Archive pour le Tag 'Bettencourt'

Bettencourt : Sarkozy pour devant la justice

Bettencourt : Sarkozy pour devant la justice  

 

 

L‘ancien chef de l‘Etat mis en examen pour trafic d‘influence actif, corruption active et recel devrait se retrouver devant le tribunal correctionnel. Pas pour ‘ l’affaire d’abus de pouvoir. Sarkozy est seulement  accusé d’avoir influencé un juge pour se tenir au courant des avancées de l’affaire Bettencourt dans laquelle il n’est plus maintenant impliqué. On se demande bien pourquoi alors pourquoi il cherchait à obtenir des éléments d’information sur l’avancée du dossier ! Une affaire d’écoute qui risque de finir en eau de boudin comme de nombreuses autres affaires politico- financières. Une affaire qui se perd dans les méandres judicaires. En effet  La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé plusieurs actes de l’enquête visant Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog pour trafic d’influence et corruption, retardant un possible procès. Les actes annulés – deux interrogatoires réalisés à l’automne 2015 au cours desquels l’ex-chef de l’Etat et Thierry Herzog ont refusé de s’exprimer, et une commission rogatoire internationale à Monaco, notamment – sont maigres. La décision de la chambre de l’instruction ne doit donc pas entraîner de « conséquence irréversible » sur le fond du dossier. Mais elle « modifie le calendrier prévisible du déroulement de la procédure ».  En septembre 2015, quelques mois après validation par la cour d’appel de Paris de la quasi-totalité de ces écoutes, les magistrats instructeurs avaient repris leur enquête. Ils estimaient pouvoir le faire malgré un pourvoi en cassation de la défense, celui-ci n’étant d’après eux pas suspensif. Mais les avocats de l’ex-chef de l’Etat et de son conseil jugeaient cette décision irrégulière dans l’attente de l’examen de leur pourvoi. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris leur a donné raison, en estimant que les magistrats avaient commis un « excès de pouvoir ». Elle a ainsi annulé tous les actes réalisés entre septembre 2015 et mars 2016. Dans cette affaire, où la quasi-totalité des écoutes a finalement été validée, les juges soupçonnent Nicolas Sarkozy d’avoir proposé de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert, ancien avocat général à la Cour de cassation, en échange de renseignements sur l’avancée d’une autre procédure. Le président de LR est mis en examen pour trafic d’influence actif, corruption active et recel de violation de secret professionnel. Le PNF demande aussi le renvoi de son avocat, Thierry Herzog, et de l‘ancien premier avocat général près la Cour de cassation Gilbert Azibert.  Les juges soupçonne Sarkozy  d‘avoir proposé de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert, ancien avocat général à la Cour de cassation, en échange de renseignements sur l‘avancée d‘une autre procédure.

Bettencourt : sursis pour Banier ! la justice des riches

Bettencourt : sursis pour Banier ! la justice des riches

 

Accusé d’avoir bénéficié de petits cadeaux de plus de 500 millions dans l’affaire Bettencourt, François Marie Barnier s’en tire avec seulement du sursis. De quoi évidemment s’interroger quand dans le même temps un petit voyou écope d’un an de prison ferme pour un  trafic portant sur 1000 €. La cour d’appel de Bordeaux a mollement condamné mercredi le photographe François-Marie Banier à quatre ans de prison avec sursis pour abus de faiblesse à l’encontre de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, une des femmes les plus riches de France. Ami de la milliardaire et principal bénéficiaire entre 2006 et 2011 de près de 500 millions d’euros de dons et autres largesses, il n’ira donc pas en prison. Il échappe aussi au versement de 158 millions d’euros de dédommagements au civil. Il devra en revanche payer 350.000 euros d’amende. Trois ans de prison, dont six mois avec sursis, 350.000 euros d’amende et le versement de 158 millions d’euros de dédommagements sur le plan civil avaient été requis à son encontre, soit la confirmation de sa peine de première instance. François-Marie Banier, présent à l’audience, n’a souhaité faire aucune déclaration à l’issue du prononcé du jugement. Son avocat, Laurent Merlet, s’est déclaré « soulagé mais pas satisfait ». « C’est un camouflet cinglant pour Françoise Bettencourt Meyers (fille de Liliane Bettencourt, NDLR), car des 158 millions demandés, elle repart avec zéro. François-Marie Banier a toujours agi selon la volonté de son amie, Liliane Bettencourt », a-t-il dit. Arnaud Dupin, qui représente Françoise Bettencourt-Meyers, a quant à lui estimé que justice était rendue. « Il ne faut pas oublier que les trois magistrats ont dit aujourd’hui que cet homme (François-Marie Banier, NDLR) avait abusé de la faiblesse de Liliane Bettencourt », a-t-il dit. « C’est la fin de l’histoire. » Le compagnon de François-Marie Banier, Martin d’Orgeval, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende, comme en première instance. L’avocat Pascal Wilhelm a de son côté été condamné à douze mois de prison avec sursis. L’ancien mandataire et gestionnaire de la fortune de la milliardaire avait été condamné en première instance à 30 mois de prison dont un an avec sursis et 250.000 euros d’amende. Quant au notaire Patrice Bonduelle, il a été relaxé. Il avait écopé en première instance d’une peine de six mois de prison avec sursis et 80.000 euros d’amende.

