Croissance : encore deux sommets européens pour rien
A défaut d’obtenir un changement de cap de l’Europe, Hollande multiplie les réunions entre les membres de l’U.E. Depuis 2012, c’est bien une dizaine de réunions qui se sont penchées sur la question : sans résultat aucun. Ce sera sans doute le cas avec ces deux nouveaux sommets demandés par La France et l’Italie, deux pays en très mauvais posture. Comme d’habitude Merkel et les pays du nord vont refuser de s’engager dans la voie de la relance notamment budgétaire, comme habitude on va accoucher d’une souris, comme d’habitude Hollande fera semblant d’être content et dans six mois redemandera un nouveau sommet. »Les statistiques des dernières semaines ont confirmé que la reprise, particulièrement dans la zone euro, est faible, l’inflation basse et le chômage inacceptablement haut », peut-on lire dans le projet de conclusions du Conseil européen à Bruxelles. Selon ce texte, les Vingt-Huit ont réservé un accueil favorable à la proposition du président du Conseil italien de tenir un sommet dans son pays début octobre. L’Italie, qui occupe la présidence tournante de l’UE ce semestre, est de nouveau entrée en récession au deuxième trimestre, en raison notamment de la baisse de l’investissement, et cherche comme la France des moyens pour stimuler l’activité. Cette première réunion sera suivie par un sommet restreint aux pays membres de la zone euro, conformément aux vœux exprimés par le président français jeudi, devant la conférence des ambassadeurs. Cette réunion des 18 pays partageant la monnaie unique doit permettre d’obtenir un assouplissement dans la mise en œuvre de leurs obligations budgétaires et faire face, ainsi, à la déflation et à l’absence de croissance qui menacent l’Europe. De manière plus générale, François Hollande cherche à obtenir un engagement de ses partenaires, particulièrement l’Allemagne, en faveur d’une politique budgétaire plus agressive afin de relancer la demande. Confronté au manque de résultats de sa politique économique, François Hollande a fait le choix d’accélérer le rythme des réformes structurelles tout en demandant des marges de manœuvre à ses partenaires européens et à la Banque centrale européenne. « (Les) réformes doivent conduire à la croissance mais elles ne peuvent pas réussir s’il n’y a pas de croissance », a dit devant la presse le chef de l’Etat, hôte d’une douzaine de dirigeants de la gauche européenne, invités à l’Elysée dans la matinée pour préparer le sommet européen.