Archive pour le Tag 'vocation'

«Sport scolaire: pas pour vocation de former une élite sportive » !

«Sport  scolaire:  pas pour vocation de former une élite sportive » ! 

 

Trois enseignants d’éducation physique et sportive, Guillaume Dietsch, Serge Durali, Loïc Le Meur estiment, dans une tribune au « Monde », que la récente nomination d’Olivier Girault, ancien champion olympique de handball, à la tête de l’Union nationale du sport scolaire témoigne d’une méconnaissance du sport scolaire. Pour le renforcer, il faudrait mieux s’appuyer sur les enseignants.

 

Une tribune au parfum un peu corporatiste qui met surtout en cause la nomination d’un champion à la tête de l’institution nationale du sport scolaire. Certes, le sport scolaire n’a pas pour objet premier de former une élite mais inversement aucune élite ne peut émerger en France sans le développement du sport à l’école. Or la grande faiblesse de la France dans ce domaine explique largement les piètres résultats de la France dans les grandes compétitions internationales. Les deux objectifs ne sont nullement contradictoires mais parfaitement complémentaires NDLR

 

Tribune.

 

Pour la première fois depuis sa création, le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Jean-Michel Blanquer, a décidé de nommer [mercredi 22 décembre 2021] un sportif de haut niveau à la tête de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) : Olivier Girault. Le choix d’une « figure inspirante et charismatique », dixit le ministre, questionne les finalités et le rôle de cette fédération scolaire. Nous estimons qu’il témoigne de la méconnaissance des spécificités et des missions propres au sport scolaire.

L’UNSS est une fédération scolaire originale, une « fédération affinitaire », c’est-à-dire multisports, ayant pour but l’éducation par le sport. C’est une fédération « scolaire » avec des missions de service public.

Instrumentalisation politique

Le sport scolaire a donc pour vocation de proposer une éducation par le sport, pour toutes et tous, et non de former une élite sportive. Il est pratiqué par les élèves dans les associations sportives (AS) d’établissement, encadré par les enseignants d’éducation physique et sportive (EPS). Il peut ainsi être considéré comme le prolongement de l’EPS. Statutairement, les enseignants d’EPS disposent d’un forfait de trois heures inclus dans leur service pour faire vivre ces AS.

Le choix de nommer un ancien champion olympique de handball à la direction nationale de l’UNSS constitue une forme d’instrumentalisation politique du sport scolaire. Ce n’est pas tant la présence d’un sportif de haut niveau que nous remettons en question mais les compétences et le projet politique de ce dernier.

De plus, Olivier Girault n’a pas été retenu initialement par la commission de présélection – composée de la direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), du ministère des sports et de représentants des AS. Il n’a pas convaincu les membres du conseil d’administration de l’UNSS, se classant dernier des candidats auditionnés. Le ministre, président de l’UNSS, certes seul décideur de cette nomination, a semble-t-il fait fi du processus démocratique, ne prenant pas en compte l’avis d’élus et d’experts du sport scolaire.

L’UNSS, comme toutes les fédérations sportives, a été mise à mal par la crise sanitaire. Elle demeure pourtant la deuxième fédération en France en nombre de licenciés (au-delà du million de pratiquants avant la crise sanitaire), avec un taux de participation des filles en constante augmentation. Dire qu’il convient de donner « un nouvel élan » au sport scolaire relève d’une manipulation.

EPHAD: « La notion de “vocation” renvoie à l’idée d’hospices de charité et à des salaires dégradés

EPHAD:  « La notion de “vocation” renvoie à l’idée de hospices  de charité et à des salaires dégradés

Les conditions sociales en Ehpad trouvent renvoient à l’histoire de l’économie charitable du XIXe siècle, explique l’historienne Mathilde Rossigneux-Méheust, spécialiste de la vieillesse, dans un entretien au « Monde ».

 

Entretien. Mathilde Rossigneux-Méheust est historienne, chercheuse au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Larhra) et à l’université Lyon-II. Elle est l’auteure de Vies d’hospice. Vieillir et mourir en institution au XIXe siècle (Champ Vallon, 2018) et a codirigéun numéro spécial sur « Le travail du care » de la revue historique Clio. Femmes, Genre, Histoire, paru en septembre 2019.

Dans quel contexte les premiers établissements pour personnes âgées ont-ils été créés au XIXe siècle ?

Leur création s’inscrit dans un grand élan philanthropique qui vise à apporter une protection économique à des individus pour lesquels l’Etat social n’en prévoit pas encore. Parmi les pensionnaires, 80 % n’ont pas les moyens de pourvoir à leur survie économique. Il s’invente là une nouvelle façon de vieillir, fondée sur une double dynamique de regroupement et de mise à l’écart de la société, qui perdure aujourd’hui dans les Ehpad.

Les hospices sont plutôt perçus à cette époque comme des lieux de déclassement social. Il y règne une logique disciplinaire héritée d’une longue tradition des lieux d’enfermement pour pauvres, et leur médicalisation reste très limitée. Pour autant, et notamment parce que les pensionnaires n’y arrivent pas malades, les hospices de l’époque ne sont pas des mouroirs comme on l’imagine trop souvent.

Quelles sont les conditions de travail du personnel de ces établissements ?

A l’exception du personnel religieux féminin, qui forme une partie importante de l’encadrement jusqu’à la fin du XIXe siècle, les directions sont confrontées à de grosses difficultés de recrutement. Ceux qu’on appelle les filles et garçons de salle, qui s’occupent des pensionnaires au quotidien, ont des conditions de travail dures, qui rendent ces fonctions peu attractives. La majorité sont issus des classes populaires, peu payés et soumis à des règles ultra-coercitives, proches de celles imposées aux résidents.

Il existe alors une proximité sociale forte entre le personnel et les pensionnaires, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Si le personnel des Ehpad appartient toujours aux classes populaires, les résidents sont beaucoup plus diversifiés socialement.

Le manque de reconnaissance sociale des personnels que l’on connaît aujourd’hui est un héritage direct de cette histoire, même si l’on constate une évolution importante de cette reconnaissance, notamment depuis les débuts de l’épidémie de Covid-19. Le simple fait qu’on utilise en ce moment le terme générique de « soignant » pour y inclure ensemble les travailleuses des Ehpad et les médecins hospitaliers est un signe de l’accélération de cette reconnaissance. »

«Produire en France» : la vocation tardive de Macron critiquée par l’opposition

«Produire en France» : la vocation tardive de Macron critiquée par l’opposition

«Jusqu’à sa fermeture il y a deux ans, l’entreprise Sperian à Plaintel (22) pouvait produire presque un million de masques par jour. Elle a été rachetée par l’américain Honeywell puis délocalisée. Les machines ont été détruites», a déploré l’eurodéputé LFI Manuel Bompard«Alertés à l’époque, Macron et Le Maire n’ont rien fait», a-t-il voulu rappeler.

 «31 mars 2020 : après les services publics, Macron découvre la relocalisation et la maîtrise de notre production industrielle», a par exemple moqué Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, sur Twitter. «il commence à comprendre. Relocalisation des productions! Encore un effort! Planification et réquisitions sont la solution moderne, efficace», a également persiflé Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France Insoumise.

«Jusqu’à sa fermeture il y a deux ans, l’entreprise Sperian à Plaintel (22) pouvait produire presque un million de masques par jour. Elle a été rachetée par l’américain Honeywell puis délocalisée. Les machines ont été détruites», a déploré l’eurodéputé LFI Manuel Bompard«Alertés à l’époque, Macron et Le Maire n’ont rien fait», a-t-il voulu rappeler.

Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen a remis en cause la crédibilité du chef de l’État. «Après avoir, comme conseiller de Hollande puis ministre de l’Économie, et enfin président de la République, vendu à l’étranger beaucoup de nos fleurons industriels, Emmanuel Macron fait mine de redécouvrir le concept de souveraineté…! Pourquoi le croire?», a demandé la présidente du RN.