(Avec Reuters)

Saga du Dallas français : La fille Bettencourt mise en examen

Saga du Dallas français : La fille Bettencourt mise en examen

 

Faute de puissance économique comparable à celle des États-Unis, la France peut quand même s’honorer  du feuilleton quotidien concernant les Bettencourt. Cette fois il s’agit de la mise en examen de la fille soupçonnée de subornation de témoins. Tous les ingrédients du succès de cette saga. D’abord et surtout le fric avec une fortune de plus de 30 milliards en jeu, des amitiés sulfureuses, des trahisons, des vérités, des mensonges, des coups fourrés des revirements sur le mode : « je t’aime moi non plus ». Évidemment le bas peuple ne peut qu’être ému et intéressé par cette tragique comédie humaine. Que reproche-t-on à la comptable de Liliane Bettencourt ? D’avoir touché environ 700 000 € de la part de la fille pour témoigner et accuser des proches de Liliane Bettencourt d’avoir touché encore davantage. Mais qu’est-ce que 700 000 € pour les Bettencourt ?  C’est à peu près l’équivalent d’un euro pour celui qui touche le SMIC. Pas vraiment de quoi s’émouvoir et encore moins de mobiliser la justice républicaine La fille de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt a donc été mise en examen jeudi pour subornation de témoin dans une enquête portant sur un prêt à Claire Thibout, ex-comptable de sa mère, a-t-on appris auprès de ses avocats. Françoise Bettencourt-Meyers a été entendue durant l’après-midi par le juge Roger Le Loire, saisi à l’origine d’une plainte de l’artiste François-Marie Banier. Elle conteste totalement les faits, passibles de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende en cas de procès et de condamnation. « Elle a prêté de l’argent avec intérêts et cette somme sera remboursée, donc ce n’est pas un paiement », a déclaré l’un de ses avocats, Jean Veil, à des journalistes à son arrivée au pôle financier. Jean Veil et Nicolas Huc-Morel, qui défend également Françoise Bettencourt-Meyers, ont fait savoir à Reuters qu’ils comptaient former un recours auprès de la chambre de l’instruction. François-Marie Banier, qui fut le confident de Liliane Bettencourt, soupçonne Françoise Bettencourt-Meyers d’avoir payé des témoins pour qu’ils l’accusent d’avoir abusé de la faiblesse de la femme la plus riche de France, selon le classement du magazine économique Challenges paru jeudi. François-Marie Banier a été condamné en première instance à Bordeaux pour abus de faiblesse à trois ans de prison dont six mois avec sursis, 350.000 euros d’amende et 158 millions d’euros de dommages et intérêts à Liliane Bettencourt. Il a été rejugé en mai dernier en appel à Bordeaux avec trois autres prévenus et la cour doit rendre son arrêt le 24 août. A la suite de la plainte de l’artiste, cinq anciennes employées de Liliane Bettencourt ont été mises en examen pour faux témoignage. Parmi elles, l’ancienne comptable Claire Thibout, qui se voit reprocher d’avoir obtenu de Françoise Bettencourt-Meyers un prêt de 300.000 euros fin 2012 et un don 400.000 euros qu’elle assure avoir reçu en raison de son licenciement. La convocation de la fille de l’héritière concernait uniquement sa relation avec Claire Thibout, et non les autres employées. Lorsque le prêt avait été consenti, Françoise Bettencourt-Meyers s’était déjà désistée de ses poursuites pour abus de faiblesse visant François-Marie Banier après avoir conclu une transaction avec lui en 2010, a souligné Jean Veil. Selon lui, la fille de Liliane Bettencourt n’avait donc aucun intérêt à « suborner » le témoignage de Claire Thibout. « Pour elle, le dossier était terminé à ce moment-là. C’est absurde de penser qu’elle aurait pu acheter des témoins », a-t-il dit.

(Avec Reuters et Gala)

ISF : Bettencourt passe à travers

ISF : Bettencourt passe à travers

 

 

L’hebdomadaire satirique révèle ce mercredi la liste de 50 ultra-riches français, parmi lesquels l’héritière de L’Oréal, ayant « économisé » plusieurs dizaines de millions d’euros grâce au bouclier fiscal. La divulgation de données « couvertes par le secret fiscal » étant interdite, Bercy a décidé de porter plainte. Si l’Impôt de solidarité sur la fortune venait à être supprimé, comme l’a récemment envisagé Emmanuel Macron ou comme le propose beaucoup de candidats à la primaire de droite, les finances de Liliane Bettencourt ne devraient pas vraiment s’en ressentir. Et pour cause: la première fortune française n’a pas payé l’ISF en 2015, révèle le Canard enchaîné mercredi 8 juin. Le tout grâce à un habile montage rendu possible par le fameux « bouclier fiscal ». Ce dernier, qui rend « confiscatoire » un taux d’imposition global supérieur à 75%, instaure de fait un plafond au-delà duquel il est impossible de se voir taxer. L’héritière du groupe L’Oréal et ses conseillers l’ont bien compris. En clair: la milliardaire, en déclarant 80 millions d’euros de revenus, ne peut pas être taxée au-delà de 61 millions. Une somme atteinte une fois acquittés l’impôt sur le revenu et la CSG. Reste l’ISF, calculé, lui, sur le patrimoine. Et par un heureux hasard, celui-ci s’élevait en 2015, à… 61 millions d’euros. Le plafond ayant déjà été atteint, aucune chance de voir le fisc les réclamer à Liliane Bettencourt. Tout est parfaitement légal. Pour atteindre le résultat escompté, il suffit en effet de « laisser dormir dans des sociétés financières les dividendes d’action et les revenus d’assurance-vie », explique Le Canard. Et de ne retirer que le strict minimum, de manière à atteindre le plafond le plus rapidement possible. Hormis Liliane Bettencourt, près de 50 ultras riches français ont bénéficié de ce bouclier fiscal. Parmi eux, on trouve le patron de LVMH Bernard Arnault, qui a « économisé » plus de 5 millions d’euros d’ISF. Mais aussi Hélène Darty (plus de 2 millions, soit presque la totalité), Hélène Leclerc (1,5 million) ou le président du Racing 92 Jacky Lorenzetti (1,5 million).  Quelques heures après ces révélations, Bercy a réagi en annonçant avoir porté plainte contre X. La publication de ces informations, « couvertes par le secret fiscal », est « un fait d’une très grande gravité », ont réagi dans un communiqué Michel Sapin, ministre des Finances, et Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget, faisant part de leur « indignation ». « La divulgation d’informations fiscales nominatives par des personnes qui en sont dépositaires à titre professionnel constitue un délit sanctionné par le code pénal », ont souligné les deux ministres.

 

(RTL)

Bettencourt: le procès de Sarko ou de Paul Bismuth ?

Le procès de Sarko ou de Paul Bismuth ?

A juste titre,  Sarko conteste la validité des écoutes dont il a été victime, écoutes entre lui-même et son avocat qui révélaient un petit trafic d’influence pour connaître les informations de l’affaire Bettencourt dans laquelle il était impliqué. Des écoutes bien sûres illégales puisque concernant le téléphone de Paul Bismuth, nom d’emprunt de Sarko pour utiliser un téléphone discret avec son avocat. Le coupable présumé de trafic d’influence ne saurait être Sarko mais bien ce fameux Paul Bismuth. D’où la question qui juge-t-on ? Sarko ou Paul Bismuth ? Il restera toujours une possibilité pour l’ancien président de la république. Pour le cas où serait Sarko serait condamné, il pourrait toujours se présenter à l’élection présidentielle sous le nom de Paul Bismuth. Dans l’autre hypothèse, si c’est Bismuth qui est condamnée Sarko retrouverait alors toute sa virginité  judiciaire et pourrait concourir pour le titre de président de la république en 2017. De toute manière,  grâce aux recours procéduriers innombrables cette affaire pourra encore durer une vingtaine d’années comme l’affaire tapie. François Hollande en tout cas espère de toutes ses forces que Sarko sera innocenté pour ne pas se retrouver face à Juppé lors  du concours de beauté de 2017. La Cour de cassation du Palais de justice de Paris examine en effet ce jeudi 28 janvier le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire Azibert-Herzog, communément baptisée « affaire des écoutes » ou encore « affaire Bismuth ». Si son pourvoi en cassation, c’est-à-dire la demande d’annulation juridique, lui était refusé, un renvoi devant le tribunal correctionnel pourrait contraindre les objectifs politiques, à moyen et long termes, du chef des Républicains. Mis en examen en juillet 2014 pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel », Nicolas Sarkozy risque jusqu’à dix ans de prison. Par ce pourvoi en cassation auquel il a recouru dès le mois de mai 2015, il demande l’annulation juridique de la décision prise à cette même période, lorsque la cour d’appel de Paris a validé la légalité des écoutes dont l’ancien président de la République (2007-2012) a fait l’objet. La complexité du dossier et la succession de recours a nécessité la saisie du Conseil constitutionnel en septembre dernier. La justice soupçonne Nicolas Sarkozy d’avoir essayé, en 2013, par l’entremise de son avocat Thierry Herzog, d’obtenir des informations couvertes par le secret auprès du juge Gilbert Azibert, sur une décision de justice en lien avec l’affaire Bettencourt. En échange, lui était promise une intervention pour un poste de prestige à Monaco. La mise en examen de Nicolas Sarkozy le 1er juillet 2014, suspendue pendant quelques mois, a été réactivée le 7 mai 2015 par la cour d’appel de Paris.

Bettencourt-De Maistre : accords entre amis !

Bettencourt-De Maistre : accords entre amis !

Quand il s’agit due des plus grandes fortunes mondiales (autour de 30 milliards). , on finit par s’arranger entre amis et la justice entérine. L’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, a en effet renoncé à faire appel de sa condamnation dans l’affaire des abus de faiblesse après avoir trouvé un accord transactionnel avec la milliardaire et la famille Bettencourt-Meyers, indiquent jeudi leurs avocats dans un communiqué commun. Cet accord a été transmis au parquet général de Bordeaux, qui s’est également désisté de son appel du jugement du 28 mai à l’encontre de Patrice de Maistre. « Compte tenu de la volonté de M. Patrice de Maistre de tourner définitivement la page de ‘l’affaire Bettencourt’, une issue transactionnelle a pu être trouvée, avec l’assistance des conseils de chacune des parties (…) pour mettre fin aux litiges les opposant », peut-on lire dans le communiqué. Patrice de Maistre avait été condamné le 28 mai par le tribunal correctionnel de Bordeaux avec sept autres prévenus, dont un seul n’a pas interjeté appel, à une peine de 30 mois de prison dont un an avec sursis et à 250.000 euros d’amende, ainsi qu’à verser 12 millions d’euros de dommages et intérêts à l’héritière de L’Oréal. Il lui était reproché d’avoir profité de la faiblesse de la milliardaire pour lui soutirer de l’argent.

Affaire Bettencourt : « Dallas » à la française avec subordination de témoins

Affaire Bettencourt : « Dallas » à la française avec subordination de témoins

L’affaire de gros sous continue ( plus de 30 milliards d’héritage en jeu!). François-Marie Banier a décidé de contre-attaquer. Le photographe a été condamné à trois ans de prison (dont six avec sursis), 350.000 euros d’amende et surtout 158 millions d’euros de dommages et intérêts pour avoir abusé de la faiblesse de Liliane Bettencourt. Mais il a fait appel et a porté plainte contre la fille de Liliane Bettencourt, François Bettencourt-Meyers. Il l’accuse d’avoir recueilli de faux témoignages contre lui. Le parquet de Paris vient d’ouvrir une information judiciaire pour subornation de témoin. La première instruction, conduite à Bordeaux, avait conclu à la crédibilité des témoignages accablants de Claire Thibout, l’ancienne comptable des Bettencourt, et avait abouti à la condamnation en juin dernier de ceux qui avaient abusé la milliardaire. François-Marie Banier, le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, l’avocat Pascal Wilhelm… Mais depuis 2012, une seconde enquête est ouverte à Paris. Elle remet en cause le scénario retenu à Bordeaux. Pour le juge Le Loire, Claire Thibout aurait menti et il l’a d’ailleurs mis en examen pour faux témoignage aggravé.  Maintenant, le juge soupçonne Françoise Meyers-Bettencourt d’avoir versé, à la comptable, 400.000 euros de dons ainsi que 300.000 euros sous forme de prêt pour la remercier d’avoir fourni ce faux témoignage. Les juges de Bordeaux connaissaient l’existence de ces versements, mais avaient écarté la thèse de la subornation de témoin. Le juge parisien lui considère l’inverse, il devrait donc logiquement engagé des poursuites contre François Meyers-Bettencourt. Dans cet imbroglio judiciaire, on finit par se demander si la justice n’est pas en train de juger deux fois la même affaire.

Bettencourt : acte III

Bettencourt : acte III

 

Il n’ aura sans doute pas d’affaire Prévost Deprez s’il n’y avait pas eu avant une affaire Courroye. Deux juges en complète opposition concernant la gestion du dossier Bettencourt. Le juge Courroye ami de Sarkozy qui avait mis des bâtons dans les roues pour l’affaire Bettencourt. Si la juge Prévost Deprez a donné des informations à la presse ( ce pourquoi elle est accusée) c’est qu’elle craignait que le dossier Bettencourt soit enterré compte tenu des liens entre la justice et le pouvoir. Concernant cette faire Bettencourt le juge a longtemps refusé d’ouvrir d’ouvrir une information judiciaire, malgré les demandes de plusieurs membres de l’opposition et de magistrats. Philippe Courroye répond : « Les critiques m’indiffèrent et j’y suis habitué. Je n’ai pas à me justifier ni à me défendre[». Finalement, le tribunal de Nanterre est dessaisi de tous les volets de l’affaire Bettencourt au profit du tribunal de Bordeaux. Contesté pour sa gestion de l’affaire Bettencourt, mis en cause par des journalistes du Monde pour avoir tenté de découvrir leurs sources et en conflit ouvert avec des magistrats du tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, il est muté « dans l’intérêt du service » le 3 août 2012, avocat général à la cour d’appel de Paris, après l’avis favorable donné par le Conseil supérieur de la magistrature.. Sa situation de premier plan, son passage du siège au parquet directement comme Procureur de Nanterre, malgré l’avis défavorable du Conseil supérieur de la magistrature et le type d’affaires qu’il a eu à traiter l’ont exposé à plusieurs polémiques. Le nombre de polémiques dont il est l’objet depuis sa nomination au parquet de Nanterre, tient peut-être au fait que depuis ce moment, il est en conflit quasi-ouvert avec d’autres magistrats. En 2010, Marianne écrivait, « Courroye est l’incarnation de la porosité entre le parquet et le pouvoir]. » La même année, Libération écrit qu’il est « très compréhensif avec le pouvoir ». Il est reproché à Isabelle Prévost-Desprez d’avoir fourni à des journalistes du journal Le Monde des informations qui n’auraient pas dû sortir de son bureau, à avoir des extraits d’auditions de deux témoins, Claire Thibaut, l’ancienne comptable de la milliardaire et l’ex-femme de chambre Dominique Gaspard. Et surtout d’avoir averti ces mêmes journalistes qu’une perquisition avait lieu au domicile de Liliane Bettencourt. Information relayée le jour même, le 1er septembre 2010, par le quotidien. Georges Kiejman, l’avocat de la milliardaire, dépose plainte dans la foulée pour violation du secret professionnel. Il s’est d’ailleurs fait un malin plaisir de rappeler les liens d’amitié entre la juge et l’un des journalistes du Monde avec qui la magistrate avait écrit un livre intitulé Une juge à abattre, ce qui ne manque de sel compte tenu de la suite des événements. Aujourd’hui, Isabelle Prévost-Desprez, qui devait juger François-Marie Banier à Nanterre, comparaît en effet à Bordeaux devant le même tribunal qui a condamné le photographe à deux ans et demi de prison. Version judiciaire de l’arroseur arrosé. La magistrate risque en principe un an de prison et 15.000 euros d’amende.

 

Affaire Bettencourt : un an de prison pour des dizaines de millions détournés

Affaire Bettencourt : un an de prison pour des dizaines de millions détournés

 

 Finalement mieux vaut être truand dans les milieux d’affaires que voleur de poules. Banier a détourné des dizaines de millions dans l’affaire Bettencourt, il fera au plus un an de prison. Ça va le coup d’escroquer uen vieille dame. Il a été condamné à 30 mois de prison dont un avec sursis, en fait il ne fera effectivement qu’autour d’un an. Le  gestionnaire de fortune Patric de Maistre qui a fait quadruplé son salaire par la vielle dame en un an et aussi condamné . Woerth lui est blanchi parce qu’on n’a pas les preuves que Bettencourt ait financé Sarkozy. Bref tout ce beau monde s’en tire pas mal. Il faut dire que la justice « indépendante » commence à sentir le venet du changement politique et entend ne pas se montrer trop sévère vis à vis des affaires financières surtout celles mêlées à la politique. . Alors que la relaxe avait été requise pour l’avocat Pascal Wilhelm, lui aussi poursuivi pour « abus de faiblesse », le tribunal l’a condamné à la même peine que Patrice de Maistre. Présents à Bordeaux pour l’énoncé du jugement, les deux hommes ont annoncé leur intention de faire appel de ces condamnations, à peine inférieures aux réquisitions prononcées en début d’année. au député UMP de l’Oise, Eric Woerth, il est relaxé des poursuites de « recel » dans le principal volet de l’affaire. Car s’il existe « une forte suspicion de remise d’argent » liquide de Patrice de Maistre au trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, « la démonstration » n’a pu en être faite, a expliqué Denis Roucou. Ce dernier était poursuivi pour avoir conclu un arrangement selon lequel Éric Woerth, à l’époque ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, aurait remis la Légion d’honneur à Patrice de Maistre. En échange, ce dernier était soupçonné d’avoir fait embaucher en 2007 l’épouse du ministre, Florence Woerth, dans sa société qui gérait les dividendes de Liliane Bettencourt, la richissime héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal. Les juges ont finalement estimé que si Éric Woerth était bien intervenu « en tant que trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy » pour faire décorer Patrice de Maistre, dans des « conditions totalement atypiques« , « il n’était pas démontré l’existence d’un pacte de corruption dont la contrepartie serait l’emploi de son épouse ».

