Archive pour le Tag 'Wokisme'

Wokisme: danger pour la démocratie ?

Wokisme: danger pour la démocratie ?

Dans son dernier livre, Chloé Morin, politologue, mesure le danger que représente le wokisme pour la démocratie( interview dans la tribune)

Le wokisme, ou « éveil », déchaîne les passions entre les extrêmes. Comment définissez-vous ce phénomène, sachant que les militants eux-mêmes n’utilisent pas ce mot ?

CHLOÉ MORIN – Il est vrai que nous sommes face à une nébuleuse de pensées, qui comprend notamment le néoféminisme et le décolonialisme. Il n’existe pas de définition qui fasse consensus dans le monde académique. Pour moi, le wokisme est une vision manichéenne, où le monde se compose uniquement de dominants et de dominés, chacun étant enfermé dans sa case étanche et sans autre perspective que le conflit. Les dominants, ce sont les hommes, l’Occident, Israël… Les dominés sont les femmes, les anciennes colonies, les Palestiniens… L’objectif poursuivi est simple : renverser les rapports de domination. Ce mode de pensée s’est installé dans les débats, dictant l’agenda médiatique grâce à une grande maîtrise des codes des réseaux sociaux et des médias d’information continue. Les activistes wokes considèrent que la fin justifie tous les moyens. Ainsi, ils n’hésitent pas à piétiner la présomption d’innocence, ou encore à intimider leurs cibles : des pièces de théâtre et des conférences ont été empêchées, la censure gagne dans l’édition et le cinéma, dans les entreprises. Par peur de représailles, de plus en plus de citoyens n’osent plus exprimer leur désaccord.
Cette forme d’intégrisme est-elle répandue, au-delà de quelques universités ?

Les uns croient que le phénomène est en passe d’envahir tous les pans de la société. À l’opposé, les autres disent que cela reste très marginal, voire inexistant. La preuve, personne ne se revendique comme étant woke. Dans mon livre, je tente d’établir une mesure de l’audience du wokisme à travers un sondage réalisé avec Opinionway. J’ai demandé aux Français de se positionner par rapport à des affirmations typiquement néoféministes, décoloniales, etc. Résultat, 4 % sont d’accord avec toutes les idées du wokisme. C’est le noyau dur. En revanche, certaines sont beaucoup plus répandues qu’on ne pourrait le croire. Ainsi, les assertions concernant les violences sexistes et sexuelles sont largement partagées, une personne sur cinq soutient le principe de réunions non mixtes et davantage encore sont favorables à la censure d’œuvres contenant des termes racistes.
Comment expliquez-vous cette radicalité ?
On touche ici à des sujets auxquels les Français sont attachés : la lutte contre les discriminations, l’égalité, le combat contre le sexisme et ses violences. Ces causes nourrissent une forme d’impatience, notamment chez les plus jeunes. Et, pour certains, comme je le disais, la fin en vient à justifier tous les débordements, même les moins démocratiques. Notre héritage révolutionnaire ou l’exemple du trotskisme devraient pourtant nous rappeler que, lorsqu’on utilise tous les moyens au service d’une cause messianique, cela ne se finit jamais très bien… On écrase sans états d’âme la présomption d’innocence, les principes du contradictoire nécessaires à des procès équitables, l’habeas corpus, l’universalisme des Lumières… Ce sont bien les moyens, davantage que les objectifs poursuivis, qui distinguent le wokisme de la gauche républicaine et universaliste.
Ce clivage entre l’action directe et la négociation a toujours existé à gauche, depuis les mouvements ouvriers du XIXe siècle…

Les jeunes se tournent vers le wokisme parce qu’ils croient que la gauche sociale-démocrate a échoué à combattre les discriminations. Or l’égalité est au cœur du logiciel de la gauche. Le problème, c’est que le chemin emprunté par les activistes risque de disqualifier l’ensemble de ceux qui se battent pour la faire progresser. Car enfin, la question mérite d’être posée : qui profite du rejet grandissant du wokisme ? Les conservateurs et tous ceux qui disqualifient le combat pour l’égalité ! La gauche républicaine doit reprendre le dessus, regarder en face ces dérives, et s’en détacher clairement. Sinon, j’ai la certitude qu’elle ne reviendra pas au pouvoir avant de très longues années.
Sont-ils vraiment dangereux ou simplement zélés et bruyants ?
Outre le fait qu’ils pourraient condamner durablement à la marginalité le combat pour l’égalité, ils ont de nombreux effets nocifs. On juge acceptable de remplacer une injustice par une autre. On balance des noms sur les réseaux, on détruit des carrières et des réputations. Le directeur de Sciences-Po Paris, Mathias Vicherat, n’est ni visé par une plainte, ni encore moins condamné, mais on exige sa démission séance tenante au nom d’une certaine idée de l’exemplarité. Nicolas Bedos, qui n’a été ni jugé ni condamné par la justice, se voit interdire par Amazon de faire la promotion de sa série Alphonse, mais aussi, avec lui, l’intégralité du casting, de Jean Dujardin à Charlotte Gainsbourg. On censure, on efface, on intimide, on dénonce… La justice s’est construite pour mettre fin, notamment, à la vengeance privée. Et voilà qu’on revient, avec l’aide précieuse des réseaux sociaux et la complicité active de certains médias, au Moyen Âge.
S’agit-il d’erreurs d’interprétation ou de lacunes dans la connaissance du monde ?

En matière de droits des femmes, nous avons beaucoup progressé en peu de temps. Notre sensibilité accrue au sujet pousse à être toujours plus exigeants, c’est normal. Songeons qu’il y a encore dix ou quinze ans, quand une femme voulait déposer une plainte pour viol, on lui demandait si elle s’était vraiment assez débattue !
Vous soulignez aussi l’antisémitisme de la pensée woke.

Elle considère que l’État hébreu est un colonisateur, et ne tient aucun compte des circonstances de sa naissance, à savoir la Shoah. Les Juifs sont des dominants (des Palestiniens), et ne peuvent donc pas être en même temps des victimes. Donc l’antisémitisme n’existe pas, c’est un point aveugle de la pensée woke. C’est pour cela aussi qu’ils ne condamnent pas le terrorisme du Hamas. Je note aussi que le patriarcat est toujours dénoncé, sauf le patriarcat musulman. Car, pour eux, les musulmans font partie des dominés.
A-t-on échoué à transmettre les valeurs universalistes aux jeunes générations? Les parents nés dans les années 1960 ou 1970, qui ont vu chuter le communisme, ont-ils cru que le progrès irait de soi ?
Oui, le wokisme fait partie des conséquences d’un échec de la transmission de nos valeurs et principes fondamentaux. Rendez-vous compte : au pays de Charlie, la moitié des Français pensent qu’on ne devrait pas critiquer les religions ! Or l’idée qu’il ne faudrait jamais offenser quiconque est d’une grande perversité : c’est la fin du débat public. Il y aura toujours quelqu’un pour se dire offensé par vos propos. Si le ressenti individuel devient la limite de toute expression, alors tout le monde se taira. On aboutit à une dictature horizontale.

Wokisme: Comme le maoïsme, la nouvelle mode des élites !

Wokisme: Comme le maoïsme, la nouvelle mode des élites !

L’extrême gauche et même certains dans la gauche modérée ont trouvé un nouveau repère idéologique sans doute pour cacher la pauvreté de l’analyse et des propositions émergeant notamment de la France. Hier ( dans les années 70),c’est le maoïsme qui constituait le must en matière de référence idéologique et culturelle. Là aussi l’égalitarisme devait commander l’ensemble des champs de la société y compris sur le plan vestimentaire avec un costume- pyjama noir obligatoire pour chacun.

Après l’adhésion au communisme, au stalinisme, l’élite a besoin de se raccrocher à des principes égalitaires pour faire oublier son origine. Le wokisme vise donc à l’égalité la plus ridicule y compris en matière d’orthographe. Le retour au champ et à la vie rurale n’est pas encore obligatoire comme sous Mao mais l’adhésion au progrès est fortement condamnée. Une posture réactionnaire qui ne touche pas simplement l’économie mais aussi la vie sociale et sociétale.

Évidemment la mode du wokisme disparaîtra le moment venu comme a disparu la mode stalinienne puis maoïste quand on a découvert des millions de morts victimes précisément de l’utopie égalitaire criminelle.

Un peu comme sous Mao, il faut effacer tous les symboles qui rappellent les traditions et les valeurs de la société. On s’en prend même aux arbres de Noël, fête largement laïcisée.

La mode du wokisme nous vient des universités américaines qui ont l’art de générer le pire comme le meilleur et en plus de l’exporter.

il y a quelque chose de surréaliste de voir que certaines grandes écoles notamment les instituts politiques français se laissent pénétrer par la nouvelle religion du wokisme surtout quand on sait que la plupart n’auront aucune honte à s’embourgeoiser plus tard sur le dos des inégalités qu’ils dénoncent aujourd’hui. Comme disait Coco Chanel : la mode c’est ce qui est fait pour être démodé. Mais en attendant que d’idiotie dans une période qui réclamerait au contraire un effort global de connaissances et de réflexion sur des enjeux multiples qui interfèrent entre eux de manière systémique. Bref le catéchisme du wokisme n’est pas vraiment adapté pour aborder la compréhension de la complexité du monde actuel. C’est même clairement un système de référence réactionnaire.

Wokisme: Comme le maoïsme, une nouvelle mode

Wokisme: Comme le maoïsme, une nouvelle mode

L’extrême gauche et même certains dans la gauche modérée ont trouvé un nouveau repère idéologique sans doute pour cacher la pauvreté de l’analyse et des propositions . Hier ( dans les années 70), c’est le maoïsme qui constituait le must en matière de référence idéologique et culturelle. Là aussi l’égalitarisme devait commander l’ensemble des champs de la société y compris sur le plan vestimentaire avec un pyjama noir obligatoire pour chacun.

Après l’adhésion au communisme, au stalinisme, l’élite a besoin de se raccrocher à des principes égalitaires pour faire oublier son origine pour la plupart. Le wokisme vise donc à l’égalité la plus ridicule y compris en matière d’orthographe. Le retour au champ et à la vie rurale n’est pas encore obligatoire comme sous Mao mais l’adhésion au progrès est fortement condamnée. Une posture réactionnaire qui ne touche pas simplement l’économie mais aussi la vie sociale et sociétale.

Évidemment la mode du wokisme disparaîtra le moment venu comme a disparu la mode stalinienne puis maoïste quand on a découvert des millions de morts victimes précisément de l’utopie égalitaire criminelle.

Un peu comme sous Mao, il faut effacer tous les symboles qui rappellent les traditions et les valeurs de la société. On s’en prend même aux arbres de Noël, fête largement laïcisée.

La mode du wokisme nous vient des universités américaines qui ont l’art de générer le pire comme le meilleur et en plus de l’exporter.

il y a quelque chose de surréaliste de voir que certaines grandes écoles notamment les instituts politiques français se laissent pénétrer par la nouvelle religion du wokisme surtout quand on sait que la plupart n’auront aucune honte à s’embourgeoiser plus tard sur le dos des inégalités qu’ils dénoncent aujourd’hui. Comme disait Coco Chanel : la mode c’est ce qui est fait pour être démodé. Mais en attendant que d’idiotie dans une période qui réclamerait au contraire un effort global de connaissances et de réflexion sur des enjeux multiples qui interfèrent entre eux de manière systémique. Bref le catéchisme du wokisme n’est pas vraiment adapté pour aborder la compréhension de la complexité du monde actuel. C’est même clairement un système de référence réactionnaire et sectaire.

wokisme: Comme le maoïsme, la nouvelle mode

wokisme: Comme le maoïsme, la nouvelle mode

L’extrême gauche et même certains dans la gauche modérée ont trouvé un nouveau repère idéologique sans doute pour cacher la pauvreté de l’analyse et des propositions émergeant notamment de la France. Hier ( dans les années 70),c’est le maoïsme qui constituait le must en matière de référence idéologique et culturelle. Là aussi l’égalitarisme devait commander l’ensemble des champs de la société y compris sur le plan vestimentaire avec un pyjama noir obligatoire pour chacun.

Après l’adhésion au communisme, au stalinisme, l’élite a besoin de se raccrocher à des principes égalitaires pour faire oublier son origine. Le wokisme vise donc à l’égalité la plus ridicule y compris en matière d’orthographe. Le retour au champ et à la vie rurale n’est pas encore obligatoire comme sous Mao mais l’adhésion au progrès est fortement condamnée. Une posture réactionnaire qui ne touche pas simplement l’économie mais aussi la vie sociale et sociétale.

Évidemment la mode du wokisme disparaîtra le moment venu comme a disparu la mode stalinienne puis maoïste quand on a découvert des millions de morts victimes précisément de l’utopie égalitaire criminelle.

Un peu comme sous Mao, il faut effacer tous les symboles qui rappellent les traditions et les valeurs de la société. On s’en prend même aux arbres de Noël, fête largement laïcisée.

La mode du wokisme nous vient des universités américaines qui ont l’art de générer le pire comme le meilleur et en plus de l’exporter.

il y a quelque chose de surréaliste de voir que certaines grandes écoles notamment les instituts politiques français se laissent pénétrer par la nouvelle religion du wokisme surtout quand on sait que la plupart n’auront aucune honte à s’embourgeoiser plus tard sur le dos des inégalités qu’ils dénoncent aujourd’hui. Comme disait Coco Chanel : la mode c’est ce qui est fait pour être démodé. Mais en attendant que d’idiotie dans une période qui réclamerait au contraire un effort global de connaissances et de réflexion sur des enjeux multiples qui interfèrent entre eux de manière systémique. Bref le catéchisme du wokisme n’est pas vraiment adapté pour aborder la compréhension de la complexité du monde actuel. C’est même clairement un système de référence réactionnaire.

Mode du wokisme: maladie gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

Mode du wokisme: maladie gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

Dans les plus grandes écoles internationales, on constate la montée du courant philosophique gauchiste qui se réclame du wokisme et qui fait de la colonisation et du racisme la mère de tous les malheurs. Aux États-Unis, en particulier qui donne la note, on se vautre même dans l’antisémitisme au nom de la confusion entre la défense du peuple palestinien et du soutien au Hamas .Acquis au Vokisme, Sciences-po, creuset des futurs responsables politiques vient cependant de se coincer dans les lois de la porte des contradictions avec l’implication de son directeur dans des comportements que l’école condamne.

La même confusion est constatée aussi dans certaines écoles françaises comme à Sciences-po Paris ou le wokisme est aussi bien installé. On objectera que c’est le lot habituel de l’évolution des jeunes élites convaincues des théories gauchistes lors de leurs études et qui progressivement s’embourgeoisent pour devenir complices de la domination et de l’exploitation qu’ils dénoncent aujourd’hui. En France, notre assemblée nationale- à gauche surtout- a été remplie de ces anciens révolutionnaires nourris désormais aux délices de la société qu’ils dénonçaient hier. Il Faut se rappeler que nombre de responsables ont été communistes , castristes, trotskistes ou maoïste.

D’une certaine manière, ces revirements du gauchisme à la bourgeoisie classique ont largement participé au désintérêt du peuple vis-à-vis des élites et des organisations politiques voire des intellectuels et des philosophes.

Entendu dans une affaire de violences conjugales avant d’être mis en retrait, le directeur de l’IEP, Mathias Vicherat, se voulait intransigeant sur ces sujets depuis son intronisation.
Le conseil de l’institut de Sciences Po, aussitôt réuni par Françoise Bertrand Dorléac, présidente de la fondation de droit privé de l’école (FNSP), a validé mardi – à 22 voix pour et 8 contre – cette mise en retrait jusqu’au 29 janvier. Une commission nouvellement créée, rassemblant les instances de l’institution, décidera des modalités d’un éventuel retour du directeur. Ou de la prolongation de sa mise en retrait.

Wokisme: maladie gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

Wokisme: maladie gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

Dans les plus grandes écoles internationales, on constate la montée du courant philosophique gauchiste qui se réclame du wokisme et qui fait de la colonisation et du racisme la mère de tous les malheurs. Aux États-Unis, en particulier qui donne la note, on se vautre même dans l’antisémitisme au nom de la confusion entre la défense du peuple palestinien et du soutien au Hamas .Acquis au Vokisme, Sciences-po, creuset des futurs responsables politiques vient cependant de se coincer dans les lois de la porte des contradictions avec l’implication de son directeur dans des comportements que l’école condamne.

La même confusion est constatée aussi dans certaines écoles françaises comme à Sciences-po Paris ou le wokisme est aussi bien installé. On objectera que c’est le lot habituel de l’évolution des jeunes élites convaincues des théories gauchistes lors de leurs études et qui progressivement s’embourgeoisent pour devenir complices de la domination et de l’exploitation qu’ils dénoncent aujourd’hui. En France, notre assemblée nationale- à gauche surtout- a été remplie de ces anciens révolutionnaires nourris désormais aux délices de la société qu’ils dénonçaient hier. Il Faut se rappeler que nombre de responsables ont été communistes , castristes, trotskistes ou maoïste.

D’une certaine manière, ces revirements du gauchisme à la bourgeoisie classique ont largement participé au désintérêt du peuple vis-à-vis des élites et des organisations politiques voire des intellectuels et des philosophes.

Entendu dans une affaire de violences conjugales avant d’être mis en retrait, le directeur de l’IEP, Mathias Vicherat, se voulait intransigeant sur ces sujets depuis son intronisation.
Le conseil de l’institut de Sciences Po, aussitôt réuni par Françoise Bertrand Dorléac, présidente de la fondation de droit privé de l’école (FNSP), a validé mardi – à 22 voix pour et 8 contre – cette mise en retrait jusqu’au 29 janvier. Une commission nouvellement créée, rassemblant les instances de l’institution, décidera des modalités d’un éventuel retour du directeur. Ou de la prolongation de sa mise en retrait.

Wokisme: dérive gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

Wokisme: dérive gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

Dans les plus grandes écoles internationales, on constate la montée du courant philosophique gauchiste qui se réclame du wokisme et qui fait de la colonisation et du racisme la mère de tous les malheurs. Aux États-Unis, en particulier qui donne la note, on se vautre même dans l’antisémitisme au nom de la confusion entre la défense du peuple palestinien et du soutien au Hamas .Acquis au Vokisme, Sciences-po, creuset des futurs responsables politiques vient cependant de se coincer dans les lois de la porte des contradictions avec l’implication de son directeur dans des comportements que l’école condamne.

La même confusion est constatée aussi dans certaines écoles françaises comme à Sciences-po Paris ou le wokisme est aussi bien installé. On objectera que c’est le lot habituel de l’évolution des jeunes élites convaincues des théories gauchistes lors de leurs études et qui progressivement s’embourgeoisent pour devenir complices de la domination et de l’exploitation qu’ils dénoncent aujourd’hui. En France, notre assemblée nationale- à gauche surtout- a été remplie de ces anciens révolutionnaires nourris désormais aux délices de la société qu’ils dénonçaient hier. Il Faut se rappeler que nombre de responsables ont été communistes , castristes, trotskistes ou maoïste.

D’une certaine manière, ces revirements du gauchisme à la bourgeoisie classique ont largement participé au désintérêt du peuple vis-à-vis des élites et des organisations politiques voire des intellectuels et des philosophes.

Entendu dans une affaire de violences conjugales avant d’être mis en retrait, le directeur de l’IEP, Mathias Vicherat, se voulait intransigeant sur ces sujets depuis son intronisation.
Le conseil de l’institut de Sciences Po, aussitôt réuni par Françoise Bertrand Dorléac, présidente de la fondation de droit privé de l’école (FNSP), a validé mardi – à 22 voix pour et 8 contre – cette mise en retrait jusqu’au 29 janvier. Une commission nouvellement créée, rassemblant les instances de l’institution, décidera des modalités d’un éventuel retour du directeur. Ou de la prolongation de sa mise en retrait…

Etudiants et Wokisme: la dérive gauchiste classique des futures élites avant leur embourgeoisement

Etudiants et Wokisme: la dérive gauchiste classique des futures élites avant leur embourgeoisement

Dans les plus grandes écoles internationales, on constate la montée du courant philosophique gauchiste qui se réclame du wokisme et qui fait de la colonisation et du racisme la mère de tous les malheurs. Aux États-Unis, en particulier qui donne la note, on se vautre même dans l’antisémitisme au nom de la confusion entre la défense du peuple palestinien et du soutien au Hamas .Acquis au Vokisme, Sciences-po, creuset des futurs responsables politiques vient cependant de se coincer dans les lois de la porte des contradictions avec l’implication de son directeur dans des comportements que l’école condamne.

La même confusion est constatée aussi dans certaines écoles françaises comme à Sciences-po Paris ou le wokisme est aussi bien installé. On objectera que c’est le lot habituel de l’évolution des jeunes élites convaincues des théories gauchistes lors de leurs études et qui progressivement s’embourgeoisent pour devenir complices de la domination et de l’exploitation qu’ils dénoncent aujourd’hui. En France, notre assemblée nationale- à gauche surtout- a été remplie de ces anciens révolutionnaires nourris désormais aux délices de la société qu’ils dénonçaient hier. Il Faut se rappeler que nombre de responsables ont été communistes , castristes, trotskistes ou maoïste.

D’une certaine manière, ces revirements du gauchisme à la bourgeoisie classique ont largement participé au désintérêt du peuple vis-à-vis des élites et des organisations politiques voire des intellectuels et des philosophes.

Entendu dans une affaire de violences conjugales avant d’être mis en retrait, le directeur de l’IEP, Mathias Vicherat, se voulait intransigeant sur ces sujets depuis son intronisation.
Le conseil de l’institut de Sciences Po, aussitôt réuni par Françoise Bertrand Dorléac, présidente de la fondation de droit privé de l’école (FNSP), a validé mardi – à 22 voix pour et 8 contre – cette mise en retrait jusqu’au 29 janvier. Une commission nouvellement créée, rassemblant les instances de l’institution, décidera des modalités d’un éventuel retour du directeur. Ou de la prolongation de sa mise en retrait…

Wokisme: la dérive gauchiste classique des futures élites avant leur embourgeoisement

Wokisme: la dérive gauchiste classique des futures élites avant leur embourgeoisement

Dans les plus grandes écoles internationales, on constate la montée du courant philosophique gauchiste qui se réclame du wokisme et qui fait de la colonisation et du racisme la mère de tous les malheurs. Aux États-Unis, en particulier qui donne la note, on se vautre même dans l’antisémitisme au nom de la confusion entre la défense du peuple palestinien et du soutien au Hamas .Acquis au Vokisme, Sciences-po, creuset des futurs responsables politiques vient cependant de se coincer dans les lois de la porte des contradictions avec l’implication de son directeur dans des comportements que l’école condamne.

La même confusion est constatée aussi dans certaines écoles françaises comme à Sciences-po Paris ou le wokisme est aussi bien installé. On objectera que c’est le lot habituel de l’évolution des jeunes élites convaincues des théories gauchistes lors de leurs études et qui progressivement s’embourgeoisent pour devenir complices de la domination et de l’exploitation qu’ils dénoncent aujourd’hui. En France, notre assemblée nationale- à gauche surtout- a été remplie de ces anciens révolutionnaires nourris désormais aux délices de la société qu’ils dénonçaient hier. Il Faut se rappeler que nombre de responsables ont été communistes , castristes, trotskistes ou maoïste.

D’une certaine manière, ces revirements du gauchisme à la bourgeoisie classique ont largement participé au désintérêt du peuple vis-à-vis des élites et des organisations politiques voire des intellectuels et des philosophes.

Entendu dans une affaire de violences conjugales avant d’être mis en retrait, le directeur de l’IEP, Mathias Vicherat, se voulait intransigeant sur ces sujets depuis son intronisation.
Le conseil de l’institut de Sciences Po, aussitôt réuni par Françoise Bertrand Dorléac, présidente de la fondation de droit privé de l’école (FNSP), a validé mardi – à 22 voix pour et 8 contre – cette mise en retrait jusqu’au 29 janvier. Une commission nouvellement créée, rassemblant les instances de l’institution, décidera des modalités d’un éventuel retour du directeur. Ou de la prolongation de sa mise en retrait…

Critique du Wokisme: de l’ anti-américanisme ?

Critique du Wokisme: de l’anti-américanisme ?

 

 

La rhétorique conservatrice désignant les idées « woke » comme un produit de l’américanisation du monde traduit une angoisse face à des formes démocratiques inédites revendiquées par une jeunesse sensible à de nouvelles problématiques sociétales, observe, dans une tribune au « Monde », l’universitaire Alix Ricau.

Article intéressant mais on ne saurait réduire le wokisme à un nouvel anti américanisme pas davantage que sa critique à une rhétorique conservatrice. Ne pas confondre non plus les aspirations démocratiques inédites de la jeunesse avec celle de bobos néo gauchistes .NDLR

 

Tribune.

 

Début février, une séquence de l’émission de télévision « Touche pas à mon poste ! », diffusée le 31 janvier, sur C8, véhiculant des propos transphobes fait scandale sur les réseaux sociaux.

L’objet du débat : un nouvel émoji enceint proposé par Apple. « Est-ce que vous vous rendez compte de l’importance des Etats-Unis et de la culture américaine aujourd’hui ? A cause des Américains, sur ton passeport, tu peux mettre “ni homme ni femme” ! », s’insurge Matthieu Delormeau. Gilles Verdez lui répond : « Mais c’est où, ces Etats-Unis ? »

On est en effet en droit de se le demander. Depuis plus d’un siècle, la menace de l’américanisation revient régulièrement agiter le débat public français. Aujourd’hui, ce sont les « woke », porteurs des luttes antiraciales, féministes et écologistes, qui sont régulièrement taxés d’américanisme. Mais pourquoi les Etats-Unis hantent-ils ainsi notre imaginaire national, alors même que l’on assiste à un déclin progressif de l’influence américaine dans le monde ?

Les paniques morales suscitées par l’introduction en Europe de produits culturels venus d’outre-Atlantique ne sont pas neuves.

A l’aube du XXsiècle, le succès des fictions populaires américaines fait scandale. Quelques années plus tard, c’est le cinéma qui est mis en cause. Viendront ensuite la bande dessinée et les jeux vidéo.

En 1906 comme dans les années 2000, on dénonce des contenus violents et de mauvaise qualité. On pointe du doigt leur incompatibilité avec les normes culturelles européennes. Cette aversion prend racine dans un sentiment anti-américain vieux de plusieurs siècles, qui prend de l’ampleur au fil de la montée en puissance des Etats-Unis, et qui ressurgit, intact, dans les attaques contre le wokisme.

 

Dans un entretien accordé à France Culture, Brice Couturier, auteur de OK millennials !, (Editions de l’Observatoire, 2021), accuse ainsi les universitaires américains d’avoir « reconstitué bizarrement des savoirs » issus de la French Theory, et ce « sans avoir les bases intellectuelles » qui étaient celles des chercheurs français.

Une vision typiquement européenne, selon l’historien Rob Kroes : « Dans leur façon de percevoir l’histoire et la tradition, les Américains montrent un talent caractéristique pour la dissolution culturelle, mêlée à un non-conformisme ingénieux, que les observateurs européens comprennent comme une déficience culturelle. » (If You’ve Seen One, You’ve Seen the Mall. Europeans and American Mass Culture, University of Illinois Press, 1996, non traduit).

Le « Monde » tenté par le Wokisme ?

Le « Monde » tenté par le Wokisme ?
Le journal Le Monde se défend d’être tenté par  la mode du wokisme venu des États-Unis qui s’impose de plus en plus chez les gauchistes ( Notamment écolos, insoumis, Taubira , sans parler de l’université).

Les arguments du monde

Ouriel Reshef s’inquiète d’un possible tournant du « Monde » qui le conduirait à « assommer [ses lecteurs] avec une doxa à la mode », autrement dit le mouvement « woke ». Gilles van Kote, directeur délégué aux relations avec les lecteurs, lui répond que s’intéresser à un courant de pensée ne signifie pas prendre parti pour celui-ci.

Tout en reconnaissant l’incontestable qualité générale du Monde, dont je suis un fidèle abonné depuis plusieurs décennies, le tournant récent en faveur du wokisme inquiète et exaspère. On ne peut évacuer d’un haussement d’épaule les excès de cette nouvelle idéologie totalitaire, même si on ne peut lui dénier qu’elle pose de bonnes questions nécessitant des réponses complexes et nuancées.

Je renvoie au livre de Helen Pluckrose et James Lindsay (Le Triomphe des impostures intellectuelles, H&O, 2021), à celui de John McWhorter (Woke Racism, Portfolio, 2021, non traduit), ainsi qu’à celui de Greg Lukianoff et Jonathan Haidt (The Coddling of the American Mind, Penguin Books, 2019, non traduit). Pierre Valentin a produit pour la Fondation pour l’innovation politique deux notes remarquablement bien étayées sur le wokisme. Je me permets aussi de citer le site de la National Association of Scholars, qui donne une vision complète des ravages de cette idéologie dans les milieux académiques américains.
Depuis quelques semaines, Le Monde a publié quatre articles en réponse à la conférence tenue à la Sorbonne, sans qu’aucune réponse ne soit donnée à ces détracteurs. Et dans l’édition du mardi 1er février, la coupe est pleine avec deux articles : un entretien avec Laure Murat et un article sur le documentaire de Raoul Peck, Exterminez toutes ces brutes. On ne peut qu’être révolté par le parti pris de ce documentaire de considérer la pulsion exterminatrice comme la matrice de la civilisation occidentale, comme s’il fallait en négliger – ou même carrément occulter – les accomplissements.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Raoul Peck, réalisateur d’« Exterminez toutes ces brutes », « Déconstruire plus de sept siècles d’histoire eurocentrée »
C’est une chose de vouloir compléter une représentation du passé qui fait, il est vrai, l’impasse sur des pans de l’histoire qui méritent d’être ressuscités (la traite et l’esclavage, la spoliation des peuples autochtones). C’en est une autre de prétendre procéder à un révisionnisme radical qui remplacerait une vision (taxée de partielle et d’erronée) par une autre (tout aussi incomplète). Le documentaire, qui n’a droit qu’à des éloges et ne suscite pas la moindre critique dans votre article, fait le choix d’un parti pris provoquant et qui heurte le bon sens.

Quant à l’entretien avec Laure Murat, professeure à UCLA, qui doit être parfaitement au courant des dérives du wokisme et de la « cancel culture », dont des dizaines de ses collègues ont souffert, perdant même pour certains leur travail sous les coups de boutoirs d’une foule à leurs trousses, elle évacue tout ça sous le vocable « escalades délirantes » – ce qui, quand même, est un peu trop facile et fait mine d’ignorer l’essentiel. Il y a tout de même un monde entre l’annulation des statues, qui pose la question légitime de la relation entre mémoire et histoire, et « l’annulation » de personnes pour des raisons futiles, sous prétexte de racisme systémique et de privilège blanc, ainsi que de cours de civilisation occidentale (Western Civ) ou portant sur les chefs-d’œuvre (Great Books) sur lesquels elle n’a rien à dire !
Si Le Monde veut informer ses lecteurs, et non les assommer avec une doxa à la mode, il faut donner la parole à la résistance aux délires et aux excès, et avant tout les reconnaître, pour ensuite les expliquer. A titre d’exemple, saviez-vous que l’université Cornell offre maintenant un cours d’astronomie intitulé : « Black Holes : Race and the Cosmos », dont la question directrice est la suivante : « Is there a connection between the cosmos and the idea of racial blackness ? ».

Les appels à décoloniser le curriculum aboutissent à appeler à « réhumaniser » les mathématiques parce qu’elles enseignent qu’il n’y a qu’une seule réponse juste et objective. Le terme de délire n’est pas trop fort pour caractériser de telles dérives, et il faut bien appeler un chat un chat. Les Etats-Unis sont malades de cette idéologie, et ce serait faire œuvre d’esprit civique que de se prémunir de la contagion et faire en sorte que la France ne soit pas touchée à son tour par cette véritable folie.

Ouriel Reshef, Paris

Gilles van Kote, directeur délégué aux relations avec les lecteurs, vous répond :

Nous recevons régulièrement des courriers de lecteurs regrettant que Le Monde soit devenu « woke » ou « wokiste », c’est selon. Mais s’intéresser à ce courant de pensée, dont le retentissement réel en France reste au demeurant très incertain, ne signifie pas y adhérer ! Que les valeurs que Le Monde a toujours défendues le rende naturellement sensible aux mouvements féministes, anti-racistes, anti-coloniaux ou de luttes contre les discriminations cela n’a rien de nouveau. De là à défendre la « cancel culture », ou culture de l’effacement, il y a un pas que nous sommes très loin d’avoir franchi. Je vous engage à cet égard à relire la chronique de Michel Guerrin écrite il y a exactement dans Le Monde sur ce sujet.

Lire la chronique de Michel Guerrin : Article réservé à nos abonnés Décolonialisme, « cancel culture »… : « La France, l’Amérique et les idées »
Je vous accorde que consacrer un article, une chronique (celle de Jean-Baptiste Fressoz) et une tribune du sociologue François Dubet au colloque consacré au thème « Que reconstruire après la déconstruction ? » qui s’est tenu les 7 et 8 janvier en Sorbonne a pu donner l’impression d’un acharnement. Mais ce qui nous intéresse dans ce courant de pensée et de militantisme baptisé woke ou wokisme, ce sont autant ses ressorts que son possible dévoiement par certaines formes de radicalité ou que les réactions parfois épidermiques de rejet qu’il suscite dans les milieux intellectuels, militants et politiques.

