Archive pour le Tag 'sécu'

Budget Sécu : 20 milliards d’euros de déficit ?

Budget Sécu :  20 milliards d’euros de déficit ?

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) avait pour objectif de réduire à 16 milliards d’euros de déficit, contre 18,5 milliards d’euros cette année, en faisant 12,3 milliards d’euros d’économies. En fait avec les différents amendements plus ou moins contradictoires on pourrait se diriger vers un déficit de 20 milliards d’après Frédéric Valletoux, député Horizons et président de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale.

 

Les es baisses de dépenses sont relativement stables à l’issue de la commission mixte paritaire (4,9 et 4,7 milliards) tandis que les recettes ont été fortement réduites (de 8,6 milliards d’euros à 5,8 milliards d’euros), selon le député. S’il y a bien un freinage du déficit, évalué à 28,4 milliards d’euros pour 2025 sans aucune mesure selon la Cour des comptes, force est de constater que le bilan est très mitigé.

« À l’arrivée, c’est un projet de budget peu flamboyant. Ce texte n’exprime aucune ambition politique forte, il n’y a aucune réforme de structure », résume Frédéric Valletoux.

La principale interrogation concerne la hausse du ticket modérateur, où la part non prise en charge par la Sécurité sociale des consultations médicales. Pour l’heure, le dernier texte du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) indique une baisse de 5% du remboursement des consultations, de même que pour les médicaments. Or, la mesure du ticket modérateur est appliquée par décret et, de fait, n’est pas dans la loi. Elle peut donc être changée à tout moment lorsque le gouvernement l’aura décidé, et les chiffres avancés sont pour l’instant purement indicatifs. Car initialement, le PLFSS prévoyait une baisse de 10% de la prise en charge des consultations médicales, vite modifié par la Ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.

 

Budget Sécu: Contre l’avis de la droite partie recettes votée par la gauche

Budget Sécu: Contre l’avis de la droite partie recettes votée par la gauche

Une nouvelle fois l’assemblée nationale ce singularise avec des votes complètement contradictoires. Ainsi la partie recettes du budget de la Sécu soutenue par le gouvernement a été rejetée par la droite mais par contre approuvé par la gauche. Le monde à l’envers évidemment. De toute manière ce projet de budget au final sera rejeté totalement et renvoyé au Sénat. Autant dire que ces discussions complètement surréalistes n’ont aucun sens.

 

L’Assemblée nationale a approuvé lundi, avec les voix de la gauche, une version profondément remaniée de la partie recettes du budget 2025 de la Sécurité sociale, les députés macronistes et de droite ayant voté contre et le RN s’étant abstenu. Le texte amendé, qui prévoit notamment 17 à 20 milliards de cotisations supplémentaires selon les députés, a été approuvé par 126 voix «pour» et 98 «contre». L’Assemblée va ainsi pouvoir entamer en soirée l’examen de la partie «dépenses» du texte.

 

Les élus du «socle» gouvernemental ont fustigé un texte «vidé de son sens et de tout sérieux, politique et budgétaire», comme l’a résumé François Gernigon (Horizons). «Vous avez créé des taxes et des charges pour près de 17 milliards», a déploré Thibault Bazin (LR) en s’adressant aux élus du Nouveau Front populaire (NFP)«Et là, les victimes, ce ne sont pas les grandes fortunes, ce sont les classes moyennes qui travaillent», a-t-il dit, fustigeant un texte qui «ne ressemble plus à rien».

 

Après le vote, le président du groupe MoDem Marc Fesneau a fait part de son agacement : «quand vous avez RN et NFP qui votent ensemble, vous voyez bien que c’est la collusion du populisme»«À la fin, le gouvernement va dire “voyez, tout ça n’est pas raisonnable, on va laisser ça au Sénat, car eux ce sont des gens responsables et raisonnables”», a-t-il ajouté.

Passer la publicité

 

Budget de la Sécu : Une première grève à l’hôpital le 29 octobre

Budget de la Sécu : Une première grève à l’hôpital le 29 octobre 

Quatre syndicats de la fonction publique hospitalière appellent vendredi les agents à se mettre en grève le 29 octobre pour protester contre le budget de la Sécurité sociale pour 2025«en deçà des besoins». Le gouvernement a présenté jeudi soir un budget 2025 très contraint, qui vise à contenir le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d’euros en 2025, après 18 milliards en 2024.

Pour faire plusieurs milliards d’économies, le gouvernement prévoit notamment de transférer aux complémentaires santé une part plus grande du remboursement des consultations médicales, d’abaisser le plafond des indemnités perçues en cas d’arrêt maladie, ou encore de décaler de six mois la revalorisation annuelle des retraites. 

Sécu: Le déficit s’agrandit

Sécu: Le déficit s’agrandit

 

 

D’après la Cour des Comptes, les comptes de la Sécu vont se dégrader davantage que prévu en 2024. La Sécurité sociale qui prévoit un déficit de 16,6 milliards en 2024, contre 10,5 milliards initialement programmés dans le budget de la Sécurité sociale 2024. Une dégradation qui s’explique par le déficit des retraites, qui atteindrait alors 14 milliards, et celui de la santé, 3 milliards. Cette détérioration est d’autant plus « préoccupante qu’elle repose sur des prévisions de croissance économique considérées comme optimistes », a déclaré Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

Les soins de ville notamment sont en train de déraper par rapport à l’objectif fixé par le budget 2024 de la Sécurité sociale et risquent de creuser de 500 millions d’euros supplémentaires le déficit prévu.  Il existe « un risque élevé de dépassement du sous-objectif des soins de ville au vu de la progression de ces dépenses au cours des six premiers mois de l’année 2024 », écrit le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, dans son dernier avis dévoilé par le quotidien Les Echos.

Ce comité d’experts est chargé de suivre tous les six mois l’écart entre les dépenses réelles de l’Assurance maladie et l’objectif fixé par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), votée chaque automne au Parlement.  La LFSS prévoyait que les soins de ville représentent en 2024 une dépense de 108,4 milliards d’euros. Mais sur les six premiers mois de l’année, « les dépenses brutes effectives » liées aux soins de ville ont progressé de +5,7% par rapport à la même période en 2023, soit 1,5 point supplémentaire par rapport à l’objectif fixé de +4,2%, analysent-ils.

La « plupart » des soins de ville concernés L’écart concerne « la plupart » des postes de soins de ville : biologie médicale, transports de patients, honoraires des médecins spécialistes, des masseurs-kinésithérapeutes, arrêts maladie, médicaments et dispositifs médicaux, indique le comité, observant la « dynamique » du volume des prises en charge.

Sécu et retraites : 17 milliards de déficits en 2027

Sécu et retraites : 17 milliards de déficits en 2027

 

 Après un déficit de 10,8 milliards d’euros en 2023, les comptes sociaux devraient continuer à s’enfoncer dans le rouge et le fameux «trou» de la Sécu culminer à 17,2 milliards d’euros en 2027. 

Les retraites sont le principal responsable de la détérioration des comptes, avec un déficit qui passerait de 1,5 milliard en 2023 à 10,8 milliards en 2027. De fait, la réforme des retraites d’Emmanuel Macron . Par ailleurs, la situation financière de la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) – couvrants hospitaliers et agents territoriaux – va devenir «de plus en plus préoccupante», avec un déficit qui ne devrait cesser de s’aggraver sur la période pour dépasser 8 milliards d’euros en 2027. Il représenterait à cette date les trois quarts du déficit de la branche vieillesse et du fonds de solidarité vieillesse (FSV).

À côté des retraites, la santé reste l’autre grande source de dépenses pour la Sécu. Dans ses prévisions, le gouvernement prévoit de ramener le déficit de la branche maladie de 11,1 milliards en 2023 à 9 milliards par an de 2025 à 2027. Ce déficit structurel tient aux revalorisations salariales des personnels hospitaliers et médico-sociaux accordés dans le cadre du «Ségur de la Santé» (10,9 milliards de 2021 à 2023) et à la forte demande de soins de la population dont l’espérance de vie augmente.

Cette situation a une conséquence majeure. Le fardeau de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), chargée d’amortir sur les marchés les déficits de la Sécu accumulés année après année, s’alourdit. En 2027, «le déficit deviendrait supérieur à la capacité d’amortissement de la Cades. La dette sociale recommencerait alors à croître sans aucune perspective tracée de retour à l’équilibre, ce qui est totalement inédit», met en garde Pierre Moscovici, Patron la Cour des Comptes. Cela risque de rendre inévitable, une nouvelle fois, un allongement de la durée de vie de la Cades alors qu’elle devait s’éteindre en 2033. Un tel prolongement constitue en réalité une hausse d’impôt cachée qui ne dit pas son nom, sans que les Français s’en rendent compte. En effet, la Cades est financée par une portion de la CSG et la CRDS, prélevées chaque mois sur leurs salaires. Autant de prélèvements qui devront dès lors être prorogés.

Le paradoxe évidemment c’est qu’une majorité de l’Assemblée nationale s’apprête à supprimer la réforme des retraites et notamment l’allongement de l’âge alors que les chiffres démontrent que pour sauver le régime il faudrait au contraire revoir à la hausse les efforts à demander aux futurs retraités.


Faut-il mettre fin à l’indemnisation des arrêts de travail inférieurs à huit jours ?
0 seconds of 12 minutes, 41 secondsVolume 0%

 

Déficit Sécu: En hausse dès 2024

Déficit Sécu: En hausse dès 2024

 

D’après la Cour des Comptes, les comptes de la Sécu vont se dégrader davantage que prévu en 2024. La Sécurité sociale qui prévoit un déficit de 16,6 milliards en 2024, contre 10,5 milliards initialement programmés dans le budget de la Sécurité sociale 2024.. Une dégradation qui s’explique par le déficit des retraites, qui atteindrait alors 14 milliards, et celui de la santé, 3 milliards. Cette détérioration est d’autant plus « préoccupante qu’elle repose sur des prévisions de croissance économique considérées comme optimistes », a déclaré Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

Trou de la sécu: En hausse dès 2024

Trou de la sécu: En hausse dès 2024

 

D’après la Cour des Comptes, les comptes de la Sécu vont se dégrader davantage que prévu en 2024. La Sécurité sociale qui prévoit un déficit de 16,6 milliards en 2024, contre 10,5 milliards initialement programmés dans le budget de la Sécurité sociale 2024.. Une dégradation qui s’explique par le déficit des retraites, qui atteindrait alors 14 milliards, et celui de la santé, 3 milliards. Cette détérioration est d’autant plus « préoccupante qu’elle repose sur des prévisions de croissance économique considérées comme optimistes », a déclaré Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

 

 

Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu

Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu

Le « travail dissimulé » aurait fait perdre à la Sécurité sociale au moins 6 milliards d’euros de « cotisations éludées » en 2021. Les micro-entreprises affichent le taux de fraude le plus élevé, avec 17% à 26% de cotisations non versées. Le manque à gagner est même estimée entre 5,6 et 7,1 milliards soitÀ peu près le déficit très théorique prévue pour 2022.Notons cependant qu’il s’agit d’une évaluation très approximative car un certain nombre d’activités n’aurait pas existé si elles avaient été officiellement déclarées; dans d’autres cas il y a effectivement des abus mêmes pour des activités rentables

Il est clair que l’équilibre financier de la sécu demeure; Il y a en effet un risque de dérapage à -20 milliards

La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2023 a été adoptée selon la procédure de l’article 49-3 de la Constitution pour l’ensemble de ses parties – pour les 3 premières parties du texte le 20 octobre 2022, consacrées aux exercices 2021 et 2022 ainsi qu’aux recettes et l’équilibre de la sécurité sociale pour 2023 – puis pour la 4ème partie consacrée aux dépenses 2023 et sur l’ensemble du texte le mercredi 26 octobre. Le texte final tient toutefois compte de certains échanges avec la commission des affaires sociales et retient en particulier pratiquement 150 amendements. Il en résulte un déficit de la sécurité sociale alourdit de 100 millions d’euros et qui devrait atteindre les 7,2 milliards en 2023. Tout laisse cependant supposer que le déficit sera beaucoup plus creusé. Hors FSV celui-ci pourrait atteindre les -20 milliards d’euros notamment à cause de la sous-budgétisation des soins de ville et hospitaliers, de la baisse drastique anticipée des dépenses Covid et d’un dynamisme des recettes sociales toujours soutenu alors même que les perspectives de croissance se font d’ores-et-déjà plus incertaines.

Avant même ce réajustement, la Cour des comptes avait alerté début octobre d’un « risque réel » de déficit « plus élevé que prévu ». Son Premier président, Pierre Moscovici, considère que l’exécutif s’appuie sur « des perspectives trop optimistes », en matière de croissance, mais aussi sur le plan sanitaire. Il existe donc selon lui « un risque réel de croissance continue des dépenses sociales, au détriment des générations futures » qui devront rembourser les dettes accumulées.

La prime Macron va creuser les déficits de la sécu

La prime Macron  va creuser les déficits de la sécu

 

 

 

La loi sur le pouvoir d’achat en discussion au Parlement comporte dans ses trois premiers articles des mesures qui creusent le déficit de la Sécurité sociale. Dans la mesure où le déséquilibre (parfois réel, mais inutilement dramatisé) des comptes sociaux est systématiquement pris comme argument pour justifier les réformes successives, on peut y voir un exemple supplémentaire de la « politique des caisses vides » : elle consiste, dans un premier temps, à mettre volontairement en déficit les assurances sociales pour mieux justifier, dans un second temps, la baisse des dépenses.

L’article 1 permet ainsi le triplement de la « prime Macron » jusqu’à un montant de 6 000 euros par an et par salarié. La prime sera exonérée de cotisations sociales pour les salariés et les employeurs (seuls la CSG, la CRDS et le forfait social seront prélevés sur cette assiette). Jusqu’à 2024, elle sera même exonérée de tout prélèvement pour les salariés rémunérés au-dessous de trois smic (près de 5 000 euros brut). La perte de recette engendrée ne sera compensée ni à la Sécurité sociale, ni à l’assurance-chômage, ni aux retraites complémentaires.

L’article 2 de la loi promet une baisse de cotisations sociales pour les indépendants, cette fois compensée à la Sécurité sociale par l’Etat, pour un montant très élevé (440 millions d’euros par an qui ne seront pas mis ailleurs). L’article 3 prévoit une généralisation de l’intéressement aux petites entreprises, dispositif qui, tout comme la « prime Macron », bénéficie de niches sociales et permet aux employeurs un contournement du salaire.

La participation et la « prime Macron » ont comme point commun qu’ils sont des dispositifs d’évitement du salaire. Ces versements augmentent le revenu immédiat des salariés sans leur offrir aucune garantie : ils ne sont pas pris en compte dans le calcul des droits des salariés tels que le chômage, la retraite, les congés maternité ou maladie.

Déficit Sécu 2021 : » seulement » 24,6 milliards !

Déficit Sécu  2021 : » seulement » 24,6 milliards !

Tout va très bien madame la marquise semble dire le très ambigu ministre des comptes publics, Olivier Dussopt (député élu du PS qui a rejoint Macron le lendemain son élection).

Des prévisions évidemment totalement aléatoire dans la mesure où on ne connaît pas quelle sera une croissance notamment menacée par l’inflation et la guerre en Ukraine.

 

Grâce à un surplus de croissance, la Sécu a vu ses recettes rebondir de 9,7% l’an dernier, encaissant davantage de cotisations (3,9 milliards), d’impôts (1,5 milliard) et de prélèvement sur les indépendants (1 milliard) qu’escompté. Elle a aussi récupéré 1,8 milliard d’euros provisionnés au titre des reports de paiement accordés aux entreprises, dont «la capacité à faire face est plus importante que ce que nous imaginions, ce qui est une bonne nouvelle», a-t-il observé.

Dans le même temps, les dépenses ont encore progressé de 5,6%, avec notamment 239,5 milliards pour l’assurance maladie, soit un «dépassement» de 700 millions d’euros lié à «la cinquième vague épidémique» de Covid-19 et «l’accélération de la campagne de dépistage» en fin d’année. Sous réserve d’une accalmie sur le front sanitaire, l’amélioration «substantielle» des comptes de la Sécu «pourrait avoir un effet positif sur le solde de l’exercice 2022 et des années suivantes», a indiqué Olivier Dussopt, même s’il n’est «pas possible à ce stade» d’en mesurer l’ampleur. Ou alors l’inverse ? ( Faut-il rappeler par exemple que Marisol Touraine avaient prévu l’équilibre des comptes en son temps !)


Une seule sécu ?

Une seule sécu ? 

 

 

Pour Dominique Méda,Professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine, le projet de « Grande Sécu », qui vise à élargir la couverture de l’assurance-maladie obligatoire, est porteur de progrès et d’efficacité, plaide la sociologue dans sa chronique.

Notons que la sociologue fait l’impasse sur le trou financier récurrent de la sécu, un trou qui risque de s’agrandir si les mêmes méthodes de gestion s’appliquent aux mutuelles. NDLR 

 

Chronique.

 Le 4 octobre 2021, à l’occasion du 76e anniversaire de la Sécurité sociale, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, rappelait le rôle remarquable joué par cette institution pendant la crise sanitaire et invitait à repenser l’assurance-maladie obligatoire (AMO), tout particulièrement son articulation avec les complémentaires santé. La France présente en effet la particularité de voir ses dépenses de santé (209 milliards d’euros en 2020) prises en charge par deux canaux différents : l’AMO, d’une part, pour environ 80 %, et l’assurance-maladie complémentaire, d’autre part, pour un peu plus de 12 %, le solde constituant le « reste à charge » payé par les patients.

Cette spécificité s’explique par l’histoire : avant la création de la Sécurité sociale par l’ordonnance du 4 octobre 1945, les assurés sociaux pouvaient s’inscrire auprès des caisses de leur choix, majoritairement mutualistes. L’ordonnance de 1945 ayant confié la gestion aux seules caisses de sécurité sociale, les mutuelles s’étaient vu attribuer la prise en charge du ticket modérateur – pourtant destiné à responsabiliser les assurés – avant de proposer, plus tard rejointes par les institutions de prévoyance et les sociétés d’assurance, un ensemble de prestations complémentaires par rapport à l’assurance-maladie obligatoire.

Aujourd’hui, ces trois types d’organismes relèvent tous des directives européennes sur les assurances, ce qui explique pourquoi leur système de tarification s’éloigne de plus en plus du principe fondamental des assurances sociales : la solidarité. Les cotisations aux assurances sociales ne dépendent ni des risques ni de l’âge des assurés et sont proportionnelles aux revenus. Au contraire, de plus en plus d’organismes de l’assurance-maladie complémentaire font varier les primes – indépendantes des revenus – avec l’âge et parfois de façon indirecte avec l’état de santé. De même, la prise en charge varie considérablement selon le coût de la couverture complémentaire, permettant en général aux plus aisés de voir la quasi-totalité de leurs dépenses de santé remboursées.

Finalement, malgré le taux de couverture élevé que permet la coexistence de ces deux systèmes de protection, plusieurs types de populations sont perdants : tous ceux qui, malgré l’existence d’une complémentaire santé solidaire, n’ont pas de protection sociale complémentaire (environ 4 % de la population, mais 10 % de ceux qui appartiennent au 1er décile de revenus et 13 % des chômeurs), et ceux qui ont une protection sociale complémentaire qu’ils payent cher mais qui couvre mal, en particulier les retraités. Une petite partie de la population supporte des « reste à charge » très élevés, une autre renonçant à se soigner et générant ainsi des problèmes de santé toujours plus aigus, mais aussi des coûts futurs élevés pour la Sécurité sociale.

Le danger d’une grande « sécu »

le danger d’une grande « sécu »

 

 

L’ancien syndicaliste Gaby Bonnand plaide, dans une tribune au « Monde », en faveur du rôle spécifique des assurances mutualistes, que la « grande Sécu » ne doit pas remettre en cause.

 

Tribune. Les discussions, apparemment techniques, sur la « grande Sécu » sont révélatrices d’un débat plus fondamental, portant sur la démocratie et la façon d’organiser la solidarité. L’idée de « grande Sécu » repose sur une conception de la démocratie structurée autour d’un Etat omniprésent et centralisé. Le système actuel, avec sa multiplicité d’acteurs, est considéré comme inefficient et générateur d’inégalités. L’objectif serait de redonner à une Sécurité sociale sous contrôle étatique la responsabilité d’organiser la solidarité entre citoyens, car l’Etat serait le seul légitime à le faire.

Mais cette approche cache mal une autre réalité, celle d’un Etat minimal qui renvoie à une conception de la démocratie où liberté et responsabilité individuelles l’emporteraient sur l’égalité et la solidarité. Dans ce cas de figure, les dépenses publiques sont consacrées à un socle de protections minimales, laissant pour le reste l’individu libre de choisir des offres de protection sur le marché.

Il est facile de comprendre que, dans une situation où les finances publiques se raréfient, les fonds publics attribués à la protection sociale dépendront davantage des contraintes budgétaires que des besoins des populations. Derrière l’idée de « grande Sécu » se profile la réduction de la dépense publique de protection sociale, un assèchement des dynamiques de solidarité portée par les mutuelles, et le développement d’un système de santé à deux vitesses.

Décrypter ce qui se joue dans ce débat n’est pas simple, d’autant que nous sortons d’une pandémie au cours de laquelle des mesures concrètes ont été prises pour simplifier les démarches des patients en offrant une prise en charge à 100 % des soins et des hospitalisations liés au Covid-19. Les Français ont donc fait l’expérience d’un système moins complexe, ce qui peut les rendre sensibles à l’idée de la « grande Sécu ».

Quatre défis à relever

Ce qui est moins visible, c’est le coût de l’opération. Dans l’immédiat, le gouvernement a décidé de taxer les mutuelles et autres complémentaires santé pour financer les surcoûts. A l’avenir, comme le souligne le rapport du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance-maladie, les prélèvements obligatoires devront augmenter, alors que leur poids, nous dit-on, est déjà trop élevé en France.

Refonder notre protection sociale suppose de relever quatre défis. Premièrement, lutter contre les inégalités d’accès aux soins générées par des questions de solvabilisation d’un certain nombre de personnes, et par les problèmes d’organisation du système de santé lui-même. Deuxièmement, développer davantage la prévention, parent pauvre de notre système actuel. Troisièmement, innover dans des prises en charge utiles mais non prises en compte par l’Assurance-maladie qui, selon la direction de la Sécurité sociale, « n’a pas vocation à rembourser des activités ayant des externalités positives sur la santé ». C’est dans ce cadre que des mutuelles peuvent innover, comme elles l’ont fait en prenant en charge les consultations chez le psychologue, par exemple. Quatrièmement, redonner des espaces de responsabilité collective aux citoyens dans l’organisation d’initiatives de solidarités civiles de proximité.

« Grande Sécu » la grande folie de Macron ?

« Grande Sécu » la grande folie de Macron ?

Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, candidat à l’investiture LR pour la présidentielle, dénonce dans une tribune du JDD le projet de « Grande Sécu » défendu par le gouvernement.

 

Tribune

 

Nous sommes tous attachés au modèle social français. Ministre de la Santé et du Travail, j’ai toujours voulu préserver et moderniser notre système de protection sociale en conduisant à chaque fois que c’était nécessaire des réformes difficiles : la réforme des retraites ou le service minimum dans les transports sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Tel est le prix de la préservation de notre modèle pour les générations futures.

Or, aujourd’hui, notre système d’assurance maladie est en danger. Emmanuel Macron et son ministre de la Santé, Olivier Véran, travaillent en sous-main sur un projet qu’ils appellent « Grande Sécu », mais qui n’a de grand que le nom, ou les volumes de dette publique qu’il va laisser derrière lui. Il s’agirait de déplacer le rôle aujourd’hui tenu par les mutuelles et assurances complémentaires santé vers la Sécurité sociale, autrement dit transférer la prise en charge de 30 milliards de dépenses de soins des complémentaires santé à l’Assurance maladie.

 

Ce serait une folie financière, à l’heure où la France est déjà le pays de l’OCDE qui taxe le plus. Le choc sur les finances publiques résultant de cette mesure serait inédit à l’échelle de la Ve République. Au motif de faire des économies sur les frais de gestion des mutuelles, qui sont au même niveau que ceux de la Sécurité sociale, le gouvernement actuel endetterait nos enfants sur plusieurs générations. Décidément, la campagne électorale que mène M. Macron en se servant du chéquier de la France continue…

Ce serait la fin de la médecine libérale. Aujourd’hui les professionnels de santé libéraux ont plusieurs interlocuteurs et financeurs : Sécurité sociale, assureurs santé, patients. Si la Sécurité sociale devait tout payer, les médecins, par exemple, n’auraient face à eux qu’un seul interlocuteur qui pourrait imposer de nouvelles règles de prise en charge ; donc ils deviendraient, in fine, salariés. Rendre fonctionnaires les médecins et tous les professionnels de santé libéraux, ce n’est pas mon projet !

La « Grande Sécu » créerait une médecine à deux vitesses. Avec à la clef, des déremboursements en rafale qui toucheraient comme d’habitude et en priorité les classes moyennes et les catégories populaires de notre pays. Une partie de la population n’acceptant pas ce nouveau système se tournerait, soit en complément soit en substitution, vers un autre système en dehors de la Sécurité sociale. On recréerait alors ce que les pères fondateurs de la Sécurité sociale en 1945 ont combattu : un modèle à l’anglaise ou à l’américaine, dans lequel les plus riches et les plus démunis ont chacun leur système de santé. Pour moi, c’est inacceptable.

Ce serait enfin l’appauvrissement du dialogue social dans les entreprises. Syndicats et patronat savent que la santé est un thème fort de la négociation collective sur les remboursements des soins des salariés et de leurs familles, sur les services mis à leur disposition, sur les actions de prévention. Avec un remboursement unique par un système étatisé, comment s’adapter à la réalité de chaque entreprise ?

Les Français ne veulent pas d’un projet centralisateur à l’excès qui les priverait de leur liberté de choix. Ils sont profondément attachés à leur mutuelle qu’ils ont choisie eux-mêmes. Et quel serait l’avenir de tout le secteur des complémentaires santé, avec ses 100 000 emplois à la clef ?

Cela signifie-t-il qu’il ne faut rien changer ? Bien sûr que non ! Aux efforts financiers de nos concitoyens doivent répondre des efforts de clarté et surtout de modération des prix des mutuelles. Et plutôt que de nationaliser, il faut améliorer concrètement un système qui n’est pas assez centré sur la prévention, lutter contre les déserts médicaux, promouvoir les nouvelles technologies comme la télémédecine, donner aux soignants les moyens dont ils ont besoin, garantir l’accès aux complémentaires pour les plus jeunes et aider les retraités face aux coûts de leur complémentaire santé.

Pour ma part, je fais confiance aux acteurs de la santé. Je ne reprendrai jamais ce projet fou qui avait été porté par Jean-Luc Mélenchon en 2017. Je combattrai avec force un tel projet et, si les Français me font confiance, il ne verra jamais le jour. »

Sécu : un trou de 35 milliards en 2021

Sécu : un trou de 35 milliards en 2021

 

Après déjà un record en 2020, la Sécu enregistre encore un énorme trou en 2021 qui n’est pas seulement justifié par la crise Covid, ce que dénonce la Cour des Comptes qui a rendu son rapport annuel mardi .

Les  comptes sociaux resteront durablement dans le rouge, avec un déficit supérieur à 10 milliards d’euros jusqu’en 2025. D’une part parce que la branche retraite reste structurellement déficitaire. D’autre part parce que si les dépenses de santé exceptionnelles liées aux masques, aux vaccins et aux tests sont appelées à diminuer, les mesures de revalorisation salariale et d’investissement dans les hôpitaux décidées lors du « Ségur de la Santé » sont, elles, en revanche pérennes.

Rappelons qu’avant la crise sanitaire les comptes étaient à peu près revenu à l’équilibre. Une dégringolade qui s’inscrit dans la dérive générale des grands équilibres financiers de l’État. Pour l’instant évidemment tout cela est financé par la dette facilitée par les faibles taux d’intérêt. Le problème récurrent est effectivement de savoir ce qui va se produire quand vont remonter les taux d’intérêt. La réponse est claire la charge financière va encore augmenter considérablement…. et l’endettement aussi.

Code QR: Service de la sécu indisponible !

Code QR: Service de la sécu indisponible !

 

« Service momentanément indisponible. Veuillez réessayer plus tard … »

C’est le message publié depuis des jours par le site de la sécurité sociale chargée de fournir par déchargement le code QR.

Depuis vendredi les pharmaciens sont aussi dans l’impossibilité de délivrerles codes QR .

Lundi soir dernier, le portail n’était plus accessible aux utilisateurs désireux d’accéder à leur précieux sésame, ce vendredi c’est au tour des pharmaciens de ne plus pouvoir se connecter.

 «Lorsqu’on essaye, ça mouline et ça nous affiche un message d’erreur nous demandant de réessayer plus tard», indique Philippe Denry, vice-président de la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF).

 

cas de panne le document remis par les pharmacies à leurs clients qui comprend l’heure et le résultat du test ainsi que le tampon de la pharmacie, fasse foi en cas de contrôle, ne serait-ce que de manière temporaire.

123456



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol