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Le pouvoir déménage au parlement

Le pouvoir déménage au parlement

Le second tour des élections législatives du dimanche 7 juillet 2024 s’est tenu sous haute tension. Contre toute attente, le Nouveau Front populaire l’a emporté avec 176 sièges, devant le parti présidentiel qui a 154 sièges. Le Rassemblement national n’arrive que troisième, avec 140 sièges. Julien Robin, doctorant en sciences politiques, spécialiste de la vie parlementaire française, analyse pour The Conversation  ces résultats.

Que disent les résultats du deuxième tour des élections législatives ?

L’arrivée en tête du Nouveau Front populaire et la troisième place du Rassemblement national n’étaient vraiment pas prévues, au regard des dernières prévisions et si on se réfère au nombre de sièges remportés.

Ceci rappelé, ce qui me frappe c’est que le RN a changé d’envergure. Il est devenu le grand parti attrape-tout, comme l’a pû l’être en 2017 En Marche. De plus, le RN apparaît désormais comme une possibilité d’alternance. Tout l’entre deux tours s’est fait autour de ce parti et de la question du barrage républicain, sans lequel le RN aurait vraisemblablement obtenu une forte majorité relative voire une courte majorité absolue.

Il ne faut pas oublier que si le RN arrive troisième, il est malgré tout le premier parti de l’Assemblée nationale derrière deux coalitions qui rassemblent plusieurs partis. Ce n’est pas anecdotique car c’est la première fois dans l’histoire de la Cinquième république que le groupe le plus important va se retrouver dans l’opposition. Cela aura des conséquences sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, par exemple sur le temps de parole, notamment pour les questions au gouvernement, le nombre de députés en présence dans les commissions, peser sur l’ordre du jour de l’Assemblée. Le RN s’inscrit durablement dans le paysage parlementaire et il faudra étudier de près les résultats en voix.

C’est la confirmation de la tripartition, la fin de l’organisation de la vie politique en deux blocs, la gauche et la droite ?

Les résultats montrent qu’il existe trois blocs de taille proche. Emmanuel Macron a dissous pour avoir une clarification et le résultat est l’inverse. La première raison est que la gauche a réussi à s’unifier en peu de temps. La formation d’Emmanuel Macron se maintient tant bien que mal, mais s’effondre surtout par rapport à 2017. La droite républicaine réussit à résister dans un contexte difficile pour elle. C’est le paradoxe de la dissolution : sa décision a été prise en imaginant que la gauche allait imploser dans la foulée. Finalement elle s’unit et c’est la famille de la droite qui est éclatée entre les anciens centristes alliés d’Emmanuel Macron, la partie des Républicains qui a rallié Emmanuel Macron avec des personnalités comme Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire, ceux qui ont suivi Eric Ciotti dans l’alliance avec le RN et les Républicains stricto sensu.

Le parti macroniste peut-il résister dans ce contexte ? Ne pourrait-on pas voir certains macronistes de gauche rejoindre le Nouveau Front populaire, et d’autres Horizon ?

Il y a une chose qui a beaucoup changé cette fois-ci avec la dissolution. Ces législatives n’arrivent pas après une présidentielle. Les députés Renaissance ont été élus ou réélus sur leur propre nom cette fois-ci. Certains ont voulu effacer la figure d’Emmanuel Macron ou retirer son nom des tracts et du matériel électoral. Ils ne sont plus les dépositaires de la légitimité et de la continuité présidentielle. Je ne suis pas complètement convaincu qu’on va assister à une implosion du parti. Je crois plus vraisemblable que des macronistes venant de gauche vont vouloir s’autonomiser, prendre de la liberté et vont vouloir pousser des textes ou des amendements. Et la même chose pourrait arriver avec la partie à droite de Renaissance. La barque macroniste va tanguer et aller jusqu’à se déverser. Le syncrétisme d’Emmanuel Macron, popularisé par le « en même temps », vient de prendre un sacré coup.

Que révèle le taux d’abstention ? Il est plus élevé qu’aux dernières législatives, mais près d’un tiers des Français ne va pas voter alors que les enjeux avaient été très dramatisés ?

Le taux de participation est faussement historique. Certes, il a rebondi de 19,2 points par rapport à 2022 et cela faisait 30 ans qu’on n’avait pas eu ce niveau de participation. Toutefois, si on regarde depuis la création de la Ve République en 1958, le premier tour de 2024 se classe 11e sur 17 premiers tours. Pour le second tour, on sera dans la même situation. Cela reste certes important. Mais n’oublions pas qu’il y a en plus 5 % des Français en âge de voter qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Résultat : on a entre 19 et 20 millions de Français qui ne se sont pas exprimés pour les élections législatives.

Que peut-on dire des reports de voix entre les blocs et au sein des blocs ?

Le barrage républicain a bien fonctionné, notamment pour les électeurs du Nouveau Front populaire qui n’ont pas hésité à voter fortement pour les candidats contre le RN : 70% des électeurs NFP du 1er tour ont voté pour le candidat LR en cas de duel avec le RN ; 79% pour le candidat Ensemble). A l’inverse, le report de voix était inégal selon l’étiquette partisane à gauche dans les duels avec le RN : les électeurs du camp présidentiel au 1er tour ont voté à 54% pour un candidat PS, EELV ou PCF, mais seulement 43% si c’était un candidat de la France Insoumise face au RN.

Dans un tel contexte, peut-on dire que le pouvoir va passer de l’Élysée à Matignon ?

Le pouvoir va sans doute passer de l’Élysée à Matignon, mais surtout en passant par le Palais Bourbon, sans oublier le palais du Luxembourg, siège du Sénat et où la droite républicaine y a la majorité. Emmanuel Macron n’a plus de toutes les cartes en mains pour gouverner, il va devoir composer davantage avec le parlement et les autres formations politiques.

Former un gouvernement ne va pas être facile dans ce contexte. Il existe des désaccords au sein du Nouveau Front populaire. Il faudra voir le rapport de force en nombre de députés. Est-ce qu’un gouvernement de majorité relative pourra tenir ? Ce soir, on peine à imaginer un gouvernement de coalition allant de LFI au centre droit.

La France a donc versé dans un régime parlementaire ?

En quelque sorte, la France verse dans une sorte de parlementarisme d’atmosphère. La vie politique française entre dans une phase inconnue : le parlementarisme, qui va induire de nouvelles pratiques politiques. Pour le moment, c’est une forme un peu baroque car nous nous retrouvons dans un parlementarisme introuvable avec trois blocs et un mode de scrutin qui ne permet plus d’assurer une majorité claire et stable. Nous n’avons pas l’habitude de créer des coalitions gouvernementales de cette façon car nous n’avons pas cette culture. De plus, nous restons dans un contexte présidentialiste, où les principaux leaders de gauche et de droite se positionnent en vue de la présidentielle. Si coalition il y a, ce sera avec des arrière-pensées, ce qui n’est pas le meilleur moyen d’avoir une coalition qui fonctionne convenablement.

On entend beaucoup dire que c’est le retour de la IVe République ? Qu’en est-il ?

Les résultats de ces élections législatives anticipées ressemblent aux législatures de la IVe République (par exemple, la IIe), où aucun groupe ne disposait de la majorité et les alliances gouvernementales vacillaient facilement..

Savoir si on va revivre cela relève plus de l’anticipation que de l’analyse sérieuse. Ce que je peux dire c’est que le parlementarisme repose sur la nécessaire création de coalition ou de majorité.

Or la Ve République n’est pas du tout dans cette logique avec le scrutin uninominal à deux tours qui doit créer de la stabilité et créer une majorité claire le soir de l’élection. Cela fait deux fois que cela ne réussit pas, en 2022 et en 2024. Or, dans notre système, comme chacun pense avoir la majorité le soir du deuxième tour, les campagnes ne posent pas la question des coalitions qu’on pourrait faire ensuite. Cela va donc être très compliqué.

Qu’est-ce que cela pourrait être une coalition, un contrat de gouvernement à l’allemande ? Ou peut-on imaginer un premier ministre pas trop marqué qui, comme Michel Rocard, cherche des majorités texte par texte ?

Imaginer un scénario à l’allemande où une fois les résultats connus, les partis négocient un contrat de gouvernement me semble peu probable. Aujourd’hui, tout est polarisé et il ne faut pas oublier le rôle du camp présidentiel dans cette polarisation en gouvernant avec beaucoup d’arrogance.

Une personnalité politique neutre, par exemple un élu de l’ex groupe central Liot, qui serait premier ministre me semble davantage possible. Nous sommes plus habitués à voir fonctionner un gouvernement avec une majorité relative que d’assumer la création d’une grande coalition. Ceci, dit, tout va peut être complètement changé demain et nous allons réussir à créer une telle grande coalition.

 

Grande-Bretagne : nouvelles élections au Parlement

Grande-Bretagne : nouvelles élections au Parlement, Les travaillistes nettement favoris

La situation économique, sociale et politique devenant intenable en Grande-Bretagne, le premier ministre a décidé d’organiser de nouvelles élections début juillet. Cette échéance devrait marquer un très fort recul des conservateurs cars tous les sondages prévoient une large victoire des travaillistes qui ont beaucoup évolué d’un point de vue idéologique en quelques années passant presque du gauchisme à une forme de social-démocratie. L’affaire du break site dans laquelle se sont enfoncés les conservateurs a laissé un goût amer chez les électeurs que ce soit en termes de résultats économiques ou d’immigration. Bref, beaucoup d’électeurs ont le sentiment d’avoir été trahis par les promesses du Brexit surtout soutenues par les conservateurs.

