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MARSEILLE: Encore un règlement de compte et 21 morts depuis le début de l’année

MARSEILLE: Encore un règlement de compte et 21 morts depuis le début de l’année


Les règlements de compte dans le cadre de trafic de drogue se suivent et se ressemblent à Marseille. 21 morts depuis le début de l’année et Une nouvelle fusillade qui a éclaté lundi soir dans le 15e arrondissement de Marseille dans la cité Consolat faisant au moins six blessés.

Une nouvelle fusillade a éclaté ce lundi vers 23h20 à Marseille dans la cité Consolat, dans le 15e arrondissement, faisant au moins six blessés, a appris BFM Marseille Provence de source policière.En cause le trafic de drogue et la maîtrise des points de vente. Notons qu’un point de vente rapporte autour de 50 000 € par jour et qu’on n’en compte au moins 150 à Marseille, soit d’un enjeu financier considérable.

Les tirs ont eu lieu à proximité d’une mosquée et d’un magasin d’alimentation. Sur les six personnes blessées, l’une d’elles a un pronostic vital engagé. Il s’agit d’un jeune homme de 21 ans qui a reçu une balle dans la tête et qui n’est pas originaire du quartier. Deux autres victimes ont été blessées aux jambes.

Deux véhicules sont impliqués dans ces faits, une voiture BMW et un Range Rover qui a été retrouvé brûlé à proximité de la cité.

Cette nouvelle fusillade intervient au lendemain de la mort de trois jeunes hommes d’une vingtaine d’années tués après des tirs de kalachnikov dans le 11e arrondissement. D’autres tirs ont eu lieu dans la soirée de dimanche à la cité des Oliviers faisant un blessé léger.

D’après le journal « la Provence », c’est comme un virus sans vaccin. Comme un cancer lourdement métastasé qu’une intense chimiothérapie ébranlerait à peine, un raz-de-marée qu’aucune digue ne parviendrait ne serait-ce qu’à contenir. Les ministres de l’Intérieur se succèdent, promettent tous de mener, coeur vaillant, « la mère de toutes les batailles », de mettre échec et mat ce mal qui ronge notre société et d’embastiller ces trafiquants qui pourrissent la vie des honnêtes gens pris en otage dans des cités, devenues véritables prisons à ciel ouvert.

Mais après des décennies de lutte, dont la dernière au cours de laquelle Marseille a pourtant été au coeur du réacteur de cette guerre et en première ligne de ses innovations, le constat est là, clinique et sans appel. Selon nos informations exclusives, aujourd’hui, dans les Bouches-du-Rhône, on peut acheter de l’herbe, de la résine de cannabis et souvent de la cocaïne à 220 endroits du département, 156 rien qu’à Marseille. Du jamais vu. Ce sont les policiers et les gendarmes eux-mêmes qui ont fait remonter ces chiffres à leur ministre Gérald Darmanin, lequel avait demandé en fin d’année une comptabilité exhaustive. Il avait dans la foulée, juste avant les fêtes, annoncé que sur les presque 4 000 plans stups du pays, 140 étaient implantés dans les Bouches-du-Rhône. Une donnée largement minorée qui a rapidement fait sursauter les fins connaisseurs…

Orthographe, le niveau baisse depuis un siècle !

Orthographe, le niveau baisse depuis un siècle !

par
Nadir Altinok
Maître de conférences, IUT de Metz, UMR BETA, Université de Lorraine

Claude Diebolt
Directeur de Recherche au CNRS, UMR BETA, Université de Strasbourg
dans The Conversation

En orthographe, les élèves d’aujourd’hui seraient-ils moins performants que leurs aînés ? Oui, répondent les rapports qui se succèdent sur la question. Selon une enquête de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), publiée fin 2022 par le ministère de l’Éducation, les élèves de CM2 feraient environ neuf fautes d’orthographe de plus que ceux de 1987, soit une hausse de 81,3 % sur un intervalle de 35 ans. Ce constat suscite souvent des cris d’orfraie sur l’état de l’école et le niveau scolaire des nouvelles générations.

Mais, quelle est la portée de ce diagnostic ? Que nous dit-il des apprentissages, des savoirs et des compétences des élèves de manière plus globale ? L’augmentation du nombre de fautes d’orthographe a-t-elle une réelle incidence sur les capacités de lecture et de compréhension des textes ?

Au-delà des enquêtes centrées sur la France permettant de mesurer les évolutions en orthographe, les évaluations internationales comme PISA (Programme for International Student Assessment) nous aident à mieux situer ces enjeux dans un contexte où les programmes scolaires eux-mêmes se sont étoffés sur le long terme.

En effet, inscrites dans le temps, les inquiétudes concernant l’orthographe ne sont pas inédites. Dès 1996, une étude prémonitoire compare le niveau de français des élèves sur le temps long. Elle mobilise une enquête réalisée dans les années 1920 auprès d’élèves ayant participé à l’examen du certificat d’études primaires (CEP) de 1923 à 1925.

En répliquant cette expérience historique, les auteurs du rapport ont mis en avant une baisse du niveau en orthographe au long du XXe siècle. Soumis aux mêmes dictées, les élèves de collège de 1996 ont commis, en moyenne, environ 2,5 fois plus de fautes que ceux des années 1920. Alors que, dans les années 1920, près d’un quart des élèves faisaient 0 ou 1 faute d’orthographe, cela ne concerne plus que 5 % des élèves en 1996.

On observe clairement une hausse des fautes d’orthographe de 81,3 % entre 1987 et 2021.

Une autre analyse de l’évolution du niveau en orthographe confirme ces données en comparant les fautes d’orthographe des jeunes élèves en 1873, 1987 et 2005. L’étude utilise une dictée basée sur un court texte de Fénelon et montre que le nombre de fautes des élèves de CM2 double sur la période 1873-2005 .

Pourtant, si le rapport Thélot de 1996 cité plus haut étaye par des éléments concrets la baisse du niveau en orthographe, il invite aussi à nuancer cette tendance. En effet, si les élèves font davantage de fautes, leur niveau en vocabulaire et en compréhension de texte est équivalent à celui des élèves des années 1920, précise-t-il. Qui plus est, à tort ou à raison, les élèves d’aujourd’hui ne sont plus vraiment soumis avec intensité au rituel de la dictée.

Il apparaît également, en toute logique, que les élèves des années 1920 devaient intégrer moins de contenus d’enseignement que ceux d’aujourd’hui. En d’autres termes, l’étendue des connaissances transmises en français, mais aussi en mathématiques par exemple, nous invite à ne pas déconsidérer les compétences de la nouvelle génération, bien au contraire. Dès lors, il n’est sans doute pas déraisonnable de se demander si les formats actuels d’évaluation, en orthographe notamment, sont propres à les mesurer efficacement.

Les évaluations internationales sur la lecture, PISA (Programme for International Student Assessment) et PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) éclairent sous un autre angle la complexité de la situation. En effet, contrairement à une dictée classique, PISA n’est pas un test de connaissances, mais une évaluation des compétences des jeunes de 15 ans, PIRLS se focalisant les jeunes de CM1. Leur objectif est d’estimer leur capacité à analyser un texte et à produire des inférences (c’est-à-dire à combiner des informations pour comprendre ce qui n’est pas dit explicitement dans le texte), et non de juger s’ils maîtrisent les règles d’orthographe ou de grammaire.

De ce point de vue, la France présente un retard vis-à-vis des autres pays riches. En primaire, le niveau en lecture des élèves français se situe dans le groupe des pays les moins performants en 2016. Le Danemark ou l’Italie affichent des scores qui avoisinent les 550 points, lorsque la France aboutit à une performance moindre avec 511 points. Transformé en équivalents d’années d’apprentissage, cet écart équivaut à un peu plus d’une année d’acquis scolaires. Au collège, les élèves français affichent également une performance au-dessous de la moyenne des pays de l’OCDE avec 493 points, alors que des pays comme la Finlande ont un score de 520 points.

