Immobilier- Inquiétude sur les SCPI
La crise générale du logement nécessairement à des conséquences sur les placements financiers en particulier les SCPI dont les rendements risquent de s’affaiblir de manière très notable. L’an passé, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont encore séduit les particuliers, qui y ont investi plus de 10 milliards d’euros. Si elles conservent un large intérêt en 2023, le nouveau contexte économique incite cependant à la prudence.
En 2022, les fonds immobiliers grand public ont encore bénéficié d’un engouement des épargnants et battu leur précédent record. « Toutes catégories confondues, la collecte nette a été de 16,1 milliards d’euros, soit 47 % de plus que l’année précédente », explique Jean-Marc Coly, président de l’association française des sociétés de placement immobilier (Aspim).
Sans surprise, dans cette famille de placements, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) restent le produit préféré des investisseurs, puisqu’ils y ont placé près de 10,1 milliards. Le reste de la collecte se partage entre les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) et les sociétés civiles à vocation immobilière (SCI). Au global, « en tenant compte de la détention en unités de compte immobilières, ce sont plus de 4 millions de Français qui détiennent aujourd’hui des parts de fonds immobiliers non cotés », ajoute Jean-Marc Coly.
Le problème c’est que les SCPI pourraient aussi être touchées par la crise plus générale du logement qui se caractérise par un gap de plus en plus important entre le manque de solvabilité de nombre d’acquéreurs potentiels et les prix de l’immobilier. L’hypothèse de l’éclatement d’une bulle immobilière n’est pas écartée en raison de cet écart entre l’offre et la demande.