Archive pour le Tag 'Vœux'

Page 2 sur 4

Vœux de Macron : confirmation du sermon d’un jeune curé de campagne coincé

Vœux de Macron : confirmation du sermon d’un jeune curé de campagne coincé

Le moins qu’on puisse dire c’est que le discours de Macron n’était hier enthousiasmant, guère novateur encore moins mobilisateur. Un schéma ultra classique d’abord pour se féliciter de l’action menée jusque-là, ensuite la description d’un environnement socio-économique idyllique qui n’existe que dans la tête de Macron, enfin l’affirmation de la poursuite des grandes réformes. À peine une petite ouverture sur les retraites où  Macron était attendu.  Il faudra faire vite a-t-il seulement indiqué renvoyant ainsi la patate chaude à Édouard Philippe.

Macron  se réserve sans doute ainsi une porte de sortie en ne s’impliquant pas trop dans une situation complètement bloquée. Si le climat devait se durcir et si l’opinion , comme ses probable, fait plonger la popularité de Macron, il sera toujours temps de se séparer de ce premier ministre qui il faut bien le dire à créé une véritable pagaille avec son idée d’âge pivot transformant ainsi la réforme d’un système en mesure financière punitive pour tous.

Une bavure qui s’ajoute au manque de préparation d’une réforme qui révèle par exemple tout d’un coup qu’l il faudrait augmenter les enseignants pour un montant de 10 milliards par an, si on ne veut pas les léser en matière de retraite. Si on ajoute à cette somme le coût des exceptions déjà accordées et de celles qui sont prévisibles on doit sans doute atteindre ainsi de 20 milliards. Bref finalement la réforme de retraite de Macron serait comme celle de Sarkozy, elle coûtera plus cher que le système actuel.

Visiblement, Macron paraissait très coincé dans le climat actuel. Sans doute pourquoi il  s’est limité pour les vœux à un exercice ultra traditionnel sans originalité et sans grande dimension. Une sorte de discours évangélique de jeune curé de campagne un peu coincé .

Vœux Macron: tristes et creux

Vœux Macron: tristes et creux

 

Il faut relire les vœux prononcés par Macron l’an passé pour mesurer à quel point le propos  de cette année est creux et ressemble à celui d’un curé de campagne. Des généralités, des banalités, des satisfécits, une volonté réaffirmée de réformer et en même temps un appel à un dialogue sur lequel le gouvernement s’assoit. Bref, toujours le même discours de nature un peu évangélique qui mélange des bribes d’orientation politique avec quelques considérations philosophiques de bistrot, la citation de quelques concepts modernes et les vieilles recettes des contradictions et de la démagogie. La vérité, c’est que Macron n’a rien à dire mais il le dit tellement bien, c’est tellement enveloppé, tellement masqué aussi tellement tordu en même temps que séduisant sur la forme qu’on a parfois du mal à résister. Personne n’écoute vraiment le fond, il y a cette musique envoûtante du sermon évangéliste qui fait oublier les paroles et le fond. Macron n’a pas fait du théâtre pour rien.

Sur le dossier précis de la réforme des retraites, il ne dit forcément rien. Il se tait d’ailleurs depuis des semaines et des semaines sur le sujet laissant son premier ministre patauger dans le marais social .Il fauta que cela se termine rapidement a-t-il seulement indiqué renvoyant la patate chaude à Edouard Philippe qu’il pourra toujours évincer si l’affaire tourne mal.  Chacun sait bien qu’il  ne pourra pas le contredire même s’il fait une petite ouverture car l’obsession de Macron c’est surtout de plaire aux républicains qu’il est en train de vider de leur  sang tout simplement pour en prendre la tête. Macron issu de la gauche, élu grâce à elle, est en fait le candidat de droite des républicains. Pour preuve, le Premier  ministre appartient toujours à ce parti pour faire le lien. Un parti dont les leaders sont complètement marginalisés voire discrédités.

Pour Macron, la réforme des retraites a peu d’importance, l’essentiel est de montrer sa volonté de réforme, d’afficher sa détermination de pseudo progressisme y compris en reprenant maintenant des thèmes de l’extrême droite comme sur l’immigration. L’acte de contrition à propos de la colonisation constitue pourtant un appel tant au vote des populations d’origine étrangère. C’est le fameux en même temps qui prévaut dans le domaine économique, social et plus globalement sociétal. Macron ne voudra pas trancher ni même donner de vraies orientations concernant le sujet sur lequel il est attendu. Du coup, il va renforcer le caractère évangélique de son sermon dont on retiendra peut-être qu’il appelle à l’apaisement en souhaitant que les Français s’aiment  mieux les uns les autres. Bref un discours de curé de campagne !  

Vœux Macron: un discours de curé de campagne

Vœux Macron: un discours de curé de campagne

 

 

 