Ces résultats ne permettent toutefois pas d’apprécier les tendances de long terme. Aussi, forts de nos travaux précédents, nous effectuons des analyses complémentaires dans le but d’obtenir des données comparables sur la performance en lecture des élèves français entre 1970 et 2020.

Nos résultats soulignent que, depuis 1970, le niveau des élèves français progresse en lecture et en mathématiques malgré une tendance à la baisse sur les vingt dernières années. En comparant les évolutions respectives de la performance en orthographe et en lecture aux deux niveaux scolaires entre 1985 et 2021, les résultats montrent également l’absence d’une relation entre la chute du niveau en orthographe et le niveau général des élèves : alors que la part des élèves faisant moins de 10 fautes à la dictée passe de près de 60 % à moins de 25 % sur cette période, la performance des élèves en lecture augmente de 1 % en primaire et de 8 % au niveau secondaire.

Mais pourquoi, finalement, évalue-t-on davantage l’orthographe que la capacité rédactionnelle ou la posture réflexive des élèves ? Comme le soulignaient en 2007 Danièle Manesse et Danièle Cogis, la maîtrise de l’orthographe est perçue comme un, si ce n’est « le » préalable à la réussite des élèves.

En extension, la baisse du niveau en orthographe se traduit-elle par une moindre performance de la France vis-à-vis d’autres pays ? Notre base de données montre que la position française en lecture et en mathématiques est en retrait des autres pays de l’OCDE. Alors que la plupart des pays ont une performance proche de 540 points en lecture, la France ne parvient à obtenir que 500 points. La situation n’est guère meilleure en mathématiques où le retard français apparaît même de manière plus aggravée.

Le niveau en orthographe des élèves français diminue depuis maintenant un siècle au moins. Par-delà l’orthographe, c’est l’augmentation des fautes de grammaire qui semble poser un problème majeur. En effet, ces erreurs laissent supposer un manque de rigueur, un défaut de logique et donc un moindre niveau de compétence en lecture et en mathématiques. La baisse observée en orthographe peut ainsi suggérer une baisse plus généralisée des compétences en primaire et dans le secondaire. Quoi qu’il en soit, elle ne devrait pas laisser de marbre, au seul titre que la langue française serait plus complexe que d’autres langues, comme l’anglais par exemple, et donc plus sujette aux fautes d’orthographe.

En définitive, ces résultats s’apparentent à des signaux d’alerte sur l’état de la transmission des connaissances, à l’heure où tous les pays tentent de renforcer les savoirs et savoir-faire de leur population, décisifs pour leur avenir économique.

États-Unis : taux de chômage au plus bas depuis 50 ans

États-Unis : taux de chômage au plus bas depuis 50 ans


Un taux de chômage de 3,6 % aux États-Unis du jamais vu qui témoigne de la bonne santé économique du pays qui souffre moins que d’autres de la crise énergétique. Et accessoirement qui sait protéger son économie.

517.000 emplois créés en janvier, c’est beaucoup plus que ce qu’attendez les prévisionnistes. Et cela en dépit de la lutte contre. Cette dernière a d’ailleurs baissé en janvier par rapport à décembre, atteignant +5% sur un an contre 5,5% le mois précédent, selon l’indice PCE.( pour 7% en France)

Les chiffres des créations d’emplois dans le seul secteur privé, publiés mercredi, avaient montré un fort ralentissement, dû à des conditions météorologiques défavorables. Le pays a en effet été frappé par des inondations dévastatrices en Californie et de fortes chutes de neige dans le centre et l’est, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab. Reste que, « en dehors des conséquences météorologiques », le « marché du travail toujours solide», avait indiqué la cheffe économiste d’ADP, Nela Richardson.

Un signe, quand même, tend à montrer que la situation évolue : la hausse des salaires est désormais moins forte. Depuis près de deux ans, la balle était dans le camp des employés, tant le pays manquait de main-d’œuvre. Les entreprises ne parvenaient pas à trouver suffisamment de travailleurs, et, pour attirer les candidats et retenir leur personnel, ont dû proposer des salaires plus élevés, le tout en plein épisode de flambée de l’inflation. Un phénomène baptisée la « Grande Démission » qui a vu des millions de personnes quitter leur emploi pour profiter de conditions plus favorables dans une autre entreprise.

Biodiversité : Le déclin des oiseaux des jardins depuis 10 ans

Biodiversité : Le déclin des oiseaux des jardins depuis 10 ans


Depuis 10 ans, de moins en moins d’oiseaux dans nos jardins. C’est le triste constat que dresse l’Observatoire des jardins, une importante opération de science participative dont le bilan a été publié mardi 24 janvier. « La seule et unique cause de ces changements, c’est l’homme », explique auprès de franceinfo Benoît Fontaine, ornithologue au Museum national d’histoire naturelle (MNHN), et qui a participé à l’interprétation des résultats.

Comment cette étude a-t-elle été menée ?

Depuis 2012, cette opération de science participative menée sous l’égide de la Ligue de protection pour les oiseaux (LPO) et du MNHN recense la présence des volatiles les plus communs en France à partir d’observations de particuliers. Tout le monde peut donc y participer, et le directeur du pôle protection de la nature à la LPO, Cédric Marteau, invite les citoyens à contribuer lors d’une opération spéciale. « Dès ce week-end [des 28 et 29 janvier], on demande à chaque citoyen qui a un jardin ou qui vit près d’un parc de prendre une heure de son temps pour compter les oiseaux. On demande aux gens de s’installer – on peut le faire en famille ou de façon individuelle–, et de compter les oiseaux que l’on voit se poser », explique-t-il à franceinfo.

Concrètement, il faut se rendre sur le site de l’Observatoire, s’inscrire, renseigner un nouveau jardin dans la base de données, admirer la nature quelques minutes et transmettre les résultats de l’observation des oiseaux. Le but est d’ »aider les scientifiques » à répondre à différentes questions : « Les migrateurs reviennent-ils plus tôt quand le printemps est précoce ? Les oiseaux granivores viennent-ils plus aux mangeoires dans les jardins proches des plaines agricoles où les graines sauvages manqueraient en hiver ? Comment les aménagements urbains agissent-ils sur la capacité des oiseaux à vivre en ville ? », liste le site. Ces dix dernières années, les participants ont rapporté avoir vu environ 6,5 millions d’oiseaux durant 115 000 heures d’observation menées dans près de 100 000 jardins, se félicitent les organismes à l’origine de l’opération.

Autre bénéfice, « les personnes qui participent ont tendance à ensuite changer les pratiques dans leur jardin. Ils utilisent moins de pesticides, conservent davantage de plantes sauvages », se réjouit Benoît Fontaine. « Cette initiative fait prendre conscience de la fragilité des espèces », ajoute-t-il, énumérant plusieurs autres opérations de science participative telles que Papillons des jardins, Sauvages de ma rue ou l’application INPN Espèces.

En quoi le déclin observé inquiète-t-il les scientifiques ?
« Le constat est clair, c’est un déclin alarmant et pour certaines espèces, une véritable hécatombe que l’on observe », a alerté le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg, lors d’une conférence de presse mardi. Si le bilan montre qu’en hiver, 49% des espèces d’oiseaux sont davantage observées qu’il y a dix ans – 20% sont stables et 11% déclinent –, au printemps les tendances s’inversent. 41% d’espèces sont en régression, 24% sont stables et 2% en progression, selon les données de l’Observatoire. Pour le président de la LPO, il ne faut pas s’y tromper : « Même si on peut être surpris par ces chiffres en apparence contradictoires, la faune de France, les oiseaux ‘bien de chez nous’, c’est au printemps qu’on peut les observer. »
Et « les jardins reflètent ce qu’il se passe autour. Beaucoup d’oiseaux sont aujourd’hui en déclin », regrette Benoît Fontaine, citant de récentes études. Ainsi, en 2021, l’Office français de la biodiversité (OFB) et le MNHN avaient alerté sur le déclin de 30% des oiseaux jugés communs en France, se basant sur des observations d’ornithologues professionnels. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) fait, elle, état d’une menace de disparition concernant 32% des oiseaux nicheurs de France.


Quelle est la cause de la chute des populations d’oiseaux ?

« La seule et unique cause de ces changements, c’est l’homme, insiste Benoît Fontaine. On le sait très bien aujourd’hui, c’est dit par quantité d’études : les activités humaines, et en premier lieu l’agriculture intensive, causent la destruction des habitats et le déclin des espèces. » Le communiqué cite l’exemple du martinet noir (dont l’observation a chuté de 46% en 10 ans), « victime de la disparition des insectes volants due aux pesticides, de la récurrence des épisodes caniculaires et des rénovations de bâtiments qui réduisent ses possibilités de nicher sous les toitures ».
Par ailleurs, la hausse des observations en hiver n’est pas forcément une bonne nouvelle. Touchés par la pollution ou la baisse des insectes liées à l’agriculture intensive, certains oiseaux commencent à exploiter les jardins comme point d’alimentation. « On voit que les jardins situés dans des zones d’agriculture intensive attirent les oiseaux, particulièrement ceux qui, d’ordinaire, dépendent des champs pour se nourrir », expose Benoît Fontaine.

A cause du réchauffement climatique causé par les activités humaines, certains oiseaux n’ont également pas à migrer plus au sud, explique l’ornithologue. La fauvette à tête noire, dont la présence a augmenté de 57% ces 10 dernières années dans les jardins français, ne migre par exemple plus en Espagne, mais s’arrête désormais en France en raison de températures plus clémentes. Face à ces causes, Benoît Fontaine alerte : « On ne peut pas continuer avec le modèle actuel, on va dans le mur, et en accélérant. »

Chine : baisse de la population depuis 60 ans

  • Chine : baisse de la population depuis 60 ans
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La population de la Chine, pays le plus peuplé du monde, a baissé en 2022 pour la première fois depuis six décennies a indiqué mardi un organisme officiel. Au total, 9,56 millions de naissances ont été enregistrées l’an passé, et n’ont pas compensé les 10,41 millions de décès, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS) dans un rapport.

 

Les Chinois étaient autrefois connus pour leurs familles nombreuses. La population a ainsi doublé depuis les années 1960, pour dépasser 1,4 milliard aujourd’hui. Et une petite révolution s’annonce: l’Inde devrait ainsi détrôner dès cette année la Chine en tant que pays ayant le plus d’habitants, selon l’ONU.

Cette chute s’annonce durable, peut-être jusqu’à la fin du siècle, selon des démographes, ce qui affectera durement l’économie et le système de retraites. Couplée au vieillissement, la baisse de la population, notamment du nombre d’actifs, devrait avoir des répercussions profondes sur l’économie chinoise pendant plusieurs décennies.

Electricité : Une crise , conséquence des choix depuis 10 ans

Electricité : Une crise , conséquence des choix depuis 10 ans

 Si le gouvernement multiplie les annonces rassurantes face à la crise énergétique, son discours masque mal le fait que la situation actuelle résulte d’abord de choix qui ont été faits durant les dix dernières années. Et la crise ukrainienne aura servi de révélateur de l’absence d’une vision de long terme de notre politique énergétique. Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*). ( la Tribune)

 

Ce n’est pas bien, paraît-il, de remuer le passé politique pour parler d’erreurs fatales, surtout s’il est proche. Ce n’est pas bien parce que ce n’est pas positif, pas constructif, cela impose l’humilité aux responsables et n’apporte rien aux éventuelles solutions. Bref, c’est une perte de temps.

En effet, à quoi cela sert-il de répéter que l’électricité française est plantée à cause des deux derniers mandats présidentiels qui ont décidé des choses sans intelligence ni compétences et sans prévoir l’incroyable ? C’est une grave faute politique et non pas un accident industriel.

À quoi cela sert-il d’écrire encore et toujours que ramener la part de l’électricité nucléaire à 50 %, fermer Fessenheim, abandonner Astrid, sans solution opérationnelle fiable ? Le fruit subtil du déclassement PISA dirait : c’était « déconner grave ».

Il n’y a qu’à constater la tragédie industrielle allemande pour s’en rendre compte. Où sera la solution miracle des renouvelables allemands cet hiver ? Dans le charbon ! Alors que l’on dit, à la mode d’un général Tapioca qui se défausserait sur ses guérilleros, que les coupables sont EDF, ou les deux producteurs d’électricité allemands, Uniper en faillite et RWE. La France vaut mieux que cela. Si le bilan énergétique d’Angela Merkel est questionné, qui questionne celui de Paris ?

À quoi cela sert-il de rappeler que la communication performative ne fonctionne pas, ni dans l’industrie ni dans l’énergie? La communication performative est utilisée par le maire d’une commune pour que le couple qui se présente devant lui passe du statut de deux célibataires à celui d’un couple marié. Elle provoque ce changement immédiat.

La communication en imitation de la performative est la cause d’une France en charge mentale excessive, psychologiquement plantée et peut être ex abruto électriquement plantée cet hiver. Cette communication ne donne en effet aucun électron supplémentaire lorsque l’on décide de la construction future de nouveaux réacteurs, sans pour autant annuler en plein crise de souveraineté la fermeture des centrales actuelles qui sont efficaces, non dangereuses et rentables, comme l’était Fessenheim. L’énergie c’est le temps long, il ne faut jamais se tromper.

À quoi cela sert-il de répéter que grâce à un esprit transgressif le régime de l’Arenh qui tue EDF aurait dû être aboli depuis longtemps au lieu de le consolider par le décret du 11 mars 2022 ? Sinon à quoi sert-il d’avoir un esprit transgressif ?

À quoi cela sert-il de répéter que la gazoduc Midcat reliant l’Espagne à l’Europe du Nord est utile, car l’Espagne a des capacités de GNL inusitées ? Refuser cette redondance de sécurité pour le long terme est de la même impréparation vis-à-vis de l’impensable que la fermeture de centrales nucléaires sans une alternative fiable.

À quoi cela sert-il de rappeler que l’arrêt des réacteurs du programme Astrid était une bêtise, car il démobilise les chercheurs qui chercheront autre chose autre part ? Alors que ce type de réacteurs, qui brûle les déchets des centrales actuelles, est la pièce manquante à l’économie circulaire du nucléaire. Il assurera une électricité sans limites pendant au moins 2000 ans à toute l’Europe, puisqu’ils sont le cercle vertueux brûlant les déchets entreposés dans toutes les piscines de refroidissement disposées sur notre continent européens ; sans plus jamais d’uranium minier. De plus, pour appuyer là où cela fait mal, la Russie construit déjà un tel réacteur de nouvelle génération, il sera opérationnel en 2026.

Et puis il y a les causes diverses.

À quoi cela sert-il de répéter qu’au lieu d’interdire le stationnement de scooters à Paris, un décret devrait obliger l’installation de panneaux solaires sur toutes les toitures et façades d’immeubles ; et au lieu de subventionner les éoliennes, payons massivement la disparition des chaudières au fioul ?

À quoi sert-il de démasquer des « happy few » qui ont bénéficié de la désindustrialisation française ? À révéler une forme de décadence industrielle !

À quoi bon parler du complot « des métaux rares » et de la corruption qui le paye pour contrer l’incontestable progrès qu’est la voiture électrique ? Et pour en revenir au plantage électrique français, à quoi bon répéter qu’Areva a perdu la boule parce qu’il a tout simplement été géré par des incompétences qui comparaient l’entreprise à une cafetière Nespresso ; l’affaire Uramin, qui n’est pas encore jugée, en présente tous les symptômes.

Cet aggiornamento sert à parler vrai, juste quelques secondes, pour tuer le cynisme à la mode dans notre pays et nous redonner l’envie du courage, parce que combien de Françaises et de Français se battraient pour défendre la France ; à la manière héroïque des Ukrainiennes et des Ukrainiens ?

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(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux.

Climat–Sécheresse: un record depuis plus de 100 ans

Climat–Sécheresse: un record depuis plus de  100 ans

D’après une étude de meteo-paris.com, la France est sur le point de dépasser les records de sécheresse depuis  100 à 150 ans.

 

Sécheresse de 1976

 

C’est l’année à laquelle la plupart des gens pensent lorsqu’on parle de sécheresse de référence. La grande sécheresse de 1976 a marqué les esprits de toute une génération. Le déficit pluviométrique avait débuté dès la fin de l’année 1975 avec une recharge automnale trop limitée. S’en est suivi un premier semestre 1976 remarquablement sec en France avec un déficit historique au mois de juin 1976. Juillet fut marqué par quelques orages mais août fut de nouveau trop sec. La situation ne s’est améliorée qu’à l’automne avec le retour de véritables perturbations.

 

Les conséquences de la sécheresse de 1976 furent majeures dans de nombreuses régions françaises. Le débit de nombreux cours d’eau est devenu historiquement bas, forçant à d’importantes limitations de l’usage de l’eau. D’ailleurs, l’eau a été coupée dans certaines régions, forçant la mise en place de distributions d’eau aux habitants. Notons cependant que la gestion de l’eau a été considérablement améliorée après cette grande sécheresse. L’agriculture a grandement souffert de ce manque d’eau avec des rendements très diminués durant cette année 1976.

 

 

Sécheresse de 1921

 

Parmi les plus grandes sécheresses répertoriées dans l’histoire de France, celle de 1921 fut véritablement remarquable. Celle-ci avait duré durant l’ensemble de l’année avec des déficits pluviométriques remarquables de janvier à avril puis au cours des mois de juin et de juillet ainsi que durant l’ensemble de l’automne ! Dans certaines régions françaises, il n’est même pas tombé la moitié des pluies annuelles classiques !

 

La région parisienne fut l’une des plus concernées par cette sécheresse historique. Durant l’ensemble de l’année 1921, il n’était tombé que 267 mm de pluie sur la capitale, soit un déficit annuel record de 58% ! Une telle anomalie sèche sur une année entière ne s’est plus reproduite au cours des 100 années suivantes. Même en cette année 2022 anormalement calme et sèche, le cumul des sept premiers mois de l’année à Paris a déjà dépassé celui de toute l’année 1921 (273 mm de janvier à juillet 2022).

 

Les conséquences de cette sécheresse furent dramatiques, notamment pour l’agriculture. De nombreux incendies s’étaient déclenchés en France, concernant aussi les régions du nord. En Île-de-France, d’importants brasiers avaient notamment touché la forêt de Fontainebleau au cours de l’été 1921 !

 

D’après le site la.climatologie.free.fr/, les sécheresses en Europe ne sont pas nouvelles .

C’est en 1303 qu’on a connu la sécheresse la plus importante du millénaire. On pouvait traverser le Rhin sec à pied.

Les autres sécheresses furent en 1540, 1719, 1874, 1906, 1911, 1921, 1945, 1947, 1949, 1953, 1957, 1964, 1976, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992 et 2003. C’est de 1922 à 1952, que la France a connu un très fort réchauffement en été à cause d’un flux de sud à répétition.

En 1788, la France a connu un printemps et un été terriblement secs, qui ont compromis les récoltes.

En 1911, ce fut la seule année du siècle où on a dépassé les 35°C durant les mois de juillet, août et septembre à Paris (32 jours au dessus de 30°C à Paris et 53 jours à Marseille !)

En 1921, il a été seulement relevées 200 mm de pluie à Nancy et 278 mm Paris. La sécheresse a duré toute l’année. Cet été a été véritablement encore plus sec que celui de 1976.

En 1949, l’été a commencé plus tôt. Il faisait déjà plus de 30°C en avril dans la moitié nord, et la sécheresse a duré tout l’été avec des températures extrêmement élevées.

En 1976, la sécheresse a été si importante que tout le monde s’en rappelle comme étant une des pires années de sécheresse de la fin du 20ème siècle en Europe (voir ci-dessous).

En 1994, juillet et août ont connu 56 jours de températures supérieures à 30°C à Marseille-Marignane et 60 jours de températures supérieures à 30°C au Luc dont 31 jours en juillet.

En juillet 1950, au Luc il y a eu 19 jours de températures supérieures à 35°C (un record toujours pas battu).

En juillet 1983, à Carpentras il y a eu 15 jours de températures supérieures à 35°C et 11 jours à Marseille.

En 2003 de mars à août, une sécheresse plus importante que celle de 1989 s’est installée sur l’Europe

Sécheresse: un record depuis plus de 100 ans

Sécheresse: un record depuis plus de  100 ans

D’après une étude de meteo-paris.com, la France est sur le point de dépasser les records de sécheresse depuis  100 à 150 ans.

 

Sécheresse de 1976

 

C’est l’année à laquelle la plupart des gens pensent lorsqu’on parle de sécheresse de référence. La grande sécheresse de 1976 a marqué les esprits de toute une génération. Le déficit pluviométrique avait débuté dès la fin de l’année 1975 avec une recharge automnale trop limitée. S’en est suivi un premier semestre 1976 remarquablement sec en France avec un déficit historique au mois de juin 1976. Juillet fut marqué par quelques orages mais août fut de nouveau trop sec. La situation ne s’est améliorée qu’à l’automne avec le retour de véritables perturbations.

 

Les conséquences de la sécheresse de 1976 furent majeures dans de nombreuses régions françaises. Le débit de nombreux cours d’eau est devenu historiquement bas, forçant à d’importantes limitations de l’usage de l’eau. D’ailleurs, l’eau a été coupée dans certaines régions, forçant la mise en place de distributions d’eau aux habitants. Notons cependant que la gestion de l’eau a été considérablement améliorée après cette grande sécheresse. L’agriculture a grandement souffert de ce manque d’eau avec des rendements très diminués durant cette année 1976.

 

 

Sécheresse de 1921

 

Parmi les plus grandes sécheresses répertoriées dans l’histoire de France, celle de 1921 fut véritablement remarquable. Celle-ci avait duré durant l’ensemble de l’année avec des déficits pluviométriques remarquables de janvier à avril puis au cours des mois de juin et de juillet ainsi que durant l’ensemble de l’automne ! Dans certaines régions françaises, il n’est même pas tombé la moitié des pluies annuelles classiques !

 

La région parisienne fut l’une des plus concernées par cette sécheresse historique. Durant l’ensemble de l’année 1921, il n’était tombé que 267 mm de pluie sur la capitale, soit un déficit annuel record de 58% ! Une telle anomalie sèche sur une année entière ne s’est plus reproduite au cours des 100 années suivantes. Même en cette année 2022 anormalement calme et sèche, le cumul des sept premiers mois de l’année à Paris a déjà dépassé celui de toute l’année 1921 (273 mm de janvier à juillet 2022).

 

Les conséquences de cette sécheresse furent dramatiques, notamment pour l’agriculture. De nombreux incendies s’étaient déclenchés en France, concernant aussi les régions du nord. En Île-de-France, d’importants brasiers avaient notamment touché la forêt de Fontainebleau au cours de l’été 1921 !

 

D’après le site la.climatologie.free.fr/, les sécheresses en Europe ne sont pas nouvelles .

C’est en 1303 qu’on a connu la sécheresse la plus importante du millénaire. On pouvait traverser le Rhin sec à pied.

