et leur découvrent des capacités sociales jusque-là insoupçonnées. Au début du siècle suivant, ils démontrent même que mammifères et oiseaux ont une conscience. Quelle révolution ! Cela veut donc dire que les animaux ressentent et connaissent le plaisir mais aussi la souffrance. « Ils ont les mêmes zones d’émotion et de mémoire que les humains. Lorsque l’on pique ou coupe un animal, les mêmes substances chimiques agissent sur les mêmes zones cérébrales », observe un autre Boris, Boris Cyrulnik !

L’évolution de la connaissance a donc permis d’invalider scientifiquement la durable représentation cartésienne de l’animalité pensée en termes de « machine », permettant l’élévation de ce mouvement populaire, puissant et irrésistible contre la maltraitance animale.

Il n’est désormais plus possible à l’homme de torturer ou de faire impunément souffrir un être vivant qui possède son propre mode mental. Nous avons dès lors un devoir moral à leur égard. En mettant fin à la chasse à courre et à la vénerie sous terre, aux spectacles d’animaux sauvages dans les cirques, à toutes les formes de cruauté animale perpétrées au nom d’une « tradition » qui mérite pour le coup d’être légitimement enfreint, l’homme sortira un peu plus de sa barbarie ancestrale pour s’ouvrir à un « idéal d’active sympathie et de respect pour les autres êtres vivants » comme l’appelait de ses vœux le grand Théodore Monod.

Grande-Bretagne : Boris Johnson va devoir s’acheter un peigne

Grande Bretagne : Boris Johnson va devoir s’acheter un peigne

 

A force de jouer au mauvais garçon ; Boris est tombé dans le piège de son rôle. On sait que se cheveux ébouriffés sont une mise en scène pour montrer  combien il est hors convention. Avant chaque photo, il met un soin particulier à se décoiffer u peu plus. Cette fois il semble qu’il se soit comporté de manière un peu brutale avec sa compagne au point que la police a été contrainte d’intervenir. Au minimum une dispute très sonore, au pire une scène de ménage violente au moins verbalement.

Ce qui fait les choux gras de la presse britannique. Vendredi 21 juin, la police londonienne s’est rendue au domicile de l’ancien maire de Londres après avoir reçu un appel faisant état d’une bruyante dispute conjugale, puis est repartie, sans avoir rien observé de remarquable. Selon le Guardian, un voisin a entendu des hurlements et des claquements de porte au domicile de Boris Johnson et de sa compagne Carrie Symonds dans le sud de Londres. Cette dernière aurait été entendue hurlant: «Dégage» et «Sors de mon appartement».

Deux études réalisées pour le Mail on Sunday jeudi 20 et samedi 22 juin montrent comment le favori des sondages a perdu de sa superbe en quarante-huit heures. Boris Johnson ne serait plus considéré comme «meilleur [prochain] premier ministre» que par 29% des électeurs britanniques (contre 36% deux jours plus tôt, soit une baisse de sept points).

«Ne sois pas un lâche Boris, sois un homme», a notamment lancé ce lundi 24 juin l’actuel ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, à son prédécesseur. Manière de lui reprocher son choix de ne pas participer, ce mardi, à une émission télévisée organisée par la chaîne SkyNews et pour laquelle les deux prétendants étaient invités.

 

 

Devoir de mémoire- Poème en hommage aux poilus de 14-18

Poème en hommage aux poilus de 14-18

« Quelques pierres, quelques noms »

Au cœur de nos villages, quelques pierres, quelques noms

Modestes anonymes que l’histoire n’oublie pas

Quelques pierres dressées refusant l’abandon

De ceux qui se souviennent de la gloire d’un trépas

Car ces hommes étaient jeunes car ces hommes étaient beaux

En partant, ils riaient comme on part en moisson

Mais dans les champs rougis par le sang des agneaux

Le fer faucha leur vie bien avant la saison

Ils riaient, ils chantaient leur jeunesse insolente

Ils lisaient dans leurs pères leurs rides de demain

Ils avaient des amis, ils avaient des amantes

Mais déjà la faucheuse décomptait leurs matins

Dans les terres lointaines, leurs rires se sont éteints

Dresser face à l’horreur, à l’ignoble oppression

Ils préférèrent mourir, assumant leur destin

Plutôt que de trahir l’honneur de la Nation

Des noms qu’on reconnaît, des familles connues

D’autres noms inconnus, qui se sont sacrifiés

Des fils de la patrie qui auront tout perdu

Pour que poussent longtemps des fleurs de liberté

Gaston René Bessay

Oradour, « le devoir de conscience » contre la « barbarie »