Le Parlement britannique a été officiellement dissous jeudi 29 mai en vue des élections législatives du 4 juillet, pour lesquelles le parti travailliste est favori face aux conservateurs au pouvoir. À la suite de la décision surprise du premier ministre Rishi Sunak de convoquer ce scrutin anticipé, les 650 sièges de la Chambre des Communes sont vacants depuis 00h01 heure locale (23h01 GMT). La campagne officielle est désormais lancée pour élire leurs successeurs, qui siégeront à partir du 9 juillet.

Comptes de l’Etat: à nouveau rejetés par le parlement

Comptes de l’Etat: à nouveau rejetés par le parlement


Preuve supplémentaire que cette majorité est en réalité très minoritaire puisque les comptes de l’État de 2021 mais aussi de 2022 ont été rejetés par le Parlement ; aussi bien par l’Assemblée nationale que par le Sénat. Même chose concernant le budget de la sécurité sociale. Ce qui pose un réel problème de vie démocratique. La même situation risque de ce reproduire en 2023. Le ministre de l’économie assure en effet que la France est à un euro près tandis que le président de la république, lui, distribue des chèques sans compter pour se refaire une santé dans l’opinion. Les sénateurs ont en effet rejeté les comptes de l’Etat de 2021, puis ceux de 2022, lors de la séance de ce lundi 3 juin. Cet incident intervient quelques jours après un rejet de ces mêmes comptes de la part de l’Assemblée nationale.

Le 5 juin, l’Assemblée nationale avait déjà rejeté les comptes 2021 de l’Etat ainsi que ceux de 2022. Avec une coalition des oppositions, les députés ont, comme en août dernier, rejeté les comptes 2021 par 78 voix contre 74 en première lecture. Puis ils ont repoussé les comptes 2022 .

Le 3 août 2022, les députés avaient déjà rejeté le projet de loi de règlement 2021, une première depuis 1833. « Ce qui a justifié le rejet de ce texte l’an dernier est toujours d’actualité », estime le rapporteur général du budget du Sénat Jean-François Husson (LR), déplorant que « les comptes publics de la France restent profondément dégradés ».

Examinés dans la foulée, les comptes de la Sécurité sociale pour 2022 doivent également être rejetés par les sénateurs comme ils l’ont été par les députés. Elisabeth Doineau (centriste), rapporteure générale de la commission des Affaires sociales, a estimé ne pas pouvoir approuver un projet de loi « reprenant des comptes 2021 et 2022 manifestement erronés, correspondant à des montants que la Cour des comptes a refusé de certifier ».

Réforme du marché du carbone adopté par le Parlement européen

Réforme du marché du carbone adopté par le Parlement européen

Ce mardi 18 avril, le Parlement européen a approuvé un ensemble de mesures plus ambitieuses concernant la lutte contre le changement climatique, dont une réforme du marché du carbone.

Le marché du carbone de l’UE requiert qu’environ 10 000 centrales électriques et usines achètent des permis de CO2 lorsqu’elles polluent. L’UE s’est engagée à réduire ses émissions nettes de 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, ce qui implique d’accélérer les réductions de CO2.

Le Parlement a adopté, à une large majorité, l’accord conclu en fin d’année dernière entre les négociateurs des pays membres de l’UE et le Parlement, pour porter à 62 % l’objectif global de réduction des émissions dans les secteurs couverts par le système européen d’échange de quotas d’émission d’ici à 2030.

Avec la réforme, l’UE supprimera progressivement entre 2026 et 2034 les permis de CO2 gratuits qu’elle accorde actuellement aux industries pour les protéger de la concurrence étrangère, et les émissions du transport maritime seront ajoutées au marché du carbone à partir de 2024.

Les députés ont également donné leur feu vert au projet de l’UE – qui constituerait une première mondiale – d’introduire progressivement, à partir de 2026, une taxe sur les importations de produits à forte teneur en carbone, ciblant les importations d’acier, de ciment, d’aluminium, d’engrais, d’électricité et d’hydrogène. Cependant, la nouvelle réglementation doit encore être approuvée par les pays membres de l’UE, qui l’examineront dans les prochaines semaines.

Parlement : qui sont ces inconnus macronistes députés à l’Assemblée nationale

Parlement : qui sont ces inconnus macronistes députés à l’Assemblée nationale

À l’occasion des débats sur les chaînes d’information et d’une façon générale sur les médias, on voit débarquer des représentants du courant macroniste actuellement députés à l’Assemblée nationale. La plupart sont complètement inconnus et le resteront sans doute puisque très peu seront réélus à la prochaine échéance électorale. Beaucoup sont très jeunes et sortent en fait directement des instituts d’études politiques recrutés sur Internet par Macron. Ils ont en commun surtout pour beaucoup de n’avoir jamais travaillé sauf dans la politique. Ils n’ont pas non plus d’expérience en matière d’engagements et ce clergé répète en boucle et plus maladroitement le sermon du patron de la secte d’arrivistes incompétents vendus au pouvoir financier.

Il y a quelque chose de pathétique à écouter leur argumentation. Bref des perroquets complètement ignorants des réalités et même des textes qui prêchent en reprenant bêtement le discours officiel. Il faut dire qu’une chèvre aurait été élue à leur place. Juridiquement, leur élection n’est pas en cause mais politiquement ces jeunes blancs-becs n’ont aucune légitimité. Ce sont des courtisans qui n’ont aucune expérience de l’engagement collectif et qui parlent de ce qu’ils ignorent avec une incompétence crasse et une totale illégitimité démocratique.

Il serait temps d’exiger des candidats députés un minimum d’expérience démocratique et politique pour éviter que la plus haute assemblée ne ressemble à une école maternelle.

Le problème c’est que Macron lui-même fait la preuve en permanence de son immaturité politique en ajoutant des contradictions à ses renoncements et à ses promesses ésotériques. Et par mimétisme pathétique, les jeunes députés reprennent le refrain infantile de Macron.

Assemblée nationale-Parlement : qui sont ces blancs-becs macronistes députés à l’Assemblée nationale

Assemblée nationale-Parlement : qui sont ces blancs-becs macronistes députés à l’Assemblée nationale

À l’occasion des débats sur les chaînes d’information et d’une façon générale sur les médias, on voit débarquer des représentants du courant macroniste actuellement députés à l’Assemblée nationale. La plupart sont complètement inconnus et le resteront sans doute puisque très peu seront réélus à la prochaine échéance électorale. Beaucoup sont très jeunes et sortent en fait directement des instituts d’études politiques recrutés sur Internet par Macron. Ils ont en commun surtout pour beaucoup de n’avoir jamais travaillé sauf dans la politique. Ils n’ont pas non plus d’expérience en matière d’engagements et ce clergé répète en boucle et plus maladroitement le sermon du patron de la secte d’arrivistes incompétents vendus au pouvoir financier.

Il y a quelque chose de pathétique à écouter leur argumentation. Bref des perroquets complètement ignorants des réalités et même des textes qui prêchent en reprenant bêtement le discours officiel. Il faut dire qu’une chèvre aurait été élue à leur place. Juridiquement, leur élection n’est pas en cause mais politiquement ces jeunes blancs-becs n’ont aucune légitimité. Ce sont des courtisans qui n’ont aucune expérience de l’engagement collectif et qui parlent de ce qu’ils ignorent avec une incompétence crasse et une totale illégitimité démocratique.

Il serait temps d’exiger des candidats députés un minimum d’expérience démocratique et politique pour éviter que la plus haute assemblée ne ressemble à une école maternelle.

Le problème c’est que Macron lui-même fait la preuve en permanence de son immaturité politique en ajoutant des contradictions à ses renoncements et à ses promesses ésotériques. Et par mimétisme pathétique, les jeunes députés reprennent le refrain infantile de Macron.

Parlement : qui sont ces blancs-becs macronistes députés à l’Assemblée nationale

Parlement : qui sont ces blancs-becs macronistes députés à l’Assemblée nationale

À l’occasion des débats sur les chaînes d’information et d’une façon générale sur les médias, on voit débarquer des représentants du courant macroniste actuellement députés à l’Assemblée nationale. La plupart sont complètement inconnus et le resteront sans doute puisque très peu seront réélus à la prochaine échéance électorale. Beaucoup sont très jeunes et sortent en fait directement des instituts d’études politiques recrutés sur Internet par Macron. Ils ont en commun surtout pour beaucoup de n’avoir jamais travaillé sauf dans la politique. Ils n’ont pas non plus d’expérience en matière d’engagements et ce clergé répète en boucle et plus maladroitement le sermon du patron de la secte d’arrivistes incompétents vendus au pouvoir financier.

Il y a quelque chose de pathétique à écouter leur argumentation. Bref des perroquets complètement ignorants des réalités et même des textes qui prêchent en reprenant bêtement le discours officiel. Il faut dire qu’une chèvre aurait été élue à leur place. Juridiquement, leur élection n’est pas en cause mais politiquement ces jeunes blancs-becs n’ont aucune légitimité. Ce sont des courtisans qui n’ont aucune expérience de l’engagement collectif et qui parlent de ce qu’ils ignorent avec une incompétence crasse et une totale illégitimité démocratique.

Il serait temps d’exiger des candidats députés un minimum d’expérience démocratique et politique pour éviter que la plus haute assemblée ne ressemble à une école maternelle.

Le problème c’est que Macron lui-même fait la preuve en permanence de son immaturité politique en ajoutant des contradictions à ses renoncements et à ses promesses ésotériques. Et par mimétisme pathétique, les jeunes députés reprennent le refrain infantile de Macron.

Cirque au Parlement : une assemblée de crétins

Cirque au Parlement : une assemblée de crétins ?

C’est en tout cas ce que pense Jean-François Kahn qui s’est exprimé sur LCI dimanche soir. Le journaliste visait surtout les députés de la majorité et les insoumis. En cause sans doute le faiteque pour nombre d’entre eux, leur place n’est pas au Parlement. Certes,ils ont été élus mais une chèvre l’aurait été à leur place. Côté majorité, beaucoup se comportent comme des courtisans méprisants et hargneux d’une sorte de monarchie à pine républicaine et de l’autre beaucoup trop se comportent comme de mauvais syndicalistes en hurlant et en chahutant de manière pitoyable.

Beaucoup ignorent le contenu précis de la réforme témoin les approximations dans les débats tant à l’Assemblée nationale que sur les plateaux télé. Du coup on se réfugie derrière des slogans usés et simplificateurs.

Il y a au-delà de ces comportements indignes une vraie question de représentativité au Parlement. En effet les couches moyennes ne sont pratiquement pas représentées quant aux couches défavorisées elles sont à peu près absentes.

Du coup, on assiste à des postures qui singent de manière grotesque les Français côté insoumis ou qui défendent sans pudeur les grands intérêts financiers côté majorité. Du côté de Macron, Véran le bavard essayant par exemple de justifier les profits exorbitants de Total et la faiblesse de la fiscalité en France pour cette entreprise qui d’ailleurs n’a pas payé d’impôts pendant des années et en paye peu grâce à l’optimisation fiscale) ;

Chez les députés de Renaissance, on essaye d’imiter Macron en proclamant que le pays va s’écouler sans adoption de la réforme en cours de la retraite. Ces derniers ont certainement oublié que Macron avait déclaré en 2017 que jamais il ne toucherait à l’âge. Il est vrai qu’à l’époque il proposait une véritable réforme juste et efficace à laquelle il a renoncé pour le mauvais motif du Covid. Et on voit maintenant les intéressés pousser l’émergence de la retraite par capitalisation dans l’intérêt évidemment des grands assureurs et des banques; en « oubliant » évidemment que les plus défavorisés ne pourront jamais ce constituer une retraite par capitalisation.

Et Véran, le bavard qui essaye de justifier les profits exorbitants de Total et la faiblesse de la fiscalité en France pour cette entreprise( qui d’ailleurs n’a pas payé d’impôts pendant des années et en paye peu grâce à l’optimisation fiscale)

Chez les Insoumis, on joue à la bataille grotesque des cours de maternelle.

Dans les deux camps, le réveil risque d’être douloureux lors des prochaines échéances électorales.

Le Parlement devra plier devant l’opinion (CFDT)

Le Parlement devra plier devant l’opinion (CFDT)

Le leader de la CFDT Laurent Berger n’a cessé d’attirer l’attention sur le caractère injuste et inefficace d’une réforme seulement paramétrique. Lui et son organisation étaient favorables à une véritable réforme universelle avec un régime unique plus juste et plus progressif.

Au-delà de la brutalité du gouvernement, la CFDT dénonce aussi la méthode Macron qui consiste à s’asseoir complètement sur les organisations et institutions intermédiaires pour imposer une sorte de volonté monarchique. Laurent Berger met aussi en garde le gouvernement sur les conséquences politiques de son entêtement. Le risque économique est également grand car le mouvement pourrait dévier dans des formes de révoltes corporatistes dures incluant aussi la jeunesse qui seraient alors difficilement maîtrisables.

«La population est très défavorable au projet, et cet avis tend à prendre de l’ampleur», affirme le leader du premier syndicat français, à trois jours d’une nouvelle journée de manifestations partout en France contre la réforme des retraites et le report de l’âge légal à 64 ans. Après les «mobilisations d’ampleur» du 19 janvier (1,12 million de participants selon la police, plus de 2 millions d’après les organisateurs), avec notamment «des gros cortèges dans des villes moyennes», le patron de la CFDT souligne que «l’opinion constitue un élément du rapport de force».

«Il faut que le gouvernement l’écoute, que le Parlement se préoccupe de ce qui se passe partout», ajoute-t-il, alors que le projet de loi sera examiné à l’Assemblée à partir de lundi. Ne pas tenir compte de ce contexte «serait une faute», prévient Laurent Berger, inquiet des conséquences «si le texte passait tel quel, sans aucune inflexion», au risque de générer du «ressentiment» et de favoriser l’extrême droite. «On n’a pas besoin de chaos démocratique», insiste-t-il.

Soucieux de «garder l’opinion» de son côté, il n’appuie pas la stratégie de blocage préconisée par d’autres organisations, jugeant que «le niveau d’efficacité syndicale ne se mesure pas au niveau d’emmerdements concrets pour les citoyens». Pas non plus favorable à une multiplication des journées d’action, car «de nombreux travailleurs ne peuvent pas tenir sur un rythme aussi intense», il estime qu’il «faut encore une ou deux démonstrations de force» pour que l’exécutif «prenne conscience du puissant rejet que son texte suscite».