 

Patrice de Maistre: 8 millions de Bettencourt …et la légion d’honneur

Patrice de Maistre 8 millions de Bettencourt …et la légion d’honneur

Des petits arrangements entre amis,  pas de quoi fouetter un chat. De Maistre bénéficiaires de « libéralités » de madame Bettencourt pour 8 millions d’euros méritait bien sa légion d’honneur. Avec un petit coup de main d’Eric Woerth  qui ne rappelle de rien ! le bas peuple ne comprend sûrement rien ;  quand on le pouvoir financier et/ou politique c’est quand même  bien pour en profiter sinon où est l’intérêt ? Patrice de Maistre, prévenu pour trafic d’influence actif, est soupçonné d’avoir embauché en 2007 Florence Woerth, épouse de l’ex-ministre du Budget alors en fonction, dans sa société Clymène chargée des avoirs de Liliane Bettencourt, en échange de son élévation au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Eric Woerth, prévenu de trafic d’influence passive, lui avait personnellement remis la médaille le 23 janvier 2008. Le parquet avait requis un non-lieu pour les deux hommes au terme de l’instruction, estimant que « le lien de corrélation entre les deux faits, condition nécessaire à la caractérisation du délit, n’est pas formellement démontré ». Lundi, les deux prévenus ont suivi cette ligne de défense. Devant le tribunal, Eric Woerth a affirmé que son intervention en faveur de Patrice de Maistre relevait d’une « procédure extrêmement classique » et qu’il « n’y (avait) pas de passe-droit dans cette affaire ». « Si la Légion d’honneur passe tous les barrages, c’est qu’il a le bon profil pour être décoré. Je n’ai pas négocié cette Légion d’honneur. La décoration de Patrice de Maistre et le recrutement de mon épouse, ce sont deux droites parallèles », a-t-il lancé. Alors député de l’Oise trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, il avait envoyé le 12 mars 2007 le dossier de Patrice de Maistre avec une lettre de recommandation au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy.   »Je ne me souviens pas de ce courrier pour tout vous dire. Mais je suis alors dans la logique du moment. J’envoie ça à Nicolas Sarkozy. Patrice de Maistre a le profil pour avoir la Légion d’honneur. Je suis dans une démarche politique », a plaidé Eric Woerth. Patrice de Maistre avait été fait Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2007, quelques semaines après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. L’ancien gestionnaire de fortune a pour sa part expliqué au tribunal que l’idée de se voir attribuer la Légion d’honneur venait d’un ami, ancien banquier qui, en 2006, lui avait proposé d’intervenir en sa faveur. Le curriculum vitae qu’il lui avait envoyé avait ensuite cheminé jusqu’à Eric Woerth, a-t-il dit. « Je n’ai jamais évoqué ce sujet avec monsieur Woerth et je n’aurais jamais demandé cela au ministre », a affirmé Patrice de Maistre. Deux mois après avoir reçu sa médaille, Patrice de Maistre avait embauché Florence Woerth. Il a dit lundi l’avoir choisie en raison de ses compétences dans la gestion d’actifs. « Madame Woerth était quelqu’un de reconnu dans son métier », a-t-il dit, ajoutant n’avoir eu « que des recommandations positives. » « Pour moi il, n’y avait pas de problèmes déontologiques à embaucher la femme du ministre du Budget. » L’enquête a débuté après la révélation des enregistrements effectués clandestinement au domicile de Liliane Bettencourt par son majordome Pascal Bonnefoy en 2009 et 2010. L’un concerne un entretien entre la milliardaire et Patrice de Maistre durant duquel le recrutement de Florence Woerth est évoqué. « J’avoue que quand je l’ai fait, son mari était ministre des Finances, il m’a demandé de le faire. Je l’ai fait pour lui faire plaisir », y dit le gestionnaire de fortune. Sous le feu des questions, il a précisé avoir tenu de tels propos pour se protéger vis-à-vis de la milliardaire avec laquelle il a dit avoir eu à l’époque des relations difficiles. Florence Woerth doit être entendue mardi par le tribunal. Eric Woerth et Patrice de Maistre encourent chacun une peine maximale de dix ans de prison et jusqu’à 150.000 euros d’amende. Dans le premier procès pour abus de faiblesse, le parquet a requis la relaxe d’Eric Woerth, estimant que rien ne prouvait que Patrice de Maistre lui avait remis de l’argent liquide venant de comptes en Suisse de Liliane Bettencourt pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy. Il a en revanche requis une peine de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et une amende de 375.000 euros à l’encontre de Patrice de Maistre, qu’il juge coupable d’avoir bénéficié de « libéralités » à hauteur de huit millions d’euros de la part de l’héritière de L’Oréal.

 

Procès Bettencourt: seulement un an et demi de prison pour 400 millions , ça vaut le coup !

Procès Bettencourt: seulement un an et demi  de prison pour 400 millions  , ça vaut le coup !

 

,

Finalement la peine sera  bien douce pour nombre d’accusés ( certains étant même mis hors de cause pour insuffisances de preuves). Seulement 3 ans de prison pour  François-Marie Banier, poursuivi pour avoir obtenu de la milliardaire 400 millions d’euros. Un vrai encouragement pour tous les voleurs, d’autant qu’il n’en fera sans doute que la moitié. Un an et demi de prion pour 400 millions qu’on ne reverra sans doute jamais , c’est le jackpot. Il faut dire qu’on se trouve là dans le cadre d’un procès mondain et la justice a adapté ses peines en fonction de la notoriété des accusés. Drôle de justice en vérité qui va condamner sévèrement un braquage ( condamnable évidemment)  avec une  arme fictive pour 5000 euros alors qu’elle passe presque l’éponge sur 400 millions d’euros. Banier s‘est quand même fait gronder !  Un « menteur » et « flagorneur », qui tenait sous son « emprise totale » une Liliane Bettencourt « vulnérable » pour lui soutirer donations, faramineux contrats d’assurance-vie, tableaux de maîtres, etc… Usant de « toute la panoplie d’un gourou », il identifie les « failles de sa cible », la séduit et la flatte. « Dès lors qu’elle est dans ses filets, il ne l’a plus lâchée, elle est devenue sa chose », a insisté le procureur. Des peines de trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 375.000 euros d’amende, ont été requises à l’encontre du compagnon du photographe, Martin d’Orgeval, « l’ombre de Banier« , qui « n’a rien perdu du festin », et de l’ex-gestionnaire de la fortune de l’héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal, Patrice de Maistre. D’après le procureur, l’homme de confiance, qui « devait être le protecteur et a trahi pour rejoindre la meute », ne « pouvait ignorer que Liliane Bettencourt était en situation de vulnérabilité ». « C’est donc en toute connaissance de cause que vous l’avez conduite à des actes préjudiciables à sa situation financière et sa réputation », a lancé Gérard Aldigé au financier, poursuivi pour « abus de faiblesse » (12 millions) et « blanchiment ». Le procureur a en revanche estimé qu’il « n’existait aucune charge et preuve suffisante de la culpabilité » d’Eric Woerth, poursuivi pour « recel » d’une somme — au moins 50.000 euros — que lui aurait remise en 2007 Patrice de Maistre, alors que le ministre était trésorier de campagne du futur président Nicolas Sarkozy, lui-même initialement poursuivi dans cette affaire hors normes avant d’être mis hors de cause. « Les coïncidences sont effectivement troublantes, mais il faudrait apporter la preuve que ces remises d’argent ont bien été faites », a-t-il rappelé, en référence à quatre millions d’euros transférés par Patrice de Maistre depuis des comptes en Suisse de Liliane Bettencourt, non-déclarés. De  toute façon la justice ne pouvait gratter trop loin à propos de ces très troubles transferts d’argent qui ont sans doute bénéficié à beaucoup.

 

Bettencourt : la comptable persiste et mouille Sarkozy

Bettencourt : la comptable persiste et mouille Sarkozy

 

 

Claire Thibout confirme  et assure que Patrice de Maistre lui a demandé de retirer 150.000 euros destinés à l’ex-ministre Eric Woerth. Et elle assure ne lui en avoir donné que 50.000, faute de pouvoir effectuer un retrait plus important à la banque. « Il y a une chronologie étonnante, une proximité de dates avec des remises d’argent… », a lancé le président du tribunal correctionnel de Bordeaux Denis Roucou, à Patrice de Maistre, relevant une coïncidence entre sorties de liquidités, remises de fond et rendez-vous, entre les 17, 18 et 19 janvier 2007.  »A partir de ces rapprochements de dates, Mme Thibout a construit quelque chose pour me nuire », s’est défendu Patrice de Maistre, rétorquant que « c’est une pure invention depuis le début ». Entendue durant quatre heures trente par visioconférence depuis le TGI de Paris, visiblement tendue mais combative, l’ex-comptable de 56 ans a pourtant maintenu intégralement ses accusations. Oui, Patrice de Maistre lui a réclamé 150.000 euros, et quand elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu : « C’est pour remettre à Eric Woerth, je dois le voir, c’est pour la campagne de Nicolas Sarkozy ». Selon elle, l’argent a ensuite été remis, le 18 janvier, dans une enveloppe à Liliane Bettencourt, qui l’a remise à son tour à Patrice de Maistre, lors d’un rendez-vous des trois protagonistes chez sa patronne.  « Je sais ce que j’ai fait, je sais ce que je n’ai pas fait », a rétorqué Eric Woerth. « Je n’ai pas reçu d’argent liquide de M. de Maistre pour financer cette campagne ou quoi ce soit d’autre, lors de ces rendez-vous ou de tout autre rendez-vous », a répété le député UMP après avoir entendu le témoignage à charge de Mme Thibout, une fois la visioconférence interrompue. Eric Woerth a expliqué que ses rendez-vous avec Patrice de Maistre, membre du 1er cercle de donateurs de l’UMP, visait notamment à discuter de donateurs potentiels et de son réseau.

 

 

Se faire adopter par les Bettencourt !

 

 

Finalement c’est une idée en apparence saugrenue mais plus sûre et encore plus rentable que de gagner au loto. C’était en tout cas le projet de Banier ‘ l’artiste ’photographe’ d’après la fille de Liliane Bettencourt au procès de Bordeaux. Il semble bien que Banier n’ait pas été le seul à vouloir bénéficier de la tutelle (et du reste) même sans aucun lien de parenté, une sorte d’adoption virtuelle en quelque sorte ! Bref c’est Dallas en plus grand, plus démesuré. En même temps on peut se demander quelle peut être la légitimité du montant d’uune telle fortune environ 35 milliards (en augmentation de 4.5 milliards en 2014). Juridiquement indiscutable, une  telle fortune (l’une des plus grosses du monde) est évidemment scandaleuse. Notons que 1% des plus riches possède de l’ordre de 50% de la richesse mondiale. Bref c’est le procès du fric qui se déroule à Bordeaux. La fille de Liliane Bettencourt, à l’origine de la première plainte pour abus de faiblesse contre sa mère, a témoigné ce vendredi 30 janvier au tribunal correctionnel de Bordeaux. C’est par elle que l’affaire a éclaté. Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de Liliane, a expliqué ce vendredi aux juges pourquoi elle avait porté plainte contre François-Marie Banier, en décembre 2007. « C’est une très longue histoire, une histoire totalement invraisemblable », a-t-elle commencé, très droite derrière le micro, les bras croisés, le regard insondable et la voix lasse.  Selon elle, le conflit avec sa mère avait débuté dès 1993. François-Marie Banier faisait déjà partie de la maison. Elle l’a présenté comme un homme sans gêne, qui humiliait sans cesse sa mère.  Je me suis dit : ‘Cet homme est capable de tout’ ‘(pas elle évidemment !) alors j’ai porté plainte.   »Quand mon père est mort j’ai appris que Banier voulait se faire adopter par ma mère. Je me suis dit : ‘Cet homme est capable de tout’ alors j’ai porté plainte. » À chaque évocation du photographe, une colère sourde se faisait sentir. Selon elle, François-Marie Banier est un « escroc » qui « brisa une famille pour y régner ».  « Je ne reconnaissais plus ma mère (…) C’était le bal des malveillants. De Maistre et compagnie. Je voulais que tout ça s’arrête », a-t-elle déploré du bout des lèvres, comme pour montrer qu’elle ne goûtait guère à tout ce déballage.   Les retrouvailles entre la mère et la fille ont eu lieu en 2010 sous forme de protocole. « Votre mère était déjà sous forme de démence mixte à cette époque. Est-ce que vous avez abusé d’elle ? » lui a demandé le procureur. Françoise Bettencourt-Meyers secoue la tête.   »On vous accuse aussi d’avoir acheté des témoignages », a attaqué le président. Elle s’est fait alors plus sèche : « Je n’ai jamais donné un centime à qui que ce soit ».

 

Règlements de comptes chez Bettencourt : l’ex comptable en examen

Règlements de comptes chez Bettencourt : l’ex comptable en examen

Bettencourt c’est un peu notre feuilleton Dallas avec une famille qui se déchire, des trahisons des proches, des liens consanguins  avec la politique et des centaines de millions qui s’envolent. Bref une véritable Saga. Du fait sans doute de rivalités internes entre la mère et la fille (depuis réconciliées), on  a découvert que l’ex comptable avait faiat de fausses déclarations.  Nouveau rebondissement donc dans cette affaire Bettencourt qui en a déjà connu plusieurs. Claire Thibout, l’ancienne comptable de la milliardaire Liliane Bettencourt, a été mise en examen pour « faux témoignage » et « attestations mensongères ». C’est le site Atlantico qui a révélé l’information. Elle nous été confirmée de source judiciaire. Claire Thibout a été l’une des principales accusatrices dans cette affaire. Claire Thibout avait notamment désigné le photographe François-Marie Banier et l’ex-homme de confiance de Mme Bettencourt Patrice de Maistre. Ce dernier avait été accusé par la comptable de lui avoir demandé de retirer 150. 000 euros sur le compte de Liliane Bettencourt pour les remettre à Eric Woerth. Devant les enquêteurs, elle avait aussi laissé entendre que Nicolas Sarkozy aurait pu toucher de l’argent de Lilliane Bettencourt. A l’époque, elle avait expliqué aux enquêteurs, quelques jours après des révélations de nos confrères de Médiapart  : « Je n’ai pas cité de noms mais le journaliste de Mediapart m’a demandé si Sarkozy venait à la maison ( avant qu’il soit président) et s’il avait touché des enveloppes. Je lui ai répondu que c’était possible. »  Depuis, dans ce dossier, Nicolas Sarkozy a bénéficié d’un non-lieu en octobre 2013,  mais les principaux acteurs de l’affaire doivent être jugés dans quelques semaines à Bordeaux.

Bettencourt : Dallas à la française

Bettencourt : Dallas à la française

 