Il faut relire les vœux prononcés par Macron l’an passé pour mesurer à quel point le propos est creux et ressemble à celui d’un curé de campagne. Des généralités, des banalités, des satisfécits, une volonté réaffirmée de réformer et en même temps un appel à un dialogue sur lequel le gouvernement s’assoit. Bref, toujours le même discours de nature un peu évangélique qui mélange des bribes d’orientation politique avec quelques considérations philosophiques de bistrot, la citation de quelques concepts modernes et les vieilles recettes des contradictions et de la démagogie. La vérité, c’est que Macron n’a rien à dire mais il le dit tellement bien, c’est tellement enveloppé, tellement masqué aussi tellement tordu en même temps que séduisant sur la forme qu’on a parfois du mal à résister. Personne n’écoute vraiment le fond, il y a cette musique envoûtante du sermon évangéliste qui fait oublier les paroles et le fond. Macron n’a pas fait du théâtre pour rien. Sur le dossier précis de la réforme des retraites, il ne dira forcément rien. Il se tait d’ailleurs depuis des semaines et des semaines sur le sujet laissant son premier ministre patauger dans le marais social . Chacun sait bien qu’il  ne pourra pas le contredire même s’il fait une petite ouverture car l’obsession de Macron c’est surtout de plaire aux républicains qu’il est en train de vider de leur  sang tout simplement pour en prendre la tête. Macron issu de la gauche, élu grâce à elle, est en fait le candidat de droite des républicains. Pour preuve, le Premier  ministre appartient toujours à ce parti pour faire le lien. Un parti dont les leaders sont complètement marginalisés voire discrédités. Pour Macron, la réforme des retraites a peu d’importance, l’essentiel est de montrer sa volonté de réforme, d’afficher sa détermination de pseudo progressisme y compris en reprenant maintenant des thèmes de l’extrême droite comme sur l’immigration. L’acte de contrition à propos de la colonisation constitue pourtant un appel tant au vote des populations d’origine étrangère. C’est le fameux en même temps qui prévaut dans le domaine économique, social et plus globalement sociétal. Macron ne voudra pas trancher ni même donner de vraies orientations concernant le sujet sur lequel il est attendu. Du coup, il va renforcer le caractère évangélique de son sermon dont on retiendra peut-être qu’il appelle à l’apaisement en souhaitant que les Français s’aiment  mieux les uns les autres. Bref un discours de curé de campagne !  

Le discours intégral des vœux de Macron en 2019 …. qu’il pourrait relire cette année !

Le discours intégral des vœux de Macron en 2019 …. qu’il pourrait relire cette année !

La relecture des derniers vœux de macro est intéressante dans la mesure où le texte  du président de la république pourrait être pratiquement intégralement rediffusé à quelques virgules  près pour 2020.

 

« 

31 DÉCEMBRE 2018 -

Françaises, Français,

Mes chers compatriotes de l’Hexagone et des Outre-Mer,

Fidèle à une tradition qui nous est chère, je suis heureux de vous présenter tous mes vœux pour l’année qui s’ouvre.

L’année 2018 ne nous a pas épargnés en émotions intenses de toutes natures. La France a connu de grands moments : des victoires sportives, de grands évènements culturels, la célébration du centenaire de l’Armistice de 1918 et j’ai porté à cette occasion la voix de la France pour la paix.

Le Premier Ministre avec son Gouvernement et le Parlement, en 2018, ont fait beaucoup pour le pays. Je ne vais pas ici tout énumérer mais nombre de transformations qu’on pensait jusqu’alors jugées impossibles comme celle du travail ou des chemins de fer, ont été menées à bien. Ils ont lancé une action forte pour notre école, nos universités, l’apprentissage et l’alternance, l’attractivité de notre pays.

Ils ont posé les bases d’une stratégie ambitieuse pour améliorer l’organisation de nos hôpitaux, nos cliniques et nos médecins, pour lutter contre le réchauffement climatique, éradiquer la grande pauvreté et permettre à nos concitoyens en situation de handicap de trouver leur place dans la société.

Les résultats ne peuvent pas être immédiats et l’impatience – que je partage – ne saurait justifier aucun renoncement.

Le Gouvernement, dans les prochains mois, devra poursuivre ce travail pour ancrer nombre de ces réformes dans notre quotidien mais aussi pour changer en profondeur les règles de l’indemnisation du chômage afin d’inciter davantage à reprendre le travail, l’organisation du secteur public pour le rendre plus efficace et notre système de retraite pour le rendre plus juste. Au fond, pour bâtir les nouvelles sécurités du XXIème siècle.

Mais nous avons aussi vécu de grands déchirements et une colère a éclaté, qui venait de loin ; colère contre les injustices, contre le cours d’une mondialisation parfois incompréhensible ; colère contre un système administratif devenu trop complexe et manquant de bienveillance ; colère aussi contre des changements profonds qui interrogent notre société sur son identité et son sens.

Cette colère a dit une chose à mes yeux, quels que soient ses excès et ses débordements : nous ne sommes pas résignés, notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d’être ensemble.

Telle est à mes yeux la leçon de 2018 : nous voulons changer les choses pour vivre mieux, défendre nos idéaux, nous voulons innover sur le plan démocratique, social, politique, économique et environnemental pour cela.

Il serait dangereux que notre situation nous conduise à ignorer le monde qui nous entoure. Bien au contraire, car tout se tient !

Là aussi, de grandes certitudes sont en train d’être mises à mal. L’ordre international bâti en 1945 est remis en cause par de nouvelles puissances et malmené par certains de nos alliés.

Partout en Europe montent les partis extrémistes tandis que les interventions de puissances étrangères étatiques et privées se multiplient.

Les grandes migrations nous inquiètent et sont instrumentalisées par les démagogues alors même qu’il nous faut bâtir de nouvelles réponses à ce phénomène qui ne cessera pas demain, compte tenu de la démographie mondiale.

Les luttes contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité sont plus nécessaires que jamais mais se trouvent entravées. Nous surmonterons ensemble les égoïsmes nationaux, les intérêts particuliers et les obscurantismes.

Le terrorisme islamiste continue aussi de sévir ; il change et sur tous les continents se déploie. Il y a quelques semaines, à Strasbourg, il a encore frappé comme il avait frappé à Trèbes et Paris durant l’année qui s’achève.

Enfin, des changements technologiques profonds, au premier rang desquels l’intelligence artificielle, transforment rapidement notre manière de nous soigner, nous déplacer, nous former, produire… 

Vous le voyez, nous sommes en train de vivre plusieurs bouleversements inédits : le capitalisme ultralibéral et financier trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin ; notre malaise dans la civilisation occidentale et la crise de notre rêve européen sont là.

Alors faut-il s’en désespérer ? Je ne le crois pas. C’est un défi immense et tout cela est évidemment lié avec le malaise que vit notre pays mais précisément, nous avons une place, un rôle à jouer, une vision à proposer. C’est la ligne que je trace depuis le premier jour de mon mandat et que j’entends poursuivre. C’est remettre l’homme au cœur de ce projet contemporain. Cela suppose beaucoup de constance et de détermination. Mais je suis intimement convaincu que nous avons à inventer une réponse, un projet profondément français et européen à ce que nous sommes en train de vivre chez nous comme au-delà de nos frontières.

Il nous faut, là aussi, prendre comme nous l’avons toujours fait, toute notre part à la renaissance de notre monde et de notre quotidien.  C’est pourquoi mes chers compatriotes, cette année 2019 est à mes yeux décisive et je veux former pour nous trois vœux.

D’abord un vœu de vérité. Oui, nous souhaiter en 2019 de ne pas oublier qu’on ne bâtit rien sur des mensonges ou des ambiguïtés. Or, je dois bien dire que depuis des années, nous nous sommes installés dans un déni parfois fragrant de réalité. On ne peut pas travailler moins, gagner plus, baisser nos impôts et accroître nos dépenses, ne rien changer à nos habitudes et respirer un air plus pur ! Non, il faut tout de même sur ces sujets que nous nous regardions tels que nous sommes et que nous acceptions en face les réalités.

Nous vivons dans l’une des plus grandes économies du monde, nos infrastructures sont parmi les meilleures au monde, on ne paye pas ou presque la scolarité de nos enfants, on se soigne à un coût parmi les plus faibles des pays développés pour avoir accès à des médecins d’excellence, nous dépensons en fonctionnement et en investissement pour notre sphère publique plus de la moitié de ce que nous produisons chaque année. Alors, cessons… cessons de nous déconsidérer ou de faire croire que la France serait un pays où les solidarités n’existent pas et où il faudrait dépenser toujours davantage !

Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux : nous assurer que nos services publics restent présents partout où nous en avons besoin, que les médecins s’installent où il en manque – dans certaines campagnes ou dans des villes ou des quartiers où il n’y en a plus – qu’on puisse avoir le téléphone portable ou internet partout où on vit et travaille. Et, surtout qu’on puisse vivre en sécurité et tranquillité partout. J’y veillerai personnellement et chaque jour.

Le débat national qui s’ouvre, doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes. Mais parler vrai, c’est parler de la réalité.

Le vœu de vérité, c’est aussi celui qui doit nous conduire, afin de demeurer une démocratie robuste, à mieux nous protéger des fausses informations, des manipulations et des intoxications.

On peut débattre de tout, mais débattre du faux peut nous égarer surtout lorsque c’est sous l’impulsion d’intérêts particuliers.

A l’heure des réseaux sociaux, du culte de l’immédiateté et de l’image, du commentaire permanent, il est indispensable de rebâtir une confiance démocratique dans la vérité de l’information reposant sur des règles de transparence et d’éthique.

Ce vœu de vérité, c’est au fond un vœu pour tous d’écoute, de dialogue, d’humilité.

Il n’y a pas une vérité et je crois même que chacun d’entre nous commence à se fourvoyer dans l’erreur quand nous affirmons les choses sans dialoguer, sans les confronter au réel ou aux arguments des autres. Alors débattons, car de là peut naître une action utile et qui nous unit.

Mon deuxième vœu pour 2019 est un vœu de dignité.

Je suis profondément convaincu que chaque citoyen est nécessaire pour le projet de la Nation.

Nombre de nos concitoyens ne se sentent pas respectés, considérés. Ils sentent leur vie comme empêchée. Je pense aux mères de famille élevant seules leurs enfants et ne parvenant pas à finir le mois, je pense à nos agriculteurs qui ne veulent que vivre dignement de leur travail ou à nos retraités modestes qui aident encore leurs enfants et ont à charge leurs parents.

Nous avons commencé à leur apporter des réponses et je sais leur impatience légitime, mais il faudra aller plus loin.

Cela implique de permettre à chacun, quel que soit son quartier et quelle que soit sa famille, de pouvoir accéder à une meilleure éducation, grâce à celle-ci, de pouvoir accéder à un travail pour construire sa vie et celle de sa famille. Cela suppose d’assurer à chacun les droits dans la société et attendre de lui les devoirs qui sont les siens.

Cela, nous avons commencé de le rétablir mais c’est notre responsabilité à tous et cela passe par le respect, le sens de l’effort et du travail.

Cela suppose aussi de lutter contre les intérêts profonds qui parfois bloquent notre société et notre Etat, qui ne reconnaissent pas suffisamment le mérite ou qui enferment trop de nos concitoyens dans des cases.

Notre dignité de citoyen exige que chacun se sente pleinement acteur de la vie de la Nation, de ses grandes décisions, à travers ses représentants ou directement. Nous devons, grâce au débat qui a commencé, redonner toute sa vitalité à notre démocratie. J’aurai sur ce sujet des décisions à prendre car d’évidence, nos institutions doivent continuer à évoluer.

Mais la dignité, mes chers compatriotes, c’est aussi le respect de chacun. Et je dois le dire, j’ai vu ces derniers temps des choses impensables et entendu l’inacceptable. Nous ne vivons libres dans notre pays que parce que des générations qui nous ont précédé, se sont battues pour ne subir ni le despotisme, ni aucune tyrannie. Et cette liberté, elle requiert un ordre républicain ; elle exige le respect de chacun et de toutes les opinions ; que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple – mais lequel, d’où ? Comment ? Et n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France ! Le peuple est souverain. Il s’exprime lors des élections. Il y choisit des représentants qui font la loi précisément parce que nous sommes un Etat de droit.

