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Trop de fonctionnaires en France

Trop de fonctionnaires en France


La France a créé environ millions d’emplois de fonctionnaires en 25 ans. D’après une étude de l’IFRAP si la France avait le même nombre de fonctionnaire que la moyenne d’un échantillon européen hors France (UE 22+2), elle présenterait une population d’agents publics inférieure de 1,41 million par rapport à la situation actuelle. Pour aller plus loin, en réalisant un retraitement du différentiel de population en emploi (ce qui revient à tenir compte du taux d’activité), la France aurait des effectifs en baisse de 933.000 agents.
(IFRAP)

Ce qui frappe cependant pour la France, c’est la très forte proportion en valeur absolue du nombre de ses agents par rapport au reste de l’Europe. Hors UK, cette proportion atteint les 17,6% en 2021 contre 18% en 2019, soit un léger repli de 0,4 point. Ainsi sans tenir compte de la taille des populations, la France affiche 5,65 millions d’emplois publics en 2021 contre 4,34 pour l’Allemagne, soit 30% de plus alors même que la taille de leurs populations administrées est 18,5% plus faible : 83,2 millions d’habitants en 2021 pour l’Allemagne contre 67,84 millions pour la France.

Cette situation est due à des effets de périmètre des administrations publiques différents entre les deux pays : une part d’importance de l’Éducation et de la Santé n’est pas classifiée au sein des APU en Allemagne contrairement à la France. Idem pour les dépenses de retraites pour le compartiment par capitalisation – ce que l’on constate aussi en France où l’ERAFP a été reclassé par l’INSEE l’année dernière au sein des sociétés financières – ce qui a nécessairement une incidence sur les effectifs « publics ».

Si la France avait le même nombre de fonctionnaires que l’Allemagne – toutes choses égales par ailleurs – elle emploierait 2,7 millions d’agents publics en moins. Si l’on neutralise l’effet de la moindre population active par rapport à son voisin d’Outre-Rhin, cela enlève à cet écart initial près de 885.000 agents.

En adoptant la perspective la plus restrictive: Si la France avait le même nombre de fonctionnaires que sa voisine l’Allemagne, elle aurait 1,79 million d’agents publics en moins en 2021, compte tenu du différentiel de population en emploi entre les deux pays.

Si maintenant la France avait le même nombre de fonctionnaires que la moyenne de notre échantillon européen (France incluse, soit UE 23+2) dont la France aurait en 2021 des effectifs plus faibles de 1,2 millions d’agents publics. Mais si l’on retraite ce résultat pour en déduire les effets du moindre taux d’activité en France (cela retrancherait à ce premier résultat près de 410.000 agents publics). En conséquence la France aurait des effectifs d’agents publics plus faibles de 804.000 agents en 2021.

Enfin si maintenant la France avait le même nombre de fonctionnaire que la moyenne d’un échantillon européen hors France (UE 22+2), elle présenterait une population d’agents publics inférieure de 1,41 million par rapport à la situation actuelle. Mais là encore en réalisant un retraitement du différentiel de population en emploi (ce qui revient à tenir compte du taux d’activité), la France aurait des effectifs en baisse de 933.000 agents par rapport à la situation actuelle.

SNCF :Une taxe supplémentaire sur des prix déjà trop chers !

Une taxe supplémentaire sur des prix déjà trop chers


En matière d’ingénierie fiscale la France sans doute championne du monde du fait qu’elle occupe en moyenne la tête des prélèvements obligatoires. C’est pourtant la piste de la fiscalité qu’utilise le plus souvent les technocrates pour tenter de sortir certaines activités de la crise. Ainsi en est-il aussi du ferroviaire et plus particulièrement de la SNCF. On envisage en effet d’ajouter une taxe supplémentaire sur des prix déjà excessifs.

Si des moyens financiers doivent être dégagés pour moderniser le réseau et en particulier les infrastructures ce n’est certainement pas en plombant le coût d’accès au train déjà beaucoup trop cher mais en recherchant des gisements de productivité.

« On a besoin de 4,5 milliards d’euros par an, sous peine de voir le réseau se dégrader et la régularité des trains plonger ». Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a encore tiré la sonnette d’alarme récemment sur les besoins de financement du réseau ferroviaire français.

Alors que les investissements annuels dans le réseau atteignent désormais 3 milliards d’euros, il manque donc 1,5 milliard pour permettre au rail hexagonal de se maintenir à flot.

Où les trouver? Du côté de la SNCF, on a relancé l’idée d’une écotaxe sur les camions étrangers en transit sur le territoire comme le fait l’Allemagne. Ce qui a entraîné une levée de bouclier de la part de la Fédération nationale du transport routier qui craint que ce soient les entreprises françaises qui soient mises à contribution.

Selon Les Echos, l’idée serait de mettre en place une taxe « provisoire » pour la « contribution à la rénovation des voies ». Une taxe provisoire qui évidemment deviendrait définitive !

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Une proposition qui est évidemment très loin de faire l’unanimité. La Fédération des usagers de transport juge que le train et en particulier le TGV sont déjà suffisamment taxés en France.

Le prix des péages, payés à SNCF Réseau pour avoir le droit de circuler, sont déjà parmi les plus chers d’Europe, et ont encore augmenté encore cette année. Ils peuvent représenter jusqu’à 40% du prix d’un billet pour certaines destinations comme Lyon.

