Archive pour le Tag 'défense'

Défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César

défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César

Seulement six semaines , le temps que pourrait tenir l’artillerie française dans une guerre de haute intensité. Alors que les canons tonnent en Ukraine et que l’hypothèse d’un affrontement majeur n’est plus taboue. Les députés Matthieu Bloch (UDR, Doubs) et Jean-Louis Thiériot (Droite républicaine, Seine-et-Marne) affirment que la France « ne dispose pas de réserves suffisantes pour soutenir durablement un effort d’artillerie intensif. À l’heure actuelle, les stocks permettent de tenir quelques semaines, au mieux. »

Le format actuel est donc jugé inadapté à un affrontement contre un ennemi aux capacités comparables. Le rapport cite notamment le cas emblématique du canon Caesar, pièce montée sur camion capable de frapper à 40 km avec une grande précision. La France en possède actuellement 76 exemplaires, un chiffre considéré comme très insuffisant. En effet, selon les rapporteurs, il en faudrait au moins 215 pour répondre aux besoins d’un conflit majeur.

Pour remédier à cette vulnérabilité, le rapport formule plusieurs recommandations : augmentation des effectifs et du parc d’artillerie, modernisation des équipements avec des systèmes plus mobiles et précis, et soutien renforcé à la recherche et au développement, notamment dans les domaines des munitions guidées et de l’intégration des drones dans la chaîne de tir.

Europe : une économie paralysée, fragmentée et sans défense commune

Europe : une économie paralysée, fragmentée et sans défense commune

Avec les États-Unis qui sont à la fois une superpuissance militaire et financière ; avec la Chine qui est devenue une superpuissance industrielle et technologique, en 80 ans de paix, les États européens ont-ils construits une économie paralysée, fragmentée et sans défense commune ?
par Gabriel Gaspard dans la Tribune

« L’Europe doit choisir entre la fragmentation, la paralysie ou l’intégration »Mario Draghi.
L’Europe n’est pas un État. Contrairement aux États-Unis ou à la Chine, « L’Union européenne est un être juridique partiel dont l’existence se limite en principe aux compétences qui lui ont été dûment transférées par ses membres ».

L’euro n’est pas une monnaie unique pour toute l’UE, mais une monnaie commune aux pays de la zone euro. On trouve aussi l’euro dans certains pays ou principautés bien qu’ils n’appartiennent pas à l’UE. La valeur de l’euro est un taux de conversion et non un taux de change comme le dollar ou les autres valeurs monétaires.

Les principaux domaines exclusifs de l’Europe sont l’union douanière, le marché unique, la politique monétaire pour les pays de la zone euro et les accords commerciaux et internationaux.

L’Europe et l’euro sont-ils devenus un obstacle à leur croissance et à leur défense ? Il est certain que le marché unique a conduit au développement des échanges inter pays membres et au soutien des pays les plus pauvres de l’UE.

La politique monétaire n’a pas réellement soutenu la croissance. L’historique de la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel dans l’Union européenne et la zone euro de 2019 à 2024 le montre très bien. La croissance de l’UE est toujours supérieure à la zone euro. Le décrochage de l’Europe par rapport aux États-Unis et de la Chine est une source d’alarme. De 2008 à 2023, le PIB des États-Unis a augmenté de 84,83% celui de la Chine de 287,58%. En même temps, le PIB de l’UE a augmenté de 13,56% (mesuré en dollar courant source Banque mondiale).

Pour les accords commerciaux, l’UE a conclu plus de 40 accords avec plus de 70 pays et régions (accords de partenariat économique, libre-échange, accords d’association). C’est la principale cause de l’effondrement de la productivité. Entre les années 2000 et 2022 la croissance du PIB par heure travaillée a été uniquement de 1,2%. L’Europe est en panne. En mai 2024, par rapport à mai 2023, la production industrielle a diminué de 2,9% dans la zone euro et de 2,5% dans l’UE. Malgré cela, alors que le nouveau Président américain est en train d’imposer des droits de douanes, l’Europe navigue à vue. La présidente de la Commission propose une zone de libre-échange avec les États-Unis et un accord sur les investissements avec la Chine au lieu d’ une indépendance économique de l’Europe ?

Certes l’Europe parle d’une seule voix aux autres pays. Des valeurs communes (indépendance de la presse, de la justice, respect des droits de l’homme) ont été validées.

Il existe beaucoup de travaux interminables au niveau de l’UE : l’harmonisation fiscale des sociétés depuis 1957, le marché des capitaux depuis 1957, la TVA financière depuis 1957, l’euro numérique depuis 1992, la taxation des transactions financières TTF depuis 2007, l’Europe de l’énergie et la crise des réfugiés, l’Europe de la défense depuis 1945 pour laquelle les Européens restent aujourd’hui dépendants des États-Unis et de l’Otan en matière de défense à part la France.

Qu’en est-il des réalisations ? « Un continent en paix ; la liberté pour ses citoyens …; le plus grand marché unique au monde ; l’octroi d’une aide humanitaire et d’une aide au développement à des millions de personnes dans le monde ».