Stéphane Courbit a passé une mauvaise semaine. Lundi, il a appris qu’il était renvoyé devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Bettencourt. Il sera jugé pour « abus de faiblesse », et risque donc jusqu’à 3 ans de prison et 375.000 euros d’amende. Certes, les juges d’instruction, qui l’avaient mis en examen, en février, pour « escroquerie aggravée », ont finalement abandonné cette accusation infâmante. Mais ils ont été plus sévères que le procureur, qui avait requis un non lieu. Les juges contestent les conditions dans lesquelles Liliane Bettencourt a investi 143,7 millions d’euros pour prendre 20% du groupe de Stéphane Courbit, Lov Group Industrie, qui est actif dans l’électricité (Direct Energie), les jeux en ligne (Betclic) et l’audiovisuel (Banijay et Euro Media). L’ordonnance de renvoi apporte plusieurs révélations sur les conditions de cet investissement.  Liliane Bettencourt, avant d’investir chez Stéphane Courbit, ne l’a rencontré qu’une fois, le 15 décembre 2010. Le rendez-vous a duré une demi-heure. L’homme d’affaires expliquera lors de l’enquête qu’il « a préféré se présenter avec des BD, des disques et des livres, pour lui montrer ce qu’il faisait ». Résultat: l’octogénaire le prend… pour un chanteur, comme le lui explique quelques heures plus tard Pascal Wilhelm, avocat de la milliardaire, dans un email: « Mme Bettencourt aurait bien aimé avoir une bande de tes dernières chansons, mais je lui ai dit que tu étais parti justement enregistrer… ». Selon les juges, « l’entretien n’a porté que sur des mondanités et civilités, alors que Pascal Wilhelm, sachant que Liliane Bettencourt était en état de faiblesse, et Stéphane Courbit auraient dû diriger la discussion sur les éléments de la transaction, afin que Liliane Bettencourt comprenne bien ses enjeux financiers. Ils se sont contentés de la maintenir, en dehors de cette transaction ». Les juges accusent: « Stéphane Courbit a placé très bas le curseur du niveau de compréhension de Liliane Bettencourt, et très haut celui de son comportement délictueux. » Pour sa défense, Stéphane Courbit a rétorqué que ce genre de « visite de courtoisie » n’est pas destiné à rentrer dans les détails d’un investissement, détails qui sont réglés « habituellement entre banquiers et avocats ». Deux jours après, l’investissement est entériné via la signature d’un protocole d’accord. Mais le même jour, un des médecins de Liliane Bettencourt, le docteur de Jaeger, rédige un certificat médical estimant qu’elle est dans « l’impossibilité de gérer seule ses affaires ». Après cela, un mandat de protection est mis en œuvre un mois plus tard, et confié à Pascal Wilhelm. « Pascal Wilhelm aurait dû au moins attendre d’avoir le certificat du Dr de Jaeger avant de signer avec Stéphane Courbit », estiment les juges.  Pour les juges, Pascal Wilhelm était « en conflit d’intérêt manifeste ». En effet, il était « l’ami de Stéphane Courbit et son avocat privilégié », notamment dans un procès contre Endemol, mais aussi depuis 2008 pour une de ses sociétés, Betclic. Mais ce n’est pas tout. Lorsqu’il a fallu choisir un banquier pour conseiller Liliane Bettencourt dans cet investissement, Pascal Wilhelm « a décidé de faire appel à Jean-Marie Messier », qui rédigera donc un rapport d’évaluation de LG Industrie. Or Pascal Wilhelm était l’avocat de J2M à titre personnel depuis 2009, et celui de sa banque d’affaires depuis 2006. Enfin, selon les juges, « il existait des liens de sympathie, pour ne pas dire d’amitié anciens, entre Stéphane Courbit et Jean-Marie Messier ». J2M conseillera notamment une de ses sociétés, Banijay, au printemps 2011. Ce à quoi les mis en cause ont répondu que ce type de situation se produit souvent, pointant par exemple les multiples casquettes du cabinet d’avocat Bredin Prat, qui a pour clients à la fois Françoise Bettencourt-Meyers (fille de Liliane), plusieurs sociétés de Stéphane Courbit (Betclic, Direct Energie, Euro Media…), et Jean-Marie Messier (du temps de Vivendi notamment).  Les juges émettent moult critiques contre l’investissement dans LG Industrie, dont « l’intérêt financier ou social de cet investissement n’est pas démontré ». Stéphane Courbit répondra lors de l’enquête que « la famille Bettencourt Meyers ne subit pas le moindre préjudice. Si cet investissement est risqué, il l’est comme tout investissement industriel ». Précisément, l’accord prévoit que la milliardaire peut sortir en exerçant une « clause de liquidité » – au bout de 8 ans selon l’ordonnance de renvoi, ou de 6 ans selon Stéphane Courbit. Si cette clause est activée par Stéphane Courbit, alors un prix plancher est garanti, qui correspond au prix d’achat plus 12% par an. Mais les juges estiment que c’est « une très longue période », surtout vu l’âge de la milliardaire (88 ans), et regrettent qu’elle n’ait pas la possibilité de se désengager plutôt. Pourtant, l’ordonnance de renvoi révèle qu’une sortie plus rapide avait été prévue un temps. En effet, l’accord initial de décembre 2010 prévoyait que Liliane Bettancourt pouvait sortir dès la fin 2012 sous certaines conditions. Mais cette possibilité a disparu de l’accord final du printemps 2011. Pour les juges, Liliane Bettencourt a donc « renoncé unilatéralement » à cette porte de sortie, « perdant ainsi ses garanties financières ». L’accord final « a annihilé toute possibilité de désengagement à court terme », et donc « occasionne un préjudice financier par l’impossibilité de recouvrer, depuis, le montant de l’investissement ».  L’entrée au capital de Liliane Bettencourt s’est fait sur une valorisation de LG Industrie de 575 millions d’euros (avant augmentation de capital). Cette valorisation s’appuyait notamment sur le rapport de Jean-Marie Messier, qui estimait l’empire Courbit entre 490 et 660 millions d’euros. »Ce rapport est établi sur les seules données fournies par le groupe de Stéphane Courbit, sans études extérieures objectives », pointent les juges. Surtout, « les prévisions économiques établies dans le rapport Messier étaient fondées sur des données optimistes et projections économiques favorables, et donc incertaines, voire incomplètes, expliquant les difficultés financières consécutives », estiment les juges, qui se demandent pourquoi le fonds Axa Private Equity, qui avait regardé le dossier au même moment, y a renoncé.Ils ont donc interrogé une responsable de l’assureur, qui leur a répondu que la valorisation reposait sur « des hypothèses, s’adossant uniquement sur des projections du management, qui étaient trop risquées car il y avait des incertitudes financières ».Pour sa part, Stéphane Courbit a répété que le prix finalement retenu était dans la fourchette basse des évaluations de son groupe.L’ordonnance de renvoi révèle que Stéphane Courbit avait déjà tenté, en mai 2010, une première approche des Bettencourt. Leur fortune était alors gérée par Patrice de Maistre. Un rendez-vous est alors organisé entre les deux hommes par Pascal Wilhelm. Mais Patrice de Maistre répond quelques jours après ne pas être intéressé, car un tel investissement « n’entre pas dans la stratégie du family office » des Bettencourt.A l’automne 2010, Patrice de Maistre est remercié au profit de Pascal Wilhelm. Ce dernier accepte donc l’investissement « précédemment refusé par Patrice de Maistre » – qui plus est, dans « des domaines assurément étrangers au domaine habituel des investissements » des Bettencourt, pointent les juges.Surtout, « Stéphane Courbit ne peut ni ignorer le refus de Patrice de Maistre, ni omettre que ce projet ne pouvait prospérer, sauf à profiter de l’éviction ultérieure de Patrice de Maistre, et des nouveaux pouvoirs consentis à Pascal Wilhelm, pour amener une femme très âgée à investir dans sa société ».En outre, l’ordonnance de renvoi révèle que Liliane Bettencourt ne devait initialement investir que 75 millions d’euros – c’est ce que prévoyait l’accord initial de décembre 2010. Charge à Stéphane Courbit de trouver ailleurs 75 autres millions. L’homme d’affaires approche alors trois fonds: outre Axa Private Equity, l’américain General Atlantic et Pamplona Capital de l’oligarque russe Mikhail Fridman. Mais ces trois négociations échouent en février-mars 2011. Cela « relancera aussitôt la reprise des contacts avec Pascal Wilhelm et Liliane Bettencourt pour trouver très rapidement des fonds ». Finalement, Liliane Bettencourt apportera donc le reste de l’argent, doublant ainsi sa mise. La thèse des juges est que Stéphane Courbit « était à la recherche, de façon urgente, de liquidités importantes. Le versement [des fonds] intervenant avec une extrême rapidité laisse suspecter l’existence de difficultés financières naissantes importantes, voire même déjà réalisées ». Mais Stéphane Courbit a toujours nié être acculé à cette époque, ou avoir un besoin urgent d’argent, affirmant que « la situation financière de son groupe était saine ». En pratique, il dépensera en six mois au moins la moitié des 143 millions pour rembourser des prêts et financer l’achat de Poweo…  Contactés, les avocats de Stéphane Courbit n’ont pas répondu. De son côté, Pascal Wilhelm s’est refusé à tout commentaire. L’avocat est aussi renvoyé pour « abus de faiblesse », mais l’accusation d’ »escroquerie aggravée » a été abandonnée.

 

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol