Des éoliennes offshore mais pas terrestres ( Macron)

Des éoliennes offshore mais pas terrestres ( Macron)

 
Macron a renvoyé à beaucoup plus tard l’objectif de François Hollande de réduire la part de production d’une électricité nucléaire à 50 %. Pour cela,  il a annoncé la création de six EPR et la mise à l’étude de huit supplémentaires. Il  s’agit donc d’un net virage en faveur du nucléaire. Par ailleurs , pour les éoliennes, c’est aussi un changement de cap puisque le président souhaite surtout des éoliennes offshore et met entre parenthèses les éoliennes terrestres dont le plan prévu à 10 ans est reporté sur 30 ans. En clair les éoliennes seront pour l’essentiel gelées  pendant un temps

« Il nous faut développer massivement les énergies renouvelables », a affirmé le président dans une allocution aux tonalités très politiques, « tout simplement parce que c’est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en électricité là où il faut quinze ans pour construire un réacteur nucléaire. »

 

Le plan déroulé par Emmanuel Macron s’approche, sans y coller à la virgule près, à l’un des scénarios proposés en décembre par le gestionnaire de réseau RTE, dans son étude détaillant les différents chemins permettant de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Autrement dit : une relance inédite du nucléaire, mais surtout un déploiement considérable des différentes sources d’énergies renouvelables – éoliennes terrestres et offshore, solaire, énergies thermiques (biogaz et biomasse).

Même en cas de renouvellement du parc nucléaire français, l’énergie atomique ne pourra en effet répondre qu’à 50 % des besoins en électricité des Français en 2050, avait prévenu RTE en juin dernier. Reste donc les renouvelables. Emmanuel Macron – dont la feuille de route reste suspendue à sa réélection en avril prochain – entend s’appuyer sur deux sources d’énergies majeures pour viser la neutralité carbone en 2050 : le solaire et l’éolien offshore.En réalité , il doit aussi s’appuyer sur le nucléaire en maintenant en exploitation toutes les centrales en état de produire. En clair ,on annule l’arrêt prévu des centrales et va prolonger leur durée de vie

« Un effort particulier » sera consacré au solaire « parce qu’il est moins cher et s’intègre plus facilement dans le paysage », a indiqué le président de la République, qui veut multiplier « par près de 10 la puissance installée » de cette énergie « pour dépasser 100 gigawatts » en 2050. Un voeu des plus ambitieux : avec 12,3 gigawatts de puissance solaire raccordée, l’énergie couvre aujourd’hui 2,9 % seulement de l’électricité consommée en France, selon un rapport du Syndicat des énergies renouvelables.

Il faut « avoir l’honnêteté de reconnaître que nous avons pris du retard », a d’ailleurs reconnu Emmanuel Macron, qui a promis de lever « toutes les barrières réglementaires à partir du moment où les projets seront acceptés localement ».

Autre chantier, lui aussi très en retard : les éoliennes en mer , dont un premier parc doit entrer prochainement en service au large de Saint-Nazaire. Le président-candidat vise « de l’ordre de 40 gigawatts en service en 2050, soit pas moins d’une cinquantaine de parcs » en 2050. Thème sensible dans les campagnes, Emmanuel Macron freine en revanche des quatre fers sur les éoliennes terrestres, dont les capacités vont être doublées à 37 gigawatts par an en 2050 – l’objectif initial visait cette puissance dès 2030.

Dernier volet, moins détaillé : les barrages hydroélectriques, le biogaz et la biomasse, dans lesquels le chef de l’Etat souhaite continuer à investir. Le plan France 2030 consacrera d’ailleurs un milliard d’euros « à l’innovation sur les énergies renouvelables ».

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