Finalement c’est une idée en apparence saugrenue mais plus sûre et encore plus rentable que de gagner au loto. C’était en tout cas le projet de Banier ‘ l’artiste ’photographe’ d’après la fille de Liliane Bettencourt au procès de Bordeaux. Il semble bien que Banier n’ait pas été le seul à vouloir bénéficier de la tutelle (et du reste) même sans aucun lien de parenté, une sorte d’adoption virtuelle en quelque sorte ! Bref c’est Dallas en plus grand, plus démesuré. En même temps on peut se demander quelle peut être la légitimité du montant d’uune telle fortune environ 35 milliards (en augmentation de 4.5 milliards en 2014). Juridiquement indiscutable, une telle fortune (l’une des plus grosses du monde) est évidemment scandaleuse. Notons que 1% des plus riches possède de l’ordre de 50% de la richesse mondiale. Bref c’est le procès du fric qui se déroule à Bordeaux. La fille de Liliane Bettencourt, à l’origine de la première plainte pour abus de faiblesse contre sa mère, a témoigné ce vendredi 30 janvier au tribunal correctionnel de Bordeaux. C’est par elle que l’affaire a éclaté. Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de Liliane, a expliqué ce vendredi aux juges pourquoi elle avait porté plainte contre François-Marie Banier, en décembre 2007. « C’est une très longue histoire, une histoire totalement invraisemblable », a-t-elle commencé, très droite derrière le micro, les bras croisés, le regard insondable et la voix lasse. Selon elle, le conflit avec sa mère avait débuté dès 1993. François-Marie Banier faisait déjà partie de la maison. Elle l’a présenté comme un homme sans gêne, qui humiliait sans cesse sa mère. Je me suis dit : ‘Cet homme est capable de tout’ ‘(pas elle évidemment !) alors j’ai porté plainte. »Quand mon père est mort j’ai appris que Banier voulait se faire adopter par ma mère. Je me suis dit : ‘Cet homme est capable de tout’ alors j’ai porté plainte. » À chaque évocation du photographe, une colère sourde se faisait sentir. Selon elle, François-Marie Banier est un « escroc » qui « brisa une famille pour y régner ». « Je ne reconnaissais plus ma mère (…) C’était le bal des malveillants. De Maistre et compagnie. Je voulais que tout ça s’arrête », a-t-elle déploré du bout des lèvres, comme pour montrer qu’elle ne goûtait guère à tout ce déballage. Les retrouvailles entre la mère et la fille ont eu lieu en 2010 sous forme de protocole. « Votre mère était déjà sous forme de démence mixte à cette époque. Est-ce que vous avez abusé d’elle ? » lui a demandé le procureur. Françoise Bettencourt-Meyers secoue la tête. »On vous accuse aussi d’avoir acheté des témoignages », a attaqué le président. Elle s’est fait alors plus sèche : « Je n’ai jamais donné un centime à qui que ce soit ».
Comment obliger le parlement français à adopter des réformes ? (Wolfgang Schäuble)
C’est un peu le questionnement de orthodoxe ministre des fiances allemand Schäuble qui mer les pieds dans le plat comme i a coutume de le faire. Finalement il laisse entendre que le pays serait mieux dirigé par la troïka que par le gouvernement actuel. Wolfgang Schäuble est un coutumier du fait. Le ministre des Finances allemand a pour habitude de jeter des pavés dans la mare, notamment dans le cadre du feuilleton grec. Il s’est encore illustré jeudi soir depuis Washington en s’exprimant sur un sujet ô combien sensible: les réformes à mener sur le territoire français. « La France serait contente que quelqu’un force le Parlement, mais c’est difficile, c’est la démocratie », a-t-il ainsi déclaré lors d’un débat dans la capitale américaine, après avoir évoqué les réformes selon lui « très réussies » menées en Espagne sous la supervision de la troïka. « Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit (le ministre des Finances) Michel Sapin ou (de l’Economie) Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail », avait déclaré auparavant ce chantre de la discipline budgétaire. Nombreuses sont les voix à avoir réclamé davantage de réformes de la part de Paris. En premier lieu celle de Bruxelles. Ainsi Pierre Moscovici, le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires, avait affirmé, lors d’une interview accordé les 5 février dernier à BFMTV et BFM Business, que « l’effort de réformes doit se poursuivre ». »Il y a sans aucun doute dans les cartons du gouvernement français, dans les possibilités les potentialités de la France, d’autres réformes qui peuvent être accomplies. Ce que la Commission européenne attend c’est d’avoir une visibilité sur non pas une réforme mais sur tout un processus de réformes », développait-il. »Je sais que le président François Hollande n’a pas l’intention de s’arrêter de réformer et qu’il pense que tout son quinquennat est un quinquennat d’action et bien maintenant parlons-en », ajoutait-il. En ce sens, L’exécutif Français a envoyé mercredi dernier son programme national de réforme (PNR), un document attestant de la mise en œuvre de ses actions futures et passées. Paris espère ainsi que ces réformes permettront de créer 800 à 900.000 emplois supplémentaires d’ici à 2020 et 4 points de PIB en plus