Au moins dix personnes, dont deux mineurs, ont été tuées par un homme armé et ivre mercredi dans un restaurant d’un village du sud du Monténégro, parmi lesquelles le propriétaire de l’établissement dans lequel le suspect avait passé la journée à boire et des membres de sa famille.
Le drame a commencé vers 16H30 GMT, lorsque le suspect, né en 1979, «après s’être disputé avec un client avec qui il avait passé une grande partie de la journée, et alors qu’il avait bu de grandes quantités d’alcool, est rentré chez lui, a pris une arme, et a tué quatre personnes», a indiqué le chef de la police. Il s’est ensuite rendu «dans trois autres lieux où il a tué la famille Martinovic, un membre de sa propre famille et deux enfants âgés de 10 et 13 ans. Il a essayé de tuer quatre autres personnes dont la vie n’est plus en danger», a précisé Lazar Scepanovic lors d’un point de presse.
Après plusieurs heures de traque par la police et l’armée, le tireur, âgé de 45 ans, a été localisé et cerné. Lorsque les agents lui ont demandé «de déposer son arme, il s’est tiré une balle dans la tête», a déclaré M. Scepanovic.
Assurant dans son communiqué que cette fusillade n’était «pas le résultat d’une confrontation entre des groupes appartenant au crime organisé», la police monténégrine a exhorté les habitants à rester chez eux tant que le suspect était en fuite.
Si la police semble privilégier l’hypothèse d’un crime non mafieux, le crime organisé et la corruption affectent depuis longtemps le Monténégro.
Près de 10 milliards de dette : le bilan économique d’Anne Hidalgo
Anne Hidalgo – qui vient d’annoncer au Monde sa décision de ne pas briguer de troisième mandat - assure avoir «des comptes à l’équilibre». La preuve, selon elle, ils sont «certifiés par un commissaire aux comptes et validés par les agences de notation». Une semaine auparavant, son ancien premier adjoint et ancien adjoint aux finances de la capitale, Emmanuel Grégoire, s’était lui aussi présenté en fervent défenseur du bilan de l’équipe municipale et notamment de son volet financier. En assurant sans sourciller que la Ville, «très bien gérée», n’avait «aucun problème de soutenabilité». dette de la ville a plus que doublé depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo à sa tête en 2014, passant de 4 à 9 milliards.
Pour des questions techniques, commerciales, sociales et financière Boing annonce la nécessité de supprimer 10 % de ses effectifs dans le monde.
Mesures draconiennes chez Boeing toujours notamment affronté à de graves questions techniques où le processus de production trop éclatée et trop exigeant vis-à-vis des sous-traitants a fait émerger des insuffisance de qualité. Boeing a annoncé vendredi 11 octobre une réduction dans les prochains mois d’environ 10% de ses effectifs mondiaux, ce qui devrait affecter autour de 17.000 emplois, ainsi qu’une série de mesures touchant son catalogue d’avions, pour tenter de surmonter ses difficultés financières. Dans deux messages distincts, l’avionneur a également annoncé vendredi un report supplémentaire des livraisons de son nouveau gros porteur 777X et l’arrêt de la production du 767 cargo en 2027. Il a aussi prévenu que ses résultats du troisième trimestre allaient être plombés par de lourdes charges du fait, notamment, de la grève de plus de 33.000 ouvriers depuis mi-septembre.
Depuis la suppression progressive de la taxe d’habitation sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, on assiste à un transfert des anciennes recettes fiscales de la taxe d’habitation vers la taxe foncière. Une taxe qui concerne les seuls propriétaires et qui, en tenant compte des taxes annexes, a rapporté plus de 50 milliards d’euros en 2023. Un montant en hausse de 10 % par rapport à 2022 , cela sans tenir compte de l’évolution de la valeur cadastrale
Des taux qui augmentent dans près de 10 000 communes Et qui peuvent aller parfois jusqu’à 50 % !
Environnement-Incendies en Grèce : déjà 100 maisons détruites et 10 000 Ha brûlés
Conséquence de la météo et sans doute du changement climatique environ cent maisons ont subi d’importants dégâts selon la protection civile grecque. Alimenté par des vents violents, le pire incendie de forêt de l’année en Grèce s’est propagé sur un territoire asséché et a ravagé 10.000 hectares, détruisant d’innombrables bâtiments et véhicules.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a déclaré: «La crise climatique se rappelle à nous chaque jour. Nous exhortons les dirigeants du monde à tenir leurs promesses en matière d’action climatique, MAINTENANT».
Alimenté par des vents violents, le feu s’est transformé en un front de flammes de 30 kilomètres de long et de plus de 25 mètres de haut par endroits,. Le risque d’incendies reste très élevé pour mercredi notamment dans le nord de la Grèce, ont averti les pompiers dans un communiqué. Environ 700 pompiers, avec 200 véhicules et neuf avions se retrouvent pour le troisième jour d’affilée à lutter contre le feu qui s’est déclenché dimanche après-midi dans la ville de Varnavas, à quelque 35 kilomètres au nord-est d’Athènes.
Près de 300 pompiers supplémentaires, ainsi que d’autres hélicoptères, véhicules d’incendie et camions-citernes, sont attendus mardi en provenance de six pays (France, Italie, République tchèque, Roumanie, Serbie, Turquie), après l’appel à l’aide des autorités grecques, notamment l’activation du mécanisme de la protection civile de l’Union européenne.
Catch: match Harris – Trump le 10 septembre à la télévision
On va sans doute assister un véritable match de boxe le 10 septembre à la télévision. Il s’agira en effet d’une confrontation très musclée entre Trump et Harris. Il ne peut guère en être autrement avec un candidat républicain dont la posture repose essentiellement sur la provocation et l’insulte primaire. Il est clair que Kamala Harris ne se laissera pas faire et choisira plutôt la position de procureur vis-à-vis du délinquant Trump qui sera sans doute souvent acculé dans les cordes tellement le différentiel intellectuel est immense.
Kamala Harris et Donald Trump ont accepté de débattre le 10 septembre à la télévision, sur la chaîne ABC, a annoncé cette dernière jeudi 8 août. En conférence de presse quelques minutes plus tôt, le candidat à l’élection présidentielle américaine Donald Trump a évoqué trois débats télévisés avec Kamala Harris, vice-présidente américaine et candidate démocrate. Les dates évoquées par le Républicain étaient le 4 septembre, le 10 septembre et le 25 septembre.
« Boxe »: match Harris – Trump le 10 septembre à la télévision
On va sans doute assister un véritable match de boxe le 10 septembre à la télévision. Il s’agira en effet d’une confrontation très musclée entre Trump et Harris. Il ne peut guère en être autrement avec un candidat républicain dont la posture repose essentiellement sur la provocation et l’insulte primaire. Il est clair que Kamala Harris ne se laissera pas faire et choisira plutôt la position de procureur vis-à-vis du délinquant Trump qui sera sans doute souvent acculé dans les cordes tellement le différentiel intellectuel est immense.
Kamala Harris et Donald Trump ont accepté de débattre le 10 septembre à la télévision, sur la chaîne ABC, a annoncé cette dernière jeudi 8 août. En conférence de presse quelques minutes plus tôt, le candidat à l’élection présidentielle américaine Donald Trump a évoqué trois débats télévisés avec Kamala Harris, vice-présidente américaine et candidate démocrate. Les dates évoquées par le Républicain étaient le 4 septembre, le 10 septembre et le 25 septembre.
Le « sérieux » de Lucie Castets : Près de 10 milliards de dettes à la mairie de Paris
Le NFP Pour justifier d’avoir choisi une marionnette pour le poste de première ministre vante surtout le sérieux de l’intéressée. En réalité, celle qui a été conseillère d’Hidalgo et a surtout réussi l’exploit de faire monter le déficit de la mairie de Paris à près de 10 milliards. Une situation qui d’ailleurs pourrait conduire à la mise en tutelle.
Pourtant l’intéressé ne manque pas d’aplomb, ni visiblement d’ambition. Il s’agit en effet pour le poste de première ministre de trouver une majorité, de la diriger, de gouverner le pays et de le sortir de la crise économique et politique. Autant de critères complètement étrangers à cet inconnue marionnette choisie pour être manipulée à volonté par les courants contradictoires de la gauche.
Par rapport à l’année précédente, « la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) des particuliers a augmenté de 10,2% », indique la Direction générale des finances publiques (DGFiP) dans une note dévoilée cette semaine. « Un propriétaire particulier est imposé en moyenne à hauteur de 1.026 euros », détaille Bercy. Un chiffre qui s’envole à près de 4.000 euros pour les 10% de ménages qui possèdent au moins trois logements. Et qui s’établit à 679 euros pour les mono-propriétaires.
À l’automne dernier, les propriétaires immobiliers ont subi de plein fouet la revalorisation de 7,1% des valeurs locatives cadastrales qui servent de base au calcul de l’impôt foncier. Un élément déterminant pour expliquer cette flambée de la taxe foncière. Ce chiffre, déterminé par la loi à partir de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), est le reflet d’une très forte inflation en France sur un an, entre novembre 2022 et novembre 2021.
Autre paramètre qui permet d’expliquer la hausse de l’impôt local : l’augmentation des taux d’imposition votés par les communes. « Les taux d’imposition de la taxe foncière sur les propriétés bâties et de ses taxes annexes ayant augmenté en moyenne de 2,9% entre 2022 et 2023 », précise l’administration fiscale. Des taux qui ont parfois connu des hausses très spectaculaires, à l’instar de Paris où il a progressé de plus de 50%.
Dans certains départements de banlieue parisienne (Val-D’Oise, Essonne, Yvelines et Val-de-Marne), le montant moyen de taxe foncière à payer pour les ménages est supérieur à 1.200 euros. Des territoires où l’impôt local est parmi le plus élevé du pays. À l’inverse,« dans l’Indre, la Vendée, la Creuse et la Haute-Saône, la taxe foncière sur les propriétés bâties moyenne par habitation s’élève à moins de 630 euros », pointe Bercy.
La taxe foncière sur les propriétés bâties a représenté une manne financière de près de 40 milliards d’euros (39,8 milliards) pour les finances publiques en 2023. Si on inclut les frais de gestion et les taxes annexes, comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) qui figure sur le même avis d’imposition que la taxe foncière, ce chiffre atteint la barre des 50,8 milliards d’euros. Et cela, sans compter 1,6 milliard d’euros encaissé par les pouvoirs publics via la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) – terrains, bois, prairies – également acquittée par les ménages.
Par rapport à l’année précédente, « la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) des particuliers a augmenté de 10,2% », indique la Direction générale des finances publiques (DGFiP) dans une note dévoilée cette semaine. « Un propriétaire particulier est imposé en moyenne à hauteur de 1.026 euros », détaille Bercy. Un chiffre qui s’envole à près de 4.000 euros pour les 10% de ménages qui possèdent au moins trois logements. Et qui s’établit à 679 euros pour les mono-propriétaires.
À l’automne dernier, les propriétaires immobiliers ont subi de plein fouet la revalorisation de 7,1% des valeurs locatives cadastrales qui servent de base au calcul de l’impôt foncier. Un élément déterminant pour expliquer cette flambée de la taxe foncière. Ce chiffre, déterminé par la loi à partir de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), est le reflet d’une très forte inflation en France sur un an, entre novembre 2022 et novembre 2021.
Autre paramètre qui permet d’expliquer la hausse de l’impôt local : l’augmentation des taux d’imposition votés par les communes. « Les taux d’imposition de la taxe foncière sur les propriétés bâties et de ses taxes annexes ayant augmenté en moyenne de 2,9% entre 2022 et 2023 », précise l’administration fiscale. Des taux qui ont parfois connu des hausses très spectaculaires, à l’instar de Paris où il a progressé de plus de 50%.
Dans certains départements de banlieue parisienne (Val-D’Oise, Essonne, Yvelines et Val-de-Marne), le montant moyen de taxe foncière à payer pour les ménages est supérieur à 1.200 euros. Des territoires où l’impôt local est parmi le plus élevé du pays. À l’inverse,« dans l’Indre, la Vendée, la Creuse et la Haute-Saône, la taxe foncière sur les propriétés bâties moyenne par habitation s’élève à moins de 630 euros », pointe Bercy.
La taxe foncière sur les propriétés bâties a représenté une manne financière de près de 40 milliards d’euros (39,8 milliards) pour les finances publiques en 2023. Si on inclut les frais de gestion et les taxes annexes, comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) qui figure sur le même avis d’imposition que la taxe foncière, ce chiffre atteint la barre des 50,8 milliards d’euros. Et cela, sans compter 1,6 milliard d’euros encaissé par les pouvoirs publics via la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) – terrains, bois, prairies – également acquittée par les ménages.
Automobiles–Les réparations trop chères : 10 % sans contrôle technique
Du fait de la croissance significative des frais d’entretien des véhicules, 10 % environ des automobilistes sans contrôle technique . »Le prix de l’entretien et des réparations, en quatre ans, a augmenté de 26%. Le seul prix des pièces a augmenté de 30%, c’est plus de deux fois plus vite que l’inflation », pointe Éric Champarnaud, co-fondateur et expert automobile de l’entreprise C-Ways. À titre d’exemple, dans le centre de contrôle technique agréé où TF1 s’est rendu, après examen méthodique des 136 points à vérifier, un véhicule a échoué pour deux petits points seulement : la plaque d’immatriculation avant détériorée et l’un des stops arrière ne fonctionnant pas. Le propriétaire devra, en l’occurrence, passer une contre-visite coûtant 30 euros à elle seule. Quant aux réparations demandées pour réussir la contre-visite, leur prix s’élève, en moyenne, à 400 euros. À noter que le défaut le contrôle technique est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €.
Les réparations trop chères : 10 % des automobiles sans contrôle technique
Du fait de la croissance significative des frais d’entretien des véhicules, 10 % environ des automobilistes sans contrôle technique . »Le prix de l’entretien et des réparations, en quatre ans, a augmenté de 26%. Le seul prix des pièces a augmenté de 30%, c’est plus de deux fois plus vite que l’inflation », pointe Éric Champarnaud, co-fondateur et expert automobile de l’entreprise C-Ways. À titre d’exemple, dans le centre de contrôle technique agréé où TF1 s’est rendu, après examen méthodique des 136 points à vérifier, un véhicule a échoué pour deux petits points seulement : la plaque d’immatriculation avant détériorée et l’un des stops arrière ne fonctionnant pas. Le propriétaire devra, en l’occurrence, passer une contre-visite coûtant 30 euros à elle seule. Quant aux réparations demandées pour réussir la contre-visite, leur prix s’élève, en moyenne, à 400 euros. À noter que le défaut le contrôle technique est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €.
Budget : 10 milliards de fausses d’économies en 2024 …et 20 en 2025 ! L’année est à peine commencée que brutalement le gouvernement découvre que la croissance ne sera pas au rendez-vous des prévisions. Du coup, les recettes manqueront pour atteindre les objectifs financiers. Il a donc été décidé à la hâte de réaliser un plan de 10 milliards d’économies en 2024. La vérité c’est que ce budget accusera encore un déficit supplémentaire d’une part parce que les recettes sont encore surestimées, à l’inverse parce que les dépenses, elles, sont sous-estimées.( Exemple on a encore créé 60 000 postes de fonctionnaires en 2023).
Du coup on pratique la fuite en avant. Ainsi ce n’est pas tellement pour gérer les équilibres financiers que le ministre de l’économie a annoncé un plan d’économies pour 2024 est sans doute un plan encore plus important pour 2025. Il s’agit en effet de rassurer ou de faire semblant les agences de notation qui pour l’instant ont été assez bienveillantes pour la France.
Le gouvernement s’était fixé pour objectif de réduire le déficit public à 4,9% en 2023 et 4,4% en 2024. Mais Bruno Le Maire a expliqué que le déficit public français « sera significativement au-dessus de 5% en 2023. Il était donc indispensable de réagir vite et fort ». Confronté à une croissance plus faible que prévu en 2023, l’exécutif a dû faire face à des recettes fiscales moindres, de l’ordre de 7,7 milliards d’euros l’année dernière. Les recettes de l’impôt sur les sociétés (4,4 milliards d’euros), sur la TVA (-1,4 milliard) et sur le revenu (-1,4 milliard) ont plombé les ambitions budgétaires du gouvernement.
Plombé par des recettes en berne, le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale se retrouvent dans le rouge. Et cette situation ne risque guère de s’arranger. La plupart des instituts de prévision ont révisé à la baisse leur croissance pour 2024 autour de 0,8%. De son côté, l’exécutif a également dégradé sa prévision de 1,4% à 1% pour cette année. Mais cette projection demeure au-dessus du consensus des économistes.
S’agissant de 2025, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé un coup de rabot plus élevé. « Compte tenu des résultats 2023 et de la révision de nos prévisions de croissance pour 2024, je dois vous le dire en transparence : pour construire le budget de l’an prochain et pour tenir notre objectif de ramener le déficit sous 3% d’ici 2027 [...] nous devons porter notre effort de
12 à 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour l’année 2025 ».
Budget-10 milliards de fausses d’économies en 2024 …et 20 en 2025 !
L’année est à peine commencée que brutalement le gouvernement découvre que la croissance ne sera pas au rendez-vous des prévisions. Du coup, les recettes manqueront pour atteindre les objectifs financiers. Il a donc été décidé à la hâte de réaliser un plan de 10 milliards d’économies en 2024. La vérité c’est que ce budget accusera encore un déficit supplémentaire d’une part parce que les recettes sont encore surestimées, à l’inverse parce que les dépenses, elles, sont sous-estimées.Du coup on pratique la fuite en avant. Ainsi ce n’est pas tellement pour gérer les équilibres financiers que le ministre de l’économie a annoncé un plan d’économies pour 2024 est sans doute un plan encore plus important pour 2025. Il s’agit en effet de rassurer ou de faire semblant les agences de notation qui pour l’instant ont été assez bienveillantes pour la France.
Le gouvernement s’était fixé pour objectif de réduire le déficit public à 4,9% en 2023 et 4,4% en 2024. Mais Bruno Le Maire a expliqué que le déficit public français « sera significativement au-dessus de 5% en 2023. Il était donc indispensable de réagir vite et fort ». Confronté à une croissance plus faible que prévu en 2023, l’exécutif a dû faire face à des recettes fiscales moindres, de l’ordre de 7,7 milliards d’euros l’année dernière. Les recettes de l’impôt sur les sociétés (4,4 milliards d’euros), sur la TVA (-1,4 milliard) et sur le revenu (-1,4 milliard) ont plombé les ambitions budgétaires du gouvernement.
Plombé par des recettes en berne, le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale se retrouvent dans le rouge. Et cette situation ne risque guère de s’arranger. La plupart des instituts de prévision ont révisé à la baisse leur croissance pour 2024 autour de 0,8%. De son côté, l’exécutif a également dégradé sa prévision de 1,4% à 1% pour cette année. Mais cette projection demeure au-dessus du consensus des économistes.
S’agissant de 2025, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé un coup de rabot plus élevé. « Compte tenu des résultats 2023 et de la révision de nos prévisions de croissance pour 2024, je dois vous le dire en transparence : pour construire le budget de l’an prochain et pour tenir notre objectif de ramener le déficit sous 3% d’ici 2027 [...] nous devons porter notre effort de 12 à 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour l’année 2025 ».
Une promesse hypothétique de 10 réseaux RER en France
« Doubler la part du mode ferroviaire dans les déplacements du quotidien autour des grands pôles urbains », telle est l’ambition que se donnait la France au moment de voter la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), promulguée le 26 juin 2019. Idée y avait notamment été lancée de « favoriser la réalisation de projets de RER métropolitains », un type de réseau qui, dans l’Hexagone, n’existe aujourd’hui qu’en Île-de-France alors que l’on en retrouve dans nombreuses grandes villes européennes. Le 27 novembre 2022, le président de la République Emmanuel Macron répétait l’ambition de « développer un réseau de RER dans les dix principales villes françaises ». Il n’empêche que la mise en œuvre des futurs projets candidats demeure tributaire de multiples incertitudes. Elles font l’objet de plusieurs contributions, dont les nôtres.
Un article intéressant mais qui passe un peu rapidement sur la question centrale du financement d’autant que l’ambiguïté demeure sur l’hypothétique enveloppe de 100 milliards mis à toutes les sauces ( régénération du réseau d’infrastructures ferroviaires, développement du train et projet de RER) NDLR
Docteure en aménagement-urbanisme, CY Cergy Paris Université
dans the conversation
La première agglomération à avoir engagé un projet de ce type est celle de Strasbourg. L’idée était portée depuis 2017 par l’ASTUS, une association alsacienne d’usagers des transports, et les autorités ont officiellement lancé le 11 décembre 2022 le REME, le réseau express métropolitain européen. Le premier bilan un an plus tard s’avère mitigé : des trains supplémentaires oui (700 de plus par semaine), mais moins que prévu (1072 promis initialement) et au prix d’un taux de régularité dégradé (86,3 % des trains) au cours du premier semestre 2023 (objectif : 95 %), notamment car les infrastructures n’était pas prêtes à fonctionner à une telle cadence.
Les raisons de ces difficultés sont multiples, au premier rang desquelles une exploitation mise à mal par une montée en charge trop rapide au regard des moyens disponibles, en personnel comme en matériel roulant. Ces préoccupations avaient d’ailleurs été exprimées par les représentants de la Fédération nationale des usagers de transport et de la CGT à la veille du lancement du REME. On pourrait imputer à la communication autour du projet de ne pas avoir annoncé un calendrier de montée en charge plus progressif, quitte à prendre de l’avance si cela avait été possible : aurait-on pu d’emblée annoncer un objectif de 1000 rames supplémentaires mais à un horizon plus lointain ? 2025 ? 2027 ? 2030 ? Depuis, le lancement on observe ainsi une inflexion du discours politique, qui privilégie désormais la stabilisation du système. L’augmentation de l’offre ainsi que son extension au-delà de la frontière franco-allemande n’est plus envisagée avant 2026.
Au niveau des infrastructures, l’aménagement de la gare de Strasbourg paraît également inadapté pour le fonctionnement d’un volume aussi important de trains qui impose un mouvement technique toutes les 30 secondes. Cela génère des situations d’encombrement à la moindre avarie matériel ou autre aléa. Aussi, Thibaud Philipps, vice-président en charge des transports dans la région Grand Est, reconnaissait en décembre dernier un défaut d’anticipation des aléas dans les modélisations envisagées avant le lancement du REME.
Certes, le taux de régularité s’est stabilisé autour de 94 % à la fin de l’année 2023, avec une moyenne de 830 rames supplémentaires circulant par semaine sur les quatre lignes concernées. Une restructuration de la gare de Strasbourg semble néanmoins nécessaire, l’Eurométropole de Strasbourg plaidant pour son agrandissement (projet de gare à 360 degrés) tandis que la région Grand Est privilégierait la création d’une gare supplémentaire. Le projet devra en outre favoriser la création d’un réseau de lignes traversantes afin de limiter les correspondances pour les voyageurs qu’impose un schéma en étoile.
Il ne faudrait cependant pas apprécier ces futurs réseaux à partir du seul nombre de trains et de leur ponctualité : les SERM ne se limitent en effet pas à un projet d’infrastructure visant à renforcer la fréquence des trains pour atteindre un cadencement élevé (15 minutes en heure de pointe).
Les Journées des mobilités du quotidien, organisées à Strasbourg les 8 et 9 février derniers ont été l’occasion de rappeler que le déploiement des SERM ne constitue pas une fin en soi. Il s’inscrit dans l’objectif de décarboner les mobilités, de relier les métropoles et leurs périphéries et enfin de pallier les difficultés croissantes d’accès à la voiture individuelle. Les SERM ne sauraient d’ailleurs, selon Nicolas Bordillat, directeur des programmes de SERM du Grand Est pour SNCF Réseau, être des répliques provinciales du RER parisien. L’appellation « RER métropolitain » a même été abandonnée dans la loi du 27 décembre 2023.
L’enjeu, selon un rapport de SNCF Réseau est de constituer un service intégré d’une part et un service attractif d’autre part. Pour être intégrée, l’offre ferroviaire doit être coordonnée avec une offre de cars express, de trams, de covoiturages ou de réseaux cyclables selon les besoins locaux pour accéder au réseau. Cela vaut en termes d’horaires, d’infrastructures multimodales mais aussi de tarifs avec par exemple des abonnements uniques, quel que soit le mode utilisé. L’attractivité passera elle par des horaires réguliers, sur une amplitude horaire importante (jusque minuit en week-end), une fréquence renforcée en heures de pointe et en zone dense.
Le REME est encore loin de répondre aux critères d’un service à la fois intégré et attractif. En premier lieu, il n’est pas clairement identifiable pour les voyageurs, ne serait-ce qu’en raison de l’absence d’un logo comme pour les S-Bahn allemand ou encore d’un plan de transport dédié. Il n’existe en outre pas encore de pass multimodal valable sur les quatre lignes du REME, enjeu clé en termes de tarification et de billettique.
Ces critères seront-ils repris par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires au moment de sélectionner les projets qui seront labellisés ? Des incertitudes demeurent quant aux motifs de sélection des projets, qui devraient être précisés par décret au cours des prochains mois. Selon le député Jean-Marc Zulesi, rapporteur de la loi SERM, la sélection devrait reposer davantage la capacité des collectivités territoriales à créer un consensus autour d’un projet fédérateur plutôt que sur le rang dans la hiérarchie territoriale.
Ainsi, le statut de métropole ne saurait garantir la labellisation, ouvrant la voie aux villes moyennes, La Rochelle par exemple, voire de territoires d’outre-mer ayant manifesté leur intérêt pour le déploiement d’un SERM sur leur territoire. Malgré les dispositions de la loi, la mise en œuvre des projets s’inscrit ainsi dans une gouvernance complexe, dont le cadre demeure nébuleux. À cet égard, l’échange de bonnes pratiques entre les territoires apparait nécessaire, dans un contexte où les porteurs de projet seront pourtant immanquablement en compétition.
Se posent également des questions d’ordre financier. Le Conseil d’Orientation des Infrastructures a présenté en février 2023 un Plan d’avenir pour les transports prévoyant des investissements à hauteur de 100 milliards d’euros d’ici 2040 pour la régénération puis le développement du réseau ferroviaire français. Le montant des projets SERM est estimé à hauteur de 15 à 20 milliards d’euros. Mais quelles seraient les modalités de financement ? Utiliser les capacités contributives de l’État ? Des collectivités territoriales ? Faire évoluer les versements-mobilité ? Mettre en place de nouveaux moyens de financement comme des taxes locales ? L’organisation, à l’initiative du Sénat et d’ici juin 2024, d’une conférence nationale sur le sujet est particulièrement attendue. La loi SERM prévoit, elle, que la Société du Grand Paris, rebaptisée Société des grands projets, pourra contracter des emprunts pour financer les projets dont elle aurait la maîtrise d’ouvrage.
Tous ces questionnements rendent d’autant plus nécessaires la circulation des connaissances et l’échange de bonnes pratiques entre les territoires pour améliorer la mise en œuvre des futurs projets SERM. Au-delà de l’expérience du REME en tant que projet pilote, il serait bon aussi de s’inspirer de nos voisins européens où les réseaux de type SERM sont en service depuis plusieurs décennies.