Archive pour le Tag 'européens'

Des vélos européens pour contrer la Chine

Des vélos européens pour contrer la Chine !

Pour contrer les machines hégémoniques dans de nombreux secteurs économiques du fait notamment des délocalisations volontaires de l’Europe, le parlement européen envisage de créer une filière européenne du vélo. Une initiative sans doute intéressante mais qui en même temps montre le caractère désuet de la république européenne face à l’usine du monde que représente la Chine. Aussi la vision très urbaine de certains parlementaires. L’Europe envisage donc à la fois de doubler l’usage du vélo en Europe d’ici 2030, mais aussi de développer fortement la production de vélos au sein de l’Union alors que les importations venues principalement d’Asie occupent une large place du marché.

L’initiative du Parlement européenne est intéressante évidemment mais elle dénote en même temps la vision très urbaine des parlementaires ; on voit mal en effet les vélos, même électriques, remplaçer en interurbain et en zone peu dense les autres modes de transport.

Selon Karima Delli, présidente de la commission Transports et tourisme du Parlement européen (écolo, membre d’EELV), il s’agirait d’une « révolution » et d’un « tour de force car tous les partis politiques sont d’accord », avec pour la première fois la reconnaissance du vélo comme « un mode de transport à part entière » et « surtout la volonté de refaire des vélos Made in Europe ».

Si la Commission se reconnaît dans les bases posées par le Parlement, le processus législatif pourrait aller vite, son objectif étant de boucler les sujets en cours avant les prochaines élections européennes de 2024. D’autant qu’un processus de « trilogue » (négociations entre la Commission, le Conseil de l’Union européenne et le Parlement) sera nécessaire pour valider les modalités de cette stratégie et de son application, notamment le volet financier qui n’a pas encore été défini.

Le Parlement européen demande « d’élaborer une stratégie européenne dédiée au vélo dans le but de doubler le nombre de kilomètres parcourus à vélo en Europe d’ici 2030 », en l’intégrant par exemple dans le réseau transeuropéen de transport (RTE-T, programme de développement chargé d’interconnecter les grands axes européens) au même titre que les autres modes de déplacements. On imagine évidemment que la parlementaire se déplacera désormais en vélo de Paris à Strasbourg !

Sur le volet production, la commission des transports du Parlement appelle à intégrer pleinement le vélo, « y compris la fabrication de batteries pour les vélos électriques et l’économie circulaire », dans la stratégie industrielle de l’Union pour les mobilités.

Sondage croissance mondiale : Les patrons européens pessimistes pour 2023

Sondage  croissance mondiale : Les patrons européens pessimistes pour 2023

 

 

Selon un sondage du cabinet PwC,  les patrons européens sont plus pessimiste que les autres concernant la croissance 2023

Globalement, la grande majorité des 4500 patrons issus de 105 pays qui ont été interrogés par le cabinet PwC voient la croissance mondiale ralentir dans les douze prochains mois. Les patrons européens sont les plus pessimistes et placent l’inflation en tête de leurs inquiétudes. Les Allemands, les Britanniques et les Français estiment même que l’activité décélérera plus vite dans leur pays qu’ailleurs dans le monde. Un résultat logique, le Vieux Continent subissant plus durement la crise énergétique et la guerre en Ukraine.

Cependant, les dirigeants français, qu’ils pilotent une PME ou un grand groupe (l’étude PwC est large), sont plus confiants (93 % de modérément à extrêmement confiants) quant aux perspectives de leur entreprise à trois ans que leurs homologues mondiaux (86 %) et européens (85 %).  Des opinions qui pourrait être largement modifié à échéance de trois ans.