Oradour, « le devoir de conscience » contre la « barbarie »

 

Le village martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne),  où 642 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été assassinés par une unité de la division SS Das Reich, le 10 juin 1944. « Oradour n’est pas seulement un drame de la guerre, une épouvantable tragédie, Oradour est un scandale, un scandale absolu », a déclaré Emmanuel Macron dans un discours. »Ici, notre conscience se fortifie parce qu’ici elle voit, elle sait, elle touche ce contre quoi elle se dresse », a poursuivi le président. « Ici, nous faisons provision d’indignation. » Le chef de l’Etat a mis en garde contre la « barbarie qui toujours couve » à travers le monde, rappelant que « le Rwanda ou la Yougoslavie hier, la Syrie aujourd’hui ne sont qu’à quelques heures d’avion. » « Nous savons que tout recommence et que tout peut recommencer et ce sera votre responsabilité à vous, jeunes gens, de toujours y veiller parce que jamais vous n’oublierez », a-t-il dit. « Le monde éprouve notre conscience, elle est notre seul recours ». « En oubliant, en décidant de ne plus nous souvenir ou de ne plus nous battre, nous prendrions ce risque immensément coupable de répéter l’Histoire », a conclu le président, au pouvoir depuis un mois. « Je n’ai pour ma part qu’une seule tâche, une seule mission : de toutes mes forces, vous aider à y parvenir, vous en rendre capable ».

Politique économique : Hollande va devoir encore pédaler dans la choucroute

Politique économique : Hollande va devoir encore pédaler dans la choucroute

Il faut s’attendre un numéro d’équilibriste de Hollande concernant une économie toujours très chancelante. Contrairement à ce qu’a affirmé le président de la république la croissance n’est pas nettement repartie et elle demeure même relativement faiblarde en France avec une perspective d’augmentation du PIB  de l’ordre  de 1 %. Il y a des facteurs explicatifs externes à ce manque de dynamisme ; d’abord la zone euro toujours engluée dans la croissance molle et qui est hésite toujours entre relance et austérité. Aussi un contexte international qui se dégrade avec en particulier le tassement de l’activité chinoise qui se répercute sur la demande mondiale ;  par ailleurs la baisse des prix des matières premières profitables à l’amélioration de la compétitivité des pays développés comme la France affecte  nombre de pays dans leur  capacité de financement,  ce qui pèse aussi sur la demande mondiale. Il y a aussi des questions plus conjoncturelles comme l’embargo à l’égard de la Russie qui influencent de manière négative la demande de produits, notamment français.  Pour tout dire les résultats ne sont pas à la hauteur et  la confiance n’est pas réellement revenue en France ni auprès des investisseurs qui doutent encore de l’efficacité de la politique économique française, ni du côté des consommateurs qui adaptent plutôt une position attentiste. Comme d’habitude Hollande va tenter de se montrer optimiste sur les perspectives économiques mais il aura du mal à convaincre. D’autant plus que sa politique est assez contradictoire puisqu’il prévoit de répartir les fruits d’une croissance qui n’existe pratiquement pas en réduisant notamment les impôts en 2016. Ce qui mécaniquement devrait empêcher la France d’atteindre les objectifs budgétaires prévus. Hollande va sans doute aussi aborder la question centrale qui découle de toutes les  autres à savoir : le problème de l’emploi. Sur ce terrain malheureusement pas d’amélioration  constatée ; seulement une petite stabilisation qui n’est dûe  qu’à une modification méthodologique de Pôle emploi pour recenser les chômeurs. Conclusion Hollande risque de se montrer beaucoup plus bavard sur les questions internationales que sur l’économie où  sa politique  peine vraiment à convaincre.

