Les Républicains atomisés
Les Républicains semblent engager dans la voie d’une atomisation de leur mouvement. Aujourd’hui d’ailleurs devraient commencer les procédures d’exclusion à l’égard de plusieurs responsables. Certaines peuvent se comprendre quand il s’agit de personnalités qui ont rejoint Macon dans son gouvernement. D’autres sont plus discutables quand elles visent par exemple les constructifs comme Solère. La vérité c’est que les lignes politiques des différents courants sont de plus en plus incompatibles avec d’un côté les réactionnaires nationalistes anti européens et racistes et de l’autre les pros européens libéraux. Face à cette situation, personnes, parmi des personnalités les plus en vue ne paraît en mesure de faire la synthèse et de préserver l’unité. Du coup certains républicains ont clairement choisi le camp de Macon. D’autres sont notoirement plus proches des thèses du front national. Au milieu se situe le courant dit des constructifs, courant de droite qui se réserve d’apprécier chaque mesure du gouvernement de Macron et selon le cas de voter pour ou contre. Enfin ceux qui constatent que le parti est ingérable et qui créent leur propre mouvement comme Valérie Pécresse qui renonce à être candidate à la tête des républicains. «Je ne participerai pas à une guerre des chefs cet automne, parce qu’elle serait stérile tant que la question de la ligne n’est pas tranchée», dit la présidente de la région Île-de-France dans les colonnes du JDD. Une annonce qui sonne comme son retrait de la course pour la présidence du parti Les Républicains, où elle était un temps pressentie pour s’opposer à Lauret Wauquiez, le seul candidat pressenti comme postulant à la tête du parti. L’élue d’Île-de-France déplore le fait que «certains veulent un retour à la ligne Buisson, celle qui nous a fait perdre en 2012», estimant que «derrière, il y a la tentation d’un rapprochement avec l’extrême droite». Pour Valérie Pécresse, «la bonne stratégie pour regagner la confiance des électeurs», c’est «plutôt d’incarner une droite authentique: ni soumise à Macron ni poreuse avec le FN». «J’ai beaucoup consulté. Avec Xavier Bertrand, je partage l’intuition qu’il faut faire vivre cette ligne politique», poursuit Valérie Pécresse, alors que le président de la région Hauts-de-France a annoncé qu’il ne serait pas candidat, lui suggérant de se présenter. «La droite n’est pas foutue», dit-elle. Interrogée sur la façon dont elle compte défendre ses idées si elle n’est pas candidate, la présidente de région répond: «J’ai décidé de créer un mouvement d’idées qui, à ce stade, se situe au sein des Républicains». «Libres! serait un beau nom, soyonslibres.fr sera notre site», ajoute-t-elle, précisant que ce mouvement est «l’ultime tentative pour qu’on reste unis». D’autres mouvements de ce type pourraient naître comme celui de du député des Républicains Daniel Fasquelle a confirmé lundi à Reuters qu’il lançait son propre mouvement politique, nouvel avatar de la recomposition à droite après la débâcle des élections présidentielle et législatives. Nommé « Sauvons la droite », le mouvement doit être lancé « à minuit sur les réseaux sociaux », a précisé le trésorier du parti Les Républicains, confirmant une information de L’Express. Daniel Fasquelle, qui n’exclut pas de se présenter à la présidence du principal parti d’opposition, craint que la formation ne se transforme en « écurie présidentielle », explique-t-il à L’Express.
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