Gérard Depardieu rend son passeport : du cinéma !
Dans une lettre au mauvais style théâtral (le comédien n’est pas un intello, c’est connu), Depardieu rend son passeport à Ayrault ; Du théâtre et du cinéma car on ne rend pas un passeport. Depardieu n’est sans doute pas plus coupable que les autres milliardaires qui « quittent » fiscalement la France ; Depardieu est en fait victime de son personnage public, grand acteur certes (qui a tendance cependant à faire trop souvent du Depardieu) mais provocateur, grossier souvent, vulgaire parfois. Juridiquement on ne peut restituer son passeport (mais on peut se le faire retirer par des autorités françaises ou étrangères). Le passeport est attaché à la nationalité, c’est un droit comme la carte d’identité. En outre Depardieu tourne souvent à l’étranger et il aura besoin de son passeport pour exercice son métier (d’autant qu’il s’autorise des frasques dans les avions à qui nécessitent parfois intervention des forces de l’ordre internationales); L’acteur ne manque pas de talent mais il en fait trop et en vieillissant son personnage (comme son physique) devient grotesque et son comportement davantage ; Depardieu n’a surtout pas apprécié d’être la cible des médias et même d’autres artistes. Il devrait pourtant se montre plus discret car son salaire de comédien (comme celui des footballeurs) est indécent, son attitude aussi. Bon acteur mais mauvais auteure, Depardieu manque de talent pour écrire, même à Ayrault. Il manque pour le moins de discrétion et de finesse. . Gérard Depardieu n’a pas admis les mots du Premier ministre. L’acteur, se disant «injurié» par les critiques après son exil fiscal en Belgique, annonce qu’il «rend (son) passeport» français dans une lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault publiée par «Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté ! Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis», écrit la star française au chef du gouvernement qui avait jugé «assez minable» son départ. Ce qualificatif reste en travers de la gorge de Gérard Depardieu, qui commence ainsi sa «Lettre ouverte à M. Ayrault Jean-Marc, Premier ministre de M. François Hollande», dans une référence à une réplique culte de Louis Jouvet : «Minable, vous avez dit « minable » ? Comme c’est minable !». Rappelant avoir commencé à travailler «à 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique», Gérard Depardieu affirme avoir «toujours payé (ses) taxes et impôts». «Qui êtes vous pour me juger ainsi, je vous le demande M. Ayrault, 1er Ministre de M. Hollande, je vous le demande, qui êtes vous ?», lance le nouvel habitant de Néchin, ce petit village belge situé à un kilomètre de la frontière française. «Je n’ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en 45 ans, je fais travailler 80 personnes (…) Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot « minable »», insiste-t-il. Verdict ? «Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. Nous n’avons plus la même patrie, je suis un vrai européen, un citoyen du monde, comme mon père me l’a toujours inculqué», assène encore Gérard Depardieu. Muet jusque là, l’acteur estime ne pas avoir «à justifier les raisons de (son) choix qui sont nombreuses et intimes».«Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent en fait la différence doit être sanctionnée», précise-il cependant, avant d’assurer qu’il continuera «à aimer les Français».«Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie, je suis un être libre Monsieur et je vais rester poli», conclut-il un brin théâtral sa missive au Premier ministre. Le départ annoncé de l’acteur, concomitant avec la confirmation de la mise en vente de son hôtel particulier parisien révélée dans nos colonnes, avait suscité en début de semaine une avalanche de réactions, provoquant même une déclaration de l’Elysée. François Hollande avait appelé à Bruxelles à un «comportement éthique», prônant une renégociation des conventions fiscales avec la Belgique. Michel Sardou, chanteur classé à droite, avait lui assuré que l’acteur «allait s’emmerder comme un rat là-bas. Il y a une justice divine, il va se faire chier comme un rat ! Je ne juge pas ce que font les autres, chacun a sa morale, son attitude, mais pour moi la fuite n’a jamais été une stratégie. Jamais.»