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Snapchat, TikTok, Twitter, YouTube: une fabrique de jeunes idiots dépendants ?

Snapchat, TikTok, Twitter, YouTube: une fabrique de jeunes idiots dépendants  ?

 

Malgré la maîtrise des outils numériques, les jeunes ne sont pas forcément armés pour faire face au flot d’information déversé quotidiennement sur les réseaux sociaux, et peuvent avoir une vision limitée de l’actualité puisque l’information reçue dépend directement de ses abonnements et des partages de ses amis. Il y a là le risque de s’enfermer dans des bulles de filtres estime Elodie Gentina, Associate professor, marketing, IÉSEG School of Management. L’experte note que les jeunes sont de plus en plus dépendants d’influenceurs journalistes officiels ou non qui réduisent les problématiques jusqu’à la caricature.

Les 18-25 ans, nés avec le numérique, ont recours à des outils différents pour s’informer. Ils privilégient Internet (66 %), via leur smartphone, puis la télévision (26 %). 

 

Nés avec le digital, les 18-25 ans sont plus équipés, plus connectés que les générations précédentes. Ils n’ont pas recours aux mêmes outils pour s’informer que les générations précédentes. Alors que les plus de 35 ans se tournent majoritairement vers la télévision (53%), Internet (23%) et enfin la radio (17%) quand ils veulent se tenir au courant de l’actualité, la tendance est inversée chez les moins de 35 ans. Ces derniers privilégient Internet (66%), via leur smartphone, puis la télévision (26%). Chez les moins de 25 ans, l’usage d’internet pour s’informer est encore plus marqué, atteignant 75% d’entre eux.

Bien que la télévision soit le premier moyen d’information (46% sont d’abord informés par ce moyen), seulement 21% des moins de 25 ans regardent le journal télévisé. D’après le 34e baromètre Kantar Public, les trois quarts des 18-25 ans s’informent d’abord sur Internet, et en particulier sur leurs smartphones, pour suivre l’actualité en temps réel. Ils peuvent accéder à des contenus personnalisés, commenter, évaluer, réagir et partager l’information rapidement et facilement.

Dès lors, les médias transitionnels n’ont plus que le choix d’aller toucher le jeune public là où il se trouve, en lui proposant une offre éditoriale adaptée à ses usages. C’est ce que certains journaux ont compris en proposant du contenu en ligne quotidiennement sur les réseaux sociaux pour toucher les jeunes lecteurs. Par exemple, Le Monde a investi les formats courts sur Snapchat et Instagram. En 2020, le journal a même sauté le pas vers TikTok, en diffusant du contenu au moment du mouvement #BlackLivesMatter. Quant à Libération, sa version numérique, se classant parmi les sites d’information mobiles les plus visités.

 

Le web (et plus particulièrement les réseaux sociaux) est devenu la porte d’accès à l’acquisition des connaissances chez les jeunes, modifiant ainsi leurs pratiques en matière de recherche et de consommation de l’information. Il est bien loin, le temps du rendez-vous familial devant le journal télévisé du 20h, ou celui de l’écoute des infos à la radio le matin. C’est souvent seuls, pendant les trajets, en attendant un rendez-vous, durant différentes pauses de la journée, que les jeunes suivant l’actualité via les réseaux Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter… Selon les résultats du Baromètre Kantar 2021, 46% des jeunes s’informent via les réseaux sociaux numériques. Plus l’information est proche d’eux, plus les jeunes s’y intéressent.

Ils privilégient le contenu vidéo, plutôt que le contenu écrit, et recherchent un accès rapide, instantané et quotidien de l’actualité, en recourant à la multitude des supports numériques (tablettes numériques, smartphones…) présents dans leur quotidien. D’après l’étude Adweek, 78% des jeunes de moins de 25 ans visionnent des contenus vidéos chaque jour sur YouTube.

