Archive pour le Tag 'trop'

IA: L’Europe trop absente

IA:  L’Europe trop absente

 

Derrière la relative facilité d’une requête sur ChatGPT se trouve un écosystème complexe d’entreprises. Passage en revue des principaux intervenants et des défis qui se posent à eux. Dans cet environnement, les entreprises européennes sont encore trop absentes. Pourront-elles rattraper leur retard ? Derrière l’intelligence artificielle (IA) se trouve un écosystème complexe et dynamique. Ce dernier comporte bien plus que des algorithmes et les stars de l’IA que sont devenus en quelques mois les OpenAI, Mistral et autres DeepSeek. Cet écosystème diversifié attire les investissements par milliards) et alimente bien des fantasmes et spéculations. Alors que s’ouvre le sommet de l’IA en France), quels sont les principaux rouages de l’IA ? Les principaux maillons de sa chaîne de valeur ? Les applications à destination des utilisateurs professionnels comme particuliers – les IA génératives – constituent la partie la plus visible de l’ensemble. Elles aident à produire en un temps record des textes, des images et même des sons et des vidéos, particulièrement convaincants. Si les IA génératives les plus célèbres sont généralistes, à l’image de ChatGPT, Grok ou Gemini, d’autres sont spécialisées : Harvey est destinée aux professionnels du droit, Arbridge à ceux de la santé… Ces applications offrent l’avantage de se focaliser sur un domaine dans lequel elles entendent être excellentes, et sont très souvent moins énergivores que leurs analogues généralistes.

 

par Julien Pillot
Enseignant-Chercheur en Economie, INSEEC Grande École dans The Conversation ( extrait)

 

 

Cette distinction entre IA générales et IA spécialisées est d’autant plus centrale que la plupart des secteurs d’activité connus sont en attente (ou utilisent déjà) de solutions ad hoc, qui seront très probablement apportées par des IA spécialisées, s’appuyant sur d’autres modèles que ceux à l’origine des IA génératives. Par exemple Tesla et Google dans la conduite autonome, Alphago dans la maîtrise du jeu de go, ou des entreprises telles que iCad, PaigeAI ou Imagene

AI dans la détection de cancers, n’utilisent pas les mêmes approches et les mêmes types de modèles d’entraînement que les IA génératives. C’est aussi dans l’application hyperspécialisée des solutions IA que résident les gains de productivité les plus conséquents.

Si les terminaux sont essentiels à la fourniture du service aux utilisateurs finaux, pour fonctionner, ces applications doivent avant tout s’appuyer sur une « infrastructure software ». Infrastructure dans laquelle nous allons d’abord trouver des entreprises spécialisées dans la création de modèles. Construit autour d’algorithmes qui apprennent à partir de données, un modèle d’IA doit être compris comme une représentation computationnelle de la capacité à apprendre et à prendre des décisions, ou bien à effectuer des tâches basées sur cette capacité. Leurs structures sont multiples, les plus répandues étant les réseaux neuronaux, les arbres de décision, les machines à vecteurs de support et autres méthodes de machine-learning. Des entreprises comme Meta, xAI, Open AI ou Mistral opèrent dans ce domaine.

Dans cette architecture software, on trouve également des entreprises telles que Palantir ou Databricks qui sont spécialisées dans la délivrance de données nécessaires à l’entraînement des modèles. Lorsqu’elles sont sollicitées, ces entreprises portent une responsabilité importante dans la qualité des résultats produits par les modèles puisqu’elles en fournissent le carburant. Enfin, ces modèles sont appelés par l’utilisateur de façon distante via son terminal numérique, ce qui exige une infrastructure cloud.

On l’oublie un peu trop souvent mais, bien loin d’être immatériels, les services numériques s’appuient sur des infrastructures lourdes dédiées essentiellement aux fonctions de calcul et au stockage, ainsi que des infrastructures de télécommunications (absentes de notre infographie par souci de simplification). Les centres de données sont ainsi le centre névralgique de l’écosystème IA. Or, si ce segment de marché est largement dominé par les « hyperscalers », ces géants globaux du cloud (Amazon avec AWS, Microsoft, Alphabet…) capables de gérer et de traiter d’énormes quantités de données à très grande échelle et avec des temps de latence très faibles, il ne faut par oublier la multitude de concurrents, souvent régionaux, et parfois mieux-disants sur les aspects environnementaux ou de confidentialité des données.

Ces centres de données sont donc des infrastructures qui peuvent fonctionner en symbiose avec des services d’AI cloud et d’inférence. Les premiers mettent à disposition, via Internet, les capacités de calcul et de stockage des centres de données à la demande de développeurs ou d’entreprises qui sont intéressées par lesdites capacités, mais sans avoir les moyens d’investir dans des infrastructures lourdes et onéreuses. Les seconds délivrent un service consistant à appliquer les mégamodèles (ceux ayant été entraînés sur d’immenses quantités de données que nous avons abordées dans la partie « infrastructure logicielle ») au monde réel pour accomplir, via l’analyse de données nouvelles et non vues auparavant (souvent liées à l’action de l’utilisateur), des tâches précises telles que la génération de contenu, la traduction, la reconnaissance d’image ou la classification. Si l’inférence est le plus souvent déployée dans le cloud, elle peut l’être au niveau des terminaux, notamment pour protéger la confidentialité des données.

Bien naturellement, ce tour d’horizon de l’amont de la chaîne de valeur de l’IA ne serait pas complet sans évoquer les différents fournisseurs essentiels à la création, l’exploitation, l’interconnexion et l’alimentation de ces centres de données. Ceux-ci sont de grosses infrastructures faisant appel à de l’ingénierie et des équipements spécifiques. Les Devs-Ops tels qu’Equinix ou Vantage ont une maîtrise d’œuvre qui leur permet d’intervenir dans la création de centres de données pour des tiers, mais aussi de fournir des centres de données « neutres » à l’échelle mondiale dans lesquels des entreprises pourront héberger leurs contenus ou effectuer des calculs.

