Archive pour le Tag 'désordre'

Chaînes Logistiques :Un désordre spéculatif

Chaînes Logistiques :Un désordre spéculatif

OPINION. La pandémie du Covid-19 a perturbé l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement créant des goulets d’étranglement dans les livraisons. Mais cette crise du transport a donné lieu à la montée en puissance de certains acteurs, qui sont devenus aujourd’hui des acteurs indispensables pour l’économie mondiale. Par Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro.(La Tribune)

 

La désorganisation des chaînes logistiques permet aussi de légitimer des hausses de prix à caractère spéculatif dans toute la chaîne de production et de distribution. Bref, beaucoup d’acteurs économiques profitent de la situation (NDLR)

 

Commander un produit et se faire livrer rapidement s’est aujourd’hui progressivement inscrit dans nos usages quotidiens. Pour autant, les chaînes d’approvisionnement restent encore un mystère pour la plupart d’entre nous. Par le passé, ces réseaux mondiaux complexes permettaient aux entreprises de transporter rapidement des biens dans le monde entier.

Jusqu’à récemment, il paraissait encore tout à fait normal d’acheter un produit sur une plateforme comme Amazon et de se le faire livrer le lendemain chez soi. Mais depuis le début de la pandémie de Covid-19, le monde connaît une crise majeure de la chaîne d’approvisionnement mondiale. La pandémie ayant eu un impact à la fois sur les habitudes de consommation et sur la disponibilité des transports, les chaînes d’approvisionnement se sont effondrées, entraînant des pénuries de produits dans le monde entier. Par exemple, essayez de vous procurer la dernière Playstation 5 ou un nouveau véhicule, vous constaterez malheureusement que les détaillants n’ont peu, voire pas de stock !

Alors que cette crise mondiale a engendré d’énormes défis pour de nombreuses entreprises, il existe toutefois un petit groupe de sociétés qui bénéficient fortement de ces perturbations : les sociétés internationales de transport maritime. En effet, certaines entreprises de transport maritime génèrent à cette heure des bénéfices records ! Voici les raisons pour lesquelles le transport maritime reste aujourd’hui, malgré cette crise, l’un des secteurs en plein essor.

Les compagnies maritimes jouent un rôle majeur au sein du long engrenage des chaînes d’approvisionnement mondiales. Véritable épine dorsale de notre économie, les navires transportent quotidiennement de la nourriture, des médicaments, des appareils électroniques et de nombreux autres biens à travers le globe. En fin de compte, une grande partie de ce que nous consommons ou utilisons dans notre vie quotidienne a été transportée par des navires que ce soit sous la forme de matières premières, de composants ou de produits finis.

Or, depuis le début de la pandémie, ce réseau de navires et de conteneurs est confronté à d’importantes problématiques. Au début de la crise sanitaire, de nombreuses compagnies maritimes ont réduit leur capacité en réponse à la baisse de la demande. Les entreprises du monde entier ayant licencié leurs employés et les magasins ayant fermé leurs portes pour cause de confinement, les compagnies maritimes ont anticipé que la demande pour leurs services allait fortement diminuer. Seul hic dans ce raisonnement, la demande des particuliers repart à la hausse depuis plusieurs mois.

De fait, via cette inadéquation, la demande de conteneurs d’expédition pour les navires de transports atteint actuellement des niveaux records, et les entreprises maritimes en profitent. À l’instar des compagnies pétrolières et gazières, qui profitent de la flambée des prix de l’énergie, les entreprises de transport maritime voient leurs revenus et leurs bénéfices exploser en raison des taux de fret maritime élevés.

Prenons l’exemple du géant danois du transport maritime AP Moeller-Maersk. Il a récemment affiché un chiffre d’affaires de 19,3 milliards de dollars pour le premier trimestre de 2022, soit une hausse de 56 % par rapport à l’année précédente, ainsi qu’une augmentation de 175 % du bénéfice sous-jacent. Fort de ces bons résultats, le groupe a relevé ses prévisions pour l’année.

Danaos, qui est l’un des plus grands propriétaires indépendants de porte-conteneurs au monde, est un autre bon exemple ici. Lors du premier trimestre 2022, celui-ci a affiché des recettes d’exploitation de 230 millions de dollars, en hausse de 74 % par rapport à l’année précédente, ainsi qu’une augmentation de 306 % du bénéfice par action (BPA).

Hapag-Llyod, transporteur allemand de marchandises par route, voie maritime, rail et bateaux de navigation intérieure, a profité pleinement de la conjoncture actuelle. Son chiffre d’affaires a progressé de 53% au deuxième trimestre 2022 et son cours de Bourse a flambé de plus de 200% depuis le 1er janvier 2021.

A l’échelle mondiale, le bénéfice combiné des compagnies maritimes devrait atteindre 300 milliards de dollars cette année, selon le cabinet de conseil maritime Drewry. Cela représenterait une hausse de 40 % des revenus par rapport aux 214 milliards de dollars réalisés en 2021. Ces bénéfices élevés pourraient encore le rester pendant un certain temps. De nombreux experts en logistique estiment que la flambée des coûts de transport maritime se poursuivra en effet pendant une bonne partie de l’année 2022 en raison des déséquilibres entre l’offre et la demande.

Allant de l’entreprise de transport aérien, ferroviaire, routier et maritime, les entreprises de messagerie et de services postaux, les entreprises de logistique jusqu’aux entreprises de livraison du dernier kilomètre, le secteur du transport de marchandise a su montrer son indispensabilité dans notre monde globalisé, et sa valeur sur les marchés. Une chose est certaine, chaque crise comporte son lot d’échecs, mais aussi d’acteurs qui en ressortent galvanisés par leur indispensabilité, ouvrant aussi de nouvelles opportunités d’investissement.

Manifestations pro-palestiniennes: risque de désordre grave malgré l’interdiction

Manifestations pro-palestiniennes: risque de désordre grave malgré l’interdiction

En dépit de l’interdiction par le tribunal administratif de la manifestation pro palestinienne prévue samedi les organisateurs maintiennent le mot d’ordre. Des manifestations pourraient cependant se dérouler à Paris et dans un certain nombre de villes de province avec des participations non négligeables, aussi des incidents surtout si des bandes de banlieues y participent ou d’autres comme les Black blocs.

 

Cette manifestation est dénoncée par la plupart des organisations politiques sauf par l’extrême gauche qui au contraire la soutient,  Mélenchon inclus. Des organisations qui pourraient porter aussi une grave responsabilité en cas d’incidents d’importance, ce qui est fortement probable.

 

La « Cancel culture » ou le grand désordre psychique

La « Cancel culture »  ou le grand désordre psychique

Pour être vulgaire  et schématique , on peut se demander si certains ne sont pas devenus complètement fous en voulant substituer à une approche universelle humaniste une déconstruction totale des idées et des valeurs. Sans doute la conséquence d’une grande dépit des gauchistes de la terre entière déçue par les échecs du communisme. La plupart se sont reconvertis dans les organisations extrémistes, sectaires et radicales.

On les retrouve dans toutes les organisations d’extrême-gauche y compris en France aussi dans une recherche un peu bousculée par la complexité du temps. En effet c’est sans doute cette complexité d’une société qui a évolué en 30 ou 50 ans beaucoup plus que pendant des siècles et des millénaires qui conduit certains à mettre des œillères pour restreindre le champ d’observation à des espaces très réduits faute de compétences plus générales.

Le problème c’est qu’on n’hésite pas à les essentialiser certains aspects, généraliser , pour les imposer comme explication principale des grandes évolutions humaines. Or ces évolutions humaines exigent des approches autrement plus complexes. Cela d’autant plus qu’il y a des interactions entre les champs économiques, sociaux, sociétaux, technologiques ou encore environnementaux.

 La couleur de peau par exemple et le genre en général sont bien insuffisants pour expliquer les grandes mutations., leurs bénéfices mais aussi leurs conséquences néfastes. D’un certain point de vue , cette cancel culture révèle une certaine paresse de l’analyse réduite à des champs très limités. La critique ne s’adresse pas seulement aux sociologues, elle vaut aussi pour les économistes ou les politistes.

La cancel culture et surtout une tentative de déconstruction faute de compréhension globale. Un seul exemple en quoi la couleur de peau des Asiatiques influencent-elles l’avenir des individus et des pays où ils résident ?

La cancel culture  offre surtout un nouveau terrain de jeu à des gauchistes qui ne trouvent plus dans les organisations politiques d’extrême-gauche les raisons d’externaliser leur radicalité et leur schématisme.

Trump, l’homme du grand désordre mondial (JOSEPH STIGLITZ / prix Nobel d’économie 2001)

Trump, l’homme du grand désordre mondial (JOSEPH STIGLITZ / prix Nobel d’économie 2001)

« Alors que la première puissance économique de la planète s’aventure en terrain incertain pour 2017, c’est le monde entier qui risque le chaos. L’un des enjeux de l’année sera le niveau de guerre commerciale que Washington veut enclencher. Au début de chaque année j’essaie de faire des prévisions pour les douze mois à venir, un exercice des plus difficiles en économie. J’ai ainsi prévu que, en l’absence d’une stimulation budgétaire plus marquée (qui n’a eu lieu ni en Europe ni aux Etats-Unis), le redémarrage économique après la grande récession de 2008 serait lent. Pour cela, je me suis appuyé davantage sur l’analyse des forces économiques sous-jacentes que sur des modèles économétriques complexes.  Ainsi, début 2016, il semblait évident que l’insuffisance de la demande mondiale agrégée qui durait depuis quelques années allait se prolonger. Je pensais donc que les économistes qui prévoyaient une reprise vigoureuse regardaient le monde avec des lunettes roses. La suite des événements m’a largement donné raison sur le plan économique, mais il n’en a pas été de même sur le plan politique. J’écrivais depuis des années que si l’on ne remédie pas au creusement des inégalités, aux Etats-Unis mais aussi dans le reste du monde, ce serait lourd de conséquences. Néanmoins, les inégalités ont continué à s’aggraver. Cette aggravation se traduit par une baisse inquiétante de l’espérance de vie aux Etats-Unis. Une étude publiée l’année dernière par Anne Case et Angus Deaton montre que l’espérance de vie a diminué pour toute une partie de la population – en particulier pour les « hommes en colère » de la Rust Belt [les vieux Etats industriels en déclin]. Les revenus des 90 % les moins riches de la population stagnant depuis une trentaine d’années (ils sont même en déclin pour beaucoup), les données sur l’état de santé de la population confirment que la situation est inquiétante. Elle l’est particulièrement aux Etats-Unis, mais elle l’est aussi ailleurs. Il était donc clair qu’elle aurait des conséquences politiques, mais la forme qu’elles prendraient et le moment de leur apparition ne l’étaient pas. Pourquoi ces conséquences se sont-elles manifestées aux Etats-Unis précisément au moment où l’économie paraissait se redresser, et non auparavant ? Et pourquoi ont-elles pris la forme d’un virage à droite ? Car ce sont les républicains qui, dans 26 Etats, ont refusé d’étendre le programme Medicaid aux plus pauvres, les laissant dépourvus d’assurance-maladie. Et pourquoi le gagnant de l’élection présidentielle est-il un personnage qui a construit sa fortune en tirant avantage d’autrui, un personnage qui a reconnu ouvertement payer un minimum d’impôt et qui se vante de faire de l’optimisation fiscale ? Donald Trump a compris l’esprit du temps : ça ne va pas bien et beaucoup d’électeurs veulent un changement. Eh bien, nous y sommes : nous allons sortir des sentiers battus. Mais nous avons rarement atteint un tel degré d’incertitude. Les mesures que va adopter Trump restent un mystère, il est donc difficile de savoir quelles seront leurs conséquences. Trump semble vouloir à tout prix déclencher une guerre commerciale. Mais comment vont réagir la Chine et le Mexique ? Trump sait sans doute parfaitement que sa proposition viole la réglementation de l’Organisation mondiale du commerce, mais il sait aussi probablement que cette institution sera lente à réagir. Et, à ce moment-là, l’Amérique aura peut-être rééquilibré sa balance commerciale. Mais la Chine pourrait se prendre au jeu et faire de même, probablement de manière plus subtile. Si une guerre commerciale éclate, que se passera-t-il ? Trump pourrait gagner : la Chine dépend davantage des exportations vers les Etats-Unis que l’inverse. Une guerre commerciale n’est cependant pas un jeu à somme nulle. Les Etats-Unis pourraient eux aussi se retrouver perdants. Les représailles de la Chine pourraient se révéler politiquement destructrices, et elle se trouve pour cela en meilleure position que les Etats-Unis. Qui va le mieux résister ? L’Amérique, dont les citoyens doivent se serrer la ceinture depuis longtemps, ou la Chine, qui malgré toutes les difficultés est parvenue à un taux de croissance supérieur à 6 % ? Plus largement, le programme de Trump, avec ses baisses d’impôt encore plus favorables aux riches que ne le prévoit la majorité républicaine, est basé sur l’idée que ce qui bénéficie aux riches finit par bénéficier aux pauvres. C’est la continuation de la politique économique de Reagan favorable à l’offre qui n’a jamais vraiment réussi. Une rhétorique enflammée ou des tweets délirants à 3 heures du matin pourront peut-être apaiser les laissés-pour-compte de la révolution économique reaganienne – au moins durant un certain temps. Mais pour combien de temps, et que se passera-t-il ensuite ? Trump aimerait probablement abolir les lois ordinaires de l’économie et appliquer sa propre version de l’économie vaudoue, mais c’est impossible. Alors que la première puissance économique de la planète s’aventure en terrain incertain pour 2017 et au-delà, il serait téméraire pour un simple mortel de tenter une prévision et les oracles risquent fort de se tromper, si ce n’est à souligner l’évidence : le parcours sera chaotique. »

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol