« L’Afrique, dernier continent de pauvreté » (Banque mondiale)
Une nouvelle fois, l’Afrique a fait l’objet d’une attention particulière de la part des grands pays. En cause, le fait que l’Afrique risque d’être encore pour un moment le dernier continent de pauvreté d’après la Banque mondiale. Le G7 a donc mis l’accent notamment sur l’éducation des filles afin de permettre un meilleur accès au savoir et pouvoir. Il faudra aussi traiter des questions d’investissement, de la pertinence des choix aussi des questions de corruption. . Pour parler clair, une partie de l’aide finit dans les sables ou plus exactement dans la poche de certains. La responsabilité en incombe au manque de rigueur dans l’évaluation des projets et surtout dans leur suivi. De ce point de vue, certaine grande institution de coopération développement sont devenues de telles cathédrales administratives qu’elles rendent la politique de développement relativement opaque et inefficace. La priorité donnée à la formation des filles est sans doute l’un des leviers majeurs pour la modernisation du continent. Les ministres du Développement et de l’Éducation du G7 ont donc décidé cette semaine à Paris de réorienter l’aide publique au développement. Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale, explique au JDD l’importance de cette décision.
Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale, est notamment mobilisée pour l’éducation des filles en Afrique. (Sipa)
C’est bien la première fois qu’un G7 accorde autant de place aux questions d’éducation et de développement dans les pays en voie de développement. Sous présidence française, la thématique des inégalités et de l’accès au savoir et aux compétences en Afrique a progressé cette année. Mais il faudra attendre le sommet des chefs d’État à Biarritz du 24 au 26 août pour savoir si l’on passe des vœux pieux des ministres à des mesures concrètes. Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale, qui a failli devenir cette semaine présidente du Conseil européen, travaille au quotidien sur les questions d’investissements sur le continent africain.
Elle encourage les Européens à se mobiliser massivement dans la politique d’aide au développement en Afrique, persuadée que c’est dans l’intérêt général au sens le plus large. « L’Afrique est l’avenir [de l'Europe] et pas seulement parce que nos économies sont liées. Le continent africain est un immense marché », assure-t-elle.
Kristalina Georgieva insiste également sur le lien entre l’éducation des filles en Afrique et la démographie du continent : « Il est vital d’évoquer le rapport étroit qu’il y a entre démographie et émancipation individuelle. »
« L’idée est de tout faire pour que les filles en Afrique aillent à l’école jusqu’au bout et que les femmes soient encouragées par la suite à prendre des responsabilités, ce qui permet de reculer l’âge des mariages », développe-t-elle encore dans nos colonnes.
« Selon nos estimations, les neuf dixièmes de la pauvreté dans le monde en 2030 seront concentrés sur le seul continent africain, ajoute-t-elle. Ce qui nous impose d’agir. »
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