Logements trop chers : Paris se vide progressivement de ses habitants

Logements trop chers : Paris se vide progressivement de ses habitants


Avec l’exode des parisiens, la taille moyenne des foyers de la capitale continuera de se contracter dans les années à venir, d’après les projections de l’Insee publiées mardi.
( Le Figaro)

La population parisienne devrait poursuivre sa mutation dans les décennies à venir, sur fond de saignée démographique bien installée.
. Paris a perdu plus de 100.000 habitants entre 2010 et 2021, soit une baisse de 5% en 11 ans. Ce sont principalement des jeunes actifs et des familles poussés par le coût de l’immobilier. «Face à la flambée des prix de l’immobilier et à la saturation du bâti , les ménages en quête d’un logement investissent des territoires auparavant peu attractifs, voire dévalorisés», expliquait Lydie Launay au Figaro en 2019.

La tendance à la baisse du nombre de ménages n’est pas nouvelle. Déjà, entre 2013 et 2018, Paris perdait en moyenne 2,3 ménages pour mille chaque année. Pourtant, entre 2008 et 2012, le nombre de ménages était en croissance de 0,09% par an. Une inversion de tendance difficile à caractériser selon la statisticienne : «Il est difficile d’expliquer ce retournement. Depuis 1968, le nombre de ménages à Paris a connu plusieurs évolutions, à la hausse comme à la baisse, avec des changements parfois brutaux.» «D’ailleurs, précise-t-elle, notre note contient des projections et non des prévisions. Nous ne faisons que “tracer un trait” en reproduisant les tendances déjà observées sur la période 2013-2018.» Un sursaut est donc toujours possible.

Sondage trop de fonctionnaires:50% de français approuvent. Autant pensent le contraire

Sondage trop de fonctionnaires:50% de français approuvent. Autant pensent le contraire

D’après un sondage CSA, L’opinion publique reste partagée sur la question du nombre de fonctionnaires. En cause sans doute la faiblesse de la culture économique française qui fait abstraction pour une part de la situation dramatique des finances publiques.

D’après un sondage CSA réalisé pour CNews, Europe 1 et le JDD des 15 et 16 avril derniers, 50 % des Français considèrent que les effectifs de fonctionnaires sont effets excessifs sur les effectifs de la fonction publique. Contre 49 % qui jugent ce nombre approprié. Un quasi-équilibre, qui tranche avec les résultats d’octobre 2021 : à l’époque, 53 % des sondés estimaient que les effectifs étaient trop importants. Pour rappel, en 2024, la France comptait 3,75 millions de fonctionnaires, un chiffre en baisse par rapport à l’année précédente.

50% des CSP+ et 49% des CSP- estiment que les fonctionnaires sont trop nombreux, contre 51% des inactifs. La différence est un peu plus marquée entre hommes et femmes : 52% des hommes estiment qu’il y a trop de fonctionnaires, contre 48% des femmes.

Selon un rapport publié en 2023 par l’OCDE, la France est l’un des seuls pays développés, avec la Pologne, où l’emploi public a progressé moins vite que l’emploi privé entre 2019 et 2021.

France Stratégie a comparé en 2020 les niveaux d’administration de 19 pays développés. Il en ressort que la France se situe en septième position en matière de dépenses de fonctionnement (en part de PIB). Avec 90 emplois publics pour 1000 habitants, elle figure dans la moyenne haute, mais loin derrière les pays scandinaves. Depuis 15 ans, la part de l’emploi public dans l’emploi total reste relativement stable en France, avec une légère baisse depuis 2007. En parallèle, les effectifs de la fonction publique ont même reculé de 22.000 postes entre 2023 et 2024, selon le ministère.

Mais le problème posé est celui de savoir si la France compte tenu de la dérive de ses comptes financiers peut aujourd’hui financer autant de dépenses dans la fonction publique. La réponse est clairement non avec un endettement de l’ordre de 3200 milliards soit environ autour de 100 000 € par ménage !

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Il ne faut sans doute pas s’étonner si le total des participants aux manifestations n’a guère dépassé 200 000 en France, Ce qui est particulièrement insignifiant en terme de mobilisation. Sur longue période le déclin est irréversible. En cause sans doute l’évolution de la société mais aussi le caractère souvent beaucoup trop politique des défilés. En gros les slogans gauchistes dominent les préoccupations purement syndicales. D’ une certaine manière il y a un détournement de l’objet du 1er mai qui doit se centrer essentiellement sur la problématique du travail.

La gauche voudrait afficher ses faiblesses qu’elle ne s’y prendrait pas autrement d’abord avec une mobilisation finalement très marginale et en se permettant le luxe de la division voire de l’affrontement. Les Français ont une image assez négative des syndicats dont beaucoup sont encore beaucoup trop politisés et contestataires par principe quand ce n’est pas « révolutionnaires ».

La faible participation témoigne de la distance prise par l’opinion en général et les salariés en particulier vis-à-vis de syndicats de moins en moins représentatifs, de moins en moins efficaces et de moins en moins compétents. 200 000 participants aux manifestations du 1er mai 20250c’est évidemment un échec quand on considère qu’il faut environ 1 million de personnes dans la rue pour une mobilisation significative et représentative.

