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Le « tout digital » et le management humain

Le « tout digital » et le management humain


«Les dirigeants sont toujours prêts à s’engager et se dépasser dans le projet collectif, à condition d’y trouver du sens et de l’impact, ce qui passe par des relations plus étroites, par un accès plus régulier et plus authentique avec leur top management»

par Victor de Couëssin est spécialisé dans les recrutements de dirigeants et d’administrateurs au sein du cabinet Beyond Associés dans l’Opinion

C’est l’un des effets visibles de la Covid : la fonction RH a vécu en quelques années une accélération en matière de digitalisation des processus et d’accompagnement des talents. Les nouvelles solutions ont fleuri : outils soignant « l’expérience employé », employee survey visant à mesurer en temps réel le moral des équipes, outils favorisant l’accueil des nouveaux salariés à distance… Une bonne nouvelle pour les organisations, au défi des nouveaux mode de travail dans l’ère du post-Covid, et pour nombre de salariés, en recherche d’un meilleur équilibre personnel.

Il n’empêche. Si elle ouvre de nouvelles perspectives, cette émergence du « tout digital » dans le développement de talents crée aussi de nouvelles zones de vigilance. Quid de l’écoute au quotidien des collaborateurs, de la capacité à partager et incarner la raison d’être de l’entreprise , son histoire et ses ambitions, à dégager du temps qualitatif pour les talents ? Ces fondamentaux de la relation humaine n’ont paradoxalement jamais été aussi critiques.

L’environnement actuel favorise d’autant plus ce retour en force de la « relation de proximité ». Aujourd’hui, les promotions régulières, l’opportunité de construire une carrière ascensionnelle, les propositions alléchantes d’expatriation et la rémunération ne sont plus les seules règles du jeu. Les dirigeants sont toujours prêts à s’engager et se dépasser dans le projet collectif, à condition d’y trouver du sens et de l’impact, ce qui passe par des relations plus étroites, par un accès plus régulier et plus authentique avec leur top management. Sur un marché des talents très tendu , cultiver ce lien approfondi sera d’autant plus important pour fidéliser, développer et attirer les talents.

Les entreprises n’ont de toute façon pas le choix. La règlementation ESG , de plus en plus volontariste, les oblige à bâtir des stratégies de développement de talent plus durable. Au-delà des KPIs, le facteur humain est au centre et devient un élément de différenciation et de compétitivité.

Dans ce contexte, le DRH voit sa mission évoluer. Il lui appartient, ainsi qu’à ses équipes, de maintenir ce lien étroit et continu avec les dirigeants de l’entreprise et de créer les conditions pour avoir des discussions régulières avec les dirigeants clés de l’entreprise.

Humaniser le télétravail. Depuis 2020, la notion d’appartenance à l’entreprise a été fragilisée chez les populations éligibles au télétravail . Une partie de la vie sociale propre à l’entreprise a évolué vers les canaux digitaux mais certaines situations se sont raréfiées, après que nous avons tenté de préserver l’identité de nos entreprises à marche forcée pendant les confinements via Zoom et Microsoft Teams.

La rencontre fortuite devant le siège de l’entreprise ou le déjeuner improvisé en tête-à-tête à la cantine sont moins probables en 2024 qu’en 2019. Tania Wingfield, DRH Groupe de l’équipementier américain automobile Borgwarner met en garde face à ce nouveau défi : « Comment protège-t-on une culture d’entreprise dans le monde du travail à distance et du travail hybride ? » Elle admet organiser plus fréquemment qu’avant des conversations avec ses dirigeants, individuellement et par petits groupes.

Plus qu’un autre, le DRH est l’oreille attentive recherchée, puisque la fonction RH apparaît comme une forme d’arbitre dans la gestion de crise. La période rappelle l’essence même du métier de DRH : articuler des problématiques personnelles avec la stratégie de l’entreprise
Thierry Parmentier, DRH Groupe d’Arkema, souligne par ailleurs la nécessité de mener les entretiens d’évaluation lors de rencontres physiques. Il estime que ces moments doivent être désormais plus qualitatifs et met en garde contre nos interactions limitées dans l’ère du télétravail, où « on ne voit plus arriver la catastrophe », comme la dépression, la maladie, l’épuisement…

Répondre à la quête de sens. Le constat est connu : la relation entre l’entreprise et le dirigeant a dépassé la dimension transactionnelle. Cette tendance existait avant 2020, mais a été renforcée par la crise sanitaire. Gonzalo Cajade, DRH de l’équipementier automobile américain BBB Industries, reconnaît avoir fait face à des souhaits de reconversion inattendus durant et après la pandémie. Il estime que la Covid a provoqué chez certains une prise de conscience quant à la fragilité de la vie humaine et bouleversé les schémas de carrière.

De façon similaire, Tania Wingfield et Thierry Parmentier admettent avoir fait face à des demandes de retraite anticipée de la part de certains dirigeants, saisis par des questions existentielles dans l’ère du post Covid. Des questions qui battent en brèche les leviers de rétention utilisés historiquement par l’entreprise (salaire, expatriation…). L’entreprise doit composer avec des dirigeants animés par une quête de sens.