Plus dans le détail, les centres de données reposent sur des équipements IT spécifiquement dédiés au stockage, à la connectivité, au refroidissement… mais aussi, et surtout, sur des semi-conducteurs fournissant la mémoire et la puissance de calcul indispensables à l’entraînement des modèles et à l’inférence. C’est ici que les GPUs et les ASICs prennent une place prépondérante, et une part substantielle de la valeur ajoutée.Ces puces – flexibles pour les premières et spécialisées (optimisées) pour les secondes – sont à même de gérer des calculs de haute performance grâce à leur architecture parallèle. Si une entreprise comme Nvidia a vu sa capitalisation multipliée par 20 en 5 ans pour atteindre, au moment où nous rédigeons ces lignes, les 3000 milliards de dollars, cela s’explique par son leadership technologique et industriel en la matière. Pensons que ses GPUs de génération H-100 sont présentés au prix de 25 000 dollars pièce, et qu’il n’est pas rare de les trouver à près de 50 000 sur le marché secondaire. Quand on sait qu’un projet tel que Stargate prévoit de mobiliser quelque 100 000 GPUs H-100…

Ce survol de la chaîne de valeur de l’IA ne saurait être exhaustif, et occulte de nombreux acteurs plus confidentiels, force est de constater que l’Union européenne peine à faire émerger des champions de l’IA. Tout espoir n’est pas perdu pour autant. Les positions de marché ne sont pas encore figées, à plus forte raison que les défis à relever sont nombreux et peuvent permettre à de nouveaux acteurs d’intégrer victorieusement l’écosystème.

Pensons, tout d’abord, au défi de la sobriété. Les solutions IA s’appuient sur des infrastructures gourmandes en ressources, notamment en métaux, en énergie et en eau. L’émergence de DeepSeek montre que cela n’est pas une fatalité. Hypothèse faite que l’entreprise a été parfaitement transparente sur les ressources mobilisées, son existence montre qu’il y a de la place pour des solutions « good enough », basées sur l’open source, moins onéreuses et s’appuyant sur des architectures « Mixture of Experts » nettement moins énergivores que les architectures « Transformers » mobilisées par les solutions nord-américaines.

Il y a ensuite le défi de la souveraineté. Pourquoi continuer à systématiquement confier nos grands marchés publics aux géants de la Tech américains dont on sait qu’il sont susceptibles, en vertu du FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), de communiquer les données en leur possession aux autorités fédérales ? À titre d’exemple, la France a récemment fait le choix de confier la gestion des données de santé à Microsoft, et celle des données relatives à la maintenance de son parc nucléaire à Amazon. N’était-il pas envisageable de réserver ces marchés, extrêmement sensibles, à des acteurs français ou européens s’appuyant sur des infrastructures plus décentralisées et surtout plus soucieux des questions de confidentialité ? Réserver la commande publique aux acteurs européens, outre d’envoyer un message ferme aux velléités protectionnistes américaines, permettrait de compenser quelque peu le déficit de dynamisme de notre marché du « venture capital ».

Il y a enfin le défi économique et concurrentiel. À force d’intégration verticale, certaines entreprises telles que Microsoft, Amazon ou Google prennent d’ores et déjà des positions tout au long de cette chaîne de valeur de nature à préoccuper les autorités de concurrence. La puissance de leurs solutions techniques et de leur marketing, couplée à des modèles propriétaires de nature à même de rendre les utilisateurs captifs, pourraient à terme verrouiller l’accès au marché. Un argument supplémentaire pour que l’Europe joue pleinement la carte de l’open source.

Enfin, il faut bien garder à l’esprit qu’une grande par de la valeur sera captée par les entreprises de cet écosystème qui, en bout de chaîne, seront capables de délivrer des solutions spécialisées offrant les niveaux de gains de productivité attendus par le marché. À cette aune, alors que les solutions existantes peinent à produire des effets productifs à la hauteur des promesses formulées, les jeux sont encore bien ouverts.

Énergie : trop de consommation globale en France ?

Énergie : trop de  consommation globale en France ?

La consommation globale d’énergie tend à diminuer mais insuffisamment pour atteindre des objectifs environnementaux. Prévoir une réduction de 50 % en 2050 paraît assez peu réaliste en raison de l’évolution des usages et du mode de développement.

Dans son avis consultatif, l’Autorité gouvernementale rappelle que pour la consommation d’énergie finale à usage énergétique, «l’ambition est de passer de 1.545 TWh en 2022 à 1.060 TWh en 2050 avec deux jalons en 2030 et 2035»« Le gouvernement a présenté début novembre la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ainsi que la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), avec une réduction de 30% en 2030 de la consommation d’énergie par rapport à 2012 et de 50% en 2050. Une version révisée de la SNBC devrait être arrêtée au premier trimestre 2025, selon l’Autorité environnementale.

Ukraine : une aide insuffisante et trop tardive des États-Unis

Ukraine : une aide insuffisante et trop tardive des États-Unis

 

 

Les alliés occidentaux de Kiev ont perdu un temps précieux à peser le pour et le contre avant de lever l’interdit concernant les missiles à longue portée. Il faut espérer que l’autorisation donnée par les Etats-Unis à l’Ukraine de frapper en profondeur le territoire russe à l’aide des ATACMS soit suivie rapidement de décisions similaires d’autres pays alliés. ( papier du Monde)

 

Mille jours après le début d’une guerre dont la Russie est la seule responsable, la pression des événements a été une nouvelle fois nécessaire pour tirer les Etats-Unis de leur indécision. Comme par le passé, l’autorisation finalement accordée par Washington à Kiev, le 17 novembre, pour frapper en profondeur le territoire russe à l’aide des missiles américains ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, a été le produit d’un constat alarmant. Il s’agit de la perspective d’une contre-attaque russe visant à repousser les forces ukrainiennes qui ont pris pied dans la région russe de Koursk au cours de l’été, pour en faire une monnaie d’échange en cas d’éventuelles négociations.

