France–Algérie : un rapprochement qui sent encore le gaz !
En raison du passé historique, les tentatives de rapprochement entre la France et l’Algérie sentent toujours le gaz ! En clair ,il n’a jamais été possible d’élaborer des relations relativement égalitaires et fructueuses pour les deux pays.
Pour des raisons politiques, le pouvoir algérien s’est aussi rapproché de pays comme la Russie, la Chine et d’autres afin de diversifier les soutiens à un régime toujours fragile.
La dernière tentative de rapprochement est évidemment surtout justifiée par la crise en Ukraine et ses conséquences sur les approvisionnements de gaz de l’Europe
L’Elysée explique cependant que ce rapprochement n’est pas lié à la guerre en Ukraine et à la crise énergétique. Pour autant on voit mal dans quel domaine les coopérations pourraient se renforcer ailleurs que dans le gaz du faite du relatif gel des relations entre les deux pays notamment à propos des visas
À l’image de la Turquie, l’Algérie développe une diplomatie tous azimuts. Entre son armée qui dispose des liens forts avec la Russie, ses excellentes relations avec les pétroliers américains, ses entrées en Iran et en Turquie, ses ressources minières, notamment en métaux rares, et son ouverture à la Chine, le pays sait largement se débrouiller économiquement sans la France. Le président Tebboune doit d’ailleurs partir prochainement en visite à Moscou et à Pékin.
En outre la concurrence pour le gaz entre pays européens complexifient la question. Et l’Algérie ne pourra pas résoudre l’équation européenne d’approvisionnement en gaz. Si ses ressources restent très bon marché par rapport au gaz de schiste américain, le fameux « gaz de la liberté », poussé par Biden après avoir été poussé par Trump, les sous investissements de ces dernières années dans la filière algérienne du pétrole et du gaz l’empêche d’augmenter largement sa production face à l’urgence européenne.
0 Réponses à “France–Algérie : un rapprochement qui sent encore le gaz !”