Les autres sécheresses furent en 1540, 1719, 1874, 1906, 1911, 1921, 1945, 1947, 1949, 1953, 1957, 1964, 1976, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992 et 2003. C’est de 1922 à 1952, que la France a connu un très fort réchauffement en été à cause d’un flux de sud à répétition.

En 1788, la France a connu un printemps et un été terriblement secs, qui ont compromis les récoltes.

En 1911, ce fut la seule année du siècle où on a dépassé les 35°C durant les mois de juillet, août et septembre à Paris (32 jours au dessus de 30°C à Paris et 53 jours à Marseille !)

En 1921, il a été seulement relevées 200 mm de pluie à Nancy et 278 mm Paris. La sécheresse a duré toute l’année. Cet été a été véritablement encore plus sec que celui de 1976.

En 1949, l’été a commencé plus tôt. Il faisait déjà plus de 30°C en avril dans la moitié nord, et la sécheresse a duré tout l’été avec des températures extrêmement élevées.

En 1976, la sécheresse a été si importante que tout le monde s’en rappelle comme étant une des pires années de sécheresse de la fin du 20ème siècle en Europe (voir ci-dessous).

En 1994, juillet et août ont connu 56 jours de températures supérieures à 30°C à Marseille-Marignane et 60 jours de températures supérieures à 30°C au Luc dont 31 jours en juillet.

En juillet 1950, au Luc il y a eu 19 jours de températures supérieures à 35°C (un record toujours pas battu).

En juillet 1983, à Carpentras il y a eu 15 jours de températures supérieures à 35°C et 11 jours à Marseille.

En 2003 de mars à août, une sécheresse plus importante que celle de 1989 s’est installée sur l’Europe

Sécheresse: un record depuis 100 à 150 ans

 

Sécheresse: un record depuis 100 à  150 ans

D’après une étude de meteo-paris.com, la France est sur le point de dépasser les records de sécheresse depuis  100 à 150 ans.

 

Sécheresse de 1976

 

C’est l’année à laquelle la plupart des gens pensent lorsqu’on parle de sécheresse de référence. La grande sécheresse de 1976 a marqué les esprits de toute une génération. Le déficit pluviométrique avait débuté dès la fin de l’année 1975 avec une recharge automnale trop limitée. S’en est suivi un premier semestre 1976 remarquablement sec en France avec un déficit historique au mois de juin 1976. Juillet fut marqué par quelques orages mais août fut de nouveau trop sec. La situation ne s’est améliorée qu’à l’automne avec le retour de véritables perturbations.

 

Les conséquences de la sécheresse de 1976 furent majeures dans de nombreuses régions françaises. Le débit de nombreux cours d’eau est devenu historiquement bas, forçant à d’importantes limitations de l’usage de l’eau. D’ailleurs, l’eau a été coupée dans certaines régions, forçant la mise en place de distributions d’eau aux habitants. Notons cependant que la gestion de l’eau a été considérablement améliorée après cette grande sécheresse. L’agriculture a grandement souffert de ce manque d’eau avec des rendements très diminués durant cette année 1976.

 

 

Sécheresse de 1921

 

Parmi les plus grandes sécheresses répertoriées dans l’histoire de France, celle de 1921 fut véritablement remarquable. Celle-ci avait duré durant l’ensemble de l’année avec des déficits pluviométriques remarquables de janvier à avril puis au cours des mois de juin et de juillet ainsi que durant l’ensemble de l’automne ! Dans certaines régions françaises, il n’est même pas tombé la moitié des pluies annuelles classiques !

 

 La région parisienne fut l’une des plus concernées par cette sécheresse historique. Durant l’ensemble de l’année 1921, il n’était tombé que 267 mm de pluie sur la capitale, soit un déficit annuel record de 58% ! Une telle anomalie sèche sur une année entière ne s’est plus reproduite au cours des 100 années suivantes. Même en cette année 2022 anormalement calme et sèche, le cumul des sept premiers mois de l’année à Paris a déjà dépassé celui de toute l’année 1921 (273 mm de janvier à juillet 2022).

 

Les conséquences de cette sécheresse furent dramatiques, notamment pour l’agriculture. De nombreux incendies s’étaient déclenchés en France, concernant aussi les régions du nord. En Île-de-France, d’importants brasiers avaient notamment touché la forêt de Fontainebleau au cours de l’été 1921 !

 

D’après le site la.climatologie.free.fr/, les sécheresses en Europe ne sont pas nouvelles .

C’est en 1303 qu’on a connu la sécheresse la plus importante du millénaire. On pouvait traverser le Rhin sec à pied.

Les autres sécheresses furent en 1540, 1719, 1874, 1906, 1911, 1921, 1945, 1947, 1949, 1953, 1957, 1964, 1976, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992 et 2003. C’est de 1922 à 1952, que la France a connu un très fort réchauffement en été à cause d’un flux de sud à répétition.

En 1788, la France a connu un printemps et un été terriblement secs, qui ont compromis les récoltes.

En 1911, ce fut la seule année du siècle où on a dépassé les 35°C durant les mois de juillet, août et septembre à Paris (32 jours au dessus de 30°C à Paris et 53 jours à Marseille !)

En 1921, il a été seulement relevées 200 mm de pluie à Nancy et 278 mm Paris. La sécheresse a duré toute l’année. Cet été a été véritablement encore plus sec que celui de 1976.

En 1949, l’été a commencé plus tôt. Il faisait déjà plus de 30°C en avril dans la moitié nord, et la sécheresse a duré tout l’été avec des températures extrêmement élevées.

En 1976, la sécheresse a été si importante que tout le monde s’en rappelle comme étant une des pires années de sécheresse de la fin du 20ème siècle en Europe (voir ci-dessous).

En 1994, juillet et août ont connu 56 jours de températures supérieures à 30°C à Marseille-Marignane et 60 jours de températures supérieures à 30°C au Luc dont 31 jours en juillet.

En juillet 1950, au Luc il y a eu 19 jours de températures supérieures à 35°C (un record toujours pas battu).

En juillet 1983, à Carpentras il y a eu 15 jours de températures supérieures à 35°C et 11 jours à Marseille.

En 2003 de mars à août, une sécheresse plus importante que celle de 1989 s’est installée sur l’Europe

Sécheresse : Un record depuis 60 ans

Sécheresse : Un record  depuis 60 ans

 

Année après année, lentement mais sûrement le climat européen d’une certaine manière ça focalise avec une saison sèche pratiquement sans pluie significative en été et au contraire un excès d’eau via les inondations en hiver mais avec peu de températures très froides. Ainsi Lyon connaîtra bientôt le climat d’Alger et Paris celui de Marseille. La sécheresse a bien entendu des conséquences pour les populations et pour l’économie notamment l »agriculture. Ainsi Le mois de juillet 2022 aura été marqué par des conditions climatiques extrêmes dans l’Hexagone. Sans surprise, Météo France a révélé, mardi 26 juillet, qu’il serait « très probablement le mois de juillet le plus sec » jamais mesuré depuis le début des relevés concernant les sécheresses du sol, en 1959.

« En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », explique à l’AFP Christian Veil, climatologue chez Météo France. « On devrait être au premier ou au deuxième rang des mois de juillet les plus secs », poursuit-il. Tout dépendra des derniers jours du mois, de légSécheresseères pluies étant attendues vendredi.

Ce manque de pluie aggrave la sécheresse qui touchait déjà la France au début de l’été. Mardi, 91 départements étaient concernés par des restrictions d’usage de l’eau, du jamais-vu. Les niveaux d’alerte sont recensés sur le site Propluvia.

Une situation qui a des conséquences sur tout l’environnement : « Les précipitations estivales servent à maintenir l’humidité des sols superficiels, à maintenir la végétation », explique Christian Veil, qui observe notamment « des arbres qui souffrent tellement de la chaleur qu’ils perdent leurs feuilles ».

Une autre conséquence concerne le fonctionnement de centrales nucléaires.

Plus généralement cela pose la question d’une autre politique de la gestion de l’eau et de son utilisation.

L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 45 % du total, devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).

Pour les usages domestiques, dans la cuisine, le lave-vaisselle consomme entre 10 et 20 litres par lavage alors que faire la vaisselle à la main demande en moyenne presque 50 litres.

Mais le vrai problème est l’utilisation de l’eau  potable tous les usages y compris non alimentaires. La question d’un double réseau l’un potable, l’autre potable se posera un jour ou l’autre

 

Climat et Température : Un record de sécheresse depuis 60 ans

Climat et Température : Un record de sécheresse depuis 60 ans

 

Année après année, lentement mais sûrement le climat européen d’une certaine manière ça focalise avec une saison sèche pratiquement sans pluie significative en été et au contraire un excès d’eau via les inondations en hiver mais avec peu de températures très froides. Ainsi Lyon connaîtra bientôt le climat d’Alger et Paris celui de Marseille. La sécheresse a bien entendu des conséquences pour les populations et pour l’économie notamment l »agriculture. Ainsi Le mois de juillet 2022 aura été marqué par des conditions climatiques extrêmes dans l’Hexagone. Sans surprise, Météo France a révélé, mardi 26 juillet, qu’il serait « très probablement le mois de juillet le plus sec » jamais mesuré depuis le début des relevés concernant les sécheresses du sol, en 1959.

« En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », explique à l’AFP Christian Veil, climatologue chez Météo France. « On devrait être au premier ou au deuxième rang des mois de juillet les plus secs », poursuit-il. Tout dépendra des derniers jours du mois, de légères pluies étant attendues vendredi.

Ce manque de pluie aggrave la sécheresse qui touchait déjà la France au début de l’été. Mardi, 91 départements étaient concernés par des restrictions d’usage de l’eau, du jamais-vu. Les niveaux d’alerte sont recensés sur le site Propluvia.

Une situation qui a des conséquences sur tout l’environnement : « Les précipitations estivales servent à maintenir l’humidité des sols superficiels, à maintenir la végétation », explique Christian Veil, qui observe notamment « des arbres qui souffrent tellement de la chaleur qu’ils perdent leurs feuilles ».

Une autre conséquence concerne le fonctionnement de centrales nucléaires.

Plus généralement cela pose la question d’une autre politique de la gestion de l’eau et de son utilisation.

L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 45 % du total, devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).

Pour les usages domestiques, dans la cuisine, le lave-vaisselle consomme entre 10 et 20 litres par lavage alors que faire la vaisselle à la main demande en moyenne presque 50 litres.

Mais le vrai problème est l’utilisation de l’eau  potable tous les usages y compris non alimentaires. La question d’un double réseau l’un potable, l’autre potable se posera un jour ou l’autre

 

Température : Un record de sécheresse depuis 60 ans

Température : Un record de sécheresse depuis 60 ans

 

Année après année, lentement mais sûrement le climat européen d’une certaine manière ça focalise avec une saison sèche pratiquement sans pluie significative en été et au contraire un excès d’eau via les inondations en hiver mais avec peu de températures très froides. Ainsi Lyon connaîtra bientôt le climat d’Alger et Paris celui de Marseille. La sécheresse a bien entendu des conséquences pour les populations et pour l’économie notamment l »agriculture. Ainsi Le mois de juillet 2022 aura été marqué par des conditions climatiques extrêmes dans l’Hexagone. Sans surprise, Météo France a révélé, mardi 26 juillet, qu’il serait « très probablement le mois de juillet le plus sec » jamais mesuré depuis le début des relevés concernant les sécheresses du sol, en 1959.

« En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », explique à l’AFP Christian Veil, climatologue chez Météo France. « On devrait être au premier ou au deuxième rang des mois de juillet les plus secs », poursuit-il. Tout dépendra des derniers jours du mois, de légères pluies étant attendues vendredi.

Ce manque de pluie aggrave la sécheresse qui touchait déjà la France au début de l’été. Mardi, 91 départements étaient concernés par des restrictions d’usage de l’eau, du jamais-vu. Les niveaux d’alerte sont recensés sur le site Propluvia.

Une situation qui a des conséquences sur tout l’environnement : « Les précipitations estivales servent à maintenir l’humidité des sols superficiels, à maintenir la végétation », explique Christian Veil, qui observe notamment « des arbres qui souffrent tellement de la chaleur qu’ils perdent leurs feuilles ».

Une autre conséquence concerne le fonctionnement de centrales nucléaires.

Plus généralement cela pose la question d’une autre politique de la gestion de l’eau et de son utilisation.

L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 45 % du total, devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).

Pour les usages domestiques, dans la cuisine, le lave-vaisselle consomme entre 10 et 20 litres par lavage alors que faire la vaisselle à la main demande en moyenne presque 50 litres.

Mais le vrai problème est l’utilisation de l’eau  potable tous les usages y compris non alimentaires. La question d’un double réseau l’un potable, l’autre potable se posera un jour ou l’autre

 

Climat : Un record de sécheresse depuis 60 ans

Climat : Un record de sécheresse depuis 60 ans

 

Année après année, lentement mais sûrement le climat européen d’une certaine manière ça focalise avec une saison sèche pratiquement sans pluie significative en été et au contraire un excès d’eau via les inondations en hiver mais avec peu de températures très froides. Ainsi Lyon connaîtra bientôt le climat d’Alger et Paris celui de Marseille. La sécheresse a bien entendu des conséquences pour les populations et pour l’économie notamment l »agriculture. Ainsi Le mois de juillet 2022 aura été marqué par des conditions climatiques extrêmes dans l’Hexagone. Sans surprise, Météo France a révélé, mardi 26 juillet, qu’il serait « très probablement le mois de juillet le plus sec » jamais mesuré depuis le début des relevés concernant les sécheresses du sol, en 1959.

« En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », explique à l’AFP Christian Veil, climatologue chez Météo France. « On devrait être au premier ou au deuxième rang des mois de juillet les plus secs », poursuit-il. Tout dépendra des derniers jours du mois, de légères pluies étant attendues vendredi.

Ce manque de pluie aggrave la sécheresse qui touchait déjà la France au début de l’été. Mardi, 91 départements étaient concernés par des restrictions d’usage de l’eau, du jamais-vu. Les niveaux d’alerte sont recensés sur le site Propluvia.

Une situation qui a des conséquences sur tout l’environnement : « Les précipitations estivales servent à maintenir l’humidité des sols superficiels, à maintenir la végétation », explique Christian Veil, qui observe notamment « des arbres qui souffrent tellement de la chaleur qu’ils perdent leurs feuilles ».

Une autre conséquence concerne le fonctionnement de centrales nucléaires.

Plus généralement cela pose la question d’une autre politique de la gestion de l’eau et de son utilisation.

L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 45 % du total, devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).

Pour les usages domestiques, dans la cuisine, le lave-vaisselle consomme entre 10 et 20 litres par lavage alors que faire la vaisselle à la main demande en moyenne presque 50 litres.

Mais le vrai problème est l’utilisation de l’eau  potable tous les usages y compris non alimentaires. La question d’un double réseau l’un potable, l’autre potable se posera un jour ou l’autre

 

Politique monétaire: les économistes n’ont rien vu venir depuis quinze ans

Politique monétaire:  les économistes n’ont rien vu venir depuis quinze ans

 

Lauréat du prix du meilleur jeune économiste en 2022, Eric Monnet, spécialiste des politiques monétaires, pointe les risques d’un manque de dialogue entre la Banque centrale européenne (BCE) et les gouvernements du Vieux continent face à la multiplication des crises (guerre en Ukraine, inflation, transition écologique, pandémie). Il fait plusieurs propositions pour recréer des liens entre les citoyens et les banques centrales. Dans son dernier ouvrage «La Banque Providence» , cet historien et économiste à l’EHESS adopte une approche originale en soulignant le rôle prépondérant des banques centrales dans la reconstruction après la Seconde guerre mondiale. ( la Tribune)

Eric Monnet est professeur à l’Ecole d’économie de Paris. Son travail porte sur l’histoire des politiques monétaires et des systèmes financiers au xxe siècle. Le prix du meilleur jeune économiste est décerné par le cercle des Economistes et le journal Le Monde. 

- Face à la hausse des prix, la plupart des banques centrales ont annoncé un durcissement de leur politique monétaire dernièrement. Certains ont estimé que la banque centrale européenne (BCE) avait réagi trop tardivement. Quel regard portez-vous sur toutes ces annonces ?

ERIC MONNET - Je pense surtout que le grand problème est le manque de coordination entre la Banque centrale et les politiques budgétaires des gouvernements. Chaque gouvernement est en train de prendre des mesures budgétaires ou des dispositifs de contrôle des prix pour arrêter l’inflation.

Les États-Unis sont confrontés à une inflation plus forte. Elle est en partie due à un marché du travail différent. On sous-estime à quel point les salaires étaient bas par rapport à la productivité. Il y a un rattrapage. Cette inflation est moins provoquée par l’énergie qu’en Europe. De ce point de vue, la BCE avait de bonnes raisons de ne pas réagir aussi vite que la FED. Par rapport aux États-Unis, la BCE pouvait attendre mais là, l’Europe va devoir présenter un plan de coordination clair entre les politiques monétaire et budgétaire. Je pense que l’Europe est à la traîne sur ce point.

 

Comment améliorer la coordination entre politique monétaire et politique budgétaire ?

Dans mon ouvrage « La Banque-Providence » , j’évoque l’idée du conseil européen du crédit. D’un point de vue juridique, cette coordination ne va pas se jouer là car la politique budgétaire est déterminée par les ministres des Finances. Cette amélioration peut passer par l’Eurogroupe. Sa légitimité n’est pour l’instant pas assez importante par rapport au parlement. Il faudrait un mécanisme pour que le parlement puisse participer à ces négociations.

Après la dernière réunion d’urgence convoquée il y a quelques semaines, la Banque centrale européenne a-t-elle bien réagi ?

La question était: « est ce que les annonces de la Banque centrale vont faire augmenter les spread ? » Sur ce point, la BCE a assez bien joué sur l’utilisation des fonds. Sans annonce de politiques budgétaires et de politiques énergétiques coordonnées, cela ne va pas suffire. Si l’Europe n’a aucun plan pour stabiliser les prix de l’énergie, la Banque centrale ne va pas pouvoir agir seule.

Dans votre dernier ouvrage (*) « La Banque-Providence » , vous avez eu une approche originale du rôle des banques centrales en rappelant qu’elles constituent un pilier de l’Etat-providence. Pourquoi avez-vous choisi cette approche ?

La thèse de l’ouvrage n’est pas de dire que la banque centrale joue un rôle de subvention ou de prestation sociale. Il s’agit d’adopter un point de vue historique en rappelant qu’il y a eu une mutation très importante à la sortie de la Seconde guerre mondiale. Il fallait que les banques centrales deviennent publiques et soient intégrées à l’appareil de l’État. Avant 1945, les banques centrales étaient des organisations privées.

Ce mouvement intervient au moment où l’Etat est reconnu comme un filet de sécurité indispensable pour la population. L’histoire des banques centrales est liée à l’histoire de l’État providence. Mon objectif était de refaire la genèse du rôle des banques centrales depuis 1945. Cela permet de mieux appréhender comment leur rôle depuis une dizaine d’années s’explique par le lien particulier qu’elles ont tissé depuis longtemps avec l’Etat et les marchés financiers.

Elles ont pourtant été très critiquées ces dernières années pour leur opacité et leur fonctionnement technocratique. Comment faire pour améliorer les débats sur le rôle des banques centrales et des politiques monétaires ?

La politique monétaire est un domaine très technique mais cela ne doit pas justifier le manque de débat dans la sphère publique, au parlement ou dans les médias. Il faut renforcer le rôle du parlement à l’échelle nationale et au niveau européen pour permettre des discussions sur le rôle des banques centrales.

Il faut également recréer un lien direct entre la banque centrale et les citoyens. La majorité des citoyens ne savent pas ce qu’est vraiment une banque centrale. Dans l’histoire, il y avait cette idée que les gens allaient à la banque centrale pour convertir de l’argent. Ils pouvaient se rendre compte que la banque centrale était un garant de la stabilité. Ce lien s’est évanoui. L’un des moyens de recréer du lien est de mettre en place des monnaies digitales de banque centrale.

Depuis la crise de 2008 et aussi la pandémie, les banques centrales ont acquis un rôle prépondérant dans l’économie mondiale. Comment expliquez-vous ce phénomène ?

Ce rôle peut s’expliquer par les différentes missions des banques centrales, dont l’une est de soutenir l’État de diverses manières. Cela peut passer par l’achat de titres de dette publique, comme souvent dans l’histoire.

Les banques centrales ont joué un rôle prépondérant depuis 2008 car les gouvernements étaient relativement faibles pour des raisons politiques ou conjoncturelles. En Europe, il n’y pas d’union politique aussi forte que l’union monétaire. Aux États-Unis, Barack Obama n’avait pas une majorité assez claire au Sénat pour faire voter ses budgets. Sous le mandat de Trump, l’administration centrale était dysfonctionnelle. Au Royaume-Uni, il y a eu le Brexit. En raison de toutes ces instabilités politiques, les banques centrales sont presque devenues une branche de l’État garantes de la stabilité.

Après la libéralisation financière des années 90, les États ont perdu beaucoup de pouvoirs face aux marchés financiers. Les gouvernements étaient très peu armés pour réguler les marchés financiers. Le seul bras armé des États pour calmer les marchés financiers était la banque centrale. Les banques centrales sont devenues les seules institutions publiques suffisamment puissantes pour rentrer dans le jeu de la régulation.

Face à l’urgence écologique, quels rôles les banques centrales peuvent-elles jouer ?

Elles peuvent d’abord jouer un rôle de régulation et de supervision. Les critères environnementaux utilisés par les institutions financières ne sont pas vraiment solides. Les banques centrales peuvent passer par des interventions sous la forme de prêts ou d’achats de titres. Je suis partisan des prêts ciblés verts, les Green TLTRO. Cela peut être plus utile qu’un assouplissement quantitatif vert (Quantitative easing). Aujourd’hui, on ne voit pas de problème de financement sur des green bond. Pour les petites banques qui ont un rôle de financement des petites entreprises, on voit qu’elles ont plus de mal à prêter sur des critères écologiques.

Dans un contexte inflationniste, les prêts ciblés de long terme sont une bonne manière de remonter les taux d’intérêt sur l’ensemble des prêts mais en maintenant des conditions plus favorables sur des prêts écologiques. Certaines banques centrales comme au Japon le font déjà. Il faut toutefois un contrôle démocratique fort dans le cadre d’un dialogue avec le Parlement et la Commission européenne, pour que les critères utilisés par la BCE soient cohérents avec la politique générale de l’Union en la matière.

Les banques centrales peuvent-elle contribuer à la planification écologique ?

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les banques centrales ont participé à la reconstruction en faisant des prêts ciblés et en refinançant les grandes banques publiques. La Banque centrale européenne peut contribuer à cette planification par le biais d’une politique de crédit européenne. En clair, toutes les institutions européennes qui ont un lien avec la finance comme les banques centrales, la banque publique d’investissement doivent faire en sorte que le financement de la transition écologique se fasse.

Cette planification peut permettre de construire une véritable cohérence entre les différentes parties prenantes comme les fonds structurels, la banque centrale ou la banque européenne d’investissement pour faciliter le financement de la transition. Je propose de mettre en place un conseil européen du crédit pour permettre cette planification. Son but serait de construire cette coordination pour avoir une politique du crédit unique et cohérente à l’échelle européenne.

 

Aux Etats-Unis, les débats sur la théorie monétaire moderne sont vifs. Quel regard portez-vous sur la monnaie hélicoptère très critiquée par certains courants d’économistes ?

Je pense que la monnaie hélicoptère peut permettre à la politique monétaire d’opérer sans trop augmenter les prix des actifs et donc éviter des effets inégalitaires. C’est un outil de politique monétaire sous-estimé à des moments où il y avait des besoins de relance monétaire. Il y a eu beaucoup d’achats d’actifs qui ont entraîné des inégalités. Je pense que les banques centrales ont été trop loin dans certaines politiques accommodantes qui passaient surtout par les marchés financiers. Actuellement, il est clair qu’il ne faut pas faire de monnaie hélicoptère aux ménages en période d’inflation.

En Europe, la monnaie hélicoptère existe déjà à travers un taux différencié, entre le taux d’emprunt des banques et le taux de dépôt. A partir du moment où le taux LTRO est fixé sous le taux de dépôt, cela devient une pure subvention aux banques. Est-ce qu’il faut continuer dans ce type de monnaie hélicoptère pour faire du green LTRO ? C’est un vrai débat. Je pense que cette politique doit être plus ciblée sur des prêts environnementaux. Le tabou en Europe est de ne pas passer par les banques.

Les cryptomonnaies dégringolent depuis plusieurs mois et montrent leur très grande fragilité. Quels sont les risques associés à ce type de monnaie ?

Il existe plusieurs types de risques. Le premier concerne d’abord les investisseurs. Il faut faire de la prévention pour que les investisseurs ne se fassent pas avoir. Les banques centrales doivent réagir en créant leur propre monnaie numérique. Le risque surtout est que les gens n’utilisent plus que de la monnaie électronique bancaire. On perd de l’anonymat et de l’universalité. Tout le monde n’a pas forcément accès à un compte bancaire. Les gens pourraient passer uniquement par des systèmes de paiement privés adossés à des « stablecoin » (un type de cryptomonnaie dont le cours est adossé à une devise, le plus souvent le dollar).

Ce type de pratique pose des questions importantes pour les banques centrales  en termes de stabilité financière. Dans certains pays en développement, plus de la moitié de la population utilise parfois ce type de  »stablecoin » sans régulation derrière. Les cryptomonnaies posent également des questions fondamentales sur la pratique des politiques monétaires. C’est essentiel de garder une vraie souveraineté monétaire. Un monde où les Etats n’auraient plus le contrôle sur la monnaie pourrait être très dangereux.

 

Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à l’histoire des politiques monétaires et à l’histoire financière ?

J’ai fait une partie de mes études pendant la grande crise financière de 2008. Dans les modèles, les politiques monétaires fonctionnaient par les taux d’intérêt avec les anticipations des agents mais cela me paraissait trop simple.

Pour mon sujet de thèse, j’ai voulu comprendre comment les choses avaient pu être autrement et ainsi choisi de travailler sur le sujet « Politique monétaire et politique du crédit en France pendant les Trente Glorieuses ».

En tant que professeur à l’EHESS, qu’est-ce que l’histoire peut apporter aux économistes ?

L’histoire peut permettre de prendre du recul sur certains événements actuels. Dans les discours des économistes revient souvent l’idée qu’il y a une solution normative dans les modèles théoriques. Or, dans une perspective historique, on remarque souvent que les économistes n’ont pas forcément de meilleures solutions que les autres. L’histoire permet d’être moins naïf face à certains problèmes.

L’histoire peut également permettre d’avoir une boîte à outils face à des chocs. Sur la politique monétaire, les économistes n’ont rien vu venir depuis quinze ans. Ce sont les économistes qui s’adaptent aux pratiques des banques centrales, et pas le contraire. Dans les banques centrales, il y a une meilleure reconnaissance de l’histoire. Le gouverneur de la banque d’Angleterre, Andrew Bailey, a une formation d’historien. A la Banque centrale européenne, Isabel Schnabel a beaucoup écrit sur la crise des années 30.

Propos recueillis par Grégoire Normand

(*) La Banque Providence, démocratiser les banques centrales et la monnaie. Editions du Seuil, collection La République des idées. 128 pages. 11,80 euros. 2021.

Action écologique internationale depuis 50 ans : surtout du bla-bla

Action écologique internationale depuis 50 ans : surtout du bla-bla

 

L’historien Christophe Bonneuil rappelle, dans une tribune au « Monde », que la réduction du poids des combustibles fossiles et de leurs effets néfastes sur le climat a été inscrite à l’agenda politique international dès 1972.

 

Il y a cinquante ans, le 16 juin 1972, se clôturait à Stockholm la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain, premier sommet onusien de la Terre, avant celui de Rio, en 1992. Alors que les questions environnementales n’étaient guère mentionnées dans la Charte des Nations unies de 1945, l’« environnement » et la possibilité que les modèles de développement humain altèrent l’habitabilité de la planète se voyaient érigés en enjeu global.

Que se passe-t-il à l’approche de la conférence de Stockholm pour que « l’environnement global » soit dans toutes les bouches et que l’écologie mette des millions de personnes dans les rues (20 millions en avril 1970 lors du premier « Jour de la Terre ») ? Avec un PIB mondial multiplié par 2,5 et des échanges mondiaux quadruplant entre 1950 et 1970, la transformation massive des armements et des modes de production, d’échange et de consommation malmène déjà l’habitat terrestre. La guerre froide a déjà généré des dizaines de milliers de mètres cubes de déchets nucléaires. Le basculement vers un système énergétique à dominante pétrolière a multiplié la consommation d’énergie par 16 au XXe siècle et favorisé l’urbanisation, le règne de l’automobile, une agriculture motorisée et chimiquement perfusée. Les polluants menacent les équilibres des forêts, des océans, des zones humides et altèrent le cadre de vie et la santé des urbains. Surtout, dans un contexte de détente Est-Ouest, d’anti-impérialisme (guerre du Vietnam, luttes postcoloniales, mouvement des droits civiques) et de radicalisation de la jeunesse, les aspirations des sociétés et les horizons des diplomates ont changé.

Quatre synthèses majeures participent à la visibilité croissante des enjeux écologiques : le livre Printemps silencieux (1962), de la biologiste américaine Rachel Carson (1907-1964) ; le rapport « Restaurer la qualité de notre environnement » remis en 1965 à la Maison Blanche ; le rapport Meadows sur les « limites à la croissance » de 1972 ; le livre Only One Earth (« une seule Terre »), commandé par l’ONU à Barbara Ward et René Dubos, pour poser les bases du sommet de Stockholm.

Deux des 109 recommandations finales du sommet de Stockholm prônent une vigilance sur les « activités pour lesquelles il existe un risque appréciable d’effets sur le climat ». Si le réchauffement climatique n’est encore qu’un des nombreux problèmes, avec les pollutions, les marées noires, l’urbanisation incontrôlée, les déchets, les limites des ressources, les dégâts des pesticides, qui s’agrègent pour former le concept d’« environnement global », il n’en est pas moins présent. Le rôle des produits de combustion dans l’effet de serre est connu depuis le début du XXe siècle, mais il faut attendre le milieu des années 1950 pour que la teneur croissante de l’atmosphère en CO2 soit surveillée. Les services géologiques des Etats-Unis annoncent, à la fin des années 1950, une montée des océans déjà en cours. En 1967, les premiers modèles 3D du climat prévoient un net réchauffement planétaire : + 0,5 °C entre 1970 et l’an 2000, puis entre + 2 et + 4 °C au cours du XXIe siècle.

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