Le Kremlin a réagi en accusant Washington de « jeter de l’huile sur le feu ». L’escalade est pourtant de sa seule responsabilité, notamment sa décision d’appeler à la rescousse un pays tiers, la Corée du Nord. Cette cobelligérance réelle s’est traduite par le déploiement de soldats de Pyongyang. L’incertitude que provoque le retour programmé de Donald Trump à la Maison Blanche joue aussi certainement dans la décision de Joe Biden. En promettant imprudemment de mettre un terme en un temps record au conflit provoqué par Moscou, le président élu pousse paradoxalement les deux camps à jeter le maximum de forces dans la bataille d’ici à sa prestation de serment.

Comme lors des précédents débats concernant la fourniture d’armements tels que les canons, les chars légers puis lourds et les avions de chasse, les alliés occidentaux de Kiev ont perdu un temps précieux à peser le pour et le contre avant de lever l’interdit concernant les missiles à longue portée. Ils ont été de nouveau tiraillés entre la prise de conscience de la nécessité de rompre avec l’asymétrie, en hommes et en matériels, qui fragilise Kiev face à Moscou, et la crainte des conséquences d’un engagement accru aux côtés de l’Ukraine.

On ne peut donc que regretter, comme la vice-première ministre ukrainienne, Olga Stefanishyna, que cette annonce intervienne bien tard. « Si cette décision avait été prise plus tôt, elle aurait permis de sauver de nombreuses vies », a-t-elle regretté le 18 novembre. L’armée russe l’a par ailleurs anticipée en repositionnant notamment une majorité de ses bombardiers sur des aérodromes situés hors de portée des ATACMS. Cette autorisation américaine reste en outre assortie de conditions. Elle ne sera levée qu’au cas par cas, en fonction des objectifs ukrainiens, dans une logique qui n’est pas vraiment celle d’une guerre de haute intensité.

Il faut espérer désormais que cette annonce américaine soit suivie rapidement de décisions similaires des pays fournissant des missiles à longue portée à Kiev. Il s’agit de la France et du Royaume-Uni. Il faut également souhaiter qu’elle contribue à lever les réticences allemandes à propos de leurs missiles Taurus, dont le rayon d’action est de 500 kilomètres.

Le chancelier Olaf Scholz ne peut inviter la Russie à se tenir « prête à des négociations sérieuses avec l’Ukraine dans le but de parvenir à une paix juste et durable », comme il l’a fait au cours d’un appel téléphonique malencontreux avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, le 15 novembre, sans renforcer au préalable la main de Kiev. Au lendemain de cet échange, la Russie lançait de nouveaux bombardements destructeurs contre les infrastructures énergétiques civiles ukrainiennes. Un cruel rappel à la réalité.

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour 70%

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour  70%

D’après un sondage pour BFM, 7 Français sur 10 considèrent de plus que la politique migratoire de la France est trop laxiste. Une proportion en légère baisse depuis novembre 2023 et de manière particulièrement marquée chez les sympathisants de gauche, de Renaissance et ses alliés. 

Concernant les mesures du futur projet de loi voulu par le gouvernement, 75% des Français sont favorables, dont 31% très favorables et 44% plutôt favorables, à la mesure envisagée par Bruno Retailleau de l’allongement de la rétention des étrangers en situation irrégulière « jugés dangereux » de 90 à 210 jours. À l’inverse, 24% y sont opposés.

Plusieurs autres mesures, retoquées par le Conseil constitutionnel dans la précédente loi immigration, sont largement soutenues par l’opinion publique. 83% des Français sont favorables à la déchéance de nationalité pour un individu ayant acquis la nationalité française et coupable d’homicide ou de tentative d’homicide volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Ils sont 79% à vouloir le rétablissement du délit de séjour irrégulier et 78% souhaitent que les personnes visées par une OQTF soient exclues du droit à l’hébergement d’urgence. Ils sont également 78% à vouloir un durcissement des conditions pour accéder à la nationalité française. 77% des sondés aimeraient l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement et le durcissement des conditions pour les étrangers pour bénéficier de certaines aides sociales, comme les aides au logement.

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour 70%

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour  70%

D’après un sondage pour BFM, 7 Français sur 10 considèrent de plus que la politique migratoire de la France est trop laxiste. Une proportion en légère baisse depuis novembre 2023 et de manière particulièrement marquée chez les sympathisants de gauche, de Renaissance et ses alliés. 

Concernant les mesures du futur projet de loi voulu par le gouvernement, 75% des Français sont favorables, dont 31% très favorables et 44% plutôt favorables, à la mesure envisagée par Bruno Retailleau de l’allongement de la rétention des étrangers en situation irrégulière « jugés dangereux » de 90 à 210 jours. À l’inverse, 24% y sont opposés.

Plusieurs autres mesures, retoquées par le Conseil constitutionnel dans la précédente loi immigration, sont largement soutenues par l’opinion publique. 83% des Français sont favorables à la déchéance de nationalité pour un individu ayant acquis la nationalité française et coupable d’homicide ou de tentative d’homicide volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Ils sont 79% à vouloir le rétablissement du délit de séjour irrégulier et 78% souhaitent que les personnes visées par une OQTF soient exclues du droit à l’hébergement d’urgence. Ils sont également 78% à vouloir un durcissement des conditions pour accéder à la nationalité française. 77% des sondés aimeraient l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement et le durcissement des conditions pour les étrangers pour bénéficier de certaines aides sociales, comme les aides au logement.