L’ordre républicain sera assuré sans complaisance car j’attends de chacun ce respect indispensable à la vie en société.

Je veux avoir un mot pour tous ceux qui, au quotidien, permettent à notre République d’œuvrer à la plus grande dignité de chacun : nos militaires qui ce soir, encore, sont pour nombre d’entre eux, à des milliers de kilomètres de leur famille ;  nos pompiers, nos gendarmes, nos policiers, nos personnels soignants, les élus de la République, les engagés bénévoles des associations, tous ceux qui tissent le lien de la Nation, œuvrent à la fraternité quotidienne et qui ce soir, je le sais, sont aux côtés des plus vulnérables, des plus fragiles auxquels je pense tout particulièrement.

Enfin, je veux former un troisième et dernier vœu. Un vœu d’espoir.

Espoir en nous-mêmes, comme peuple.

Espoir en notre avenir commun.

Espoir en notre Europe.

Je crois que nous avons en nous une énergie salutaire si nous savons retrouver confiance en nous-mêmes et entre nous.

Je crois que la France porte en elle un projet inédit : un projet d’éducation de chacun, une culture forte qui nous unit, un projet de construction d’une écologie industrielle, d’une société aux solidarités nouvelles et au service des personnes.

Et derrière cela, ce que nous voulons profondément, c’est retrouver la maîtrise de notre quotidien et de notre destin. Ne plus subir. C’est cela qui doit guider nos choix pour le pays et les grandes décisions pour l’année à venir. C’est aussi cela qui doit guider le projet européen renouvelé que je vous proposerai dans les prochaines semaines.

Retrouver la maîtrise de notre vie, c’est choisir notre alimentation, c’est assurer la justice fiscale, c’est nous protéger contre nos ennemis, c’est investir pour innover, c’est apporter une réponse commune aux migrations. Je crois très profondément dans cette Europe qui peut mieux protéger les peuples et nous redonner espoir.

Au mois de mai prochain, nous aurons à nous exprimer sur ce choix européen, ô combien important.

Nous voulons en finir avec le sentiment d’impuissance, à tous les niveaux. C’est une tâche d’une ampleur inédite mais elle est à notre portée. Je nous en sais capables. Et c’est là que réside cet espoir pour 2019.

J’ai grandi en province et je connais ces terres qui ont été bousculées durant ces dernières décennies et qui parfois doutent. Et je sais que notre avenir ne se fera pas autrement que par une unité retrouvée et un effort de chacun.

C’est ainsi que chaque citoyen retrouvera un peu de sens et un peu de maîtrise de sa vie en plus. Et je sais que notre avenir dépend de notre capacité précisément à nous aimer et à aimer notre patrie ; de tous les horizons, de toutes les générations, là est l’énergie de la France.

Je suis au travail, fier de notre pays, fier de toutes les Françaises et de tous les Français ; déterminé à mener tous les combats présents et à venir parce que je crois en nous ; je crois dans cet espoir français et européen que nous pouvons porter.

Alors mes chers compatriotes, je vous souhaite une belle année 2019.

Vive la République  et vive la France ! »

 

Vœux Macron : pas convaincants pour 60 %

Vœux Macron : pas convaincants pour 60 %

Six Français sur dix n’ont pas jugé Emmanuel Macron convaincant dans son allocution de vœux de nouvelle année, selon un sondage OpinionWay* pour LCI publié mardi 1er janvier. Dans le détail, seuls 14% des sondés ont trouvé le président « très convaincant » et 26% « assez convaincant ». Soit 40% de « convaincus » au total. A l’inverse, 27% des personnes interrogées ont jugé le chef de l’Etat « peu convaincant » et 33% « pas du tout convaincant ». Le chef de l’Etat a convaincu 74% de ses électeurs au premier tour de la présidentielle de 2017, 47% de ceux de François Fillon, 33% de ceux de Jean-Luc Mélenchon, 28% de ceux de Benoît Hamon et 13% de ceux de Marine Le Pen.

 

* Enquête réalisée en ligne les 31 décembre 2018 et 1er janvier 2019, après les vœux d’Emmanuel Macron, auprès de 1 005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,5 à 3 points.

Vœux Macron : sans émotion et de nature professorale d’après l’opposition

Vœux  Macron : sans émotion et de nature professorale d’après l’opposition

De manière aussi rituelle que les vœux eux-mêmes, la prestation du chef de l’État a été vivement saluée par son camp, inversement très critiquée par l’opposition. Un des plus dithyrambiques et sans doute aussi les plus contesté au gouvernement, à savoir Bruno Lemaire qui s’emballe :

“Je crois que la France porte en elle un projet inédit : ne plus subir, retrouver la maîtrise de notre vie” : intervention lucide et courageuse d’@EmmanuelMacron pour #2019. Maintenant, retroussons nous les manches pour rebâtir ensemble la #France. Tous les leaders de l’opposition ont condamné le fond comme la forme.

La porte-parole des Républicains, Laurence Sailliet, a regretté une intervention «sans émotion, sans conviction et si loin de la réalité des Français». «Un clip de campagne plus que la parole d’un homme d’État», a-t-elle déploré.  « Le président de la République a récité un texte sans émotion, sans conviction et si loin de la réalité des Français. Un clip de campagne plus que la parole d’un homme d’Etat. Le mot déconnexion est faible ce soir pour cette parole qui se devait d’être présidentielle. »

À gauche, le porte-parole du PS Boris Vallaud a ironisé: «Débattons tous ensemble de la ligne que j’ai décidée tout seul de ne pas changer». «Un président moralisateur qui va poursuivre ses réformes sans tenir compte des colères, des attentes de ceux qui aspirent tout simplement à vivre mieux», a critiqué le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan, a semblé atterré «E.Macron sera donc pire en 2019. Il n’a rien appris, rien compris à ce que les Français vivent et ont exprimé! Plus exalté que jamais, il accélère, klaxonne et fonce dans le mur!».

 

Vœux Macron 2018 : trop de « je », 2019 : trop de nous et d’actes de contrition ?

Vœux  Macron 2018 : trop de « je »,  2019 : trop de nous et d’actes de  contrition ?

 

Si on se  souvient bien de l’allocution des vœux 2018, Macron avait déclaré que l’année serait consacrée à la solidarité et à l’unité. Une petite erreur de diagnostic évidemment. On avait  remarqué la longueur de la prestation de Macron lors de ces vœux 2018. Une longueur excessive à telle enseigne que Macron avait  été contraint de faire une deuxième version limitée à deux minutes sur Internet ;  une version par ailleurs nettement plus réussie et plus naturelle. Ce qui avait également caractérisé cette allocution, c’est son manque de chaleur. Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer avec ce discours relativement froid. Un discours à la mode des responsables de la république en marche souvent  manquant sérieusement d’humanité, de simplicité et de vraie compassion. Bref des discours technos. Dernier élément assez insupportables : l’emploi du  je à presque toutes les phrases. Une soixantaine de fois lors de ce discours. Cette année le discours risque d’être plus modeste. Sur le mode » je vous ai compris », vous avez raison, une sorte d’acte de contrition et d’excessive empathie pour compenser l’égotisme précédant. Macron sera quand même contraint de réaffirmer l’autorité de l’État bien mis à mal après la démission de plusieurs ministres, les gilets jaunes et le deuxième épisode Benalla. Ce qui devrait marquer cette allocution sera son invitation renouvelée à un grand débat et surtout vite fait et dont on voit mal ce qui pourrait en sortir compte tenu des modalités d’organisation et la volonté réaffirmée de ne pas changer de cap.

 

Vœux Macron : trop long, trop froid et trop de « je »

Vœux  Macron : trop long, trop froid et trop de « je »

 

 Il faut toujours du temps aux grands médias réagir aux déclarations des responsables politiques. Cela d’autant plus quand la plupart des journalistes observent  la trêve des confiseurs et ne reprendront réellement leur travail que ce mardi. Il suffit pour s’en persuader d’examiner les Unes des grands médias sur Internet. Elles n’ont pratiquement pas bougé depuis une semaine. Du coup, on se contente de reprendre textuellement les infos des agences. On a quand même remarqué la longueur de la prestation de Macon lors de ses vœux 2018. Une longueur excessive à telle enseigne que Macron a été contraint de faire une deuxième version limitée à deux minutes sur Internet ;  une version par ailleurs nettement plus réussie et plus naturelle. Ce qui a également caractérisé cette allocution, c’est son manque de chaleur. Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer avec ce discours cohérent mais relativement froid. Un discours à la mode des responsables de la république en marche souvent pertinent mais manquant sérieusement d’humanité, de simplicité et de vraie empathie. Bref des discours technos. Dernier élément assez insupportables : l’emploi du  je à presque toutes les phrases. Une soixantaine de fois lors de ce discours « j’ai besoin de vous ». Non ce n’est pas Macon qui a besoin des Français, c’est la France qui a besoin de citoyen lucide et motivé pour servir l’intérêt du pays et non celui du président de la république même si les deux peuvent parfois être liés. Macron a une fâcheuse tendance à retomber dans la posture monarchique. Il confond grandeur de la fonction et sacralisation quasi religieuse du pouvoir ;  ce Je  permanent est insupportable. Les Français savent bien que leur président est jeune, compétent, dynamique, une majorité approuve son action même s’ils sont  surtout dans une situation d’attente par rapport aux résultats. Il n’est nul besoin que Macron tombe dans l’inflation égotiste pour souligner des vertus qu’on lui reconnaît.

 

Wauquiez : des vœux plus « constructifs »

Wauquiez : des vœux plus « constructifs »

 

 

En prise à une hémorragie de démissions dans son parti, le nouveau président des républicains a finalement formulé des vœux constructifs. Certes il a réaffirmé les valeurs de la droite mais tout en se disant disposé à soutenir les mesures de Macron qui iraient dans le bon sens. Pour l’immédiat, il  ne semble pas trouver prioritaire d’utiliser les arguments de l’ultra droite dans la mesure où le FN  est actuellement à peu près inaudible et lui aussi très affaibli. Du coup la priorité est d’éviter les départs massifs chez les républicains en rééquilibrant  en le discours entre aspects libéraux et nationalistes Laurent Wauquiez a défendu son “combat pour une nouvelle droite” dans ses vœux pour 2018, année au cours de laquelle il entend représenter une opposition “ouverte” et sans sectarisme. “Pour que la France rayonne, elle doit se remettre la tête à l‘endroit, réassumer et défendre ses valeurs”, déclare Laurent Wauquiez, élu le 10 décembre à la présidence des Républicains (LR), dans une vidéo mise en ligne dimanche. “Je veux reconstruire la parole de la droite. Nous avons perdu et nous avons beaucoup déçu. Nous avons même parfois écœuré les Français”, concède-t-il, après la débâcle de l’élection présidentielle et des législatives et face à des divergences au sein de son propre camp, divisé sur la ligne droitière qu‘il impose. Le chef de file des Républicains veut “faire en sorte que face à Emmanuel Macron il y ait une opposition, une opposition qui ne soit pas sectaire, une opposition qui soit ouverte à soutenir tout ce qui ira dans la bonne direction”. Le président du conseil régional d‘Auvergne-Rhône-Alpes entend notamment concentrer son action sur la défense des retraités et des classes moyennes face à l‘augmentation de la CSG, qui entrera en vigueur en janvier. Laurent Wauquiez promet de s‘attacher aux questions de sécurité, d‘œuvrer à faire baisser les charges qui “assomment” selon lui l’économie française, et à la “défense de nos valeurs, de notre identité face au communautarisme et face aux attaques du terrorisme”. Dénonçant une reculade du gouvernement sur les questions d‘immigration, il se prononce pour une politique plus stricte. “Avec les difficultés économiques qui sont les nôtres , ce serait une folie d‘accueillir trop de personnes auxquelles nous ne pouvons pas offrir un vrai avenir”, estime-t-il.

Vœux-Trump : toujours aussi stupide et cupide

 

Vœux-Trump : toujours aussi stupide et cupide

 

Si le président français a utilisé un temps d’environ 18 minutes pour exprimer ses vœux, il a fallu seulement quelques secondes à Trump pour cracher sa stupidité mais aussi sa cupidité. Exemple se tweeté mode d’expression privilégié pour satisfaire les compétences littéraires du président américain

 

«Si les Dems (Hillary la crapule) avaient été élus, vos actions auraient perdu 50% par rapport à leur valeur le jour de l’élection. Maintenant elles ont un bel avenir – et ça ne fait que commencer ! », a-t-il depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.

Si nos gouvernants politiques français justifient encore souvent des critiques légitimes par contre, on ne peut quand même pas leur reprocher d’être tombés aussi bas

 

Autre  exemple de la démagogue :

« Pourquoi des électeurs intelligents voudraient-ils envoyer des Démocrates au Congrès lors de l’élection de 2018 alors que leurs politiques vont complètement tuer la grande richesse créée depuis l’élection ? »

 

Dernier éloge de la bêtise :

 

. « Au moment où notre pays devient rapidement plus fort et plus intelligent, je veux souhaiter à tous mes amis, partisans, ennemis, à ceux qui me détestent, et même aux très partisans Fake News Media, une belle nouvelle année », a-t-il écrit. « 2018 sera une grande année pour l’Amérique ! »

Vœux Macron : retour au classicisme

Vœux Macron : retour au classicisme

On avait envisagé des vœux distributeurs un peu à la mode de Giscard. Finalement le premier exercice pratiqué par Macron s’est caractérisé par un grand classicisme sur la forme. Pire, le cadrage a été réduit au minimum. Sans doute Emmanuel Macon a-t-il pris conscience qu’il agaçait parfois les Français avec ses postures de monarque républicain. Il y avait d’abord eu la longue marche près de la pyramide du Louvre après sa victoire, récemment son petit raout d’anniversaire au château de Chambord, ; autre exemple  ces séances télévisées  de signature des lois qui ne sont pas sans rappeler l’attitude des présidents américains et notamment de Trump.  Plus généralement cette attitude jupitérienne qui lui fait confondre nécessiter de revaloriser la fonction avec une sacralisation quasi religieuse du pouvoir. Les Français dans leur majorité approuvent pour l’instant l’action du président de la république, mais ils sont cependant en position d’attente, ils veulent des résultats. Les français savent qu’ils ont un président moderne, dynamique, intelligent inutile de rajouter dans le rituel pour souligner de manière un peu ridicule les vertus du premier responsable du pays. Ne pas oublier non plus qu’en dépit du soutien d’une majorité, Macron est cependant considéré come le président des riches et qu’il tient surtout sa popularité à la nullité de ses opposants.

 

Voeux de Macron : Moins jupitériens ?

Voeux de Macron : Moins jupitériens ?

 

Ce que semble en tout cas penser Philippe Moreau-Chevrolet, communicant, directeur de MCBG Conseil et professeur à Sciences-Po qui  a  analysé sur Franceinfo la portée symbolique d’une telle cérémonie : « C’est un moment où il y a une communion entre le président et le peuple français. » Il a résumé l’enjeu principal pour Emmanuel Macron : « Il faut qu’il aille dans la proximité parce que ce qu’il a beaucoup payé, notamment par un spectaculaire décrochage de popularité cet été, c’était cette attitude de Jupiter. »

 

 

Y’a-t-il eu des vœux marquants ?  

Philippe Moreau-Chevrolet : Les vœux ont été des moments très importants dans l’histoire française, notamment pour les derniers vœux de Georges Pompidou (mort trois mois après) qui prennent une autre dimension. Les derniers vœux de François Mitterrand quand il dit ‘Je crois aux forces de l’esprit’, est une phrase qui a marqué des générations de Français. Ce sont des moments importants parce qu’il y a une communion entre le président et le peuple français. Il n’y a pas vraiment d’enjeu, on n’est pas en campagne. On est suspendu entre deux années. Dix millions de Français regardent les vœux. (…) C’est le général de Gaulle qui a créé ça comme un moment de rencontre entre le chef de l’État et le peuple. Avec le 14 juillet, ce type de rituels permettent d’accrocher (…) les deux wagons ensemble. (…) Il y a eu des annonces faites [lors de vœux]. Jacques Chirac utilisait notamment beaucoup ça comme un (…) stratagème pour essayer de se relancer politiquement. En général, c’est plutôt un moment où on va dire, ‘Il y a eu beaucoup d’efforts de faits’ ou, dans le cas d’Emmanuel Macron, ‘Il y a eu beaucoup de travail de fait, il va y en avoir encore plus, mais l’avenir est positif’. Traditionnellement, quand on souhaite la bonne année, on ne souhaite pas une année moyenne ou une année mauvaise. Le président fait la même chose : il souhaite la bonne année : ‘Vous avez fait des efforts, mais vous allez voir, bientôt, ça va payer’. La ritournelle depuis 30 ans, c’est la sortie de crise. (…) Le problème, c’est qu’il y a un peu une surenchère et François Hollande est tombé dans un piège en allant carrément annoncer la fin du chômage pour la fin de l’année. Maintenant, ce type d’erreurs se paye cash, on ne les pardonne plus, on s’en souvient, on passe les vidéos en boucle sur les réseaux sociaux. La mémoire, aujourd’hui, est permanente, on se souvient de tout, on ne peut plus faire ce type de déclarations.

 

Que peut-on attendre de l’allocution d’Emmanuel Macron ?  

On ne peut pas attendre d’annonce, car ce n’est pas le genre de la maison. Par contre, on peut attendre le fait de dire ‘Nous avons beaucoup travaillé et la reprise économique est là’ parce que, de fait, la reprise économique est là. Il tient son discours à un moment important [où il bénéficie d'une] hausse de popularité. Il faut qu’il garde l’énergie et pas qu’il en perde, on ne le voit pas prendre de risque à ce moment-là. (…) Il faut qu’il aille dans la proximité parce que ce qu’il a beaucoup payé, notamment par un spectaculaire décrochage de popularité cet été, c’était cette attitude de Jupiter, ‘Je suis loin de vous, je ne vous parle pas’. Il faut qu’il soit dans la proximité, l’empathie, ce que De Gaulle, Mitterrand avaient fait : dire aux gens ‘Je veux penser ce soir à tous les Français qui sont exclus, qui souffrent, qui sont au bord de la route’. Il ne faut pas qu’il oublie la dimension presque sociale de son discours. (…) Il sort d’une séquence où il a fait du grand public chez Delahousse, et du très grand public chez Hanouna. Il faut qu’il innove, mais il faut surtout qu’il soit dans la continuité de De Gaulle, de Mitterrand, qu’il incarne une forme de temps républicain. (…) Les innovations sur les vœux n’ont pas toujours été très positives : quand Giscard fait ses vœux au coin du feu, on entend plus le feu qui crépite que le discours ; quand il vient avec son épouse, c’est surréaliste, c’est un grand moment de paternalisme, (…) il donne la parole à sa femme qui est très embarrassée, (…) c’est un grand moment de malaise TV. L’innovation n’est donc pas toujours payée de retour.

 

Y a-t’il un risque de rater ses vœux ?  

Oui, les vœux de Hollande étaient ratés parce que décalés. Il avait essayé de rééditer une image de Mitterrand qui avait fait des vœux assis avec une table vide devant lui. Mais c’était Mitterrand ! On n’en avait pas déduit que Mitterrand ne travaillait pas. Alors que pour Hollande, on en a déduit immédiatement que si la table est vide, c’est qu’il ne travaille pas, qu’il ne fait rien. Il ne faut pas essayer de se prendre pour quelqu’un d’autre, il faut assumer ce qu’on est et c’est le plus dur. C’est un moment d’authenticité où les gens sont plutôt en famille, entre amis, donc on n’a pas envie qu’on nous vende quelque chose. Il faut être un peu subtil et en même temps introduire un peu de nouveauté : (…) ça n’est qu’un exercice de communication, il n’y a pas d’autre enjeu que ça.

Gestion de l’eau : des vœux pieux

Gestion de l’eau : des vœux pieux

 

Comme à chaque période de sécheresse, le gouvernement propose des mesures anecdotiques pour tenter de préserver cette ressource naturelle. Exemples : ne lus laver les voitures ou éviter les fuites des canalisations. La vraie question est évidemment ailleurs par exemple pourquoi autant d’utilisation d’eau dans l’agriculture intensive notamment de maïs dans des régions ou la pluviosité est inadaptée, pourquoi utiliser de l’eau potable pour des fonctions qui n’en ont pas besoin. Pourquoi le modèle productiviste industriel ou agricole utilise-t-il  autant d’eau ? bien d’autres questions encore. Il est clair que les périodes de sécheresse vont se multiplier à l’avenir et que ce ne sont pas quelques mesures anecdotiques qui permettront une gestion rationnelle de cette ressource naturelle. La France vit en ce moment une période de sécheresse qui a forcé 82 départements à prendre des arrêtés préfectoraux de restriction d’usage de l’eau. Parmi eux, 30 ont imposé l’arrêt des prélèvements d’eau non prioritaires, comme le lavage de voitures, l’arrosage de jardins ou le remplissage de piscines. « Cette situation exceptionnelle pourrait devenir commune à partir de 2050 en raison du dérèglement climatique, » indique le ministre de l’écologie et de l’agriculture.  Selon eux, des « actions concrètes » doivent être mises en œuvre de façon à « encourager la sobriété des usages et réguler en amont la ressources, grâce notamment à l’innovation ». Ils proposent d’ »engager les citoyens, les entreprises ainsi que les administrations (…) dans des démarches d’économies d’eau », de poursuivre les investissements pour « accentuer la maintenance des réseaux afin de réduire au maximum les fuites dans les canalisations » ou encore de « développer une agriculture plus économe ». Les ministres souhaitent également « réaliser, là où c’est utile et durable, des projets de stockage hivernal de l’eau afin d’éviter les prélèvements en période sèche. » Nicolas Hulot propose d’élaborer un deuxième plan national d’adaptation au changement climatique d’ici la fin de 2017, le dernier portant sur la période 2011-2016. Pour Stéphane Travert, « cela passe par une approche globale: une agriculture moins gourmande en eau et une optimisation de la ressource ». De bonnes intentions, comme d’habitude, mais pas de remise en cause du modèle de production industriel.

Vœux Hollande : un discours de curé de campagne

Vœux Hollande : un discours de curé de campagne

 

 

Sur le fond comme sur la forme, François Hollande n’aura jamais réussi à enfiler le costume de président de la république. Témoin encore les derniers vœux qu’il a prononcés pour 2017. Une sorte de discours de curé de campagne ou de sous-préfet. Un manque évident de hauteur, de vision et surtout de charisme. Hollande a d’abord parlé de l’accord sur le climat avec une menace bien illusoire contre des États-Unis qui seraient tentés de ne plus l’appliquer sous la présidence de Trump. Il a ensuite adressé une série de mises en garde contre l’austérité que propose la droite, contre les dangers du nationalisme et de la xénophobie défendus par le front national. Un avertissement aussi qui sonne comme une lapalissade : le risque pour la gauche d’être est limité des le premier tour des présidentielles du fait de ses divisions. Il aurait pu ajouter surtout du fait de ses les échecs. Or sur ce point François Hollande s’est décerné un satisfecit pour sa politique économique et sociale. Politique qui ne renie pas et qu’il revendique même en observant toutefois que les résultats arrivent un peu tardivement. Reste à savoir si ces résultats sont effectivement durables et surtout significatifs. Pas sûr si l’on s’en tient aux prévisions de croissance et de chômage (pour 2017 les institutions officielles de l’État prévoient seulement 1 % de croissance pour le PIB,  une stabilisation du chômage toujours un très haut niveau, un déficit chronique des grands équilibres financiers). Une allocution qui vise en fait pour Hollande à rechercher une petite place dans l’histoire avec sa revendication de liens indéfectibles avec les Français. Une sorte d’homélie ou de prière pour qu’il reste quelque chose de ce président trop normal. Mitterrand avait prédit qu’il serait le dernier président socialiste, Hollande, lui, aura incarné cette prédiction. Non seulement il n’y aura pas de nouveau président socialiste mais le parti socialiste risque d’éclater voir de disparaître complètement pour les mêmes raisons que la SFIO,  à savoir le mélange indigeste et frauduleux de la pensée crypto marxistes et d’une gestion des affaires plus ou moins sociale libérale. Une gestion surtout marquée par l’amateurisme et les contradictions. De ce point de vue, Hollande est un pur produit de l’oligarchie du parti socialiste composée pour l’essentiel de bobos, de hauts fonctionnaires et d’arrivistes. Il suffit pour s’en persuader d’analyser la composition du gouvernement dont nombre sont soumis à l’impôt sur la fortune ne sont évidemment pas représentatifs de ces couches populaires dont il revendique le soutien. Le PS et surtout un club d’élus et de candidats potentiels, une sorte de rampe de lancement pour les énarques, diplômé de Sciences-po, d’institut d’études politiques et de secrétaires du parti qui ont transformé la fonction politique en déroulement de carrière. Pas étonnant que le décalage soit aussi grand avec les réalités socio-économiques et les couches moyennes et populaires. On objectera qu’on rencontre la même sociologie dans d’autres parties, pas vraiment une excuse pour ceux qui précisément se donnaient pour objet de représenter les moins favorisés. En conclusion, une allocution dans le droit fil des précédentes : manquant de souffle sur le fond, aussi sur la forme notamment avec cette voix onctueuse et doucereuse d’un curé de campagne fatigué et trop gras qui délivre son homélie plus par habitude que par réelle conviction. Il n’est pas certain que l’appel de François Hollande pour une petite place dans l’histoire soit très entendu tellement,  la gestion a été catastrophique pour le pays. Le seul argument qui plaide pour lui c’est sans doute la gestion tout aussi inefficace de ses prédécesseurs et peut-être celle de son successeur. Une sorte de palmarès dans la nullité.

 

Vœux : Hollande zappe les élections régionales

Vœux : Hollande zappe les élections régionales

Peu d’observateurs ont remarqué que le président de la république avait zappé  l’échec cuisant de la gauche aux élections régionales. Pourtant un événement marquant de la politique intérieure puisque cette gauche qui détenait la quasi-totalité des régions a du cédé à la droite le plus grand nombre et ce n’est qu’au reflexe républicain qu’on doit le barrage au FN. D’une certaine  manière,  Hollande à utilisé sa tactique habituelle : celle qui consiste à enjamber les questions difficiles. Du coup à aucun moment il ne se sera exprimé, ni avant ni pendant, ni après sur ce recul historique lors des sélections régionales. C’est aussi la méthode qu’il a employée à propos de la modification constitutionnelle concernant la déchéance de nationalité des binationaux coupables de terrorisme. Pour ne pas diviser la gauche et les indignés permanents il s’est contenté sur cette question d’indiquer que le débat était légitime mais sans autre argumentation. Sur les questions économiques et sur le chômage en particulier, là aussi il a choisi la stratégie du flou se limitant à indiquer que le gouvernement prendrait des mesures dès janvier concernant l’embauche et la formation des jeunes. En fait sur l’économie la seule mesure, très vague au demeurant consiste à annoncer un plan de rénovation des bâtiments. L’attitude de Hollande lors de ses vœux est significatives de sa réticence à faire face aux problèmes de manière claire et à envelopper les difficultés dans une dialectique approximative voir confuse. Concernant les élections régionales, Hollande à tout simplement fait l’impasse. Pourtant la réforme des régions devait constituer une mutation fondamentale de l’organisation administrative, politique et économique. Mais il est vrai que tout cela à finir en eau de  boudin après d’une part le maintien des départements sous la pression du lobby des élus, d’autre part la débâcle de la gauche.

1234



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol