Archive pour le Tag '2017'

Comptes LFI en 2017 : Sophia Chikirou mise en examen

Comptes  LFI en 2017 : Sophia Chikirou mise en examen 

La députée LFI de Paris, Sophia Chikirou, a été mise en examen mardi 24 septembre dans la matinée pour « escroquerie aggravée »  dans l’affaire des comptes de campagne 2017 du candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, dont elle est proche, a appris franceinfo de source judiciaire.

Après un peu plus de deux heures d’interrogatoire, la députée de la sixième circonscription de Paris a été mise en examen pour « escroquerie aggravée », « abus de biens sociaux » et « recel d’abus de confiance ».

La justice soupçonne Mediascop, la société de conseil en communication de la députée, d’avoir surfacturé certaines prestations lors de la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017, ce que nie l’élue de 45 ans. LFI a réagi par communiqué, dénonçant « un acharnement judiciaire et médiatique insupportable. »  « La France insoumise dénonce une opération politico-judiciaire sans fin, commencée en 2018 ciblant l’entourage de Jean-Luc Mélenchon. En 6 ans, le dossier ne comporte pas une pièce supplémentaire depuis le premier jour », poursuit le communiqué.

En 2018, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), puis la cellule française de renseignement financier Tracfin, avaient adressé des signalements au parquet de Paris, qui avait ouvert une enquête préliminaire, confiée à des juges en novembre de la même année.

 

Macron fait campagne à l’envers par rapport à 2017

Macron fait campagne à l’envers par rapport à 2017

L’universitaire Alexis Lévrier, spécialiste de l’histoire de la presse, analyse dans l’Opinion  l’usage par le chef de l’Etat des médias, à l’approche de la présidentielle 2022

Maître de conférences à l’université de Reims et chercheur au Celsa, l’historien Alexis Lévrier, spécialiste de la presse, publie Jupiter et Mercure. Le pouvoir présidentiel face à la presse (Les Petits matins, mai 2021, 384 pages, 20 €). Il était précédemment l’auteur de Le Contact et la distance (2016).

Vous retracez l’évolution d’un président qui théorisait la « saine distance » avec les médias à son arrivée à l’Elysée. Emmanuel Macron sera-t-il jupitérien en campagne pour sa réélection ?

Le Président est un « Jupiter masqué ». Il a toujours une pratique de la distance, mais moins visible, moins brutale qu’aux débuts. D’une part, il a compris qu’il avait commis de graves maladresses – choisir les journalistes pour ses déplacements, accuser la presse de ne pas chercher la vérité… Sa volonté de tutelle n’a jamais fonctionné. D’autre part, il doit faire dans cette campagne ce qu’il n’a pas réussi à faire lors de l’« itinérance mémorielle » : effacer sa grande faiblesse, le manque d’enracinement. Dès septembre 2018, il multiplie les interviews à la presse régionale et aux éditions régionales de France 3, dans le but de se réconcilier avec les territoires. Puis il se heurte à la colère du peuple et aux Gilets jaunes. Sans en imaginer la force, il avait pressenti la révolte. Un an avant, il dit dans le Spiegel que les Français sont à la fois monarchistes et régicides. Il savait que jouer le Président-monarque pouvait se retourner contre lui. On a rarement vu un chef d’Etat incarner la filiation avec l’Ancien Régime et les deux Empires comme Emmanuel Macron dans ses entretiens au 1 et à Challenges, même si on sait que de Gaulle a conçu la Ve République comme une monarchie républicaine. Les Gilets jaunes, c’est la pulsion régicide. Son tour de France qui débute à Saint-Cirq-Lapopie rejoue l’itinérance avec l’idée d’affronter, de nouveau, la colère. Il surjoue la proximité, à l’opposé de la présidence verticale. Il fait dire qu’il lit les quotidiens régionaux au réveil, il cultive ce lien avec les médias locaux tout en critiquant la presse parisienne qu’il décrit comme coupée des territoires, hors sol. Il crée des oppositions artificielles et continue à trianguler médiatiquement.

Qu’entendez-vous par triangulation médiatique ?

Il y a une fibre maurrassienne chez Emmanuel Macron. Il avait amorcé sa campagne en 2016 par Le 1, hebdomadaire valorisant la philosophie et la littérature. Il choisit en 2021 la revue Zadig, dont la raison d’être est de parler aux territoires. La France est, dit-il, « une addition de pays qui ont chacun leurs rapports (…) telluriques ». Si on est gentil, on peut dire qu’il fait du Michelet ; si on est méchant, du Maurras. Son interview fleuve dans L’Express, où il critique les élites « nomadisées », préfigure cette ligne. Il ne se « droitiste » pas seulement, il fait campagne contre ce qu’il était en 2017. Le fait de construire, médiatiquement, une réfutation du discours qui l’a porté au pouvoir est unique dans l’histoire de la Ve République. Peut-être parce qu’il a une authentique fascination pour l’extrême droite. Parmi les hommes du Président, la surprise du quinquennat est Bruno Roger-Petit. Les « Mormons » [les fidèles qui ont accompagné son ascension] ont été éjectés de l’Elysée, « BRP » y est encore. Lui que l’on croyait déchu a saisi et influencé la part d’ombre d’Emmanuel Macron.

Est-ce une triangulation extrême ou une propension à changer de visage en fonction des publics ?

Il est vrai que le Président a différents visages médiatiques. Il s’adapte, avec un pragmatisme et une intelligence rares. S’il brutalise la presse, c’est d’abord parce qu’il ne la comprend pas. Il sait virer de bord et mettre en scène l’intime. Comme De Gaulle qui reçoit Paris Match à la Boisserie en 1954, il joue ce jeu médiatique de la personnalisation du pouvoir. Il use des réseaux sociaux à dessein. Il avait déjà utilisé Kombini à deux reprises, fêté ses 40 ans en intervenant dans l’émission de Cyril Hanouna. Il sait se démultiplier. Néanmoins, il joue bien la triangulation sur un mode très mitterrandien. Macron a conservé du conseiller en communication de François Mitterrand, Jacques Pilhan, l’idée de maîtrise des horloges, un certain mépris pour la presse. McFly et Carlito, c’est du Pilhan 2.0. Cela délégitime les journalistes au profit de la communication. Il décrédibilise, par anticipation, l’interview du 14-Juillet puisqu’il accepte le gage de poser leurs grimaces sur le bureau. C’est un quinquennat qui, pour l’heure, est marqué par un long entretien à Valeurs actuelles, dans des conditions privilégiées et dans le secret de l’avion présidentiel, et aucune vraie interview au Monde ni aux journalistes spécialistes des questions européennes. Un phénomène curieux pour un Président qui occupait le créneau européen de centre-gauche. Cette triangulation aboutit à ce que Philippe de Villiers, traité avec égard, appelle à l’insurrection contre le Président en Une de Valeurs actuelles.

«Le Président subit la montée d’une droite réactionnaire et la mutation d’un paysage médiatique qui lui échappent»

Emmanuel Macron risque-t-il un retour de bâton ?

Oui, il joue avec des armes incontrôlables. C’est la limite de la comparaison avec Mitterrand : le monde médiatique a changé. Jacques Pilhan fonde sa théorie sur le « télécentrisme » : si on contrôle la grand-messe du JT de 20 heures, on contrôle l’opinion publique. En 2021, il y a beaucoup plus de chaînes et de canaux de communication. Macron n’est pas Machiavel. Il assiste à la montée en puissance de Cnews. Ce changement rapide d’influence s’exerce jusqu’au cœur du pouvoir, lequel semble chercher une réponse. Stéphane Séjourné propose d’affilier les éditorialistes à un parti politique en ciblant Eric Zemmour. L’idée est absurde mais le fait qu’elle soit lancée par un proche du Président traduit une faiblesse : Macron subit la montée d’une droite réactionnaire et la mutation d’un paysage médiatique qui, par définition, lui échappent.

Votre livre est aussi l’histoire de la perception par la presse d’Emmanuel Macron. Pourquoi le « candidat des médias » est-il un mythe ?

La presse écrite a joué son rôle. Dans les périodes de crise, il y a toujours une injonction à relayer le discours dominant, à épauler l’effort de guerre. Or la presse a enquêté et mis en évidence l’impréparation du pouvoir dans la crise sanitaire, les mensonges sur les masques ou les tests… Cela n’a pas toujours été le cas. La presse de la Troisième République n’a jamais été aussi puissante et libre, avec quatre journaux tirant à au moins un million d’exemplaires chacun en 1880-1914. Dès que la guerre arrive, c’est terminé. Jamais plus elle n’a retrouvé la légitimité qui était la sienne. Sous ce mandat, la presse a joué son rôle au service de la vérité des faits. C’est la raison pour laquelle Jupiter ne peut plus se prétendre comme tel… ou plutôt, selon la formule de Roger-Petit dès 2017, il fallait « que Jupiter meure pour que Jupiter vive ».

Macron 2022 contre Macron 2017

Macron 2022 contre Macron 2017

L’universitaire, spécialiste de l’histoire de la presse, analyse dans l’Opinion l’usage par le chef de l’Etat des médias, à l’approche de la présidentielle 2022

Maître de conférences à l’université de Reims et chercheur au Celsa, l’historien Alexis Lévrier, spécialiste de la presse, publie Jupiter et Mercure. Le pouvoir présidentiel face à la presse (Les Petits matins, mai 2021, 384 pages, 20 €). Il était précédemment l’auteur de Le Contact et la distance (2016).

Vous retracez l’évolution d’un président qui théorisait la « saine distance » avec les médias à son arrivée à l’Elysée. Emmanuel Macron sera-t-il jupitérien en campagne pour sa réélection ?

Le Président est un « Jupiter masqué ». Il a toujours une pratique de la distance, mais moins visible, moins brutale qu’aux débuts. D’une part, il a compris qu’il avait commis de graves maladresses – choisir les journalistes pour ses déplacements, accuser la presse de ne pas chercher la vérité… Sa volonté de tutelle n’a jamais fonctionné. D’autre part, il doit faire dans cette campagne ce qu’il n’a pas réussi à faire lors de l’« itinérance mémorielle » : effacer sa grande faiblesse, le manque d’enracinement. Dès septembre 2018, il multiplie les interviews à la presse régionale et aux éditions régionales de France 3, dans le but de se réconcilier avec les territoires. Puis il se heurte à la colère du peuple et aux Gilets jaunes. Sans en imaginer la force, il avait pressenti la révolte. Un an avant, il dit dans le Spiegel que les Français sont à la fois monarchistes et régicides. Il savait que jouer le Président-monarque pouvait se retourner contre lui. On a rarement vu un chef d’Etat incarner la filiation avec l’Ancien Régime et les deux Empires comme Emmanuel Macron dans ses entretiens au 1 et à Challenges, même si on sait que de Gaulle a conçu la Ve République comme une monarchie républicaine. Les Gilets jaunes, c’est la pulsion régicide. Son tour de France qui débute à Saint-Cirq-Lapopie rejoue l’itinérance avec l’idée d’affronter, de nouveau, la colère. Il surjoue la proximité, à l’opposé de la présidence verticale. Il fait dire qu’il lit les quotidiens régionaux au réveil, il cultive ce lien avec les médias locaux tout en critiquant la presse parisienne qu’il décrit comme coupée des territoires, hors sol. Il crée des oppositions artificielles et continue à trianguler médiatiquement.