Sondage Croissance Internationale: Les patrons européens pessimistes pour 2023

Sondage  Croissance Internationale: Les patrons européens pessimistes pour 2023

 

 

Selon un sondage du cabinet PwC,  les patrons européens sont plus pessimiste que les autres concernant la croissance 2023

Globalement, la grande majorité des 4500 patrons issus de 105 pays qui ont été interrogés par le cabinet PwC voient la croissance mondiale ralentir dans les douze prochains mois. Les patrons européens sont les plus pessimistes et placent l’inflation en tête de leurs inquiétudes. Les Allemands, les Britanniques et les Français estiment même que l’activité décélérera plus vite dans leur pays qu’ailleurs dans le monde. Un résultat logique, le Vieux Continent subissant plus durement la crise énergétique et la guerre en Ukraine.

Cependant, les dirigeants français, qu’ils pilotent une PME ou un grand groupe (l’étude PwC est large), sont plus confiants (93 % de modérément à extrêmement confiants) quant aux perspectives de leur entreprise à trois ans que leurs homologues mondiaux (86 %) et européens (85 %).  Des opinions qui pourrait être largement modifié à échéance de trois ans.

Sondage–La confiance dans les gouvernements européens s’écroule

Un facteur explicatif sans doute de la montée des populismes en Europe, la confiance des citoyens européens dans leur gouvernement s’écroule de 25% en deux ans. 

D’après une étude de la fondation européenne Eurofound , less Européens accordent de moins en moins de confiance aux grandes institutions qui régissent leur vie : le gouvernement, la police et le système de santé. Sollicitées pour donner une note de 1 à 10 sur leur confiance dans les institutions, les 200.000 personnes interrogées ont donné une note moyenne de 5 au printemps 2022 contre une note 5,8 au printemps 2020, soit un recul de 14%.

Au niveau des Etats, la note de confiance accordée au gouvernement baisse brutalement de 4,8 à 3,6 (-25%). Celles accordées à la police et aux systèmes de santé reculent aussi mais plus modestement, respectivement de 6,2 à 5,7 (-8%) pour la santé et de 6,4 à 5,7 (-10%) pour la police. Le niveau de confiance dont bénéficient la police et les systèmes de santé restent donc positifs, bien supérieurs à ceux des gouvernements.

Les auteurs de l’étude soulignent le lien de corrélation entre les difficultés économiques des personnes interrogées et leur faible confiance dans les institutions. Dans tous les pays européens, les gens qui ont du mal à « joindre les deux bouts » (selon l’expression du sondage), de plus en plus nombreux d’après l’étude, expriment moins de confiance que les classes sociales plus aisées.

« Le coût de la vie dans l’Union européenne s’envole à un rythme jamais vu jusqu’ici. (…) Le sondage prouve que la hausse du coût de la vie affecte la confiance des gens dans les institutions », notent les auteurs.  Plus intéressant encore, l’étude montre que les citoyens qui s’informent sur les réseaux sociaux font moins confiance aux institutions en général tandis que ceux qui ont recours aux médias traditionnels leur font davantage confiance.

« Avec l’envolée du coût de la vie et les conséquences dévastatrices de la guerre en Ukraine qui aggrave l’incertitude sur le continent, il sera extrêmement difficile de revenir au niveau de confiance d’avant-pandémie », prédit l’agence Eurofound. Ses travaux font écho à une précédente étude de l’OCDE publiée mi-juillet qui fait état des mêmes niveaux de défiance, notamment dans le gouvernement en qui une minorité (40%) de citoyens de l’OCDE disent avoir confiance.

Guerre en Ukraine : Américains et européens trop timorés

Guerre en Ukraine : Américains et européens trop timorés

 

Le diplomate Michel Duclos invite, dans une tribune au « Monde », la France et l’Union européenne à rapidement durcir leur stratégie à l’encontre de la Russie, car l’enlisement du conflit en Ukraine joue en faveur de Vladimir Poutine.

 

Tribune.

