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Caisse d’Epargne : après kerviel, un autre lampiste condamné ou la justice implacable !

Caisse d’Epargne : après kerviel, un autre lampiste condamné ou la justice implacable !

 

Des dizaines de milliards paris en fumée du fait de la spéculation irresponsable des banques ; pourtant en France aucun grand patron de banques n’a eu la moindre condamnation. Certes certains ont été débarqués mais avec de confortables retraites chapeau. Un justice implacable donc mais pour   les pauvres  types. Deux responsables donc  seulement pour l’instant ; deux lampistes-qui payent pour tous les autres. Dernière condamnation en date celle d’un trader de la caisse d’épargne.  Qui fait perdre en abusant de la confiance de la banque, paye. C’est bien la «jurisprudence» Kerviel qui a été appliquée dans l’affaire Picano-Nacci . Ce faisant, en condamnant ce matin l’ex-trader de la Caisse d’Epargne, accusé d’avoir fait perdre 315 millions d’euros à la banque, à deux ans de prison avec sursis pour abus de confiance, le tribunal correctionnel de Paris n’a pris aucun risque. Boris Picano-Nacci devra en outre rembourser l’intégralité des pertes, soit 315 millions d’euros, au titre des dommages et intérêts à la banque. L’emprisonnement avec sursis signifie que Boris Picano-Nacci n’ira pas en prison, mais les dommages et intérêts sont «impossibles à la dimension d’un homme», a admis en sortant de l’audience l’avocat de la banque, Jean Reinhart, qui a expliqué que celle-ci pratiquerait «le recouvrement avec tact, intelligence et discernement». L’avocat dit espérer que «l’affaire s’arrête là» et examinera avec l’avocat de Boris Picano-Nacci, Martin Reynaud, «quelque chose de supportable». Comme dans l’affaire Kerviel, l’ex-trader de la Société Générale, le tribunal a fait une stricte application de la jurisprudence de la Cour de cassation, qui veut que l’intégralité du dommage soit réparée par la personne qui a commis le délit quelle que soit l’attitude de la victime. En d’autres termes, peu importe les mots très durs de la Commission bancaire envers les défauts de surveillance de la banque, Boris Picano-Nacci, comme Jérôme Kerviel, a, pour les juges, outrepassé son mandat. A une différence près. Les deux traders ont des personnalités bien différentes. Boris Picano-Nacci «n’est pas une faussaire, il n’a jamais eu l’intention de nuire à la banque mais s’est laissé entraîner dans une dérive dangereuse par un sentiment de toute-puissance et un déni du mandat qui lui était confié», avait noté dans son réquisitoire le procureur Serge Roques. Le tribunal, lui ne s’attarde pas sur la personnalité du trader et, reprenant une des argumentations de l’ordonnance de renvoi, note que «même s’il n’est pas établi qu’il [Boris Picano-Nacci, NDLR] a agi par malveillance a commis de graves détournements (…) [en] se lançant dans une série d’opérations à haut risque au mépris des instructions reçues de sa hiérarchie et en profitant des imperfections du système de contrôle». Pour la défense, les agissements de Boris Picano-Nacci relevaient au contraire de «fautes professionnelles» sans intention frauduleuse.

 

 

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