Sauver l’école de la “cancel culture”
Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, se mobilise avec son homologue québécois, Jean-François Roberge, contre la «culture de l’annulation» (cancel culture)
TRIBUNE –
Pour les ministres de l’Éducation français et québécois, il est crucial que l’école soit préservée des activistes qui dressent un réquisitoire permanent contre l’héritage occidental au sein de l’institution scolaire, recourent à l’intimidation et bafouent les libertés.
Comme l’ont rappelé récemment plusieurs médias à travers le monde, des livres pour la jeunesse, notamment Tintin et Lucky Luke, ont été brûlés puis enterrés en Ontario, au Canada, au cours d’une «cérémonie de purification par la flamme» parce qu’ils véhiculaient une image jugée négative et erronée des peuples autochtones.
Nous assistons depuis trop longtemps aux dérives liées à la «culture de l’annulation» (cancel culture), une idéologie et des méthodes directement importées de certains campus universitaires américains et qui sont à mille lieues des valeurs de respect et de tolérance sur lesquelles se fondent nos démocraties. Le bannissement de personnalités, de spectacles et de conférences, le harcèlement sur les médias sociaux, la censure, l’assujettissement de la science à l’idéologie, l’effacement de l’Histoire jusqu’à l’autodafé de livres constituent autant d’assauts portés contre la liberté d’expression et le sens civique, qui nous ramènent aux temps les plus obscurantistes .