 

La réponse occidentale à l’agression russe en Ukraine a surpris par sa cohésion et sa force. Il faut se défier cependant d’une autocélébration qui risque de se révéler trompeuse. Ainsi, sur le plan militaire, les transferts d’armes opérés vers l’Ukraine s’accompagnent d’une retenue certaine. Le mantra reste d’éviter tout risque d’escalade et donc tout engagement direct sur le terrain. L’idée de « no fly zone » [zone d’exclusion aérienne] révulse toujours les stratèges occidentaux comme c’était le cas en Syrie. S’agissant des sanctions, on assiste à un crescendo impressionnant, mais les décisions les plus susceptibles d’impact sur la Russie (embargo sur le gaz et le pétrole) restent à prendre. Ce sont aussi les plus difficiles du fait de leurs conséquences pour nos sociétés.

Vu de Moscou, cela signifie que la plupart des gouvernements occidentaux ne sont pas prêts à demander des sacrifices à leurs populations pour la défense de leurs principes et la sauvegarde de la sécurité de leurs pays. Une autre limite à l’action des Occidentaux tient à la réaction dans le reste du monde : les résolutions des Nations unis blâmant la Russie sont votées à de larges majorités mais des puissances émergentes au poids important – l’Inde, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis entre autres – se refusent à contribuer à la politique occidentale d’isolement de la Russie.

Dans ces conditions, le dirigeant russe, soutenu de surcroît par son allié chinois, peut considérer que le temps joue en sa faveur. Plus le conflit se prolonge, en effet, plus les difficultés de mise en œuvre des mesures adoptées à l’Ouest vont se faire sentir, qu’il s’agisse de hausses des prix, de pénurie d’énergie, de ralentissement de l’économie. Plus aussi les germes de division vont se développer, comme on le voit déjà avec les tensions liées au refus allemand d’aller plus loin à ce stade dans l’embargo sur les hydrocarbures ou avec les critiques des Polonais à l’égard de Paris et Berlin. On peut objecter à cela que les coups portés par l’Occident ont un effet dévastateur sur l’économie russe. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement prévoit par exemple un PIB de la Russie en baisse de 10 % en 2022. Il est à craindre toutefois que ce ne soit pas un critère pour Poutine, qui n’hésitera pas à imposer à son peuple tenu d’une main de fer les plus lourds sacrifices.

Ajoutons que dans l’état actuel des choses aucun scénario plausible de sortie de crise n’apparaît favorable aux intérêts occidentaux : un conflit prolongé sans vraie conclusion, une défaite ukrainienne confirmant le bien-fondé des calculs de Poutine, ou une forme de partition du pays dans laquelle les Russes s’assureraient au moins du contrôle des terres de l’Est les plus fertiles et du rivage de la mer d’Azov. Dans toutes ces hypothèses, il incombera aux Européens en particulier de reconstruire une Ukraine en ruine dans un environnement instable où la Russie restera menaçante.

 

Après l’Afghanistan… Européens, réveillons-nous !

Après l’Afghanistan… Européens, réveillons-nous ! 

 

Bernard Guetta, Député européen (groupe Renaissance), estime qu’après la débâcle américaines en Afghanistan que les Européens doivent rapidement prendre en main leur sécurité face aux menaces russes ou chinoises dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

 

Disons-le, froidement, mais tant pis. La fuite éperdue des Français d’Algérie avait été autrement plus atroce que ces moments d’horreur à Kaboul. A Saïgon, c’est devant le bloc communiste que les Etats-Unis perdaient la bataille et on ne compte plus les attentats comme ceux de jeudi depuis le 11-Septembre. Il n’y a rien de vraiment neuf dans la capitale afghane, sauf que le monde voit soudain là ce qu’il savait déjà sans avoir voulu le réaliser.

 

Chacun savait que les temps de la toute-puissance américaine s’étaient achevés, qu’ils n’avaient sans doute été qu’illusion et qu’au regard du défi chinois, tout semblait désormais secondaire aux Etats-Unis. On le savait depuis que Barack Obama avait fermé les yeux sur les crimes de Bachar Al-Assad. On avait eu du mal à ne pas l’entendre dans l’« America first » de Donald Trump, mais c’était Trump, voulait-on se dire, alors que là c’est un vieux routier des affaires du monde, Joe Biden, un homme formé dans la guerre froide, qui met officiellement fin au siècle américain en abandonnant l’Afghanistan à l’obscurantisme des talibans et au djihadisme de Daech.

 

Alors oui, devant ces foules de Kaboul déchiquetées par les bombes et ravagées par le désespoir, devant la détermination avec laquelle la première puissance du monde se retire d’un pays qu’elle avait prétendu rebâtir depuis vingt ans, le monde est pris de vertige, car il ne peut pas ne pas entendre le message que lui envoie ce moment.

Bon ou mauvais, il n’y a plus de gendarme. Il n’y a plus de parapluie, plus de protection assurée, plus d’alliances en béton, mais une Amérique qui se détourne du monde pour se tourner sur elle-même, investir à tour de bras dans sa modernisation, économiser les dollars et les hommes dont elle aura besoin pour ne pas céder la première place à la Chine et laisse l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient à l’incertitude d’équilibres et de rapports de force à repenser entièrement.

Alors, réveillons-nous !

Plutôt que de perdre notre temps à nous disputer sur l’accueil des réfugiés afghans, demandons-nous, nous les Européens, si nous sommes vraiment certains de la réaction des Etats-Unis au cas où Vladimir Poutine marcherait sur Kiev ou annexerait l’Ukraine orientale dans l’espoir de se refaire une popularité.

 

Interrogeons-nous et nous devrons nous avouer que nous ne sommes certains de rien après que George W. Bush se fut mis aux abonnés absents, en 2008, lorsque la Russie envahissait la Géorgie, que Barack Obama n’eut pas bougé, en 2013, face à l’emploi d’armes chimiques par le régime syrien et que Joe Biden brave maintenant l’humiliation nationale pour se retirer de Kaboul à tout prix.

Afghanistan : les 400 collaborateurs européens abandonnés par les pays occidentaux

Afghanistan : les 400 collaborateurs européens abandonnés par les pays occidentaux

 

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a jugé « impossible » d’évacuer tous les collaborateurs afghans pour la fin du mois d’août, dans un entretien accordé à l’AFP, samedi 21 août. »Les mesures de contrôle et de sécurité des Américains sont très fortes. Nous nous sommes plaints. Nous leur avons demandé de montrer plus de flexibilité. Nous n’arrivons pas à faire passer nos collaborateurs », a-t-il confié lors de cet entretien par téléphone.

La seule délégation de l’UE a Kaboul compte environ 400 collaborateurs afghans et leurs familles.

Santé-Covid : en un an, seulement la moitié des Européens complètement vaccinés

Santé-Covid : en un an, seulement la moitié des Européens complètement vaccinés

Il n’est même pas certain que l’Europe sera parvenue à vacciner 70 % de la population d’ici septembre et encore moins d’arriver à 90 % qui garantit une humanité collective.  L’Europe a  pourtant disposé d’un an pour vacciner sa population.

La France se situe dans la moyenne des pays de l’UE, avec 70,9 % des adultes ayant reçu au moins une dose de vaccins, et 53 % de sa population complètement vaccinés. Selon le Premier ministre Jean Castex, l’objectif de 40 millions de primo-vaccinés devrait être atteint d’ici à la fin du mois de juillet.

Devant le péril mortel du Covid,  la communauté internationale a fait preuve de son incompétence tout autant que de son hypocrisie. On remarquera que dans les périodes de guerre, il faut  moins de temps pour mettre au point les armements nécessaires. Dans ce cas, personne n’hésite à réquisitionner des entreprises pour atteindre les objectifs.

La situation est d’autant plus grave que les chiffres évoqués concernent les pays développés. Cela signifie qu’il faudra sur le rythme actuel des années avant de vacciner la population mondiale. Autant dire qu’on laisse tout le temps nécessaire aux variants de se développer et de revenir même dans les pays développés avec le risque que les vaccins actuellement disponibles deviennent inopérants.