Lire aussi la tribune de François Dubet : Article réservé à nos abonnés « Le colloque organisé à La Sorbonne contre le “wokisme” relève d’un maccarthysme soft »
Pour qui s’intéresse aux idées et au débat d’idées, ce qui est le cas du Monde, il me semble difficile d’ignorer celles-ci. Je dirais même que le sujet me semble passionnant, bien qu’il ne faille jamais perdre de vue qu’il n’intéresse réellement qu’une part très minoritaire de la population, les analyses d’opinion montrant qu’une majorité de Français ignore ce qui se cache derrière les expressions « woke », « cancel culture » ou, pour revenir au français, intersectionnalité ou déconstruction.

Quant à la position du Monde, elle est loin d’être figée et différentes sensibilités sur ce sujet cohabitent au sein de sa rédaction. Nous continuerons donc de rendre compte des débats autour de ces courants, en tentant de garder nos distances et de conserver un regard critique vis-à-vis des uns comme des autres.

Le Monde

Wokisme: Apple a déjà prévu des émojis d’hommes enceints !

Wokisme: Apple a déjà prévu des émojis d’hommes enceints !

 

Au nom de la mode wokiste qui sévit aux États-Unis mais maintenant en Europe, Apple devance les progrès scientifiques avec émojis d’hommes enceints ! De quoi réjouir sans doute les partisans des théories inclusives et notamment éco féministes. Quand la déconstruction s’attaque aussi au cerveau!

Apple a intégré dans sa nouvelle génération d’émojis l’«homme enceint », décliné évidemment sous toutes les couleurs. Anecdotique ? Rigolo ? Inoffensif ? Non, révélateur. Car les émoticônes d’Iphone, présents dans toutes les poches sur tous les continents, sont les marqueurs d’une révolution insidieuse des mentalités, selon une mécanique d’ingénierie sociale visant à nous faire accepter une humanité nouvelle, déconstruite et multiculturelle.

Société- L’instrumentalisation du wokisme

Société- L’instrumentalisation du wokisme

Pour le sociologue Alain Policar, le « wokisme » désigne désormais péjorativement ceux qui sont engagés dans des courants politiques qui se réclament pourtant de l’approfondissement des principes démocratiques.(Le Monde)

 

 

Tribune.

Faut-il rompre avec le principe de « colorblindness » (d’« indifférence à la couleur ») au fondement de l’égalitarisme libéral ? Ce principe, rappelons-le, accompagne la philosophie individualiste et contractualiste à laquelle adhèrent les démocraties. Or, en prenant en considération des pratiques par lesquelles des catégories, fondées sur des étiquettes « raciales », subsistent dans les sociétés postcolonialistes, on affirme l’existence d’un ordre politico-juridique au sein duquel la « race » reste un principe de vision et de division du monde social.

Comme l’écrit Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, « la République a un problème avec le corps des individus, elle ne sait que faire de ces différences physiques, de ces couleurs multiples, de ces orientations diverses, parce qu’elle a affirmé que pour traiter chacun et chacune également, elle devait être aveugle » (Le Monde du 7 avril).

Une opération idéologique d’appropriation

Dès lors, ignorer cette réalité, rester indifférent à la couleur, n’est-ce pas consentir à la perpétuation des injustices ? C’est ce consentement qui s’exprime dans l’opération idéologique d’appropriation d’un mot, « woke », pour le transformer en instrument d’occultation de la réalité des discriminations fondées sur la couleur de peau. Désormais le wokisme désigne péjorativement ceux qui sont engagés dans les luttes antiracistes, féministes, LGBT ou même écologistes. Il ne se caractérise pas par son contenu, mais par sa fonction, à savoir, selon un article récent de l’agrégé de philosophie Valentin Denis sur le site AOC, « stigmatiser des courants politiques souvent incommensurables tout en évitant de se demander ce qu’ils ont à dire ». Ces courants politiques, pourtant, ne réclament-ils pas en définitive l’approfondissement des principes démocratiques ?

Parmi les moyens de cet approfondissement, l’« affirmative action » (« action compensatoire »), en tant qu’expression d’une justice corrective fondée sur la reconnaissance des torts subis par le passé et, bien souvent, qui restent encore vifs dans le présent, est suspectée de substituer le multiculturalisme normatif au modèle républicain d’intégration. Ces mesures correctives seraient, lit-on souvent, une remise en cause radicale du mérite individuel. Mais cet argument est extrêmement faible : est-il cohérent d’invoquer la justice sociale (dont les antiwoke disent se préoccuper) et, en même temps, de valoriser le mérite ? L’appréciation de celui-ci n’est-elle pas liée à l’utilité sociale accordée à un ensemble de performances dont la réalisation dépend d’atouts (en particulier, un milieu familial favorable) distribués de façon moralement arbitraire ? La justice sociale exige, en réalité, que ce qui dépend des circonstances, et non des choix, soit compensé.

L’instrumentalisation du wokisme

L’instrumentalisation du wokisme

Pour le sociologue Alain Policar, le « wokisme » désigne désormais péjorativement ceux qui sont engagés dans des courants politiques qui se réclament pourtant de l’approfondissement des principes démocratiques.(Le Monde)

 

 

Tribune.

Faut-il rompre avec le principe de « colorblindness » (d’« indifférence à la couleur ») au fondement de l’égalitarisme libéral ? Ce principe, rappelons-le, accompagne la philosophie individualiste et contractualiste à laquelle adhèrent les démocraties. Or, en prenant en considération des pratiques par lesquelles des catégories, fondées sur des étiquettes « raciales », subsistent dans les sociétés postcolonialistes, on affirme l’existence d’un ordre politico-juridique au sein duquel la « race » reste un principe de vision et de division du monde social.

Comme l’écrit Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, « la République a un problème avec le corps des individus, elle ne sait que faire de ces différences physiques, de ces couleurs multiples, de ces orientations diverses, parce qu’elle a affirmé que pour traiter chacun et chacune également, elle devait être aveugle » (Le Monde du 7 avril).

Une opération idéologique d’appropriation

Dès lors, ignorer cette réalité, rester indifférent à la couleur, n’est-ce pas consentir à la perpétuation des injustices ? C’est ce consentement qui s’exprime dans l’opération idéologique d’appropriation d’un mot, « woke », pour le transformer en instrument d’occultation de la réalité des discriminations fondées sur la couleur de peau. Désormais le wokisme désigne péjorativement ceux qui sont engagés dans les luttes antiracistes, féministes, LGBT ou même écologistes. Il ne se caractérise pas par son contenu, mais par sa fonction, à savoir, selon un article récent de l’agrégé de philosophie Valentin Denis sur le site AOC, « stigmatiser des courants politiques souvent incommensurables tout en évitant de se demander ce qu’ils ont à dire ». Ces courants politiques, pourtant, ne réclament-ils pas en définitive l’approfondissement des principes démocratiques ?

Parmi les moyens de cet approfondissement, l’« affirmative action » (« action compensatoire »), en tant qu’expression d’une justice corrective fondée sur la reconnaissance des torts subis par le passé et, bien souvent, qui restent encore vifs dans le présent, est suspectée de substituer le multiculturalisme normatif au modèle républicain d’intégration. Ces mesures correctives seraient, lit-on souvent, une remise en cause radicale du mérite individuel. Mais cet argument est extrêmement faible : est-il cohérent d’invoquer la justice sociale (dont les antiwoke disent se préoccuper) et, en même temps, de valoriser le mérite ? L’appréciation de celui-ci n’est-elle pas liée à l’utilité sociale accordée à un ensemble de performances dont la réalisation dépend d’atouts (en particulier, un milieu familial favorable) distribués de façon moralement arbitraire ? La justice sociale exige, en réalité, que ce qui dépend des circonstances, et non des choix, soit compensé.

Wokisme-Protestation contre la dictature idéologique à Sciences-po Grenoble

Wokisme-Protestation contre la dictature idéologique à Sciences-po Grenoble

 Dans une lettre ouverte, 40 personnalités, pour la plupart issues du monde universitaire, interpellent la ministre de l’Enseignement supérieur pour lui demander d’agir face à ce qu’ils perçoivent comme une censure imposée par le courant gauchiste à Grenoble où un enseignant a été suspendu pour ses opinions.

Klaus Kinzler, enseignant à Sciences Po Grenoble, accusé d’islamophobie, s’est longtemps défendu en alertant les médias sur la dérive de son établissement et la chasse aux sorcières dont il se sentait victime. La direction vient de le suspendre au motif qu’il aurait bafoué son obligation de réserve et de discrétion.

 

Le gauchisme wokiste  triomphe à Grenoble ou celui qui avait dénoncé la dictature idéologique vient d’être suspendu de ses fonctions par la directrice de l’institut d’études politiques.

Professeur d’allemand et de civilisation allemande à l’Institut d’études politiques de Grenoble, Klaus Kinzler est accusé  d’être islamophobe dans une campagne lancée par des étudiants sur les réseaux sociaux, il a vu son nom et celui d’un de ses collègues placardés sur les murs de l’établissement avec la mention : « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue ». Klaus Kinzler s’était expliqué dans le journal l’Opinion.

 

Vous avez été, selon vous, la cible d’une « cabale » instrumentalisée par un syndicat étudiant (l’Union syndicale) de l’IEP de Grenoble, avec le silence complice de la direction et du corps enseignant. Pourquoi les choses se sont-elles envenimées à ce point ?

Tout a commencé par des échanges de mails avec une collègue historienne en décembre 2020. Je contestais le titre d’une journée de débats dans lequel « racisme, antisémitisme et islamophobie » étaient mis sur le même plan. Cela me paraissait un scandale alors qu’existe un vrai débat sur la pertinence du terme islamophobie. La discussion s’est vite envenimée, ma collègue affirmant la « scientificité » du mot. Les ennuis ont débuté. Dès janvier, la campagne s’était déjà déchaînée sur Facebook. On nous accusait d’être « islamophobes » et on exigeait notre démission, tout en lançant des appels à témoignages anonymes contre nous. En mars dernier, mon nom, ainsi que celui d’un collègue politologue, spécialiste de l’islam en France, ont été placardés sur la façade de l’établissement. J’ai été mis sous protection policière pendant un mois.

 

Compte tenu de ses déclarations, directrice de l’IEP Sabine Saurugger a décidé par un arrêté du 14 décembre de suspendre l’enseignant de ses fonctions pour une durée de quatre mois, et fait part de son intention de «saisir le conseil de discipline dans les meilleurs délais». Le professeur, précise la directrice dans son arrêté, conservera son traitement et ses indemnités tout le long de cette suspension.

Lettre ouverte à Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur

Madame la ministre,

La situation à l’IEP de Grenoble et les poursuites engagées contre notre collègue Klaus Kinzler démontrent, s’il en était besoin, que la liberté d’expression des universitaires, de même que leur liberté académique dans le cadre de leur enseignement et de leur recherche, libertés dont vous êtes la première garante, sont en péril dans notre pays.

Depuis quelques années un courant militant -et se revendiquant comme tel- cherche à imposer, dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, en particulier dans le domaine des sciences sociales, un discours exclusif. Or c’est une chose…

 

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