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Environnement et santé: Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries

Environnement et santé: Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries !

Une équipe de scientifiques français, allemands et russes a récemment réussi à faire revivre des virus géants jusque-là enfouis dans le sol gelé de la Sibérie, et ce depuis des dizaines de milliers d’années.

Par Paul Hunter
Professor of Medicine, University of East Anglia ( dans the conversation)

Treize de ces virus (des genres Pandoravirus, Megavirus, Pacmanvirus, etc.) prélevés dans des échantillons de permafrost sibérien (pergélisol en français), ont pu être « réanimés ». Le plus « jeune » de ces Lazare avait 27 000 ans. Et le plus ancien – un Pandoravirus – s’approchait des 48 500 ans. Il s’agit, pour l’heure, du plus ancien virus à avoir été ressuscité.

Des résultats qui interrogent, à mesure que la planète – et le Grand Nord – se réchauffe… C’est ce qui a motivé cette étude, venue compléter de précédents travaux et combler un trou dans les données disponibles.

Le dégel du pergélisol libère en effet des matières organiques figées depuis des millénaires, notamment des bactéries et des virus, dont certains peuvent encore se reproduire. Or, alors que les rapports décrivant les bactéries trouvées dans ces zones gelées abondent, ils sont beaucoup plus limités sur les virus. Ce qui suggère à tort que de tels virus dits « zombies » sont rares et ne constituent pas une menace pour la santé publique.

L’étude sur ces treize revenants est un « Préprint », ses résultats doivent donc encore être examinés par d’autres scientifiques. Mais comme le soulignent les auteurs, il est d’ores et déjà « légitime de s’interroger sur le risque que d’anciennes particules virales restent infectieuses et soient remises en circulation par le dégel d’anciennes couches de permafrost ».

En effet, que savons-nous réellement à ce jour des risques que représentent ces virus zombies ?

En supposant que les échantillons récoltés n’aient pas été contaminés lors de leur extraction, les virus géants récupérés viennent littéralement du passé : plus précisément d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Et l’on parle de plusieurs genres différents de ces organismes particuliers.

De plus, ce n’est pas la première fois qu’un virus viable est détecté dans des échantillons de permafrost. Les études qui ont ouvert la voie à ces travaux remontent à 2014, quand était détecté pour la première fois un Pithovirus, puis un Mollivirus un an plus tard. La possibilité de telles résurrections est donc réelle… Avec quelles conséquences pour la faune et la flore – et nous ?

Tous les virus retrouvés jusqu’à présent dans de tels échantillons sont des virus géants, à ADN, qui n’affectent (en l’état actuel des connaissances) que les amibes (organismes unicellulaires). Ils sont donc très différents des virus « classiques » (au génome beaucoup plus petit), qui touchent les mammifères par exemple, et il est très peu probable qu’ils représentent un danger pour l’être humain.

Si l’un de ces virus géants infectant les amibes, appelé Acanthamoeba polyphaga mimivirus, a été associé à une pneumonie chez l’Homme, la relation de cause à effet entre les deux n’est pas établie. Il ne semble donc pas que les virus cultivés à partir d’échantillons de pergélisol constituent eux-mêmes une menace pour la santé publique. Mais ils ne sont pas les seuls à peupler ces sols congelés depuis des temps préhistoriques : sont également présentes des entités que l’on sait dangereuses pour notre espèce.

Un point préoccupant est que le dégel du pergélisol pourrait libérer les corps de personnes décédées depuis des décennies sinon des siècles des suites d’une maladie infectieuse. Ce qui pourrait donner aux pathogènes responsables l’occasion de revenir. Et les épidémies ne manquent pas dans l’histoire…

Celles qui inquiètent le plus les scientifiques sont, paradoxalement, liées à la seule maladie humaine à avoir été éradiquée au niveau mondial, grâce à la vaccination : la variole. Sa réintroduction, en particulier dans des zones difficiles à atteindre, pourrait déboucher sur une catastrophe sanitaire mondiale. Or, des preuves d’infection par la variole vieilles de 300 ans ont été détectées dans des corps inhumés en Sibérie…

Heureusement, il ne s’agit que de « séquences génétiques partielles », c’est-à-dire de fragments de l’ADN du virus trop abimés pour pouvoir encore infecter quelqu’un. Le virus de la variole survit cependant bien lorsqu’il est congelé dans de bonnes conditions, à -20 °C, mais seulement pendant quelques décennies – et non des siècles.

