Archive pour le Tag 'vraies'

Violences dans le football : enfin de vraies sanctions contre Paris FC-et Lyon

Violences dans le football : enfin de vraies sanctions contre Paris FC-et Lyon

 

 

C’est sans doute la première fois que les autorités sportives prennent enfin devraient sanction vis-à-vis des violences inqualifiables dans le football à propos des événements entre le Paris FC et Lyon, La commission de discipline de la Fédération française de football a éliminé les deux clubs de la coupe de France. Il pourrait être exclu définitivement à l’avenir.

Le Paris FC a par ailleurs écopé de cinq matches de suspension de terrain (Stade Charléty) et de 10.000 euros d’amende. L’Olympique Lyonnais, lui, s’est vu signifier la fermeture de son espace visiteur jusqu’à la fin de la saison en Ligue 1 et se retrouve sous la menace d’une exclusion de la Coupe de France à partir de la saison 2022-2023 en cas de récidive.

Il serait sans doute temps que le bouillonnant président du club de Lyon se taise un peu pour ne pas ajouter à l’ambiance délétère. De ce point de vue, il pourrait prendre exemple sur les présidents de clubs anglais qui laissent seulement aux entraîneurs et managers le soin de s’exprimer. Le président Aulas lui ne manque pas une occasion de critiquer un jour les arbitres, un autre ses adversaires et même ses entraîneurs ! De quoi légitimer les réactions violentes des supporters les plus abrutis. La recommandation vaut aussi pour d’autres présidents. On pourrait sans doute dans le football s’inspirer un peu plus du fair-play qui caractérise d’autres sports notamment le rugby où le respect de l’adversaire e des arbitres est tout à fait exemplaire.

Sous-marins: les vraies raisons du revirement australien

Sous-marins: les vraies raisons du revirement australien

Par Rhiannon Hoyle Du Wall Street Journal (extrait)

L’Australie, qui dépend du marché chinois pour plus d’un tiers de ses exportations, a longtemps adopté une attitude prudente d’équilibriste, passant au-dessus des désaccords politiques pour préserver des conditions économiques favorables. Le nouveau partenariat de sécurité conclu avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni arrive au terme de six années tumultueuses au cours desquelles les relations avec Pékin se sont détériorées, sur fond de colère contre ce qui a été perçu comme de l’intimidation économique et des campagnes destinées à influencer la politique venant de Chine.

Le Premier ministre Scott Morrison a justifié le renforcement de son alliance avec Washington en expliquant que l’Australie devait intervenir davantage pour s’assurer que les voies de circulation maritimes restent ouvertes et s’impliquer davantage dans la protection de l’Etat de droit dans la région indo-pacifique. Dans ses conditions, la stratégie militaire consistant, pour l’Australie, à s’appuyer sur des sous-marins classiques de fabrication française n’était plus adaptée alors que, selon lui, ils sont plus lents et ne peuvent pas rester aussi longtemps immergés que les engins nucléaires.

« L’environnement sécuritaire relativement calme dans lequel l’Australie a vécu pendant de nombreuses décennies appartient au passé », a commenté M. Morrison.

Pendant des années, l’Australie a essayé de maintenir l’équilibre entre ses liens militaires forts avec les Etats-Unis — qui se sont notamment traduits par le déploiement de soldats en Irak et en Afghanistan — et une dépendance économique accrue à l’égard de la Chine, qui a eu besoin d’importer des matières premières australiennes, comme du minerai de fer, pour s’industrialiser rapidement.

Les relations entre les deux pays ont atteint leur apogée en 2015, lorsque Canberra et Pékin ont signé un accord de libre-échange qui s’est traduit par un niveau record d’investissements chinois dans l’île-continent l’année suivante. Mais les choses se sont rapidement dégradées quand l’Australie a accusé la Chine d’ingérence dans sa politique nationale et a interdit à Huawei de participer au déploiement de son infrastructure 5G.

L’an dernier, après la demande de M. Morrison d’enquêter sur l’origine du virus responsable de la pandémie de Covid-19, la Chine a notamment institué des droits de douane élevés sur l’orge australienne, suspendu les importations de bœuf en provenance de certains abattoirs et imposé des droits antidumping sur le vin. Jeudi, les Etats-Unis ont qualifié ces mesures de « coercition économique ».

Pékin, de son côté, invoque la protection de sa souveraineté nationale pour justifier le renforcement de ses moyens militaires et estime que l’Australie est responsable de la détérioration des relations diplomatique et commerciale. La Chine, qui figure parmi les six pays disposant de sous-marins nucléaires, a globalement augmenté son budget militaire.

Dans le cadre d’un contrat signé en 2016, Canberra comptait alors s’appuyer sur une flotte de douze sous-marins à moteur diesel construits sur la base d’une technologie française.

La semaine dernière, M. Morrison a annulé cet accord, déclenchant l’ire de son allié européen, qui a vécu cette décision comme une trahison. Selon le Premier ministre, ce choix est en partie lié à l’apparition d’une nouvelle option : l’administration Biden a, en effet, accepté de partager la technologie de ses sous-marins nucléaires, un privilège qui n’avait jusqu’ici été accordé qu’au Royaume-Uni.

« La morale de cette histoire est que l’Australie pense que la meilleure façon de gérer le risque militaire que pose la Chine est de se rapprocher de plus en plus des Etats-Unis, et d’augmenter considérablement ses capacités maritimes », analyse Sam Roggeveen, directeur du programme sur la sécurité internationale au sein du Lowy Institute, un think tank australien.

Jusqu’ici, M. Roggeveen avait des doutes sur la volonté américaine de s’impliquer durablement dans le maintien de la sécurité dans la région. « Il faut admettre que nous avons désormais des preuves solides du contraire », observe-t-il.

Pour Ashley Townshend, expert en sécurité au United States Studies Centre, qui fait partie de l’université de Sydney, les sous-marins à propulsion nucléaire sont plus dissuasifs parce qu’ils n’ont pas besoin remonter périodiquement à la surface pour se ravitailler. Concrètement, cela signifie que l’Australie pourra accroître sa capacité de patrouille dans les zones de tensions potentielles, comme la mer de Chine méridionale et le détroit de Malacca, pour participer à la surveillance alliée. Les sous-marins à propulsion nucléaire sont également capables de se déplacer plus rapidement, ce qui réduit leur risque d’être détectés.

M. Morrison assure avoir fait part de ses craintes au président français Emmanuel Macron lors d’un dîner à la fin de juin. Son inquiétude était de savoir si les sous-marins classiques seraient capables de répondre aux tensions sécuritaires dans la région. En annulant le contrat français, l’Australie s’assoit sur environ 1,7 milliard de dollars déjà consacrés au programme, sans compter les frais de rupture.

Restaurer sa relation avec la France n’est pas le seul problème qui attend l’Australie après avoir opté pour des sous-marins à propulsion nucléaire. L’Australie est en effet l’un des alliés des Etats-Unis particulièrement vulnérable en cas de représailles chinoises, car ce pays absorbe un tiers de ses exportations — et la majorité du minerai de fer australien, de loin sa première source d’exportation.

De plus, les sous-marins à propulsion nucléaire coûtent plus cher que leurs homologues français et vont nécessiter d’augmenter les dépenses militaires à un moment où l’économie australienne est à nouveau sous pression à cause de mesures de couvre-feu liées à la pandémie.

M. Morrison a assuré qu’il ne taillerait pas dans d’autres dépenses militaires pour financer ce surcoût. L’Australie consacre aujourd’hui environ 2,2 % de son PIB à sa défense, contre environ 1,8 % il y a dix ans. Et le Premier ministre a prévenu qu’il faudra investir davantage. « Voici à quoi ressemble la nouvelle ère. Voici ce que c’est d’évoluer dans un nouveau monde », a-t-il commenté.

Le partenariat de sécurité avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni prévoit également l’achat de missiles de croisière Tomahawk, et M. Morrison a évoqué une collaboration contre d’autres menaces, en recourant notamment à l’intelligence artificielle et la cybersécurité. L’an dernier, M. Morrison avait révélé que des entreprises et des administrations publiques australiennes avaient été la cible d’un acteur étatique dans le cadre d’une cyberattaque d’ampleur.

Michael Shoebridge, directeur du programme de sécurité nationale à l’Australian Strategic Policy Institute, un groupe de réflexion financé par le gouvernement, estime que les dépenses militaires pourraient atteindre 3 % du PIB au cours de la prochaine décennie, voire plus si la sécurité régionale se dégradait encore.

« Trois pour cent, cela reste peu pour assurer la sécurité dans un monde dangereux », affirme-t-il.

Traduit à partir de la version originale en anglais

Gilets jaunes » : les vraies priorités des Français

Gilets jaunes » : les vraies priorités des Français  

Le dernier baromètre BVA-La Tribune indique que les priorités d’une large majorité de Français. Des priorités qui condamnent la politique de Macron.  82% des Français attendent en priorité une revalorisation des petites retraites, 77% réclament une valorisation du SMIC et 71% le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF).  Viennent ensuite, quand même, le report de la hausse des prix des carburants pour 70% des répondants et une revalorisation des aides au logement (59%). Parmi les mesures testées, la plus clivante au niveau des catégories sociales est la suppression de l’impôt sur la fortune. En effet, il y a 17 points d’écart entre les classes populaires (81%) et les classes aisées (64%).

D’après les réponses collectées par BVA, 75% des Français jugent que la politique économique menée actuellement par le gouvernement est « mauvaise ». Cette désapprobation gagne 8 points par rapport au résultat à la même question posée cette-fois en septembre. A l’opposé, la part des répondants qui approuve ses réformes économiques est en chute libre. Elle est passée de 32% en septembre dernier à 24%. Chez les employés et ouvriers (85%), les classes moyennes modestes (79%) et chez les classes populaires (92%), ce sentiment de défiance est particulièrement marqué. Pour BVA, la comparaison avec les résultats de décembre 2017 illustre un vrai basculement de l’opinion publique. Il y a encore un an, 49% des Français estimaient que la politique économique était favorable contre 48% qui la jugeaient défavorable. Malgré la baisse des chiffres du nombre de « gilets jaunes » diffusés par le ministère de l’Intérieur chaque semaine, les Français approuvent de plus en plus ce mouvement. En effet, la part des répondants soutenant les « gilets jaunes » a grimpé de six points par rapport au début du mois de novembre dernier pour atteindre 71%.

Dans le détail, les résultats mettent en évidence de véritables clivages au sein de la population française. Les « gilets jaunes » sont soutenus par 76% des moins de 35 ans, 78% des employés et ouvriers, 77% des habitants de communes rurales. Au niveau des catégories sociales, 75% des personnes interrogées appartenant aux classes moyennes modestes et 87% de ceux appartenant aux classes moyennes populaires adhèrent aux revendications de ce mouvement protéiforme. A l’inverse, le soutien aux protestations est bien en deça des niveaux précédents chez les 65 ans et plus (62%), dans l’agglomération parisienne (60%), chez les cadres (56%), auprès des Français des classes moyennes supérieures (54%) ou des classes aisées (52%).

Méthodologie : enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet du 3 au 4 décembre 2018. Elle s’appuie sur un échantillon de 1.177 personnes, représentatif de la population française.

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Sondage BVA/La Tribune : les Français, le pouvoir d’achat et le mouvement des « Gilets jaunes » – Décembre 2018

Air France : ouverture de vraies négociations salariales ?

Air France : ouverture de vraies négociations salariales ?

La grève aurait déjà couté 170 millions à Air-France. La demande de hausse de salaires des syndicats présenterait un cout de 240 millions. Du coup la direction serait prête à accepter un coup de pouce de 1% sur les salaires, soit un cout de 40 millions. En outre Air France propose uen plan de revalorisation sur 2019-20121. Reste à savoir si les syndicats vont se satisfaire des propositions de la direction. Des syndicats qui prévoient des  journées supplémentaires de grève mercredi puis les 17,18, 23 et 24 avril.  La direction appelle les organisations syndicales à suspendre le conflit le temps de cette négociation qu’elle propose.  “Il est urgent de trouver une issue à ce conflit qui est destructeur pour l’entreprise et financièrement insoutenable”, a déclaré à des journalistes Franck Terner, le directeur général d’Air France. “C’est une réelle avancée par rapport à tout ce qui a été discuté jusqu’à présent”, a-t-il ajouté, affirmant qu’une hausse générale de 6% des salaires risquerait d’obérer la capacité d’investissement du groupe en accroissant les coûts à hauteur de 240 millions d’euros. La hausse de 1% supplémentaire dès avril représente un effort supplémentaire de 40 millions d’euros et porterait à respectivement 3,4% et 4% en moyenne les revalorisations salariales pour les personnels au sol et les personnels navigants, en intégrant les augmentations individuelles, a expliqué la direction. Interrogé sur la réaction des syndicats à ces propositions, le dirigeant a estimé qu’il était trop tôt pour le savoir, tout en se disant confiant sur leur participation à des discussions qu’il souhaiterait lancer jeudi. “C’est en partie un aveu de faiblesse de la direction”, estime Vincent Salles, co-secrétaire général du syndicat CGT Air France. Il juge toutefois que le compte n’y est pas, rappelant que la hausse de 6% demandée par l’intersyndicale correspond à un rattrapage de l’inflation sur les dernières années. L’intersyndicale doit se réunir mercredi matin tandis qu’un rassemblement de salariés est prévu à Roissy-Charles-de-Gaulle.

SNCF : les vraies raisons du conflit (Guy Groux)

SNCF : les vraies raisons du conflit (Guy Groux)

 

par Guy Groux, directeur de recherche, associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Article sur Franceinfo


A la veille d’un conflit touchant la SNCF, la question du statut semble l’emporter sur bien des volets de la réforme proposée par le gouvernement, et pour cause. D’hier à aujourd’hui, des mineurs aux cheminots, le statut des personnels et des entreprises nationalisées ont toujours été au cœur de l’identité et des mobilisations revendicatives des salariés concernés. Dès lors, il était évident que sa mise en cause par la réforme actuelle ne pouvait déboucher que sur un conflit d’importance. Certes, les personnels en place sont assurés de conserver leur statut professionnel et les avantages qui lui sont liés, seuls les nouveaux embauchés étant concernés par un nouveau régime. Mais c’est précisément là que réside la force symbolique du statut du cheminot qui implique des capacités de mobilisation élevée dès lors que celui-ci est menacé, même de façon potentielle.

Néanmoins, une question se pose. Et si par-delà le statut et les raisons catégorielles de le défendre, d’autres raisons étaient à l’œuvre, dépassant le cadre même de l’entreprise ? Ne faut-il pas rechercher du côté des syndicats, mais aussi des pouvoirs publics, les raisons d’un conflit qui peut s’avérer long et difficile ?

Pour la CGT, un enjeu stratégique

Parmi les syndicats, c’est surtout la CGT et sa fédération de cheminots qui disposent d’une position à la fois particulière et éminente. Dès l’annonce des intentions gouvernementales initiales liées au rapport Spinetta, elle prônait une mobilisation d’ampleur, prédisant même une grève « d’au moins un mois ». Hormis Sud, elle était seule alors, mais depuis les autres organisations représentatives – l’Unsa et la CFDT – l’ont ralliée, et ceci sur des bases d’action bien plus radicales, le conflit étant programmé d’avril à juin prochain. Certes, outre l’attachement des cheminots à leur statut, la proximité des élections professionnelles prévues pour l’automne prochain explique en partie cette adhésion de tous les syndicats au mouvement de grèves à venir. Mais au-delà des intentions ou des spécificités propres à chaque organisation, c’est bien la situation actuelle de la CGT au niveau local mais aussi au niveau national qui permet de mieux comprendre l’éventualité d’un conflit annoncé comme très dur.

Paradoxe d’aujourd’hui comparé au passé. Durant les « Trente glorieuses », c’est au nom de sa puissance et de son hégémonie que la CGT appelait à de vastes mobilisations ou à des grèves très revendicatives.

A présent, tout se passe comme si la détermination de la CGT constituait une réponse aux divers reculs et à l’affaiblissement qu’elle subit depuis de longues années.Guy Groux, directeur de recherche au Cevipof

En ce sens, nous sommes très loin d’une situation à la « 95″ et du mouvement contre les mesures du plan d’Alain Juppé. Comme dans d’autres « bastions », l’influence de la CGT à la SNCF est en net recul. En 1996, elle disposait lors des élections d’entreprise d’une majorité quasi-absolue, près de 48% des suffrages ; en 2006, son score était de près de 40% ; désormais, elle représente à peine un peu plus du tiers des suffrages (34,33%).

Au niveau national, la situation est également très critique. Fait sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la CGT n’est plus la première organisation syndicale française, la CFDT l’ayant devancée en 2017. Ces reculs et déboires électoraux s’accompagnent aussi de lourds revers sur le terrain des luttes sociales et des grandes mobilisations nationales contre les diverses réformes voulues par le pouvoir politique au cours des dernières années. Les mouvements d’opposition à la loi El Khomri ou aux « ordonnances Macron » ont débouché sur des échecs patents. Aujourd’hui, un nouvel échec des luttes des cheminots pour la défense de leur statut entraînerait la CGT dans une spirale de plus en plus infernale.

Pour le gouvernement, une réforme symbolique

Cet échec n’est pas impossible, il est même fort probable, le gouvernement semblant déterminé à mener à bien la réforme de la SNCF comme l’a récemment affirmé Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie. En fait, par-delà les initiatives gouvernementales, c’est surtout du côté du président de la République que beaucoup de choses se jouent. Pour diverses raisons, celui-ci ne peut pas renoncer à la réforme engagée et notamment au niveau de ce qui symbolise celle-ci, à savoir le fameux statut des cheminots.

Pour Emmanuel Macron, renoncer à cette réforme aurait un coût politique considérable du point de vue du programme qu’il s’est fixé dès la campagne présidentielle, mais aussi du point de vue de l’opinion ou des attentes européennes à l’égard des réformes entamées dans notre pays.Guy Groux, directeur de recherche au Cevipof

À l’évidence, la mise en cause totale ou partielle de la réforme de la SNCF interviendrait dans un contexte où d’autres réformes importantes sont à l’œuvre et où de nouvelles réformes sont prévues comme celle des retraites notamment. Dès lors, face aux multiples résistances que déclenchent tout mouvement global de réformes et tout changement, le pouvoir politique serait durablement affaibli et les réformes à venir bien plus difficiles à réaliser comme l’espèrent d’ailleurs beaucoup d’opposants de droite comme de gauche.

Le coût politique d’un recul du gouvernement se situerait aussi sur le terrain de l’opinion. La popularité d’Emmanuel Macron repose sur un ensemble composite allant d’une certaine gauche moderniste au centre-droit en passant par un électorat plus conservateur mais qui, pour diverses raisons, demeure soucieux de réformes surtout lorsqu’elles concernent le secteur public. Un recul sur un enjeu aussi symbolique que la réforme de la SNCF entraînerait auprès de l’opinion un recul qui, à l’instar de celui dû aux projets d’Alain Juppé en 1995, serait difficile à combler.

Enfin, se pose la question de l’Europe. Les attentes de l’Union européenne au sujet des réformes voulues par le gouvernement sont très élevées au regard retard pris par la France comparée à d’autres pays voisins.Guy Groux, directeur de recherche au Cevipof

L’image du « mauvais élève français » face aux critères européens a beaucoup coûté en terme de crédit et de leadership au sein de l’UE. C’est précisément ce contexte qu’Emmanuel Macron veut mettre en cause. Dès sa campagne pour l’élection présidentielle, il affirmait une ambition, celle de redonner une position centrale voire première à la France en Europe. Sans nul doute, cette ambition souffrirait beaucoup d’un renoncement total ou partiel à propos de la réforme de la SNCF.

Pour la France, une question : le pays est-il encore réformable ?

Ainsi, le scenario qui se met en place et les rôles impartis aux principaux acteurs de ce nouveau « drame à la française » peuvent laisser prévoir a priori un conflit dur et radical. Pour certains commentateurs, cette perspective n’est cependant pas évidente et peut être contredite par l’opinion des Français, 65% d’entre eux disant approuver les intentions du gouvernement. D’où les commentaires qui, dans la presse ou ailleurs, prédisent un essoufflement rapide des grèves après quelques premières manifestations de rue, réussies quant à elles. Clairvoyance ou optimisme exagéré ?

Il faut toujours prendre garde à la versatilité de l’opinion face aux grandes réformes et aux mouvements de protestation qui les accompagnent habituellement en France.Guy Groux, directeur de recherche au Cevipof

Simple exemple : à l’annonce du « Contrat première embauche » conçu par Dominique de Villepin à propos des jeunes non qualifiés, plus de 60% des Français disaient y adhérer. Quelques semaines plus tard, le même pourcentage disait soutenir les immenses mouvements qui réunissaient les syndicats et la jeunesse et s’opposaient au CPE de façon si efficace que celui-ci fut délaissé. En réalité, rien n’est écrit aujourd’hui et l’hypothèse d’un conflit très dur ne peut être écartée ni sous-évaluée. Rien n’est écrit à l’exception d’un fait : le contexte de défiance et de conflits qui caractérise depuis longtemps en France, le dialogue social et tout mouvement de réformes. La France est-elle irréformable ? D’ici peu, d’ici à deux ans, on devrait le savoir.

Macron : les vraies difficultés commencent

Macron : les vraies difficultés commencent 

 

 

Jusque-là Macron a effectué un parcours sans faute mais aussi sans difficulté majeure. Dès cette semaine,  il devra affronter quelques problèmes épineux et concrets comme la réforme du code du travail, la situation budgétaire ou encore le transfert dans la loi de certaines dispositions de l’État d’urgence. Sur ce dernier point , il rencontrera sans doute peu d’opposition hormis celle des insoumis ou du Front National par principe opposés à peu près à tout ce que proposera le gouvernement mais la droite et même le parti socialiste pourraient approuver la disposition législative destinée à relayer l’état d’urgence. Concernant la situation budgétaire, le gouvernement va éviter le principal obstacle en ne présentant pas de collectif budgétaire et en promettant de ne pas augmenter globalement la fiscalité. Avant même que les magistrats de la Cour des comptes ne rendent leur avis jeudi, le gouvernement a cependant préparé l’opinion à de mauvaises nouvelles : le chiffre prévu par le précédent gouvernement – 2,8% du PIB, soit sous les 3% prévus par le traité de Maastricht – devrait être hors d’atteinte. Le Premier ministre Edouard Philippe avait promis de prendre « une série de mesures » si l’opération vérité sur les comptes montre un dérapage, sans confirmer le chiffre, évoqué dans la presse, de cinq milliards d’euros d’économies à trouver. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a confirmé dimanche qu’il Des mesures d’économies seront prises ministère par ministère. Pour l’essentiel le terrain aurait été déblayé de deux questions difficiles. Restera la difficile réforme du code du travail qui sera présentée mercredi au conseil des ministres. Une réforme qui pourrait être approuvée par la droite mais contestée par les extrémistes, les socialistes et surtout par les syndicats. La ministre de travail a tenté de rassurer en indiquant qu’elle intégrerait des propositions syndicales mais il n’est pas certain que cela soit de nature à atténuer toutes les résistances. On peut même d’ores et déjà prévoir une position assez ferme de la CGT et autre syndicats gauchistes.

Terrorisme: la découverte des vraies réalités sociétales par les élites

 

 

Terrorisme: la découverte des vraies réalités sociétales par les élites

 

Les attentats récents auront peut-être permis à nos élites (politiques, institutionnels, grands médias) de découvrir un peu ce que sont nos réalités sociales en France. Un France éclatée en  prise avec les démons du communautarisme dans nombres de quartiers sensibles dans la plupart des villes françaises. Contrairement à ce qui est affirmé ici ou là, il ne s’agit pas seulement de quelques grandes villes à Paris, Lyon, Marseille ou Lille. Toutes les villes sont concernées même des villes de 10 000 habitants. Toutes ont leur quartier sensible. Et pour mettre des mots clairs sur ces réalités toutes ont leurs zones de non-droit gangrénées par la violence, le trafic de drogue, l’influence grandissante de l’intégrisme. Ce qui les distingue c’est le niveau de non-droit. Dans les cas les plus extrêmes plus aucun service public n’ose pénétrer dans ces zones (sauf l’école avec les problèmes que l’on sait). Dans d’autres, ce n’est pas encre la violence permanente mais l’insulte, l’intimidation, le racisme anti français. La  ministre de l’éducation a évoqué 200 incidents pendant la minute de silence en hommage aux victimes d’attentats (notons  qu’il y avait des juifs, des musulmans, des noirs, des femmes). Une évaluation qui relève de la fumisterie car ce sont des milliers d’incidents qui se sont produits. Des incidents qui se produisent tous les jours avec des enseignants (au demeurant courageux) qui ne peuvent plus exercer la moindre autorité sur leur classe dans les collèges. En cause évidemment la situation sociale très dégradée dans ces quartiers où le chômage peut concerner jusqu’à 50% de la population chez les jeunes. Du coup une micro-économie s’est mise en place avec la vente de produits volés, contrefaits et surtout la drogue. Mais aujourd’hui la violence et la criminalité ont  trouvé une légitimité à travers l’intégrisme religieux. D’une certaine manière les voyous sont devenus des soldats de Dieu. Ce qu’ils font, ce qu’ils disent se justifie par la religion.  Chaque nuit dans ces quartiers, voitures détériorés, incendiées mais le plus souvent élus locaux et médias sous-estiment ou même ignorent l’ampleur de cette violence pour ne pas discréditer nos institutions. Par mimétisme cette violence se propage dans une grande partie de la jeunesse finalement qui remet en cause toutes les valeurs de la république notamment le rapport à la loi et tout simplement à la civilité. Nombre de parents n’ont plus dans ces zones aucune autorité sur ces jeunes, c’est la démission qui s’ajoute à l’ignorance des élites concernant ces réalités sociales. Malek Boutih, député PS (, pourtant pas particulièrement à droite) a même proposé la mise en tutelle par l’Etat  de ces quartiers.  Une formule sans doute pour indiquer que la république doit être réimplantée dans des quartiers qui sinon deviendront dans quelques années de » micro-califats islamistes ». Pour cette problématique  de l’intégrisme, de sa violence et la criminalité, nous devons malheureusement faite le constat de la coupure totale entre les élites et ces réalités. Aucun de nos élus nationaux (sans doute PC excepté) ne connait la réalité quotidienne de ces quartiers, n’y réside,  n’y a de proche. Aucun n’envoie ses enfants dans ces écoles ghettoïsées. Du coup les décisions des politiques et autres institutionnels sont déconnectées des problèmes concrets. La démocratie malade en bas dans ces quartiers, elle l’est  tout autant en haut. Ce n’est sans doute pas une justification quelconque à la violence mais un facteur explicatif majeur pour comprendre le pourrissement dramatique de la situation

 

Les attentats récents auront peut-être permis à nos élites (politiques, institutionnels, grands médias) de découvrir un peu ce que sont nos réalités sociales en France. Un France éclatée en  prise avec les démons du communautarisme dans nombres de quartiers sensibles dans la plupart des villes françaises. Contrairement à ce qui est affirmé ici ou là, il ne s’agit pas seulement de quelques grandes villes à Paris, Lyon, Marseille ou Lille. Toutes les villes sont concernées même des villes de 10 000 habitants. Toutes ont leur quartier sensible. Et pour mettre des mots clairs sur ces réalités toutes ont leurs zones de non-droit gangrénées par la violence, le trafic de drogue, l’influence grandissante de l’intégrisme. Ce qui les distingue c’est le niveau de non-droit. Dans les cas les plus extrêmes plus aucun service public n’ose pénétrer dans ces zones (sauf l’école avec les problèmes que l’on sait). Dans d’autres, ce n’est pas encre la violence permanente mais l’insulte, l’intimidation, le racisme anti français. La  ministre de l’éducation a évoqué 200 incidents pendant la minute de silence en hommage aux victimes d’attentats (notons  qu’il y avait des juifs, des musulmans, des noirs, des femmes). Une évaluation qui relève de la fumisterie car ce sont des milliers d’incidents qui se sont produits. Des incidents qui se produisent tous les jours avec des enseignants (au demeurant courageux) qui ne peuvent plus exercer la moindre autorité sur leur classe dans les collèges. En cause évidemment la situation sociale très dégradée dans ces quartiers où le chômage peut concerner jusqu’à 50% de la population chez les jeunes. Du coup une micro-économie s’est mise en place avec la vente de produits volés, contrefaits et surtout la drogue. Mais aujourd’hui la violence et la criminalité ont  trouvé une légitimité à travers l’intégrisme religieux. D’une certaine manière les voyous sont devenus des soldats de Dieu. Ce qu’ils font, ce qu’ils disent se justifie par la religion.  Chaque nuit dans ces quartiers, voitures détériorés, incendiées mais le plus souvent élus locaux et médias sous-estiment ou même ignorent l’ampleur de cette violence pour ne pas discréditer nos institutions. Par mimétisme cette violence se propage dans une grande partie de la jeunesse finalement qui remet en cause toutes les valeurs de la république notamment le rapport à la loi et tout simplement à la civilité. Nombre de parents n’ont plus dans ces zones aucune autorité sur ces jeunes, c’est la démission qui s’ajoute à l’ignorance des élites concernant ces réalités sociales. Malek Boutih, député PS (, pourtant pas particulièrement à droite) a même proposé la mise en tutelle par l’Etat  de ces quartiers.  Une formule sans doute pour indiquer que la république doit être réimplantée dans des quartiers qui sinon deviendront dans quelques années de » micro-califats islamistes ». Pour cette problématique  de l’intégrisme, de sa violence et la criminalité, nous devons malheureusement faite le constat de la coupure totale entre les élites et ces réalités. Aucun de nos élus nationaux (sans doute PC excepté) ne connait la réalité quotidienne de ces quartiers, n’y réside,  n’y a de proche. Aucun n’envoie ses enfants dans ces écoles ghettoïsées. Du coup les décisions des politiques et autres institutionnels sont déconnectées des problèmes concrets. La démocratie malade en bas dans ces quartiers, elle l’est  tout autant en haut. Ce n’est sans doute pas une justification quelconque à la violence mais un facteur explicatif majeur pour comprendre le pourrissement dramatique de la situation

Cahuzac : une commission parlementaire pour enterrer les vraies responsabilités

Cahuzac : une commission parlementaire  pour enterrer les vraies responsabilités

 

Résumons tout le monde était en faiat au courant de l’affaire Cahuzac mais personne n’a rein vu et surtout n’a rien faiat y compris à l’Elysée. La commission va enterrer les vraies responsabilités ; pas étonnant elle est présidée d’une part par un socialiste qui ne tient pas à mettre l’Elysée ou le gouvernement dans un embarras supplémentaire et par un centriste de l’UDI, UDI dont le président est Borloo (ancien avocat de Tapie, ancien ministre des finances et alors patron De Richard l’actuel  PDG de Richard) qui semble à l’origine du scandale de la médiation.  La commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Jérôme Cahuzac se heurte à une véritable « omerta », en particulier de l’administration fiscale, et doit se montrer beaucoup plus « pugnace », dénonce le député UMP Pierre Morel-A-L’Huissier. Membre de cette instance, il appelle son président, Charles de Courson (UDI), et son rapporteur, Alain Claeys (PS) à se faire communiquer une série de documents administratifs et à mettre en oeuvre « les procédures adéquates ». « Tout semble être fait pour que la commission d’enquête Cahuzac ne débouche sur rien. On a auditionné une vingtaine de personnes et il apparaît qu’ils n’ont rien vu », a-t-il dit à Reuters. Cette commission doit faire la lumière sur la façon dont le gouvernement et ses services ont agi entre la révélation, le 4 décembre par le site d’informations Mediapart, de l’existence du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac et le 2 avril, date à laquelle l’ancien ministre du Budget a reconnu les faits. Pierre Morel-A-L’Huissier cible Alain Zabulon, alors directeur de cabinet adjoint de François Hollande, qui a déposé mardi devant la commission et a été nommé mercredi coordonnateur du renseignement. Ce préfet a en effet confirmé devant les députés avoir été informé le 15 décembre par Michel Gonelle, ancien rival de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne, de l’existence d’un enregistrement dans lequel l’ex-ministre du Budget évoquait son compte en Suisse qui a entraîné sa démission. Alain Zabulon a précisé avoir rapporté cet entretien directement à François Hollande, qui a alors estimé que l’élu UMP devait porter ces éléments à la connaissance de la justice. Mais Pierre Morel-A-L’Huissier juge « scandaleux » qu’aucune suite n’ait été donnée par l’Elysée « à cette information grave », en violation de l’article 40 du code pénal qui impose à une autorité constituée d’en informer la justice. Le député précise avoir demandé une nouvelle audition de Michel Gonelle, dont des propos sont apparus en contradiction avec ceux du juge Jean-Louis Bruguière, qui avait détenu un temps une copie de l’enregistrement. »Il y a une omerta, voire une volonté d’obstruction de l’administration fiscale et de toute l’administration », insiste Pierre Morel-A-L’Huissier. Il revient sur le cas de l’inspecteur des impôts Michel Garnier, qui avait alerté sur la situation fiscale de Jérôme Cahuzac et avait été sanctionné pour avoir consulté de sa propre initiative le dossier fiscal du futur ministre. « Toute l’administration fiscale avait été informée des faits délictueux par l’inspecteur Garnier. Il a gagné 11 procès et a mis en évidence des qualifications pénales », explique le député. « Or, aucun fonctionnaire n’a fait usage comme il devait le faire de l’article 40 du code de procédure pénale. Aucune juridiction administrative saisie par M. Garnier n’a transmis au procureur de la République », ajoute-t-il. Pierre Morel-A-L’Huissier précise qu’il va réclamer également l’audition de l’épouse de Jérôme Cahuzac, qui a engagé un détective privé dans le cadre d’une procédure de divorce engagée contre son mari.

 

Pôle emploi : vraies ou fausses offres d’emploi ?

Pôle emploi : vraies ou fausses offres d’emploi ?

Humour ou réalisme ? Vraies ou fausse s annonces ? un tout cas de la part de quelqu’un qui connait bien la maison. …Les motivations de l’agent de Pôle Emploi qui a mis en ligne douze offres fictives au contenu douteux restent à éclaircir. Le temps d’un week-end, les quelques annonces imaginaires ont fait le tour du web et alimenté la polémique.  Parmi les annonces postées sur le site officiel de l’établissement chargé de l’emploi en France, le conseiller a proposé un poste fictif de «Magicien/magicienne capable de créer une offre d’emploi, de transformer une branche de bouleau en boulot dans diverses branches, de faire apparaître le décalage entre la réalité de l’offre et de la demande d’emploi comme une illusion, mettez vos compétences au service de Pôle Emploi, et d’ajouter: débutant accepté, savoir avaler des couleuvres est 1+, cachet de 1 à 100.000 euros». Autre  exemple: «Cherche consultant en intelligence économique capable de résoudre la proposition suivante: il n’y a pas de solution, mais que des problèmes» ou encore des offres de «Psychiatre, psychanalyste, magnétiseur…pour plusieurs postes à pourvoir au sein de Pôle Emploi, pour traiter ses agents. Pathologies lourdes. Les candidatures de charlatans et de plaisantins ne seront pas étudier. Type et nature du contrat: CDD de deux mois».




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