Certes il n’y a plus eu de guerre entre la France et l’Allemagne et une majorité des pays de l’UE. Cependant le continent fut très loin d’être épargné par les guerres depuis 1945. Il y a eu environ 40 guerres ou conflits en Europe et à la porte de l’Europe : 1946-1949 guerre civile en Grèce …, 1968 Invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie…, 1974 invasion Turque de Chypre…, 1991-1999 Guerres en ex-Yougoslavie… 2022- l’invasion russe de l’Ukraine.

Évidemment les citoyens peuvent vivre et circuler dans n’importe quel pays de l’UE. Cependant la libre circulation des travailleurs et le droit d’établissement n’ont pas été complètement résolus malgré deux directives concernant les travailleurs détachés pour qui les contrats de travail sont limités à 12 mois et le secteur du transport demeure exclu, etc. Concernant le cadre d’imposition des revenus des entreprises en Europe BEFIT, la directive entrera en vigueur peut-être au 1er juillet 2028 avec un champ d’application hybride.

Le plus grand marché unique au monde. Pour gagner de la rentabilité, les entreprises ont dû accorder leurs licences à des pays tiers pour produire et fournir l’Europe en sacrifiant la production européenne. Le marché européen demeure fragmenté et fermé aux PME à cause des obstacles transfrontalières inhérents aux politiques publiques des États membres, etc. Les conflits entre États membres sont toujours gérés par des conventions internationales.

Plusieurs grands pays européens veulent réduire fortement leur budget d’aide au développement, souvent sous la pression des partis d’extrême droite. L’Union des États européens pratique le contraire d’une économie saine. D’après le FMI, une politique économique saine peut contribuer à prévenir les conflits et donc un « engagement international en faveur de l’amélioration des capacités de l’État » limiterait l’immigration.

Il est nécessaire de comprendre que l’appartenance à la zone euro change la situation de chaque pays appartenant à cette zone.

La valeur de l’euro a été calculée avec un système de pondération en fonction de l’importance du poids des pays membres de l’Union Economique et Monétaire (UEM) multiplié par le taux de change international des différentes monnaies des pays concernées au 1er janvier 1999, avec une pondération des cours des monnaies en fonction du cours du Dollar Américain. Actuellement l’importance macroéconomique de chaque pays a changée et le cour euro-dollar a varié entre 0,9 et 1,47.

Les pays de la zone euro ne disposent pas de leur propre monnaie, ils ne peuvent pas agir sur leurs taux d’intérêts et leurs taux de change. En d’autres termes ils ne peuvent pas corriger les écarts de compétitivité.

Ne maitrisant pas leur monnaie, pour réduire les dépenses et ajuster les budgets, les pays de la zone euro ne peuvent que réaliser des réformes structurelles : des réglementations allant dans le sens d’une plus grande flexibilité des marchés du travail, une libération du marché des biens et services, une simplification des régimes fiscaux, une réduction globale du poids des dépenses publique en particulier sociale, etc. Les réformes structurelles libérales ont fragilisé les classes moyennes, entrainant la montée du populisme.

Le 17 septembre 2024, Mario Draghi a présenté son projet pour améliorer la compétitivité de l’UE. Il faudrait un financement européen annuel compris entre 750 milliards et 800 milliards pour combler le fossé entre les États-Unis d’une part et la Chine d’autre part. La réponse de l’Europe fut un nouveau plan de 800 milliards d’euros pour « réarmer l’Europe », dévoilé le 4 mars 2025. La présidente de la Commission encourage plutôt les États membres à emprunter plus pour leurs dépenses militaires en autorisant une dérogation au Pacte de stabilité et de croissance.

La dette de la pandémie (NextGenerationEU) sera remboursée de 2028 à 2058.

La loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act, IRA) a provoqué de fortes tensions transatlantiques depuis sa signature par Joe Biden en août 2022. En février 2023, l’Europe a annoncé un grand « Pacte vert » pour relancer la compétitivité de l’industrie neutre en carbone. Avant de concurrencer les États-Unis et la Chine, ce Pacte vert fait l’objet de violentes attaques avant même d’avoir pu déployer ses premiers effets. La priorité de l’UE n’étant plus au climat mais à la compétitivité de l’économie. Face aux droits de douanes de Trump 2.0, l’UE suspend sa contre-offensive.

La volonté d’un élargissement continu de l’Europe et le traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE) découlant du traité de Lisbonne posent la question mais aussi l’échec des projets de Constitution européenne tenus en 2005, ainsi que les difficultés économiques persistantes de grands pays de l’UE.

Dès le traité de Rome en 1957, l’ambition du processus d’intégration européen était de permettre la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux. Les échanges commerciaux des biens et des services sont libres, sans formalité et sans contrôle aux frontières.

Pour les personnes, en revanche, c’est loin d’être aussi facile comme les différences linguistiques ou culturelles, la reconnaissance des qualifications sur le marché du travail, etc. Les flux massifs de migrations intra-communautaires sont très partiels. Pour les non européens, l’UE procède à une fermeture méthodique des frontières. Cette politique de migration et de réfugiés oriente les populations et les économies dans de nouvelles directions. Pour plusieurs pays de l’UE, l’immigration irrégulière est même devenue un problème important pour une majorité absolue de la population. Cette immigration joue un rôle de liant idéologique pour le développement du populisme en Europe.