Selon des données officielles compilées par l’AFP, un peu plus de 440 millions de doses de vaccins ont été administrées dans l’Union européenne. Cela donne une moyenne de 98,4 doses injectées pour 100 Européens, tandis que les Etats-Unis en sont à 102,4 pour 100 habitants. Toutefois, les Européens étaient 55,5 % à avoir reçu une première dose au 18 juillet, contre 55,4 % des Américains .

Covid : en un an, seulement la moitié des Européens complètement vaccinés

Covid : en un an, seulement la moitié des Européens complètement vaccinés

Il n’est même pas certain que l’Europe sera parvenue à vacciner 70 % de la population d’ici septembre et encore moins d’arriver à 90 % qui garantit une humanité collective.  L’Europe a  pourtant disposé d’un an pour vacciner sa population.

 

La France se situe dans la moyenne des pays de l’UE, avec 70,9 % des adultes ayant reçu au moins une dose de vaccins, et 53 % de sa population complètement vaccinées. Selon le Premier ministre Jean Castex, l’objectif de 40 millions de primo-vaccinés devrait être atteint d’ici à la fin du mois de juillet.

Devant le péril mortel du vide la communauté internationale a fait preuve de son incompétence tout autant que de son hypocrisie. On remarquera que dans les périodes de guerre, il faut  moins de temps pour mettre au point les armements nécessaires. Dans ce cas, personne n’hésite à réquisitionner des entreprises pour atteindre les objectifs.

La situation est d’autant plus grave que les chiffres évoqués concernent les pays développés. Cela signifie qu’il faudra sur le rythme actuel des années avant de vacciner la population mondiale. Autant dire qu’on laisse tout le temps nécessaire aux variants de se développer et de revenir même dans les pays développés avec le risque que les vaccins actuellement disponibles deviennent inopérants.

Selon des données officielles compilées par l’AFP, un peu plus de 440 millions de doses de vaccins ont été administrées dans l’Union européenne. Cela donne une moyenne de 98,4 doses injectées pour 100 Européens, tandis que les Etats-Unis en sont à 102,4 pour 100 habitants. Toutefois, les Européens étaient 55,5 % à avoir reçu une première dose au 18 juillet, contre 55,4 % des Américains .

 

Défense: Les renoncements européens

Défense: Les renoncements européens

 

Pour Cedric Perrin , sénateur LR, vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat« Il ne sert à rien de proposer depuis 2017 quantités d’initiatives toutes plus ou moins rejetées par nos partenaires européens et de n’en tirer aucune conséquence » ( l’Opinion)

Tribune

 

 

 

La taxonomie européenne est dans l’actualité. Ainsi, la question de l’inclusion ou non de l’énergie d’origine nucléaire parmi les énergies permettant de lutter contre le réchauffement climatique est très fortement débattue à l’Union européenne (UE). Pour la France, l’enjeu est crucial.

Mais la question de la taxonomie ne concerne pas seulement le domaine civil. Elle concerne également notre base industrielle et technologique de défense, dont le renforcement au niveau européen est, rappelons-le, l’une des pierres angulaires de la volonté d’affirmation d’une souveraineté européenne affichée par le Président de la République depuis 2017.

Sur ce dernier aspect, qu’il soit permis de s’attarder sur les projets actuels de taxonomie porté par l’Union européenne (UE). Deux initiatives sont à souligner. D’abord dans la lignée du règlement du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables — usuellement appelé règlement sur la taxonomie — la Commission européenne semble vouloir étendre les critères dits « ESG » à une série de nouveaux critères sociaux, parmi lesquels les droits de l’homme. Ensuite, la Commission travaille à la définition d’un écolabel de la finance durable, qui exclurait les entreprises réalisant plus de 5 % de leur chiffre d’affaires dans le domaine de la production ou du commerce d’armes conventionnelles et/ou de produits militaires utilisés pour le combat. De telles initiatives, à l’égard desquelles les Etats membres sont largement marginalisés, sont graves, pour au moins deux raisons.

