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Ukraine : La folie des bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijia

Ukraine : La folie des bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijia

La centrale nucléaire qui comprend six réacteurs est sans doute devenue la cible privilégiée de Poutine pour écraser l’Ukraine et priver le pays d’infrastructures majeures. Le dictature russe acculé et qui accumule les déboires tente sans doute de sauver son régime par des actes inconsidérés qui pourraient y compris conduire à une catastrophe nucléaire.

« Arrêtez cette folie (…) La situation est gravissime », a déploré ce dimanche le patron de l’AIEA ( Agence internationale de sûreté nucléaire). « Ce n’est pas nouveau, on le dit et on le redit (…) la situation est intenable et aujourd’hui on a vu comment ça pouvait se dégrader et mener à des situations gravissimes ».

Pour Rafael Grossi, il est « incroyable » que certains pays considèrent une centrale nucléaire comme « une cible militaire légitime ».
« Des attaques directes sur la centrale »
Le directeur de l’agence a fait savoir que l’AIEA avait « une équipe spécialisée en sécurité » installée sur le site » avec laquelle ils étaient en contact samedi soir afin « d’évaluer les dégâts ». À ce stade, Rafael Grossi a précisé que l’installation avait été « touchée à plusieurs reprises et à des endroits sensibles », notamment dans la zone « où les combustibles usés se trouvent ».
« Ce sont des attaques directes sur la centrale, cela n’avait pas eu lieu depuis cet été. Ça montre l’aggravation évidente de la situation », a poursuivi le directeur général de l’AIEA, qui évoque « une douzaine » de tirs de missiles. Et, selon lui, des attaques ont également lieu sur « les sites qui fournissent l’électricité dont l’installation a besoin ».

Menace de catastrophe nucléaire à Zaporijia?

Menace  de  catastrophe nucléaire à Zaporijia?

Emmanuelle Galichet, spécialiste du nucléaire, passe en revue les risques qui pèsent sur la plus grande centrale européenne qui a subi plusieurs bombardements ( dans l’Opinion)

 

 

Selon l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il y aurait de nombreuses failles. La situation à la centrale de Zaporijia est-elle inquiétante ?

Emmanuelle Galichet, chercheure en physique nucléaire au conservatoire national des arts et métiers : « Depuis très longtemps, les pays qui ont du nucléaire ont signé des protocoles et notamment la Convention de Genève avec des obligations comme, par exemple, de ne pas tirer avec des armes sur des installations industrielles et notamment sur les installations nucléaires.

Et lorsque la guerre en Ukraine a commencé au mois de mars, l’AIEA a rajouté sept piliers pour préserver la sécurité et la sûreté des installations nucléaires parce qu’effectivement, l’Ukraine est un pays très nucléarisé. On ne sait pas trop ce qui s’est passé mais il y a des bâtiments annexes qui ont été touchés, donc déjà, l’intégrité physique de la centrale n’est plus sûre.

D’un autre côté, là où il y a eu des problématiques de tirs, ce n’est pas le cœur du réacteur. Là où il y aura une problématique de catastrophe, on va dire, c’est vraiment le moment où l’intégrité du cœur du réacteur sera touché. Aujourd’hui, ça n’est pas le cas du tout.

Le deuxième, c’est que tous les équipements doivent pouvoir fonctionner à tout moment. Donc là, comme vous l’avez entendu, un réacteur a été arrêté parce qu’il n’avait plus d’alimentation électrique. Il faut y faire attention mais vous voyez que le réacteur a bien réagi puisqu’il s’est mis en arrêt d’urgence automatique.

Le troisième pilier qui n’est plus respecté c’est le stress des opérateurs. Les opérateurs qui sont Ukrainiens – c’est toujours l’exploitant ukrainien qui est là bas – ont des Russes avec eux, ça les met sous stress et on sait très bien qu’une erreur humaine peut amener vers une possible catastrophe. Je dirais que c’est un des piliers qu’il faut surveiller.

Le quatrième pilier, c’est les alimentations d’électricité en plus. Dans une centrale nucléaire, on fait ce qu’on appelle de la sûreté en profondeur. Ça veut dire qu’on va mettre plusieurs barrières pour protéger l’environnement et les hommes du risque radiologique.

Vous avez plusieurs alimentations électriques qui peuvent être utilisées si vous avez une coupure sur l’alimentation normale de tous les jours. C’est ce qui s’est passé à Zaporijia. Vous avez des diesels de secours, des groupes électrogènes… Il y a eu une seule des sources électriques qui a été coupée, on est très loin, encore une fois, du scénario catastrophe.

Enfin, le dernier pilier, c’est le système de monitorage de la radioactivité ambiante. Autour des centrales nucléaires, quelles qu’elles soient et où qu’elles se trouvent, l’exploitant doit surveiller la radioactivité autour de son site. Certains de ces capteurs ont été endommagés mais ça n’a rien à voir avec la production électrique et le fonctionnement du réacteur nucléaire. »

Dans quel(s) cas risquerait-on une catastrophe nucléaire ?

Emmanuelle Galichet : « Le dôme, c’est plus d’un mètre de béton armé autour du cœur du réacteur et donc il a été dimensionné pour résister à des chutes d’avions, de missiles ou autres. Si vous y mettez vraiment plein d’armes, plein d’avions, etc, à un moment donné, ça ne va pas tenir. Mais on ne pense pas que ce soit ça qui soit le plus important.

Si, évidemment, vous avez toutes vos sources électriques qui sont endommagées les unes après les autres, ça c’est un petit peu le scénario de Fukushima où on a eu ce qu’on appelle des problématiques de réchauffement du cœur du réacteur. On n’a plus réussi à refroidir le cœur du réacteur. Et donc vous avez notamment le circuit primaire, qui est celui qui permet d’évacuer la chaleur, aussi bien en exploitation qu’en arrêt de la centrale, vers l’extérieur, et donc éviter que l’eau bouille et que vous ayez ce qu’on appelle un dénoyage du cœur qui va, à la fin, vers le scénario de fusion du cœur du réacteur. Donc c’est là-dessus qu’il faut être très attentif. »

L’approvisionnement électrique des Ukrainiens peut-il en pâtir ?

Emmanuelle Galichet : « Zaporijia est la centrale la plus importante d’Ukraine. Elle a six réacteurs de 1000 mégawatts donc c’est quand même très important. Donc si vous l’arrêtez, ça peut effectivement provoquer un manque assez important d’électricité pour les Ukrainiens. Et d’ailleurs c’est pour ça que l’exploitant ukrainien continue malgré tout à produire de l’électricité. »

Ukraine: Risque de catastrophe nucléaire à Zaporijia?

Ukraine: Risque de catastrophe nucléaire à Zaporijia?

Après la prise de contrôle de la centrale nucléaire Ukrainienne de Zaporijia, le risque de catastrophe nucléaire n’est pas à écarter dans la mesure où les Russes servent de cette centrale comme bouclier pour protéger leur dispositif d’artillerie orientée vers l’Ukraine.

 

 

Selon l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il y aurait de nombreuses failles. La situation à la centrale de Zaporijia est-elle inquiétante ?

Emmanuelle Galichet, chercheure en physique nucléaire au conservatoire national des arts et métiers : « Depuis très longtemps, les pays qui ont du nucléaire ont signé des protocoles et notamment la Convention de Genève avec des obligations comme, par exemple, de ne pas tirer avec des armes sur des installations industrielles et notamment sur les installations nucléaires.

Et lorsque la guerre en Ukraine a commencé au mois de mars, l’AIEA a rajouté sept piliers pour préserver la sécurité et la sûreté des installations nucléaires parce qu’effectivement, l’Ukraine est un pays très nucléarisé. On ne sait pas trop ce qui s’est passé mais il y a des bâtiments annexes qui ont été touchés, donc déjà, l’intégrité physique de la centrale n’est plus sûre.

D’un autre côté, là où il y a eu des problématiques de tirs, ce n’est pas le cœur du réacteur. Là où il y aura une problématique de catastrophe, on va dire, c’est vraiment le moment où l’intégrité du cœur du réacteur sera touché. Aujourd’hui, ça n’est pas le cas du tout.

Le deuxième, c’est que tous les équipements doivent pouvoir fonctionner à tout moment. Donc là, comme vous l’avez entendu, un réacteur a été arrêté parce qu’il n’avait plus d’alimentation électrique. Il faut y faire attention mais vous voyez que le réacteur a bien réagi puisqu’il s’est mis en arrêt d’urgence automatique.

Le troisième pilier qui n’est plus respecté c’est le stress des opérateurs. Les opérateurs qui sont Ukrainiens – c’est toujours l’exploitant ukrainien qui est là bas – ont des Russes avec eux, ça les met sous stress et on sait très bien qu’une erreur humaine peut amener vers une possible catastrophe. Je dirais que c’est un des piliers qu’il faut surveiller.

Le quatrième pilier, c’est les alimentations d’électricité en plus. Dans une centrale nucléaire, on fait ce qu’on appelle de la sûreté en profondeur. Ça veut dire qu’on va mettre plusieurs barrières pour protéger l’environnement et les hommes du risque radiologique.

Vous avez plusieurs alimentations électriques qui peuvent être utilisées si vous avez une coupure sur l’alimentation normale de tous les jours. C’est ce qui s’est passé à Zaporijia. Vous avez des diesels de secours, des groupes électrogènes… Il y a eu une seule des sources électriques qui a été coupée, on est très loin, encore une fois, du scénario catastrophe.

Enfin, le dernier pilier, c’est le système de monitorage de la radioactivité ambiante. Autour des centrales nucléaires, quelles qu’elles soient et où qu’elles se trouvent, l’exploitant doit surveiller la radioactivité autour de son site. Certains de ces capteurs ont été endommagés mais ça n’a rien à voir avec la production électrique et le fonctionnement du réacteur nucléaire. »

Dans quel(s) cas risquerait-on une catastrophe nucléaire ?

Emmanuelle Galichet : « Le dôme, c’est plus d’un mètre de béton armé autour du cœur du réacteur et donc il a été dimensionné pour résister à des chutes d’avions, de missiles ou autres. Si vous y mettez vraiment plein d’armes, plein d’avions, etc, à un moment donné, ça ne va pas tenir. Mais on ne pense pas que ce soit ça qui soit le plus important.

Si, évidemment, vous avez toutes vos sources électriques qui sont endommagées les unes après les autres, ça c’est un petit peu le scénario de Fukushima où on a eu ce qu’on appelle des problématiques de réchauffement du cœur du réacteur. On n’a plus réussi à refroidir le cœur du réacteur. Et donc vous avez notamment le circuit primaire, qui est celui qui permet d’évacuer la chaleur, aussi bien en exploitation qu’en arrêt de la centrale, vers l’extérieur, et donc éviter que l’eau bouille et que vous ayez ce qu’on appelle un dénoyage du cœur qui va, à la fin, vers le scénario de fusion du cœur du réacteur. Donc c’est là-dessus qu’il faut être très attentif. »

L’approvisionnement électrique des Ukrainiens peut-il en pâtir ?

Emmanuelle Galichet : « Zaporijia est la centrale la plus importante d’Ukraine. Elle a six réacteurs de 1000 mégawatts donc c’est quand même très important. Donc si vous l’arrêtez, ça peut effectivement provoquer un manque assez important d’électricité pour les Ukrainiens. Et d’ailleurs c’est pour ça que l’exploitant ukrainien continue malgré tout à produire de l’électricité. »




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