Dans son discours lors du 34e Congrès bancaire européen du 22 novembre 2024 concernant la fragmentation des marchés des capitaux, la Présidente de la Banque centrale a précisé : « les marchés des capitaux sont le chaînon manquant qui permettra aux Européens de transformer leur épargne abondante en un surcroît de richesses ».

Les paiements au sein de l’UE ne sont pas harmonisés. Une grande partie de l’épargne européenne est « exportée » en dehors de la zone euro tandis que les États et les entreprises européennes se procurent une grande fraction de leurs emprunts auprès d’investisseurs non-résidents. Il faut donc repenser totalement la manière de relier en Europe l’épargne et l’investissement. L’épargne des Européens doit financer la croissance européenne. Les excédents d’épargne des pays riches (Allemagne, France, etc.) doivent profiter aux pays pauvres. Cette épargne doit être dirigée immédiatement vers des investissements productifs dans la transition écologique, etc.

Pour assurer la défense collective de l’UE, les Européens comptent sur l’Otan. Pour la sécurité culturelle (immigration) chaque pays et même chaque parti joue sa propre musique. La musique circule plus facilement que les personnes.

On dit toujours que c’est dans les crises que l’intégration européenne progresse :

Europe : la politique budgétaire peut-elle sauver la démocratie libérale ? La démocratie libérale est aujourd’hui menacée par des rivaux puissants externes et des rivaux internes. À Washington Mario Draghi plaide pour une nouvelle politique économique européenne. Faut-il plus d’investissements collectifs dans une économie moins mondialisée et plus citoyenne ?

Europe : l’union des marchés des capitaux et la création de produits d’épargne européens. La France souhaite créer un produit d’épargne européen pour investir dans la transition écologique, etc. Elle souhaite lancer l’union des marchés des capitaux sur une base volontaire. L’Europe ou un ensemble de pays européens peuvent-ils régir les chocs asymétriques qui affectent les pays membres d’une façon hétérogène ?

L’Europe a besoin d’argent alors que la productivité est en train de s’effondrer. Depuis plusieurs années, l’Europe est confrontée à des lourds enjeux financiers. La croissance de la productivité de l’UE a pris du retard, entrainant un déclin de la troisième économie mondiale. Où réside la racine du problème et quelles sont les solutions possibles ?

L’avenir de l’Europe… ou comment financer 800 milliards d’euros par an sans aggraver les dettes publiques des États. Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, propose un remède qui reste dans la théorie de l’économie orthodoxe. Il préconise des investissements à hauteur de 800 milliards d’euros par an, dont une large partie serait de l’argent public. Dans un contexte d’insuffisance budgétaire, n’y a-t-il pas d’autres solutions exemptes d’endettements excessifs ?

Face aux États-Unis, quelle indépendance économique de l’Europe ? Repousser les défis des puissances révisionnistes notamment la Russie et la Chine et préserver l’ordre international ; affronter l’agressivité des États-Unis ; l’Europe peut-elle saisir l’occasion pour devenir la deuxième grande puissance économique mondiale ?

L’UE a déjà raté le fédéralisme. Elle s’apparente à une confédération mais avec des zones hétérogènes. Chaque État conserve sa souveraineté mais met en commun le reste de ses compétences. C’est peut-être une étape avant le fédéralisme si tous les membres se réveillent pour aller plus loin et plus rapidement vers une économie saine et écosociale (écologique, sociale et citoyenne) et éviter un clone de Trump en Europe.

Gabriel Gaspard

Défense-Ukraine : une force de résistance européenne ?

Défense-Ukraine : une force de résistance européenne ?

Lors de la réunion des alliés qui défendent l’Ukraine l’idée d’une force européenne de résistance a été évoquée mais son concept et ses conditions de mise en œuvre laissent encore place à beaucoup de flou. Du flou sur sa localisation et sur les conditions de son caractère opératoire.

Macron a parlé d’envoyer en Ukraine des troupes militaires de plusieurs États européens qui auront « un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe ». Si les contours de cette force d’intervention restent flou, elle vise à répondre au président ukrainien qui demande à l’UE de « prouver » qu’elle « peut se défendre ».

« Ce serait des forces de quelques États » européens qui seraient « présentes dans des endroits stratégiques pré-identifiés avec les Ukrainiens », a expliqué le chef de l’État lors d’une conférence de presse à l’Élysée.

« Elles signeraient un soutien dans la durée et auront un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe », a encore précisé le président. Cette proposition « franco-britannique » avait déjà été évoquée par le chef de l’État début mars après un rendez-vous avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

« Ces forces de réassurance n’ont pas vocation à être des forces de maintien de la paix, elles n’ont pas vocation à être des forces présentes sur la ligne de contact, elles n’ont pas vocation à être un substitut aux armées ukrainiennes », a insisté Emmanuel Macron.

Restent plusieurs questions clefs. Combien de militaires faudrait-il envoyer alors que la plupart des pays européens peinent à recruter pour leurs armées? Quels matériels utiliser? Qui pour commander et avec quel mandat?

Et surtout si les troupes sur place évoquées par Emmanuel Macron ne viennent pas dans un but de « maintien de la paix », seraient-elles prêtes à se battre contre les forces russes si besoin? Vladimir Poutine a jusqu’ici toujours fait savoir de son côté qu’il était opposé à ce type d’intervention.

Cette proposition du chef de l’État, même si elle reste pour l’instant peu précise, a notamment pour but de lui mettre la pression.

Economie Allemagne : 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Economie Allemagne : 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Un plan massif de 1000 à 1500 milliards sur une dizaine d’annéeés sera mis en œuvre en Allemagne par le chancelier Frédérique Merce. Il s’agit d’un changement total de doctrine tente en matière budgétaire qu’économique ou militaire.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie. Il visera aussi à moderniser les infrastructures.

Le texte est une révolution pour l’Allemagne, championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire et qui a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les temps ont changé. Après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022, Berlin voit maintenant Washington se détourner de l’Europe et se rapprocher de la Russie, sous l’impulsion de Donald Trump.

Politique de Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Politique de Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Tant au plan européen qu’au plan français les conditions de financement de la défense européenne paraissent particulièrement floues et insuffisantes en regard de l’enjeu. On parle de millions parfois de quelques milliards quand il en faudrait des centaines voire des milliers sur longue période en Europe.

Dernier exemple en date, la création prochaine d’un produit d’épargne avec mise de départ de 500 € minimum. En fait un placement presque classique sans avantage particulier et qui comprend même le risque d’une dévaluation du capital.

Le gouvernement a eu peur qu’on lui reproche de pomper l’épargne des Français. Il propose donc un fonds dont l’ampleur est insignifiante et qui n’est pas sans risque.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé jeudi la mise en place prochaine de ce produit d’épargne par lequel les particuliers pourront financer des entreprises du secteur de la défense, qui devrait rapporter 450 millions d’euros.

Ce nouveau produit, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre. «C’est du capital d’entreprise, il faut [le temps] que les entreprises montent en régime» avant de retirer l’argent investi, a-t-il justifié. Il n’a pas précisé le taux de rémunération de ce produit.

Ce fonds devrait « rapporter » 450 millions d’euros, soit moins d’un dixième des 5 milliards d’euros dont ont «à peu près» besoin les entreprises de défense, selon Éric Lombard. Sans parler évidemment des 50 milliards nouveaux qu’il faudra ajouter aux 50 milliards actuels par an destinés à la défense. On est loin du compte et le concept d’économie de guerre demeure très ésotérique.

Le débat idiot entre défense et retraites

Le débat idiot entre défense et retraites

Au sein de certaines élites très proches du patronat mais aussi au sein des syndicats de salariés émerge le thème de l’opposition entre les questions de défense et la réforme des retraites. Un débat totalement idiot pourquoi pas aussi opposer la santé à l’éducation ou la sécurité à la recherche etc. Tout cela n’a aucun sens sinon qu’à instrumentaliser la problématique de défense au service d’intérêts corporatistes étroits.

Certes on ne peut nier les questions de financement et les déséquilibres financiers de l’État qui se caractérisent par un très fort endettement proche de 113 % du PIB et le déficit voisin de 6 %. Il y a sans doute des choix plus rigoureux à opérer chez tous les opérateurs qui interviennent dans le champ régalien. Même dans les secteurs dits sensibles des rationalisations sont possibles car il y a notamment beaucoup trop d’échelons, d’étagères de procédures inutiles qui sécrètent elles-mêmes leur propre développement en termes de masse salariale et d’investissement. Sans parler de la technocratie. La vérité c’est que l’État ne contrôle plus ce développement pas davantage d’ailleurs que les autres collectivités. Comme dans la plupart du privé, l’audit devrait être permanent ( au moins annuel) pour vérifier la bonne allocation des ressources et les résultats.

Il est ridicule de d’opposer l’indispensable renforcement de la défense à la question des retraites. Très grossièrement le budget de la défense tourne autour de 50 milliards et devrait doubler en quelques années. L’enjeu des retraites représente des sommes autrement plus importantes. Le montant consacré aux retraites tourne autour de 400 milliards… pour l’instant. Par ailleurs la réforme devrait concerner moins l’âge que le nombre d’années de versement et surtout les inégalités dûes à la pénibilité. Au lieu de cela, on s’arc-boute le plus souvent sur des tabous en fait pour refuser d’entrer dans une réelle discussion. Les organisations qui refusent le débat seront le moment venu sévèrement sanctionnées par leurs mandants et plus généralement par l’opinion publique qui ne supporte plus d’entendre le même catéchisme des années 50 rétrograde et corporatiste.

On ne peut en effet isoler le financement des retraites de la situation économique et financière globale de la France. Une situation financière hypothéquée par le manque global de travail donc de croissance et de ressources publiques. C’est l’ensemble des champs régaliens qu’il convient de prendre en compte à matière d’équilibre financier. La seule comparaison entre les retraites et la défense est évidemment réductrice et idiote.

Et de ce point de vue se saisir de la question de la défense qui met en cause à terme le progrès et le développement pour l’opposer à la problématique de la défense prouve à quel point certains leaders, certaines organisations cultivent l’ambiguïté, la démagogie et le manque de courage.

Le débat idiot entre défense et retraites

Société-Le débat idiot entre défense et retraites

Au sein de certaines élites très proches du patronat mais aussi au sein des syndicats de salariés émerge le thème de l’opposition entre les questions de défense et la réforme des retraites. Un débat totalement idiot pourquoi pas aussi opposer la santé à l’éducation ou la sécurité à la recherche etc. Tout cela n’a aucun sens sinon qu’à instrumentaliser la problématique de défense au service d’intérêts corporatistes étroits.

Certes on ne peut nier les questions de financement et les déséquilibres financiers de l’État qui se caractérisent par un très fort endettement proche de 113 % du PIB et le déficit voisin de 6 %. Il y a sans doute des choix plus rigoureux à opérer chez tous les opérateurs qui interviennent dans le champ régalien. Même dans les secteurs dits sensibles des rationalisations sont possibles car il y a notamment beaucoup trop d’échelons, d’étagères de procédures inutiles qui sécrètent elles-mêmes leur propre développement en termes de masse salariale et d’investissement. Sans parler de la technocratie. La vérité c’est que l’État ne contrôle plus ce développement pas davantage d’ailleurs que les autres collectivités. Comme dans la plupart du privé, l’audit devrait être permanent ( au moins annuel) pour vérifier la bonne allocation des ressources et les résultats.

Il est ridicule de d’opposer l’indispensable renforcement de la défense à la question des retraites. Très grossièrement le budget de la défense tourne autour de 50 milliards et devrait doubler en quelques années. L’enjeu des retraites représente des sommes autrement plus importantes. Le montant consacré aux retraites tourne autour de 400 milliards… pour l’instant. Par ailleurs la réforme devrait concerner moins l’âge que le nombre d’années de versement et surtout les inégalités dûes à la pénibilité. Au lieu de cela, on s’arc-boute le plus souvent sur des tabous en fait pour refuser d’entrer dans une réelle discussion. Les organisations qui refusent le débat seront le moment venu sévèrement sanctionnées par leurs mandants et plus généralement par l’opinion publique qui ne supporte plus d’entendre le même catéchisme des années 50 rétrograde et corporatiste.

On ne peut en effet isoler le financement des retraites de la situation économique et financière globale de la France. Une situation financière hypothéquée par le manque global de travail donc de croissance et de ressources publiques. C’est l’ensemble des champs régaliens qu’il convient de prendre en compte à matière d’équilibre financier. La seule comparaison entre les retraites et la défense est évidemment réductrice et idiote.

Et de ce point de vue se saisir de la question de la défense qui met en cause à terme le progrès et le développement pour l’opposer à la problématique de la défense prouve à quel point certains leaders, certaines organisations cultivent l’ambiguïté, la démagogie et le manque de courage.

Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Tant au plan européen qu’au plan français les conditions de financement de la défense européenne paraissent particulièrement floues et insuffisantes en regard de l’enjeu. On parle de millions parfois de quelques milliards quand il en faudrait des centaines voire des milliers sur longue période en Europe.

Dernier exemple en date, la création prochaine d’un produit d’épargne avec mise de départ de 500 € minimum. En fait un placement presque classique sans avantage particulier et qui comprend même le risque d’une dévaluation du capital.

Le gouvernement a eu peur qu’on lui reproche de pomper l’épargne des Français. Il propose donc un fonds dont l’ampleur est insignifiante et qui n’est pas sans risque.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé jeudi la mise en place prochaine de ce produit d’épargne par lequel les particuliers pourront financer des entreprises du secteur de la défense, qui devrait rapporter 450 millions d’euros.

Ce nouveau produit, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre. «C’est du capital d’entreprise, il faut [le temps] que les entreprises montent en régime» avant de retirer l’argent investi, a-t-il justifié. Il n’a pas précisé le taux de rémunération de ce produit.

Ce fonds devrait « rapporter » 450 millions d’euros, soit moins d’un dixième des 5 milliards d’euros dont ont «à peu près» besoin les entreprises de défense, selon Éric Lombard. Sans parler évidemment des 50 milliards nouveaux qu’il faudra ajouter aux 50 milliards actuels par an destinés à la défense. On est loin du compte et le concept d’économie de guerre demeure très ésotérique

Retraites ou défense : le débat idiot

Politique-Le débat idiot entre défense et retraites

Au sein de certaines élites très proches du patronat mais aussi au sein des syndicats de salariés émerge le thème de l’opposition entre les questions de défense et la réforme des retraites. Un débat totalement idiot pourquoi pas aussi opposer la santé à l’éducation ou la sécurité à la recherche etc. Tout cela n’a aucun sens sinon qu’à instrumentaliser la problématique de défense au service d’intérêts corporatistes étroits.

Certes on ne peut nier les questions de financement et les déséquilibres financiers de l’État qui se caractérisent par un très fort endettement proche de 113 % du PIB et le déficit voisin de 6 %. Il y a sans doute des choix plus rigoureux à opérer chez tous les opérateurs qui interviennent dans le champ régalien. Même dans les secteurs dits sensibles des rationalisations sont possibles car il y a notamment beaucoup trop d’échelons, d’étagères de procédures inutiles qui sécrètent elles-mêmes leur propre développement en termes de masse salariale et d’investissement. Sans parler de la technocratie. La vérité c’est que l’État ne contrôle plus ce développement pas davantage d’ailleurs que les autres collectivités. Comme dans la plupart du privé, l’audit devrait être permanent ( au moins annuel) pour vérifier la bonne allocation des ressources et les résultats.

Il est ridicule de d’opposer l’indispensable renforcement de la défense à la question des retraites. Très grossièrement le budget de la défense tourne autour de 50 milliards et devrait doubler en quelques années. L’enjeu des retraites représente des sommes autrement plus importantes. Le montant consacré aux retraites tourne autour de 400 milliards… pour l’instant. Par ailleurs la réforme devrait concerner moins l’âge que le nombre d’années de versement et surtout les inégalités dûs à la pénibilité. Au lieu de cela, on s’arc-boute le plus souvent sur des tabous en fait pour refuser d’entrer dans une réelle discussion. Les organisations qui refusent le débat seront le moment venu sévèrement sanctionnées par leurs mandants et plus généralement par l’opinion publique qui ne supporte plus d’entendre le même catéchisme rétrograde et corporatiste.

Et de ce point de vue se saisir de la question de la défense qui met en cause à terme le progrès et le développement pour l’opposer à la problématique de la défense prouve à quel point certains leaders, certaines organisations cultivent l’ambiguïté, la démagogie et le manque de courage.

Allemagne : un plan massif de 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Allemagne : un plan massif de 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Un plan massif de 1000 à 1500 milliards sur 10 ans sera mis en œuvre en Allemagne par le chancelier Frédérique Merce. Il s’agit d’un changement total de doctrine tente en matière budgétaire qu’économique ou militaire.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie. Il visera aussi à moderniser les infrastructures.

Le texte est une révolution pour l’Allemagne, championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire et qui a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les temps ont changé. Après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022, Berlin voit maintenant Washington se détourner de l’Europe et se rapprocher de la Russie, sous l’impulsion de Donald Trump.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie a été approuvé par 513 députés, soit la majorité des deux tiers des élus présents mardi au Bundestag, la Chambre basse du Parlement.

Le débat idiot entre défense et retraites

Politique-Le débat idiot entre défense et retraites

Au sein de certaines élites très proches du patronat mais aussi au sein des syndicats de salariés émerge le thème de l’opposition entre les questions de défense et la réforme des retraites. Un débat totalement idiot pourquoi pas aussi opposer la santé à l’éducation ou la sécurité à la recherche. Tout cela n’a aucun sens sinon qu’à instrumentaliser la problématique de défense au service d’intérêts corporatistes étroits.

Certes on ne peut nier les questions de financement et les déséquilibres financiers de l’État qui se caractérisent par un très fort endettement proche de 113 % du PIB et le déficit voisin de 6 %. Il y a sans doute des choix plus rigoureux à opérer chez tous les opérateurs qui interviennent dans le champ régalien. Même dans les secteurs dits sensibles des rationalisations sont possibles car il y a notamment beaucoup trop d’échelons, d’étagères de procédures inutiles qui sécrètent elles-mêmes leur propre développement en termes de masse salariale et d’investissement. Sans parler de la technocratie. La vérité c’est que l’État ne contrôle plus ce développement pas davantage d’ailleurs que les autres collectivités. Comme dans la plupart du privé, l’audit devrait être permanent ( au moins annuel) pour vérifier la bonne allocation des ressources et les résultats.

Il est ridicule de dopposer l’indispensable renforcement de la défense à la question des retraites. Très grossièrement le budget de la défense tourne autour de 50 milliards et devrait doubler en quelques années. L’enjeu des retraites représente des sommes autrement plus importantes. Le montant consacré aux retraites tourne autour de 400 milliards… pour l’instant. Par ailleurs la réforme devrait concerner moins l’âge que le nombre d’années de versement et surtout les inégalités dûs à la pénibilité. Au lieu de cela, on s’arc-boute le plus souvent sur des tabous en fait pour refuser d’entrer dans une réelle discussion. Les organisations qui refusent le débat seront le moment venu sévèrement sanctionnées par leurs mandants et plus généralement par l’opinion publique qui ne supporte plus d’entendre le même catéchisme rétrograde et corporatiste.

Et de ce point de vue se saisir de la question de la défense qui met en cause à terme le progrès et le développement pour l’opposer à la problématique de la défense prouve à quel point certains leaders, certaines organisations cultivent l’ambiguïté, la démagogie et le manque de courage.

Le débat idiot entre défense et retraite

Le débat idiot entre défense et retraites

Au sein de certaines élites très proches du patronat mais aussi au sein des syndicats de salariés émerge le thème de l’opposition entre les questions de défense et la réforme des retraites. Un débat totalement idiot pourquoi pas aussi opposer la santé à l’éducation ou la sécurité à la recherche. Tout cela n’a aucun sens sinon qu’à instrumentaliser la problématique de défense au service d’intérêts corporatistes étroits.

Certes on ne peut nier les questions de financement et les déséquilibres financiers de l’État qui se caractérisent par un très fort endettement proche de 113 % du PIB et le déficit voisin de 6 %. Il y a sans doute des choix plus rigoureux à opérer chez tous les opérateurs qui interviennent dans le champ régalien. Même dans les secteurs dits sensibles des rationalisations sont possibles car il y a notamment beaucoup trop d’échelons, d’étagères de procédures inutiles qui sécrètent elles-mêmes leur propre développement en termes de masse salariale et d’investissement. Sans parler de la technocratie. La vérité c’est que l’État ne contrôle plus ce développement pas davantage d’ailleurs que les autres collectivités. Comme dans la plupart du privé, l’audit devrait être permanent ( au moins annuel) pour vérifier la bonne allocation des ressources et les résultats.

Il est ridicule de dopposer l’indispensable renforcement de la défense à la question des retraites. Très grossièrement le budget de la défense tourne autour de 50 milliards et devrait doubler en quelques années. L’enjeu des retraites représente des sommes autrement plus importantes. Le montant consacré aux retraites tourne autour de 400 milliards… pour l’instant. Par ailleurs la réforme devrait concerner moins l’âge que le nombre d’années de versement et surtout les inégalités dûs à la pénibilité. Au lieu de cela, on s’arc-boute le plus souvent sur des tabous en fait pour refuser d’entrer dans une réelle discussion. Les organisations qui refusent le débat seront le moment venu sévèrement sanctionnées par leurs mandants et plus généralement par l’opinion publique qui ne supporte plus d’entendre le même catéchisme rétrograde et corporatiste.

Et de ce point de vue se saisir de la question de la défense qui met en cause à terme le progrès et le développement pour l’opposer à la problématique de la défense prouve à quel point certains leaders, certaines organisations cultivent l’ambiguïté, la démagogie et le manque de courage.

Défense: Pour  le retour du service militaire, comme en Allemagne, en Pologne

Défense: Pour  le retour du service militaire, comme en Allemagne, en Pologne


Experts militaires et politiques se sont finalement entendus pour supprimer le service militaire. La principale raison avancée étant la sophistication des équipements de l’armée et des technologies remplaçant les hommes. Le problème , c’est que dans des conflits récents on s’aperçoit que la place des hommes est essentielle à côté des armes plus sophistiquées. C’est évidemment le cas en Ukraine où la question des forces humaines est fondamentale. C’est encore le cas en Israël. C’était encore le cas en Afrique où nous sommes partis surtout par suite de manques d’effectifs pour laisser la place aux amis dictateurs de Poutine. Les Allemands rompant  totalement avec leur ancienne doctrine vont décider le retour du service militaire obligatoire ( orientation du nouveau chancelier), idem pour la Pologne, bientôt d’autres .Comment la France pourrait-elle s’opposer aux millions d’hommes de la Russie et à ceux de ses affidés avec sa capacité de mobilisation de 50 000 soldats immédiatement ? À noter que le coût d’une formation de l’ordre de six mois pour environ 400 000 militaires du contingent serait seulement de 5 à 6 milliards d’après l’institut IFRAP. Faute de formation à temps en cas de conflit, la France expédierait sur le front des hommes destinés à la boucherie.

En dernier ressort après utilisation des nouveaux équipements, l’infanterie termine le plus souvent le travail. En France, on a même supprimé le service militaire qui par ailleurs était un outil facilitant l’appropriation des valeurs républicaines et de la discipline. La France dispose d’une armée très complète dans tous les domaines mais c’est une miniature d’armée. Elle dispose seulement 160 000 hommes. En une semaine, elle serait balayée par les forces extérieures russes ou autres. Il faudrait disposer de 5à 10 fois plus de soldats disponibles et formés.

Le pays est confronté à deux types de risques. Le risque extérieur avec les menaces réitérées notamment de la Russie qui envahit pays par pays aux portes de l’union européenne. Aussi un risque intérieur avec le développement du terrorisme islamique.

Un service de l’ordre de six mois minimum est indispensable pour former des soldats. Pour assurer la sécurité intérieure mais y compris pour intervenir sur le théâtre des opérations extérieures si nécessaire. On mesure bien en effet toutes les limites de la guerre dite technologique. La principale menace aujourd’hui, c’est le terrorisme qui sévit dans le monde entier ; de ce point de vue les armes sophistiquées notamment aériennes sont insuffisantes pour lutter avec efficacité contre ce périple.

Au plan intérieur, ces armes sophistiquées sont à peu près inopérante et la stratégie doit reposer sur la présence physique de forces de surveillance et de protection.

La problématique n’est pas seulement sécuritaire elle est aussi sociétale pour permettre le brassage des populations et une meilleure appropriation des valeurs citoyennes.

Face à l’explosion de la menace terroriste en 2015, l’idée de rétablir un service militaire ou un dispositif similaire était revenue dans l’actualité . Certains réclamaient un service obligatoire de 6 mois.

Défense: Pour le retour du service militaire, comme en Allemagne

Défense: Pour  le retour du service militaire, comme en Allemagne


Experts militaires et politiques se sont finalement entendus pour supprimer le service militaire. La principale raison avancée étant la sophistication des équipements de l’armée et des technologies remplaçant les hommes. Le problème , c’est que dans des conflits récents on s’aperçoit que la place des hommes est essentielle à côté des armes plus sophistiquées. C’est évidemment le cas en Ukraine où la question des forces humaines est fondamentale. C’est encore le cas en Israël. C’était encore le cas en Afrique où nous sommes partis surtout par suite de manques d’effectifs pour laisser la place aux amis dictateurs de Poutine. Les Allemands rompant  totalement avec leur ancienne doctrine vont décider le retour du service militaire obligatoire ( orientation du nouveau chancelier).Comment la France pourrait-elle s’opposer aux millions d’hommes de la Russie et à ceux de ses affidés avec sa capacité de mobilisation de 50 000 soldats immédiatement ? À noter que le coût d’une formation de l’ordre de six mois pour environ 400 000 militaires du contingent serait seulement de 5 à 6 milliards d’après l’institut IFRAP. Faute de formation à temps en cas de conflit, la France expédierait sur le front des hommes destinés à la boucherie.

En dernier ressort après utilisation des nouveaux équipements, l’infanterie termine le plus souvent le travail. En France, on a même supprimé le service militaire qui par ailleurs était un outil facilitant l’appropriation des valeurs républicaines et de la discipline. La France dispose d’une armée très complète dans tous les domaines mais c’est une miniature d’armée. Elle dispose seulement 160 000 hommes. En une semaine, elle serait balayée par les forces extérieures russes ou autres. Il faudrait disposer de 5à 10 fois plus de soldats disponibles et formés.

Le pays est confronté à deux types de risques. Le risque extérieur avec les menaces réitérées notamment de la Russie qui envahit pays par pays aux portes de l’union européenne. Aussi un risque intérieur avec le développement du terrorisme islamique.

Un service de l’ordre de six mois minimum est indispensable pour former des soldats. Pour assurer la sécurité intérieure mais y compris pour intervenir sur le théâtre des opérations extérieures si nécessaire. On mesure bien en effet toutes les limites de la guerre dite technologique. La principale menace aujourd’hui, c’est le terrorisme qui sévit dans le monde entier ; de ce point de vue les armes sophistiquées notamment aériennes sont insuffisantes pour lutter avec efficacité contre ce périple.

Au plan intérieur, ces armes sophistiquées sont à peu près inopérante et la stratégie doit reposer sur la présence physique de forces de surveillance et de protection.

La problématique n’est pas seulement sécuritaire elle est aussi sociétale pour permettre le brassage des populations et une meilleure appropriation des valeurs citoyennes.

Face à l’explosion de la menace terroriste en 2015, l’idée de rétablir un service militaire ou un dispositif similaire était revenue dans l’actualité . Certains réclamaient un service obligatoire de 6 mois.

Défense: Des investissements massifs pour Macron

Défense: Des investissements massifs pour Macron

 

Dans son discours sur la défense, le président a promis de faire des investissements massifs mais sans impôts supplémentaires. Autant dire qu’il faudra à la fois accroître l’endettement et faire de nouveaux choix budgétaires avec des arbitrages sans doute difficiles. Aujourd’hui la France consacre environ 2 pour cent de son PIB aux dépenses militaires l’objectif serait de les amener entre 3,5 et 5 % du PIB. Des chiffres toutefois insuffisants pour le plus rapidement possible combler les retards accumulés car  malheureusement l’armée française reste sur un modèle échantillonnaire. Une armée complète mais miniature qui ne tiendrait pas face aux grandes puissances impérialistes. L’Allemagne vient de le comprendre et comme d’habitude prend les moyens de sa politique en décrétant des investissements de l’ordre de 500 milliards et le retour du service militaire obligatoire. Une hypothèse que par lâcheté  en France personne n’aborde évidemment. Notons que Poutine, lui consacre actuellement 40 % de son budget à l’armée et 10 % du PIB.

« Ce seront de nouveaux investissements qui nécessitent de mobiliser des financements privés mais aussi publics sans que les impôts ne soient augmentés. Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage. »
Le président de la République a également rappelé l’apport des deux dernières lois de programmation militaire qui doivent permettre de « doubler le budget de nos Armées en presque dix ans. » Outre le renforcement des armées, cette hausse des dépenses de défense doit également « accélèrer la réindustrialisation dans toutes nos régions » et Emmanuel Macron prévoit de réunir, avec les ministres compétents, les industriels du secteur dans les prochains jours.

Au-delà de la France, Emmanuel Macron souhaite que cet élan d’augmentation des dépenses militaires soit européen et se réjouit que l’Allemagne, la Pologne, le Danemark ou encore les Etats baltes aient récemment annoncé des efforts inédits en la matière. « L’Europe de la Défense que nous défendons depuis 8 ans devient une réalité, a-t-il estimé. Cela veut dire des pays européens davantage prêts à se défendre et à se protéger, qui produisent ensemble des équipements dont ils ont besoin sur leur sol, qui sont prêts à davantage coopérer, à réduire leur dépendance à l’égard du reste du monde. »
Le chef de l’Etat prévoit que « des pas décisifs » soient franchis à l’occasion du conseil européen qui se tient jeudi à Bruxelles. « Les Etats membres pourront accroitre leurs dépenses militaires sans que ce soit pris en compte dans leur déficit, a-t-il indiqué. Des financements communs massifs seront décidés pour acheter et produire sur le sol européen : des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants. »

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