Croissance : la sémantique volontariste de l’OCDE
L’OCDE apporte aussi sa contribution au volontarisme de la sémantique concernant la reprise. Il ne faut pas désespérer Billancourt, ni les investisseurs, ni les consommateurs. Alors tous les instituts s’y mettent « la reprise est là, elle est sur les rails, la crise est finie etc. » Malheureusement les chiffres ne concordent pas avec cette vue optimiste. On peut même prévoir que le second trimestre ne sera pas fameux non seulement en Europe mais au plan mondial ; le ralentissement se caractérise notamment par le stand by de la production industrielle au plan mondial . Le FMI, la BCE maintenant l’OCDE font le forcing pour faire croira que tout redémarre. Mais à force de faire dans optimisme forcené ces institut et organisations se discréditent et en fait alimentent la défiance. O, se demande comment l’OCDE peut décréter que l’inversion du chômage se produira avec 1 ou 1.2% de croissance fin 2015. Comment l’OCDE peut prévoir que de chômage devrait entamer une «légère» décrue durant la seconde moitié de 2015, après un pic en milieu d’année. Tout est dans la nuance, « légère » c’est combien 25 000 ou 1000 ? Avec ou sans les emplois aidés ? En comptant tous les chômeurs ou seulement une partie ? Curieux car dans le même temps . l’OCDE a nettement abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2015 et 2016. Pour la France , d’après l’OCDE, le chômage atteindrait 10,1% de la population active métropolitaine au premier trimestre 2015 (+0,1 point par rapport à fin 2014) puis 10,2% au deuxième, avant de redescendre à 10,1% en fin d’année puis à 10,0% fin 2016, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui préconise des «réformes structurelles du marché du travail». En incluant l’outre-mer, le chômage s’élèverait à 10,5% fin 2015 et à 10,4% fin 2016. Ces prévisions confortent celles du ministre du Travail François Rebsamen, qui attend «une baisse du nombre de demandeurs d’emploi en fin d’année». «La faible confiance des entreprises pèse toujours sur les investissements, ce qui implique une reprise retardée des embauches et une baisse seulement légère du chômage» ces prochains trimestres, écrit l’OCDE dans son rapport, qui se base sur une prévision de croissance de 1,1% en 2015 et de 1,7% l’année suivante. Concernant la croissance économique mondiale, l’OCDE annonce des prévisions plus sombres. Elle a nettement abaissé ses prévisions pour 2015 et 2016, tablant désormais sur 3,1% et 3,8% respectivement, contre 4% et 4,3% attendus en mars dernier, et l’organisation a souligné l’importance d’accroître les investissements pour stimuler l’économie mondiale. «Le premier trimestre de 2015 a connu la croissance la plus faible depuis la crise», indique l’Organisation de coopération et de développement économiques, soulignant notamment la «forte baisse» du PIB aux Etats-Unis et le ralentissement plus important que prévu en Chine.