Marchés et perspectives économiques : yo-yo sur une tendance baissière
Certains experts économiques s’étonnent du relatif changement de tendance économique pourtant prévisible. Le premier facteur explicatif est sans doute le tassement chinois toujours engoncé dans ses problèmes financiers, le ralentissement de ses échanges internationaux et la faiblesse de sa consommation intérieure. Contrairement à beaucoup de prévisions, les perspectives économiques de 2025 ne seront pas aussi dynamiques qu’espéré et on pourrait connaître encore une année de croissance molle.
Même aux États-Unis, le tassement économique menace notamment du fait de la baisse des créations d’emplois. Il y a bien attendu aussi les incertitudes politiques liées aux présidentielles. L’Europe, elle, ne se fait pas d’illusions avec une toute petite croissance entre 0,6 et 0,8 % notamment caractérisés par une crise quasi existentielle concernant l’industrie automobile mais aussi une consommation interne en berne. Dans le même temps, la maîtrise des prix n’est pas assurée et les banques centrales sont contraintes de maintenir des taux d’intérêt important qui freinent production et consommation.
Les marchés financiers vont sans doute être affectés par un mouvement de yo-yo important pendant plusieurs mois mais sur une tendance baissière car les résultats ne sont pas à la hauteur des prévisions et les perspectives sont incertaines. Il faut bien entendu y ajouter les menaces géo politiques mondiales notamment avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec le Proche-Orient et la mer de Chine. Dernier élément et non des moindres : la perspective d’un changement de président aux États-Unis.
La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026, prévoyait le rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1 % enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. D’après ces prévisions, dans 60 % des économies, qui représentent ensemble plus de 80 % de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-COVID.
En réalité, les institutions internationales devraient revoir en baisse les perspectives pour 2025 qui au mieux devraient se situer au niveau de 2024
Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4 % en 2024-2025.