Primaire 2017 : Juppé défend un projet à l’eau tiède !
Comme il l’a indiqué Alain Juppé ne veut pas casser la baraque ; du coup ; il propose un programme relativement tiède par exemple en matière de fiscalité des entreprises qui représentent environ 400 milliards en France et 200 milliards en Allemagne Alain Juppé veut se limiter à un allégement de 28 milliards. Cela en raison de ses réticences à réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires. Alain Juppé propose de ne remplacer qu’un départ sur deux des retraités soit la suppression de 250 000 fonctionnaires alors qu’il faudrait en supprimer de l’ordre d’un million externalisant en nombre de tâches qui ne relèvent pas des missions régaliennes de l’État et des collectivités publiques. Du coup Alain Juppé limite mécaniquement la réduction des déficits publics et de la dette ainsi que les marges d’action pour réduire le poids des prélèvements obligatoires sur les entreprises. À juste titre, Alain Juppé ne souhaite pas aggraver l’endettement ; au total un programme beaucoup moins ambitieux que d’autres lesquels il faut le dire sont souvent irréaliste. Le programme de Juppé est sans doute le plus sérieux, celui qui présente un certain équilibre mais il manque pour autant de vision dynamique. Le préféré des sondages qui a toutes les chances de l’emporter en 2017 (si les dés ne sont pas trop pipés pour les primaires de la droite) s’enferme lui-même dans un projet trop modeste pour redresser le pays notamment en matière de croissance et d’emploi. Cette prudence ne saurait pour autant donner une légitimité à d’autres projets qui sont soit utopiques, soit fantaisiste, soit irréalistes. Toujours favori de la primaire, même si les intentions de vote en sa faveur se tassent dans les sondages, Alain Juppé a essuyé dimanche soir les plâtres du nouveau magazine de TF1, Vie politique. Deux débats ont ponctué cette émission délibérément axée sur la personnalité de l’invité. Au cours du premier, le maire de Bordeaux a reproché à Agnès Verdier-Molinié, directrice du think-tank libéral iFrap, de préconiser pour la France «un remède de cheval qui tuera le malade». «Il faut être responsable», a-t-il fait valoir, en défendant sa proposition de faire 28 milliards de baisses d’impôts et de prélèvements obligatoires et de supprimer 250.000 postes de fonctionnaires. L’autre débat a opposé Alain Juppé à Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès, proche du PS. Finchelstein vient de publier Piège d’identité, où il défend le clivage gauche-droite notamment sur cette question. Le maire de Bordeaux a répété ce qu’il venait de publier sur son blog en réponse à Nicolas Sarkozy, avant de se rendre à TF1. Défendant sa conception de l’identité nationale, l’ancien chef de l’État l’avait directement visé, mercredi à Lille, en dénonçant ceux qui, à droite, cèdent à «la douce mélodie des “accommodements raisonnables”». Il avait réitéré le lendemain sur Europe 1 en affirmant que «l’identité heureuse dans un pays qui a 6 millions de chômeurs, malheureusement ça n’existe pas». «Oui, je refuse d’avoir l’identité malheureuse, frileuse, anxieuse, presque névrotique, écrit le maire de Bordeaux dans un long billet posté dimanche en milieu d’après-midi. Pour moi, identité ne rime pas avec exclusion ni refus de l’autre. Je veux faire rimer identité avec diversité et unité: respect de notre diversité, affirmation de notre unité. Naïveté, me dira-t-on… Ma longue expérience du terrain me protège de ce risque. Je sais bien que la France dont je rêve n’est pas la France d’aujourd’hui, pas toute la France d’aujourd’hui. Je vois la France qui doute, qui souffre, qui est en colère. Il faut apporter des réponses à ses légitimes attentes.» Mais des promesses qui ce caractérise surtout par une grande prudence même si«Au-delà de la fermeté dans les paroles, ce qui comptera, c’est la fermeté dans les actes, et là, Alain Juppé n’a pas à craindre la comparaison» Gilles Boyer, directeur de campagne d’Alain Juppé
0 Réponses à “Primaire 2017 : Juppé défend un projet à l’eau tiède !”