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Rassemblements républicains devant les mairies ce lundi

Rassemblements républicains devant les mairies ce lundi


David Lisnard, Président de l’association des maires de France, a demandé à la population à se rassembler lundi à midi devant toutes les mairies. Selon lui, « 150 mairies ou bâtiments municipaux ont été attaqués
« On ne baisse pas les bras. (…) Nous ferons sonner les sirènes, nous porterons un appel commun et nous continuerons notre travail au quotidien pour que l’ordre revienne », a-t-il dit au micro de TF1, plaidant pour un « sursaut civique ».

« Les maires de France appellent à une mobilisation civique de la société pour le respect de la République et de la France. Chacun doit y prendre sa part dans la responsabilité et le calme pour que le dialogue puisse reprendre », peut-on également lire dans le communiqué de l’AMF.

Mardi, le président de la République recevra à l’Élysée « les plus de 220 maires des communes victimes d’exactions », a appris BFMTV.

Lors d’une réunion avec plusieurs membres du gouvernement, Emmanuel Macron a demandé à ses ministres « de continuer à être aux côtés des policiers, gendarmes, magistrats, greffiers, pompiers, élus mobilisés jour et nuit depuis cinq jours ».

Dans tout le pays, d’importantes violences ont eu lieu depuis mardi soir dans des dizaines de communes.

Dominique de Villepin dénonce le populisme et la démagogie des « Républicains »

Dominique de Villepin dénonce le populisme et la démagogie des républicains


À juste titre sans doute, l’ancien premier ministre dénonce les dérives illibérales du parti maintenant dirigé par le sulfureux Ciotti sans doute aujourd’hui plus proche du front national en matière d’orientation que de l’ancien parti de Chirac d’après des propos rapportés par le Figaro. Il y a une faiblesse de conviction sur l’importance de l’État de droit», a martelé Dominique de Villepin. Un constat l’amenant à affirmer que «nous sommes en train d’évoluer de la démocratie libérale à la démocratie illibérale pratiquée par quelqu’un comme Viktor Orban.»

«Un certain nombre de responsables politiques ont le sentiment, y compris à droite, qu’il n’y a pas d’autre solution que de monter encore d’un cran. Quitte à carrément passer du côté des extrêmes», a vitupéré l’ex-hôte de Matignon. Si Les Républicains n’ont jamais conclu de marché politique ou d’accord électoral avec le RN, Dominique de Villepin est assez pessimiste. «Quand on regarde la politique française, il y a un mouvement naturel qui se fait dans le sens de la droitisation et une marche vers l’extrême droite qui paraît difficilement arrêtable», a-t-il regretté. Un basculement qui s’explique, d’après lui, par le ressentiment des Français face à une «mondialisation (qui) les assaille» et à des «services publics (qui) se dégradent.»

Dominique de Villepin s’est également fait fort de donner quelques conseils à l’exécutif. Et ce, sur la façon d’exercer le pouvoir. Il a ainsi invité ainsi le gouvernement Borne à «reprendre le contrôle de la situation, reprendre le contrôle des services publics et remettre en marche les administrations». Selon lui, «gouverner, c’est difficile. Ça demande une autorité sur son administration, ça demande une reprise en main de l’État et ça demande moins de communication.» La politique française serait, pour l’ancien ministre de l’Intérieur, «en train de céder à la communication, d’où la fuite en avant dans laquelle nous sommes dans le sens de la démagogie et du populisme.»

Sondage Remaniement : mettre Macron sous tutelle des « Républicains « 

Sondage Remaniement : mettre Macron sous tutelle des « Républicains  »

D’une certaine manière on peut se demander si les Français ne souhaitent pas une clarification de la vie politique avec une alliance entre macro et les républicains. Sans doute pour stopper l’hémorragie des catastrophes économiques, sociales et sociétales d’un président incontrôlable complètement hors sol. Sans parler de son gouvernement qui chaque jour distribue un nouveau chèque à telle ou telle catégorie ou par exemple autorise les jeunes à conduire une automobile par pure démagogie.

Selon le dernier sondage Odoxa-Backbone consulting, réalisé pour Le Figaro, le pays ne dirait d’ailleurs pas non à un vaste changement de l’équipe gouvernementale. Quelque deux-tiers des Français (63%) estiment en effet qu’Élisabeth Borne doit démissionner, treize mois après sa nomination.

Visiblement peu satisfaits par le bilan du gouvernement, les Français ne citent que trois ministres à conserver selon eux : Bruno Le Maire (Économie et Finances), Gabriel Attal (Comptes publics) et Sébastien Lecornu (Armées). Quant à Marlène Schiappa (Économie sociale et solidaire), fragilisée notamment par l’affaire du «Fonds Marianne», elle se distingue comme étant la plus impopulaire de tous ses collègues.

Résultat, plutôt qu’un énième changement de casting à la marge, les Français réclament surtout un changement de ligne : 56% d’entre eux se disent favorables à un accord de gouvernement avec Les Républicains. Scénario ardemment soutenu par l’ancien président, Nicolas Sarkozy, ou l’ex-premier ministre Édouard Philippe, qui ont tous deux récemment échangé en tête à tête avec Emmanuel Macron. Idée également défendue par le peuple de droite (86%) – et la Macronie (83%) -, bien qu’Éric Ciotti refuse d’envisager tout rapprochement ou coalition avec l’exécutif.

Bruno Le Maire suscite «le moins de rejet»
Si tant est qu’un nouveau premier ministre soit nommé dans ce contexte, seuls 48% des sondés s’attacheraient à ce que celui-ci soit issu des rangs de la droite. Quant aux personnalités en elles-mêmes, aucune n’apparaît à ce jour comme étant plébiscitée «par plus de 30% de nos concitoyens», souligne Gaël Sliman. L’institut Odoxa fait donc le choix de classer les «premier-ministrables» en fonction de ceux qui «suscitent le moins de rejet». Avec en tête Bruno Le Maire (30% le verraient bien diriger le gouvernement ; contre 50%), et le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (24% contre 52%).

Régulièrement cité pour Matignon, l’ancien ministre macroniste Julien Denormandie est «nettement moins rejeté» que les autres (39%). Il suscite toutefois très peu d’adhésion (7%) car «beaucoup de Français ne pensent pas suffisamment le connaître pour juger de sa capacité à occuper un tel poste». Arrivent ensuite la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun Pivet, le ministre Sébastien Lecornu et enfin l’ancien président du Palais Bourbon, Richard Ferrand. Quant au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et au patron du MoDem, François Bayrou, ils suscitent respectivement le rejet de 62% et 63% des sondés.

États-Unis : «compromis» avec les Républicains pour éviter un défaut

États-Unis : «compromis» avec les Républicains pour éviter un défaut »


Comme souvent, un accord de dernière minute a été trouvé aux États-Unis pour trouver un accord entre les forces politiques afin de relever le plafond de la dette. Théoriquement cet accord a été conclu avec les républicains sous réserve de réduction des dépenses publiques.

Finalement les États-Unis se sont une nouvelle fois fait fait peur pour rien et les bourses devraient en profiter ses prochains jours pour enregistrer des hausses

«Nous sommes parvenus à un accord budgétaire bipartisan que nous sommes prêts à soumettre à l’ensemble du Congrès», a déclaré Joe Biden lors d’une brève apparition devant les médias dimanche soir à la Maison Blanche. «L’accord permet d’éviter la pire crise possible: un défaut de paiement pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une récession économique, des comptes épargne retraite dévastés, des millions d’emplois perdus», a poursuivi le président. «Cet accord part maintenant à la Chambre des représentants et au Sénat. J’invite fermement les deux chambres à l’adopter», a-t-il ajouté.

Sans relèvement de cette limite, la première puissance mondiale risquait de se trouver en défaut de paiement le 5 juin, incapable d’honorer ses engagements financiers : salaires, retraites ou remboursements à ses créanciers. Comme toutes les grandes économies ou presque, les États-Unis vivent à crédit. Mais contrairement aux autres pays développés, l’Amérique bute régulièrement sur une contrainte juridique : le plafond de la dette, le montant maximal d’endettement des États-Unis, qui doit être formellement relevé par le Congrès.

L’accord de principe trouvé samedi soir donne un peu d’air aux marchés financiers, qui n’ont jamais réellement paniqué mais que cette paralysie commençait à impatienter. Il est de fait très courant que des compromis de dernière minute soient conclus sur ce type de dossier.

Sondage immigration : soutien des Français à la proposition des « Républicains »

Sondage immigration : soutien des Français à la proposition des « Républicains »


Nombre de propositions formulées par le parti des « républicains » reçoivent le soutien d’une grande partie des Français selon le dernier sondage Odoxa Backbone consulting réalisé pour Le Figaro. 70 à 80 % des sondés apportent leur soutien aux principales propositions comme l’obligation pour les demandeurs d’asile de formuler leur requête avant d’être sur le territoire français (79%), des quotas fixés chaque année par le Parlement (74%) ou de la possibilité de soumettre la politique migratoire à référendum (72%).

Les Français veulent également rendre le pays moins attractif socialement (68%), inscrire dans la Constitution le principe d’assimilation (66%) et même déroger aux traités européens (62%). Le soutien se retrouve du côté des sympathisants LR, mais aussi de ceux de la majorité présidentielle, Renaissance. Les personnes interrogées sont à l’inverse très critiques envers l’exécutif – 72% d’entre eux ayant une mauvaise opinion de l’action en la matière, à l’exception des sympathisants macronistes.

Les propositions des LR apparaissent également en cohérence avec le jugement des citoyens, de plus en plus sévères à l’égard de l’immigration. 74% d’entre eux considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France – onze points de plus en cinq ans -, et seuls 55% estiment que le pays doit accueillir les réfugiés qui demandent l’asile parce qu’ils sont persécutés dans leur pays (-10 points). Un constat que l’on retrouve chez les sympathisants du Rassemblement national (97%), ceux des Républicains (91%), de Renaissance (68%) et même des socialistes (52%) et des écologistes (51%). Seuls les sympathisants de La France insoumise demeurent encore minoritaires (44%).

L’opinion diverge en revanche avec l’analyse des Républicains sur un point. Les mesures gouvernementales consacrées à l’intégration des immigrés déjà présents rencontrent un certain succès, à l’instar de la possibilité donnée aux demandeurs d’asile de travailler dès le dépôt de la demande de régularisation (59%) et de la création d’un titre de séjour pour les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension (58%). Cette dernière proposition est depuis plusieurs mois ardemment défendue par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mais aussi présentée comme une «ligne rouge» par le parti d’Éric Ciotti.

«Sur l’immigration, la pensée des Français est finalement ‘complexe’, en quelque sorte un ‘en même temps’ : réduire le nombre d’arrivées mais nous montrer plus inclusifs pour les immigrés déjà sur notre territoire», en conclut Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.

Le fantôme d’un cabinet bidon pour les républicains

Le fantôme d’un cabinet bidon pour les républicains

C’est au moment où les  » Républicains » sont en pleine dégringolade dans l’opinion publique qu’Éric Ciotti sort de sa poche un cabinet fantôme. Le problème c’est que son parti ne représente plus grand-chose; le dernier sondage publié dans le JDD ne donne qu’à peine 10 % des votes aux élections européennes. Progressivement le parti écartelé entre les sirènes du Front National et la soupe de Macron se rétrécit comme peau de chagrin. Proposer un cabinet fantôme dans ces conditions touche un peu au ridicule. Notons d’ailleurs que les médias ont à peine évoqué cette initiative d’un Éric Ciotti par ailleurs contesté au sein même de son parti. Comble du surréalisme Morano fait aussi partie de ce contre-gouvernement !

Eric Ciotti a mis en place son « shadow cabinet ». Le président des Républicains a dévoilé dans le JDD, dimanche 14 mai, un « contre-gouvernement » alternatif à Emmanuel Macron pour défendre les idées du parti et bâtir un projet programmatique, une sorte de « cabinet fantôme » inspiré de la pratique anglo-saxonne. « Je souhaite que les travaux programmatiques s’organisent autour de celui qui aura été chargé de la thématique », a expliqué le chef du parti de droite.

Sous la houlette de la secrétaire générale de LR Annie Genevard, cette équipe d’une trentaine de « secrétaires nationaux » s’inscrit aussi dans l’effort de reconstruction de LR, à la fois affaibli par ses revers électoraux et devenu pivot grâce à ses quelque 60 députés pouvant apporter l’appoint à la majorité. Deux mois après la fin du psychodrame de la réforme des retraites, l’organigramme mêle toutes les tendances de LR. Mais le chef de file des frondeurs, Aurélien Pradié, limogé de son poste de numéro 2, n’y figure pas.

Le pôle régalien compte le vice-président de la région Ile-de-France Frédéric Péchenard (Intérieur), l’eurodéputée Nadine Morano (Immigration) et le sénateur François-Noël Buffet (Justice). Au pôle économique, on trouve l’expert Christian Saint-Etienne (Economie et Réindustrialisation), ainsi que les députées Véronique Louwagie (Comptes publics), Valérie Bazin-Malgras (Entreprises) et Isabelle Périgault (Formation).

La jeune garde de LR est également représentée avec les députés Julien Dive (Agriculture), Antoine Vermorel-Marques (Environnement) et Raphaël Schellenberger (Energie). Dans ce contre-cabinet quasi-paritaire (15 femmes, 17 hommes), les Droits des femmes reviennent à la conseillère de Paris Nelly Garnier et la Culture à la maire de Taverny Florence Portelli. Le député Philippe Juvin est chargé de la Santé et le sénateur Max Brisson de l’Education. Enfin, les questions relatives aux Affaires étrangères sont suivies par Michel Barnier en tant que conseiller spécial du président.

Manquerait plus qu’on sorte Sarkozy du placard comme premier ministre potentiel. Malheureusement l’intéressé a fait le choix de rejoindre le camp de Macron.

Politique: Le parti des « Républicains »: complice et cocu !

Politique: Le parti des « Républicains »: complice et cocu !

Il paraît de plus en plus difficile d’ envisager un avenir pour le parti « des républicains ». Au départ ce parti était pour une grande réforme juste, efficace et progressive. Finalement , il a du adhéré à une réforme assez anecdotique, injuste et inefficace contre la promesse et la négociation de quelques accommodements sociaux que le conseil constitutionnel a balayés.

Le parti républicain a donc été complice de l’adoption en force au Parlement d’une réforme injuste et inutile ; en même temps, il a été cocu puisque les sucreries sociales pour améliorer le texte initial ont été supprimées. On se demande bien comment « le parti républicain » pourra expliquer devant ses électeurs cette position à la fois ambiguë et hypocrite. Un parti déjà en perte de vitesse faute de leader charismatique. Ciotti ne fait pas le poids et n’est pas clair sur son idéologie. D’une certaine manière, c’est le « parti républicain » qui est surtout responsable de la montée du Front National car le plafond de verre a éclaté à droite.

Cela n’exonère pas évidemment la responsabilité des ces organisations de gauche repliées aujourd’hui sur une opposition radicale systématique.

Le parti républicain est coincé. Bien entendu il ne peut pas passer un accord de gouvernement avec Macron car alors il porterait la responsabilité de l’échec lamentable de Macron à l’occasion notamment des élections de 2027. Déjà ratatiné,  » le parti républicain » pourrait suivre le sort du parti socialiste.

Le vice-président des « Républicains » demande à Marcon un référendum sur les retraites

Le vice-président des « Républicains » demanda Macron un référendum sur les retraites

Le vice-président des républicains demanda Macron un référendum sur les retraites , il estime que cette solution permettrait aux Français de « décider de l’avenir du système de retraite par répartition ». Ce serait également, selon lui, un moyen de « redonner un grand élan à la nation ».

Le vice-président des Républicains Julien Aubert appelle ce samedi Emmanuel Macron, dans une tribune au JDD, à organiser un référendum sur les retraites.

« (Emmanuel Macron) s’honorerait en organisant un référendum à choix multiples, à un ou deux tours, pour que les Français puissent décider de l’avenir du système de retraite par répartition en leur permettant de choisir parmi plusieurs propositions détaillées », estime-t-il.

Ce référendum pourrait être « coconstruit avec les principaux partis nationaux, chacun d’eux étant libre de soumettre sa proposition de réforme », précise-t-il.

« En faisant cela, Emmanuel Macron s’inclinerait devant une vérité qu’il est bon de rappeler: le vrai souverain, celui qui a le dernier mot en tout, s’appelle le peuple français », avance-t-il.

« Seul un retour au peuple peut évacuer la pression sociale qui s’est accumulée », soutient-il, en appelant à « redonner un grand élan à la nation. »
Une France « divisée »

Julien Aubert souligne les difficultés politiques rencontrées par l’exécutif qui peine à sortir d’une séquence perturbée sur une réforme toujours impopulaire. Il déplore la « multiplication des 49-3″, mais aussi un « amalgame » de « la grogne sociale à la violence aveugle » qui ne fait que « retarder l’inévitable ».

« Emmanuel Macron et Élisabeth Borne sont à la recherche d’une majorité parlementaire pour gouverner, tandis que l’opposition à la réforme des retraites ne faiblit pas. Cette situation se prolonge, au risque de faire basculer un peu plus chaque jour la France dans la violence », s’inquiète-t-il.

Face aux difficultés, le vice-président du parti de droite estime que l’absence de majorité n’explique pas la situation. « La réalité du problème est que la France est économiquement, socialement et territorialement divisée », soutient-il.

Eric Ciotti fossoyeur ou rassembleur des Républicains ?

Eric Ciotti fossoyeur ou rassembleur des Républicains ?

Par Olivier Guyottot
Enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École dans the conversation

La décision d’Eric Ciotti de démettre Aurélien Pradié de ses fonctions de vice-président du parti Les Républicains (LR) a surpris bon nombre de personnalités et d’observateurs politiques.
Notamment parce que Pradié avait recueilli 22,29 % des voix au premier tour de l’élection à la présidence de LR et que la victoire de Ciotti semblait le fruit d’une alliance de circonstances entre les deux hommes. Cette décision a été justifiée par des prises de position jugées dissonantes et en désaccord avec les positions du parti lors du débat sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.

Marque-t-elle l’incapacité du nouveau président de LR à rassembler son camp et éviter ainsi l’implosion du parti de droite annoncée par beaucoup ? Ou peut-elle paradoxalement poser les fondations d’une organisation finalement capable de réunir et de faire coexister en son sein ses différents courants politiques ?
Affirmer son autorité ou prendre le risque de l’implosion

La décision d’Eric Ciotti constitue de toute évidence un acte fort d’autorité. Elle illustre la difficulté de rassembler les différentes tendances de son parti autour d’une ligne de conduite partagée et respectée par tous. Elle symbolise aussi la difficile équation que celui-ci doit résoudre entre l’affirmation de son autorité et de son leadership et le risque de départs de ceux qu’il mettra de côté pour les renforcer.

La présentation de sa nouvelle équipe de direction avait déjà soulevé les critiques de Bruno Retailleau, le finaliste malheureux de l’élection à la présidence de LR, et créer des remous. Pour le sénateur LR et ses proches, l’organigramme ne reflétait ni le rapport de force issu de l’élection à la présidence ni les accords entre les deux camps. Ces tensions ont montré toute la difficulté et la complexité de l’exercice visant à trouver le bon équilibre et satisfaire l’ensemble des forces en présence.
Force est pourtant de constater qu’Aurélien Pradié n’a pas annoncé son départ des Républicains. Malgré une réaction critiquant la décision de le mettre sur la touche, il reste pour le moment membre du parti. Une position qui semble conforter la décision et la stratégie d’Eric Ciotti. Son élection avait provoqué la défection de plusieurs membres en raison d’un positionnement jugé trop droitier, et fait craindre un exode potentiellement fatal au parti gaulliste après les départs de Bruno Le Maire, Édouard Philippe, Gérald Darmanin ou plus récemment Renaud Muselier pour le camp présidentiel macroniste.

Dans un parti de tradition bonapartiste, il est attendu du chef de la fermeté. La décision d’Eric Ciotti fait écho à cette tradition. D’autant plus qu’elle intervient alors que l’approche du nouveau président de LR avait jusque-là été perçue comme conciliante et pédagogue par les membres éloignés de sa ligne politique.
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Imposer un leadership ferme et sans concession sera essentiel. Mais il devra aussi se révéler inspirant, empathique et transformationnel, c’est-à-dire au service de son organisation et de ses membres. C’est un élément clef si Eric Ciotti veut s’imposer et restaurer le poids et l’influence du parti autrefois omnipotent de la droite française.
Les 4,78 % obtenus par Valérie Pécresse au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 et les 61 députés élus sous la bannière des Républicains lors des élections législatives ont montré que le défi était de taille pour relancer un parti qui n’a cessé de décliner depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.

Mais la séquence ayant abouti à la mise à l’écart d’Aurélien Pradié illustre aussi une question politique plus épineuse pour Eric Ciotti : celle de la cohabitation, au sein de LR, entre un courant social qui renvoie à la figure de Philippe Séguin, l’ancien président du RPR, de l’Assemblée nationale ou de la Cour des comptes, et une tendance plus conservatrice et autoritaire symbolisée par Charles Pasqua, l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, ou le Nicolas Sarkozy d’avant l’ère macroniste.

Alors que les premiers défendent en priorité une stratégie tournée vers les classes populaires et rejettent les positions trop conservatrices sur les sujets de société, les seconds mettent l’accent sur une fermeté assumée en matière d’immigration, de justice ou d’éducation.

Si Eric Ciotti penche ouvertement du côté d’une droite dure et a toujours revendiqué une approche sans concession sur les sujets régaliens, il ne peut tourner le dos à l’aile plus modérée de son parti s’il veut éviter l’implosion de sa formation et passer pour son fossoyeur. Cette question constitue ainsi l’autre grand défi d’Eric Ciotti. Comment trouver le bon équilibre en la matière ? Comment satisfaire à la fois les uns et les autres et les garder unis sous une même bannière ?

La réponse dépendra aussi des thèmes qui feront l’actualité dans les semaines et les mois qui viennent et dans quelle mesure ces thèmes permettront de rassembler et de faire consensus entre les membres de LR.

Position de force ou de faiblesse ?

De ce point de vue, la réforme des retraites est un exemple intéressant dont il est possible de tirer des enseignements. La majorité relative à l’Assemblée nationale du camp présidentiel et du gouvernement Borne semblait avoir redonné une importance centrale et stratégique aux Républicains malgré leur faible nombre de députés. Beaucoup les présentaient ainsi comme les nouveaux faiseurs de roi, ceux à qui la majorité présidentielle allait devoir faire des concessions pour mener sa politique.

Mais les débats sur la réforme des retraites ont montré que cette configuration pouvait aussi être un piège pour le parti de droite si celui-ci n’avançait pas groupé et uni autour de positions claires et assumées. Alors que les propositions sur les retraites du gouvernement reprennent les principaux arguments défendus auparavant par les Républicains en la matière et dessinent une réforme qu’ils ont toujours appelée de leurs vœux, le sujet est pourtant source de divisions. Au lieu de ressortir renforcés et en position de force de cette séquence, ils semblent au contraire affaiblis.
Ce paradoxe montre que les questions de vision et d’orientation pèseront tout autant que les questions de leadership et que la coexistence des différents courants ne pourra pas se faire sans un socle programmatique commun auquel puissent adhérer toutes les tendances de LR. L’examen du projet de loi sur l’immigration présenté au Conseil des ministres du 1er février 2023 et porté par Gérald Darmanin aura ainsi valeur de test pour Eric Ciotti.

S’il semble, à la surprise de certains et pour le moment, capable de rassembler les différents courants autour de son leadership, c’est sur le terrain des idées qu’il lui faudra aussi unir et réunir, malgré des convictions marquées et des prises de position historiquement clivantes. C’est cette double équation qu’il devra résoudre s’il souhaite parvenir à s’affirmer comme le nouveau chef incontesté d’un parti capable de peser et de compter dans le paysage politique français.

« Les Républicains »: Risque de disparition avec Ciotti

Les Républicains: Risque de disparition avec Ciotti

Inutile de tourner autour du pot , beaucoup au sein des Républicains estiment que Ciotti n’a ni la compétence suffisante et encore moins le charisme pour prendre la tête du parti.

Eric Ciotti est devenu président du parti Les Républicains (LR) avec 53,7 % des suffrages face à Bruno Retailleau (46,3 %). La tâche est immense, il lui faudra rapidement clarifier la ligne idéologique ou le parti attaqué de toute part disparaîtra. Il y a déjà plusieurs défections depuis l’élection de Ciotti.

Érection qui devient président du parti Les Républicains (LR) mais une immense tâche l’attend car l’organisation est menacée de disparaître. Les républicains sont en effet attaqués de toutes parts. D’abord par Macron qui ne cesse de lui sucer le sang en recrutant un par un des responsables avec la promesse d’un portefeuille ministériel. Dernier recrutement en date celui d’EStrosi, le maire de Nice qui attend depuis longtemps ce marocain.

Mais il y a aussi Édouard Philippe qui a créé son propre parti à la fois pour décrire LR et les annexer en vue des élections présidentielles de 2027. L’extrême droite de son côté entend récupérer l’ancienne audience des Républicains. Elle récupère aussi certains responsables comme Mariani.

Le parti est également miné de l’intérieur. Le premier démolisseur et Sarkozy qui n’a cessé de taper sur le parti qu’il a créé sans doute pour espérer un peu de clémence de la part du pouvoir et de la justice compte tenu des casseroles qu’il traîne encore. Enfin il y a un urgent besoin de clarification idéologique pour savoir si les républicains sont en fait des libéraux sociaux des conservateurs très à droite proches du Front National .

Le nouveau patron des Républicains dispose de peu temps même s’il peut s’appuyer sur des réseaux locaux encore solides avec de nombreux élus notamment dans les milieux ruraux. Pour tenter de sortir le parti du marasme, un travail colossal attend la nouvelle équipe dirigeante. « C’est une rude tâche, c’est une tâche herculéenne », a considéré M. Retailleau le candidat battu par Ciotti.

Une entreprise de démolition des « Républicains » par Sarkozy et Macron( Retailleau)

Une entreprise de démolition des « Républicains » par Sarkozy et Macron ( Retailleau)

« Il y a clairement une entreprise de déstabilisation de la droite par Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron », a estimé, Retailleau, le patron des sénateurs LR dans une interview au Parisien, lundi 5 décembre. Bruno Retailleau, finaliste face à Eric Ciotti, a indiqué vouloir « y mettre un terme très rapidement ».

Le sénateur s’est engouffré dans la fenêtre ouverte par l’ancien président de la République. Dimanche, pendant la Convention nationale du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Nicolas Sarkozy a rappelé son souhait d’une alliance avec l’actuel chef de l’Etat.

Second tour. « Moi, je pense qu’il pourrait l’avoir (la majorité parlementaire, NDLR). Je pense que le gouvernement devrait tenir compte de tous ceux qui n’ont pas voté les motions de censure. [...] Il ne s’agit pas de dire “avec Monsieur Macron, est-ce que je suis d’accord à 100%, 80%…?”. Il s’agit de la France », a déclaré Nicolas Sarkozy. Fin octobre, Emmanuel Macron avait évoqué une « alliance » possible avec LR, ce à quoi s’oppose le patron des sénateurs LR.

Pour trancher face à cette « entreprise [qui] vise à détruire et à disloquer la droite française », Bruno Retailleau veut, en cas d’élection à la tête de LR, soumettre aux militants du parti « un référendum interne, avant la fin de l’année ». La question : « Oui ou non, souhaitez-vous une alliance avec Emmanuel Macron ? ». Une fois la question tranchée, en cas de non, le sénateur de Vendée veut « élaborer une charte d’engagement à ne pas s’allier » avec le chef de l’État qui devra être « signé[e] par tous ».

Alors que les militants sont appelés samedi et dimanche prochain à départager le favori du second tour, entre Eric Ciotti (42,73 % au premier tour) et Bruno Retailleau (34,46 % au second tour), la menace pour LR est de devenir un parti coupé en deux.

« Républicains »: changer la marque tuée par Sarkozy

« Républicains »: changer la marque tuée par Sarkozy

La «marque» du parti est «morte», estime Bruno Retailleau,cCandidat à la présidence du parti. Il est vrai que la marque a été tuée depuis longtemps par Sarkozy qui ne cesse depuis 2017 de demander que les « Républicains » fusionnent avec les troupes de Macron.Avec un tel ami des « Républicains » et toujours membre du parti il n’est nul besoin de chercher un ennemi.

Aujourd’hui effectivement sur le plan politique les républicains ne représentent plus grand chose hormis quand même un nombre significatif encore d’élus nationaux surtout dans les zones rurales. Un dernier sondage dans le JDD donné 3 % aux « républicains » de voix dans l’hypothèse d’une élection présidentielle.

Le problème pour les républicains c’est qu’il ne s’agit pas simplement d’une question d’étiquette mais aussi de stratégie. En ce domaine c’est plutôt le grand vide ou plutôt l’ambiguïté entre conservateurs plutôt réacs et réformistes.
« Si on se contente de ripoliner la façade du parti, on est morts. Il faut tout changer. La marque ‘Les Républicains’ est morte », estime le sénateur et candidat à la présidence du parti dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 30 octobre. « Parti, méthode, logiciel » sont voués à être transmués, précise le cacique de la droite.
Congrès. Comment faire alors pour un regain ? « Si je suis élu, [les militants] trancheront, par référendum interne, nos grandes orientations. Et nous travaillerons d’abord sur les idées, en renvoyant la question de la présidentielle après les européennes », précise le président du groupe LR au Sénat. A l’horizon pourtant, l’élection de 2027 se prépare déjà. « Incarner, c’est bien, mais
incarner quelque chose, c’est mieux : les primaires ont été exclues de nos statuts et je ne compte pas les y remettre, ce sera donc à nos militants de choisir », développe Bruno Retailleau. Son rival, Eric Ciotti, entend, lui, soutenir une candidature de Laurent Wauquiez.

La course n’est pas un duel : le député du Lot, Aurélien Pradié, et le maire d’Orléans, Serge Grouard (qui, pour autant, ne devrait pas réunir le nombre de parrainages suffisant pour être dans la ligne de départ), sont aussi candidats à la présidence du parti. Les militants doivent départager les ambitieux par un vote lors d’un congrès début décembre. La ligne d’un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron, soutenue par Serge Grouard et Nicolas Sarkozy, semble exclue.
Mots clés: LES RÉPUBLICAINS (LR)

Politique- « Républicains » : Sarkozy tente d’expliquer sa nouvelle trahison !

Politique- « Républicains » : Sarkozy tente d’expliquer sa nouvelle trahison !

C’est la troisième fois que Sarkozy trahit son camp. Ces jours derniers en proposant à son ancien parti les  » Républicains » de se dissoudre dans la majorité de Macron. En 2017 comme en 2022, il avait préféré Macron au candidat de son parti. Sarkozy est un habitué des trahisons ; la plus spectaculaire étant celle du lâchage de Chirac au profit de Balladur. Sarkozy tente de justifier son soutien renouvelé à Macron avec des les arguments politiques mais qui cachent mal en réalité les péripéties judiciaires dont l’ancien chef de l’État ne parvient pas à se libérer ( affaire de financement par Kadhafi en particulier). Dans l’intérêt de la France, » la meilleure décision possible était donc d’aider le président Macron  » déclare-t-il.

Sarkozy soutient donc encore Macron tout en signalant qu’il ne lui donne pas quitus et qu’il ne partage pas ses orientations !

Pour autant, assure Nicolas Sarkozy, ce soutien ne signifie pas quitus. « Est-ce à dire que je suis d’accord avec tout, ou satisfait de tout ? C’est une autre histoire », précise-t-il en indiquant par exemple que la crise des carburants a été mal «gérée».

Nicolas Sarkozy ne s’en cache pas : après trois défaites à la présidentielle, Sarkozy n’est pas tendre pour son ancien parti les  » républicains » qu’il condamne d’une certaine manière et invite à rejoindre Macron et réciproquement. Ils devraient donc travailler avec Emmanuel Macron dont il espère qu’il se positionnera davantage à droite. « J’aimerais parfois qu’il franchisse le Rubicon de façon plus franche, car la France est aujourd’hui majoritairement du côté du parti de l’autorité, de la fermeté, de la liberté », détaille Nicolas Sarkozy. « Appelez cela centre droit, centre, droite républicaine, peu importe : l’axe stratégique du pays se trouve clairement là », développe-t-il encore.

Si l’ancien président de la République assure n’avoir « aucun conseil à donner » à son successeur, il l’invite à mener une politique en accord avec les préoccupations des Français dans un pays dont les idées de droite sont devenues majoritaires. « Si j’avais un souhait, c’est que la matrice politique du président se rapproche davantage de la matrice du pays telle que je la ressens », affirme Nicolas Sarkozy en l’invitant, dans un contexte de majorité relative et de 49-3, à « chercher à faire un accord avec toutes les bonnes volontés prêtes à constituer une majorité dans l’intérêt supérieur du pays ». Un message très clair pour appeler le président « affaibli parce qu’il n’a pas eu la majorité absolue » à gouverner jusqu’aux Républicains. sarkosy Qui n’est pas une contradiction près, affirme cependant demeurer chez les « Républicains » et qu’il est à jour de cotisation aux Républicains.

«J’en resterai membre ma vie durant. Parce que j’aime ses militants. Parce que je partage avec eux des souvenirs et des émotions qui sont gravés pour toujours dans mon cœur. On ne quitte pas sa famille politique», répond-il. À l’attention d’Aurélien Pradié et surtout de Bruno Retailleau qui veulent «tourner la page» du sarkozysme, Nicolas Sarkozy juge que «c’est leur droit» mais qu’ils font fausse route selon lui. Et de condamner pratiquement son ancien parti qu’il a vite à faire ça révolution interne ou plutôt et en même temps à rejoindre Macron.

«Le plus important pour cette formation politique, c’est de réfléchir à sa stratégie», développe-t-il. Pour lui, sans participation aux affaires, les Républicains perdront leur culture de parti de gouvernement. «Nos idées sont sans doute majoritaires, mais sans incarnation elles demeurent impuissantes», avance-t-il
Un accord de gouvernement avec la droite, c’est pour l’ancien chef de l’État la seule solution de conduire les réformes nécessaires, comme la réforme des retraites. « Si demain l’argent venait à manquer, ce seraient les retraités d’aujourd’hui qui ne toucheraient plus leurs retraites », prévient Nicolas Sarkozy qui ne se prive pas de critiquer la CFDT ou François Bayrou. Le syndicat de Laurent Berger comme le Haut-Commissaire au Plan appellent à ne pas passer en force sur la question des retraites. Une curieuse attaque dans la mesure où Bayrou comme la CFDT ne sont pas opposés à la réforme des retraites mais sûrement pas en force et sur la base des propositions du gouvernement.

L’ancien président n’a pas forcément tort sur tout mais il est plein de contradictions surtout en rapport entre son discours et sa pratique ancienne. Il est également assez approximatif sur beaucoup de sujets économiques. Sarkozy trahit aujourd’hui encore les Républicains, comme il avait trahi jadis Chirac !

« Républicains » : Sarkozy tente d’expliquer sa nouvelle trahison !

« Républicains » : Sarkozy tente d’expliquer sa nouvelle trahison !

Sarkozy tente de justifier son soutien renouvelé à Macron avec des les arguments politiques mais qui cachent mal en réalité les péripéties judiciaires dont l’ancien chef de l’État ne parvient pas à se libérer ( affaire de financement par Kadhafi en particulier). Dans l’intérêt de la France, » la meilleure décision possible était donc d’aider le président Macron « .

Sarkozy soutient donc encore macron tout en signalant qu’il ne lui donne pas quitus et qu’il ne partage pas ses orientations !

Pour autant, assure Nicolas Sarkozy, ce soutien ne signifie pas quitus. « Est-ce à dire que je suis d’accord avec tout, ou satisfait de tout ? C’est une autre histoire », précise-t-il en indiquant par exemple que la crise des carburants a été simplement «gérée».

Nicolas Sarkozy ne s’en cache pas : après trois défaites à la présidentielle, Sarkozy n’est pas tendre pour son ancien parti les  » républicains » qu’il condamne d’une certaine manière et invite à rejoindre Macron et réciproquement. Ils devraient donc travailler avec Emmanuel Macron dont il espère qu’il se positionnera davantage à droite. « J’aimerais parfois qu’il franchisse le Rubicon de façon plus franche, car la France est aujourd’hui majoritairement du côté du parti de l’autorité, de la fermeté, de la liberté », détaille Nicolas Sarkozy. « Appelez cela centre droit, centre, droite républicaine, peu importe : l’axe stratégique du pays se trouve clairement là », développe-t-il encore.

Si l’ancien président de la République assure n’avoir « aucun conseil à donner » à son successeur, il l’invite à mener une politique en accord avec les préoccupations des Français dans un pays dont les idées de droite sont devenues majoritaires. « Si j’avais un souhait, c’est que la matrice politique du président se rapproche davantage de la matrice du pays telle que je la ressens », affirme Nicolas Sarkozy en l’invitant, dans un contexte de majorité relative et de 49-3, à « chercher à faire un accord avec toutes les bonnes volontés prêtes à constituer une majorité dans l’intérêt supérieur du pays ». Un message très clair pour appeler le président « affaibli parce qu’il n’a pas eu la majorité absolue » à gouverner jusqu’aux Républicains. sarkosy Qui n’est pas une contradiction près, affirme cependant demeurer chez les « Républicains » et qu’il est à jour de cotisation aux Républicains.

«J’en resterai membre ma vie durant. Parce que j’aime ses militants. Parce que je partage avec eux des souvenirs et des émotions qui sont gravés pour toujours dans mon cœur. On ne quitte pas sa famille politique», répond-il. À l’attention d’Aurélien Pradié et surtout de Bruno Retailleau qui veulent «tourner la page» du sarkozysme, Nicolas Sarkozy juge que «c’est leur droit» mais qu’ils font fausse route selon lui. Et de condamner pratiquement son ancien parti qu’il a vite à faire ça révolution interne ou plutôt et en même temps à rejoindre Macron.

«Le plus important pour cette formation politique, c’est de réfléchir à sa stratégie», développe-t-il. Pour lui, sans participation aux affaires, les Républicains perdront leur culture de parti de gouvernement. «Nos idées sont sans doute majoritaires, mais sans incarnation elles demeurent impuissantes», avance-t-il
Un accord de gouvernement avec la droite, c’est pour l’ancien chef de l’État la seule solution de conduire les réformes nécessaires, comme la réforme des retraites. « Si demain l’argent venait à manquer, ce seraient les retraités d’aujourd’hui qui ne toucheraient plus leurs retraites », prévient Nicolas Sarkozy qui ne se prive pas de critiquer la CFDT ou François Bayrou. Le syndicat de Laurent Berger comme le Haut-Commissaire au Plan appellent à ne pas passer en force sur la question des retraites. Une curieuse attaque dans la mesure où Bayrou comme la CFDT ne sont pas opposés à la réforme des retraites mais sûrement pas en force et sur la base des propositions du gouvernement.

L’ancien président n’a pas forcément tort sur tout mais il est plein de contradictions surtout en rapport entre son discours et sa pratique ancienne. Il est également assez approximatif sur beaucoup de sujets économiques. Sarkozy trahit aujourd’hui encore les Républicains, comme il avait trahi jadis Chirac !

Congrès des républicains : le lâchage de Sarkozy

Congrès des républicains : le lâchage de Sarkozy

Non seulement Sarkozy ne participera pas au congrès des « Républicains » pour désigner le futur président mais il ne sera pas présent. Il est évident que Sarkozy a lâché depuis longtemps les Républicains dont beaucoup se taisent car ils lui sont redevables des postes obtenus. La vérité c’est que depuis le premier mandat de Macrn, Sarkozy a apporté officieusement son soutien à Macron.

En cause sans doute le manque de différence entre deux lignes idéologiques qui se caractérisent par le soutien aux grands intérêts financiers et de grandes déclarations assez inefficaces sur les sujets sociétaux.

Mais le vrai motif de Sarkozy s’explique surtout par toutes ces affaires qui collent à la patte de l’ancien président et dont il ne parvient pas à se débarrasser totalement. Du coup, Sarkozy ne peut se permettre le luxe d’une distance et même d’une opposition à Macron. En clair Sarkozy lâche son ancien parti pour des raisons plus personnelles que politiques.

« Bruno Retailleau pense que le parti ne peut retrouver du vent dans les voiles qu’à condition qu’il se libère de ses tutelles, explique un de ses soutiens. La petite phrase de Sarkozy a simplement déclenché quelque chose qui aurait de toute façon eu lieu. Sarkozy ne peut pas vouloir désigner le Premier ministre de Macron, appeler à voter pour des candidats de la majorité aux législatives et continuer à exiger qu’on se courbe ».

Qu’importe : « Les sarkozystes ne veulent pas mettre d’huile sur le feu », tempère le maire (LR) de La Baule, Franck Louvrier, avant de glisser : « c’est quand même une drôle de façon de vouloir rassembler. Quand on postule à la présidence, on cherche à créer l’unité, et à respecter l’histoire du mouvement ».
Chez les amis de l’ancien président, on en est convaincu : en s’en prenant à la figure tutélaire de la droite, même critiquée pour son rapprochement avec Emmanuel Macron, Retailleau a fait une erreur stratégique qui lui coûtera cher. Reste que, comme le constate un élu LR, « il y a cinq ans, personne ne se serait risqué à polémiquer avec Sarkozy ». Depuis l’ex-patron de la droite a désarçonné y compris ses plus grands fans. Leur retenue marque la fin d’une époque, celle où ils imposaient leur loi à la droite.

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