 

De nouveaux médias pure players comme Brut, Loopsider, Konbini ou encore Neo ont compris que les 18-25, peu intéressés par l’actualité politique et par les « hard news », recherchent des informations insolites et divertissantes. Ils ont su tirer leur succès des réseaux

Ces formats sont totalement en phase avec les attentes des 18-25 ans, qui privilégient la vidéo courte (1 à 5 minutes), commentée, au point qu’Emmanuel Macron avait consacré lui-même une interview exclusive à Brut en décembre dernier. Les vidéos virales de Brut ont généré 20 milliards de visionnages en 2020, au point qu’elles devanceraient la BBC avec 39 millions de spectateurs uniques par mois en Europe. Konbini compterait plus de 10 millions de visiteurs uniques tous les mois et Loopsider, plus récent, aurait 150 millions de vidéos vues par mois.

Bien que les jeunes soient séduits par tous ces nouveaux médias, centrés sur les vidéos, 70% d’entre eux continueraient de consulter au moins une page de média traditionnel sur les réseaux sociaux.

Les jeunes se sentent éloignés des sujets traités par les médias et de la hiérarchie des informations qui y est pratiquée. Les jeunes voient le monde en horizontalité, en réseau, et la parole du journaliste devient pour les jeunes aussi valable que celle d’un influenceur. Dès lors, on peut se poser la question de savoir si les influenceurs d’aujourd’hui sont les journalistes de demain, alors que des jeunes montent leur propre média en misant sur les réseaux sociaux. Par exemple, Hugo décrypte, surnommé le « petit prince de l’info », mise sur YouTube et Instagram pour convertir les jeunes à l’actualité.

D’autres journalistes ont aussi basculé sur les réseaux sociaux, comme Samuel Etienne qui animait jusqu’en avril 2021  »la Matinée Est Tienne » sur Twitch, afin d’échanger avec les jeunes sur l’actualité via la plate-forme de streaming dont il a su s’approprier les codes.

Malgré la maîtrise des outils numériques, les jeunes ne sont pas forcément armés pour faire face au flot d’information déversé quotidiennement sur les réseaux sociaux, et peuvent avoir une vision limitée de l’actualité puisque l’information reçue dépend directement de ses abonnements et des partages de ses amis. Il y a là le risque de s’enfermer dans des bulles de filtres.

Les parents et les enseignants ont un rôle éducatif à jouer pour aider leurs enfants à élargir leurs horizons, à prendre du recul sur le contenu de l’information reçue qui peut être ludique, sans réelle portée informative et bien sûr à situer les sources et développer des  »gestes barrières » pour repérer les fake news.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

COP26 : un retard pour cacher l’échec

La conférence sur le climat de Glasgow joue les prolongations. L’objectif est maintenant de déboucher sur un texte de compromis suffisamment vague pour cacher les divergences et les chèques global de la rencontre notamment surl’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.

 

Il y a aussi de nombreuses oppositions concernant la contribution mondiale de l’ordre de 100 milliards à attribuer aux pays en développement afin qu’ils puissent lutter également contre le changement climatique. Au-delà de la question symbolique des 100 milliards et de la «confiance brisée», les pays en développement ont mis sur la table une proposition pour créer un mécanisme spécifique de prise en compte des «pertes et préjudices», c’est-à-dire les dommages déjà causés par les impacts ravageurs des tempêtes, sécheresses et canicules qui se multiplient. En vain pour l’instant, en raison de l’opposition des pays riches, selon plusieurs observateurs. Un chiffrage de ses impacts–sans doute à multiplier par 10 la contribution mondiale au pays en développement.

 

Certes cette contribution mondiale serait nécessaire mais des divergences apparaissent sur son montant mais aussi sur son utilisation. Nombre de pays en développement à la démocratie douteuse pourrait en effet détourner au profit des dirigeants une manne destinée à l’adaptation à la nouvelle donne climatique.

 

Finalement on cherche le minima communs dans la déclaration finale. Pour tenter de limiter le réchauffement, le texte provisoire de la présidence britannique appelle les États membres à relever leurs engagements de réduction d’émissions plus régulièrement que prévu dans l’accord de Paris, et ce dès 2022. Même si la possibilité d’aménagements pour «circonstances nationales particulières» a été ajoutée par rapport à la première version, provoquant des critiques des ONG sur la réelle ambition des pays à limiter le réchauffement. Malgré les nouveaux engagements à l’échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP, le monde se dirige toujours vers un réchauffement «catastrophique» de 2,7°C, selon l’Onu. Alors qu’un réchauffement de 1,1°C environ provoque déjà aujourd’hui une multiplication des catastrophes.

Autre question sensible au cœur des négociations, les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète. Alors que l’accord de Paris ne les mentionnait pas, le dernier projet de déclaration prévoit l’inclusion – adoucie par rapport à la première version – de la sortie de leur financement.

Encore une nouvelle taxe : «taxe YouTube »

Encore une nouvelle taxe : «taxe YouTube »

 

L’ingénierie fiscale française est sans limite, on vient d’en avoir la preuve avec le vote par les députés de la taxe dite YouTube. Une taxe (qu’on pourra  toujours argumenter) qui constitue une fiscalité supplémentaire dont le rendement sera faible au début ; comme tout nouveau prélèvement obligatoire mais qui ne demandera qu’à progresser. Une taxe pour l’instant destiné à financer le cinéma mais qui va surtout servir à accroître encore les salaires démentiels de certains comédiens. Pas tous évidemment car la plupart vivent à peine de leur métier quand une minorité est millionnaire. Les députés ont donc décidé de taxer les revenus publicitaires des sites mettant à disposition des vidéos gratuites ou payantes sur Internet. Les députés ont donc adopté mardi soir la taxe sur les revenus publicitaires des sites mettant à disposition des vidéos gratuites ou payantes sur Internet, en dépit de l’avis défavorable du gouvernement selon qui le recouvrement sera complexe pour un revenu faible. Cette taxe, surnommée « taxe YouTube », avait été pourtant écartée en séance il y a un mois lors des discussions sur le projet de budget 2017, après un vif débat entre certains députés PS et le gouvernement. Mais ces députés, comme la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault ou Yann Galut, ont assuré avoir tenu compte des critiques émises lors du premier débat dans leur nouvelle version de l’amendement. Cette taxe, qui va abonder le Centre national du cinéma (CNC), « c’est le financement de la création cinématographique par les utilisateurs du cinéma. On taxe la vidéo payante, la vidéo en replay et on ne pourrait pas taxer les plateformes gratuites ! », a justifié le député PS Pierre-Alain Muet. Le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert a relativisé le produit de cette taxe, qui serait « d’un million d’euros » seulement, « sans rapport avec les chiffres d’affaire » de ces multinationales.  »On ne répond pas là à la question de l’optimisation fiscale agressive. La taxation des géants numériques se réglera au niveau international », a-t-il fait remarquer. M. Eckert craint qu’il « soit difficile de recouvrer cette taxe auprès de diffuseurs étrangers et qui ne serait perçue que lorsque des Français visionnent ces vidéos». La taxe sera due par tout opérateur, quel que soit son lieu d’établissement, proposant un service en France qui donne ou permet l’accès, à titre onéreux ou gratuit, à des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles ou autres contenus audiovisuels.  »Seront ainsi considérés comme redevables de la taxe tant les éditeurs de services de médias audiovisuels à la demande (comme Universciné ou iTunes) que les plateformes communautaires (du type YouTube ou Dailymotion), dès lors qu’elles permettent d’accéder à des contenus audiovisuels », expliquent ces députés dans l’exposé des motifs de leur amendement. « Toutefois, dans ce cas, pour tenir compte de la spécificité des contenus audiovisuels disponibles via ces services, pouvant comprendre une part importante de contenus amateurs, créés par des utilisateurs privés, il est prévu un abattement d’assiette de 66% au lieu de l’abattement de 4% dans les autres cas », soulignent-ils. En outre, les services dont les contenus audiovisuels sont secondaires, comme les sites de presse, les services « dont l’objet principal est consacré à l’information », ainsi que les services « dont l’activité est de diffuser les informations sur les oeuvres auprès du public » seront exclus du dispositif. Le taux de la taxe reste inchangé : il est de 2% et passe à 10% lorsque les recettes publicitaires ou de parrainage sont liées « à la diffusion de contenus et oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles à caractère pornographique ou violent ».

Des députés socialistes pour une « taxe YouTube »

Des députés socialistes pour  une « taxe YouTube »

 

 

Il y a déjà longtemps que certains députés socialistes se torturent les méninges pour inventer une taxe sur Internet. Une taxe qui constituerait une martingale fiscale supplémentaire. Cette fois il s’agit d’une taxe qui porterait sur les recettes publicitaires portant sur les vidéos en ligne. Ceci étant  l’assiette pourrait bien un jour être augmentée, le taux également. Économiquement ce sont surtout les recettes publicitaires qui financent les sites et d’une manière ou d’une autre en bout de chaîne ce sera l’utilisateur (et ou le consommateur) qui paiera le différentiel de recettes Des députés socialistes suggèrent donc d’instaurer une taxe sur les recettes publicitaires liées aux vidéos en ligne, selon un article à paraître mercredi dans Les Echos. Selon le quotidien économique, cette « taxe YouTube » – du nom du service de vidéos d’Alphabet, maison mère de Google – est suggérée dans un amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2017 rédigé par les élus socialistes Karine Berger, Pierre-Alain Muet et Bruno Le Roux. Cet amendement propose de taxer à hauteur de 2% les recettes publicitaires perçues par « tout opérateur (…) qui propose en France un service qui donne ou permet l’accès, à titre onéreux ou gratuit, à des oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles ou autres contenus audiovisuels », indique l’article. Une telle taxe concernerait donc également Dailymotion, la plate-forme de vidéos de Vivendi. En revanche l’amendement prévoit une exemption pour les sites de presse « dont les contenus audiovisuels sont secondaires ». Sont également prévus un abattement de 66% pour les contenus « amateurs » et une franchise pour les revenus publicitaires inférieurs à 100.000 euros, note le quotidien économique en observant que « la complexité de cet amendement est révélatrice de la difficulté à taxer les contenus numériques ».

(Avec Reuters)

Facebook, Twitter et Youtube poursuivis pour propos haineux

Facebook, Twitter et Youtube poursuivis pour propos haineux

 

Il est clair qu’on trouve tout sur les réseaux sociaux, le meilleur comme le pire ;  y comprit les propos injurieux et haineux. Cela d’autant plus facilement qu’on peut ce cacher derrière l’anonymat.  De ce point de vue, une réflexion déontologique devrait s’imposer notamment pour d’envisager l’obligation de déclarer son identité.  il est vraiment regrettable que l’outil numérique que constitue Internet soit utilisé pour permettre le défoulement notamment anonyme. Pour le moins un  besoin de régulation déontologique s’impose. Trois associations antiracistes françaises ont annoncé dimanche qu’elles portaient plainte contre Facebook, Twitter et YouTube pour non-respect de leurs obligations de modération des propos diffusés par ces réseaux sociaux. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS racisme et SOS homophobie ont signalé 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes ou faisant l’apologie du terrorisme et de crimes contre l’humanité entre le 31 mars et le 10 mai derniers sur ces réseaux. « Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimés sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook », écrivent les trois associations dans un communiqué. Elles précisent qu’elles assigneront en référé devant la justice française Twitter, YouTube et Facebook « pour comprendre les raisons du non respect de leurs obligations légales ». La législation sur l’économie numérique impose aux hébergeurs de supprimer « dans un délai raisonnable » les « contenus manifestement illicites » et de les signaler à la justice, rappellent-elles. « Vu les bénéfices réalisés par Youtube, Twitter et Facebook en France et le peu d’impôts qu’ils paient, leur refus d’investir dans la lutte contre la haine est inacceptable », commente le président de l’UEJF, Sacha Reingewirtz.

(avec AFP)




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