Archive pour le Tag 'l’avenir'

L’avenir immédiat de la Syrie

L’avenir immédiat de la Syrie 

S’il est un acteur géostratégique régional dont on doute qu’il puisse à court terme jouer un rôle majeur dans la nouvelle Syrie, et dans sa reconstruction, c’est bien la confédération émiratie dirigée par Mohamed Ben Zayed (MBZ).
Par Sébastien Boussois, Docteur en sciences politiques, chercheur monde arabe et géopolitique, enseignant en relations internationales à l’IHECS (*)  dans la Tribune

Pendant plus de dix ans, Abu Dhabi a allègrement contourné les sanctions américaines à l’égard du régime de Damas, irritant son partenaire américain, et tout fait pour envoyer ses hommes d’affaires dans le pays afin de signer le plus grand nombre de contrats pour le compte des Émirats. Bien sûr il ne s’agissait pas d’œuvrer à la reconstruction, il s’agissait de faire beaucoup d’argent avec les régimes habituels que Mohamed Ben Zayed cajole, les régimes autoritaires qui empêchent toute démocratisation. La dictature a un mérite : elle est stable, ce qui est la condition sine qua non pour pouvoir faire du business.

Seulement voilà : les cartes ont changé et le régime alaouite s’est effondré, suite à l’abandon de Bachar Al Assad, par ses alliés russe et iranien. Le groupe islamiste HTC, porté par Mohamed Al Jolani, n’a eu qu’à s’emparer des grandes villes du pays jusqu’à Damas pour faire fuir le dirigeant syrien. Avec la fuite de ce dernier en Russie, Abu Dhabi perd un allié important et un dominant déterminant dans sa stratégie d’emprise régionale. Cela place à nouveau les Émirats dans une situation très inconfortable comme après les attaques terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 : en effet, alors que tous les pays arabes ont critiqué la démesure des représailles de Benjamin Netanyahou au terrible massacre de 1200 Israéliens dans le sud du pays, on a peu entendu MBZ venir en aide à ses « frères » arabes en condamnant Israël. Désormais, son soutien à Bachar Al Assad, et ses circonvolutions pour convaincre d’autres pays de réintégrer Damas dans le concert des nations passent encore plus mal depuis la chute du régime alaouite.

La place des puissances régionales, à qui influencera le plus l’avenir du pays, est déjà en jeu. Alors que la Turquie joue un rôle central pour le moment dans le jeu d’influences qui s’opère depuis l’arrivée au pouvoir de son protégé, le leader islamiste de HTC, l’Iran est le grand perdant. Désormais l’arc chiite se fissure et semble bien mal en point avec l’affaiblissement majeur du Hamas et du Hezbollah. Les Émirats sont donc les seconds grands perdants dans cette histoire : ils perdent à leur tour un allié, et n’ont pas beaucoup d’opportunités actuellement pour faire patte blanche et se présenter en sauveurs de la population syrienne. Cela dit, leur méfiance à l’égard de ce genre de groupes comme HTC n’est pas un mauvais point en soi, car nul ne peut prédire comment la situation va tourner dans les semaines à venir. Ce qui est sûr, c’est qu’au-delà de la Turquie maître du nord du pays, les chancelleries étrangères commencent à rouvrir petit à petit à Damas : l’ambassadeur de l’Union vient de regagner la capitale syrienne, USA, et le Qatar vient de réouvrir sa capitale. Habitué aux tâches ardues de médiation dans la région et au-delà, du Hamas aux Talibans, Doha sait qu’à tout moment il pourra être sollicité pour servir d’intermédiaire avec HTC, si les choses tournent mal. Et la guerre civile n’est pas à exclure, tant il est difficile encore de croire à l’opération de blanchissement en cours qu’a opéré Al Jolani pour rassurer et les Syriens et le monde entier.

______

(*) Docteur en sciences politiques, chercheur monde arabe et géopolitique, enseignant en relations internationales à l’IHECS (Bruxelles), associé au CNAM Paris (Equipe Sécurité Défense), à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (IEGA Paris), au NORDIC CENTER FOR CONFLICT TRANSFORMATION (NCCT Stockholm) et à l’Observatoire Géostratégique de Genève (Suisse).

Société-Sondage violences : 90 % des Français inquiets pour l’avenir

Société-Sondage violences : 90 % des Français inquiets pour l’avenir

91% des Français se disent inquiets à l’idée qu’il y ait plus de violences et d’affrontements entre groupes sociaux à l’avenir dans notre pays, selon une nouvelle enquête Elabe « L’Opinion en direct » pour BFMTV.

Toujours selon la dernière enquête d’Elabe, une majorité de Français estime que le drame survenu Crépol « n’est ni un fait divers ni une simple rixe » (78%), il représente « la faillite générale » (75%) et « l’ensauvagement » (67%) d’une société qui « risque de basculer ». Des expressions employées cette semaine par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ou le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après la mort du jeune Thomas.

Pour 91% des Français interrogés, le recul de l’autorité est un problème majeur dans la société française. Ils sont aussi très nombreux (87%) à considérer que la justice est trop laxiste et une majorité de Français (58%) à estimer que la violence se répand dans toute la société.

3 Français sur 4 (78%) jugent même que la situation en France en matière de sécurité des personnes et des biens se dégrade depuis quelques années, une opinion en progression constante depuis août 2020.

Les agressions sur les personnes (68%) devant les trafics de drogue (53%), les agressions sexuelles (49%) et les incivilités (41%) sont les principaux sujets sur lesquels le gouvernement devrait agir en priorité. En outre, 56% des personnes interrogées demandent à ce que les personnes effectuent réellement les peines auxquelles elles ont été condamnées et 54% plaident pour un durcissement du Code pénal.

Pour 2 Français sur 3, les violences de l’ultradroite ne sont pas marginales
Après un week-end marqué par des rassemblements et des violences de l’ultradroite dans la Drôme, ils sont 2 Français sur 3 (66%) à estimer que ces actes ne sont pas marginaux mais traduisent un phénomène général de la montée de ces groupes dans notre pays.

En parallèle, 66% des personnes interrogées considèrent que ce qui divise les Français aujourd’hui est plus fort que ce qui les rassemble, contre 33% qui sont d’un avis contraire, des chiffres stables depuis octobre 2021.

Sondage violences et affrontements : 90 % des Français inquiets pour l’avenir

Sondage violences et affrontements : 90 % des Français inquiets pour l’avenir

91% des Français se disent inquiets à l’idée qu’il y ait plus de violences et d’affrontements entre groupes sociaux à l’avenir dans notre pays, selon une nouvelle enquête Elabe « L’Opinion en direct » pour BFMTV.

Toujours selon la dernière enquête d’Elabe, une majorité de Français estime que le drame survenu Crépol « n’est ni un fait divers ni une simple rixe » (78%), il représente « la faillite générale » (75%) et « l’ensauvagement » (67%) d’une société qui « risque de basculer ». Des expressions employées cette semaine par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ou le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après la mort du jeune Thomas.

Pour 91% des Français interrogés, le recul de l’autorité est un problème majeur dans la société française. Ils sont aussi très nombreux (87%) à considérer que la justice est trop laxiste et une majorité de Français (58%) à estimer que la violence se répand dans toute la société.

3 Français sur 4 (78%) jugent même que la situation en France en matière de sécurité des personnes et des biens se dégrade depuis quelques années, une opinion en progression constante depuis août 2020.

Les agressions sur les personnes (68%) devant les trafics de drogue (53%), les agressions sexuelles (49%) et les incivilités (41%) sont les principaux sujets sur lesquels le gouvernement devrait agir en priorité. En outre, 56% des personnes interrogées demandent à ce que les personnes effectuent réellement les peines auxquelles elles ont été condamnées et 54% plaident pour un durcissement du Code pénal.

Pour 2 Français sur 3, les violences de l’ultradroite ne sont pas marginales
Après un week-end marqué par des rassemblements et des violences de l’ultradroite dans la Drôme, ils sont 2 Français sur 3 (66%) à estimer que ces actes ne sont pas marginaux mais traduisent un phénomène général de la montée de ces groupes dans notre pays.

En parallèle, 66% des personnes interrogées considèrent que ce qui divise les Français aujourd’hui est plus fort que ce qui les rassemble, contre 33% qui sont d’un avis contraire, des chiffres stables depuis octobre 2021.

Médicaments : moins remboursés à l’avenir ?

Médicaments : moins remboursés à l’avenir ?

Pour le gouvernement, il faut enrayer rapidement le plongeon du déficit de la Sécu, qui tombe plus bas que prévu. L’objectif est de le limiter à 11,2 milliards d’euros l’an prochain (contre 8,8 milliards cette année).

En cause, notamment les arrêts maladie (+ 8 % en 2022), un phénomène que les experts ne parviennent pas à expliquer totalement. Mais aussi les médicaments, les actes de biologie, etc. Les caisses se vident d’autant plus vite qu’en France le reste à charge (la somme non remboursée par l’Assurance maladie et les mutuelles) est le plus faible du monde, représentant 14 % de la facture.

Le projet de loi de finances 2024 de la Sécurité sociale prévoit déjà 1 milliard d’euros d’économies sur les prix des médicaments, un déremboursement des frais dentaires pour un demi-milliard d’euros, une ponction de 1,6 milliard d’euros sur les profits de l’industrie pharmaceutique…

La solution évoquée au sein de l’exécutif consiste à pousser les médecins à prescrire, rapidement, moins de médicaments et d’arrêts maladie. Une négociation avec leurs syndicats va s’engager en novembre, son ordre du jour s’est étoffé.

Cette semaine, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a envoyé une lettre de cadrage au directeur de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, pour fixer les objectifs. Notamment freiner les indemnités journalières, le transport médical, les antibiotiques… Il s’agirait d’obtenir un engagement de modération des praticiens en contrepartie d’une nouvelle augmentation de leurs honoraires. Le tarif de la consultation (en secteur 1) passera déjà en novembre de 25 euros à 26,50 euros. Le climat semble plus propice au dialogue qu’avant l’été.

L’avenir de la télévision classique menacé

L’avenir de la télévision classique menacé

Le modèle économique de la télé classique est menacé depuis longtemps mais maintenant il pourrait même être marginalisé par les autres moyens notamment transitant sur Internet. Ainsi les ressources de publicité qui financent les télés privées et une partie des télés publiques sont fléchées aujourd’hui majoritairement vers Internet.

Causes et conséquences : la baisse de fréquentation des chaînes de télévision au bénéfice du Net. Difficile de distinguer les conséquences des causes qui en quelque sorte interagissent. D’une manière générale, l’économie des chaînes classiques contraint à des baisses de qualité qui elle-même génère moins de fréquentation et moins de recettes de publicité. Une sorte de système très pervers qui fait privilégier les longues séquences de bavardage d’experts plus ou moins qualifiés mais qui ont l’avantage de ne pas coûter très cher ( politique en recherche de popularité, militaire en retraite, expert proclamé, représentant d’organisations plus ou moins fantôme, ancienne gloire etc.). Et pendant des heures on rabâche les mêmes informations et sur les chaînes généralistes, on répète assez bêtement les dépêches des agences de presse et les communiqués officiels des institutions et des grandes organisations. Dans tous les domaines, les tables rondes sur tous les sujets ou presque remplacent le travail d’investigation. Et les séries américaines rabâchées comblent les vides.

Bref le vrai travail d’investigation et d’analyse est sacrifiée car il demande talent, tant est moyen.

Les télévisions classiques en général sont devenues un peu comme les McDo. C’est de l’info courante pas chère est finalement assez indigeste en tout cas sans véritablement de qualité.

Même les jeux sont bâtis sur le même modèle, les télés réalité et les interviews aussi. Les téléspectateurs un peu exigeant veulent évidemment des informations un peu plus pertinente, un peu plus pointues.

On vit une sorte de révolution indique Roch-Olivier Maistre, le président de l’Arcom, lors de son audition par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

En premier lieu, la sacro-sainte durée d’écoute de la télévision (DEI) est « en diminution structurelle », a-t-il rappelé. Celle-ci reste « encore très élevée » dans l’Hexagone (environ 3 heures 30 par jour), mais a dégringolé de près de 20% depuis 2020. En parallèle, ceux qui regardent la télévision sont de plus en plus vieux. L’âge moyen du téléspectateur est désormais de 57 ans. « Il a augmenté de 10 ans en 10 ans ! », résume Roch-Olivier Maistre. Les jeunes désertent progressivement les chaînes traditionnelles au profit des services de vidéo à la demande (Amazon, Disney ou Netflix) comme des réseaux sociaux (Tiktok, Snapchat et Instagram).

L’essor des grandes plateformes vient bousculer les chaînes. « Elles constituent pour nos groupes nationaux une concurrence croissante sur l’acquisition, les coûts et la diffusion de programmes inédits, en audiovisuel comme en cinéma, et sur l’accès aux talents », poursuit le président de l’Arcom. Surtout, elles se taillent une part gigantesque du marché de la publicité, qui est le carburant des chaînes privées classiques.

« Les acteurs numériques absorbent à eux-seuls plus de la moitié des ressources publicitaires consacrées au médias, détaille Roch-Olivier Maistre. En 2022, nos médias traditionnels tiraient seulement 12% de leurs recettes publicitaires totales de leurs offres numériques. La même année, 66% des recettes de la publicité numérique en France était captée par trois acteurs extra-européens : Google, Meta et Amazon. »

. La distribution directe via Internet (OTT) vient bousculer le modèle historique de la box. » La télévision se mue « en véritable magasin d’applications, à l’image de nos smartphones », renchérit le président de l’Arcom. Elle est, en résumé, de moins en moins la chasse gardée des chaînes.

L’avenir du modèle économique de la télé classique menacé

L’avenir du modèle économique de la télé classique menacé

Le modèle économique de la télé classique est menacé depuis longtemps mais maintenant il pourrait même être marginalisé par les autres moyens notamment transitant sur Internet. Ainsi les ressources de publicité qui financent les télés privées et une partie des télés publiques sont fléchées aujourd’hui majoritairement vers Internet.

Causes et conséquences : la baisse de fréquentation des chaînes de télévision au bénéfice du Net. Difficile de distinguer les conséquences des causes qui en quelque sorte interagissent. D’une manière générale, l’économie des chaînes classiques contraint à des baisses de qualité qui elle-même génère moins de fréquentation et moins de recettes de publicité. Une sorte de système très pervers qui fait privilégier les longues séquences de bavardage d’experts plus ou moins qualifiés mais qui ont l’avantage de ne pas coûter très cher ( politique en recherche de popularité, militaire en retraite, expert proclamé, représentant d’organisations plus ou moins fantôme, ancienne gloire etc.). Et pendant des heures on rabâche les mêmes informations et sur les chaînes généralistes, on répète assez bêtement les dépêches des agences de presse et les communiqués officiels des institutions et des grandes organisations.

Bref le vrai travail d’investigation et d’analyse est sacrifiée car il demande talent, tant est moyen.

Les télévisions classiques en général sont devenues un peu comme les McDo. C’est de l’info courante pas chère est finalement assez indigeste en tout cas sans véritablement de qualité.

Même les jeux sont bâtis sur le même modèle, les télés réalité et les interviews aussi. Les téléspectateurs un peu exigeant veulent évidemment des informations un peu plus pertinente, un peu plus pointues.

On vit une sorte de révolution indique Roch-Olivier Maistre, le président de l’Arcom, lors de son audition par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

En premier lieu, la sacro-sainte durée d’écoute de la télévision (DEI) est « en diminution structurelle », a-t-il rappelé. Celle-ci reste « encore très élevée » dans l’Hexagone (environ 3 heures 30 par jour), mais a dégringolé de près de 20% depuis 2020. En parallèle, ceux qui regardent la télévision sont de plus en plus vieux. L’âge moyen du téléspectateur est désormais de 57 ans. « Il a augmenté de 10 ans en 10 ans ! », résume Roch-Olivier Maistre. Les jeunes désertent progressivement les chaînes traditionnelles au profit des services de vidéo à la demande (Amazon, Disney ou Netflix) comme des réseaux sociaux (Tiktok, Snapchat et Instagram).

L’essor des grandes plateformes vient bousculer les chaînes. « Elles constituent pour nos groupes nationaux une concurrence croissante sur l’acquisition, les coûts et la diffusion de programmes inédits, en audiovisuel comme en cinéma, et sur l’accès aux talents », poursuit le président de l’Arcom. Surtout, elles se taillent une part gigantesque du marché de la publicité, qui est le carburant des chaînes privées classiques.

« Les acteurs numériques absorbent à eux-seuls plus de la moitié des ressources publicitaires consacrées au médias, détaille Roch-Olivier Maistre. En 2022, nos médias traditionnels tiraient seulement 12% de leurs recettes publicitaires totales de leurs offres numériques. La même année, 66% des recettes de la publicité numérique en France était captée par trois acteurs extra-européens : Google, Meta et Amazon. »

. La distribution directe via Internet (OTT) vient bousculer le modèle historique de la box. » La télévision se mue « en véritable magasin d’applications, à l’image de nos smartphones », renchérit le président de l’Arcom. Elle est, en résumé, de moins en moins la chasse gardée des chaînes.

Propos de bobos « La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

Propos de bobos « La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

La mondialisation nous oblige à inventer une gouvernance globale des migrations, là où le bricolage répressif européen ne fait qu’aggraver le mal, défendent, dans une tribune au « Monde », la présidente de France terre d’asile, Najat VALLAUD-BELKACEM, ancienne ministre mariée à un haut fonctionnaire et le politiste Bertrand Badie .

Le point de vue typique des bobos de gauche qui acceptent finalement que des territoires entiers du monde ne se développent pas et que les migrations y compris transgressives s’y substituent pour combler l’abandon des pays en développement. Sans parler de la rhétorique hors-sol sur l’évolution de la société. NDLR

Le débat désormais quotidien autour du thème de l’immigration surprend par sa cécité face aux mutations réelles de notre monde. Il semble tout droit sorti du siècle dernier, même d’un millénaire révolu, de cette époque où une Europe dominante disposait des moyens de faire de l’absolue souveraineté de ses seuls Etats un principe efficace et respecté de régulation internationale. Avons-nous seulement compris que ce monde-là n’existe plus ?

Si l’on veut traiter humainement et rationnellement des questions migratoires d’aujourd’hui, il faut d’abord changer de logiciel, tirer les conséquences évidentes d’une mondialisation qui appartient au cycle présent de notre histoire, et qui modifie profondément la donne du fait migratoire.

Une telle rupture n’a pas seulement altéré les paramètres techniques de notre temps, facilitant les transports, réduisant les distances, augmentant la visibilité des lieux plus favorables et plus éloignés : autant de facteurs qui donnent déjà une force inédite à la mobilité humaine… Mais elle a surtout atteint les comportements sociaux, créant au fil du temps un imaginaire mondialisé qui touche chaque individu − n’est-ce pas notre cas ? celui de nos enfants ? −, quelle que soit sa condition, de plus en plus connecté à un monde qui suscite attraits, désirs, volonté d’accomplissement, affectant ainsi durablement la façon d’être de chacun dans un environnement fortement élargi.

La mondialisation des êtres humains

C’est dire que la migration, jadis exceptionnelle, voire transgressive, devient peu à peu l’avenir du monde. Là où la sédentarité, la fixité, l’enfermement prennent lentement mais sûrement les formes du passé, pour incarner à leur tour l’exception de demain.

Est-ce à dire qu’il n’y a qu’à se laisser porter par ce vent nouveau ? Non : au contraire, cette mutation nous oblige, mais dans un sens totalement opposé à ce qu’un conservatisme béat conduit à conclure. Si nous quittons un monde statique pour nous adapter à celui de la mobilité, tout reste à faire pour en définir les règles nouvelles. Pour concevoir ce temps de la mondialisation des êtres humains, nous qui avons su sans trop de peine concevoir celle des marchandises. Pour parvenir à cette gouvernance globale des migrations optimisant le bien-être de ses trois protagonistes : sociétés de départ, sociétés d’accueil et migrants eux-mêmes.

« La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

« La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

La mondialisation nous oblige à inventer une gouvernance globale des migrations, là où le bricolage répressif européen ne fait qu’aggraver le mal, défendent, dans une tribune au « Monde », la présidente de France terre d’asile, Najat VALLAUD-BELKACEM., et le politiste Bertrand Badie .

Le point de vue typique des bobos de gauche qui acceptent finalement que des territoires entiers du monde ne se développent pas et que les migrations y compris transgressives s’y substituent pour combler l’abandon des pays en développement. Sans parler de la rhétorique hors-sol sur l’évolution de la société. NDLR

Le débat désormais quotidien autour du thème de l’immigration surprend par sa cécité face aux mutations réelles de notre monde. Il semble tout droit sorti du siècle dernier, même d’un millénaire révolu, de cette époque où une Europe dominante disposait des moyens de faire de l’absolue souveraineté de ses seuls Etats un principe efficace et respecté de régulation internationale. Avons-nous seulement compris que ce monde-là n’existe plus ?

Si l’on veut traiter humainement et rationnellement des questions migratoires d’aujourd’hui, il faut d’abord changer de logiciel, tirer les conséquences évidentes d’une mondialisation qui appartient au cycle présent de notre histoire, et qui modifie profondément la donne du fait migratoire.

Une telle rupture n’a pas seulement altéré les paramètres techniques de notre temps, facilitant les transports, réduisant les distances, augmentant la visibilité des lieux plus favorables et plus éloignés : autant de facteurs qui donnent déjà une force inédite à la mobilité humaine… Mais elle a surtout atteint les comportements sociaux, créant au fil du temps un imaginaire mondialisé qui touche chaque individu − n’est-ce pas notre cas ? celui de nos enfants ? −, quelle que soit sa condition, de plus en plus connecté à un monde qui suscite attraits, désirs, volonté d’accomplissement, affectant ainsi durablement la façon d’être de chacun dans un environnement fortement élargi.

La mondialisation des êtres humains

C’est dire que la migration, jadis exceptionnelle, voire transgressive, devient peu à peu l’avenir du monde. Là où la sédentarité, la fixité, l’enfermement prennent lentement mais sûrement les formes du passé, pour incarner à leur tour l’exception de demain.

Est-ce à dire qu’il n’y a qu’à se laisser porter par ce vent nouveau ? Non : au contraire, cette mutation nous oblige, mais dans un sens totalement opposé à ce qu’un conservatisme béat conduit à conclure. Si nous quittons un monde statique pour nous adapter à celui de la mobilité, tout reste à faire pour en définir les règles nouvelles. Pour concevoir ce temps de la mondialisation des êtres humains, nous qui avons su sans trop de peine concevoir celle des marchandises. Pour parvenir à cette gouvernance globale des migrations optimisant le bien-être de ses trois protagonistes : sociétés de départ, sociétés d’accueil et migrants eux-mêmes.

Immigration- « La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

Immigration- « La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

La mondialisation nous oblige à inventer une gouvernance globale des migrations, là où le bricolage répressif européen ne fait qu’aggraver le mal, défendent, dans une tribune au « Monde », la présidente de France terre d’asile, Najat VALLAUD-BELKACEM., et le politiste Bertrand Badie .

Le point de vue typique des bobos de gauche qui acceptent finalement que des territoires entiers du monde ne se développent pas et que les migrations y compris transgressives s’y substituent pour combler l’abandon des pays en développement. Sans parler de la rhétorique hors-sol sur l’évolution de la société. NDLR

Le débat désormais quotidien autour du thème de l’immigration surprend par sa cécité face aux mutations réelles de notre monde. Il semble tout droit sorti du siècle dernier, même d’un millénaire révolu, de cette époque où une Europe dominante disposait des moyens de faire de l’absolue souveraineté de ses seuls Etats un principe efficace et respecté de régulation internationale. Avons-nous seulement compris que ce monde-là n’existe plus ?

Si l’on veut traiter humainement et rationnellement des questions migratoires d’aujourd’hui, il faut d’abord changer de logiciel, tirer les conséquences évidentes d’une mondialisation qui appartient au cycle présent de notre histoire, et qui modifie profondément la donne du fait migratoire.

Une telle rupture n’a pas seulement altéré les paramètres techniques de notre temps, facilitant les transports, réduisant les distances, augmentant la visibilité des lieux plus favorables et plus éloignés : autant de facteurs qui donnent déjà une force inédite à la mobilité humaine… Mais elle a surtout atteint les comportements sociaux, créant au fil du temps un imaginaire mondialisé qui touche chaque individu − n’est-ce pas notre cas ? celui de nos enfants ? −, quelle que soit sa condition, de plus en plus connecté à un monde qui suscite attraits, désirs, volonté d’accomplissement, affectant ainsi durablement la façon d’être de chacun dans un environnement fortement élargi.

La mondialisation des êtres humains

C’est dire que la migration, jadis exceptionnelle, voire transgressive, devient peu à peu l’avenir du monde. Là où la sédentarité, la fixité, l’enfermement prennent lentement mais sûrement les formes du passé, pour incarner à leur tour l’exception de demain.

Est-ce à dire qu’il n’y a qu’à se laisser porter par ce vent nouveau ? Non : au contraire, cette mutation nous oblige, mais dans un sens totalement opposé à ce qu’un conservatisme béat conduit à conclure. Si nous quittons un monde statique pour nous adapter à celui de la mobilité, tout reste à faire pour en définir les règles nouvelles. Pour concevoir ce temps de la mondialisation des êtres humains, nous qui avons su sans trop de peine concevoir celle des marchandises. Pour parvenir à cette gouvernance globale des migrations optimisant le bien-être de ses trois protagonistes : sociétés de départ, sociétés d’accueil et migrants eux-mêmes.

« La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

« La migration transgressive: l’avenir du monde » !!

La mondialisation nous oblige à inventer une gouvernance globale des migrations, là où le bricolage répressif européen ne fait qu’aggraver le mal, défendent, dans une tribune au « Monde », la présidente de France terre d’asile et le politiste Bertrand Badie .

Le point de vue typique des bobos de gauche qui acceptent finalement que des territoires entiers du monde ne se développent pas et que les migrations y compris transgressives s’y substituent pour combler l’abandon des pays en développement. Sans parler de la rhétorique hors-sol sur l’évolution de la société. NDLR

Le débat désormais quotidien autour du thème de l’immigration surprend par sa cécité face aux mutations réelles de notre monde. Il semble tout droit sorti du siècle dernier, même d’un millénaire révolu, de cette époque où une Europe dominante disposait des moyens de faire de l’absolue souveraineté de ses seuls Etats un principe efficace et respecté de régulation internationale. Avons-nous seulement compris que ce monde-là n’existe plus ?

Si l’on veut traiter humainement et rationnellement des questions migratoires d’aujourd’hui, il faut d’abord changer de logiciel, tirer les conséquences évidentes d’une mondialisation qui appartient au cycle présent de notre histoire, et qui modifie profondément la donne du fait migratoire.

Une telle rupture n’a pas seulement altéré les paramètres techniques de notre temps, facilitant les transports, réduisant les distances, augmentant la visibilité des lieux plus favorables et plus éloignés : autant de facteurs qui donnent déjà une force inédite à la mobilité humaine… Mais elle a surtout atteint les comportements sociaux, créant au fil du temps un imaginaire mondialisé qui touche chaque individu − n’est-ce pas notre cas ? celui de nos enfants ? −, quelle que soit sa condition, de plus en plus connecté à un monde qui suscite attraits, désirs, volonté d’accomplissement, affectant ainsi durablement la façon d’être de chacun dans un environnement fortement élargi.

La mondialisation des êtres humains

C’est dire que la migration, jadis exceptionnelle, voire transgressive, devient peu à peu l’avenir du monde. Là où la sédentarité, la fixité, l’enfermement prennent lentement mais sûrement les formes du passé, pour incarner à leur tour l’exception de demain.

Est-ce à dire qu’il n’y a qu’à se laisser porter par ce vent nouveau ? Non : au contraire, cette mutation nous oblige, mais dans un sens totalement opposé à ce qu’un conservatisme béat conduit à conclure. Si nous quittons un monde statique pour nous adapter à celui de la mobilité, tout reste à faire pour en définir les règles nouvelles. Pour concevoir ce temps de la mondialisation des êtres humains, nous qui avons su sans trop de peine concevoir celle des marchandises. Pour parvenir à cette gouvernance globale des migrations optimisant le bien-être de ses trois protagonistes : sociétés de départ, sociétés d’accueil et migrants eux-mêmes.

L ’hydrogène ,l’avenir du renouvelable

L ’hydrogène ,l’avenir du renouvelable

Pour Arnaud Pieton*, le potentiel massif des renouvelables ne se réalisera que par le déploiement de l’hydrogène, pont entre l’électron et la molécule.
L’histoire énergétique connaît un moment de bascule inédit. La suprématie des énergies fossiles est remise en cause pour laisser place à un autre monde, animé par un impératif collectif : atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.

La guerre en Ukraine a accéléré ce que la lutte contre le réchauffement climatique rendait inévitable. Les émissions de CO2 issues de la combustion de ressources fossiles représentent aujourd’hui deux tiers des émissions de gaz à effet de serre. La vulnérabilité de l’Europe occidentale aux exportations russes, combinée à la hausse des prix sur le marché de l’énergie, a opéré une rupture dans ce système « d’avant-guerre ».

En 2022, les investissements mondiaux pour la transition bas-carbone ont égalé ceux liés aux énergies fossiles. Le temps presse et nous devons allier toutes les solutions pour la décarbonation. Comme pour toute révolution, le passage de l’ancien au nouveau monde est porteur d’une lueur d’espoir ! Les alliances du renouvelable et du nucléaire avec l’hydrogène, et aussi à moyen terme le gaz et en particulier le GNL, nous feront passer le cap d’un mix énergétique enfin durable, disponible et abordable.

Nous savons à quoi doit ressembler ce nouveau monde. Il faut désormais en inventer, industrialiser et déployer les solutions.

Nous devons dessiner les passerelles qui libéreront le plein potentiel de cette promesse à nos générations futures. Pour ce faire, les énergies renouvelables doivent poursuivre leur déploiement accéléré. L’année dernière, l’éolien et le solaire sont devenus la première source d’électricité dans l’Union européenne. Cette électricité reste intermittente, mais l’hydrogène et ses dérivés (ammoniac, méthanol, e-NG) contribueront à résoudre ce problème.

La transformation des électrons en molécules d’hydrogène que l’on peut stocker et transformer permet d’apprivoiser le vent et le soleil, réalisant le mythe de Prométhée moderne. C’est sur ce progrès que repose la décarbonation de nombreux secteurs. Pour cela, l’hydrogène et ses dérivés doivent découler d’un processus décarboné, soit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable ou nucléaire, ou par transformation du gaz naturel avec capture de carbone.

L’enjeu du coût. Le raccordement de notre monde à l’hydrogène exige un effort de tous les acteurs de la filière. Les annonces de « gigafactories » d’électrolyseurs, nécessaires, ne suffiront pas pour porter ce changement profond qui engage tout un écosystème et doit privilégier l’adoption de formes dérivées d’hydrogène compatibles avec les infrastructures existantes. Cette industrie émergente va construire ses savoir-faire, ses méthodes, ses outils standardisés qui vont accélérer encore davantage le développement de l’hydrogène en réduisant les coûts.

La France et l’Europe peuvent s’appuyer sur les ingénieurs et experts qui ont la volonté de bâtir les ponts entre l’électron et la molécule, entre la recherche et l’industrie, entre les start-up et les groupes établis ou encore entre le privé et le public. Ce combat n’est pas uniquement celui d’une filière. Il est aussi celui de l’humanité tout entière. D’un point de vue économique, le déploiement de l’hydrogène n’est viable qu’à grande échelle, soutenu par un marché mondial et une électricité bas-carbone abordable. C’est le seul moyen de rendre une politique climatique efficace tout en minimisant l’impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs, dans une logique gagnant-gagnant. Pour ne rien gâcher, ce moment constitue pour l’Europe une chance unique de redynamiser son industrie, à l’instar de l’élan insufflé outre-Atlantique par l’Inflation Reduction Act.

*Arnaud Pieton est directeur général de Technip Energies.

L’inflation qui pèse sur l’avenir des Français

L’inflation qui pèse sur l’avenir des Français

Cette flambée d’insatisfaction s’appuie surtout sur l’inflation, qui a atteint +5,2 % en France au cours de l’année 2022. La hausse des prix pèse fortement sur le sentiment de bien-être pour des raisons multiples. D’abord, dans un contexte où les augmentations salariales restent inférieures au rythme de l’inflation, elle pèse mécaniquement sur le pouvoir d’achat. Ensuite, l’inflation crée de l’incertitude et brouille les anticipations que peuvent former les ménages concernant l’avenir. Enfin, les ménages sont très inégalement exposés à l’inflation, en particulier face aux prix de l’énergie et de l’alimentation, ce qui conduit à un impact disproportionné sur certains budgets. En d’autres termes, la perte de bien-être en 2022 paraît d’abord liée, pour la grande masse des ménages, à des inquiétudes quant à l’avenir.

Claudia Senik
Directrice de l’Observatoire du bien-être du CEPREMAP, Professeur à Sorbonne Université et à Paris School of Economics, Sorbonne Université dans the Conversation

Ainsi, l’indicateur de bien-être subjectif qui a le plus souffert dans l’année correspond à la question : « quand vous pensez à ce que vous allez vivre dans les années à venir, êtes-vous satisfait de cette perspective ? » Il a chuté de concert avec l’indice synthétique de confiance des ménages de l’Insee qui agrège différentes variables tel que l’opinion sur les niveaux de vie passés et anticipés, sur les perspectives de chômage ou sur l’opportunité d’épargner ou non.

Cette dégradation du bien-être se reflète notamment dans notre série d’indicateurs de « sentiments » et d’émotions exprimées sur le réseau social Twitter. Entre 2015 et 2018, on constate une montée de la négativité. L’expression de la joie (courbe verte) était plus fréquente que celle des trois émotions négatives. Or, elle connait un point d’inflexion dans la deuxième partie de l’année 2016 et chute encore plus fortement en 2019 après la période des « gilets jaunes ».

Les deux séries d’émotions empruntent des trajectoires opposées, avec la montée des expressions d’émotions négatives et la chute des émotions positives. Même les déconfinements, qui coïncident avec un rebond significatif de nos autres indicateurs de bien-être subjectif, n’ont qu’un effet limité sur les expressions de joie, et cette courbe atteint son nadir au premier trimestre 2021, entre le deuxième et le troisième confinement. Ce n’est qu’à partir de l’été 2021 que les fréquences des deux types d’émotions ont commencé à se rapprocher (avec une plus haute fréquence des expressions de joie, et une moindre prévalence des émotions négatives).

Notons qu’au cours des semaines récentes, nous avons assisté à une forte augmentation des expressions de colère, en parallèle avec la contestation de la réforme des retraites.

Au-delà de l’inflation et de la guerre en Ukraine, la menace climatique affecte également le bien-être de la population. Alors que moins de la moitié des Français plaçaient le réchauffement climatique parmi leurs deux premières préoccupations en 2016, c’est maintenant le cas de 60 % d’entre eux. Cette progression régulière illustre la prise de conscience grandissante par les Français de l’urgence de la crise climatique en cours.

Cette écoanxiété pousse aujourd’hui les Français à agir : 61 % de la population déclare ainsi participer activement à la lutte pour la protection de l’environnement. Plus d’un tiers des répondants estiment pouvoir faire davantage et seule une très faible fraction pense qu’il n’est pas vraiment utile d’agir individuellement. Notons d’ailleurs que les personnes qui indiquent la nécessité d’un investissement individuel maximal déclarent également un niveau de satisfaction dans la vie plus élevé que ceux qui évoquent un manque de moyens pour agir.

Les Français estiment très majoritairement (73,2 %) que chacun doit s’investir le plus possible. Une part encore importante (13,5 %) estime ne pas disposer des moyens nécessaires pour agir à son niveau. Ainsi, une grande majorité de la population est consciente et s’inquiète des problèmes environnementaux, désire fondamentalement agir mais trouve difficile d’en faire davantage.

Les motivations entraînant l’action pro-environnementale des individus sont plus diversement réparties. Si 40 % de la population pense avant tout à laisser aux générations futures un environnement de qualité, la protection de la santé (25 %) ainsi que de la nature et des espèces animales et végétales (22 %) constituent ainsi des motifs d’action également.

Comme nous l’avions relevé dans notre précédent baromètre qui portait sur l’année 2021, l’inquiétude face à l’avenir a pour contrepartie le repli vers le passé. Nous posons depuis le début de notre enquête la question suivante : « certaines personnes aimeraient bien vivre dans une autre époque en France. Si vous aviez le choix, laquelle choisiriez-vous ? ».

Nous laissons à cette question la possibilité de répondre « l’époque actuelle », et de fait 27 % des répondants la choisissent. Les deux tiers des répondants choisissent des périodes passées, tandis que l’avenir n’attire que moins de 3 % des répondants. Or, on note un net décrochage des réponses en faveur des époques passées depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Lorsqu’on demande de quelle période les interrogés sont le plus nostalgiques, beaucoup sélectionnent la décennie de leurs vingt ans. Plus qu’à un état de la France, c’est probablement à leur jeunesse passée qu’ils se reportent. Cependant, les années 1980 jouissent d’une popularité certaine, même auprès de personnes trop jeunes pour les avoir connues.

Enfin, comme l’an dernier, nous relevons que la sphère proche (familles, amis, relations professionnelles) constitue un autre refuge face aux inquiétudes. Les relations avec les proches et le sentiment de pouvoir en attendre du soutien restent ainsi des points de satisfaction importants. Au sein de notre jeu de questions, celles-ci attirent régulièrement les scores moyens les plus favorables.

Mathieu Perona, directeur exécutif de l’Observatoire du bien-être du Cepremap, et Claudia Senik, directrice de l’Observatoire, ont rédigé les rapports 2020 et 2021 « Le Bien-être en France ». Le rapport 2022 sera présenté lors d’une conférence en ligne le 21 avril 2023.

L’avenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI)

L’avenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI)

 

 

Le défi environnemental est colossal, et c’est toute l’économie qui est – sera – impactée. Il est urgent de revoir nos modèles, d’accélérer la transformation des entreprises, et notamment du point de vue digital, et de passer, enfin, à une vision à long terme en recréant des modèles vertueux. 

Par Antoine Hennache, Directeur Général de l’ESN HN Services( La tribune)

 

Alors que le gouvernement demande aux patrons de baisser de 10% leurs consommations d’énergie, les ETI n’ont jamais été en si bonne posture pour répondre aux défis climatiques.

En début d’année, le ministre de l’Économie présentait devant un parterre de dirigeants sa vision de l’entreprise française, et sa volonté de faire éclore une « ETI Nation ». C’est une très bonne nouvelle, tant le modèle d’entreprise de taille intermédiaire est en phase avec les défis actuels, reposant sur les attributs de puissance des grands groupes et le mode agile des start-ups.

Les ETI françaises, au-delà de leurs deux caractéristiques intrinsèques de taille (de 250 à 4 999 salariés) et de valeur (un CA qui oscille entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros et un bilan qui se situe entre 43 millions et 2 milliards d’euros), reposent pour la majorité sur des fondements qui sont à contre-courant des modèles entrepreneuriaux fortement médiatisés : une capitalisation patrimoniale et familiale, et une forte attraction territoriale.

Si la Licorne fait rêver, et le grand groupe fait miroiter la grandeur de la France, l’ETI dispose cependant de nombreux atouts qui demeurent sous-estimés, alors que ces entreprises génèrent 30% du CA de l’ensemble des sociétés françaises et donnent du travail à 3 millions de salariés.

L’un d’entre eux est sa capacité à générer de la croissance dans la durée. Et à être rentable. Car son modèle ne repose pas uniquement sur de la levée de fonds. C’est l’antithèse du modèle start-up qui est pourtant fortement plébiscité par nos gouvernements successifs.

Par ailleurs, de par son caractère patrimonial, l’ETI a la capacité de faire bouger les lignes plus rapidement, et notamment en matière d’environnement car elle sait générer rapidement des petits gestes en interne qui peuvent avoir de grands impacts pour la Planète. Instaurer le tri en entreprise, installer un système automatique d’extinction des lumières, créer du lien avec une association de quartier ne demande parfois qu’un email et une validation.

Enfin, son ancrage dans les régions, et sa capacité à créer de l’emploi local, fait d’elle un acteur des territoires de premier plan capable de dynamiser l’économie de proximité, tout en ayant la capacité à se développer à l’international.

La vision qu’on a de l’ETI est en train de changer. Nos politiques comprennent que ce modèle représente un poids économique certain qui n’a pas vertu à disparaître ou à se délocaliser. Nos clients nous choisissent par conviction car ils ont compris l’intérêt de travailler avec des organisations qui présentent deux visages distincts et complémentaires. Les salariés sont attirés par des entreprises qui apportent réellement du sens, et où il fait bon évoluer.

Mais pour continuer d’exister, et d’attirer des PME à se développer, l’ETI a besoin d’une mise en lumière plus forte : et si demain la fiscalité favorisait la cession patrimoniale des parts ? L’entreprise de taille intermédiaire a de sérieux atouts pour répondre aux défis actuels. L’Etat a tout intérêt à privilégier l’éclosion d’ETI qui performent pour construire durablement le monde de demain.

Économie–Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir

Économie–Croissance  Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et  inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir

Croissance  Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et  inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

 

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