Rejet des comptes de Sarkozy : l’UMP va devoir faire la manche

Rejet des comptes de Sarkozy : l’UMP va devoir faire la manche

 

Sitôt la nouvelle publiée, le président du parti Jean-François Copé s’est rendu chez Nicolas Sarkozy, dans ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil. En début de soirée, il a annoncé le lancement par l’UMP d’ »une grande souscription nationale ».  M. Copé a également décidé de réunir « la semaine prochaine, le Bureau politique statutaire de l’UMP (la direction du parti) afin d’examiner toutes les conséquences » de la décision des neuf Sages.  De son côté, l’ex Premier ministre François Fillon, en déplacement au Liban, a appelé dans un communiqué sa « famille politique » à « assumer de manière solidaire les conséquences financières » du rejet des comptes de M. Sarkozy.  Depuis les élections législatives de 2012 et la perte de 125 députés par rapport à la mandature précédente, les finances de l’UMP se sont réduites comme peau de chagrin, la dotation de l’Etat, proportionnelle au nombre d’élus, étant passée d’un peu plus de 33 millions à un peu plus de 20 millions d’euros.  Le trou est conséquent si on le compare aux budgets annuels de l’UMP (54 millions d’euros en 2009, 50 millions en 2010).  La décision du Conseil « est très injuste. Nicolas Sarkozy voulait une campagne exemplaire, on a fait du sur-mesure », a affirmé à l’AFP le député Philippe Briand, qui fut le trésorier de campagne du candidat Sarkozy. « Tout était justifié, tout était impeccable, sincère ».  Il s’est demandé notamment pourquoi a été réintégrée dans les comptes de campagne la moité des sommes engagées pour le grand meeting de Villepinte, le 11 mars 2012, « alors qu’en 2007, on avait été autorisés à le faire pour celui de la Porte de Versailles », les frais engendrés par la grande réunion publique de Toulon antérieure à sa déclaration de candidature (15 février 2012) et « même 70.000 euros pour le Magazine de l’Union », qui ne s’adresse pourtant « qu’aux militants ».  Semblant désarçonné par cette décision, M. Briand se demande si « on n’est pas en train d’inventer une nouvelle jurisprudence ». « Un président ne pourrait plus s’exprimer l’année qui précède la présidentielle. Il n’est plus élu pour cinq ans mais pour quatre, ça devient compliqué! ».  Dominique Dord, ex-trésorier de l’UMP, a jugé auprès de l’AFP qu’à propos du meeting de Villepinte, « on (était) dans l’épaisseur du trait ». « Comment déterminer la part des dépenses qui revient à l’UMP, celle qui revient au candidat? ».  Il a calculé que pour « éponger » les 11 millions d’euros manquant dans les caisses de l’UMP, le parti devrait faire des efforts correspondants à 2,5 millions d’euros jusqu’à 2017, « par des réductions de dépenses ».  Au-delà de ces problèmes de trésorerie, se pose, aux yeux du député de Savoie, « un fait politique assez hallucinant ». « Le Conseil constitutionnel prend une énorme responsabilité juridique. Qu’aurait-il fait si M. Sarkozy avait gagné l’élection? »  Le problème aurait pu se poser en 1995 pour Jacques Chirac dont les comptes de campagne ont été aussi contestés. Mais Roland Dumas, à l’époque président du Conseil constitutionnel, ne l’avait révélé que bien des années après. « La France avait besoin d’un président de la République. Elle venait d’élire Jacques Chirac (…) Annuler les élections, comme cela aurait été possible », c’était « laisser la France sans capitaine », affirmait-il en 2011.  Un élu UMP ne peut s’empêcher de voir « une curieuse coïncidence » entre les bons sondages de M. Sarkozy et toutes les affaires auxquelles son nom est mêlé. « Si on voulait abattre un homme, on ne s’y prendrait pas autrement », a affirmé un autre, ajoutant: « et l’UMP n’a plus les moyens d’expression nécessaires à un parti d’opposition. Tout cela a mauvaise allure ».

 




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