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Il ne faut sans doute pas s’étonner si le total des participants aux manifestations n’a guère dépassé 200 000 en France, Ce qui est particulièrement insignifiant en terme de mobilisation. Sur longue période le déclin est irréversible. En cause sans doute l’évolution de la société mais aussi le caractère souvent beaucoup trop politique des défilés. En gros les slogans gauchistes dominent les préoccupations purement syndicales. D’ une certaine manière il y a un détournement de l’objet du 1er mai qui doit se centrer essentiellement sur la problématique du travail.

La gauche voudrait afficher ses faiblesses qu’elle ne s’y prendrait pas autrement d’abord avec une mobilisation finalement très marginale et en se permettant le luxe de la division voire de l’affrontement. Les Français ont une image assez négative des syndicats dont beaucoup sont encore beaucoup trop politisés et contestataires par principe quand ce n’est pas « révolutionnaires ».

La faible participation témoigne de la distance prise par l’opinion en général et les salariés en particulier vis-à-vis de syndicats de moins en moins représentatifs, de moins en moins efficaces et de moins en moins compétents. 200 000 participants aux manifestations du 1er mai 20250c’est évidemment un échec quand on considère qu’il faut environ 1 million de personnes dans la rue pour une mobilisation significative et représentative.

Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Il ne faut sans doute pas s’étonner si le total des participants aux manifestations n’a guère dépassé 200 000 en France, Ce qui est particulièrement insignifiant en terme de mobilisation. Sur longue période le déclin est irréversible. En cause sans doute l’évolution de la société mais aussi le caractère souvent beaucoup trop politique des défilés. En gros les slogans gauchistes dominent les préoccupations purement syndicales. D’ une certaine manière il y a un détournement de l’objet du 1er mai qui doit se centrer essentiellement sur la problématique du travail.

La gauche voudrait afficher ses faiblesses qu’elle ne s’y prendrait pas autrement d’abord avec une mobilisation finalement très marginale et en se permettant le luxe de la division voire de l’affrontement. Les Français ont une image assez négative des syndicats dont beaucoup sont encore beaucoup trop politisés et contestataires par principe quand ce n’est pas « révolutionnaires ».

Défense européenne : des budgets beaucoup trop limités

 Défense européenne : des budgets beaucoup trop limités

Même avec les 50% d’augmentation des budgets de défense exigés par Donald Trump, l’Union européenne sera loin d’avoir les capacités de défense pour dissuader, au sens de l’OTAN, les ambitions de la Russie de Vladimir Poutine. Par le groupe de réflexions Mars*.

Même avec une augmentation de 50% des budgets consacrés à la défense (3% du PIB) la marche en capacités défensives est trop haute. Quel Premier ministre, dans la France actuelle, serait capable de faire voter un budget militaire à 75 milliards d’euros ? Seule une stratégie de dissuasion nucléaire conforme à nos engagements de non-prolifération [5] permettrait, en complémentarité de forces conventionnelles contribuant à l’établissement d’un dialogue dissuasif, de garantir l’intégrité territoriale de l’Europe.

Et pourtant, de quoi croyez-vous qu’il sera question aux sommets de l’UE et de l’OTAN en juin prochain ? De repenser la dissuasion nucléaire à l’échelle européenne ? Pas du tout. Chacun ira de sa petite surenchère pour complaire à l’oncle Donald. Dans l’espoir que, finalement, il maintienne le parapluie nucléaire américain au-dessus de l’Europe dans le cadre d’un dialogue stratégique russo-américain renouvelé dont les Européens seront nécessairement exclus.

Si les États européens formaient ensemble une puissance militaire crédible, il existerait un véritable « pilier européen de l’OTAN ». Guidée par une doctrine strictement défensive, l’OTAN « européanisée » resterait une alliance politique assise d’une part sur une dissuasion nucléaire nécessairement découplée des intérêts américains (pour rester crédible : l’oncle Sam ne renoncera jamais aux hamburgers de Manhattan pour les beaux yeux des Hambourgeoises), d’autre part sur une planification militaire (et des états-majors pour les élaborer et les mettre en œuvre) destinée à manœuvrer des moyens aéroterrestres et aéronavals suffisants, disponibles, entraînés et redondants (c’est-à-dire relevables).
A cet égard, l’OTAN aura besoin de tous, et que chacun accroisse réellement les moyens placés à la disposition de l’alliance, au lieu de jouer les passagers clandestins, comme c’est encore largement le cas aujourd’hui. Cela signifie que l’épaulement stratégique de la dissuasion nucléaire ne dépend plus d’une force de projection fictive (NRF,Nato Response Force) armée par rotation, mais de forces présentes en permanence sur toute la longueur de la ligne de front potentielle, sur une profondeur opérative suffisante (300 km, et non un simple cordon tactique).

Imagine-t-on seulement ce que cela représente en termes de « masse » ? Comment densifier une zone de contact de près d’un million de km² quand une « puissance » comme la France n’est même plus capable de mettre en ligne deux brigades à la fois ? La Pologne fait de son mieux pour mettre en ligne, à terme, une demi-douzaine de divisions, ce qui permettra de couvrir le corridor de Suwalki. Mais ailleurs ?

L’Europe, un nain géopolitique

Après 35 années de négligence, l’investissement nécessaire est tel qu’il paraît hors de portée. On ne rattrape pas 35 années de désinvestissements en quelques mois. C’est l’affaire d’une génération. A supposer qu’elle le veuille vraiment, l’Europe dans son ensemble n’a plus les moyens de se défendre militairement, ni économiquement, ni industriellement, ni démographiquement. Est-il raisonnable dans ces conditions de continuer à entretenir l’hostilité du voisin russe ? N’est-il pas temps de repenser la sécurité collective de l’Europe avec la Russie et non plus contre elle ? La guerre d’Ukraine aura montré, au terme d’une tragédie qui aura duré plus de 11 ans, que la promesse faite à Kiev n’était pas tenable. N’est-il pas temps de l’admettre, plutôt que de continuer à communiquer sur l’envoi de troupes au sol auquel personne ne croit ? L’Europe est un nain géopolitique qui n’a pas les moyens de ses ambitions.

L’Europe a perdu sa crédibilité en suivant aveuglément l’idéologie néo-conservatrice. On sait le prix que la France a dû consentir pour résister lors de la désastreuse intervention en Irak d’un Occident qui y a englouti tout ce qui lui restait d’influence sur le reste du monde. Puis la France sarkosyste a suivi le mouvement, tel le chien crevé au fin de l’eau. Depuis, la voix de la France ne porte plus. L’UE est un ventre mou sans colonne vertébrale, mais la France depuis près de 20 ans ne semble pas avoir davantage de convictions.

Russie, une corruption inimaginable

Dans le même temps, la Russie a capitalisé sur les erreurs occidentales tout en modernisant ses forces armées. Le régime russe, lui, n’a pas changé. Héritier de l’oligarchie qui a précipité la chute de l’Union soviétique en se partageant ses dépouilles, il a réinstauré une verticalité du pouvoir qui a su se rendre populaire dans le contexte d’anarchie qui prévalait à la fin des années 1990. Derrière la façade d’un pouvoir fort, c’est la corruption qui règne à tous les étages de cette verticalité, à un point inimaginable dans nos pays européens.

L’invasion ratée de l’Ukraine a permis à la corruption de franchir de nouveaux caps dans l’inhumanité. La guerre est devenue une entreprise très lucrative pour toute une caste de profiteurs, non seulement dans le détournement (traditionnel) des fonds publics destinés à équiper les forces, mais aussi désormais dans la captation des primes des soldats (qui, rappelons-le, sont tous censés être des volontaires) envoyés au front et à la mort pour qu’ils ne viennent pas se plaindre. Quant à leurs ayants droit, nombreux sont ceux qui se voient opposer une fin de non-recevoir, le corps n’ayant pas été retrouvé et le soldat ainsi considéré comme disparu, voire suspecté d’avoir déserté.

A vrai dire, du point de vue de la corruption, le contexte en Ukraine n’est pas beaucoup plus brillant, mais au moins, le régime donne l’impression de vouloir lutter contre ce fléau. Alors qu’en Russie, le pouvoir de la propagande et de la répression est tel qu’il est impossible de le dénoncer.

Tout cela pour dire qu’il n’y a nulle illusion à entretenir sur le régime russe et qu’espérer un changement de régime est une funeste utopie. Il faut vivre avec cet immense voisin envahissant, si différent de nous, sans s’en faire un ennemi idéologique. Car nous n’avons tout simplement pas les moyens de notre hostilité à son encontre. Lui, en revanche, par la simple illusion de sa puissance militaire supposée, est capable d’impulser des changements de gouvernement, voire de régime, chez ses proches voisins, voire demain chez des voisins moins proches. Est-ce cela que nous voulons ?

De toute façon, l’Europe étant, seule, absolument incapable d’assumer sa propre défense face à une Russie dont il faudra toujours se défier (sans pour autant la provoquer), elle consentira désormais à payer le « juste prix » du protectorat américain. Quand le président Costa écrit que «l’Europe doit assumer une plus grande responsabilité pour sa propre défense (…), ce faisant, elle deviendra également un partenaire transatlantique plus fort, y compris dans le cadre de l’OTAN »,c’est cela qu’il faut comprendre : cela coûtera plus cher aux Européens et rééquilibrera la balance commerciale avec le protecteur américain. Les troupes américaines vont partir, mais les Européens rachèteront leurs capacités. A charge pour eux de les armer par du personnel compétent : ce n’est pas gagné.

La prochaine guerre froide a toutes les chances d’être gagnée par la Russie si nous continuons la même politique obtuse et absurde. Avec le désengagement américain, le régime russe jouera la surenchère stratégique à la façon de Reagan dans les années 1980 : contraindre l’adversaire à une course aux armements dont il n’a plus les moyens.

Europe de la défense : 750 milliards d’euros par an

Le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, fidèle à l’héritage « gaullo-messmérien », l’a parfaitement compris et exprimé on ne peut plus clairement dans ses vœux du 7 janvier : mieux vaut ne rien faire que mal faire. Il aurait pu ajouter : « et surtout ne pas nuire ». Car les initiatives des institutions de l’UE ne font que parasiter un effort de défense qui reste, en dernier ressort, de la seule responsabilité des États. Toutes les ressources doivent donc être consacrées à constituer ce « pilier européen de l’OTAN », seul capable de faire face aux défis stratégiques à venir. Et cela va nous coûter suffisamment cher pour que l’UE n’y ajoute pas des dépenses improductives.

On commence à voir fleurir le chiffre de 3,7% du PIB, «soit 750 milliards d’euros par an pour l’ensemble des pays européens membre de l’OTAN »,nouveau « totem » qui pourrait être officialisé en juin, et dont certains commentateurs ont déjà averti des limites [6]
: loin de toute considération capacitaire, il s’agirait tout bonnement du niveau de dépenses (converti en commandes à l’industrie américaine) susceptible de satisfaire l’administration Trump. C’est aussi implicitement ce que suggère Antonio Costa quand il se demande« Comment renforcer et approfondir encore les partenariats existants ? »

Les 27 parlements nationaux accepteront-ils de doubler ainsi l’effort de défense pour compenser l’excédent allemand (et italien) aux Etats-Unis ? Il est permis d’en douter. Dans l’atmosphère de fin de règne qui pollue la France en ce début 2025, la défense n’a été évoquée à aucun moment lors du discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou le 14 janvier. Vous avez dit responsable ?

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[5]

Le TNP est un tabou à ne pas briser ; cf. LONGUET Samuel, « Et si l’Ukraine se dotait de l’arme nucléaire ? Une proposition à la fois simpliste et dangereuse », Éclairage du GRIP, 27 décembre 2024.

Capacité de défense de l’Europe trop faible pour Zelensky

 Capacité de  défense de l’Europe  trop faible pour  Zelensky

Le président ukrainien estime aussi que l’Europe est en position de faiblesse si elle ne peut plus compter sur le parapluie de sécurité américain. «L’Europe est faible aujourd’hui», en termes de «nombre de troupes de combat, de flotte, d’armée de l’air, de drones» même si ses capacités se sont renforcées ces dernières années, dit-il. Si l’Ukraine a aussi augmenté ses capacités de défense depuis le début de l’invasion russe, il y a trois ans, «il n’y aura certainement pas de victoire ukrainienne sans le soutien des États-Unis», selon Volodymyr Zelensky.

Il ajoute avoir évoqué avec Donald Trump le possible déploiement de troupes étrangères pour contrôler un éventuel cessez-le-feu en Ukraine : «je lui ai dit que les Américains devraient être de la partie, sinon nous risquons de perdre notre unité». Interrogé pour savoir s’il renoncerait à la présidence de l’Ukraine si cela était nécessaire pour parvenir à un accord, Zelensky a déclaré être «prêt à tout» pour «une paix durable et forte».

IA: L’Europe trop absente

IA:  L’Europe trop absente

 

Derrière la relative facilité d’une requête sur ChatGPT se trouve un écosystème complexe d’entreprises. Passage en revue des principaux intervenants et des défis qui se posent à eux. Dans cet environnement, les entreprises européennes sont encore trop absentes. Pourront-elles rattraper leur retard ? Derrière l’intelligence artificielle (IA) se trouve un écosystème complexe et dynamique. Ce dernier comporte bien plus que des algorithmes et les stars de l’IA que sont devenus en quelques mois les OpenAI, Mistral et autres DeepSeek. Cet écosystème diversifié attire les investissements par milliards) et alimente bien des fantasmes et spéculations. Alors que s’ouvre le sommet de l’IA en France), quels sont les principaux rouages de l’IA ? Les principaux maillons de sa chaîne de valeur ? Les applications à destination des utilisateurs professionnels comme particuliers – les IA génératives – constituent la partie la plus visible de l’ensemble. Elles aident à produire en un temps record des textes, des images et même des sons et des vidéos, particulièrement convaincants. Si les IA génératives les plus célèbres sont généralistes, à l’image de ChatGPT, Grok ou Gemini, d’autres sont spécialisées : Harvey est destinée aux professionnels du droit, Arbridge à ceux de la santé… Ces applications offrent l’avantage de se focaliser sur un domaine dans lequel elles entendent être excellentes, et sont très souvent moins énergivores que leurs analogues généralistes.

 

par Julien Pillot
Enseignant-Chercheur en Economie, INSEEC Grande École dans The Conversation ( extrait)

 

 

Cette distinction entre IA générales et IA spécialisées est d’autant plus centrale que la plupart des secteurs d’activité connus sont en attente (ou utilisent déjà) de solutions ad hoc, qui seront très probablement apportées par des IA spécialisées, s’appuyant sur d’autres modèles que ceux à l’origine des IA génératives. Par exemple Tesla et Google dans la conduite autonome, Alphago dans la maîtrise du jeu de go, ou des entreprises telles que iCad, PaigeAI ou Imagene

AI dans la détection de cancers, n’utilisent pas les mêmes approches et les mêmes types de modèles d’entraînement que les IA génératives. C’est aussi dans l’application hyperspécialisée des solutions IA que résident les gains de productivité les plus conséquents.

Si les terminaux sont essentiels à la fourniture du service aux utilisateurs finaux, pour fonctionner, ces applications doivent avant tout s’appuyer sur une « infrastructure software ». Infrastructure dans laquelle nous allons d’abord trouver des entreprises spécialisées dans la création de modèles. Construit autour d’algorithmes qui apprennent à partir de données, un modèle d’IA doit être compris comme une représentation computationnelle de la capacité à apprendre et à prendre des décisions, ou bien à effectuer des tâches basées sur cette capacité. Leurs structures sont multiples, les plus répandues étant les réseaux neuronaux, les arbres de décision, les machines à vecteurs de support et autres méthodes de machine-learning. Des entreprises comme Meta, xAI, Open AI ou Mistral opèrent dans ce domaine.

Dans cette architecture software, on trouve également des entreprises telles que Palantir ou Databricks qui sont spécialisées dans la délivrance de données nécessaires à l’entraînement des modèles. Lorsqu’elles sont sollicitées, ces entreprises portent une responsabilité importante dans la qualité des résultats produits par les modèles puisqu’elles en fournissent le carburant. Enfin, ces modèles sont appelés par l’utilisateur de façon distante via son terminal numérique, ce qui exige une infrastructure cloud.

On l’oublie un peu trop souvent mais, bien loin d’être immatériels, les services numériques s’appuient sur des infrastructures lourdes dédiées essentiellement aux fonctions de calcul et au stockage, ainsi que des infrastructures de télécommunications (absentes de notre infographie par souci de simplification). Les centres de données sont ainsi le centre névralgique de l’écosystème IA. Or, si ce segment de marché est largement dominé par les « hyperscalers », ces géants globaux du cloud (Amazon avec AWS, Microsoft, Alphabet…) capables de gérer et de traiter d’énormes quantités de données à très grande échelle et avec des temps de latence très faibles, il ne faut par oublier la multitude de concurrents, souvent régionaux, et parfois mieux-disants sur les aspects environnementaux ou de confidentialité des données.

Ces centres de données sont donc des infrastructures qui peuvent fonctionner en symbiose avec des services d’AI cloud et d’inférence. Les premiers mettent à disposition, via Internet, les capacités de calcul et de stockage des centres de données à la demande de développeurs ou d’entreprises qui sont intéressées par lesdites capacités, mais sans avoir les moyens d’investir dans des infrastructures lourdes et onéreuses. Les seconds délivrent un service consistant à appliquer les mégamodèles (ceux ayant été entraînés sur d’immenses quantités de données que nous avons abordées dans la partie « infrastructure logicielle ») au monde réel pour accomplir, via l’analyse de données nouvelles et non vues auparavant (souvent liées à l’action de l’utilisateur), des tâches précises telles que la génération de contenu, la traduction, la reconnaissance d’image ou la classification. Si l’inférence est le plus souvent déployée dans le cloud, elle peut l’être au niveau des terminaux, notamment pour protéger la confidentialité des données.

Bien naturellement, ce tour d’horizon de l’amont de la chaîne de valeur de l’IA ne serait pas complet sans évoquer les différents fournisseurs essentiels à la création, l’exploitation, l’interconnexion et l’alimentation de ces centres de données. Ceux-ci sont de grosses infrastructures faisant appel à de l’ingénierie et des équipements spécifiques. Les Devs-Ops tels qu’Equinix ou Vantage ont une maîtrise d’œuvre qui leur permet d’intervenir dans la création de centres de données pour des tiers, mais aussi de fournir des centres de données « neutres » à l’échelle mondiale dans lesquels des entreprises pourront héberger leurs contenus ou effectuer des calculs.

Plus dans le détail, les centres de données reposent sur des équipements IT spécifiquement dédiés au stockage, à la connectivité, au refroidissement… mais aussi, et surtout, sur des semi-conducteurs fournissant la mémoire et la puissance de calcul indispensables à l’entraînement des modèles et à l’inférence. C’est ici que les GPUs et les ASICs prennent une place prépondérante, et une part substantielle de la valeur ajoutée.Ces puces – flexibles pour les premières et spécialisées (optimisées) pour les secondes – sont à même de gérer des calculs de haute performance grâce à leur architecture parallèle. Si une entreprise comme Nvidia a vu sa capitalisation multipliée par 20 en 5 ans pour atteindre, au moment où nous rédigeons ces lignes, les 3000 milliards de dollars, cela s’explique par son leadership technologique et industriel en la matière. Pensons que ses GPUs de génération H-100 sont présentés au prix de 25 000 dollars pièce, et qu’il n’est pas rare de les trouver à près de 50 000 sur le marché secondaire. Quand on sait qu’un projet tel que Stargate prévoit de mobiliser quelque 100 000 GPUs H-100…

Ce survol de la chaîne de valeur de l’IA ne saurait être exhaustif, et occulte de nombreux acteurs plus confidentiels, force est de constater que l’Union européenne peine à faire émerger des champions de l’IA. Tout espoir n’est pas perdu pour autant. Les positions de marché ne sont pas encore figées, à plus forte raison que les défis à relever sont nombreux et peuvent permettre à de nouveaux acteurs d’intégrer victorieusement l’écosystème.

Pensons, tout d’abord, au défi de la sobriété. Les solutions IA s’appuient sur des infrastructures gourmandes en ressources, notamment en métaux, en énergie et en eau. L’émergence de DeepSeek montre que cela n’est pas une fatalité. Hypothèse faite que l’entreprise a été parfaitement transparente sur les ressources mobilisées, son existence montre qu’il y a de la place pour des solutions « good enough », basées sur l’open source, moins onéreuses et s’appuyant sur des architectures « Mixture of Experts » nettement moins énergivores que les architectures « Transformers » mobilisées par les solutions nord-américaines.

Il y a ensuite le défi de la souveraineté. Pourquoi continuer à systématiquement confier nos grands marchés publics aux géants de la Tech américains dont on sait qu’il sont susceptibles, en vertu du FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), de communiquer les données en leur possession aux autorités fédérales ? À titre d’exemple, la France a récemment fait le choix de confier la gestion des données de santé à Microsoft, et celle des données relatives à la maintenance de son parc nucléaire à Amazon. N’était-il pas envisageable de réserver ces marchés, extrêmement sensibles, à des acteurs français ou européens s’appuyant sur des infrastructures plus décentralisées et surtout plus soucieux des questions de confidentialité ? Réserver la commande publique aux acteurs européens, outre d’envoyer un message ferme aux velléités protectionnistes américaines, permettrait de compenser quelque peu le déficit de dynamisme de notre marché du « venture capital ».

Il y a enfin le défi économique et concurrentiel. À force d’intégration verticale, certaines entreprises telles que Microsoft, Amazon ou Google prennent d’ores et déjà des positions tout au long de cette chaîne de valeur de nature à préoccuper les autorités de concurrence. La puissance de leurs solutions techniques et de leur marketing, couplée à des modèles propriétaires de nature à même de rendre les utilisateurs captifs, pourraient à terme verrouiller l’accès au marché. Un argument supplémentaire pour que l’Europe joue pleinement la carte de l’open source.

Enfin, il faut bien garder à l’esprit qu’une grande par de la valeur sera captée par les entreprises de cet écosystème qui, en bout de chaîne, seront capables de délivrer des solutions spécialisées offrant les niveaux de gains de productivité attendus par le marché. À cette aune, alors que les solutions existantes peinent à produire des effets productifs à la hauteur des promesses formulées, les jeux sont encore bien ouverts.

Énergie : trop de consommation globale en France ?

Énergie : trop de  consommation globale en France ?

La consommation globale d’énergie tend à diminuer mais insuffisamment pour atteindre des objectifs environnementaux. Prévoir une réduction de 50 % en 2050 paraît assez peu réaliste en raison de l’évolution des usages et du mode de développement.

Dans son avis consultatif, l’Autorité gouvernementale rappelle que pour la consommation d’énergie finale à usage énergétique, «l’ambition est de passer de 1.545 TWh en 2022 à 1.060 TWh en 2050 avec deux jalons en 2030 et 2035»« Le gouvernement a présenté début novembre la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ainsi que la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), avec une réduction de 30% en 2030 de la consommation d’énergie par rapport à 2012 et de 50% en 2050. Une version révisée de la SNBC devrait être arrêtée au premier trimestre 2025, selon l’Autorité environnementale.

Ukraine : une aide insuffisante et trop tardive des États-Unis

Ukraine : une aide insuffisante et trop tardive des États-Unis

 

 

Les alliés occidentaux de Kiev ont perdu un temps précieux à peser le pour et le contre avant de lever l’interdit concernant les missiles à longue portée. Il faut espérer que l’autorisation donnée par les Etats-Unis à l’Ukraine de frapper en profondeur le territoire russe à l’aide des ATACMS soit suivie rapidement de décisions similaires d’autres pays alliés. ( papier du Monde)

 

Mille jours après le début d’une guerre dont la Russie est la seule responsable, la pression des événements a été une nouvelle fois nécessaire pour tirer les Etats-Unis de leur indécision. Comme par le passé, l’autorisation finalement accordée par Washington à Kiev, le 17 novembre, pour frapper en profondeur le territoire russe à l’aide des missiles américains ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, a été le produit d’un constat alarmant. Il s’agit de la perspective d’une contre-attaque russe visant à repousser les forces ukrainiennes qui ont pris pied dans la région russe de Koursk au cours de l’été, pour en faire une monnaie d’échange en cas d’éventuelles négociations.

Le Kremlin a réagi en accusant Washington de « jeter de l’huile sur le feu ». L’escalade est pourtant de sa seule responsabilité, notamment sa décision d’appeler à la rescousse un pays tiers, la Corée du Nord. Cette cobelligérance réelle s’est traduite par le déploiement de soldats de Pyongyang. L’incertitude que provoque le retour programmé de Donald Trump à la Maison Blanche joue aussi certainement dans la décision de Joe Biden. En promettant imprudemment de mettre un terme en un temps record au conflit provoqué par Moscou, le président élu pousse paradoxalement les deux camps à jeter le maximum de forces dans la bataille d’ici à sa prestation de serment.

Comme lors des précédents débats concernant la fourniture d’armements tels que les canons, les chars légers puis lourds et les avions de chasse, les alliés occidentaux de Kiev ont perdu un temps précieux à peser le pour et le contre avant de lever l’interdit concernant les missiles à longue portée. Ils ont été de nouveau tiraillés entre la prise de conscience de la nécessité de rompre avec l’asymétrie, en hommes et en matériels, qui fragilise Kiev face à Moscou, et la crainte des conséquences d’un engagement accru aux côtés de l’Ukraine.

On ne peut donc que regretter, comme la vice-première ministre ukrainienne, Olga Stefanishyna, que cette annonce intervienne bien tard. « Si cette décision avait été prise plus tôt, elle aurait permis de sauver de nombreuses vies », a-t-elle regretté le 18 novembre. L’armée russe l’a par ailleurs anticipée en repositionnant notamment une majorité de ses bombardiers sur des aérodromes situés hors de portée des ATACMS. Cette autorisation américaine reste en outre assortie de conditions. Elle ne sera levée qu’au cas par cas, en fonction des objectifs ukrainiens, dans une logique qui n’est pas vraiment celle d’une guerre de haute intensité.

Il faut espérer désormais que cette annonce américaine soit suivie rapidement de décisions similaires des pays fournissant des missiles à longue portée à Kiev. Il s’agit de la France et du Royaume-Uni. Il faut également souhaiter qu’elle contribue à lever les réticences allemandes à propos de leurs missiles Taurus, dont le rayon d’action est de 500 kilomètres.

Le chancelier Olaf Scholz ne peut inviter la Russie à se tenir « prête à des négociations sérieuses avec l’Ukraine dans le but de parvenir à une paix juste et durable », comme il l’a fait au cours d’un appel téléphonique malencontreux avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, le 15 novembre, sans renforcer au préalable la main de Kiev. Au lendemain de cet échange, la Russie lançait de nouveaux bombardements destructeurs contre les infrastructures énergétiques civiles ukrainiennes. Un cruel rappel à la réalité.

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour 70%

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour  70%

D’après un sondage pour BFM, 7 Français sur 10 considèrent de plus que la politique migratoire de la France est trop laxiste. Une proportion en légère baisse depuis novembre 2023 et de manière particulièrement marquée chez les sympathisants de gauche, de Renaissance et ses alliés. 

Concernant les mesures du futur projet de loi voulu par le gouvernement, 75% des Français sont favorables, dont 31% très favorables et 44% plutôt favorables, à la mesure envisagée par Bruno Retailleau de l’allongement de la rétention des étrangers en situation irrégulière « jugés dangereux » de 90 à 210 jours. À l’inverse, 24% y sont opposés.

Plusieurs autres mesures, retoquées par le Conseil constitutionnel dans la précédente loi immigration, sont largement soutenues par l’opinion publique. 83% des Français sont favorables à la déchéance de nationalité pour un individu ayant acquis la nationalité française et coupable d’homicide ou de tentative d’homicide volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Ils sont 79% à vouloir le rétablissement du délit de séjour irrégulier et 78% souhaitent que les personnes visées par une OQTF soient exclues du droit à l’hébergement d’urgence. Ils sont également 78% à vouloir un durcissement des conditions pour accéder à la nationalité française. 77% des sondés aimeraient l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement et le durcissement des conditions pour les étrangers pour bénéficier de certaines aides sociales, comme les aides au logement.

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour 70%

SONDAGE Politique migratoire : trop laxiste pour  70%

D’après un sondage pour BFM, 7 Français sur 10 considèrent de plus que la politique migratoire de la France est trop laxiste. Une proportion en légère baisse depuis novembre 2023 et de manière particulièrement marquée chez les sympathisants de gauche, de Renaissance et ses alliés. 

Concernant les mesures du futur projet de loi voulu par le gouvernement, 75% des Français sont favorables, dont 31% très favorables et 44% plutôt favorables, à la mesure envisagée par Bruno Retailleau de l’allongement de la rétention des étrangers en situation irrégulière « jugés dangereux » de 90 à 210 jours. À l’inverse, 24% y sont opposés.

Plusieurs autres mesures, retoquées par le Conseil constitutionnel dans la précédente loi immigration, sont largement soutenues par l’opinion publique. 83% des Français sont favorables à la déchéance de nationalité pour un individu ayant acquis la nationalité française et coupable d’homicide ou de tentative d’homicide volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Ils sont 79% à vouloir le rétablissement du délit de séjour irrégulier et 78% souhaitent que les personnes visées par une OQTF soient exclues du droit à l’hébergement d’urgence. Ils sont également 78% à vouloir un durcissement des conditions pour accéder à la nationalité française. 77% des sondés aimeraient l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement et le durcissement des conditions pour les étrangers pour bénéficier de certaines aides sociales, comme les aides au logement.

Sondage budget 2025 : trop d’impôts pour 58 %

Sondage budget : trop d’impôts pour 58 %. Pour les Français, il y a un manque d’équilibrage entre d’une part les mesures fiscales et l’insuffisance des économies. Selon un sondage Odoxa et Backbone Consulting pour le Figaro, ils sont 58% à estimer que les hausses d’impôts contenues dans le texte sont «trop élevées», pour à peine 16% à penser que ce n’est «pas assez». Seuls 24% de nos concitoyens jugent que le dosage concocté par Bercy est le bon, soit qu’il ne contient «ni trop, ni pas assez d’impôts»

Ce qui ne veut pas dire que les sondés rejettent massivement toutes les mesures fiscales proposées par le gouvernement. Dans leur grande majorité, les Français interrogés applaudissent le renforcement de la fiscalité à l’endroit de grandes et très grandes entreprises (83% d’approbation) ainsi que la hausse des impôts pour les foyers gagnant plus de 500.000 euros…

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