Qu’entendez-vous par triangulation médiatique ?

Il y a une fibre maurrassienne chez Emmanuel Macron. Il avait amorcé sa campagne en 2016 par Le 1, hebdomadaire valorisant la philosophie et la littérature. Il choisit en 2021 la revue Zadig, dont la raison d’être est de parler aux territoires. La France est, dit-il, « une addition de pays qui ont chacun leurs rapports (…) telluriques ». Si on est gentil, on peut dire qu’il fait du Michelet ; si on est méchant, du Maurras. Son interview fleuve dans L’Express, où il critique les élites « nomadisées », préfigure cette ligne. Il ne se « droitiste » pas seulement, il fait campagne contre ce qu’il était en 2017. Le fait de construire, médiatiquement, une réfutation du discours qui l’a porté au pouvoir est unique dans l’histoire de la Ve République. Peut-être parce qu’il a une authentique fascination pour l’extrême droite. Parmi les hommes du Président, la surprise du quinquennat est Bruno Roger-Petit. Les « Mormons » [les fidèles qui ont accompagné son ascension] ont été éjectés de l’Elysée, « BRP » y est encore. Lui que l’on croyait déchu a saisi et influencé la part d’ombre d’Emmanuel Macron.

Est-ce une triangulation extrême ou une propension à changer de visage en fonction des publics ?

Il est vrai que le Président a différents visages médiatiques. Il s’adapte, avec un pragmatisme et une intelligence rares. S’il brutalise la presse, c’est d’abord parce qu’il ne la comprend pas. Il sait virer de bord et mettre en scène l’intime. Comme De Gaulle qui reçoit Paris Match à la Boisserie en 1954, il joue ce jeu médiatique de la personnalisation du pouvoir. Il use des réseaux sociaux à dessein. Il avait déjà utilisé Kombini à deux reprises, fêté ses 40 ans en intervenant dans l’émission de Cyril Hanouna. Il sait se démultiplier. Néanmoins, il joue bien la triangulation sur un mode très mitterrandien. Macron a conservé du conseiller en communication de François Mitterrand, Jacques Pilhan, l’idée de maîtrise des horloges, un certain mépris pour la presse. McFly et Carlito, c’est du Pilhan 2.0. Cela délégitime les journalistes au profit de la communication. Il décrédibilise, par anticipation, l’interview du 14-Juillet puisqu’il accepte le gage de poser leurs grimaces sur le bureau. C’est un quinquennat qui, pour l’heure, est marqué par un long entretien à Valeurs actuelles, dans des conditions privilégiées et dans le secret de l’avion présidentiel, et aucune vraie interview au Monde ni aux journalistes spécialistes des questions européennes. Un phénomène curieux pour un Président qui occupait le créneau européen de centre-gauche. Cette triangulation aboutit à ce que Philippe de Villiers, traité avec égard, appelle à l’insurrection contre le Président en Une de Valeurs actuelles.

«Le Président subit la montée d’une droite réactionnaire et la mutation d’un paysage médiatique qui lui échappent»

Emmanuel Macron risque-t-il un retour de bâton ?

Oui, il joue avec des armes incontrôlables. C’est la limite de la comparaison avec Mitterrand : le monde médiatique a changé. Jacques Pilhan fonde sa théorie sur le « télécentrisme » : si on contrôle la grand-messe du JT de 20 heures, on contrôle l’opinion publique. En 2021, il y a beaucoup plus de chaînes et de canaux de communication. Macron n’est pas Machiavel. Il assiste à la montée en puissance de Cnews. Ce changement rapide d’influence s’exerce jusqu’au cœur du pouvoir, lequel semble chercher une réponse. Stéphane Séjourné propose d’affilier les éditorialistes à un parti politique en ciblant Eric Zemmour. L’idée est absurde mais le fait qu’elle soit lancée par un proche du Président traduit une faiblesse : Macron subit la montée d’une droite réactionnaire et la mutation d’un paysage médiatique qui, par définition, lui échappent.

Votre livre est aussi l’histoire de la perception par la presse d’Emmanuel Macron. Pourquoi le « candidat des médias » est-il un mythe ?

La presse écrite a joué son rôle. Dans les périodes de crise, il y a toujours une injonction à relayer le discours dominant, à épauler l’effort de guerre. Or la presse a enquêté et mis en évidence l’impréparation du pouvoir dans la crise sanitaire, les mensonges sur les masques ou les tests… Cela n’a pas toujours été le cas. La presse de la Troisième République n’a jamais été aussi puissante et libre, avec quatre journaux tirant à au moins un million d’exemplaires chacun en 1880-1914. Dès que la guerre arrive, c’est terminé. Jamais plus elle n’a retrouvé la légitimité qui était la sienne. Sous ce mandat, la presse a joué son rôle au service de la vérité des faits. C’est la raison pour laquelle Jupiter ne peut plus se prétendre comme tel… ou plutôt, selon la formule de Roger-Petit dès 2017, il fallait « que Jupiter meure pour que Jupiter vive ».

Emplois – 500 000 créés depuis 2017 , de la propagande ?

 

 Emplois -500 000 créés depuis 2017 ,  de la propagande ?

L’économiste Philippe Askenazy met sérieusement en doute dans une tribune du Monde  le chiffre de création de 500 000 emplois créés depuis 2017 annoncés triomphalement par Macron. Ces  supposées créations  d’emplois paraissent en effet particulièrement douteuses  quand on sait que la croissance s’est écroulée pour se limiter pour de 1,2 % par exemple en 2019. Comme si plus la croissance était faible et plus le nombre d’emplois se développait.  Il y a de toute évidence du bidouillage de la part de certaines institutions statistiques et économiques qui ont perdu toute déontologie voire  même toute pertinence.

