Le virus de la spéculation contamine la Finance
Il y a longtemps que le virus de la spéculation a contaminé la finance avec des rendements financiers tout à fait irresponsables et complètement déconnectés à la fois de l’économie et des résultats financiers des entreprises. Ainsi les actions en France par exemple ont pris 25 % en une seule année. En outre comme d’habitude, la France a accordé de très larges dividendes bien supérieurs à ce qui pratique en général ailleurs. Bref, il y a longtemps que tous les experts s’attendaient à une sévère correction de la bourse en général et à des problèmes graves système financier. Un système largement alimenté par l’inondation de liquidités délivrées par les banques centrales. Ce lundi, la descente aux enfers s’est accélérée avec une chute de près de 8 % à New York. Depuis des semaines, ce site et bien d’autres indiquent que les indices ne peuvent pas monter au ciel et que la correction sera brutale. Pire, elle pourrait même mettre en difficulté le système financier dont les actifs sont souvent hypothéqués par des fragilités d’entreprises portées à bout de bras par des facilités financières.
En clair, certains établissements financiers notamment des banques pourraient connaître de graves difficultés. Certes, le Coronavirus exrece un rôle vis-à-vis de la détérioration des marchés financiers mais ces derniers étaient largement malades avant et chacun s’attendait un facteur exogène qui provoquerait une grande rectification. Pour la seule journée de lundi à New York l’indice Dow Jones a cédé 2.013,76 points à 23.851,02. Le S&P-500, plus large, a perdu 225,81 points, soit 7,60%, à 2.746,56. Le Nasdaq Composite lâche de son côté 7,29% (624,94 points) à 7.950,68 points.
Il faut remonter au 1er décembre 2008, en pleine crise financière, pour retrouver un recul en pourcentage des trois indices vedette de Wall Street aussi marqué sur une seule séance.
L’ampleur de la chute des principaux indices new-yorkais a conduit en tout début de séance à une suspension des transactions pendant un quart d’heure, les autorités de marché activant les “coupe-circuits” mis en place après la crise financière de 2008-2009; la baisse du Dow Jones avait en effet dépassé 2.000 points dans les premières minutes d’échanges et celle du S&P avait dépassé les 7%.
A la clôture, les dégâts sont manifestes.
Ce lundi noir s’écrit certains analystes par la seule décision de l’Arabie saoudite de baisser ses prix de vente et d’augmenter sa production, conséquence de l’échec des discussions entre l’Opep et la Russie la semaine dernière à Vienne pour tenter de soutenir les cours. Certes c’est un facteur négatif mais il y a bien d’autres imputables notamment marchés financiers lui-même
“En un peu plus de deux semaines, le sentiment des investisseurs a basculé de la complaisance à la panique. Ce qui avait débuté par une diminution de l’exposition au risque liée au virus s’est transformé en capitulation généralisée sur de nombreux actifs.” Indique un expert. Ce confirme en effet que les conséquences affectent certains secteurs économiques fragilisés mais aussi le secteur financier lui-même
Les onze grands indices sectoriels du S&P 500 ont tous terminé largement dans le rouge, le plus gros recul affectant les valeurs de l’énergie et de la finance, celles-ci étant particulièrement sensibles à la chute des rendements obligataires.
Sur le Dow Jones, l’action Boeing est la plus affectée, perdant 13,4%: au marasme ambiant est venu s’ajouter le rejet par l’agence fédérale de l’aviation (FAA) d’une proposition de l’avionneur concernant son 737 MAX toujours cloué au sol.
Parmi les valeurs technologiques, Apple perd 7,9%: des statistiques ont montré que la marque avait vendu, coronavirus oblige, moins de 500.000 smartphones en Chine au cours du mois de février.