Chez Les Républicains (LR), Éric Ciotti a salué les déclarations du chef de l’État mais laisse entendre que ces décisions interviennent trop tard. «Emmanuel Macron a enfin pris la mesure des besoins massifs de masques, respirateurs et tests. Notre pays sera prêt en mai, sans doute bien après le pic de l’épidémie…», a regretté le député des Alpes-Maritimes.

 

Appel des ONG pour un service universel à vocation civique

Appel des ONG pour un service universel à vocation civique

«  »Le groupe de travail mis en place par le président de la République sur le projet de service national universel (SNU) vient de rendre ses conclusions et le débat bat son plein. C’est l’occasion pour nous tous, acteurs associatifs et mouvements de jeunesse, de réaffirmer une conviction plus forte que jamais : un SNU sans développement massif du service civique n’aurait pas de sens! Pourquoi? Tout d’abord parce que le service civique et le projet de SNU ont pour grande partie les mêmes objectifs… En parlant du projet de SNU, Emmanuel Macron parle de ‘donner à notre jeunesse la possibilité de se réunir autour d’un enjeu commun en abattant toutes les barrières sociales’ et d’avoir ‘des grandes causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel…’. Ce sont ces mêmes objectifs qui ont prévalu à la création du service civique en 2010. Depuis huit ans maintenant, il permet justement aux jeunes engagés de se mobiliser sur des causes qui leur tiennent à cœur, et d’aller à la rencontre des autres, de se confronter à la diversité, renforçant ainsi la cohésion sociale dont notre pays a plus que jamais besoin. Ensuite parce que le Service Civique a fait la preuve de son efficacité en créant un espace d’engagement  qui s’adapte parfaitement aux envies d’implication des jeunes Français au service de l’intérêt général. Il permet par ailleurs aux associations, comme aux services publics, de pouvoir démultiplier leurs actions par la mobilisation de jeunes aux compétences variées sur une durée adaptée aux besoins du terrain (6-12 mois). Le taux de satisfaction des jeunes après leur service est proche des 100%. Et six mois après leur service, 70% des jeunes sont en emploi ou en formation, plus confiants dans leur avenir, ayant muri leur projet de vie, et se sentant mieux armés pour s’y lancer. Le service civique permet une véritable expérience pratique de la fraternité par le ‘faire ensemble’, il est aujourd’hui un pilier essentiel pour notre cohésion nationale. Il permet à des jeunes qui ne s’engageaient pas de le faire, il développe l’esprit de responsabilité et de citoyenneté, et permet à bon nombre d’entre eux, notamment dans nos quartiers populaires, de se sentir ‘appartenir à la communauté nationale’ pour la première fois… Enfin, parce qu’il serait étonnant pour un gouvernement pragmatique de vouloir développer un nouveau ‘service national’, sans développer ce service civique là, qui est reconnu comme l’une des politiques publiques les plus innovantes des dix dernières années. Le service civique étant par ailleurs inspiré de l’expérience précurseur d’associations de terrain, véritables ‘innovatrices sociales’ (ce qui explique en grande partie sa réussite), et qui fait aujourd’hui consensus : il en va de la cohérence et de l’efficience de nos politiques publiques. Or, il reste tant à faire pour rendre ce  service civique ‘accessible à tous’ comme le président Macron s’y est engagé pendant la campagne présidentielle… Alors que 67% des jeunes se déclarent intéressés pour s’engager en service civique, aujourd’hui seuls 15% des jeunes d’une classe d’âge ont la possibilité de le faire (150.000 missions proposées). Si les jeunes sont prêts à s’engager, encore faut-il que la société soit en capacité de leur proposer des missions adaptées, de qualité et en nombre suffisant. Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) comme la Plateforme Inter-associative pour le Service Civique avaient d’ailleurs formulé des propositions concrètes pour réussir cette généralisation du service civique. Améliorer ensemble le Service Civique pour en faire pour tous une étape de mixité sociale et d’apprentissage du collectif, rendre cette expérience accessible à tous – y compris les jeunes peu ou pas qualifiés, les jeunes de nos quartiers prioritaires, les jeunes en situation de handicap, les jeunes réfugiés etc. – permettra d’en faire un véritable ‘creuset’ de notre République. Aussi, nous invitons le président de la République à confirmer, dans le cadre des annonces à venir sur un éventuel service national universel, son engagement à poursuivre le développement massif du service civique, pour qu’il devienne une étape naturelle du parcours de tous nos jeunes, connu de tous et vraiment accessible à terme aux quelques 500.000 jeunes qui souhaitent s’y engager chaque année. Il s’agit de l’avenir de notre jeunesse et de notre cohésion nationale. Une occasion unique de relever le défi de la société de l’engagement… »

Premiers signataires :

Adessadomicile, AFEV, les Apprentis d’Auteuil, Article 1, Ashoka, Association Asmae – Sœur Emmanuelle, Bibliothèque Sans Frontière, Coexister, Fédération des Centres sociaux et Socioculturels de France, CCSC, EMMAÜS France, Enquête, ESSEC (Centre Egalité des Chances), FAEMC Fédération Addiction, Fédération Française de Handball, Fédération Française de Volley, Fédération Léo Lagrange, Fédération nationale Profession sport et loisirs, Fondation pour la Nature et l’Homme, J’Accede, Kawaa, L’Arche en France, Make Sense, Réseau Môm’artre, Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (Mouves), Résoville, Simon de Cyrène, Simplon.co, Singa, Union française des centres de vacances et de loisirs, Unis-Cité, Zup de Co… »

 

 

« L’Union européenne n’a pas vocation à s’élargir » (Valls), Si !

« L’Union européenne n’a pas vocation à s’élargir » (Valls), Si !

En gros Valls considère que l’Europe n’a pas à s’agrandir indéfiniment. Sans doute en réaction au souverainisme populiste qui monte dans nombre d’Etats. Une erreur d’analyse évidemment. Pour lui, l’Europe va trop loin géographiquement. Alors que le reproche essentiel à faire à l’union européenne ce n’est pas qu’elle aille trop loin mais qu’elle aille trop vite. C’est-à-dire qu’elle ne prenne pas le temps d’harmoniser les conductions conditions de production dans les domaines économiques, sociaux et fiscaux. Sans parler de l’adhésion aux valeurs communes. Géographiquement l’Europe est bien délimitée, rien ne s’oppose à ce qu’elle fonde une union intégrant y comprit la Russie mais le moment venu évidemment. Peut-être pas avant 20 ou 50 ans. Il faudra évidemment non seulement une adhésion aux valeurs de cette Europe, à sa culture mais aussi son respect. Et de ce point de vue pour nombre de raisons la Turquie ne pourra faire partie de cette Europe. Pas plus que l’Arabie Saoudite ou l’Iran. Valls tente lui aussi de surfer sur la vague du populisme même si c’est de manière un peu plus soft que d’autres.  Avec des formules dont la banalité n’éclaire pas beaucoup le débat :  »Revendiquer une identité européenne, c’est assumer l’existence de frontières extérieures. Bien souvent, le mot est tabou. Revendiquer une identité européenne, c’est dire que l’Europe commence et s’arrête quelque part. Non pas pour exclure, rejeter mais pour délimiter et définir. Sans dehors, on cherche en vain un dedans! » « D’autres Etats, notamment dans les Balkans, pourront bien sûr la rejoindre le moment venu, mais il faudra aussi savoir dire non. Telle est ma conviction! », a ajouté Manuel Valls, avant d’évoquer le cas de la Turquie : « La question de la Turquie est, bien sûr, dans tous les esprits [...] Il faudra sortir de l’hypocrisie. La Turquie est un grand partenaire, essentiel pour notre sécurité collective ; il est membre de l’OTAN. Mais, il faudra aller au fond de ce débat. Pas parce que c’est un pays musulman, [...] mais parce qu’il s’agit bien de savoir où commence et où finit l’Europe. » Question à laquelle il n’apporte pas de réponse.




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