Sondage budget 2025 : trop d’impôts pour 58 %

Sondage budget : trop d’impôts pour 58 %. Pour les Français, il y a un manque d’équilibrage entre d’une part les mesures fiscales et l’insuffisance des économies. Selon un sondage Odoxa et Backbone Consulting pour le Figaro, ils sont 58% à estimer que les hausses d’impôts contenues dans le texte sont «trop élevées», pour à peine 16% à penser que ce n’est «pas assez». Seuls 24% de nos concitoyens jugent que le dosage concocté par Bercy est le bon, soit qu’il ne contient «ni trop, ni pas assez d’impôts»

Ce qui ne veut pas dire que les sondés rejettent massivement toutes les mesures fiscales proposées par le gouvernement. Dans leur grande majorité, les Français interrogés applaudissent le renforcement de la fiscalité à l’endroit de grandes et très grandes entreprises (83% d’approbation) ainsi que la hausse des impôts pour les foyers gagnant plus de 500.000 euros…

Sondage budget : trop d’impôts pour 58 %.

Sondage budget : trop d’impôts pour 58 %. Pour les Français, il y a un manque d’équilibrage entre d’une part les mesures fiscales et l’insuffisance des économies. Selon un sondage Odoxa et Backbone Consulting pour le Figaro, ils sont 58% à estimer que les hausses d’impôts contenues dans le texte sont «trop élevées», pour à peine 16% à penser que ce n’est «pas assez». Seuls 24% de nos concitoyens jugent que le dosage concocté par Bercy est le bon, soit qu’il ne contient «ni trop, ni pas assez d’impôts»

Ce qui ne veut pas dire que les sondés rejettent massivement toutes les mesures fiscales proposées par le gouvernement. Dans leur grande majorité, les Français interrogés applaudissent le renforcement de la fiscalité à l’endroit de grandes et très grandes entreprises (83% d’approbation) ainsi que la hausse des impôts pour les foyers gagnant plus de 500.000 euros…

 

Sondage budget : trop d’impôts pour 58 %

 

 

Sondage budget : trop d’impôts pour 58 %. Pour les Français, il y a un manque d’équilibrage entre d’une part les mesures fiscales et l’insuffisance des économies. Selon un sondage Odoxa et Backbone Consulting pour le Figaro, ils sont 58% à estimer que les hausses d’impôts contenues dans le texte sont «trop élevées», pour à peine 16% à penser que ce n’est «pas assez». Seuls 24% de nos concitoyens jugent que le dosage concocté par Bercy est le bon, soit qu’il ne contient «ni trop, ni pas assez d’impôts»

Ce qui ne veut pas dire que les sondés rejettent massivement toutes les mesures fiscales proposées par le gouvernement. Dans leur grande majorité, les Français interrogés applaudissent le renforcement de la fiscalité à l’endroit de grandes et très grandes entreprises (83% d’approbation) ainsi que la hausse des impôts pour les foyers gagnant plus de 500.000 euros…

 

« Trop d’ anomalies fiscales » selon Patrick Artus

« Trop d’ anomalies fiscales »  selon Patrick Artus

 En pleine confusion budgétaire, la défiance des marchés à l’égard de la France pourrait s’accentuer en cas de remise en cause de la réforme des retraites, avertit dans La Tribune l’ex-chef économiste de la banque Natixis et désormais consultant.

LA TRIBUNE- Le taux d’emprunt de la France à 10 ans a dépassé celui de l’Espagne cette semaine sur le marché de la dette, une première depuis près de 18 ans. Comment interpretez-vous ce mouvement ?

PATRICK ARTUS- Il y a une inquiétude croissante chez les investisseurs institutionnels et étrangers. Ces acteurs s’interrogent sur la capacité de la France à réduire son déficit public, même dans un délai assez long. Une inquiétude est également apparue sur l’avenir du système de retraites. Ces angoisses interviennent dans un contexte de croissance faible. Avec une croissance à zéro au dernier trimestre 2024, l’acquis de croissance sera très faible en 2025.

Faut-il s’inquiéter d’une réaction des marchés en l’absence d’amélioration de la situation économique de la France  ?

Si la réforme des retraites est maintenue, la défiance des marchés sera modérée. On peut penser que le spread avec l’Espagne peut monter jusqu’à 90 points de base. Mais si la réforme des retraites est annulée, il y aura une violente défiance. Le spread vis-à-vis de l’Allemagne pourra dépasser 100 points de base. Il faut rappeler que l’Espagne va ramener son déficit public à 3,2% du PIB cette année et vise à peine plus de 3% l’année prochaine. Quant à la croissance, elle est proche de 3%. Contrairement à l’Espagne, la réduction du déficit public en France va se faire dans la douleur.

Les ministres de Bercy Antoine Armand et Laurent Saint Martin ont annoncé qu’ils voulaient mettre la priorité sur la baisse de la dépense dans le budget 2025. Faut-il couper dans la dépense au moment où la croissance ralentit ?

Les ministres n’ont pas vraiment le choix. S’ils ne font rien, la France pourrait afficher un déficit public de 6,5% du PIB en 2025. Tant que la croissance est d’environ 1% par an, elle ne contribue pas à la réduction du déficit. La structure de la demande n’est pas favorable actuellement. La croissance vient surtout des exportations.

Or, cela ne rapporte pas de TVA. Il faut éviter que la baisse des dépenses entraîne une chute du PIB. Le risque est de rentrer dans un cercle vicieux sans fin. Il faut éviter un scénario à la grecque après 2010. Plus la Grèce réduisait la dépense publique, plus le PIB chutait.

