Archive pour le Tag 'voter ?'

Législatives : Yaël Braun-Pivet appelle à voter pour le dissident Gilles Le Gendre

Législatives 2024 : Yaël Braun-Pivet appelle à voter pour le dissident  Gilles Le Gendre 

 Gilles Le Gendre,   député sortant Renaissance et ancien patron des députés macronistes ne sera pas le candidat officiel du camp Macron. Un peu comme chez Mélenchon ont fait le ménage. Gilles  Legendre s’est en effet signalé par une forte opposition à Macon à propos de la dissolution. Le paradoxe c’est qu’il sera quand même soutenu  par  Yaël Braun-Pivet, présidente sortante de l’Assemblée qui  lui a témoigné de son soutien via une vidéo publiée sur X.

«Les 30 juin et 7 juillet, je vous invite à voter pour Gilles Le Gendre ( à Paris). Il a été un député extrêmement engagé, très présent à l’Assemblée nationale [...] Gilles saura porter vos valeurs, vos engagements et vous pourrez compter sur lui », a-t-elle déclaré. Par son intervention, Yaël Braun-Pivet s’oppose elle-aussi une nouvelle fois directement à son propre camp. Au lendemain de la dissolution, elle avait vertement critiqué la décision du président de la République estimant «qu’il y avait un autre…

 

FOOT et politique: Appel des bleus de l’équipe de France à voter : quelle légitimité ?

FOOT et politique: Appel des bleus de l’équipe de France à voter : quelle légitimité ?

 

S’il est clair que le vote constitue un des éléments majeurs de la démocratie, on ne peut cependant la réduire à cela. La démocraties devant être permanente et  vivante et pas seulement le jour d’une élection. De ce point de vue, l’appel des bleus de l’équipe de France de foot pour inciter au vote  n’éclaire guère le sujet de la démocratie aujourd’hui trop confisquée par une élite politique et-ou  technocratique.

Par ailleurs, on peut se poser la question de la légitimité des footballeurs à s’immiscer dans le champ politique. Jusqu’alors ,  ils n’ont pas forcément démontré leurs compétences dans ce domaine.

Il y a à ce propos une grande confusion entre les personnalités compétentes et le star-system. De la même manière, les vedettes du spectacle vont également intervenir sans davantage de légitimité autre que l’éclairage médiatique. De quoi ajouter encore un peu plus de confusion dans une crise politique déjà fort complexe.

VOTE REFORME DES RETRAITES : VOTRE DÉPUTÉ VA-T-IL VOTER POUR ?

Vote REFORME DES RETRAITES : VOTRE DÉPUTÉ VA-T-IL VOTER POUR

Qu’en est-il de votre député? BFMTV a recensé dans un tableau l’ensemble des élus de l’Assemblée qui ont déclaré être certains de voter la réforme des retraites.

Voir le site:

https://www.bfmtv.com/politique/parlement/le-compteur-bfmtv-retraites-borne-a-t-elle-la-majorite-pour-faire-passer-la-reforme-a-l-assemblee_AN-202302060025.html

Tapez le nom de votre parlementaire pour voir s’il figure dans la liste, ou le nom de votre département pour voir si des élus des environs soutiennent d’ores et déjà le texte.

Il n’est pas certain qu’Élisabeth Borne connaisse tout de suite le verdict de l’Assemblée nationale. Les députés doivent d’abord s’atteler à l’examen des quelque 20.000 amendements déposés sur le projet de loi. Si les débats ne sont pas terminés d’ici au 17 février à minuit, le texte passera au Sénat.

REFORME DES RETRAITES : VOTRE DÉPUTÉ VA-T-IL VOTER POUR ?

REFORME DES RETRAITES : VOTRE DÉPUTÉ VA-T-IL VOTER POUR

Qu’en est-il de votre député? BFMTV a recensé dans un tableau l’ensemble des élus de l’Assemblée qui ont déclaré être certains de voter la réforme des retraites. Voir le site:

https://www.bfmtv.com/politique/parlement/le-compteur-bfmtv-retraites-borne-a-t-elle-la-majorite-pour-faire-passer-la-reforme-a-l-assemblee_AN-202302060025.html

Tapez le nom de votre parlementaire pour voir s’il figure dans la liste, ou le nom de votre département pour voir si des élus des environs soutiennent d’ores et déjà le texte.

Il n’est pas certain qu’Élisabeth Borne connaisse tout de suite le verdict de l’Assemblée nationale. Les députés doivent d’abord s’atteler à l’examen des quelque 20.000 amendements déposés sur le projet de loi. Si les débats ne sont pas terminés d’ici au 17 février à minuit, le texte passera au Sénat.

Élection présidentielle : voter les yeux fermés ou le nez bouché ?

Élection présidentielle : voter les yeux fermés ou le nez bouché ?

 

 

D’une manière générale, cette campagne n’aura pas suscité un grand enthousiasme  témoin le fort taux d’abstention qui s’ajoute aux électeurs potentiels non-inscrits ou mal inscrits soit 40 à 50 % de la population au total.

 

Pour un certain nombre de ceux qui voteront, ce sera les yeux fermés ou le nez bouché. Les yeux fermés pour les partisans d’un camp ou de l’autre soit 10 à 20 % de la population électorale. Pour les autres, ceux qui feront basculer la victoire, il s’agira d’un vote d’opposition au candidat adverse. Certes,  le phénomène n’est pas nouveau mais cette fois il prend des proportions inquiétantes qui traduisent le fort mécontentement d’un grand nombre vis-à-vis du système politique et de la démocratie en général.

Macron risque en effet de l’emporter grâce au vote de ce qui voteront le nez bouché. Non pas un vote de  soutien à  Macron mais un vote de nette défiance vis-à-vis de Le Pen. Du coup , on retrouvera cette ambiguïté du vote très rapidement.

Le président (ou la présidente) va se croire investi pour mettre en œuvre son programme alors que la plupart des électeurs se seront déterminés pour empêcher l’élection de l’autre candidat.

L’autre insatisfaction tient surtout à l’obsolescence du fonctionnement démocratique qui théoriquement repose sur la démocratie représentative. Dans les faits  les candidats une fois élus décident  ce qu’ils veulent en fonction de leur humeur, de leurs intérêts en oubliant une grande partie de leurs promesses.

Et pour cause, la plupart des promesses ne sont pas bouclés par les moyens notamment financiers. Exemple les programmes des deux candidats aux présidentielles supposent des économies dans le fonctionnement de l’État , or  aucune proposition sérieuse de réforme de l’État n’a été mise sur la table. Conclusion,  ces économies sont à la fois virtuelles et illusoires.

La plupart des Français relativisent donc l’intérêt de cette élection présidentielle dont ils n’espèrent pas grand-chosent pour près de 70 % et c’est souvent le nez bouché qu’ils voteront.

Présidentielle : voter les yeux fermés ou le nez bouché ?

Présidentielle : voter les yeux fermés ou le nez bouché ?

 

 

D’une manière générale, cette campagne n’aura pas suscité un grand enthousiasme  témoin le fort taux d’abstention qui s’ajoute aux électeurs potentiels non-inscrits ou mal inscrits soit 40 à 50 % de la population au total.

 

Pour un certain nombre de ceux qui voteront, ce sera les yeux fermés ou le nez bouché. Les yeux fermés pour les partisans d’un camp ou de l’autre soit 10 à 20 % de la population électorale. Pour les autres, ceux qui feront basculer la victoire, il s’agira d’un vote d’opposition au candidat adverse. Certes,  le phénomène n’est pas nouveau mais cette fois il prend des proportions inquiétantes qui traduisent le fort mécontentement d’un grand nombre vis-à-vis du système politique et de la démocratie en général.

Macron risque en effet de l’emporter grâce au vote de ce qui voteront le nez bouché. Non pas un vote de  soutien à  Macron mais un vote de nette défiance vis-à-vis de Le Pen. Du coup , on retrouvera cette ambiguïté du vote très rapidement.

Le président (ou la présidente) va se croire investi pour mettre en œuvre son programme alors que la plupart des électeurs se seront déterminés pour empêcher l’élection de l’autre candidat.

L’autre insatisfaction tient surtout à l’obsolescence du fonctionnement démocratique qui théoriquement repose sur la démocratie représentative. Dans les faits  les candidats une fois élus décident  ce qu’ils veulent en fonction de leur humeur, de leurs intérêts en oubliant une grande partie de leurs promesses.

Et pour cause, la plupart des promesses ne sont pas bouclés par les moyens notamment financiers. Exemple les programmes des deux candidats aux présidentielles supposent des économies dans le fonctionnement de l’État , or  aucune proposition sérieuse de réforme de l’État n’a été mise sur la table. Conclusion,  ces économies sont à la fois virtuelles et illusoires.

La plupart des Français relativisent donc l’intérêt de cette élection présidentielle dont ils n’espèrent pas grand-chosent pour près de 70 % et c’est souvent le nez bouché qu’ils voteront.

Abstention : 63 % sûrs de voter ?

Abstention : 63 % sûrs de voter ?

Depuis quelques jours,  les grands médias ne cessent de seriner que l’abstention sera finalement faible pour l’élection présidentielle. Une manière de culpabiliser ceux  qui n’auraien t pas l’intention de se rendre dans les bureaux de vote. D’après une étude du très complaisant média BFM, 63 % des Français seraient sûrs d’aller voter.

Un chiffre curieux quand on se rappelle le taux d’abstention exceptionnelle tant pour les municipales que pour les régionales

Derrière, Éric Zemmour et Valérie Pécresse continuent de chuter. Les deux candidats perdent 1 point et pointent désormais respectivement à 9,5% et 8,5%. Yannick Jadot, lui, se retrouve à 4,5% d’intentions de vote, tout proche du score très important des 5% pour son parti Europe Écologie-Les Verts.

Fabien Roussel se place derrière lui: le candidat communiste récolte 3,5% des intentions de vote et récupère un point par rapport à l’enquête Elabe de mercredi. Suivent Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan, tous deux à 2,5%, puis Philippe Poutou et Anne Hidalgo. La candidate socialiste poursuit sa chute et ne récolterait plus qu’1,5% des voix, soit autant que le candidat du NPA. Enfin Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière, recueille 0,5% des voix.

Dans le désormais probable scénario d’un deuxième tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, c’est le président sortant qui l’emporterait avec un score de 53% contre 47%. C’est 0,5 point de mieux pour le chef de l’État par rapport à la dernière enquête publiée mercredi.

Des pronostics martelés chaque jour  pour convaincre qu’il faut voter Macron

« Voter pour rien » ?

« Voter pour rien » ? 

L’historien Raphaël Barat revient dans son ouvrage sur un mécontentement populaire dans la Suisse du XVIIe siècle, contre l’inutilité d’un scrutin qui reconduisait invariablement la même élite au pouvoir.

 

Malheureusement trois siècles plus tard , la problématique a bien peu évolué en France en particulier ou l’acte démocratique demeure relativement néandertalien ; il se limite pour l’essentiel au dépôt d’un bulletin destiné à faire élire la plupart du temps les nouveaux oligarques de nos républiques « modernes » NDLR

Livre (Chronique dans le monde).

 

L’élection de 2022 ne devrait pas échapper à la règle : chaque échéance électorale est désormais l’occasion de commenter la permanence, si ce n’est l’augmentation, du phénomène de l’abstention. Or, parmi les réponses avancées par les abstentionnistes pour expliquer leur (absence de) geste, l’une revient particulièrement souvent aujourd’hui : « Voter, ça ne sert plus à rien. 

Certes, de nombreux éléments propres au régime représentatif de la Ve République ou au contexte contemporain permettent d’expliquer ce sentiment chez les électeurs français. Raphaël Barat, maître de conférences en histoire moderne à l’université de Caen, a choisi de revenir sur un épisode suisse de griefs contre le vote : à la fin du XVIIe siècle, dans la petite République de Genève, on assiste à une fronde des « bourgeois et citoyens » (une petite partie de la population genevoise), qui se plaignent alors de « voter pour rien ».

Difficile de leur donner tort, comme on le lit dans ce court et dense ouvrage. Convoqués deux fois par an pour élire les plus hauts magistrats de la République, les citoyens n’ont en réalité le choix que parmi des candidats présélectionnés par le Petit et le Grand Conseil – des assemblées non pas élues, mais qui se cooptent au sein d’une élite oligarchique. En outre, le poids de l’environnement social est tel lors de ces élections (notamment par le recours au « vote auriculaire », c’est-à-dire à un mode de scrutin par chuchotement à l’oreille d’un secrétaire) qu’elles conduisent quasi invariablement à la reconduction des magistrats sortants. Ces votes servent ainsi avant tout à confirmer la légitimité des « chefs naturels » de la communauté, ou considérés comme tels.

Tout change, pourtant, en cette fin de XVIIe siècle, alors que le contexte économique devient de plus en plus difficile dans la petite République. Face à une élite dirigeante qu’ils jugent trop francophile, les citoyens menacent à plusieurs reprises de « faire sauter les vieux », autrement dit, de déroger à la règle de la reconduction des sortants. Et, en 1707, les tensions accumulées finissent par éclater en une crise ouverte autour du fonctionnement politique de la République et du sens des élections.

Si Raphaël Barat prend le temps de faire en détail la petite histoire de ce mécontentement populaire, c’est que les solutions envisagées par les citoyens genevois pour ne plus « voter pour rien » comportent plusieurs originalités. Des mesures comme l’utilisation du vote par billet (écrit et non plus chuchoté) et de l’isoloir, ou la limitation de la parenté des magistrats élus sont mises sur la table des négociations et en partie entérinées. Plus novateur encore, les citoyens demandent la mise en place d’une forme ponctuelle de démocratie directe, lors de réunions qui en constituent une première expérimentation.

 

Démocratie : Voter ou ne pas voter : c’est la question !

DémocratieVoter ou ne pas voter : c’est la question !

Aller voter, ne pas aller voter ; rester fidèle à un candidat, opter pour un nouveau ; voter pour des idées ou par stratégie… Cet ouvrage collectif » Voter par temps de crise  » brosse le portrait d’électeurs avant, pendant et après la campagne présidentielle de 2017. (papier du Monde). 

Un essai de typologie intéressant qui dépasse les clivages traditionnels mais qui peut être ne rend pas compte de l’obsolescence des approches et cheminements politiques. Parmi cette obsolescence, le clivage droite gauche qui n’a plus guère de sens sur nombre d’enjeux régaliens comme la santé, l’éducation, la sécurité, l’environnement ou encore la défense.

Pour preuve à peine 40 % aujourd’hui sont décidés vraiment aller voter en 2022. De quoi effectivement s’interroger car cette posture de refus traduit non seulement une absence dl’incarnation des valeurs et orientations souhaitées mais tout autant une sorte de rejet d’une démocratie restée à l’état néandertalien NDLR

 

Alors que depuis plusieurs semaines déjà, la campagne présidentielle bat son plein sans en avoir toujours l’air, une mécanique familière s’est amorcée chez beaucoup de Français. Au gré des prises de parole des (futurs) candidats, des analyses livrées par les commentateurs politiques, des débats télévisés, des publications de sondages, des repas familiaux, des discussions entre collègues ou entre amis, un travail s’opère : l’élaboration d’un choix et de sa signification. Aller voter, ne pas aller voter ; rester fidèle à un candidat, opter pour un nouveau ; voter pour des idées ou par stratégie…

 

C’est cette longue élaboration que l’ouvrage collectif Voter par temps de crise prend pour objet d’étude. Que s’est-il passé, exactement, lors de ce laps de temps ? Comment les électeurs et électrices arrêtent-ils leur choix ? Comment leurs diverses appartenances ont-elles modelé leur geste ? Partant du constat que les grandes enquêtes produites par les instituts de sondage échouent à rendre compte de la façon dont les électeurs se représentent les élections et les candidats, l’équipe de recherche a opté pour une autre méthode.

L’ouvrage se présente ainsi comme une galerie de quatorze portraits d’électrices et d’électeurs Français, classés des plus privilégiés aux plus démunis. Chaque portrait, précédé d’un verbatim de la personne interrogée et suivi d’une courte mise en perspective sociologique, brosse la biographie d’un électeur rencontré à plusieurs reprises avant, pendant et après la campagne présidentielle de 2017. De Louis et Anne-Sophie à Florence, en passant par Khalid, Josette ou Arnaud – les prénoms ont été modifiés –, le lecteur découvre ainsi à chaque fois une vision singulière de l’élection, formée par leur métier, leur secteur d’activité, leurs revenus, leur patrimoine, leur lieu de vie, leur famille, leurs loisirs et leurs sociabilités respectifs. Et, bien sûr, par leur vote.

Ce choix de se placer au plus près de l’électeur ordinaire – bien que ces destins singuliers aient été choisis pour leur capacité à incarner des destins sociaux exemplaires – permet notamment de nuancer des enquêtes statistiques ne prenant pour variable que la seule catégorie socioprofessionnelle. Tout l’intérêt de ces récits est alors de dessiner les nombreuses appartenances et identités de chacun, et la façon dont celles-ci s’articulent dans le contexte politique spécifique de l’année 2017. Le lecteur pourra dès lors suivre la conversion à Emmanuel Macron des fillonistes Louis et Anne-Sophie, la persistance de Josette à voter Benoît Hamon malgré les turpitudes du Parti socialiste, ou encore la façon dont le changement d’affectation d’Arnaud, policier de terrain, infléchit sa logique de vote en faveur de Marine Le Pen.

Voter ou ne pas voter : c’est la question !

Voter ou ne pas voter : c’est la question !

Aller voter, ne pas aller voter ; rester fidèle à un candidat, opter pour un nouveau ; voter pour des idées ou par stratégie… Cet ouvrage collectif » Voter par temps de crise  » brosse le portrait d’électeurs avant, pendant et après la campagne présidentielle de 2017. (papier du Monde). 

Un essai de typologie intéressant qui dépasse les clivages traditionnels mais qui peut être ne rend pas compte de l’obsolescence des approches et cheminements politiques. Parmi cette obsolescence, le clivage droite gauche qui n’a plus guère de sens sur nombre d’enjeux régaliens comme la santé, l’éducation, la sécurité, l’environnement ou encore la défense.

Pour preuve à peine 40 % aujourd’hui sont décidés vraiment aller voter en 2022. De quoi effectivement s’interroger car cette posture de refus traduit non seulement une absence dl’incarnation des valeurs et orientations souhaitées mais tout autant une sorte de rejet d’une démocratie restée à l’état néandertalien NDLR

 

Alors que depuis plusieurs semaines déjà, la campagne présidentielle bat son plein sans en avoir toujours l’air, une mécanique familière s’est amorcée chez beaucoup de Français. Au gré des prises de parole des (futurs) candidats, des analyses livrées par les commentateurs politiques, des débats télévisés, des publications de sondages, des repas familiaux, des discussions entre collègues ou entre amis, un travail s’opère : l’élaboration d’un choix et de sa signification. Aller voter, ne pas aller voter ; rester fidèle à un candidat, opter pour un nouveau ; voter pour des idées ou par stratégie…

 

C’est cette longue élaboration que l’ouvrage collectif Voter par temps de crise prend pour objet d’étude. Que s’est-il passé, exactement, lors de ce laps de temps ? Comment les électeurs et électrices arrêtent-ils leur choix ? Comment leurs diverses appartenances ont-elles modelé leur geste ? Partant du constat que les grandes enquêtes produites par les instituts de sondage échouent à rendre compte de la façon dont les électeurs se représentent les élections et les candidats, l’équipe de recherche a opté pour une autre méthode.

L’ouvrage se présente ainsi comme une galerie de quatorze portraits d’électrices et d’électeurs Français, classés des plus privilégiés aux plus démunis. Chaque portrait, précédé d’un verbatim de la personne interrogée et suivi d’une courte mise en perspective sociologique, brosse la biographie d’un électeur rencontré à plusieurs reprises avant, pendant et après la campagne présidentielle de 2017. De Louis et Anne-Sophie à Florence, en passant par Khalid, Josette ou Arnaud – les prénoms ont été modifiés –, le lecteur découvre ainsi à chaque fois une vision singulière de l’élection, formée par leur métier, leur secteur d’activité, leurs revenus, leur patrimoine, leur lieu de vie, leur famille, leurs loisirs et leurs sociabilités respectifs. Et, bien sûr, par leur vote.

Ce choix de se placer au plus près de l’électeur ordinaire – bien que ces destins singuliers aient été choisis pour leur capacité à incarner des destins sociaux exemplaires – permet notamment de nuancer des enquêtes statistiques ne prenant pour variable que la seule catégorie socioprofessionnelle. Tout l’intérêt de ces récits est alors de dessiner les nombreuses appartenances et identités de chacun, et la façon dont celles-ci s’articulent dans le contexte politique spécifique de l’année 2017. Le lecteur pourra dès lors suivre la conversion à Emmanuel Macron des fillonistes Louis et Anne-Sophie, la persistance de Josette à voter Benoît Hamon malgré les turpitudes du Parti socialiste, ou encore la façon dont le changement d’affectation d’Arnaud, policier de terrain, infléchit sa logique de vote en faveur de Marine Le Pen.

Pourquoi Voter ?

 Pourquoi Voter ?

  • Objet d’une longue bataille politique et systématisée avec la IIIe République, l’élection de représentants n’est qu’une des formes de la démocratie. Devenu évident, le suffrage universel est de plus en plus boudé par l’électorat. Comment lui redonner du sens  explique un papier du Monde qui fait toutefois l’impasse sur les facteurs explicatifs de la désagrégation démocratique dans une société de moins en moins participative. 

En ce début de campagne présidentielle, peu nombreux sont les sujets sur lesquels s’accordent tous les camps politiques. Il en est pourtant un : l’abstention électorale, en augmentation continue en France depuis une cinquantaine d’années, et dont l’ombre plane sur le scrutin d’avril 2022. L’inquiétude est devenue plus palpable encore depuis les élections régionales de juin, alors qu’à peine 34,69 % des électeurs s’étaient déplacés au second tour. Ces chiffres record ont fait l’effet d’un électrochoc parmi les responsables politiques : deux jours à peine après le second tour, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, demandait ainsi la création d’une mission d’information parlementaire « visant à identifier les ressorts de l’abstention et les mesures permettant de renforcer la participation électorale ».

Attendues au mois de décembre, les conclusions de cette mission se veulent à la fois descriptives et prescriptives. Stéphane Travert, député (La République en marche) de la Manche et rapporteur de la mission, explique : « Il faut faire en sorte que les gens puissent demain considérer que voter reste un acte important dans la vie démocratique, que c’est un droit, mais aussi un devoir vis-à-vis de la société, et que choisir ses représentants c’est assurer aussi le succès de la démocratie représentative. » Un acte important, mais à quel titre ? Voterait-on dans la seule optique de maintenir la continuité des institutions politiques ? Force est de constater que depuis plusieurs années, si chercheurs, médias et politiques tentent de déceler les causes de l’abstention pour y remédier, les raisons et les mécanismes poussant les électeurs à se déplacer aux urnes reçoivent une attention bien moins soutenue.

« En France, voter n’est pas une obligation, mais une évidence », remarque l’historien Olivier Christin, professeur à l’université de Neuchâtel (Suisse) et auteur de Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel (Seuil, 2014). A ses yeux, c’est précisément ce caractère d’évidence qui renforce les inquiétudes autour de l’abstention : « Si l’on ne s’interroge pas sur les raisons qui nous ont amenés et nous amènent encore à voter, bien sûr, l’angoisse grandit. Comment peut-on s’abstenir puisque voter va de soi ? Comment est-ce possible ? ». Si les déterminants du vote – l’âge, la classe sociale, le patrimoine économique, le niveau d’études ou encore l’offre politique disponible – sont bien connus, les raisons pour lesquelles le vote et l’élection sont devenus cet élément central de notre vie politique sont moins fréquemment interrogées.

Régionales Occitanie, 400 patrons appellent à voter Delga (PS)

Régionales  Occitanie, 400 patrons  appellent à voter Delga (PS)

 

 

 

Fait rare à gauche pour être signalé 400 acteurs économiques régionaux qui se sont mobilisés en faveur de la socialiste Carole Delga, jeudi 24 juin. Il faut dire que cette dernière s’intéresse un peu sérieusement à l’économie aussi qu’elle a rompue avec les extrémistes de gauche des Insoumis de Mélenchon dont elle refuse le soutien.

 

  »Aujourd’hui, il ne s’agit pas de choisir un parti, une étiquette. Il s’agit de donner à la région les moyens de soutenir l’activité économique. Notre choix, c’est celui du progrès économique et humain. Nous qui faisons vivre l’économie réelle, dirigeants et salariés, faisons confiance à Carole Delga et à son équipe depuis de nombreuses années. Elle aime et connaît l’entreprise : elle nous l’a notamment prouvé par ses actions volontaristes et concrètes pendant la crise (…) Le 27 juin, nous ferons le choix de soutenir Carole Delga », écrivent les 400 signataires de ce texte d’un peu plus de deux pages.

« En 24 heures, plusieurs centaines d’acteurs économiques se sont engagés envers Carole Delga. C’est assez rare qu’ils se prononcent pour quelqu’un, habituellement le tissu économique s’exprime plutôt contre (…) L’extrême droite aux commandes, ce n’est pas bon pour l’économie, l’emploi, l’attractivité, bref cela revient à un repli sur soi », commente Nadia Pellefigue, colistière d’Occitanie en Commun dans ces élections régionales et vice-présidente de région sortante en charge du Développement Économique notamment.

Sondage 2022 : 20% pourraient voter pour le général de Villiers

Sondage 2022 : 20% pourraient voter pour le général de Villiers

Selon une étude de l’institut IFOP pour le JDD 20% des Français seraient prêts à voter pour le général s’il briguait, finalement, la fonction suprême en 2022.

Quelque 41% des électeurs de François Fillon à la dernière présidentielle se disent ainsi «prêts» à voter pour lui, et 12% vont jusqu’à s’en dire «certains». Chez les électeurs de Marine Le Pen, 29% admettent être également tentés, contre 12% des électeurs d’Emmanuel Macron ou 15% de ceux de Jean-Luc Mélenchon.

Comme il est souvent le cas à droite, Pierre de Villiers séduit avant tout un électorat âgé – 35% des plus de 65 ans contre 16% des moins de 35 ans. Son originalité réside cependant dans sa capacité à parler aux Français quel que soit leur niveau de diplôme. Environ 6% des sondés se disent «certains» de voter pour lui, diplômés du supérieur, d’un baccalauréat ou sans diplôme.

L’étude souligne tout de même un obstacle à une éventuelle candidature : un déficit certain de notoriété. Malgré sa démission fracassante du poste de chef d’état-major des armées en 2017, suite à un différend avec Emmanuel Macron, 42% des Français assurent ne pas connaître le général Pierre de Villiers.

«Bien que le général de Villiers à l’heure actuelle n’ait pas évoqué son souhait de candidater à la magistrature suprême, une base électorale, certes étroite mais solide, semble émerger dans cette éventualité», note en conclusion Jérôme Fourquet, le directeur opinion et stratégie de l’IFOP.

Municipales: voter pour qui ? 65 % pour un grand remaniement

Municipales: voter pour qui ? 65 % pour un grand remaniement

 

Le vote aux municipales prend de plus en plus une dimension très politique au sens noble du terme. En gros, une majorité de Français ne sont pas satisfaits du type de démocratie locale comme d’ailleurs de celui du niveau national. Contrairement à ce qui se raconte dans les médias, les maires  ne sont pas tous à l’abri des reproches. Certes ils, sont moins détestés que le reste de la classe politique nationale mais de là à dire qu’ils sont particulièrement appréciés, il y a un pas. La vérité sans doute c’est que les élus locaux sont des sortes de barons de la république qui reproduisent  plus ou moins l’état du  système démocratique de la représentation nationale. En clair,  on confond souvent intérêt général et intérêt particulier, on manque sérieusement de compétence et d’éthique. Et dans de nombreux cas,  on a transformé la fonction élective en métier. De sorte que d’innombrables oligarques locaux vivent de la politique comme au plan national pendant toute leur carrière. Il est donc pas étonnant que les Français soient très interrogatifs vis-à-vis des choix qui vont se traduire dans les urnes. À dix-sept jours du premier tour des municipales, les Français ne savent toujours pas quel bulletin ils mettront le 15 mars dans les urnes. Une incertitude qui pèse sur les résultats. Selon notre sondage Odoxa pour Le Figaro, Franceinfo et Dentsu, ils ne sont que 45 % à être sûrs d’aller voter et pour quelle liste. À l’inverse, ils sont 30 % qui, même sûrs d’aller voter, ne savent pas encore pour qui, tandis que 11 % ne savent pas encore s’ils effectueront leur devoir électoral, soit encore 41 % d’indécis.

Quelles thématiques jugent-ils prioritaires pour le maire qui sortira des urnes le 22 mars? Sans surprise, c’est la sécurité des biens et des personnes qui occupe la première place (49 %), loin devant le développement économique local (35 %), l’environnement (35 %), la propreté (32 %), la circulation (21 %).

Si les enjeux sont avant tout locaux dans ces élections, l’après-municipales est bien plus national. La possibilité d’un remaniement ministériel, parfois évoqué dans les allées du pouvoir, semble être une évidence pour les Français. Ils ne sont pas moins de 65 % à estimer que le chef de l’État devrait y recourir, dont 47 % réclament même un changement de premier ministre.

« Allez voter, bande de fainéants » Collard, (FN) le soudard !

« Allez voter,  bande de fainéants »  Collard, (FN) le soudard !

 

 

On peut se demander si Collard ne tutoie pas par excès les comptoirs de bistrots tellement ses  propos sont provocateurs et vulgaires. Une tonalité reprise par Marion maréchal le Pen venue soutenir Collard en difficulté.  « Je crois qu’il est indispensable qu’il y ait un Gilbert Collard à l’Assemblée. Parce qu’il est indispensable qu’il y ait un peu d’insolence à l’Assemblée pour bousculer cette tiédeur, ce politiquement correct…qui malheureusement risque de terriblement s’accentuer avec Emmanuel Macron et avec des candidats inexpérimentés, inconnus et parfois même, disons le, médiocres quand ce n’est pas carrément lâches puisqu’ils refusent même de débattre », martèle Marion Maréchal-Le Pen.  »L’heure est grave…nous allons vers une hégémonie macroniste », à l’Assemblée, souligne-t-elle. Mme Maréchal-Le Pen assure que « plus d’un électeur sur deux du Front national n’est pas allé voter dimanche dernier », les appelant au second tour à se déplacer en particulier dans le sud gardois pour ne pas « abandonner la France aux mains de ceux qui veulent sa mort ». « Sacrée Marion ! », enchaîne M. Collard sous les applaudissements. « Je suis venu te dire “reviens” », commence-t-il, la salle scandant « reviens ! » en choeur en direction de la benjamine des Le Pen. Si certains « regrettent le départ de Marion, c’est pas une raison pour me laisser tomber », ironise-t-il avant « d’engueuler » les électeurs du parti d’extrême droite qui ne sont pas allés voter. « Je veux au moins pouvoir l’emmerder » à l’Assemblée nationale, dit-il à propos du président Emmanuel Macron. « Allez voter bande de fainéants ! », lance-t-il à la salle. « Si tous les électeurs du Front avaient voté je passais au premier tour », assure le député sortant. Avec des si, Marine Le Pen serait aussi présidente de la république.

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