Risque d’une nouvelle crise financière mondiale (Schäuble)
Le très orthodoxe ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble lance un nouvel appel à la prudence financière dans un entretien avec le « Financial Times » et craint même une nouvelle crise financière mondiale. Ce que reproche surtout Wolfgang Schäuble c’est le déversement incontrôlé de liquidités par les grandes banques centrales, des liquidités qui faussent le cours des marchés et encouragent l’endettement mondial. Pour lui, les risques d’une nouvelle bulle financière sont importants et leurs conséquences pourraient être encore plus néfastes que lors de la dernière crise. Un avertissement sur une la possibilité d’une nouvelle crise financière internationale - Le jour même de son dernier Eurogroupe, ce lundi à Luxembourg, l’inflexible ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble lance dans un entretien avec le « Financial Times » une alerte sur une la possibilité d’une nouvelle crise financière internationale. Les bulles sont nombreuses, elles affectent le marché des actions dont les hausses sont complètement déconnectées des réalités économiques. Il y a aussi les bulles obligataires du fait des rachats massifs des banques centrales et qui faussent les prix. Ce déversement massif de liquidités encourage toutes les spéculations et nourrit l’endettement. En raison de taux insignifiants voir négatifs de nombreuses institutions financières d’assurance présentent des risques de faillite. Il suffirait du défaut d’un ou deux très gros établissement pour qu’une crise systémique s’enclenche. Le problème, c’est que d’une certaine manière les banques centrales sont solidaires dans leur fuite en avant de l’argent facile. La banque fédérale américaine a pris les devants et a entraîné dans son sillage les autres banques centrales, la banque centrale européenne et la banque centrale chinoise notamment. Il y a plusieurs années que la Fed doit remonter ses taux mais elles ne le fait que de manière homéopathique pour ne pas provoquer un choc fatal tant à la sphère financière qu’à la sphère économique. La banque centrale européenne suit la même trajectoire. En Chine, le risque concerne surtout l’endettement privé qui atteint 200 % du PIB. Enfin un peu partout dans le monde toujours une bulle spéculative immobilière dans les zones très denses tandis qu’au contraire dans les zones rurales les prix continuent de s’écrouler. Le marché immobilier n’est plus destiné à réguler l’offre et la demande mais est devenu un enjeu spéculatif avec des prix complètement démentiels inaccessibles à la plupart des candidats au logement et transformé en hôtel pour touristes. Même si Janet Yellen, la présidente de la Fed, affirmait en juin dernier, qu’elle n’imaginait « pas de nouvelle crise financière de notre vivant », les inquiétudes montent chez les analystes alors que les valorisations des marchés boursiers américains (exubérante pour certaines valeurs, tel Apple, à 800 milliards de dollars) atteignent des sommets inégalés, que les marchés européens marchent sur leurs pas, que l’indice britannique a atteint son plus haut historique cet été, et qu’en Chine, dans un marché très opaque, les montant des dettes privées atteint 200% du PIB. Et il n’est pas certain que le système financier mondial soit vraiment sain dans son ensemble. Chaque fois que les cours de bourse ont atteint des niveaux équivalents à ce qu’ils connaissent aujourd’hui, on a connu des krachs majeurs, comme en 1929 ou en 2000 avec l’explosion de la bulle internet, rappellent les observateurs.
Comment obliger le parlement français à adopter des réformes ? (Wolfgang Schäuble)
C’est un peu le questionnement de orthodoxe ministre des fiances allemand Schäuble qui mer les pieds dans le plat comme i a coutume de le faire. Finalement il laisse entendre que le pays serait mieux dirigé par la troïka que par le gouvernement actuel. Wolfgang Schäuble est un coutumier du fait. Le ministre des Finances allemand a pour habitude de jeter des pavés dans la mare, notamment dans le cadre du feuilleton grec. Il s’est encore illustré jeudi soir depuis Washington en s’exprimant sur un sujet ô combien sensible: les réformes à mener sur le territoire français. « La France serait contente que quelqu’un force le Parlement, mais c’est difficile, c’est la démocratie », a-t-il ainsi déclaré lors d’un débat dans la capitale américaine, après avoir évoqué les réformes selon lui « très réussies » menées en Espagne sous la supervision de la troïka. « Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit (le ministre des Finances) Michel Sapin ou (de l’Economie) Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail », avait déclaré auparavant ce chantre de la discipline budgétaire. Nombreuses sont les voix à avoir réclamé davantage de réformes de la part de Paris. En premier lieu celle de Bruxelles. Ainsi Pierre Moscovici, le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires, avait affirmé, lors d’une interview accordé les 5 février dernier à BFMTV et BFM Business, que « l’effort de réformes doit se poursuivre ». »Il y a sans aucun doute dans les cartons du gouvernement français, dans les possibilités les potentialités de la France, d’autres réformes qui peuvent être accomplies. Ce que la Commission européenne attend c’est d’avoir une visibilité sur non pas une réforme mais sur tout un processus de réformes », développait-il. »Je sais que le président François Hollande n’a pas l’intention de s’arrêter de réformer et qu’il pense que tout son quinquennat est un quinquennat d’action et bien maintenant parlons-en », ajoutait-il. En ce sens, L’exécutif Français a envoyé mercredi dernier son programme national de réforme (PNR), un document attestant de la mise en œuvre de ses actions futures et passées. Paris espère ainsi que ces réformes permettront de créer 800 à 900.000 emplois supplémentaires d’ici à 2020 et 4 points de PIB en plus