 

Quelles pistes privilégier ?

La difficulté est que les pistes évoquées ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le rabot sur le crédit d’impôt recherche pourrait rapporter 500 millions d’euros par an. La révision des allègements de cotisations salariales rapporterait seulement quelques centaines de millions d’euros. Sur la non indexation des hautes tranches de l’impôt sur le revenu, il peut y avoir un problème de constitutionnalité.

Faut-il taxer les superprofits ?

Le risque est que la taxe sur les superprofits se limite à une taxation sur EDF et Engie car ce sont les seuls à avoir des profits élevés en France. Les autres réalisent des profits élevés à l’étranger et sont plus difficilement taxables.

Etes-vous favorable à une taxation des plus grandes fortunes ?

Il y a des anomalies fiscales en France. La première concerne les revenus au sommet de la distribution. Ces personnes fortunées ne paient quasiment pas d’impôt sur le revenu car elles mettent dans un trust les dividendes qu’elles reçoivent. Or, ces dividendes ne sont pas imposables. Il y a une marge de manoeuvre sur le taux de taxation des personnes les plus riches. Si ces personnes payaient un taux annuel de 46% d’impôt sur le revenu, cela pourrait rapporter 15 milliards d’euros. Ce n’est pas ridicule.

La seconde anomalie concerne l’héritage. Le taux de taxation des gros héritages est seulement de 10%. Ces héritages concernent essentiellement des biens professionnels qui bénéficient du pacte Dutreil. Il y a sans doute une réflexion à avoir sur une réforme du pacte Dutreil. Le taux effectif des héritages moyen ou élevé est de 30% quand le taux des gros héritages est de seulement 10%. Cette dégressivité est choquante.

 

Existe-t-il un risque sur l’investissement ?

Taxer ces hauts revenus n’aura pas d’incidence sur la consommation. En général, ces personnes prélèvent sur leur épargne et cette épargne est réinvestie dans les marchés financiers. Le seul risque est que cela coupe des investissements. La plupart des investissements sur les marchés financiers sont des réinvestissements en actions ou en private equity qui font monter les cours boursiers ou les valorisations d’entreprises.

Chez les économistes, il y a un consensus sur la taxation de l’ensemble des patrimoines, y compris les biens professionnels à un taux très faible. L’idée serait de mettre un seuil élevé à 10 ou 20 millions d’euros. La proposition de l’économiste Gabriel Zucman (président de l’observatoire européen de la fiscalité) de mettre en place une taxe de 0,3% réduit marginalement la rentabilité du patrimoine et peut générer des ressources fiscales extrêmement importantes. En France, une telle taxe pourrait rapporter 4 milliards d’euros de recettes.

Dans une récente note vous avez montré que la mis en en place de la politique de l’offre en France a donné des résultats sur l’investissement total des entreprises mais pas sur l’emploi ni la croissance. Les ministres de Bercy ont pourtant défendu la politique de l’offre lors de leur audition cette semaine devant la Commission des finances. Comment expliquer l’attachement à cette politique économique si elle n’a pas tenu ses promesses ?

Le problème est que la France n’a pas vraiment fait une pure politique de l’offre. Du point de vue des impôts, la France a normalisé la taxation sur les revenus du capital. Mais les impôts de production sont toujours supérieurs aux autres pays. Du côté de l’offre, il y a toujours des problèmes de formation, d’éducation, de réglementation et de normes.

La France a fait une politique fiscale de l’offre mais cela ne donne pas un avantage par rapport aux autres pays. Il n’est pas étonnant que les effets soient faibles. Les entreprises continuent de signaler les difficultés sur le recrutement, les coûts de l’énergie en Europe.

Les entreprises signalent aussi des difficultés sur les carnets de commande.

Sur la période récente, les entreprises se plaignent de l’insuffisance de la demande surtout dans l’industrie. Du côté des services, les entreprises se plaignent des difficultés de recrutement et des insuffisances et des capacités de production disponibles.

Quels seraient selon vous les facteurs à activer pour améliorer la productivité en France ?

En France, la productivité a baissé de 4,5% depuis 2019. Une partie de la baisse s’explique par l’apprentissage. Le reste s’explique par l’insuffisance d’investissement dans les hautes technologies, la recherche et développement. La France paie les problèmes de compétences. Il y a un problème de financement de l’innovation en France.

 

 

Un patronat trop autoritaire et trop hiérarchique

Un patronat trop autoritaire et trop hiérarchique

Les recherches menées auprès des employés des entreprises françaises révèlent que beaucoup perçoivent leurs managers comme autoritaires et hiérarchiques. Seule la moitié des salariés ont le sentiment de pouvoir influer sur les décisions importantes de l’entreprise, contre 85 % dans les pays scandinaves. De plus, seuls 17 % estiment avoir été consultés et écoutés avant un grand changement organisationnel dans leur travail. En d’autres termes, ils estiment avoir peu d’influence sur les décisions prises au sein de l’entreprise et même au sein de leurs propres équipes. Ce manque d’autonomie perçue peut être attribué à des raisons aussi diverses que des héritages historiques, un système éducatif perçu comme élitiste ou encore la financiarisation croissante de l’économie.

 

par 

Professor of Behavioral Sciences, IÉSEG School of Management dans The Conversation

La situation est d’autant plus critique que les leaders d’entreprises françaises doivent relever d’autres défis, à commencer par la nécessaire embauche de candidats qualifiés ? Selon une étude récente de la Banque de France, presque la moitié des entreprises font face à des problèmes de recrutement. Parmi les raisons avancées pour expliquer ces difficultés figurent des aspects liés à la culture d’entreprise et les ressources humaines, comme les pratiques de ressources humaines et la qualité de la gestion. L’enjeu est d’autant plus stratégique à une époque où d’autres possibilités sont ouvertes aux professionnels, de la création d’entreprises, start-up comprises, au travail comme consultant et toutes les nouvelles formes offertes par l’auto entrepreneuriat volontaire…

Tous ces défis révèlent, si on en doutait encore, l’importance du rôle des leaders au sein des entreprises françaises non seulement pour motiver leurs employés, mais aussi pour attirer des talents hautement qualifiés. Identifier le style de leadership le plus approprié à cette mission est ainsi essentiel, car différents styles peuvent générer différents impacts sur les équipes et être bénéfiques dans des contextes spécifiques.

Des recherches du Business Roundtable, 2019 indiquent qu’il existe une demande croissante pour un leadership centré sur leurs travailleurs. Ce mouvement s’amplifie à mesure que les organisations modernes sont incitées à assumer des responsabilités plus larges envers de multiples parties prenantes. Cette tendance suggère que les organisations tiennent de plus en plus leurs leaders pour responsables des obligations sociales envers les employés et les autres personnes influencées par l’entreprise.

Les recherches sur le comportement organisationnel ont déjà mis en évidence deux styles de leadership qui peuvent être essentiels pour optimiser la performance des équipes : l’éthique et l’authentique. Selon les travaux que j’ai menés avec la professeure de leadership Urszula Lagowska de Neoma France et d’autres collègues, ces deux styles de leadership sont largement reconnus pour leur efficacité à promouvoir un environnement de travail productif, en se basant sur des valeurs morales d’éthique et d’authenticité. Cette vision est soutenue par des études menées par le professeur James Lemoine, qui montrent un intérêt croissant pour les formes de leadership, moral et éthique, authentique et de service au XXIe siècle. Les styles éthique et authentique présentent des comportements moraux distincts, lesquels influencent directement la relation des leaders et leurs équipes.

Le style de leadership éthique produit de bons résultats en termes d’engagement. Il implique que les leaders démontrent des comportements appropriés à travers leurs actions personnelles, leurs relations interpersonnelles et en encourageant ces comportements par une communication ouverte, des encouragements positifs et des décisions justes.

Cela signifie agir comme un modèle, traiter les autres avec respect et promouvoir un environnement où les normes éthiques sont valorisées et renforcées activement. En d’autres termes, les leaders éthiques, non seulement, montrent la voie avec leurs actions, mais ils renforcent également ces valeurs à travers une communication ouverte et des décisions équitables. Le leader éthique agit ainsi à la fois comme une « personne morale », maintenant la justice et l’honnêteté dans les relations avec les collaborateurs, et comme un « manager moral », modélisant et renforçant des comportements désirés et normativement appropriés.

Le leadership éthique met également l’accent sur l’importance des normes communautaires, promouvant la similitude entre les membres du groupe et réduisant les préoccupations de discrimination. Les défenseurs du leadership éthique soutiennent que les leaders éthiques sont des modèles crédibles qui exemplifient les attitudes et comportements éthiques désirés par leurs collaborateurs, récompensant la conduite éthique et appliquant des conséquences pour ceux qui ne respectent pas les normes. Ce style de leadership combine un caractère moral cohérent avec le respect des normes organisationnelles et culturelles.

En résumé, les leaders éthiques ont pour objectif explicite d’améliorer le comportement moral de leurs collaborateurs en définissant clairement les actions acceptables et en mettant en place des systèmes de récompense et de correction. Par exemple, le leader éthique clarifie les attentes et les récompenses pour ceux qui atteignent ces objectifs de la meilleure manière. En d’autres termes, c’est une approche à la fois stricte, centrée sur les règles, mais qui évite les grandes surprises et met en évidence l’équité dans le traitement des différents employés.

Contrairement au leadership éthique, les leaders authentiques se concentrent sur l’authenticité personnelle et la « boussole morale interne » de chaque individu. Ils valorisent un sens distinct de l’identité et réduisent ainsi la menace perçue en promouvant, par exemple, l’affirmation de soi des candidats lors des processus de recrutement. Alors que le leadership éthique se préoccupe de la conformité aux attentes externes, le leadership authentique met l’accent sur la conscience de soi, l’autorégulation et la cohérence personnelle du leader, modélisant ces caractéristiques pour les collaborateurs.

Les leaders authentiques sont ainsi définis comme des individus qui ont atteint des niveaux élevés d’authenticité en comprenant leurs propres croyances, valeurs et identités, agissant de manière transparente et cohérente avec ces principes dans leurs interactions avec les autres. Ils promeuvent un traitement juste, l’équité et la responsabilité au sein de l’équipe, s’engageant activement dans le développement de leur propre concept de soi à travers la conscience de soi, l’autorégulation et les comportements positifs autorégulés, inspirant les suiveurs à faire de même. Par exemple, un manager qui favorise activement le dialogue ouvert et qui récompense les comportements appropriés encourage ses collaborateurs à adopter ces mêmes valeurs, créant ainsi une culture d’intégrité et de responsabilité au sein de l’équipe.

En résumé, les leaders authentiques prennent des décisions morales basées sur leur propre sens de ce qui est bien, sans être influencés par les attentes extérieures. Ils offrent aux employés des éléments qui renforcent leur propre identité, favorisant ainsi une culture d’entreprise inclusive. Les leaders authentiques jouent un rôle essentiel en aidant leurs collaborateurs à se développer personnellement et professionnellement.

Pour les entreprises françaises confrontées à ces défis, investir dans un leadership éthique et authentique représente une stratégie de gestion judicieuse. Ces approches de leadership proposent des pratiques concrètes qui peuvent transformer positivement la dynamique organisationnelle, renforcer l’engagement des employés et améliorer l’attractivité de l’entreprise pour les talents qualifiés.

En favorisant un environnement où les employés se sentent valorisés et ont une vraie voix dans les décisions stratégiques, ces leaders contribuent non seulement à un environnement de travail plus épanouissant, mais également à améliorer la satisfaction des employés, les faisant se sentir plus impliqués dans les décisions de l’entreprise et y participant activement. De plus, ils renforcent l’attractivité de l’entreprise pour les candidats hautement qualifiés.

Premier ministre : pour la CFDT aussi c’est trop long

Premier ministre : pour la CFDT aussi c’est trop long

 

La secrétaire générale de la CFDT,  «ne milite pour personne» pour Matignon mais juge que «la nomination est trop longue». «C’est aussi un enjeu de respect vis-à-vis des citoyens», dit-elle, en confirmant toutefois que son organisation ne s’associait pas à la mobilisation à laquelle doit participer une partie de la gauche le 7 septembre pour dénoncer un «coup de force» d’Emmanuel Macron.


Près de deux mois après le second tour des législatives, le chef de l’État continue ses consultations en vue de la désignation d’un nouveau Premier ministre. Marylise Léon regrette que plusieurs dossiers soient à l’arrêt, alors que «la question du pouvoir d’achat et des salaires reste le sujet numéro un des travailleurs».

Pour autant, comme annoncé vendredi à l’AFP par son N.2, Yvan Ricordeau, la CFDT ne se joint pas à l’appel de la CGT et Solidaires à manifester le 1er octobre pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires. «La CFDT n’a jamais été adepte du rituel de la mobilisation de rentrée. Déjà, cela supposerait que notre action s’est arrêtée cet été», explique Marylise Léon, qui assure que son syndicat est resté «sur le terrain» tout l’été.

Télévision Foot ligue 1 : L’offre de DAZN trop chère

Télévision Foot ligue 1 : L’offre de DAZN trop chère

«L’offre est insuffisante, et les consommateurs ne peuvent pas se permettre de multiplier les abonnements» ( jusqu’à 40 euros) estime Daniel Riolo  journaliste et éditorialiste sur RMC et BFMTV 

Sur les réseaux sociaux nombre de supporters proteste contre le niveau excessif des abonnements qui pourra atteindre autour de 100 € pour la totalité des matchs. Certains envisagent de ne pas s’abonner et de recourir à des méthodes illégales pour voir ses confrontations sportives. D’autres proposent le boycott pur et simple des chaînes de diffusion Canal+ y compris.

FIGAROVOX. – La nouvelle plateforme de diffusion de la Ligue 1, DAZN, a récemment créé la polémique en proposant des prix d’abonnement élevés (jusqu’à 39,99€). Le football devient-il inaccessible ?

Daniel RIOLO. – Le football français est payant depuis plusieurs années, hors compétition de l’équipe de France. En réalité, ce secteur repose sur deux piliers : les droits TV et la vente des joueurs. Sans les droits TV, il s’écroule. Son modèle est donc fragile, et les dirigeants ne semblent pas conscients de sa véritable valeur. Ils s’imaginent dix fois plus puissants, et croient sans cesse à l’augmentation des droits TV. Or le temps passe, et l’argent ne vient pas. 

Pour le consommateur, si le football devient peu à peu inaccessible, l’offre du nouveau diffuseur empire la situation. 

Même son de cloche  chez le spécialiste Pierre Maes « C’est de nouveau cher, illisible et contraignant. Cette situation a pour effet de pousser le consommateur vers les solutions illicites, le streaming illégal et l’IPTV »« Le prix d’abonnement pour DAZN semble très cher, plus cher que l’actuel abonnement d’Amazon (14,99 euros par mois en plus de l’abonnement de 6,99 euros mensuel à Prime Video, NDLR), ce qui pose question sur le nombre d’abonnés limité et sur l’équilibre économique possible pour la plateforme », renchérissait Philippe Bailly, président de l’agence de marketing sportif NPA Conseil.

Pour Pierre Maes, cela « relègue les clubs français loin derrière leurs concurrents du Big 5 (Angleterre, Espagne, Allemangne, Italie et France, ndlr), ce qui aura pour effet d’appauvrir le niveau des joueurs présents sur les pelouses françaises. Du cercle vertueux vanté par Vincent Labrune - le président de la LFP -,  au cercle vicieux ».

Trop de vacances scolaires ?

 Trop de vacances scolaires ?

 

Selon les comparaisons internationales menées par l’OCDE, la France fait partie du quart des pays dont la durée de l’année scolaire est la plus courte, n’excédant pas 36 semaines, alors que la médiane se situe à 38 semaines – et qu’un tiers des pays se situe au-delà de 40 semaines). Seuls deux pays ont une année scolaire moins longue que celle de la France, soit 35 semaines. Cela signifie-t-il que la France accorde bien plus de vacances l’été à ses élèves que les autres pays ? En réalité, avec ses presque 9 semaines de congés estivaux, la France ne se situe que dans la moyenne. Pour l’enseignement primaire, la longueur des « grandes vacances » varie du simple au double selon les pays : elle est de 13 ou 12 semaines pour 10 pays contre 6 semaines dans 5 pays.

Par Enseignant-chercheur en histoire de l’éducation, professeur honoraire à Paris-Descartes, Université Paris Cité dans The Conversation

Les vacances d’été sont-elles un héritage de la France agricole ? La trace d’une époque où les enfants aidaient leur famille pour les moissons ? En réalité, le tempo qui s’est finalement imposé est celui des établissements secondaires qui n’accueillaient pourtant sous la Troisième République que 2% ou 3% d’une classe d’âge.

Comme l’a bien montré l’historien Antoine Prost, les nobles ne devaient pas « travailler » : cela aurait été « déroger » à leur rang. D’où, le plus souvent, un mode de vie en alternance : en ville, dans leur hôtel particulier, à la mauvaise saison ; à la campagne, dans leur château, durant la belle saison. À leur tour, nombre de bourgeois ont cherché à vivre noblement. Prendre des vacances, c’était montrer que l’on était au-dessus des travailleurs, que l’on se distinguait d’eux.

En définitive, au XIXe siècle, les enfants de la bourgeoisie et de l’aristocratie – qui étaient alors pratiquement les seuls à fréquenter les collèges et les lycées – rejoignaient donc leurs familles dans la deuxième moitié de l’été pour participer, non pas aux travaux des champs, mais aux réseaux de sociabilité qui se nouaient alors en particulier autour de la chasse (activité d’origine noble, privilège, même, sous l’Ancien Régime).

À partir de l’établissement de la IIIᵉ République, les grandes vacances de l’enseignement secondaire vont débuter de plus en plus tôt dans l’année, et durer plus longtemps. En 1875, il est décidé qu’elles commenceront désormais le 9 août ; puis, à partir de 1891, le 1er août. En 1912, le début des « grandes vacances » est avancé au 14 juillet ; mais elles durent toujours jusqu’au 1er octobre. On est donc passé de 1874 à 1912, d’un mois et demi de grandes vacances à deux mois et demi.

Pour les écoles primaires, où vont alors la très grande majorité des jeunes Français, l’arrêté du 4 janvier 1894 fixe la durée des vacances à six semaines. Mais il contient un ajout qui a son importance : « toutefois, la durée des vacances peut être portée à huit semaines, dans les écoles primaires élémentaires où sont organisées des classes de vacances ».

La prolongation de deux semaines va se faire pour différents motifs, et se généraliser. Elle est d’abord octroyée comme une récompense (pour les enseignants…). L’arrêté du 27 juillet 1896 l’accorde au personnel « qui aura contribué au fonctionnement de cours réguliers d’adultes et d’adolescents ». À la toute fin du XIXe siècle, un usage s’est créé : la durée normale des vacances est passée de six à huit semaines, comme le reconnaît l’arrêté du 21 juillet 1900.

En 1922, on ajoute quinze jours au mois et demi de vacances d’été. Elles vont du 1er août au 30 septembre. En 1938, elles sont alignées sur celles du secondaire et fixées du 15 juillet au 30 septembre. C’est le Front populaire. Les congés payés commencent souvent le 14 juillet. On institue donc des grandes vacances qui vont du 15 juillet au 30 septembre. « Il faut que les vacances des enfants et les congés des parents soient mis en harmonie », déclare Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale.

En 1959, les grandes vacances sont déplacées dans leur ensemble de deux semaines : elles commencent plus tôt, le 1er juillet, et finissent plus tôt, à la mi-septembre. Comme le premier trimestre s’est du coup allongé, il est décidé que 4 jours seront libérés à la Toussaint pour qu’il y ait une petite coupure.

Treize ans plus tard, en 1972, après les Jeux olympiques d’hiver de Grenoble, les vacances d’hiver sont instituées. Et, avec elles, le zonage (A,B,C) pour favoriser le développement du tourisme et la circulation lors des grandes « transhumances » afférentes.

À partir de là, on entre dans la problématique bien connue du 7+2 (7 semaines de classe suivies de 2 semaines de vacances, un rythme unanimement recommandé par les chronobiologistes), mais qui connaît bien des hauts et des bas.

S’il faut allonger le nombre de semaines « travaillées » pour s’aligner sur la médiane des autres pays qui s’élève à 38 semaines contre 36 pour la France, le mieux serait de ne pas toucher aux petites vacances de deux semaines mais de raccourcir les grandes vacances de deux semaines.

La France est actuellement – et de loin – le pays où le nombre de journées « travaillées » par an est le plus faible, en particulier pour les communes qui ont choisi la semaine scolaire de quatre jours (et non plus de quatre jours et demi), et cela peut être considéré comme un problème effectif.

Mais le sujet est très sensible, voire clivant. Les enseignants sont très réticents, voire pour beaucoup d’entre eux très hostiles à une telle évolution, surtout s’il n’y a pas de contreparties, salariales ou autres. Les enseignants français font certes partie des enseignants qui ont le plus de vacances ; mais ils font aussi partie de ceux qui sont les moins bien rémunérés.

Interrogé le 22 juillet 2017 par Le Journal du dimanche, le ministre de l’Éducation nationale d’alors, Jean‑Michel Blanquer, a répondu :

« À chaque fois qu’on parle de l’enfant au XXIe siècle, on doit se poser la question des vacances d’été ou des vacances intermédiaires. C’est un sujet plus important que celui des rythmes hebdomadaires ».

Six ans plus tard, le débat se poursuit, le président de la République, en déplacement à Marseille, déclarant le 27 juin 2023 que les grandes vacances « détruisent en quelque sorte de l’apprentissage collectif » et sont une « hypocrisie française ».

Il « faut commencer par les élèves en difficulté et les faire rentrer avant les autres », estime le Premier ministre Gabriel Attal le 10 avril 2024 sur BFM TV, « ensuite on verra s’il y a d’autres évolutions ». Le Premier ministre précise alors qu’un dispositif sera mis en place « pour dire à la famille (d’un enfant en difficulté scolaire) soit il redouble, soit il fait sa rentrée avant les autres pour la préparer »

Il y avait déjà depuis quelques années des offres de rentrée anticipée pour des élèves, organisées notamment dans les zones d’éducation prioritaires, sur la base du volontariat (de part et d’autre). Il apparaît in fine que l’on en est resté là dans les faits, en deçà des annonces de 2023 et du printemps 2024.

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

12345...33



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol