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Chômage : stable dans la zone euro, pour l’instant

Chômage : stable dans la zone euro, pour l’instant

Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 6,7% de la population active, comme en décembre, proche de son plus bas niveau historique, selon les données d’Eurostat publiées jeudi. Il est en baisse de 0,2 point par rapport à janvier 2022. L’indicateur avait atteint 6,6% en octobre, son point bas historique depuis avril 1998.

Globalement, le marché du travail résiste plutôt bien au net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, et à la flambée de l’inflation. L’économie européenne a réussi à échapper à une récession au dernier trimestre, mais la croissance s’annonce très faible en 2023.

La tendance du chômage pourrait donc s’inverser d’ici la fin de l’année.

Quelque 13,23 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’UE en janvier au sein des vingt-sept États membres, dont 11,29 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique –la Croatie a rejoint la zone euro au 1er janvier. Le taux de chômage a légèrement baissé en France, à 7,1% (-0,1 point par rapport à décembre). Il est resté stable en Allemagne, à 3%. Outre l’Allemagne, les taux les plus bas de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,5%) et en Pologne (2,8%). Le plus élevé a été relevé en Espagne (13%).

L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

Par Gregory Gadzinski , Associate Professor of Finance, International University of Monaco dans the conversation


En 2022, le taux d’inflation annuel enregistré dans la zone euro fut le plus élevé (8,4 %) depuis sa création en 1999, notamment sous l’effet des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondial et de la crise énergétique engendrée par le conflit en Ukraine. La question qui se pose désormais est celle de sa trajectoire en 2023 et au-delà. Faut-il s’attendre à un ralentissement ou à une accélération de la hausse des prix ? En effet, plusieurs facteurs semblent aujourd’hui susceptibles de rapprocher l’inflation de l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE) tandis que d’autres, à l’inverse, risquent de la maintenir à des niveaux élevés.

Parmi les facteurs qui laissent penser que la tendance serait plutôt à un ralentissement de l’inflation, on peut déjà noter une baisse des prix des matières premières. Après un pic à 10,6 % en glissement annuel en octobre 2022, les derniers chiffres de janvier ont montré une baisse à 8,5 %. Cette chute des matières premières depuis leurs sommets historiques explique en grande partie cette décélération de la hausse des prix. En effet, l’alimentation et le logement/énergie représentent 35 % de l’indice global de l’IPCH (indice harmonisé des prix).
En supposant que nous n’assistions pas à une résurgence des tensions sur ces marchés à forte volatilité, l’effet de base (c’est-à-dire corrigé des causes transitoires) sera donc de plus en plus favorable dans les mois à venir, poussant les chiffres de l’inflation globale à la baisse.

Autre argument qui plaide pour un ralentissement de l’inflation : les anticipations d’inflation. De manière peut être surprenante pour le grand public, ces anticipations constituent en effet l’un des principaux moteurs de la hausse des prix aujourd’hui. Dans ce contexte, les banquiers centraux surveillent donc attentivement les enquêtes menées auprès des consommateurs et des prévisionnistes professionnels pour évaluer les sentiments d’inflation.

Or, selon le dernier rapport de la BCE, ces prévisions des consommateurs commencent à se stabiliser depuis plusieurs mois. Dans le même temps, les professionnels ont revu légèrement à la hausse leurs prévisions d’inflation IPCH pour 2023 et 2024 par rapport à l’enquête précédente (pour le quatrième trimestre de 2022), pour s’établir à 5,9 % et 2,7 % respectivement. Dans l’ensemble, ces deux indicateurs constituent un signal positif indiquant que les anticipations d’inflation à moyen terme sont toujours bien ancrées autour de l’objectif de la BCE, et que le scénario d’un dérapage de l’inflation n’est (pour l’instant) que peu probable.

Enfin, il ne faut pas oublier que les actions de politique monétaire mettent du temps à produire leurs effets (minimum 12 mois et un pic à 24 mois).

En bref, nous ne ressentirons l’impact de la première hausse des taux d’intérêt de la BCE (en juillet 2022) qu’à la mi-2023. Si l’économie de la zone euro a montré quelques signes de ralentissement au dernier trimestre de 2022, l’effet « retardateur » d’une hausse des taux d’intérêt aura certainement un impact plus important sur la croissance en 2023, attendue à 0,7 % après 3,5 % l’année dernière.

Cependant, un certain nombre d’arguments peuvent aujourd’hui laisser penser que les prix resteront à un niveau élevé. Tout d’abord, les chiffres de l’inflation restent supérieurs à 7 % dans les grands pays de la zone euro. L’Allemagne, la France et l’Italie n’ont pas sont encore connu de ralentissement significatif. En résumé, les prix des biens européens continuent d’augmenter.

Les recherches sur la persistance de l’inflation menées par la BCE ont montré que les prix sont actualisés peu fréquemment et de manière irrégulière, ce qui peut entraîner des « effets de second tour » qui mettent du temps à répercuter le choc inflationniste des matières premières au reste de l’économie. Il n’est donc pas surprenant de constater que les prix à la production ne sont pas encore entièrement transférés aux détaillants et grandes surfaces.

D’après Michel-Édouard Leclerc, patron de l’enseigne E. Leclerc, la hausse des prix pourrait atteindre un pic « entre avril et juin ».
Il est aussi intéressant de noter que les changements de prix semblent encore plus rares pour les biens industriels non énergétiques et surtout pour les services. Lors de sa dernière conférence de presse du 2 février dernier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a tenu à souligner que l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) avait atteint 5,4 % en décembre, soit un record absolu dans la zone euro. La rigidité des prix reste d’ailleurs élevée dans la zone euro (plus qu’aux États-Unis), ce qui explique la posture « faucon » de certains responsables de la BCE pour lesquels la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée !

Jusqu’à présent, la boucle inflation-salaire reste maîtrisée malgré les problèmes récurrents de pénurie de main-d’œuvre observée dans plusieurs pays. Toutefois, la BCE estime que le marché de l’emploi, plus que résilient en ce début d’année, pourrait entraîner une hausse des salaires.

Dans les années 1970, la boucle inflation-salaire avait été responsable de la forte persistance de l’inflation après le choc pétrolier. Dans un article de recherche publié en 2004, je concluais que le degré de persistance de l’inflation avait progressivement diminué lorsque les autorités monétaires avaient adopté une politique de ciblage de l’inflation, et que l’indexation des salaires était devenue l’exception plutôt que la norme. Cependant, comme l’a reconnu Christine Lagarde, les salaires constitueront une composante importante de la pression inflationniste dans les mois à venir.

Il existe un consensus sur le fait que la BCE (ainsi que la Réserve fédérale américaine, la Fed) avait tardé à relever son taux d’intérêt directeur l’année dernière.
Verrons-nous une autre erreur de politique de la part des banquiers centraux cette année ? Dans un article du Financial Times, le journaliste Martin Wolf rappelait que, lorsque l’inflation avait commencé à baisser au début des années 1970, la Fed avait réduit son taux directeur trop tôt. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les contrats à terme sur les taux d’intérêt (produits financiers qui engagent l’achat ou la vente d’un actif à un prix et une date déterminés) prévoient que la Fed comme la BCE pourraient baisser leur taux directeur dès cette année !

Au bilan, il reste difficile de dire quels facteurs vont l’emporter, notamment avec le climat d’incertitude que les autorités monétaires et budgétaires ne peuvent contrôler. Même si le consensus s’oriente vers une désinflation progressive de la zone euro, l’économie mondiale n’est pas à l’abri d’autres chocs géopolitiques impossibles à prévoir et qui pourraient nous rapprocher d’une trajectoire réinflationniste similaire aux années 1970. Si l’histoire ne se répète jamais, elle rime souvent, c’est pourquoi l’humilité et la détermination sont peut-être les meilleurs outils dont disposent les pilotes de la politique monétaire pour nous faire atterrir en douceur.

Zone euro-BCE : Un relèvement des taux taux d’intérêt de 0,50 point… À contre-courant

Zone euro-BCE : Un relèvement des taux taux d’intérêt de 0,50 point… À contre-courant

En relevant les taux d’intérêt de 0,50 point, la BCE veut lutter contre l’inflation qui demeure un très haut niveau en Europe en raison en particulier de la crise énergétique. une hausse peut-être à contretemps !

Le problème qui se pose est de savoir si cette décision dans la conjoncture présente est très opportune. En effet, contrairement à 2022 ,on a enregistré un net rebond de l’activité économique, il faut s’attendre pour 2023 à un net tassement de la croissance, on risque même de frôler la récession dans certains pays d’Europe.

Du coup,ce nouveau relèvement des taux va affecter la compétitivité des entreprises et plomber encore un peu plus le pouvoir d’achat des ménages donc aussi la consommation qui tire une bonne partie de la croissance.

Or dans le même temps les États-Unis se posent maintenant la question d’une diminution des taux d’intérêt justement pour faire face à la tendance baissière de la croissance.

Le pire c’est que la BCE entend poursuivre cette politique de relèvement des taux alors que parallèlement les États-Unis vont sans doute mettre la pédale douce sur le resserrement monétaire

Le Conseil des gouverneurs a donc annoncé ce jeudi qu’il relèvera «de nouveau» ses taux d’autant en mars pour lutter contre l’inflation.

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé jeudi ses principaux taux directeurs de 0,50 point de pourcentage, comme lors de sa précédente réunion en décembre, et «les relèvera de nouveau» d’autant en mars pour combattre l’inflation, a-t-elle indiqué dans un communiqué à l’issue de sa réunion de politique monétaire.

Les taux d’intérêt de la BCE se situent désormais dans une fourchette comprise entre 2,5% et 3,25%, au plus haut depuis novembre 2008. L’institution compte augmenter «sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier», mais entend «évaluer» les suites à donner à cette politique en mars, a ajouté la BCE.

Zone euro: une inflation à 10%

Zone euro: une inflation à 10%…et durable

L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) a reculé à 10% en rythme annuel, montre la première estimation publiée mercredi 30 novembre par Eurostat.

Contrairement à ce qu’affirmaien t experts et gouvernement, l’inflation ne se tasse nullement et elle va prendre un caractère durable. Il faudra en effet compter sur une inflation encore supérieure de 5 % en 2023 et le cumul de l’inflation en 2022 et 2023 pèsera forcément lourdement sur 2024. L’inflation -qui se tasse légèrement- n’est nullement conjoncturelle, elle est clairement structurelle d’autant qu’il est peu probable qu’on assiste à un tassement des prix de l’énergie. Dans le détail, l’essentiel du ralentissement de l’inflation provient de la baisse des prix de l’énergie tandis que ceux des denrées alimentaires, une source d’inquiétude majeure, ont continué de progresser.

Alors que la BCE a déjà relevé ses taux de 200 points de base depuis juillet, un rythme sans précédent, afin de juguler une inflation record, très supérieure à son objectif d’environ 2%, le débat porte actuellement sur l’opportunité d’une nouvelle hausse de 50 ou de 75 points du coût du crédit en décembre.

Les partisans d’une accalmie dans la remontée des taux estiment que la BCE a fait suffisamment de progrès dans la lutte contre l’inflation pour justifier désormais de mesures plus modestes. L’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés, a néanmoins continué d’accélérer, à 6,6% après 6,4% alors que le consensus tablait sur un ralentissement à 6,3%.