 

 

Tribune dans le monde.

 

« Lors de ses vœux pour l’année 2020, le président de la République s’est félicité de la création de 500 000 emplois depuis son élection. Ce chiffre correspond à l’évolution de l’emploi salarié du deuxième trimestre (T2) 2017 au troisième trimestre 2019, issue des compilations de données administratives par l’Insee, l’Acoss (Sé­curité sociale) et la Dares (ministère du travail). L’autre grande source disponible est l’enquête Emploi, où l’Insee interroge en continu un échantillon représentatif de la population en âge de travailler sur sa situation d’emploi. Là, le portrait est bien moins reluisant : entre les deux dates, seulement 200 000 personnes supplémentaires seraient « occupées » au sens d’Eurostat (ni chômeur ni inactif au moment de l’enquête).

 

La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat.

 

S’il est habituel que les deux sources ne coïncident pas, notamment en raison d’effets de calendrier (fin de trimestre pour la première, en continu pour la seconde), la divergence des estimations est spectaculaire pour la seconde année du quinquennat. Du T2 2018 au T2 2019, l’économie française aurait créé près de 250 000 emplois salariés selon les données administratives, et au plus 75 000 emplois tous statuts confondus selon l’enquête Emploi traitée par Eurostat. La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat. Les deux séries apportent ainsi des visions antithétiques, l’une cohérente avec la satisfaction du pouvoir, l’autre avec le malaise social persistant.

 

Les administrations économiques n’ont pour l’instant pas publié d’analyse de cette divergence récente (qui semble se prolonger au T3 2019, selon des données encore très provisoires). Les chercheurs n’auront accès que dans de très long mois aux fichiers détaillés. On en est donc réduit à émettre des hypothèses.

L’enquête Emploi aurait subitement perdu en pertinence, potentiellement minée par le contentieux entre les enquêteurs de l’Insee et leur direction (in fine résolu cet automne par la création d’une prime de collecte). Mais alors que vaudraient les chiffres officiels du chômage calculés à partir de cette enquête ?

 

Chômage-500 000 emplois créés depuis 2017 ! du pipeau !

Chômage-500 000 emplois créés depuis 2017 ! du pipeau !

 

 

L’économiste Philippe Askenazy met sérieusement en doute dans une tribune du Monde  le chiffre de création de 500 000 emplois créés depuis 2017 annoncés triomphalement par Macron. Ces  supposées créations  d’emplois paraissent en effet particulièrement douteuses  quand on sait que la croissance s’est écroulée pour se limiter pour de 1,2 % par exemple en 2019. Comme si plus la croissance était faible et plus le nombre d’emplois se développait.  Il y a de toute évidence du bidouillage de la part de certaines institutions statistiques et économiques qui ont perdu toute déontologie voire  même toute pertinence.

 

 

Tribune dans le monde.

 

« Lors de ses vœux pour l’année 2020, le président de la République s’est félicité de la création de 500 000 emplois depuis son élection. Ce chiffre correspond à l’évolution de l’emploi salarié du deuxième trimestre (T2) 2017 au troisième trimestre 2019, issue des compilations de données administratives par l’Insee, l’Acoss (Sé­curité sociale) et la Dares (ministère du travail). L’autre grande source disponible est l’enquête Emploi, où l’Insee interroge en continu un échantillon représentatif de la population en âge de travailler sur sa situation d’emploi. Là, le portrait est bien moins reluisant : entre les deux dates, seulement 200 000 personnes supplémentaires seraient « occupées » au sens d’Eurostat (ni chômeur ni inactif au moment de l’enquête).

 

La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat.

 

S’il est habituel que les deux sources ne coïncident pas, notamment en raison d’effets de calendrier (fin de trimestre pour la première, en continu pour la seconde), la divergence des estimations est spectaculaire pour la seconde année du quinquennat. Du T2 2018 au T2 2019, l’économie française aurait créé près de 250 000 emplois salariés selon les données administratives, et au plus 75 000 emplois tous statuts confondus selon l’enquête Emploi traitée par Eurostat. La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat. Les deux séries apportent ainsi des visions antithétiques, l’une cohérente avec la satisfaction du pouvoir, l’autre avec le malaise social persistant.

 

Les administrations économiques n’ont pour l’instant pas publié d’analyse de cette divergence récente (qui semble se prolonger au T3 2019, selon des données encore très provisoires). Les chercheurs n’auront accès que dans de très long mois aux fichiers détaillés. On en est donc réduit à émettre des hypothèses.

L’enquête Emploi aurait subitement perdu en pertinence, potentiellement minée par le contentieux entre les enquêteurs de l’Insee et leur direction (in fine résolu cet automne par la création d’une prime de collecte). Mais alors que vaudraient les chiffres officiels du chômage calculés à partir de cette enquête ? 

Eviction de Carlos Ghosn: un article prémonitoire du 14 juin 2017

Eviction de Carlos Ghosn: un article prémonitoire du 14 juin 2017

 

 

Rappel d’un article prémonitoire de ce site en date du 14 juin 2017 qui peut expliquer la mise à l’écart de Carlos Ghosn.

 

gros conflit à prévoir avec Carlos Ghosn

« Le gouvernement précédent et en particulier Emmanuel Macron s’était opposé à l’augmentation de rémunération du patron de Renault Nissan. Un nouveau conflit encore plus important pourrait naitre  avec le montage financier qui va permettre de faire croire encore davantage les bonus des dirigeants du groupe Renault. Cela d’autant plus qu’il s’agit d’un montage financier très sulfureux créé aux Pays-Bas les précisément pour contourner la législation actuelle. D’une certaine manière, Carlos Ghosn, certes très brillant dirigeant mais un peu entêté, joue avec le feu. À ce petit jeu le gouvernement pourrait rechercher des moyens de le pousser vers la sortie. D’ores et déjà on envisage de lui coller un adjoint en vue de préparer un éventuel départ.  Les banquiers de l’alliance Renault-Nissan ont en effet élaboré un projet permettant de verser des millions d’euros de bonus annuels supplémentaires au PDG Carlos Ghosn et à d’autres dirigeants via une société de service créée spécialement pour l’occasion, selon des documents vus par Reuters. La proposition préliminaire prévoit que Renault, Nissan et maintenant aussi Mitsubishi versent à la société enregistrée aux Pays-Bas une portion des nouvelles synergies dégagées grâce à l’alliance. Celles-ci devraient atteindre 5,5 milliards d’euros l’an prochain, un nouveau record après 4,3 milliards en 2016. Les fonds transférés sous la forme de bonus en numéraire et en titres serviraient à « encourager les dirigeants à poursuivre les opportunités de synergies », selon une présentation d’Ardea Partners, société de banque d’investissement conseillant Carlos Ghosn sur les questions d’intégration accrue de l’alliance. Catherine Loubier, porte-parole de l’alliance, a déclaré : « Cet article n’est pas basé sur une information fournie par l’alliance ou les entreprises qui en sont membres, et aucune décision de cette sorte n’a été prise. » L’Etat français, principal actionnaire de Renault, s’oppose régulièrement au PDG Carlos Ghosn sur sa rémunération. A l’assemblée générale de 2016, le PDG a sauvé sa rémunération de 7,2 millions d’euros malgré un vote sanction des actionnaires, dont l’Etat. En ajoutant le salaire versé par Nissan, la rémunération de Carlos Ghosn atteint 15,6 millions d’euros, faisant de lui le troisième patron le mieux payé des dirigeants du CAC 40. Les actionnaires de Renault auront à nouveau l’occasion de se prononcer sur la rémunération du PDG cette semaine lors de l’assemblée générale annuelle du groupe. Le « say on pay » reste consultatif sur le montant de rémunération de l’exercice écoulé, mais devient contraignant sur la politique de rémunération à venir. L’Etat et Carlos Ghosn se sont également affrontés en 2015 sur la question des droits de vote doubles. En février, le PDG de Renault-Nissan a déclaré que son principal actionnaire, qui détient actuellement près de 20% du capital, ne laisserait pas les deux partenaires de l’alliance aller jusqu’à une fusion. Le projet de bonus de l’alliance vise à encourager Renault et son partenaire japonais, dont il détient 44%, à opérer davantage comme une seule et même entité sans aller jusqu’à modifier la structure capitalistique. Il aboutirait à créer une nouvelle strate de rémunération des dirigeants qui échapperait à la supervision des actionnaires. Elle viendrait s’ajouter aux systèmes de bonus existants chez Renault, Nissan et Mitsubishi, dont Nissan a pris l’an dernier une participation de contrôle de 34%.

Création de 500 000 emplois depuis 2017 ! du pipeau !

Création de 500 000 emplois depuis 2017 ! du pipeau !

 

 

L’économiste Philippe Askenazy met sérieusement en doute le chiffre de création de 500 000 emplois créés depuis 2017 annoncés triomphalement par Macron. Ces  supposées créations  d’emplois paraissent en effet particulièrement douteuses  quand on sait que la croissance s’est écroulée pour se limiter pour de 1,2 % par exemple en 2019. Comme si, plus la croissance était faible et plus le nombre d’emplois se développait.  Il y a de toute évidence du bidouillage de la part de certaines institutions statistiques et économiques qui ont perdu toute déontologie voire  même toute pertinence.

 

 

Tribune dans le monde.

 

Lors de ses vœux pour l’année 2020, le président de la République s’est félicité de la création de 500 000 emplois depuis son élection. Ce chiffre correspond à l’évolution de l’emploi salarié du deuxième trimestre (T2) 2017 au troisième trimestre 2019, issue des compilations de données administratives par l’Insee, l’Acoss (Sé­curité sociale) et la Dares (ministère du travail). L’autre grande source disponible est l’enquête Emploi, où l’Insee interroge en continu un échantillon représentatif de la population en âge de travailler sur sa situation d’emploi. Là, le portrait est bien moins reluisant : entre les deux dates, seulement 200 000 personnes supplémentaires seraient « occupées » au sens d’Eurostat (ni chômeur ni inactif au moment de l’enquête).

La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat

S’il est habituel que les deux sources ne coïncident pas, notamment en raison d’effets de calendrier (fin de trimestre pour la première, en continu pour la seconde), la divergence des estimations est spectaculaire pour la seconde année du quinquennat. Du T2 2018 au T2 2019, l’économie française aurait créé près de 250 000 emplois salariés selon les données administratives, et au plus 75 000 emplois tous statuts confondus selon l’enquête Emploi traitée par Eurostat. La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat. Les deux séries apportent ainsi des visions antithétiques, l’une cohérente avec la satisfaction du pouvoir, l’autre avec le malaise social persistant.

Les administrations économiques n’ont pour l’instant pas publié d’analyse de cette divergence récente (qui semble se prolonger au T3 2019, selon des données encore très provisoires). Les chercheurs n’auront accès que dans de très long mois aux fichiers détaillés. On en est donc réduit à émettre des hypothèses.

1. L’enquête Emploi aurait subitement perdu en pertinence, potentiellement minée par le contentieux entre les enquêteurs de l’Insee et leur direction (in fine résolu cet automne par la création d’une prime de collecte). Mais alors que vaudraient les chiffres officiels du chômage calculés à partir de cette enquête ?

500 000 emplois créés depuis 2017 ! du pipeau !