Francesco Tutino, DRH Groupe d’Iveco, souligne l’extension de la fonction RH, dont le périmètre va désormais au-delà du recrutement, suivi, développement des individus, de la préparation des plans de succession et de la structuration d’une équipe RH. Le DRH doit contribuer « à ce qu’il vaille la peine de travailler dans l’entreprise » en sachant d’autant plus en expliciter la mission et l’histoire.

Les qualités de communication du DRH sont en cela fondamentales. Feliciano Gonzalez, DRH Groupe d’Holcim, pointe la nécessité accrue de savoir « raconter l’histoire » de l’entreprise, les règles de rétention et d’attraction des dirigeants ayant changé. Il admet qu’il évalue désormais davantage chez ses collaborateurs leur aptitude à communiquer clairement, à distance comme en présentiel. Il ajoute : « Les managers qui survivront sont ceux qui pourront communiquer clairement et motiver les équipes ».

Conseil. Ravivé par le contexte géopolitique, l’acronyme VUCA – Volatility, Uncertainty, Complexity & Ambiguity – s’est popularisé pour qualifier notre époque. Multidimensionnelle, l’incertitude oblige le DRH à repenser les règles d’engagement des équipes. La révolution du véhicule électrique nous fournit un exemple criant : comment engager au mieux un dirigeant dans une telle révolution quand tant d’incertitudes géopolitiques et technologiques pèsent encore sur la chaîne de valeur du véhicule électrique ?

Constat simple : il y a un besoin grandissant d’interactions qualitatives, humaines, capables de s’affranchir de l’accélération générale provoquée par la révolution digitale
Francesco Tutino est positif face à la généralisation des enquêtes de satisfaction des employés. Quel est cependant pour lui le risque ? Ces enquêtes sont fondamentales pour collecter de la donnée, mais, isolées, ne peuvent être la solution pour augmenter l’engagement des équipes. Les stratégies de « continuous employee listening » ont en effet fleuri depuis la pandémie et les enquêtes de satisfaction ont été largement exploitées. Francesco Tutino estime que la conversation régulière est le seul outil fiable pour mesurer et accroître l’engagement des équipes dans une époque de perma-crisis.

Les crises multiples font évoluer la posture du DRH. La posture de conseil et d’accompagnement du DRH vis-à-vis du CEO n’est pas nouvelle, mais, selon Julien Veyrier, DRH et secrétaire général de Carrefour Espagne, le DRH se doit d’adopter cette même posture vis-à-vis de populations plus larges, au-delà du CEO. La disposition de certains dirigeants à se confier a grandi ; les problématiques professionnelles et personnelles sont plus facilement partagées.

Plus qu’un autre, le DRH est l’oreille attentive recherchée, puisque la fonction RH apparaît comme une forme d’arbitre dans la gestion de crise. Julien Veyrier estime que la période rappelle l’essence même du métier de DRH : « Articuler des problématiques personnelles avec la stratégie de l’entreprise ». Armand Sohet, DRH Groupe du chimiste néerlandais AkzoNobel, confirme l’impact accru de la fonction RH dans l’ère post Covid et la tendance à vouloir du DRH un accompagnement plus personnalisé : « Il y a une recherche d’un lien personnalisé et humain », en mettant en garde contre la croyance inconditionnelle « qu’on va faire des RH avec chatbot ».

Constat simple : il y a un besoin grandissant d’interactions qualitatives, humaines, capables de s’affranchir de l’accélération générale provoquée par la révolution digitale. Selon Linda Knoll, DRH Groupe de Fiat Chrysler Automobiles jusqu’en 2021, « le DRH va devoir comprendre le leadership dans un monde beaucoup plus complexe ». Xavier Savigny, DRH Groupe de la Saur, considère que « le métier de manager est celui qui a le plus changé et qui est le plus difficile » ; il exige de savoir simultanément encadrer des équipes en télétravail, basées au siège de l’entreprise ou en mode hybride. La complexité du monde va obliger à réviser les modèles de leadership et générer de nouveaux comportements managériaux. Il serait utopique d’imaginer les traiter par le seul investissement effréné dans de nouveaux outils RH. Une réallocation du temps du DRH sera exigée, grâce au temps dégagé par la digitalisation de certaines tâches. Temps long, écoute, empathie, accompagnement, proximité seront indispensables pour décrypter les nouveaux comportements managériaux. Rappelé aux fondamentaux du métier, le DRH sera aux premières loges.

Nouvelles technologies: Stop au tout digital

Nouvelles technologies: Stop au tout digital

La présence en ligne n’est pas la panacée. Encore moins une solution miracle pour redresser une entreprise en crise. Rechercher à tout prix et sans prendre de hauteur un projet de digitalisation pourrait même s’avérer dangereux. Par Romain Didrich, Fondateur de l’agence Kaizen (dans la Tribune)

Une tribune intéressante mais dont l’objet n’était pas de traiter également le côté kafkaïen de la digitalisation de l’ensemble de la société qui génère la robotisation des relations humaines NDLR

« Halte au tout digital !… À la suprématie d’Internet !… Au règne du click et du e-commerce ! ». On ne compte plus le nombre d’entreprises qui se lancent, tête baissée, dans un projet de digitalisation. Certaines dans l’optique de faire comme le concurrent. D’autres, pour répondre aux injonctions de notre société qui ne jure désormais que par le virtuel. D’autres, encore, par simple vanité personnelle. Parce qu’il est toujours valorisant de pouvoir afficher une jolie vitrine qui chante les louanges de son activité. Quand bien même serait-elle dématérialisée.
Bien sûr, une présence en ligne s’avère utile pour développer une activité commerciale (prestation de service, hôtellerie et restauration, vente de produits…).

Elle n’est toutefois pas toujours nécessaire et peut même se révéler dangereuse. A défaut d’accompagnement stratégique sur la question, certaines entreprises s’enlisent dans un projet de digitalisation mal ficelé, mal pensé, mal piloté. La perte de temps (et d’argent) qui s’ensuit n’est bien souvent pas négligeable. Surtout pour les petites entreprises.

Les ayatollah du digital oublient bien souvent un élément. Un détail qui a toutefois son importance : le réel, la vraie vie… et le bon sens ! Non, le digital n’est pas toujours la meilleure solution pour faire connaître son activité et se développer. En e-commerce, les places sont chères. Seule une poignée d’établissements « remontent » en première page Google. Comment peut-on espérer être visible, avoir des « e-clients », lorsque l’entreprise n’apparaît qu’en troisième ou quatrième page du moteur de recherche ?

Prenons l’exemple d’un producteur de vin qui souhaite développer son activité. Sur la Toile, il sera confronté à des géants du secteur. Des mastodontes comme Nicolas, Cash Vin, Dock du Vin, etc. Difficile, voire impossible, dès lors, pour ce producteur de tirer son épingle du jeu en ligne. S’il souhaite faire connaître sa marque et son produit, mieux vaut établir avec lui et pour lui, une stratégie à son échelle. Pourquoi pas autour de petits événements physiques et de proximité (stand sur des marchés, présence dans des salons…). Et, s’il parvient à développer son chiffre d’affaires et à fidéliser sa clientèle, alors il pourra envisager sereinement une stratégie de e-commerce. Une stratégie adaptée à son activité et à sa cible. En effet, les clients fidélisés sur les marchés seront les premiers à naviguer sur le site du producteur et donc, les premiers à acheter en ligne.

La logique est la même pour les petits commerçants. Notamment dans l’univers du prêt-à porter. Comment des boutiques de quartier peuvent-elles se démarquer sur Internet face à des marques comme H&M, Promod, Ba&sh, mais aussi des plateformes comme Amazon, Shein, Veepee…? Chercher une très grande visibilité en ligne n’a, dans ce cas, que peu d’intérêt. Le principal client de ce type de commerce est un consommateur local. C’est d’ailleurs parce qu’il est ultra-local que celui-ci est bien souvent très fidèle. Pour un tel commerce de proximité, la clientèle ne se fait pas en ligne, mais dans la rue. Avant de chercher une présence en ligne, il est ainsi indispensable de penser à la visibilité de la boutique. Est-elle suffisamment éclairée ? Est-elle située dans une zone passante ? Ses horaires d’ouverture sont-ils clairement affichés ? Des questions qui peuvent paraître anodines mais qui, bien souvent, passent à la trappe. Elles sont pourtant indispensables avant d’envisager tout chantier digital.

Qu’en est-il pour les professions libérales, les auto-entrepreneurs et autres acteurs qui n’ont ni pignon sur rue ni objet matérialisable à vendre ? Ces acteurs doivent effectivement, d’une manière ou d’une autre, déployer leur visibilité en ligne (sauf s’ils disposent d’une solide réputation et qu’ils ont la possibilité de se développer uniquement grâce au « bouche à oreille ». C’est rare, mais ça existe). Ces professions n’ont pas nécessairement besoin d’avoir leur propre site et ont la possibilité de se reposer sur la puissance de célèbres plateformes.
Les kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues… peuvent ainsi compter sur le rayonnement de doctolib.

Ils ont la possibilité de se présenter, d’indiquer leur activité, leur mode d’exercice, leurs tarifs… et même de diffuser des photos d’eux et de leur cabinet. Il en va de même pour les restaurants, les hôtels ou les gîtes, qui peuvent très largement se présenter via des sites spécialisés comme Booking ou TheFork.

Nombreux sont les établissements qui font le choix de ne pas avoir de site propre et de n’être visibles que sur ces plateformes. D’autres entreprises optent pour une solution encore plus simple et se limitent à une page Facebook ou une référence Google via une fiche d’établissement (anciennement connue sous le nom « Google my business »). Une présence a minima sur la Toile mais qui, dans certains cas, suffit à atteindre son but final : augmenter son chiffre d’affaires.

Mieux vaut ainsi, pour un grand nombre d’acteurs, une présence simple et efficace sur la Toile, qu’une stratégie complexe, chronophage et coûteuse. Car oui, digitaliser son activité n’est pas une mince affaire. Elle suppose à la fois d’avoir un regard global sur le secteur, sur l’activité, sur la zone géographique, sur les objectifs commerciaux… Elle suppose ensuite de déterminer la meilleure stratégie possible. Cette stratégie prend en compte la création d’un site, mais aussi son référencement sur les moteurs de recherche. Un projet complet et, à certains égards complexe, qui suppose à la fois d’en avoir les moyens financiers et de s’entourer des bonnes personnes. Des prestataires aguerris et éclairés qui sont capables d’avoir non seulement un regard technique mais également une vision stratégique et globale. Sans quoi digitalisation pourrait bien rimer avec damnation.

Société et e-commerce: Stop au tout digital

Société et e-commerce: Stop au tout digital

La présence en ligne n’est pas la panacée. Encore moins une solution miracle pour redresser une entreprise en crise. Rechercher à tout prix et sans prendre de hauteur un projet de digitalisation pourrait même s’avérer dangereux. Par Romain Didrich, Fondateur de l’agence Kaizen (dans la Tribune)

Une tribune intéressante mais dont l’objet n’était pas de traiter également le côté kafkaïen de la digitalisation de l’ensemble de la société qui génère la robotisation des relations humaines NDLR

« Halte au tout digital !… À la suprématie d’Internet !… Au règne du click et du e-commerce ! ». On ne compte plus le nombre d’entreprises qui se lancent, tête baissée, dans un projet de digitalisation. Certaines dans l’optique de faire comme le concurrent. D’autres, pour répondre aux injonctions de notre société qui ne jure désormais que par le virtuel. D’autres, encore, par simple vanité personnelle. Parce qu’il est toujours valorisant de pouvoir afficher une jolie vitrine qui chante les louanges de son activité. Quand bien même serait-elle dématérialisée.
Bien sûr, une présence en ligne s’avère utile pour développer une activité commerciale (prestation de service, hôtellerie et restauration, vente de produits…).

Elle n’est toutefois pas toujours nécessaire et peut même se révéler dangereuse. A défaut d’accompagnement stratégique sur la question, certaines entreprises s’enlisent dans un projet de digitalisation mal ficelé, mal pensé, mal piloté. La perte de temps (et d’argent) qui s’ensuit n’est bien souvent pas négligeable. Surtout pour les petites entreprises.

Les ayatollah du digital oublient bien souvent un élément. Un détail qui a toutefois son importance : le réel, la vraie vie… et le bon sens ! Non, le digital n’est pas toujours la meilleure solution pour faire connaître son activité et se développer. En e-commerce, les places sont chères. Seule une poignée d’établissements « remontent » en première page Google. Comment peut-on espérer être visible, avoir des « e-clients », lorsque l’entreprise n’apparaît qu’en troisième ou quatrième page du moteur de recherche ?

Prenons l’exemple d’un producteur de vin qui souhaite développer son activité. Sur la Toile, il sera confronté à des géants du secteur. Des mastodontes comme Nicolas, Cash Vin, Dock du Vin, etc. Difficile, voire impossible, dès lors, pour ce producteur de tirer son épingle du jeu en ligne. S’il souhaite faire connaître sa marque et son produit, mieux vaut établir avec lui et pour lui, une stratégie à son échelle. Pourquoi pas autour de petits événements physiques et de proximité (stand sur des marchés, présence dans des salons…). Et, s’il parvient à développer son chiffre d’affaires et à fidéliser sa clientèle, alors il pourra envisager sereinement une stratégie de e-commerce. Une stratégie adaptée à son activité et à sa cible. En effet, les clients fidélisés sur les marchés seront les premiers à naviguer sur le site du producteur et donc, les premiers à acheter en ligne.

La logique est la même pour les petits commerçants. Notamment dans l’univers du prêt-à porter. Comment des boutiques de quartier peuvent-elles se démarquer sur Internet face à des marques comme H&M, Promod, Ba&sh, mais aussi des plateformes comme Amazon, Shein, Veepee…? Chercher une très grande visibilité en ligne n’a, dans ce cas, que peu d’intérêt. Le principal client de ce type de commerce est un consommateur local. C’est d’ailleurs parce qu’il est ultra-local que celui-ci est bien souvent très fidèle. Pour un tel commerce de proximité, la clientèle ne se fait pas en ligne, mais dans la rue. Avant de chercher une présence en ligne, il est ainsi indispensable de penser à la visibilité de la boutique. Est-elle suffisamment éclairée ? Est-elle située dans une zone passante ? Ses horaires d’ouverture sont-ils clairement affichés ? Des questions qui peuvent paraître anodines mais qui, bien souvent, passent à la trappe. Elles sont pourtant indispensables avant d’envisager tout chantier digital.

Qu’en est-il pour les professions libérales, les auto-entrepreneurs et autres acteurs qui n’ont ni pignon sur rue ni objet matérialisable à vendre ? Ces acteurs doivent effectivement, d’une manière ou d’une autre, déployer leur visibilité en ligne (sauf s’ils disposent d’une solide réputation et qu’ils ont la possibilité de se développer uniquement grâce au « bouche à oreille ». C’est rare, mais ça existe). Ces professions n’ont pas nécessairement besoin d’avoir leur propre site et ont la possibilité de se reposer sur la puissance de célèbres plateformes.
Les kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues… peuvent ainsi compter sur le rayonnement de doctolib.

Ils ont la possibilité de se présenter, d’indiquer leur activité, leur mode d’exercice, leurs tarifs… et même de diffuser des photos d’eux et de leur cabinet. Il en va de même pour les restaurants, les hôtels ou les gîtes, qui peuvent très largement se présenter via des sites spécialisés comme Booking ou TheFork.

Nombreux sont les établissements qui font le choix de ne pas avoir de site propre et de n’être visibles que sur ces plateformes. D’autres entreprises optent pour une solution encore plus simple et se limitent à une page Facebook ou une référence Google via une fiche d’établissement (anciennement connue sous le nom « Google my business »). Une présence a minima sur la Toile mais qui, dans certains cas, suffit à atteindre son but final : augmenter son chiffre d’affaires.

Mieux vaut ainsi, pour un grand nombre d’acteurs, une présence simple et efficace sur la Toile, qu’une stratégie complexe, chronophage et coûteuse. Car oui, digitaliser son activité n’est pas une mince affaire. Elle suppose à la fois d’avoir un regard global sur le secteur, sur l’activité, sur la zone géographique, sur les objectifs commerciaux… Elle suppose ensuite de déterminer la meilleure stratégie possible. Cette stratégie prend en compte la création d’un site, mais aussi son référencement sur les moteurs de recherche. Un projet complet et, à certains égards complexe, qui suppose à la fois d’en avoir les moyens financiers et de s’entourer des bonnes personnes. Des prestataires aguerris et éclairés qui sont capables d’avoir non seulement un regard technique mais également une vision stratégique et globale. Sans quoi digitalisation pourrait bien rimer avec damnation.

Société et e-commerce: Stop au tout digital

Société et e-commerce: Stop au tout digital

La présence en ligne n’est pas la panacée. Encore moins une solution miracle pour redresser une entreprise en crise. Rechercher à tout prix et sans prendre de hauteur un projet de digitalisation pourrait même s’avérer dangereux. Par Romain Didrich, Fondateur de l’agence Kaizen (dans la Tribune)

Une tribune intéressante mais dont l’objet n’était pas de traiter également le côté kafkaïen de la digitalisation de l’ensemble de la société qui génère la robotisation des relations humaines NDLR

« Halte au tout digital !… À la suprématie d’Internet !… Au règne du click et du e-commerce ! ». On ne compte plus le nombre d’entreprises qui se lancent, tête baissée, dans un projet de digitalisation. Certaines dans l’optique de faire comme le concurrent. D’autres, pour répondre aux injonctions de notre société qui ne jure désormais que par le virtuel. D’autres, encore, par simple vanité personnelle. Parce qu’il est toujours valorisant de pouvoir afficher une jolie vitrine qui chante les louanges de son activité. Quand bien même serait-elle dématérialisée.
Bien sûr, une présence en ligne s’avère utile pour développer une activité commerciale (prestation de service, hôtellerie et restauration, vente de produits…).

Elle n’est toutefois pas toujours nécessaire et peut même se révéler dangereuse. A défaut d’accompagnement stratégique sur la question, certaines entreprises s’enlisent dans un projet de digitalisation mal ficelé, mal pensé, mal piloté. La perte de temps (et d’argent) qui s’ensuit n’est bien souvent pas négligeable. Surtout pour les petites entreprises.

Les ayatollah du digital oublient bien souvent un élément. Un détail qui a toutefois son importance : le réel, la vraie vie… et le bon sens ! Non, le digital n’est pas toujours la meilleure solution pour faire connaître son activité et se développer. En e-commerce, les places sont chères. Seule une poignée d’établissements « remontent » en première page Google. Comment peut-on espérer être visible, avoir des « e-clients », lorsque l’entreprise n’apparaît qu’en troisième ou quatrième page du moteur de recherche ?

Prenons l’exemple d’un producteur de vin qui souhaite développer son activité. Sur la Toile, il sera confronté à des géants du secteur. Des mastodontes comme Nicolas, Cash Vin, Dock du Vin, etc. Difficile, voire impossible, dès lors, pour ce producteur de tirer son épingle du jeu en ligne. S’il souhaite faire connaître sa marque et son produit, mieux vaut établir avec lui et pour lui, une stratégie à son échelle. Pourquoi pas autour de petits événements physiques et de proximité (stand sur des marchés, présence dans des salons…). Et, s’il parvient à développer son chiffre d’affaires et à fidéliser sa clientèle, alors il pourra envisager sereinement une stratégie de e-commerce. Une stratégie adaptée à son activité et à sa cible. En effet, les clients fidélisés sur les marchés seront les premiers à naviguer sur le site du producteur et donc, les premiers à acheter en ligne.

La logique est la même pour les petits commerçants. Notamment dans l’univers du prêt-à porter. Comment des boutiques de quartier peuvent-elles se démarquer sur Internet face à des marques comme H&M, Promod, Ba&sh, mais aussi des plateformes comme Amazon, Shein, Veepee…? Chercher une très grande visibilité en ligne n’a, dans ce cas, que peu d’intérêt. Le principal client de ce type de commerce est un consommateur local. C’est d’ailleurs parce qu’il est ultra-local que celui-ci est bien souvent très fidèle. Pour un tel commerce de proximité, la clientèle ne se fait pas en ligne, mais dans la rue. Avant de chercher une présence en ligne, il est ainsi indispensable de penser à la visibilité de la boutique. Est-elle suffisamment éclairée ? Est-elle située dans une zone passante ? Ses horaires d’ouverture sont-ils clairement affichés ? Des questions qui peuvent paraître anodines mais qui, bien souvent, passent à la trappe. Elles sont pourtant indispensables avant d’envisager tout chantier digital.

Qu’en est-il pour les professions libérales, les auto-entrepreneurs et autres acteurs qui n’ont ni pignon sur rue ni objet matérialisable à vendre ? Ces acteurs doivent effectivement, d’une manière ou d’une autre, déployer leur visibilité en ligne (sauf s’ils disposent d’une solide réputation et qu’ils ont la possibilité de se développer uniquement grâce au « bouche à oreille ». C’est rare, mais ça existe). Ces professions n’ont pas nécessairement besoin d’avoir leur propre site et ont la possibilité de se reposer sur la puissance de célèbres plateformes.
Les kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues… peuvent ainsi compter sur le rayonnement de doctolib.

Ils ont la possibilité de se présenter, d’indiquer leur activité, leur mode d’exercice, leurs tarifs… et même de diffuser des photos d’eux et de leur cabinet. Il en va de même pour les restaurants, les hôtels ou les gîtes, qui peuvent très largement se présenter via des sites spécialisés comme Booking ou TheFork.

Nombreux sont les établissements qui font le choix de ne pas avoir de site propre et de n’être visibles que sur ces plateformes. D’autres entreprises optent pour une solution encore plus simple et se limitent à une page Facebook ou une référence Google via une fiche d’établissement (anciennement connue sous le nom « Google my business »). Une présence a minima sur la Toile mais qui, dans certains cas, suffit à atteindre son but final : augmenter son chiffre d’affaires.

Mieux vaut ainsi, pour un grand nombre d’acteurs, une présence simple et efficace sur la Toile, qu’une stratégie complexe, chronophage et coûteuse. Car oui, digitaliser son activité n’est pas une mince affaire. Elle suppose à la fois d’avoir un regard global sur le secteur, sur l’activité, sur la zone géographique, sur les objectifs commerciaux… Elle suppose ensuite de déterminer la meilleure stratégie possible. Cette stratégie prend en compte la création d’un site, mais aussi son référencement sur les moteurs de recherche. Un projet complet et, à certains égards complexe, qui suppose à la fois d’en avoir les moyens financiers et de s’entourer des bonnes personnes. Des prestataires aguerris et éclairés qui sont capables d’avoir non seulement un regard technique mais également une vision stratégique et globale. Sans quoi digitalisation pourrait bien rimer avec damnation.

Société: Stop au tout digital

Société: Stop au tout digital

La présence en ligne n’est pas la panacée. Encore moins une solution miracle pour redresser une entreprise en crise. Rechercher à tout prix et sans prendre de hauteur un projet de digitalisation pourrait même s’avérer dangereux. Par Romain Didrich, Fondateur de l’agence Kaizen (dans la Tribune)

Une tribune intéressante mais dont l’objet n’était pas de traiter également le côté kafkaïen de la digitalisation de l’ensemble de la société qui génère la robotisation des relations humaines NDLR

« Halte au tout digital !… À la suprématie d’Internet !… Au règne du click et du e-commerce ! ». On ne compte plus le nombre d’entreprises qui se lancent, tête baissée, dans un projet de digitalisation. Certaines dans l’optique de faire comme le concurrent. D’autres, pour répondre aux injonctions de notre société qui ne jure désormais que par le virtuel. D’autres, encore, par simple vanité personnelle. Parce qu’il est toujours valorisant de pouvoir afficher une jolie vitrine qui chante les louanges de son activité. Quand bien même serait-elle dématérialisée.
Bien sûr, une présence en ligne s’avère utile pour développer une activité commerciale (prestation de service, hôtellerie et restauration, vente de produits…).

Elle n’est toutefois pas toujours nécessaire et peut même se révéler dangereuse. A défaut d’accompagnement stratégique sur la question, certaines entreprises s’enlisent dans un projet de digitalisation mal ficelé, mal pensé, mal piloté. La perte de temps (et d’argent) qui s’ensuit n’est bien souvent pas négligeable. Surtout pour les petites entreprises.

Les ayatollah du digital oublient bien souvent un élément. Un détail qui a toutefois son importance : le réel, la vraie vie… et le bon sens ! Non, le digital n’est pas toujours la meilleure solution pour faire connaître son activité et se développer. En e-commerce, les places sont chères. Seule une poignée d’établissements « remontent » en première page Google. Comment peut-on espérer être visible, avoir des « e-clients », lorsque l’entreprise n’apparaît qu’en troisième ou quatrième page du moteur de recherche ?

Prenons l’exemple d’un producteur de vin qui souhaite développer son activité. Sur la Toile, il sera confronté à des géants du secteur. Des mastodontes comme Nicolas, Cash Vin, Dock du Vin, etc. Difficile, voire impossible, dès lors, pour ce producteur de tirer son épingle du jeu en ligne. S’il souhaite faire connaître sa marque et son produit, mieux vaut établir avec lui et pour lui, une stratégie à son échelle. Pourquoi pas autour de petits événements physiques et de proximité (stand sur des marchés, présence dans des salons…). Et, s’il parvient à développer son chiffre d’affaires et à fidéliser sa clientèle, alors il pourra envisager sereinement une stratégie de e-commerce. Une stratégie adaptée à son activité et à sa cible. En effet, les clients fidélisés sur les marchés seront les premiers à naviguer sur le site du producteur et donc, les premiers à acheter en ligne.

La logique est la même pour les petits commerçants. Notamment dans l’univers du prêt-à porter. Comment des boutiques de quartier peuvent-elles se démarquer sur Internet face à des marques comme H&M, Promod, Ba&sh, mais aussi des plateformes comme Amazon, Shein, Veepee…? Chercher une très grande visibilité en ligne n’a, dans ce cas, que peu d’intérêt. Le principal client de ce type de commerce est un consommateur local. C’est d’ailleurs parce qu’il est ultra-local que celui-ci est bien souvent très fidèle. Pour un tel commerce de proximité, la clientèle ne se fait pas en ligne, mais dans la rue. Avant de chercher une présence en ligne, il est ainsi indispensable de penser à la visibilité de la boutique. Est-elle suffisamment éclairée ? Est-elle située dans une zone passante ? Ses horaires d’ouverture sont-ils clairement affichés ? Des questions qui peuvent paraître anodines mais qui, bien souvent, passent à la trappe. Elles sont pourtant indispensables avant d’envisager tout chantier digital.

Qu’en est-il pour les professions libérales, les auto-entrepreneurs et autres acteurs qui n’ont ni pignon sur rue ni objet matérialisable à vendre ? Ces acteurs doivent effectivement, d’une manière ou d’une autre, déployer leur visibilité en ligne (sauf s’ils disposent d’une solide réputation et qu’ils ont la possibilité de se développer uniquement grâce au « bouche à oreille ». C’est rare, mais ça existe). Ces professions n’ont pas nécessairement besoin d’avoir leur propre site et ont la possibilité de se reposer sur la puissance de célèbres plateformes.
Les kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues… peuvent ainsi compter sur le rayonnement de doctolib.

Ils ont la possibilité de se présenter, d’indiquer leur activité, leur mode d’exercice, leurs tarifs… et même de diffuser des photos d’eux et de leur cabinet. Il en va de même pour les restaurants, les hôtels ou les gîtes, qui peuvent très largement se présenter via des sites spécialisés comme Booking ou TheFork.

Nombreux sont les établissements qui font le choix de ne pas avoir de site propre et de n’être visibles que sur ces plateformes. D’autres entreprises optent pour une solution encore plus simple et se limitent à une page Facebook ou une référence Google via une fiche d’établissement (anciennement connue sous le nom « Google my business »). Une présence a minima sur la Toile mais qui, dans certains cas, suffit à atteindre son but final : augmenter son chiffre d’affaires.

Mieux vaut ainsi, pour un grand nombre d’acteurs, une présence simple et efficace sur la Toile, qu’une stratégie complexe, chronophage et coûteuse. Car oui, digitaliser son activité n’est pas une mince affaire. Elle suppose à la fois d’avoir un regard global sur le secteur, sur l’activité, sur la zone géographique, sur les objectifs commerciaux… Elle suppose ensuite de déterminer la meilleure stratégie possible. Cette stratégie prend en compte la création d’un site, mais aussi son référencement sur les moteurs de recherche. Un projet complet et, à certains égards complexe, qui suppose à la fois d’en avoir les moyens financiers et de s’entourer des bonnes personnes. Des prestataires aguerris et éclairés qui sont capables d’avoir non seulement un regard technique mais également une vision stratégique et globale. Sans quoi digitalisation pourrait bien rimer avec damnation.

« L’avenir des entreprises passe par le marketing digital « 

« L’avenir des entreprises passe par le marketing digital « 

Bertrand Laurioz , président de ADLPerformance, ETI spécialisée en data marketing, estime que l’avenir des entreprises passe aussi par le digital.( Chronique dans l’opinion)

 « La crise du Covid a généré un vaste mouvement de numérisation. Chaque entreprise s’est donc engagée dans de nouvelles démarches pour s’approprier les derniers outils. Le niveau numérique s’est largement amélioré et la concurrence en ligne s’est de fait accentuée »

 

L’impact sévère des confinements sur les entreprises accélère leur transformation numérique, tout en accentuant les écarts entre elles. Pour le dire trivialement : certaines risquent de rester sur le carreau. La concurrence dans le numérique va s’avérer plus rude qu’elle n’a été jusqu’à présent. Alors que le gouvernement incite toutes les entreprises, y compris les plus petites, à mettre en ligne un site internet, il n’est plus possible de se satisfaire de cette seule présence minimale pour espérer peser dans ces nouveaux espaces très concurrentiels. De la même façon que l’informatique avait créé dans les années 1990 des disparités majeures, un nouveau monde se construit dans l’ère post-Covid.

Vers des modalités de travail plus flexibles

En mars dernier, une grande partie des entreprises se sont retrouvées en quelques jours sans salariés. Elles ont dû en urgence mettre en place un fonctionnement de télétravail à distance quand cela était possible. Ce que les DSI rêvaient de faire parfois depuis des années a été réalisé en seulement quelques semaines, voire dans certains cas en quelques jours. Mais si certaines n’ont tout simplement pas pu faire face faute de moyens, d’autres n’ont pas su s’adapter, parce qu’elles avaient trop de retard sur l’évolution des méthodes du travail ou les outils disponibles.

Après cette étape d’urgence, la gestion du télétravail, et plus largement de la flexibilité de son organisation, sera au programme des discussions dans les entreprises. Celles qui sauront maintenir la motivation des collaborateurs, leur proposer une organisation agile et flexible, sans pour autant entamer leur efficacité, parviendront à la fois à fidéliser et à attirer les talents.

De nouvelles habitudes de consommation

Au cours de cette année, les entreprises ont fait face à une difficulté inédite d’accès à leurs clients. Et inversement, les consommateurs se sont retrouvés bloqués dans leurs souhaits de consommation, particulièrement dans les petits commerces jugés « non-essentiels ». Malgré une dizaine d’années de transformation digitale, un grand nombre de sociétés n’étaient manifestement pas prêtes à passer du modèle classique à un modèle digital ou cross-canal, qui aurait permis aux clients de continuer à converser avec eux en se renseignant, en achetant en ligne, en allant chercher ou en recevant leurs produits.

Environ 69% des entreprises avaient un site internet début 2020 (étude AFNIC, décembre 2019), mais très peu disposaient d’une véritable logistique e-commerce permettant de gérer en ligne tout le processus de vente, et encore moins un mécanisme intégré entre le digital et le physique. La crise sanitaire a accéléré les choses : les acteurs des telecoms, de l’IT, du e-commerce et de la logistique sont sur le pied de guerre pour aider les entreprises à passer cette étape, pour parvenir in fine à tirer profit de cette période.

Après une digitalisation à marche forcée, l’accélération du marketing digital basée sur la data ?

La mise en place du click & collect ou d’un site d’e-commerce efficace ne sont que des étapes initiales d’une transformation inéluctable. Les entreprises et les commerces se rendront bientôt compte que le Web et les réseaux sociaux sont encombrés, et qu’il est très difficile de se faire connaître, de se différencier, de générer des leads, de les convertir en clients, puis de fidéliser sa clientèle, de l’animer et de la valoriser. C’est pourtant là que se situe la base du commerce !

L’exemple des libraires est frappant : nous sommes tous mobilisés pour les aider, leur permettre de survivre, mais cela ne peut malheureusement pas être une motivation suffisante sur la durée. Ils vont devoir convaincre de leur valeur ajoutée vis-à-vis des géants du Web, pour éviter que les consommateurs ne renouent avec leur réflexe paresseux du One-Click sur Amazon.

Car, la concurrence est rude ! Un acteur de la distribution dont l’activité en ligne représente moins de 15% aura du mal à lutter contre Amazon ou d’autres marketplaces. Le sujet ne va bientôt plus être une question de mode de commande ou de chaîne logistique, il va devenir une question de compréhension et d’intégration du marketing digital data-driven au cœur de la stratégie de développement de l’entreprise pour inscrire durablement la marque dans l’esprit des consommateurs, les toucher, les fidéliser et les inciter à commander de façon récurrente.

La question est encore plus prégnante pour les entreprises BtoB où la transformation du marketing digital n’en est qu’à ses balbutiements. Elles vivent actuellement une déferlante qui bouscule les méthodes et les relations commerciales. Et les mutations vont s’accélérer, portées par l’efficacité de la technologie et des réseaux qui permettent visioconférences, webinaires, événements virtuels, etc., et qui révolutionnent la manière de faire du commerce de la prospection jusqu’à la signature des contrats.

Que ces entreprises s’adressent aux clients BtoC ou BtoB, leur présence en ligne n’est pas suffisante, il faut désormais qu’elles investissent durablement dans le « data marketing », c’est-à-dire le marketing digital basé sur la data !

Bertrand Laurioz est président de ADLPerformance, ETI spécialisée en data marketing




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