Parlement européen : des politiques shootés à la corruption

Parlement européen : des politiques shootés à la corruption

La corruption et les conflits d’intérêts sont en quelque sorte consubstantiels à la politique en l’état du fonctionnement de la démocratie.

En effet pour être élu, il convient en général d’être soutenu par des finançeurs et en retour d’ascenseur le responsable politique doit se montrer bienveillant pour les intérêts de ceux qui l’ont aidé. Le temps des campagnes politiques qui se limitait surtout à la distribution de tracts sur les marchés, aux démarches des militants, est largement terminé. Aujourd’hui il faut une stratégie de communication avec des experts évidemment rémunérés et des coûts considérables pour les supports médiatiques.

Certes on visite toujours les marchés et autres lieux fréquentés mais cela est organisé avec présence des caméras et des journalistes. Bref, de plus en plus des campagnes à l’américaine. Certes la corruption n’est pas générale mais on en retrouve des traces un peu partout et à tous les nouveaux des élections. Au plan national bien sûr, au plan international et même local. Une corruption qui peut d’ailleurs être parfaitement légale avec le cumul de rémunérations. Exemple un maire qui en plus de sa rémunération touchera environ 10 000 € par mois comme vice-président d’une communauté de communes où il met rarement les pieds. Exemple encore, un maire délégué d’une commune de 250 habitants qui touchent 900 € par mois strictement sans rien faire. On pourrait multiplier les exemples. Et l’affaire de la corruption au Parlement européen n’est guère surprenante.

Le Parlement européen est en effet éclaboussé par une énorme affaire de corruption impliquant notamment une vice-présidente qui vient d’être arrêtée. Cette dernière a été prise la main dans le sac, la police aurait retrouvé 600 000 € ! Le problème est que cette corruption prend des formes diverses et que d’une certaine façon elle participe de la régulation des orientations européennes. Ainsi environ 25 000 lobbyistes opèrent en permanence pour influencer le Parlement européen et la commission européenne. Évidemment ce sont les intérêts les plus importants qui sont représentés.

Ce lobbying reconnu et même officialisé constitue une sorte de scandale. Certes des contacts entre des responsables politiques et des organisations sont nécessaires mais pas de manière aussi permanente, pressante et surtout douteuse.

Tout commence en général par des contacts classiques dans un bureau, puis des rencontres dans des restaurants de luxe, des invitations pour des voyages, des cadeaux et même de l’argent. Or les lobbyistes sont au service d’intérêts professionnels mais aussi de courants politiques et même d’États en particulier le Qatar impliqué dans cette affaire mais aussi d’autres pays comme par exemple la Russie, d’autres pays arabes ou la Chine. Selon l’agence AFP, au moins trois autres suspects arrêtés sont italiens ou d’origine italienne, dont l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, ainsi que Francesco Giorgi, un assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili. En cause le lobbying cette fois du Qatar.

Le Parlement européen et la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying.Des organisations qui apporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin . clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

Politique et Parlement européen : Le poison de la corruption

Politique et Parlement européen :Le poison de la corruption

Le Parlement européen éclaboussé par une énorme affaire de corruption impliquant notamment une vice-présidente qui vient d’être arrêtée. Cette dernière a été prise la main dans le sac, la police aurait retrouvé 600 000 € ! Le problème est que cette corruption prend des formes diverses et que d’une certaine façon elle participe de la régulation des orientations européennes. Ainsi environ 25 000 lobbyistes opèrent en permanence pour influencer le Parlement européen et la commission européenne. Évidemment ce sont les intérêts les plus importants qui sont représentés.

Ce lobbying reconnu et même officialisé constitue une sorte de scandale. Certes des contacts entre des responsables politiques et des organisations sont nécessaires mais pas de manière aussi permanente, pressante et surtout douteuse.

Tout commence en général par des contacts classiques dans un bureau, puis des rencontres dans des restaurants de luxe, des invitations pour des voyages, des cadeaux et même de l’argent. Or les lobbyistes sont au service d’intérêts professionnels mais aussi de courants politiques et même d’États en particulier le Qatar impliqué dans cette affaire mais aussi d’autres pays comme par exemple la Russie, d’autres pays arabes ou la Chine. Selon l’agence AFP, au moins trois autres suspects arrêtés sont italiens ou d’origine italienne, dont l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, ainsi que Francesco Giorgi, un assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili. En cause le lobbying cette fois du Qatar.

Le Parlement européen et la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying.Des organisations qui apporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin . clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

Parlement européen :Le poison de la corruption

Parlement européen :Le poison de la corruption

Le Parlement européen éclaboussé par une énorme affaire de corruption impliquant notamment une vice-présidente qui vient d’être arrêtée.Cette dernière a été prise la main dans le sac, la police aurait retrouvé 600 000 € ! Le problème est que cette corruption prend des formes diverses et que d’une certaine façon elle participe de la régulation des orientations européennes. Ainsi environ 25 000 lobbyistes opèrent en permanence pour influencer le Parlement européen et la commission européenne. Évidemment ce sont les intérêts les plus importants qui sont représentés.

Ce lobbying reconnu et même officialisé constitue une sorte de scandale. Certes des contacts entre des responsables politiques et des organisations sont nécessaires mais pas de manière aussi permanente, pressante et surtout douteuse
Tout commence en général par des contacts classiques dans un bureau, puis des rencontres dans des restaurants de luxe, des invitations pour des voyages, des cadeaux et même de l’argent. Or les lobbyistes sont au service d’intérêts professionnels mais aussi de courants politiques et même d’États en particulier le Qatar impliqué dans cette affaire mais aussi d’autres pays comme par exemple la Russie, d’autres pays arabes ou la Chine. Selon l’agence AFP, au moins trois autres suspects arrêtés sont italiens ou d’origine italienne, dont l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, ainsi que Francesco Giorgi, un assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili. En cause le lobbying cette fois du Qatar.

Le Parlement européen et la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying.Des organisations qui apporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin . clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

« Il ne s’agit pas d’un incident isolé », a réagi samedi l’organisation Transparency international au lendemain de l’opération de police. « Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant », a ajouté l’ONG. Ce contrôle au sein de l’institution est « défectueux », a renchéri sur Twitter Alberto Alemanno, professeur de droit au Collège d’Europe à Bruges.

Le registre commun à la Commission et au Parlement compte à ce jour environ 11 800 organisations déclarées comme représentantes d’intérêts auprès des décideurs et fonctionnaires de l’Union européenne (UE). Le nombre d’équivalents temps plein déclarés par celles-ci est de 24 894. L’Organisation non gouvernementale Transparency International estime quant à elle à environ 26 500 le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles, et à environ 37 300 le nombre de personnes impliquées dans les activités de lobbying dans la capitale belge. Cette dernière concentre ainsi le deuxième plus gros bataillon de lobbyistes du monde, après la capitale fédérale américaine, Washington, DC.

Corruption Parlement européen : une vice-présidente emprisonnée

Politique-Corruption Parlement européen : une vice-présidente emprisonnée

Le Parlement européen éclaboussé par une énorme affaire de corruption impliquant notamment une vice-présidente qui vient d’être arrêtée.
Selon l’agence AFP, au moins trois autres suspects arrêtés sont italiens ou d’origine italienne, dont l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, ainsi que Francesco Giorgi, un assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili. En cause le lobbying cette fois du Qatar.

Le Parlement européen et la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying.Des organisations qui apporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin et clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

En outre certains de ces organisations de lobbys sont liés avec les intérêts étrangers ( Notamment états arabes, Russie, Chine). C’est le cas avec l’énorme norme scandale qui implique actuellement le Qatar coutumier d’acheter les décideurs ( voir le rôle joué par Sarkozy et bien d’autres pour désigner le Qatar à la coupe du monde du foot, voir encore les industriels des nouvelles technologies pour orienter les textes européens à leur faveur ou en faveur de l’Allemagne.)

« Il ne s’agit pas d’un incident isolé », a réagi samedi l’organisation Transparency international au lendemain de l’opération de police. « Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant », a ajouté l’ONG. Ce contrôle au sein de l’institution est « défectueux », a renchéri sur Twitter Alberto Alemanno, professeur de droit au Collège d’Europe à Bruges.

Le registre commun à la Commission et au Parlement compte à ce jour environ 11 800 organisations déclarées comme représentantes d’intérêts auprès des décideurs et fonctionnaires de l’Union européenne (UE). Le nombre d’équivalents temps plein déclarés par celles-ci est de 24 894. L’Organisation non gouvernementale Transparency International estime quant à elle à environ 26 500 le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles, et à environ 37 300 le nombre de personnes impliquées dans les activités de lobbying dans la capitale belge. Cette dernière concentre ainsi le deuxième plus gros bataillon de lobbyistes du monde, après la capitale fédérale américaine, Washington, DC.

Parlement européen: Un véritable nid de lobbyistes

Parlement européen: Un véritable nid de lobbyistes


L’Europe a voulu imiter les États-Unis en légalisant le lobbying. Du coup à Bruxelles, ce sont plus de 10 000 organisations lobbyistes qui sont déclarées et 25 000 personnes concernées au moins .

L’Europe justifie cette présence considérant qu’il est plus démocratique d’entendre des organisations de lobbying clairement identifiées que de se faire influencer de manière officieuse.

Alors que les effectifs tant de la commission que du Parlement sont déjà surabondants, on considère que les lobbyistes apportent une plus-value en tant qu’experts. Le problème est que la frontière est très tenue entre apports d’experts et influences d’intérêt particuliers et ou d’Etats. Des intérêts qui peuvent être ceux de professionnels, industriels notamment ,de courants politiques et même d’États. C’est précisément le cas du Qatar qui développe une véritable stratégie de lobbying en achetant le soutien de tous ceux qui peuvent influencer les décisions ( politiques y compris en particulier en France).