L’inflation liée aux aliments transformés, à l’alcool et au tabac, une catégorie clé, s’est quant à elle renforcée à 13,6% contre 12,4%. Une mesure plus étroite de l’inflation, qui exclut l’énergie, les produits alimentaires non transformés, l’alcool et le tabac, montre que l’inflation s’est stabilisée à 5,0%.

Inflation : Toujours en hausse en zone euro

Inflation  : Toujours en hausse en zone euro

 

L’inflation en zone euro  au mois d’août 9,1% contre 8,9% en juillet, selon une première estimation publiée ce mercredi par Eurostat. La hausse des prix à la consommation au sein des 19 pays ayant adopté la monnaie unique connaît donc une accélération plus importante qu’attendue et culmine à un nouveau record historique. ( En France on passe curieusement de 6,1 à 5,8% !)

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un taux d’inflation de 9,0% sur un an en août. Dans le détail, l’inflation générale est poussée, comme c’est le cas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, par les prix de l’énergie. Ces derniers restent, en effet, de très loin le principal moteur de la hausse générale des prix malgré un léger ralentissement, à 38,3% par rapport à août 2021 après une envolée de 39,6% en juillet.

Ceux de l’alimentation, de l’alcool et du tabac ont accéléré de 10,6% sur un an, ceux des biens industriels hors énergie de 5,0% et ceux des services de 3,8%, précise Eurostat. L’inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés, un indicateur suivi de près par la BCE, a augmenté plus que prévu, de +5,5% contre +5,1% en juillet et pour le consensus Reuters. Une mesure encore plus étroite, qui exclut aussi l’alcool et le tabac, est en hausse de 4,3% après +4,0%. Le consensus Reuters le donnait à +4,1%.

Inflation Zone euro : Toujours en hausse

Inflation Zone euro : Toujours en hausse

 

L’inflation en zone euro  au mois d’août 9,1% contre 8,9% en juillet, selon une première estimation publiée ce mercredi par Eurostat. La hausse des prix à la consommation au sein des 19 pays ayant adopté la monnaie unique connaît donc une accélération plus importante qu’attendue et culmine à un nouveau record historique. ( En France on passe curieusement de 6,1 à 5,8% !)

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un taux d’inflation de 9,0% sur un an en août. Dans le détail, l’inflation générale est poussée, comme c’est le cas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, par les prix de l’énergie. Ces derniers restent, en effet, de très loin le principal moteur de la hausse générale des prix malgré un léger ralentissement, à 38,3% par rapport à août 2021 après une envolée de 39,6% en juillet.

Ceux de l’alimentation, de l’alcool et du tabac ont accéléré de 10,6% sur un an, ceux des biens industriels hors énergie de 5,0% et ceux des services de 3,8%, précise Eurostat. L’inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés, un indicateur suivi de près par la BCE, a augmenté plus que prévu, de +5,5% contre +5,1% en juillet et pour le consensus Reuters. Une mesure encore plus étroite, qui exclut aussi l’alcool et le tabac, est en hausse de 4,3% après +4,0%. Le consensus Reuters le donnait à +4,1%.

 

Zone euro : l’inflation vers les 10% et plus

Zone euro : l’inflation vers les 10% et plus 

À ce rythme l’inflation moyenne en Europe aura atteint et même dépassé les 10 % d’ici la fin de l’année . Après avoir grimpé de 7,4% en avril à 8,1% en mai, l’inflation atteint désormais 8,6% en moyenne dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. ). En cause d’abord l’envol les prix des matières premières, ensuite l’effet de la guerre en Ukraine, enfin la spéculation. D’après Michel Édouard Leclerc la hausse de la moitié des prix ne serait pas justifiée. Producteurs et intermédiaires profitent de la conjoncture augmentée indûment leurs tarifs en organisant au besoin une certaine rétention.

En France, , l’indice des prix à la consommation a grimpé à 5,8% au mois de juin après 5,2 % en mai. .

Ailleurs en Europe, l’Allemagne connaît une inflation de 8,2%, 9% au Royaume-Uni, 8% en Italie… Rien d’étonnant à ce qu’au sein même de la zone euro, la flambée des prix atteigne, aussi, des sommets.

Le taux d’inflation a, en effet, battu un nouveau record en juin, à 8,6% sur un an, selon les chiffres d’Eurostat, ce vendredi. Elle était de 7,4% en avril et 8,1% en mai pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Jamais, depuis que l’office européen des statistiques publie cet indicateur en janvier 1997, de tels niveaux n’avaient été recensés.

Les  prix de l’énergie (électricité, pétrole, gaz…) atteignent des sommets. Cette composante de l’indice des prix bondit de 41,9% sur un an en juin, après 39,1% en mai. La progression des tarifs de l’alimentation (y compris alcool et tabac) s’accélère aussi à 8,9%, contre 7,5% en mai. La hausse des tarifs des biens industriels (+4,3%, après +4,2%), comme celle des services (+3,4%, comparé à +3,5% le mois précédent) s’est globalement maintenue.

Ces records mensuels contredisent les premières projections de la Banque centrale européenne, dont la présidente Christine Lagarde affirmait il y a quelques mois de ça que la hausse des prix était transitoire. Désormais, elle ne peut qu’admettre que cette inflation  « excessivement élevée » devrait le rester « pendant un certain temps encore » en zone euro, comme elle l’a expliqué mardi dernier, tout en assurant que la BCE ira « aussi loin que nécessaire » pour lutter contre ce phénomène qui grève le pouvoir d’achat des ménages européens.

 

Zone euro :Forte hausse de l’inflation à 8,1 %

Zone euro :Forte hausse de l’inflation à 8,1 %

Par Clémentine Gallès, Cheffe Économiste et Stratégiste de Société Générale Private Banking

L’inflation en Zone euro a ainsi affiché 8,1% pour le mois de mai et continue donc de progresser (après 7,4% au mois d’avril), de surprendre à la hausse (le consensus s’attendait à 7,7% d’inflation) et de largement dépasser les projections de la BCE (graphique 2). Bien que la hausse reste principalement alimentée par l’inflation énergétique et alimentaire, l’inflation sous-jacente a également augmenté pour atteindre 3,8%, un niveau de plus en plus inconfortable pour la Banque Centrale européenne. Cette situation contraste avec celle des Etats-Unis où le point haut semble en train d’être passé avec notamment un ralentissement de l’inflation sous-jacente au mois d’avril qui devrait être confirmé à la publication des chiffres de mai.

Des indicateurs d’activité toujours positifs mais des risques de plus en plus élevés sur les perspectives économiques. En effet, si les indices PMI pour le mois de mai sont en baisse, ils demeurent au-dessus du seuil de 50 points, indiquant une activité qui ralentit mais qui reste en croissance. Le secteur des services notamment continue de bénéficier de la normalisation des conditions sanitaires et apparaît particulièrement moteur. Le sous-indice de la création d’emploi reste également très favorable, faisant état d’un marché du travail solide et résilient en Zone euro. Néanmoins, cette situation relativement bonne des entreprises contraste avec une confiance des ménages au plus bas dans un environnement de contraction de leur revenu disponible réel. La question de la capacité de résistance des économies de la Zone euro à cette nouvelle surprise à la hausse sur l’inflation est bien réelle.

Une BCE qui pourrait vouloir aller plus vite dans la normalisation de sa politique monétaire. Au cours des dernières semaines, la BCE a fait évoluer sa communication, poussant les observateurs à anticiper une hausse des taux d’intérêt directeurs de 25 points de base au mois de juillet ainsi qu’au mois de septembre. Les tous derniers chiffres d’inflation alimentent même les spéculations quant à une potentielle hausse de 50 points de base (au lieu de 25 points de base) en juillet prochain. Si une normalisation de la politique monétaire semble tout à fait logique dans le contexte actuel d’inflation, la BCE devra rester très vigilante à ne pas durcir trop vite et trop fort les conditions monétaires, au risque de faire basculer définitivement en récession des économies déjà bien fragilisées.

Clémentine Gallès

Chômage zone euro : à 6,8% en baisse

Chômage zone euro : à 6,8% en baisse 

 

Le taux de chômage de la zone euro a atteint en janvier son plus bas niveau historique, à 6,8% de la population active, en baisse de 0,2 point par rapport au mois précédent, d’après Eurostat .La France se situe à 7,3 %.

. Sur un an, en janvier, le chômage a baissé de 1,4 point dans la zone euro et de 1,3 point dans l’UE. Quelque 13,35 millions d’hommes et de femmes restaient cependant sans emploi dans l’UE, dont 11,23 millions dans la zone euro, selon Eurostat. La guerre en Ukraine, susceptible de pénaliser l’activité, jette une ombre sur les perspectives des prochains mois.

Bruxelles prévoit pour l’instant 4% de croissance du PIB en 2022, mais cette prévision devrait être abaissée lors d’une nouvelle estimation au printemps. Parmi les pays membres de l’UE, les taux de chômage les plus élevés en janvier ont été enregistrés en Espagne (11,2%), en Grèce (10,4%) et en Italie (8%). En France, 7,3% de la population active était au chômage, contre 3,5% en Allemagne. La République tchèque (1,9%) et la Pologne (2,8%) affichaient les plus

Zone euro-Politique monétaire: La BCE en plein potage !

 

 

Zone euro-Politique monétaire: La BCE en plein potage !

Pour cacher sans doute les grandes incertitudes de sa politique monétaire, la BCE choisit l’immobilisme.
Certe, s on comprend que la BCE ne veuille procéder une évolution brutale  de sa politique monétaire ultra-accomodante . « Nous pouvons maintenant ajuster – calmement, étape par étape – nos instruments de politique monétaire. Et quand les données économiques le permettront, nous le ferons », a déclaré Christine Lagarde. Mais on ne comprend pas du tout les propos du vice-président de la BCE qui affirme, lui,  que la baisse des taux d’intérêt n’interviendra que lorsqu’on aura constaté la diminution de l’inflation !

Luis de Guindos, le vice-président de la BCE, a en effet affirmé jeudi que l’institution monétaire ne relèvera son principal taux d’intérêt que « si et quand » l’inflation se stabilisera à son objectif de 2% et indépendamment de ce que font les autres institutions d’émissions.

Première observation, dans une politique monétaire on attend pas la baisse de l’inflation pour réajuster les taux d’intérêt ; c’est exactement le contraire. Deuxième observation, le fait que la BCE ne tiendrait pas compte des autres politiques monétaires dans le monde !

Des propos particulièrement incohérents qui sans doute justifient l’immobilisme qui se nourrit des contradictions internes sur le plan monétaire dans la zone euro

L’exécutif européen a relevé jeudi sa prévision de hausse de l’inflation à 3,5%, un chiffre bien plus élevé que sa précédente estimation, à 2,2%.:

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, le 16 décembre dernier durant une conférence de presse au siège de la BCE, à Francfort, en Allemagne.

Choisir le bon moment. Relever maintenant le taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) ne permettrait pas d’enrayer la hausse record de l’inflation dans la zone euro et aurait pour seul effet de nuire à l’économie, a déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dans un entretien publié vendredi 11 février.

Alors qu’elle avait secoué les marchés la semaine dernière en n’écartant pas l’hypothèse d’une hausse des taux de la BCE cette année – ce qui serait une première en plus d’une décennie – du fait des pressions inflationnistes persistantes, Christine Lagarde a prévenu qu’un relèvement des taux ne répondrait pas à la hausse des prix du pétrole et aux problèmes dans les chaînes d’approvisionnement, qui ont favorisé l’inflation.

« Cela ne résoudrait aucun des problèmes actuels. Au contraire : si nous agissons de manière trop précipitée maintenant, le rebond de nos économies pourrait être considérablement affaibli, et des emplois seraient menacés », a-t-elle expliqué au groupe de presse allemand Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND).

Elle a par ailleurs souligné que la BCE modifierait sa politique monétaire ultra-accomodante de manière graduelle et quand les conditions le permettront. « Nous pouvons maintenant ajuster – calmement, étape par étape – nos instruments de politique monétaire. Et quand les données économiques le permettront, nous le ferons », a déclaré Christine Lagarde.

L’exécutif européen a relevé jeudi sa prévision de hausse de l’inflation à 3,5%, un chiffre bien plus élevé que sa précédente estimation, à 2,2%.:

Zone euro – hausse de l’inflation du statut de temporaire à définitif ( BCE)

Zone euro - hausse de l’inflation du statut de temporaire à définitif ( BCE)

Changement de doctrine notoire de la part de la banque centrale européenne qui pour justifier le non relèvement des taux d’intérêt a longtemps considéré que la hausse de l’inflation en Europe n’avait qu’un caractère très transitoire. Progressivement d’ailleurs, tous les experts y compris ceux de la banque fédérale américaine adhèrent à l’idée que le transitoire va devenir définitif. Bref, qu’il fera même prévoir encore une inflation significative en 2022. Ainsi la banque centrale européenne qui prévoit une une inflation de 5 % en 2021 estimes que la hausse des prix va encore être au-dessus de 3 % en 2022 et espère un ralentissement ensuite.

De toute manière la banque centrale américaine comme la banque d’Angleterre ont d’ores et déjà prévus non seulement de réduire sérieusement le programme de rachat d’actifs mais aussi de procéder à un réajustement progressif des taux d’intérêt (3 fois  1/4 de points aux États-Unis en 2022.

Des pronostics qui toutefois pourraient être remis en question en raison de l’influence de la crise sanitaire qui pourrait remettre en cause une partie de la croissance et modifier l’équilibre offre.

Ces projections de la banque centrale européenne restent donc sujette à caution, ne serait-ce qu’à cause de l’incertitude entourant la pandémie de coronavirus, a indiqué  Luis de Guindos, Vice-président de la BCE.

Covid: La France classée zone de haute infection

Covid: La France classée zone de haute infection par l’Allemagne

L’Allemagne a connu des pics importants d’infection mais depuis quelques jours la moyenne des nouveaux cas est redescendue à 50 000. La tendance est à la baisse. Le contraire pour la France partie le plus bas mais qui aujourd’hui atteint voire dépasse les 60 000 cas par jour. Sans parler des risques multipliés par cinq ou six avec le potentiel danger du variant omicron.

En raison des risques potentiel de domination rapide du variant omicron en France, l’Allemagne a classé l’Hexagone comme zone de haute infection l’Allemagne a classé vendredi 17 décembre la France et le Danemark comme zones d’infections à «haut risque» et va donc imposer aux voyageurs non vaccinés en provenance de ces pays une période de quarantaine, a annoncé l’Institut de veille sanitaire. À partir de dimanche, cette mesure, qui va s’appliquer également aux voyageurs venant de Norvège, du Liban et d’Andorre, implique que les personnes non vaccinées ou qui n’ont pas déjà été atteintes du Covid-19 observent une quarantaine avec un test possible au cinquième jour.

L’Allemagne, déjà touchée par un important rebond des contaminations au coronavirus, doit se préparer à une nouvelle «vague massive» liée à la diffusion rapide du variant Omicron, avait auparavant prévenu le ministre de la Santé Karl Lauterbach. Le Danemark a lui annoncé vendredi la fermeture de l’immense partie de sa scène culturelle et une nouvelle restriction de la vie nocturne pour tenter de freiner la flambée record de cas de Covid-19 et du nouveau variant Omicron.

Le Danemark a enregistré vendredi un nouveau record absolu avec plus de 11.000 cas en 24 heures, dont un nouveau sommet de plus de 2500 cas du variant Omicron, selon le gouvernement. En France, le variant Omicron «va se diffuser très rapidement au point de devenir dominant dès le début de l’année 2022», a estimé vendredi le Premier ministre Jean Castex.

 

Fibre hautdébit : grande vitesse en zone dense mais retard chez les bouseux !

  • Fibre haut débit : grande vitesse en zone dense mais retard chez les bouseux !
  • Il se confirme qu’il y a bien deux  France. Une France de plus en plus concentrée autour des métropoles et des grandes villes qui allient développement économique, emploi  et croissance des services. Ce qui est encore démontré avec le développement de la fibre à haut débit. Inversement le programme est très en retard sur les objectifs dans les zones peu denses. Une situation connue par les pouvoirs publics et par l’Arcep le régulateur des télécoms qui semblent tous les deux s’en accommoder. Curieux car on aurait pu penser qu’une technologie justement qui a pour but de contracter l’espace aurait pu au contraire être mis d’abord au service des zones éloignées de tout. Bref une curieuse conception de l’aménagement du territoire.  Ici on parle d’application des nouvelles technologies type fibre ou 5G quand dans d’autres régions très lointaines on est encore peu ou pas desservi par Internet ou la téléphonie mobile.Normalement l’autorité de régulation devrait sanctionner les opérateurs par rapport à leur retard sur les objectifs d’équipement. Dans les faits, les sanctions se limitent à quelques sermons faits régulièrement

Temps de travail France : 1.522 heures, contre 1.583 heures dans la zone euro et 1.758 dans l’OCDE .

Temps de travail France : 1.522 heures, contre 1.583 heures dans la zone euro et 1.758 dans l’OCDE . 

 

L’OCDE calcule le nombre d’heures de travail du pays rapporté au nombre d’habitants tous âges confondus et pas seulement au nombre de ceux qui travaillent effectivement rappellent les Échos. Avec 628 heures par an et par Français, notre pays est tout en bas du tableau de l’OCDE. L’explication est évidente : les jeunes rentrent plus tard sur le marché du travail et les plus âgés en sortent plus tôt.

Les Français, quand ils sont au travail, sont globalement dans la moyenne, mais ils travaillent moins dans l’année et, surtout, moins au cours d’une vie (OCDE, juin 2019) . C’est un choix social et sociétal, qui a nécessairement des conséquences sur le niveau d’activité et de revenus. Pour le dire autrement, chaque actif ici fait vivre deux personnes, une qui ne travaille pas encore, et une qui ne travaille plus. Du coup, les actifs sont très productifs, mais ils en ont trop sur les épaules, du coup ils ne peuvent pas tout financer, donc on a des déficits.

Des évolutions à la baisse ou à la hausse de la durée du travail sont tout à fait normales : toute la question est de savoir si elles sont compensées au niveau salarial. 32 heures payées 35 heures auraient des effets sur la compétitivité horaire comme, il y a vingt ans, les 35 heures payées 39 heures n’ont pas été sans conséquences sur les comptes des entreprises et la modération salariale ensuite.

Zone euro : baisse chômage

Zone euro : baisse chômage

En zone euro y compris en France , la tendance est à la baisse du chômage. Un taux moyen de 7,8 % en juin pour la zone euro 8 % pour la France .

Le taux de chômage de la zone euro a poursuivi sa baisse en juillet, touchant 7,6% de la population active, après 8% en mai et 7,8% en juin, a annoncé mercredi Eurostat. Le rebond de l’économie européenne depuis le printemps, après le choc lié à la pandémie de coronavirus, se reflète sur le marché du travail. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage a également reculé de 0,2 point sur un mois à 6,9% en juillet, selon l’office européen des statistiques

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