500 000 emplois créés depuis 2017 ! du pipeau !

 

 

L’économiste Philippe Askenazy met sérieusement en doute le chiffre de création de 500 000 emplois créés depuis 2017 annoncés triomphalement par Macron. Ces  supposées créations  d’emplois paraissent en effet particulièrement douteuses  quand on sait que la croissance s’est écroulée pour se limiter pour de 1,2 % par exemple en 2019. Comme si plus la croissance était faible et plus le nombre d’emplois se développait.  Il y a de toute évidence du bidouillage de la part de certaines institutions statistiques et économiques qui ont perdu toute déontologie voire  même toute pertinence.

 

 

Tribune dans le monde.

 

Lors de ses vœux pour l’année 2020, le président de la République s’est félicité de la création de 500 000 emplois depuis son élection. Ce chiffre correspond à l’évolution de l’emploi salarié du deuxième trimestre (T2) 2017 au troisième trimestre 2019, issue des compilations de données administratives par l’Insee, l’Acoss (Sé­curité sociale) et la Dares (ministère du travail). L’autre grande source disponible est l’enquête Emploi, où l’Insee interroge en continu un échantillon représentatif de la population en âge de travailler sur sa situation d’emploi. Là, le portrait est bien moins reluisant : entre les deux dates, seulement 200 000 personnes supplémentaires seraient « occupées » au sens d’Eurostat (ni chômeur ni inactif au moment de l’enquête).

La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat

S’il est habituel que les deux sources ne coïncident pas, notamment en raison d’effets de calendrier (fin de trimestre pour la première, en continu pour la seconde), la divergence des estimations est spectaculaire pour la seconde année du quinquennat. Du T2 2018 au T2 2019, l’économie française aurait créé près de 250 000 emplois salariés selon les données administratives, et au plus 75 000 emplois tous statuts confondus selon l’enquête Emploi traitée par Eurostat. La divergence est même pire si on se concentre sur le nombre de travailleurs dont l’activité principale est salariée : il aurait baissé de l’ordre de 40 000 sur la même période d’après les chiffres bruts fournis par Eurostat. Les deux séries apportent ainsi des visions antithétiques, l’une cohérente avec la satisfaction du pouvoir, l’autre avec le malaise social persistant.

Les administrations économiques n’ont pour l’instant pas publié d’analyse de cette divergence récente (qui semble se prolonger au T3 2019, selon des données encore très provisoires). Les chercheurs n’auront accès que dans de très long mois aux fichiers détaillés. On en est donc réduit à émettre des hypothèses.

 

1. L’enquête Emploi aurait subitement perdu en pertinence, potentiellement minée par le contentieux entre les enquêteurs de l’Insee et leur direction (in fine résolu cet automne par la création d’une prime de collecte). Mais alors que vaudraient les chiffres officiels du chômage calculés à partir de cette enquête ? 

Présidentielles – Fraudes électorales 2017 : le parquet de Paris passe l’éponge !

Présidentielles - Fraudes électorales 2017 : le parquet de Paris passe l’éponge !

 

Preuve de la collusion entre la justice, la politique et les milieux financiers, le parquet de Paris passe l’éponge sur les fraudes financières de la campagne présidentielle de 2007 au motif que les infractions

 n’ »apparaissent pas constituées », N ombre de candidats ont dépassé les sommes prévues pour les campagnes, bénéficier d’avantages ou encore procéder à des surfacturations qui ont été évoquées dans la presse.  Macron  en particulier à bénéficié de réductions surprenantes concernant les frais de la campagne. Anticor avait donc déposé plainte mais sans doute pour faire oublier les pratiques de Macron le parquet de Paris passe l’éponge sur les irrégularités de tous les candidats (sauf Mélenchon poursuivi par ailleurs). Le problème c’est que le parquet de Paris se fie i aux arguments de la commission des comptes de campagne laquelle commission est très virtuelle puisqu’elle n’a aucun pouvoir d’investigation pour vérifier la véracité des arguments de chaque candidat. Bref on est dans le virtuel le plus total. Pas étonnant parce que cela pourrait révéler les liens entre la politique et certains milieux financiers. Les arguments  qu’avance le parquet de Paris pour justifier l’enterrement des affaires paraît particulièrement ésotérique : on est plus dans le domaine de la justice mais dans celui du sophisme. « Encore faut-il que les irrégularités semblent présenter un caractère « systématique » ou délibéré ou qu’apparaisse « une possible volonté de tromper la commission », estime le ministère public dans son courrier adressé à Anticor.

Climat : effet de serre à un niveau record en 2017

Il y a les discours mais aussi la réalité concernant l’effet de serre. L’année 2017 aura en effet  établi en record pour les effets de serre selon le rapport annuel publié par l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) et la société américaine des météorologistes. Ce rapport de 300 pages, compilé par plus de 450 scientifiques originaires d’une soixantaine de pays, emploie le mot « anormal » plus d’une douzaine de fois pour décrire des tempêtes, des sécheresses, les températures élevées ou encore la fonte record de la glace dans l’Arctique en 2017. L’année dernière, le taux de concentration des trois gaz à effet de serre les plus dangereux relâchés dans l’atmosphère, dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote, a atteint des nouveaux records. Le taux de concentration annuel de dioxyde de carbone à la surface de la Terre a atteint 405 parties par million (ppm), « au plus haut dans l’enregistrement des mesures atmosphériques modernes ». « Le taux de croissance global du CO2 a presque été multiplié par quatre depuis le début des années 1960, ajoute le document. Le record de l’année la plus chaude de l’époque moderne a été battu en 2016 mais 2017 n’en est pas loin avec  »des températures bien plus élevées que la moyenne » sur une bonne partie de la planète, souligne le rapport. L’année dernière, des températures record ont été enregistrées en Argentine, en Uruguay, en Espagne et en Bulgarie. Quant au Mexique, il a « battu son record de chaleur pour la quatrième année consécutive ». En 2017, le niveau de la mer a également affiché un record pour la 6ème année consécutive. Le niveau moyen de la mer est désormais plus élevé de 7,7 centimètres qu’en 1993.

Les gaz à effet de serre ont atteint un niveau record en 2017

Les gaz à effet de serre ont atteint un niveau record en 2017

En dépit des discours, des grandes négociations mondiales, l’année 2017 aura établi en record pour les effets de serre selon le rapport annuel publié par l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) et la société américaine des météorologistes.

Ce rapport de 300 pages, compilé par plus de 450 scientifiques originaires d’une soixantaine de pays, emploie le mot « anormal » plus d’une douzaine de fois pour décrire des tempêtes, des sécheresses, les températures élevées ou encore la fonte record de la glace dans l’Arctique en 2017. L’année dernière, le taux de concentration des trois gaz à effet de serre les plus dangereux relâchés dans l’atmosphère, dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote, a atteint des nouveaux records. Le taux de concentration annuel de dioxyde de carbone à la surface de la Terre a atteint 405 parties par million (ppm), « au plus haut dans l’enregistrement des mesures atmosphériques modernes ». « Le taux de croissance global du CO2 a presque été multiplié par quatre depuis le début des années 1960″, ajoute le document.

Le record de l’année la plus chaude de l’époque moderne a été battu en 2016 mais 2017 n’en est pas loin avec  »des températures bien plus élevées que la moyenne » sur une bonne partie de la planète, souligne le rapport. L’année dernière, des températures record ont été enregistrées en Argentine, en Uruguay, en Espagne et en Bulgarie. Quant au Mexique, il a « battu son record de chaleur pour la quatrième année consécutive ». En 2017, le niveau de la mer a également affiché un record pour la 6ème année consécutive. Le niveau moyen de la mer est désormais plus élevé de 7,7 centimètres qu’en 1993.

Blocage du pouvoir d’achat en 2017

Blocage du pouvoir d’achat  en 2017

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L’année dernière, le pouvoir d’achat des actifs a marqué le pas en raison notamment de l’indice des prix à la consommation. L’inflation (hors tabac) a augmenté de 1% en 2017 après 0,6% en 2016 et après avoir stagné en 2015. Le salaire mensuel de base a donc progressé mais à un rythme plus lent en 2017 (+0,4%) contre 0,6% en 2016 et 1% en 2015.  Au niveau des catégories socioprofessionnelles, les cadres ont été plus revalorisés que les autres catégories de salariés. Le salaire mensuel des cadres a ainsi été plus dynamique en 2017 qu’en 2016 (1,6% après 1,3%). Cette dynamique est également visible pour les professions intermédiaires (+1,4% après 1,1% en 2016) mais elle est moins marquée pour les ouvriers et les employés (+1,3% après 1,1% en 2016). La situation des cadres s’explique notamment par un marché du travail très dynamique avec des perspectives d’embauche favorables selon les derniers chiffres de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).Ce relatif blocage des salaires pèse sur le niveau e consommation.  Du coup la croissance pourraiat été limitée à 1 .7% en 2017.  Selon la dernière note de l’Insee publiée il y a quelques jours, la consommation ne progresserait que de 1% en moyenne sur l’année à un rythme modéré contre 1,4% en 2017 et 1,8% en 2016.

Budget 2017 : une amélioration bidon (Cour des comptes)

Budget 2017 : une amélioration bidon (Cour des comptes)

 

Contrairement à ce qui a été claironné l’amélioration des comptes 2017 est une fiction. D’abord parce qu’elle résulte d’uen progression mécanique des recettes et qu’en outre les dépenses ont aussi augmenté. Enfin la dette n’a pas diminué. Bref, la croissance n’a pas servi à grand-chose pour l’amélioration de la gestion de l’Etat. Conclusion de la cour des comptes :  

“En 2017, l’amélioration très limitée du déficit résulte d’une forte hausse, tant des dépenses que des recettes”, peut-on lire dans ce rapport, cité par le quotidien. Selon les chiffres officiels, le déficit de l’Etat s’est élevé à 67,8 milliards d’euros, un chiffre légèrement inférieur aux 69,1 milliards enregistrés en 2016 mais insuffisant pour faire baisser le ratio de la dette publique par rapport au PIB (96,8% en 2017 contre 96,6% un an plus tôt). “Les dépenses fiscales poursuivent leur progression et échappent aux politiques de maîtrise affichées (…), la dette continue à progresser, le risque de remontée des taux d’intérêt (pèse) sur les perspectives de redressement”, selon la Cour. L’exécutif a pu profiter des taux bas mais, relèvent les magistrats, la charge de la dette “a été pour la première fois très légèrement supérieure à la prévision de la loi de finances initiale”. Ils mettent également le doigt sur la hausse de 4,8% des dépenses des différents ministères (à 10,6 milliards d’euros) du fait de l’augmentation des dépenses de personnel et de fonctionnement. C’est la progression la plus forte depuis 2007. En contrepartie, l’Etat a bénéficié de la reprise de l’économie (+2,3%), synonyme de meilleures rentrées d’argent, comme l’observe la Cour des comptes : “Le produit de tous les grands impôts augmente.”

Le rapport 2017 fait le bilan des premiers pas d’Emmanuel Macron mais aussi du dernier budget du quinquennat Hollande, entaché par des “éléments d’insincérité” déjà mis en lumière par la Cour et de nouveau soulignés dans le document à paraître mercredi.

