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Les nationalisations de l’économie par la « nouvelle union populaire » sont-elles vraiment crédibles ?

Les nationalisations de l’économie par la nouvelle union populaire sont-elles vraiment crédibles ?

 

La Nouvelle union populaire de la gauche qui se construit autour de la France Insoumise – avec EELV, le PC et le PS – préconise un virage économique radical. A 180 degrés. Avec au menu, notamment, d’importantes nationalisations comme les banques, Engie, EDF etc … Si dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon, l’opération semble simple, elle est complexe à mettre en oeuvre. Les interrogations dans un papier de la Tribune

 

 

L’union populaire menée par Jean-Luc Mélenchon prône une importante série de nationalisations. C’est l’un des principaux axes du programme de l’alliance qui se crée actuellement à gauche autour de Jean-Luc Mélenchon : la nationalisation d’une partie de l’économie.

Ainsi, le leader de la France Insoumise, aujourd’hui chef de file de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes), propose-t-il de remettre dans le giron de l’Etat, les banques généralistes, les autoroutes, les aéroports, mais aussi certaines grandes entreprises comme Engie ou EDF – dont certaines ont déjà une part de leur capital gérée par la puissance publique – .

Pour la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale, ces nationalisations sont stratégiques. Il s’agit d’assurer que l’Etat français aura bien la main sur ces actifs essentiels de notre économie, afin qu’ils échappent au profit. Ce serait aussi, selon cette nouvelle formation politique, une garantie pour une meilleure redistribution et une meilleure lutte contre les inégalités.

Une nationalisation revient à une expropriation, à la reprise d’un bien. Il y a des questions juridiques qui se poseront mais une telle opération  implique aussi un dédommagement à verser aux actionnaires. Ainsi, il faut racheter l’actif à un niveau bien supérieur à sa valeur boursière. Pour les banques, – il faut d’abord préciser ce que veut dire « banque généraliste », car la Nupes l’évoque sous ce vocable – mais on imagine sans mal que ce serait les grands établissements comme la Société Générale, ou la BNP.

L’an dernier, ces établissements ont enregistré des profits records – 9 milliards d’euros de bénéfices en 2021, par exemple pour la BNP, ou encore 5,6 milliards pour la Société Générale – .Si l’Etat rachetait ces actifs, il faudrait donc prévoir des dizaines et des dizaines de milliards d’euros.

Reste à voir aussi, jusqu’ à quel niveau l’Etat rentrerait au capital, interroge par exemple l’économiste Christian de Boissieu. Prendra-t-il 100% ou limitera-t-il son contrôle à 51% ? … Et Christian de Boissieu de souligner qu’il « faudrait alors appliquer le pourcentage de contrôle ou bien réactualiser la facture de la nationalisation des banques de 1982-83 en tenant compte de la croissance des établissements bancaires depuis cette date et de l’évolution des prix également depuis cette date… Compliqué ! ».

Il y a des chances que la Nouvelle Union Populaire de la gauche éviterait la nationalisation à 100% comme ce fut le cas en 1981, dans les années Mitterrand.

Pour les sociétés d’autoroutes, on dispose d’estimations chiffrées. Ainsi, cet hiver Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie assurait qu’il faudrait payer entre 45 et 50 milliards d’euros aux concessionnaires si l’Etat reprenait dans son giron les sociétés avant la date de la fin de contrat, dont la plupart courent encore jusqu’à 2030. Et pour cause, il faudrait dédommager les sociétés. Ces opérations ne seraient donc pas neutres économiquement.

Si ces entreprises venaient ou revenaient sous la coupe de l’Etat, il faudrait que l’Agence française des participations de l’Etat, l’APE, rattachée au ministère de l’Economie et des Finances suive leur évolution et leur gestion. L’objectif étant d’optimiser leur rendement, de réaliser les meilleurs investissements, d’accompagner leur développement etc. « Or, comment faire avec si peu de moyens ? Aujourd’hui, l’APE comporte à peine une cinquantaine de personnes… alors que nous devrions pour être de bons gestionnaires en avoir au moins 10 fois plus », confie un fin connaisseur de Bercy. Si le portefeuille de l’Etat se densifiait, il faudrait  donc prévoir un important renforcement d’effectifs.

Enfin, même avec des moyens supplémentaires, l’Etat ferait-il mieux que le privé. Selon certains économistes, comme Jean-Marc Daniel, on peut en douter étant donné les résultats de sociétés comme la SNCF, EDF, ou Renault…

Enfin, quel serait le comportement des investisseurs, des milieux d’affaires ? Le programme des nationalisations proposé par Jean-Luc Mélenchon peut rappeler celui de 1981. Dans le monde économique, cette période reste un traumatisme. De nombreux entrepreneurs voient là le risque d’ une spoliation de leur travail.

Rappelons qu’entre 1997 et 2002, quand il revient au pouvoir, le gouvernement socialiste mené par Lionel Jospin avait alors procédé à une vague importante de privatisations – France télécom, Air France, les banques comme le Crédit lyonnais, les assureurs comme le Gan etc. Au total, Lionel Jospin avait ainsi reinjecté 30 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat.

 

Le retour des nationalisations, pourquoi ?

Le  retour  des nationalisations, pourquoi ?

 

 

 

Le retour des nationalisations est une hypothèse qui a clairement été évoquée par le Premier ministre. Cela au motif qu’il faudrait préserver la capacité productive. La vérité est toute autre car le changement de capital n’affecte pas nécessairement la production. La vérité, c’est que nombreux d’entreprises françaises privées sont aujourd’hui très vulnérables pour  avoir perdu 50 à 70 % de leur valeur en capitalisation. En clair,  elles peuvent être rachetées par des groupes étrangers pour pas grand-chose. Ceci vaut par exemple pour Air France encore pour Renault. Le Premier ministre affirme que l’hypothèse de renationalisation (ou de nationalisation  n’obéit pas un motif idéologique.

Une curieuse contradiction car jusque-là Macon tout autant Édouard Philippe n’ont cessé de vanter les vertus du capitalisme mondial. On a même été jusqu’à vendre des bijoux technologiques. Faut-il rappeler encore l’affaire d’Alstom ou Macron comme conseiller technique de l’Élysée s’est opposé à la renationalisation proposée par Montebourg. Pire, qui a bradé l’entreprise à Général électrice pour la branche turbine nous rendant en plus dépendant des États-Unis pour certaines technologies de défense.

La vérité c’est que ce concept de financiarisation mondiale à outrance est en train de s’écrouler , l’idéologie portée par Macron et Édouard Philippe avec. Certes,  le capitalisme ne va pas disparaître pas davantage que le marché. Désormais cependant on sera attentif aux effets à long terme d’une internationalisation à outrance qui prive les Etats d’outils stratégiques en cas de crise. Exemple, celui de l’industrie pharmaceutique dont  50 à 80 % de la production est délocalisée en Asie et en Chine. Aujourd’hui même l’État est contraint de contingenter le paracétamol fabriqué à 80 % en Chine au moment même où on interdit en même temps- en tout cas on déconseille- fortement l’usage des anti-inflammatoire non stéroïdiens comme par exemple l’ Ibuprofène.

L’Etat pourrait “prendre ses responsabilités” et décider de nationaliser une entreprise mise en grande difficultés par la crise liée au coronavirus, a déclaré mardi le Premier ministre Edouard Philippe.“S’il fallait aller jusque là, dans un cas d’extrême difficulté d’une entreprise, pour préserver la capacité productive, alors nous le ferions”, a-t-il dit dans un entretien sur France 2.

“Non pas par idéologie, non pas pour la volonté de permettre une nationalisation qui durerait jusque l’éternité, mais pour faire en sorte que des entreprises essentielles au tissu économique français ne disparaissent pas à cause de ce trou d’air. Alors dans ce cas là, nous pourrions prendre nos responsabilités”, a-t-il ajouté.

“S’agissant d’Air France, l’Etat a déjà une participation de 14,5% dans l’entreprise. Il faut donc que nous prenions nos responsabilités en bonne intelligence d’ailleurs avec les autres actionnaires, je pense notamment au gouvernement néerlandais”, a-t-il dit en évoquant le cas particulier de la compagnie aérienne. “Nous avons d’ores et déjà pris la décision de supprimer un certains nombres de taxes qui pèsent spécifiquement sur le transport aérien ou sur les compagnies aériennes qui opèrent depuis la France de façon à accompagner les entreprises. C’est de l’ordre de 700 millions d’euros qui sont ici engagés”, a-t-il rappelé.

“Et nous sommes disposés à prendre une responsabilité en tant qu’actionnaire pour veiller à ce que cette compagnie nationale puisse franchir cette crise qui, dans le transport aérien, est absolument considérable et qui n’a pas d’égal avec ce que nous avons pu connaître dans le passé.”

Encore une fois contrairement à ce qu’affirme le Premier ministre, c’est bien l’idéologie de l’ultralibéralisme qui est en cause. Encore une fois, le capitalisme va continuer d’exister mais on ne va forcément commencer à mieux préserver les intérêts économiques et financiers du pays. Encore une fois, le marché va continuer d’exister mais on ne lui confiera pas le soin de réguler l’ensemble de la vie socio-économique et il conviendra de réguler davantage le fonctionnement en tenant mieux compte de l’intérêt général.

Coronavirus: retour des nationalisations, pourquoi ?

Coronavirus: retour  des nationalisations, pourquoi ?

 

 

 

Le retour des nationalisations est une hypothèse qui a clairement été évoquée par le Premier ministre. Cela au motif qu’il faudrait préserver la capacité productive. La vérité est toute autre car le changement de capital n’affecte pas nécessairement la production. La vérité, c’est que nombreux d’entreprises françaises privées sont aujourd’hui très vulnérables pour  avoir perdu 50 à 70 % de leur valeur en capitalisation. En clair,  elles peuvent être rachetées par des groupes étrangers pour pas grand-chose. Ceci vaut par exemple pour Air France encore pour Renault. Le Premier ministre affirme que l’hypothèse de renationalisation (ou de nationalisation pour des entreprises qui ne l’ont jamais été appropriées par l’État,) n’obéit pas un motif idéologique.

Une curieuse contradiction car jusque-là Macon tout autant Édouard Philippe n’ont cessé de vanter les vertus du capitalisme mondial. On a même été jusqu’à vendre des bijoux technologiques. Faut-il rappeler encore l’affaire d’Alstom ou Macron comme conseiller technique de l’Élysée s’est opposé à la renationalisation proposée par Montebourg. Pire, qui a bradé l’entreprise à générale électrique pour la branche turbine nous rendant en plus dépendant des États-Unis pour certaines technologies de défense.

La vérité c’est que ce concept de financiarisation mondiale à outrance est en train de s’écrouler , l’idéologie portée par Macon Édouard Philippe avec. Certes,  le capitalisme ne va pas disparaître pas davantage que le marché. Désormais cependant on sera attentif aux effets à long terme d’une internationalisation à outrance qui prive les Etats d’outils stratégiques en cas de crise. Exemple celui de l’industrie pharmaceutique dont  50 à 80 % de la production est délocalisée en Asie et en Chine. Aujourd’hui même l’État est contraint de contingenter le paracétamol fabriqué à 80 % en Chine au moment même où on interdit en même temps- en tout cas on déconseille- fortement l’usage des anti-inflammatoire non stéroïdiens comme par exemple l’ ibuprofène.

L’Etat pourrait “prendre ses responsabilités” et décider de nationaliser une entreprise mise en grande difficultés par la crise liée au coronavirus, a déclaré mardi le Premier ministre Edouard Philippe.“S’il fallait aller jusque là, dans un cas d’extrême difficulté d’une entreprise, pour préserver la capacité productive, alors nous le ferions”, a-t-il dit dans un entretien sur France 2.

“Non pas par idéologie, non pas pour la volonté de permettre une nationalisation qui durerait jusque l’éternité, mais pour faire en sorte que des entreprises essentielles au tissu économique français ne disparaissent pas à cause de ce trou d’air. Alors dans ce cas là, nous pourrions prendre nos responsabilités”, a-t-il ajouté.

“S’agissant d’Air France, l’Etat a déjà une participation de 14,5% dans l’entreprise. Il faut donc que nous prenions nos responsabilités en bonne intelligence d’ailleurs avec les autres actionnaires, je pense notamment au gouvernement néerlandais”, a-t-il dit en évoquant le cas particulier de la compagnie aérienne. “Nous avons d’ores et déjà pris la décision de supprimer un certains nombres de taxes qui pèsent spécifiquement sur le transport aérien ou sur les compagnies aériennes qui opèrent depuis la France de façon à accompagner les entreprises. C’est de l’ordre de 700 millions d’euros qui sont ici engagés”, a-t-il rappelé.

“Et nous sommes disposés à prendre une responsabilité en tant qu’actionnaire pour veiller à ce que cette compagnie nationale puisse franchir cette crise qui, dans le transport aérien, est absolument considérable et qui n’a pas d’égal avec ce que nous avons pu connaître dans le passé.”

Encore une fois contrairement à ce qu’affirme le Premier ministre, c’est bien l’idéologie de l’ultralibéralisme qui est en cause. Encore une fois, le capitalisme va continuer d’exister mais on ne va forcément commencer à mieux préserver les intérêts économiques et financiers du pays. Encore une fois, le marché va continuer d’exister mais on ne lui confiera pas le soin de réguler l’ensemble de la vie socio-économique et il conviendra de réguler davantage le fonctionnement en tenant mieux compte de l’intérêt général.

Le retour des nationalisations ?

Le retour des nationalisations ?

 

Suite à la menace du gouvernement de nationaliser l’entreprise STX beaucoup d’observateurs politiques s’interrogent  sur la ligne idéologique d’Emmanuel Macron. Est-il libéral ou socialiste ? La question un peu simpliste qu’ils  posent. Curieux car cela signifierait qu’il n’y a pas de libéraux en France puisque tous les partis politiques de gauche comme de droite en pensant par les communistes, le Front National et les insoumis ont tous applaudis à cette perspective de nationalisation. Pourtant il ne faut guère compter sur le développement du phénomène de la part du gouvernement. Première raison,  les nationalisations opérées par la gauche n’ont pas été un réel succès, cette même gauche a même été contrainte de défaire  ce qu’elle avait entrepris. En cause souvent le management. Dans les entreprises nationales ce sont souvent les castes des grandes écoles notamment passées par les cabinets ministériels qui s’approprient le pouvoir. Pour ce qui concerne l’industrie ce sont souvent les ingénieurs des mines qui mettent la main sur les postes les plus importants. Ces ingénieurs sont souvent brillants techniquement mais de piètres gestionnaires. Il porte une lourde responsabilité dans le déclin industriel  de la France. On pourrait aussi citer les X ponts qui aussi mètrent la main sur des entreprises liées notamment aux transports ou encore les énarques qui se déploient  dans toutes les entreprises sans compétence particulière ni du point de vue technique, ni du point de vue de la gestion. Ce système de caste n’existe guère qu’en France à la différence de ce qui se passe par exemple en Allemagne, au Japon,  en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. Seconde raison qui explique que les nationalisations ne pourront se répandre : le fait que l’État n’a plus d’argent. Un détail pour certains qui n’entretiennent  avec l’économie que des liens approximatifs et qui pensent en particulier qu’on peut emprunter sans rembourser (Mélenchon et les insoumis en particulier). . Pour STX,  la menace de nationalisation n’est pas trop coûteuse, seulement 80 millions qui s’expliquent par la faible rentabilité de l’activité. Ce serait un autre enjeu financier s’il s’agissait de financer la reprise de la sidérurgie, de l’industrie chimique ou pharmaceutique notamment. Dernier élément, la menace de nationalisation de STX est tactique pour Macron à un double point de vue. Elle vise d’abord à faire pression sur l’Italie pour que ce pays accepte une autre répartition du capital avec possibilité pour la France d’un réel pouvoir de blocage. En outre cela donne l’occasion à Macron  qui a surtout pris jusque-là des mesures de nature libérale de se gauchiser un peu et  d’espérer en retour une remontée de confiance chez les sélecteurs de gauche. Pour Macron,  l’État n’a pas besoin nécessairement d’une nationalisation pour jouer son rôle de stratège  et encourager le développement de l’économie.  l’exemple de STX ne permet pas de tirer des conclusions hâtives




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