Sécu : dérive des comptes
Alors que le gouvernement cherche 2 milliards d’économies supplémentaires, il semble qu’il y ait un gisement dans l’assurance-maladie. C’est la conclusion que l’on peut tirer à la lecture du rapport de la Cour des comptes sur les comptes de la Sécurité sociale en 2013, rapport qui doit être présenté mercredi et dont « Les Echos » se sont procuré des extraits. Chaque année depuis 1996, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale fixe un objectif national de maîtrise des dépenses d’assurance-maladie (Ondam), qui permet de garder sous contrôle des frais galopants, principalement du fait du vieillissement de la population et de la multiplication des affections de longue durée. Mais la Cour juge que l’Ondam 2013 n’est pas assez ambitieux : à +2,7% en 2013, contre +2,5% en 2012, il y a une dérive de 4,6 milliards d’euros supplémentaires. Ce moindre effort découle d’une exigence plus faible envers les médecins de ville et les hôpitaux, ajoute l’institution. Le gouvernement se félicite pourtant de n’avoir cessé de faire ralentir la progression de la dépense publique en assurance-maladie, et rappelle que chaque année on fait mieux que l’Ondam. L’enveloppe n’est jamais consommée en entier. Malgré cette prudence, la dépense ne ralentit pas. « Le taux de progression provisoire de l’Ondam exécuté s’établit à ce stade en 2013 à +2,4%, comme celui annoncé en 2012 à la même période, ce qui traduit un coup d’arrêt dans le ralentissement des dépenses constatées ces dernière années », écrit la Cour. De plus, l’Ondam progresse nettement plus vite que l’économie française, souligne la Cour : « Les dépenses d’assurance-maladie ont ainsi augmenté deux fois plus vite en 2013 que le PIB en valeur. »
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