RSA : « 7h de travail obligatoire (Sarkosy) »
Le président de l’UMP a encouragé les nouveaux élus des départements à combattre « l’assistanat » en imposant sept heures de travail hebdomadaires obligatoires, au service de la collectivité, pour les allocataires du RSA (Revenu de solidarité active). « Des sujets aussi importants que l’expérimentation que nous avions faite sur le nouveau contrat d’insertion de 7 heures hebdomadaires obligatoires pour les bénéficiaires du RSA-socle, qui avait été refusé par tous les élus de gauche, moi je ne verrais que des avantages à ce que vous puissiez le reprendre », a-t-il expliqué. Fin 2011, alors qu’il était à l’Elysée, Nicolas Sarkozy avait effectivement annoncé l’expérimentation d’une obligation de travail de sept heures pour les bénéficiaires du RSA. Il reprenait ainsi une proposition du député Marc-Philippe Daubresse, issue d’un rapport sur l’amélioration du RSA. L’initiative avait été relayée dans une quinzaine de départements. Il entend aujourd’hui la remettre au goût du jour. « Pensez-vous qu’il y a beaucoup de gens qui vont vous le reprocher? Moi je pense qu’il y a une immense majorité, bien au-delà de ceux qui ont voté pour vous, qui vous applaudiront si vous avez le courage de mettre cela en place », a-t-il insisté. Mais « faites le tout de suite! », a ajouté Nicolas Sarkozy. Parce que « ce que vous ne faites pas tout de suite vous ne le ferez jamais. » « Bien sûr, ça créera des polémiques ; bien sûr ça créera des débats. Et alors? (…) S’il n’y a pas de débat, s’il n’y a pas de polémique sur ce que vous faites, c’est que vous ne faites rien et à l’arrivée ceux qui ne font rien sont balayés! Personne ne s’en souvient et personne ne les défend. » Nicolas Sarkozy entend capitaliser sur la conquête de 68 départements par la droite et le centre pour s’y démarquer immédiatement de la politique du gouvernement en place et ainsi s’appuyer sur ces exemples d’alternances locales lors des régionales puis plus tard, à la présidentielle de 2017. Outre la lutte contre « l’assistanat », il a donc appelé les nouveaux patrons de conseils départementaux à « maîtriser les dépenses » en luttant contre « la gabegie » et à créer des emplois « par le développement économique ».