La méthode des lobbyistes est bien connue elle commence par des invitations dans des restaurants, sorte de dîner de travail. Elle continue avec des invitations dans des « lieux de loisirs », se poursuit avec des voyages et séjours gratuits et se termine par des dons financiers fait à de pseudos organisations ou même à des individus.

Le problème , c’est que chaque État soutient aussi certaines organisations lobbyistes. C’est un particulier le cas pour les questions énergétiques et environnementales mais plus généralement pour d’autres champs économiques, technologiques sociaux voire sociétaux.

Un véritable nid de guêpes en vérité et il est vraisemblable qu’on va faire porter le chapeau à ce qui ont été pris la main dans le sac. Il est peu probable qu’on remette en cause le fonctionnement démocratique de la commission ou du parlement compte tenu de l’enjeu politique du fonctionnement actuel.

L’expert en questions européennes, Olivier Costa est sévère : « On est ici face à un cas extrême, inédit dans son ampleur et les méthodes employées. Il y a déjà eu des cas de conflits d’intérêts dans le passé, bien sûr, mais les personnes incriminées avaient fait preuve de plus de subtilité. Avec une eurodéputée soupçonnée d’avoir accepté de l’argent d’un Etat tiers pour brader la politique étrangère de l’UE, on est aux limites de l’espionnage ou de la trahison.

Corruption Qatar au Parlement européen : une vice-présidente emprisonnée

Corruption Qatar au Parlement européen : une vice-présidente emprisonnée

Le Parlement européen éclaboussé par une énorme affaire de corruption impliquant notamment une vice-présidente qui vient d’être arrêtée.
Selon l’agence AFP, au moins trois autres suspects arrêtés sont italiens ou d’origine italienne, dont l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, ainsi que Francesco Giorgi, un assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili. En cause le lobbying cette fois du Qatar.

Le Parlement européen et la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying.Des organisations qui apporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin et clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

En outre certains de ces organisations de lobbys sont liés avec les intérêts étrangers ( Notamment états arabes, Russie, Chine). C’est le cas avec l’énorme norme scandale qui implique actuellement le Qatar coutumier d’acheter les décideurs ( voir le rôle joué par Sarkozy et bien d’autres pour désigner le Qatar à la coupe du monde du foot, voir encore les industriels des nouvelles technologies pour orienter les textes européens à leur faveur ou en faveur de l’Allemagne.)

« Il ne s’agit pas d’un incident isolé », a réagi samedi l’organisation Transparency international au lendemain de l’opération de police. « Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant », a ajouté l’ONG. Ce contrôle au sein de l’institution est « défectueux », a renchéri sur Twitter Alberto Alemanno, professeur de droit au Collège d’Europe à Bruges.

Le registre commun à la Commission et au Parlement compte à ce jour environ 11 800 organisations déclarées comme représentantes d’intérêts auprès des décideurs et fonctionnaires de l’Union européenne (UE). Le nombre d’équivalents temps plein déclarés par celles-ci est de 24 894. L’Organisation non gouvernementale Transparency International estime quant à elle à environ 26 500 le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles, et à environ 37 300 le nombre de personnes impliquées dans les activités de lobbying dans la capitale belge. Cette dernière concentre ainsi le deuxième plus gros bataillon de lobbyistes du monde, après la capitale fédérale américaine, Washington, DC.

La vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili avait manifesté plusieurs fois son soutien au Qatar. (Crédits : Reuters)
Les premières sanctions sont tombées : la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, interpellée vendredi par la police belge dans le cadre d’une enquête anticorruption, vient d’être inculpée et écrouée ce dimanche, avec trois autres personnes. L’eurodéputée s’était déjà vu retirée la veille ses délégations par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

Quatre personnes, dont Eva Kaili, ont donc été formellement inculpées à Bruxelles par un juge d’instruction pour appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption, selon un communiqué du parquet fédérale. Deux autres personnes ont été libérées par le juge.
Vendredi dernier, ces personnes avaient été interpellées à l’issue de 16 perquisitions dans une enquête sur des soupçons de versements d’argent par un pays du Golfe, en l’occurrence le Qatar, pour influencer les décisions des eurodéputés. L’affaire éclate en plein Mondial-2022 de football, alors que le pays organisateur doit déployer des efforts pour défendre sa réputation entachée en matière de respect des droits humains, notamment ceux des travailleurs, mais aussi en matière corruption pour l’attribution de cette compétition internationale.

La vice-présidente n’a visiblement pas peu bénéficier de son immunité parlementaire car l’infraction qui lui est reprochée a été constatée en flagrant délit. Pendant les perquisitions, plusieurs sacs remplis de billets ont été découverts au domicile bruxellois de l’élue européenne, après que son père ait été surpris quelque temps auparavant en possession d’une importante somme d’argent en liquide. Au total, 600.000 euros en cash auraient été ainsi saisis.

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