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L’AGITEE DU BONNET ALICE COFFIN d’EELV A VOTÉ POUR JEAN-LUC MÉLENCHON !

 

L’AGITEE DU BONNET  ALICE COFFIN d’EELV  A VOTÉ POUR JEAN-LUC MÉLENCHON !

 

La militante féministe , gauchistes notoire autant qu’agitée du bonnet avoue qu’elle n’a pas voté pour le candidat de son parti mais pour Mélenchon. L’attitude typique des gauchistes qui s’assoient sur la démocratie .

Alice Coffin, militante féministe et soutien de l’autre excitée  Sandrine Rousseau,  lors de la primaire des écologistes, a expliqué sur BFMTV qu’elle n’avait pas voté pour Yannick Jadot au premier tour de l’élection présidentielle.

« J’ai voté Jean-Luc Mélenchon. Je ne me suis jamais caché de ça ni en interne, ni en externe », s’est justifiée la conseillère écologiste à la mairie de Paris.

Alice Coffin juge toutefois « normal » que la campagne présidentielle soit l’occasion pour de nombreux partis et de candidatures de s’exprimer, « une belle occasion de débat politique ».

« En revanche, à l’approche du mois de mars on soutient, on se met derrière la personne en tête. Il se trouve que c’était Jean-Luc Mélenchon », a poursuivi la militante, jugeant que « la donne aurait été massivement différente si Sandrine Rousseau avait été désignée. Cela aurait été beaucoup plus simple de faire des alliances », avance-t-elle.

Sur notre antenne, Alice Coffin ne mâche pas ses mots à l’égard de son propre parti: « il y a eu une campagne médiocre et un choix médiocre de la part du parti », qui n’a pas su l’emporter et empêcher l’extrême droite d’arriver au second tour.

« Je crois que c’était écrit dès le soir des résultats de la primaire écologiste. Ce n’est pas faute d’avoir supplié l’ensemble des cadres du parti écologiste de réfléchir avant de donner des consignes vote qui allaient dans le sens de Yannick Jadot », a estimé Alice Coffin qui entretient des liens particuliers avec la démocratie.

Et pour mieux enfoncer encore le candidat de son parti elle s’indigne que Yannick jadot lance un appel aux dons pour le remboursement de sa campagne. Quand on a de tels amis dans un parti politique il n’y a vraiment pas besoin d’ennemis !

 

Défense nationale : le programme de Jean-Luc Mélenchon

Défense nationale : le programme de Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI) a annoncé le 8 novembre sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Il développe dans l’Opinion ses orientations en matière de défense nationale réclamant notamment le retour du service national .

 

 

Imaginons que vous soyez élu président de la République en 2022. Que feriez-vous de la dissuasion nucléaire ?

La dissuasion reste pour la France un outil irremplaçable aussi longtemps qu’il n’y a pas d’alternatives militaires. Pour autant, je suis favorable au Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies. Mais il ne peut pas être question de demander aux Français de désarmer les premiers. Il faut que ce soient ceux qui ont le plus d’armes nucléaires qui commencent, c’est-à-dire les Etats-Unis et la Russie.

Hélas, il n’y a plus d’initiatives diplomatiques pour le désarmement venant des puissances nucléaires. Les seuls qui ont essayé, ce sont les Chinois. Ils ont proposé aux Nations Unies une conférence sur la sécurité nucléaire. En vain. La situation est paradoxale : on est dans un contexte plus dangereux qu’à l’époque de la guerre froide, lorsqu’il y avait des discussions et des accords sur le contrôle des armements. Du fait de la rupture par les Etats-Unis de l’accord FNI sur les armes à portée intermédiaire, le réarmement a, hélas, recommencé dans toute une série de pays.

Si l’arme nucléaire implique la souveraineté des pays qui s’en dotent, son usage éventuel concernerait la terre entière. Il y a donc un droit universel à intervenir sur ce sujet. Avec nous, la diplomatie s’adosserait sur tous ceux qui, dans le monde, sont d’accord pour exiger le désarmement nucléaire.

Les Russes sont des partenaires fiables alors que les Etats-Unis ne le sont pas. Ils ne signent pratiquement aucun des accords qui nous intéressent et pas seulement dans le domaine militaire. Cessons de nous rabâcher que nous avons des valeurs en commun avec les Nord-Américains ! Ce n’est pas vrai que nous défendons les mêmes principes. Les Etats-Unis défendent par-dessus tout le droit de faire ce qu’ils veulent. C’est un pays qui en 244 ans d’histoire a eu 222 ans de guerre. C’est l’un des rares pays qui ait pris à son voisin, le Mexique, la moitié de son territoire.

Vous avez évoqué des alternatives militaires à la dissuasion nucléaire. A quoi pensez-vous?

La question qui se pose est de savoir si ces armes peuvent être utiles en cas de conflit. Pour l’instant, les SNLE [sous-marin nucléaire lanceur d’engins] sont indétectables, mais pas les missiles ou les communications. Est-ce que la guerre depuis l’espace ne va pas réduire à néant la possibilité d’utiliser ces armes ? Dès lors la dissuasion n’existerait plus. Cette question de la militarisation de l’espace est donc essentielle. Les armes conventionnelles ou nucléaires, pourraient-elles être utilisées dès lors qu’une puissance spatiale s’y opposerait ? Il y a nécessité de procéder à une évaluation sereine de la situation. Nous, Français, sommes capables de mettre en orbite autant de satellites que nous voulons et dès lors de nous doter d’un système qui protégerait le territoire national. Dans ce cas, la dissuasion nucléaire ne serait plus indispensable, mais je maintiens un point d’interrogation.

Jusqu’à présent, la militarisation de l’espace était interdite, tout comme l’appropriation des corps célestes par les Etats ou des sociétés minières. Les Etats-Unis ont modifié cela. Armement et appropriation sont désormais légaux pour eux. Nous, Français, avons décidé de créer un Commandement militaire de l’Espace sans une minute de discussion à l’Assemblée nationale. Le président de la République a décidé tout seul. C’est une autre discussion de savoir s’il a raison ou non.

Une autre question est celle de la capacité de détruire les satellites en orbite. Les Chinois, les Nord-Américains, les Indiens peuvent le faire. Même si la France refusait la militarisation de l’espace, nous pourrions déclarer être capable – et nous le sommes techniquement – de « démilitariser l’espace de force » pour ceux qui voudraient nous agresser.

Dès lors qu’il s’agit de la protection nationale, à mes yeux, il n’y a pas de limites. La souveraineté française est totale, pleine, entière, non négociable. Si nous n’avons pas ces capacités, nous ne sommes plus indépendants et alors le peuple n’est plus souverain. Telle est la doctrine républicaine.

La France doit-elle rester dans l’Otan ?

Nous n’avons rien à y faire ! D’abord parce que c’est une alliance incertaine. Vous ne savez pas précisément ce à quoi cela engage vos alliés, parce que l’article 5 laisse à chacun la liberté de ses choix d’engagement. Deuxième point : il s’y trouve des gens qui peuvent être des adversaires ou des ennemis. Jusqu’à présent, on considérait cette hypothèse comme farfelue, mais on a vu avec la Turquie qu’il n’en était rien. La Turquie a commis deux actes extrêmement agressifs contre l’armée française : le premier, en Syrie, en bombardant une base où il y avait nos forces spéciales et le second, contre un navire français au large de la Libye. Troisième point : le commandement militaire en Méditerranée est assuré par les Américains et il n’a jamais été question pour eux de partager cela. Nous avons bien un général français qui est responsable des « études stratégiques », dont les Etats-Unis n’ont rien à faire. Mais pour tout ce qui est concret et matériel, nous ne sommes rien à l’Otan !

Voilà au moins un point sur lequel vous êtes d’accord avec le Président Macron : une hostilité commune à la Turquie !

Je conteste tout à fait que le Président Macron ait quelque attitude forte à l’égard de la Turquie ! Il s’est fait provoquer deux fois et il n’y a eu aucune réplique…

Vous voulez faire la guerre à la Turquie ?

Quelle question ! Comme s’il n’y avait pas d’alternatives entre faire la guerre et ne rien faire. Je ne suis pas pour la gesticulation, comme on l’a fait en envoyant simplement deux Rafale en Grèce et en faisant des déclarations non-maîtrisées pour s’attirer en retour des déclarations et des attitudes encore plus violentes. Quel est l’intérêt des coups de menton sans portée ?

«Est-il normal de se fournir en fusils et en munitions en Allemagne et en Israël? On a eu cette industrie, pourquoi ne l’aurions-nous plus? A quoi bon ces programmes communs avec les Allemands pour fabriquer les avions (Scaf) ou les chars du futur?»

Ne faudrait-il pas plutôt faire baisser les tensions ?

Je pense d’abord qu’on ne doit jamais se laisser provoquer. Jamais ! C’est au moment où les Turcs ont attaqué en Syrie, dans une zone tenue par les Kurdes qui sont nos alliés, qu’il aurait fallu prendre la décision de convoquer une assemblée de l’Otan pour faire valoir les droits des Français à se trouver en Syrie, là où ils estimaient nécessaire d’être. Je maintiens que la Turquie doit rendre des comptes et les moyens de représailles sur les Turcs sont plus nombreux qu’il n’y paraît, y compris sur le plan des démonstrations militaires.

Poursuivriez-vous l’augmentation du budget de la défense ?

Il doit correspondre à ce qui est raisonnablement nécessaire. Dans l’Otan, l’idée des 2 % du PIB n’a pas de sens, c’est une ligne de crédit qu’on ouvre pour les Américains. L’économie d’armement est le volant d’entraînement de l’économie américaine. Les présidents les plus libéraux en apparence ont poussé le plus loin les programmes d’armement, je pense à Reagan. Avec la victoire de Joe Biden, voyez les romans langoureux que se raconte une partie de la gauche européenne ! Je rappelle que le slogan du nouveau président est « Why America Lead Again ». Et Madame Clinton vient de proposer le réarmement général des Etats-Unis contre la Chine. Les démocrates sont aussi belliqueux que les républicains. Les Français n’ont rien à faire dans cette mauvaise action.

En France aussi, l’industrie de défense est importante…

Oui. Je répète d’une manière réaliste, pacifique et bienveillante notre but : la France doit être indépendante ! Pour cela, il faut que nous puissions être souverains, capables de nous défendre par nous-mêmes et par conséquent de produire nous-mêmes les armements nécessaires. Il faut retirer les logiciels américains des systèmes de défense français, de même que nous devons récupérer le contrôle des turbines pour les sous-marins nucléaires. Est-il normal de se fournir en fusils et en munitions en Allemagne et en Israël ? On a eu cette industrie, pourquoi ne l’aurions-nous plus ? A quoi bon ces programmes communs avec les Allemands pour fabriquer les avions (Scaf) ou les chars du futur ? Cela permet aux Allemands de se réarmer et de s’approprier des savoir-faire qu’ils n’ont pas. Pour quoi faire ? Quant aux ventes d’armes, elles devraient être soumises à l’autorisation du Parlement.

«Il faut aller à l’essence de ce qu’est la conscription : l’impôt du temps au service de la patrie»

Rétabliriez-vous une forme de service militaire obligatoire ?

Oui, même si je ne suis pas certain que tous les Insoumis soient d’accord avec moi. Je suis partisan de la conscription et je me suis opposé au fait qu’elle soit suspendue [par Jacques Chirac en 1996]. Il faut aller à l’essence de ce qu’elle est : l’impôt du temps au service de la patrie. Il n’y a pas aujourd’hui de besoin militaire qui nécessite la mobilisation permanente de 700 000 jeunes. On peut comprendre que le président Chirac ait pris cette décision. Elle avait sa rationalité, même si j’étais contre. Pour autant la défense populaire passive et armée reste une nécessité à mes yeux. Et nous faisons face désormais à d’autres menaces et dangers. Notamment venant du dérèglement climatique, comme nous le montrent les événements dramatiques de la vallée de la Roya. Jusqu’à présent on a réussi à faire face, mais avec une extrême difficulté. Si nous avions plusieurs événements de ce type en même temps, il y aurait besoin d’un effort collectif. On ne peut pas se payer la réparation de la France au prix du marché. Donc, on sera obligé de demander la contribution des jeunes Français.

On peut également imaginer que, dans les fonctions de police, c’est-à-dire de protection de la paix civile, les conscrits pourraient jouer un très beau rôle. Cela changerait le regard de la population sur sa police et changerait les pratiques internes de celle-ci. Le racisme et la violence y reculeraient. Quand les enfants du peuple sont quelque part tout change.

Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon temporise

Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon temporise

Après le succès des verts aux municipales et le relatif échec des Insoumis, Mélenchon temporise avant d’annoncer sa nouvelle candidature présidentielle de 2022. Le problème en effet c’est qu’une candidature écolo assez vraisemblable risque de le marginaliser. Du coup, Mélenchon donne du temps au temps en le justifiant : «C’est d’un ridicule de savoir comment désigner un candidat pendant que des gens meurent de peur de perdre leur boulot, de payer leur loyer», a-t-il d’abord balayé dimanche matin, en clôture des «AmFis d’été» de La France Insoumis, à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme. Jean-Luc Mélenchon a toutefois assuré qu’il prendrait sa décision «en octobre», soit avant les assemblées représentatives du mouvement, prévues en novembre, où la décision sera annoncée, a-t-il précisé sur TF1. «Si une autre option se présente entre nous, qu’on puisse en parler», a-t-il proposé.

Le chef des Insoumis estime cependant qu’il a une «responsabilité particulière» après ses deux premières candidatures à l’élection présidentielle (2012, 2017). Selon lui, ces dernières lui donnent « une légitimité » pour retourner dans l’arène. Le député des Bouches-du-Rhône a également vanté, à 69 ans, son «expérience» de la vie politique, et du pays en général.

S’il n’est donc pas encore officiellement candidat, le patron de LFI a déjà annoncé un premier acte de campagne. Les Insoumis vont «transformer» leur programme, L’Avenir en commun – qui va être retouché dans les prochains mois – en propositions de loi et directives européennes. «Pour vous montrer que vous aurez un gouvernement prêt à gouverner», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Je préfère qu’on soit bien préparé».

 

Coronavirus : « L’Etat décide tout seul sans connaître les réalités (Jean-Luc Moudenc)

Coronavirus : « L’Etat décide tout seul sans connaître les réalités (Jean-Luc Moudenc)

Jean-Luc Moudenc, président de France urbaine et maire de Toulouse relaie les difficultés des maires des grandes villes dans une interview au JDD. Il alerte : « Il y a un hiatus incroyable entre le discours du gouvernement et ce que nous vivons. » (Interview de l’AFP)

Dans ses dernières communications, France urbaine hausse le ton. Pourquoi ce changement?
Les maires sont en première ligne dans ce combat, surtout ceux des grandes villes. C’est en milieu urbain que les problèmes sont les plus aigus, sur la gestion de l’espace public, l’accueil des enfants de soignants, l’hébergement des sans-abris… Nous sommes aux côtés de l’Etat, relayant les consignes nationales, prenant des initiatives. Mais nous avons besoin de l’aide, de la validation, de la souplesse de l’Etat. Chaque lundi, nous écrivons au Premier ministre pour soulever des questions pratiques, et nous n’avons aucune réponse depuis le début de la crise. Nous haussons le ton pour nous faire entendre, pas pour polémiquer.

Les Agences régionales de santé (ARS) ne sont-elles pas là pour répondre à vos questions?
On est globalement très mécontents. Soit elles ne nous répondent pas, soit de manière contradictoire d’un territoire à l’autre. J’ai écrit par exemple il y a quinze jours à l’ARS d’Occitanie pour avoir des tests de dépistage pour nos Ehpad, mais je n’ai eu aucune réponse. On comprend que les ARS soient débordées mais nous aussi, on est sur le pont.

Quelles réponses attendez-vous?
Justement sur le dépistage dans les Ehpad : il y a un hiatus incroyable entre le discours du gouvernement et ce que nous vivons. On nous dit depuis deux semaines que les tests de dépistage vont arriver, mais quand on s’adresse aux ARS, on constate qu’elles n’en ont pas! Alors on fait du bricolage.

Concrètement, quelles conséquences cela a-t-il pour vous?
Dans un Ehpad d’une ville membre de France urbaine, quatre agents étaient infectés ou suspectés de l’être. Il fallait 130 tests pour dépister personnels et résidents. L’hôpital en a fourni 40, et un laboratoire privé 80, grâce aux relations personnelles du maire. Mais ce laboratoire ne fera ce geste qu’une fois : si un autre établissement doit être testé, il n’y aura pas de solution.

Il y a un hiatus incroyable entre le discours du gouvernement et ce que nous vivons

 

Êtes-vous en mesure d’accueillir les enfants du personnel soignant et de sécurité?
Nous pouvons en accueillir dix fois plus! C’est une autre demande que nous avons. Nos locaux sont aujourd’hui largement sous employés : à Toulouse, j’ai ouvert huit groupes scolaires pour 90 enfants… Or l’Etat a décidé de réserver cette possibilité aux soignants, policiers nationaux, gendarmes et pompiers. Comment comprendre que ce ne soit pas possible pour la police municipale? Elle aussi assure le respect du confinement! Pour nous, maires, se pose aussi la question du personnel des Ehpad, des caissiers, de ceux qui nettoient écoles et crèches, qui assurent la collecte des ordures – tâches ingrates ô combien stratégiques! Comme l’accueil des enfants est assuré par l’Education nationale, nous avons besoin de l’autorisation des recteurs pour l’ouvrir à d’autres publics. Certains sont plus ou moins compréhensifs d’une académie à l’autre. Et nos agents qui remplissent cette tâche aux côtés des enseignants ne sont mêmes pas autant protégés qu’eux!

Que voulez-vous dire?
On apprend par la bande, sans même que les maires soient consultés, que l’Education nationale va équiper de masques ses personnels. L’Etat a décidé tout seul dans son coin. Et au mépris de la doctrine qu’il a lui-même mis en oeuvre, à savoir réserver les masques aux malades et aux soignants! La rentrée scolaire à Toulouse est le 20 avril : mes agents vont voir les enseignants masqués et pas eux, ils vont prendre peur et me demander ce que je fais! Et il y autre problème que nous avons : l’information du public.

C’est-à-dire?

On prend plein de mesures pour relayer l’action de l’Etat. Mais la grande majorité des élus des grandes villes sont dans l’entre-deux-tours des municipales : il nous est interdit de communiquer sur les actions de notre collectivité car nous sommes en période électorale. Nous demandons une dérogation exclusivement pour la communication de crise. Par exemple pour éviter que des habitants découvrent que plusieurs espaces municipaux sont fermés au public. Ou encore, pour informer les Toulousains des adresses des 13 centres de consultation dédiés aux personnes potentiellement atteintes par le Covid-19, que nous avons ouvert avec l’ordre des médecins.

Il faut que ce gouvernement regarde les élus locaux autrement, de manière positive, et qu’il nous fasse confiance

Pourquoi les réponses tardent-elles?
Cette crise révèle des failles dans l’organisation de l’Etat en France. Pour être franc – et le contraire serait indécent – je ne cherche pas la polémique. Je ne suis pas sûr que ça se passerait mieux avec un autre gouvernement. Le sujet est celui de la déconcentration : les administrations de l’Etat sur le terrain sont pauvres en ressources humaines et en moyens. Elles auraient, sinon, davantage de possibilités pour dialoguer avec nous. Il faut que ce gouvernement, où il n’y a pas que des décentralisateurs, regarde les élus locaux autrement, de manière positive et qu’il nous fasse confiance. On le dit depuis trois ans.

Michel Rocard, trop brillant pour la culture politique française (JEAN-LUC MICHEL )

 Michel Rocard, trop brillant pour la culture politique française (JEAN-LUC MICHEL )

Jean-Luc Michel professeur d’université  en communication, estime dans une tribune du Figaro que Michel Rocard était trop brillant pour réussir uen grande carrière politique en France. Il considère qu’aucun responsable politique actuel de gauche comme de droite ne présente le calibre intellectuel de Rocard.

 

« L’ancien Premier ministre Michel Rocard est décédé samedi 2 juillet à Paris, l’âge de 85 ans. Pour avoir travaillé avec lui du temps des clubs Convaincre et de la revue Faire, j’ai pu admirer ses fantastiques capacités de synthèse, la vivacité et la rapidité de son intelligence. Ainsi, lors d’un colloque sur le thème « Gouverner autrement », il prit en note toutes les contributions laborieuses des rapporteurs pour en livrer une synthèse qui rendait la question plus simple et intelligible, chaque élément ayant été remis en continuité logique avec les autres. Une cathédrale de l’esprit.  Mais ce Rocard-là n’atteignait sa plénitude que devant des auditoires attentifs… Dans les meetings, il désespérait une bonne partie du peuple de gauche par la longueur et la complexité de ses analyses en ne sacrifiant jamais à la petite phrase ou la formule facile. Il vivait dans la complexité en intégrant toujours le plus grand nombre de variables d’un problème. Certains le comparaient à un ordinateur. Pour avoir également travaillé avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, fondateur de l’Express et ministre éphémère en 1974, j’ai pu constater le même fonctionnement intellectuel… Et les mêmes difficultés à faire une carrière politique de premier plan. D’où l’idée saugrenue qu’en politique, surtout si l’on veut accéder à l’Elysée, il ne faudrait pas être trop « intelligent ». Entendons-nous, il ne s’agit pas de dire qu’il faut être idiot pour réussir… Il s’agit surtout d’être capable de faire des choix simples et de les exprimer de manière compréhensible et facilement identifiable par son public. Toutes choses que ne savait pas faire Rocard qui restait dans l’exigence de la pensée conceptuelle du plus haut niveau. Ses imitateurs les plus doués comme Laurent Gerra l’ont bien compris… Ses relations avec François Mitterrand, son éternel rival, s’éclairent si on les considère sous cet angle et dépassent le cliché trop facile du combat des deux gauches. Mitterrand compensait sa moins grande capacité de modélisation intellectuelle par sa culture et son instinct. D’où ses décisions tranchées et souvent perspicaces, par exemple en politique étrangère («  les pacifiques sont à l’ouest et les fusées nucléaires à l’est »). L’histoire lui donnait sans cesse des cadres interprétatifs quitte à renier ses idées ou les plier à sa volonté. Rocard, parce qu’il vivait avec délices la complexité, ne pouvait s’y résoudre. Le beau concept pouvait primer sur la réalité de sa perception. Qu’ils l’eussent voulu on non, ils furent complémentaires. Rocard et ses cercles permirent à une partie de la gauche de fonctionner comme un laboratoire d’idées très tôt détachées du marxisme ou du communisme, de passer des thèses autogestionnaires à la CSG, au RMI, à la résolution du conflit en Nouvelle-Calédonie par une diplomatie des petits pas ou encore au socialisme interactif. Sur beaucoup de sujets, il fut très en avance sur les dogmes socialistes de son temps, à commencer par les rectifications du programme commun de la gauche.  Et jusqu’à la fin de sa vie, il l’est resté, y compris dans sa critique des avantages acquis et du refus de l’économie de marché par la gauche française. Mitterrand reprit certaines de ses idées, s’éloigna d’autres, en adoptant une démarche pragmatique, uniquement dictée par la conquête du pouvoir, qui passait, il faut sans cesse le rappeler, par une alliance obligatoire avec le parti communiste alors tout puissant. Mitterrand s’appuya sans vergogne aussi bien sur la première que la seconde gauche, d’où le sentiment des uns et des autres d’avoir été bernés ou trahis. Mais il demeura 14 ans aux affaires et, comme il l’avait indiqué dès le début, il prouva que la gauche pouvait rester au pouvoir sans ruiner la France ou la mener à la guerre. Aucun responsable politique actuel de gauche comme de droite ne présente le calibre intellectuel de Rocard. Son discours, qui passait déjà mal, serait inaudible. Mais il en serait de même de celui de Mitterrand et de la culture historique ou de la culture tout court. Les médias, y compris le net, exigent du simple, du court, du soi-disant immédiatement compréhensible. La précampagne présidentielle l’illustre chaque jour. En témoigne l’insuccès des propositions de Jacques Attali (encore une autre personnalité « trop intelligente » pour faire de la politique !) qui essaient de penser la complexité en proposant des solutions raisonnables que personne ne veut entendre. Si Rocard avait été mieux écouté – des militants socialistes et de Mitterrand –, la gauche française eût enfin réalisé son aggiornamento conceptuel, sa mue définitive pour se rapprocher des partis progressistes mondiaux. Nous aurions gagné au moins une génération. Malheureusement, le mouvement des idées est si lent que la France se complaît dans ses vieilles obsessions ; le front de gauche, les frondeurs et les extrêmes cherchent à nous faire croire en des jours meilleurs à l’aide de recettes toutes plus simplistes les unes que les autres. Et ce n’est guère mieux dans beaucoup d’autres pays. Qui osera restaurer l’intelligence et la culture en politique pour nous sortir de nos ornières ? Dans notre société connectée, c’est peut-être en lui exposant en détail les finalités des projets que le citoyen réapprendra l’exigence et l’effort. »

 

Sondage audience télé : Hollande battu par Jean-Luc Reichman

Sondage audience : Hollande battu par Jean-Luc Reichman

Une conférence qui ‘a vraiment intéressé que les grands médias, pour preuve Jean Luc Reichman sur la TF1 à fait 4 millins de téléspectateurs et Hollande un peu  plus de 1 million. Il est vrai que cette conférence  n’a présenté aucun intérêt : hormis le fait que les commentateurs politiques ont noté que Hollande portait un costume plus foncé, une cravate plus droite et employait un ton plus martial. De là à conclure que Hollande incarne désormais la fonction, il y un pas qui a été franchi par cette cour médiatique qui a juste oublié de préciser qu’au delà de la forme c’était le grand vide tant concernant le domaine économique (ce qui n’est pas nouveau) que le terrain du terrorisme. Diffusée sur France 2, la conférence de presse de François Hollande jeudi a été suivie par 1.149.000 téléspectateurs, soit 13,8% du public. L’intervention présidentielle a ainsi été moins suivie que l’émission de Jean-Luc Reichman Les 12 coups de midi (36,1%) sur TF1.  Le grand oral de François Hollande jeudi a été moins suivi que ses précédentes conférences de presse. France 2 avait bousculé sa grille pour diffuser le grand oral du Président, de 11h à 13h. Quelque 1.149.000 téléspectateurs étaient au rendez-vous, soit 13,8% du public. C’est moins que le score réalisé par l’émission de Jean-Luc Reichman Les 12 coups de midi sur TF1, qui a réuni 3,9 millions de personnes, soit 36,1% de part d’audience. Cette fois, l’Elysée avait changé les règles. La conférence de presse de septembre dernier avait eu lieu à 17h. Elle avait alors réuni 1,4 million de téléspectateurs. Pour cette cinquième grande intervention, il n’y avait pas 400 journalistes présents mais seulement 200. Pas plus de deux journalistes par rédaction ne pouvaient participer à ce grand show. A titre de comparaison, il y a un an, en janvier 2014, l’intervention du Président avait été suivie par 2,9 millions de téléspectateurs. Toute chaîne confondue, la conférence de presse avait même réuni 4 millions de personnes. Il faut dire qu’elle intervenait après la révélation dans la presse d’une liaison entre François Hollande et Julie Gayet. En mai 2013, 1,4 million de personnes avaient suivi l’intervention du chef de l’Etat. Pour sa première conférence de presse, en  novembre 2012, ils étaient 2,7 millions.

 




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