Hausse du pouvoir d’achat ?
Le pouvoir d’achat n’aurait jamais autant augmenté depuis 2007, les salaires progressant même de 2.6% en 2018. IL faut évidemment tenir compte de l’inflation (prévue à 1.9%) ; en outre le pouvoir d’achat d’achat progresse moins. Pour relativiser encore, il y aurait une augmentation qui tourne autour de 1% en termes réels. Effectivement le taux d’épargne progresse aussi à un peu plus de 15%. L’amélioration devrait se poursuivre en 2020 mais là rien n’est sûr surtout concernant la croissance. Les économistes de l’OFCE se sont penchés sur les mesures fiscales afin de chiffrer l’évolution du pouvoir d’achat moyen des ménages.
A noter toutefois l’accroissement des inégalités.
Le détail de l’analyse de l’OFCE :
■ En 2019, un rééquilibrage rapide et massif en faveur des ménages moins aisés sera opéré, sous
L’effet notamment des mesures pour répondre à la crise des « gilets jaunes ».
■ Du côté des entreprises, l’année 2019 sera marquée par la transformation du CICE en baisse de
Cotisations sociales. Cette transformation occasionnera en 2019 un surcoût ponctuel pour les
Finances publiques de l’ordre de 20 milliards d’euros. A contrario, de nouvelles mesures sont apparues, comme la hausse du dernier acompte d’IS pour les grandes entreprises et la taxe GAFA
Nationale.
■ Afin de financer, partiellement, la baisse des prélèvements obligatoires, un effort significatif
d’économies structurelles sur la dépense publique sera maintenu en 2019. Cet effort ciblera en
priorité la masse salariale non marchande (incluant les contrats aidés) et la politique du logement.
À cela s’ajoute la non indexation sur l’inflation des pensions de retraite et de la plupart des prestations sociales. En revanche, le budget alloué à la prime d’activité devrait fortement augmenter.
■ Dans ce contexte, la baisse du déficit ininterrompue depuis 2010 marquera une pause, il devrait
repasser au-dessus du seuil des 3 %. Malgré tout, la dette publique au sens de Maastricht resterait
quasiment stable, en points de PIB.
■ En 2019, la politique budgétaire nationale aurait un impact élevé sur la croissance du PIB, de
0,5 point, grâce en particulier aux mesures issues de la crise des « gilets jaunes » qui à elles seules
améliorent le taux de croissance du PIB de 0,3 point en 2019.
■ Les mesures budgétaires soutiendraient le pouvoir d’achat des ménages à hauteur de
11,7 milliards d’euros en 2019. Plus de 88 % du montant global, soit 10,3 milliards, provient des
décisions prises en décembre.
■ Selon nos calculs, ces mesures représentent un gain moyen de 440 euros par ménage. Les
ménages du milieu de la distribution seront particulièrement ciblés. Ils bénéficieront de la baisse
de la taxe d’habitation, des cotisations salariées, de la défiscalisation des heures supplémentaires
et de la baisse de CSG pour certains retraités. Une partie des ménages modestes verront en
moyenne leur niveau de vie soutenu par la forte revalorisation de la prime d’activité, la mise en
place du zéro reste à charge et l’augmentation du chèque énergie. Les ménages parmi les 5 % les
plus aisés, grands gagnants de la réforme de la fiscalité du capital de 2018, verront également leur
revenu soutenu par certaines mesures socio-fiscales de 2019. Au final, trois ménages sur quatre
bénéficieraient d’un gain de pouvoir d’achat.
■ Près d’un quart des ménages subirait tout de même un impact négatif sur leur revenu disponible
en lien avec les nouvelles mesures. C’est le cas notamment des inactifs. Près de la moitié des
retraités serait perdante avec l’entrée en vigueur des nouvelles mesures en 2019.
■ Si le budget 2019 opère un rééquilibrage certain, l’effet cumulé des mesures socio-fiscales de
l’année passée et de l’année en cours reste marqué par la réforme de la fiscalité du patrimoine. Fin
2019, les 5 % des ménages les plus aisés enregistreront encore en moyenne un gain de pouvoir
d’achat supérieur en euros à celui du milieu de la distribution des revenus.
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