Le retour des nationalisations ?

Le retour des nationalisations ?

 

Suite à la menace du gouvernement de nationaliser l’entreprise STX beaucoup d’observateurs politiques s’interrogent  sur la ligne idéologique d’Emmanuel Macron. Est-il libéral ou socialiste ? La question un peu simpliste qu’ils  posent. Curieux car cela signifierait qu’il n’y a pas de libéraux en France puisque tous les partis politiques de gauche comme de droite en pensant par les communistes, le Front National et les insoumis ont tous applaudis à cette perspective de nationalisation. Pourtant il ne faut guère compter sur le développement du phénomène de la part du gouvernement. Première raison,  les nationalisations opérées par la gauche n’ont pas été un réel succès, cette même gauche a même été contrainte de défaire  ce qu’elle avait entrepris. En cause souvent le management. Dans les entreprises nationales ce sont souvent les castes des grandes écoles notamment passées par les cabinets ministériels qui s’approprient le pouvoir. Pour ce qui concerne l’industrie ce sont souvent les ingénieurs des mines qui mettent la main sur les postes les plus importants. Ces ingénieurs sont souvent brillants techniquement mais de piètres gestionnaires. Il porte une lourde responsabilité dans le déclin industriel  de la France. On pourrait aussi citer les X ponts qui aussi mètrent la main sur des entreprises liées notamment aux transports ou encore les énarques qui se déploient  dans toutes les entreprises sans compétence particulière ni du point de vue technique, ni du point de vue de la gestion. Ce système de caste n’existe guère qu’en France à la différence de ce qui se passe par exemple en Allemagne, au Japon,  en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. Seconde raison qui explique que les nationalisations ne pourront se répandre : le fait que l’État n’a plus d’argent. Un détail pour certains qui n’entretiennent  avec l’économie que des liens approximatifs et qui pensent en particulier qu’on peut emprunter sans rembourser (Mélenchon et les insoumis en particulier). . Pour STX,  la menace de nationalisation n’est pas trop coûteuse, seulement 80 millions qui s’expliquent par la faible rentabilité de l’activité. Ce serait un autre enjeu financier s’il s’agissait de financer la reprise de la sidérurgie, de l’industrie chimique ou pharmaceutique notamment. Dernier élément, la menace de nationalisation de STX est tactique pour Macron à un double point de vue. Elle vise d’abord à faire pression sur l’Italie pour que ce pays accepte une autre répartition du capital avec possibilité pour la France d’un réel pouvoir de blocage. En outre cela donne l’occasion à Macron  qui a surtout pris jusque-là des mesures de nature libérale de se gauchiser un peu et  d’espérer en retour une remontée de confiance chez les sélecteurs de gauche. Pour Macron,  l’État n’a pas besoin nécessairement d’une nationalisation pour jouer son rôle de stratège  et encourager le développement de l’économie.  l’exemple de STX ne permet pas de tirer des conclusions hâtives

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