La croissance 2017 : révisée en hausse

La croissance 2017 : révisée en hausse  

Croissance révisée en hausse en 2017 mais en baisse au premier trimestre 2018. 2,3% en 2017 au lieu de  2%., malgré  la dépense de consommation des ménages  (+1% après 2,1% en 2016) mais grâce  l’investissement (+4,5 % après +2,8 % et 1,0 %). Mécaniquement on constate une  légère baisse du ratio de dette publique (-0,2 point à 96,8%) et « des dépenses, recettes et prélèvements obligatoires » (-0,1 point), souligne l’Insee. Le déficit public reste toutefois inchangé à 2,6% du PIB. Mais en 2018,  le secteur privé a enregistré une hausse de 0,3% des créations nettes d’emplois à 57.900 au premier trimestre, soit un léger. Sur un an, l’emploi salarié privé a augmenté de 270.200, soit une hausse de 1,4% pour atteindre 19,34 millions de postes. Au dernier trimestre de l’année 2017 – année qui avait enregistré un record de création de postes (234.500) – la hausse était de 0,4%. L’emploi salarié ralentit dans la construction et l’intérim, relève l’Insee. Dans la construction, l’emploi n’augmente que de 0,6% contre une progression de 1% le trimestre précédent. Sur un an, la construction s’inscrit en hausse de 2,2%. L’industrie enregistre elle aussi un léger repli, avec une légère baisse de 0,1% contre une hausse de 0,2% au trimestre précédent. Les services continuent de tirer les créations d’emplois avec une hausse de 0,5% sur le trimestre, progression identique à celle du trimestre précédent. De même dans l’intérim, qui ne cesse d’augmenter depuis des mois, la hausse est plus modérée ce trimestre avec +0,3% contre 2% au trimestre précédent. Néanmoins sur un an, l’emploi dans ce secteur reste très dynamique (+8,2%).

Pollution de l’air : 7 millions de morts en 2017

Pollution de l’air : 7 millions de morts en 2017

Toujours plus de morts dus à la pollution qui n’empêche pas la course à la   métropolisation largemenet responsable.  7 millions de morts prématurées dans le monde, contre 6,5 millions en 2016 d’après l’OMS. En cause, essentiellement, la pollution de l’air extérieur (qui a fait 4,2 millions de victimes en 2017 contre 3 millions en 2016), alors que les décès liés à la pollution de l’air intérieur régressaient légèrement (de 4,3 à 3,8 millions). C’est plus que les décès cumulés dus au sida, à la tuberculose, au diabète et aux accidents de la route. Globalement, 90% de la population mondiale respire un air contenant « de hauts niveaux de polluants. »  La très respectée revue médicale The Lancet porte ce décompte macabre à 6,5 millions à l’échelle de la planète pour la seule année 2015 et à un total estimé à 9 millions en ajoutant les morts liées à la pollution de l’eau et des sols (1,8 million) et en milieu professionnel (0,8 million). Neuf millions, cela représente un décès sur six dans le monde (16). La plupart (plus de 70 %) des décès attribués à la pollution sont dus à des maladies non transmissibles : pathologies cardiaques, accidents vasculaires cérébraux (AVC), cancers du poumon, broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO), maladies gastro-intestinales ou encore infections parasitaires. Si tous les pays sont touchés, ce sont essentiellement les plus pauvres qui paient le prix fort. Environ 92 % des 9 millions de victimes de la pollution se trouvent dans des pays à bas et moyen revenus (où le revenu national brut est inférieur à 12 235 dollars par habitant et par an, selon la classification de la Banque mondiale). Et l’étude précise que dans les pays où l’industrialisation se fait à marche forcée (IndePakistanChineBangladeshMadagascar et Kenya), la pollution peut être responsable de plus d’un quart de tous les décès. Quel que soit le niveau de développement des pays, les effets de la pollution affectent de façon « disproportionnée » les populations les plus pauvres et marginalisées. Les auteurs estiment que leur bilan « sous-estime » la réalité en raison des « nombreux nouveaux polluants chimiques qui restent à identifier »« Plus de 140 000 nouveaux produits chimiques et pesticides ont été synthétisés depuis 1950 », rappelle le rapport. Et, parmi les 5 000 substances les plus utilisées, moins d’un quart ont subi des tests de toxicité et d’évaluation avant leur mise sur le marché lors de la dernière décennie et seulement dans un nombre limité de pays riches. « Malgré ses effets de grande ampleur sur la santé, l’économie et l’environnement, la pollution a été négligée dans les politiques internationales de santé, déplore Philip Landrigan, coresponsable de la commission du Lancet et professeur à l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai, à New York.  . Maria Neira, directrice du département de santé publique à l’OMS : « La pollution atmosphérique affecte dramatiquement la santé humaine et. » Ce risque global est inégalement réparti. Plus des deux-tiers des décès ont lieu en Asie (environ 4 millions de morts), et notamment en Chine, mais aussi en Afrique (1 million). Selon les dernières données compilées par l’OMS, 91% de la population mondiale est aujourd’hui exposée quotidiennement à un air fortement pollué. Selon le rapport de la qualité de l’air 2017 de l’Agence européenne de l’environnement, la Bulgarie termine en tête des 41 pays européens les plus pollués. La Bulgarie enregistre le plus fort taux de mortalité prématurée liée à la pollution (20,1 morts/10 000 habitants), devant le Kosovo (18,6), la Serbie (17,3), la Macédoine (15,3), la Hongrie (13,7) et l’Italie (13,1). La France figure en 24ème position (7,2), derrière le Royaume-Uni (8,1) et devant l’Espagne (7,1). Cinq pays du nord de l’Europe (Suède, Finlande, Norvège, Irlande et Islande) ferment la marche avec des taux inférieurs à 4,2 morts prématurées pour 10 000 habitants.

 

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