« Personne d’autre que notre gouvernement ne défendra nos armées et nos industries de défense. Il est urgent de s’en rendre enfin compte »

Litanie de renoncements. Graves pour l’UE, d’abord. De deux choses l’une. Soit l’UE persévère à méconnaître la dangerosité du monde, se confit dans la facilité d’un parapluie otanien dont elle fait mine de ne pas comprendre le prix, enfin pense que les seuls combats à mener se situent sur le terrain de ce qu’elle appelle les valeurs, sans arriver à créer d’ailleurs de consensus en son sein sur ce qu’elle entend par-là. C’est son droit, et les peuples et les Etats qui la composent sont souverains. Mais, elle sera alors condamnée à être le terrain de jeu de prédateurs qui ont compris que le soft power, pour être crédible, doit être solidement construit sur du hard power. Soit, comme la France y pousse notamment depuis 2017, elle fait de la recherche d’une plus grande autonomie stratégique et donc capacitaire, une priorité. Il y a lieu d’être inquiet quand l’on considère à quel point les projets de taxonomie visés supra paraissent bien constituer le énième avatar d’une litanie de renoncements et de blocages européens (difficultés du SCAF, réduction à la portion congrue du fonds européen de défense, achat systématique par de nombreux États européens de matériel américain etc.).

Graves pour notre pays ensuite, car elles témoignent de la part de nos autorités d’un désintérêt inquiétant. La France, à cet égard, doit faire montre de cohérence. Il ne sert à rien de proposer depuis 2017 quantités d’initiatives toutes plus ou moins rejetées par nos partenaires européens et de n’en tirer aucune conséquence. Il est facile de taper du poing sur la table en fustigeant il y a quelques jours le refus de nos partenaires européens de débattre avec la Russie, et, là encore, de n’en tirer aucune leçon, notamment vis-à-vis de Berlin, qui n’a pas les mêmes intérêts que nous, et s’en cache de moins en moins. Il est plus difficile d’expliquer l’ampleur et la continuité des renoncements des plus hautes autorités françaises dès lors qu’il s’agirait, au nom de nos intérêts, de fâcher Berlin ou Bruxelles.

De tout ceci une conclusion émerge : personne d’autre que notre gouvernement ne défendra nos armées et nos industries de défense. Il est urgent de s’en rendre enfin compte. Ceci ne signifie pas renoncer à toute coopération européenne. Ceci signifie savoir dire « non » quand l’UE, au-delà de toute raison et même parfois du droit, joue contre nous, et croyons-nous encore, contre elle-même, en oubliant que sans la force les valeurs sont désarmées.

Cedric Perrin est sénateur LR, vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.

Brexit: les turpitudes de Boris Johnson envers les ressortissants européens

Brexit: les turpitudes de Boris Johnson envers  les ressortissants européens

Dacian Ciolos, député européen ancien premier ministre de Roumanie, dénonce les turpitudes de Boris Johnson à l’égard des ressortissants de l’union européenne dans l’Opinion . (Extrait )

  Le comportement des autorités britanniques vis-à-vis des citoyens de l’Union européenne résidant au Royaume-Uni ou qui y arrivent en vue d’y exercer une activité professionnelle est aussi inacceptable. C’est ainsi que nous avons découvert il y a quelques jours que des citoyens européens avaient été placés en centre de rétention et expulsés. Il aura fallu l’intervention de notre groupe Renew Europe auprès de la Commission européenne afin que le Home Office cesse ces interpellations illégales. On imagine la réaction de Londres si un Etat membre de l’UE avait infligé un tel traitement à un ressortissant britannique ! Cette question est à l’agenda du sommet européen qui se tient ce lundi à Bruxelles. Nous en attendons un message ferme à l’intention du Premier ministre britannique. La situation de nombreux résidents européens au Royaume-Uni est également préoccupante. Alors que le gouvernement de Boris Johnson s’était engagé à n’imposer aucune discrimination aux plus de cinq millions de ressortissants de l’Union européenne installés légalement au Royaume-Uni, nous sommes au regret de constater les trop nombreux dysfonctionnements, à commencer par les 300 000 dossiers de ressortissants européens que le Home Office tarde à traiter. C’est un sentiment de défiance qui prévaut aujourd’hui à l’encontre des autorités britanniques. Selon l’IMA (1), l’organisme de défense des droits des résidents européens, un tiers d’entre eux ne font pas confiance au gouvernement britannique et 10 % annoncent vouloir quitter le Royaume-Uni. Cette situation doit cesser. Nous sommes quant à nous déterminés à demeurer extrêmement vigilants sur les intentions et les actes du Royaume-Uni. Nous appelons le Premier Ministre Boris Johnson à agir avec bonne foi et fair-play. Qui mieux que nos amis britanniques peuvent parfaitement comprendre le sens profond de cette expression ! (1) Independent Monitoring Authority for the Citizens Rights Agreement. Dacian Ciolos est député européen, président du groupe centriste et libéral Renew Europe depuis 2019. Il est ancien Premier ministre de Roumanie. Sa chronique « Europa » est publiée en alternance avec celle de Manfred Weber, président du groupe PPE.

Avion dérouté par la Biélorussie: les Européens prennent des mesures symboliques

Avion dérouté par la Biélorussie: les Européens prennent des mesures symboliques

Les Vingt-Sept ont une nouvelle fois décidé de mesures individuelles assez symboliques contre la piraterie aérienne de la Biélorussie qui ont dérouté un avion de ligne pour arrêter un opposant. C’est la quatrième fois que l’Union économique prend des sanctions à l’égard de la Biélorussie. Avec à peu près toujours le même résultat.

Les nouvelles sanctions pourraient frapper le commerce ou encore les investissements en veillant à ne pas pénaliser la société civile et… les États membres. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a par ailleurs agité cette masse d’argent -3 milliards d’euros- promise dans le cadre du partenariat oriental et que l’UE avait décidé de bloquer en 2010. près de 2 000 vols commerciaux passent chaque semaine dans l’espace aérien de la Biélorussie, les compagnies aériennes basées en Europe sont priées d’éviter son survol. Certains pays et compagnies avaient d’ores et déjà pris les devants pour d’évidentes questions de sécurité.

Les Vingt-Sept ont demandé au Conseil de prendre des mesures pour éviter le survol de son espace aérien par la compagnie aérienne biélorusse et l’impossibilité pour cette entreprise d’atterrir dans un aéroport de l’UE. Il s’agit bien évidemment d’isoler la Biélorussie. Un pays ne tient que grâce au soutien de Poutine ! Or précisément l’union économique européenne s’interroge actuellement sur ses futures relations avec la Russie.

Les Européens mettent la pédale douce avec la Russie?

Les Européens mettent la pédale douce avec la Russie?

 

 

Lundi à Bruxelles les chefs d’État et de gouvernement auront notamment l’occasion de revoir leur politique vis-à-vis de la Russie. En dépit des coups de canif régulier de Poutine dans le droit international, l’Europe surtout entraînée par l’Allemagne vise à normaliser ses relations avec la Russie. Pas sûr que cette politique de bienveillance à l’égard du dictateur (il est maintenant président à vie ) constitue la meilleure diplomatie.

. Un mois après les sanctions prises par Moscou contre huit personnalités européennes, dont le président du Parlement européen, David Sassoli, la vice-présidente tchèque de la Commission, Vera Jourova, et le député français Jacques Maire, l’Union européenne n’envisage pas à ce stade de représailles. Pas plus après avoir entendu le Kremlin décréter que la République tchèque faisait désormais partie d’une liste de pays « inamicaux » pour avoir expulsé une vingtaine de diplomates russes.

Si la République tchèque, la Pologne ou les pays Baltes tiennent à ce que la décision russe ne reste pas impunie, d’autres comme Chypre, Malte ou la Hongrie refusent d’aller plus loin dans les coups de bâton. Mais le gros du peloton, emmené par l’Allemagne, souhaite, lui, ne rien changer à l’arsenal existant des sanctions prises depuis 2014 après l’annexion de la Crimée.

Conclusion, l’union européenne a tendance à se coucher devant Poutine ce qui lui donne des raisons de continuer à bafouer les règles internationales sans parler de la démocratie interne russe. Le cas Navalny et l’interdiction de son parti risque d’être mis entre parenthèses.

 

Turquie: les Européens mettent des conditions économiques

Turquie: les Européens mettent des conditions économiques

Il est clair qu’Erdogan est peu sensible aux critiques qui peuvent intervenir sur le terrain démocratique et des libertés par contre son pays est actuellement enfoncé dans une crise redoutable à la fois une crise sanitaire mais aussi et surtout plus durablement dans une crise économique et financière grave. Du coup, Erdogan est condamné à abandonner au moins une partie sa posture d’agitateur international et de rechercher des accommodements avec l’union économique car il a un besoin urgent d’aide financière.

 

Ce qu’a laissé comprendre l’union économique en posant ses conditions. Les dirigeants de l’UE ont laissé entrevoir à Recep Tayyip Erdogan les bénéfices qu’il pourrait tirer d’un climat durablement apaisé – des bénéfices essentiellement économiques. Il s’agit d’une corde sensible pour le président turc, à l’heure où son économie est empêtrée dans l’inflation, le chômage, les difficultés monétaires et l’extrême méfiance des investisseurs étrangers. L’UE se dit prête à moderniser l’union douanière avec Ankara, alors que cette réforme était jugée «inenvisageable» à l’automne 2020. À l’époque, Erdogan envoyait des navires de recherche d’hydrocarbures dans des zones maritimes revendiquées par la Grèce et multipliait les affronts, notamment à l’égard d’Emmanuel Macron. Depuis, ses bateaux sont rentrés au port, le ton est nettement plus cordial, et les discussions ont repris avec Athènes. «Cette désescalade est un développement positif. Elle doit être soutenue et renforcée», a résumé Charles Michel, rappelant l’approche «progressive, conditionnelle et réversible» vis-à-vis d’Ankara. Parmi les mesures d’aide économique figurent aussi le soutien financier européen aux 4 millions de réfugiés installés en Turquie.

Grande-Bretagne : des restrictions pour les voyageurs européens

Grande-Bretagne : des restrictions pour les voyageurs européens

 

Boris Johnson a indiqué qu’il pourrait prendre des mesures pour restreindre la mobilité des Européens vers le Royaume-Uni. Ces mesures de restriction pourraient aussi toucher la mobilité des marchandises dans la mesure où la plupart des flux sont assurées par les camions. De quoi peser encore un peu plus sur les croissances respectives du Royaume-Uni et de l’union économique.

Interrogé sur la question de savoir si la France devrait être inscrite sur la liste rouge, qui est une catégorie de pays dont la plupart des voyages en Grande-Bretagne sont interdits, Johnson a déclaré à une commission parlementaire que tester les transporteurs aurait un impact sur les flux commerciaux.

«Je pense que nous devons maintenant, sérieusement, nous pencher sur la situation à la Manche. J’ai peur que nous ne puissions pas exclure des mesures plus strictes et nous les mettrons en place si nécessaire », a déclaré Johnson.

«Nous prendrons la décision, aussi difficile soit-elle, d’interrompre ce commerce, d’interrompre ces flux, si nous pensons qu’il est nécessaire de protéger la santé publique et d’empêcher l’apparition de nouvelles variantes, et il se peut que nous devions le faire. que très bientôt.

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