La grippe espagnole a aussi soulevé son lot de questions. Au cours des deux dernières décennies, les scientifiques ont en effet exhumé les corps de personnes emportées par cette pandémie il y a un siècle et enterrées dans le pergélisol d’Alaska et au Svalbard, en Norvège. Son génome a pu être lu (séquencé), mais le virus de la grippe lui-même n’a pas pu être « cultivé » (ressuscité) en laboratoire à partir des tissus des défunts. Les virus de la grippe peuvent survivre au congélateur pendant au moins un an, mais probablement pas plusieurs décennies.

Si les virus ne semblent pas être une menace de premier plan à l’heure actuelle, d’autres types d’agents pathogènes, comme les bactéries, pourraient toutefois poser davantage de problèmes.

Au fil des ans, plusieurs épidémies inattendues de fièvre charbonneuse (ou maladie du charbon), causée par Bacillus anthracis, ont en effet eu lieu en Sibérie notamment. Capable d’infecter notre espèce, cette bactérie est surtout dangereuse pour les herbivores et le bétail.

Une épidémie particulièrement importante a ainsi eu lieu à l’été 2016 dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie et a entraîné la mort de 2 350 rennes. Cette épidémie a coïncidé avec un épisode particulièrement chaud dans le Grand Nord russe… L’explication privilégiée est que le pathogène a été libéré suite au dégel de la carcasse d’un animal mort du charbon jusque-là prise dans le permafrost. En plus des rennes, plusieurs dizaines d’habitants ont dû être hospitalisés et un enfant est décédé.

Les anciens foyers de charbon identifiés affectant les rennes en Sibérie remontent à 1848. Au cours de ces épidémies, c’est souvent la consommation des animaux morts qui a causé la maladie chez les humains.

La bactérie Bacillus anthracis est capable de former des spores très résistantes, capables de survivre des décennies dans le sol. Cultura Creative Ltd/Alamy Stock Photo
D’autres hypothèses existent pour expliquer ces épidémies, comme l’arrêt de la vaccination contre la maladie du charbon et la surpopulation de rennes.

Dangereuses pour les populations au niveau local, des épidémies de charbon déclenchées par le dégel du pergélisol ne devraient néanmoins pas avoir de conséquences lourdes au niveau mondial : l’infection des herbivores par la fièvre charbonneuse reste commune sur la planète. Il est donc peu probable qu’elles entraînent une pandémie.

Réémergence de résistances anciennes ?

Une autre préoccupation est de savoir si des organismes résistants aux antimicrobiens pourraient être libérés dans l’environnement par le dégel des sols anciens.

De nombreuses études ont démontré que des gènes de résistance (aux antibiotiques, etc.) peuvent être détectés dans des échantillons de pergélisol. Ces gènes, que les bactéries se transmettent entre elles, leur permettent de devenir résistantes aux antibiotiques. Cela n’a rien d’étonnant, car de nombreux gènes de ce type ont évolué à partir d’organismes vivant justement dans le sol.

L’environnement, notamment au niveau des rivières, est déjà fortement contaminé par des organismes et des gènes de résistance divers. Il est donc douteux que les bactéries rescapées du permafrost changent la donne à ce niveau, d’autant que les résistances utiles hier ne le sont pas forcément aujourd’hui…

Des données encourageantes, mais qui n’empêchent pas d’être prudents. Chaque nouvelle étude met en effet en lumière de nouveaux genres de virus capables de résister au temps, pris dans les sols gelés – ce qui incite à rester vigilant, sans tomber dans des scénarios catastrophes qu’aucun fait scientifique ne vient pour l’heure alimenter.

Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries

Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries !

Une équipe de scientifiques français, allemands et russes a récemment réussi à faire revivre des virus géants jusque-là enfouis dans le sol gelé de la Sibérie, et ce depuis des dizaines de milliers d’années.

Par Paul Hunter
Professor of Medicine, University of East Anglia ( dans the conversation)

Treize de ces virus (des genres Pandoravirus, Megavirus, Pacmanvirus, etc.) prélevés dans des échantillons de permafrost sibérien (pergélisol en français), ont pu être « réanimés ». Le plus « jeune » de ces Lazare avait 27 000 ans. Et le plus ancien – un Pandoravirus – s’approchait des 48 500 ans. Il s’agit, pour l’heure, du plus ancien virus à avoir été ressuscité.

Des résultats qui interrogent, à mesure que la planète – et le Grand Nord – se réchauffe… C’est ce qui a motivé cette étude, venue compléter de précédents travaux et combler un trou dans les données disponibles.

Le dégel du pergélisol libère en effet des matières organiques figées depuis des millénaires, notamment des bactéries et des virus, dont certains peuvent encore se reproduire. Or, alors que les rapports décrivant les bactéries trouvées dans ces zones gelées abondent, ils sont beaucoup plus limités sur les virus. Ce qui suggère à tort que de tels virus dits « zombies » sont rares et ne constituent pas une menace pour la santé publique.

L’étude sur ces treize revenants est un « Préprint », ses résultats doivent donc encore être examinés par d’autres scientifiques. Mais comme le soulignent les auteurs, il est d’ores et déjà « légitime de s’interroger sur le risque que d’anciennes particules virales restent infectieuses et soient remises en circulation par le dégel d’anciennes couches de permafrost ».

En effet, que savons-nous réellement à ce jour des risques que représentent ces virus zombies ?

En supposant que les échantillons récoltés n’aient pas été contaminés lors de leur extraction, les virus géants récupérés viennent littéralement du passé : plus précisément d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Et l’on parle de plusieurs genres différents de ces organismes particuliers.

De plus, ce n’est pas la première fois qu’un virus viable est détecté dans des échantillons de permafrost. Les études qui ont ouvert la voie à ces travaux remontent à 2014, quand était détecté pour la première fois un Pithovirus, puis un Mollivirus un an plus tard. La possibilité de telles résurrections est donc réelle… Avec quelles conséquences pour la faune et la flore – et nous ?

Tous les virus retrouvés jusqu’à présent dans de tels échantillons sont des virus géants, à ADN, qui n’affectent (en l’état actuel des connaissances) que les amibes (organismes unicellulaires). Ils sont donc très différents des virus « classiques » (au génome beaucoup plus petit), qui touchent les mammifères par exemple, et il est très peu probable qu’ils représentent un danger pour l’être humain.

Si l’un de ces virus géants infectant les amibes, appelé Acanthamoeba polyphaga mimivirus, a été associé à une pneumonie chez l’Homme, la relation de cause à effet entre les deux n’est pas établie. Il ne semble donc pas que les virus cultivés à partir d’échantillons de pergélisol constituent eux-mêmes une menace pour la santé publique. Mais ils ne sont pas les seuls à peupler ces sols congelés depuis des temps préhistoriques : sont également présentes des entités que l’on sait dangereuses pour notre espèce.

Un point préoccupant est que le dégel du pergélisol pourrait libérer les corps de personnes décédées depuis des décennies sinon des siècles des suites d’une maladie infectieuse. Ce qui pourrait donner aux pathogènes responsables l’occasion de revenir. Et les épidémies ne manquent pas dans l’histoire…

Celles qui inquiètent le plus les scientifiques sont, paradoxalement, liées à la seule maladie humaine à avoir été éradiquée au niveau mondial, grâce à la vaccination : la variole. Sa réintroduction, en particulier dans des zones difficiles à atteindre, pourrait déboucher sur une catastrophe sanitaire mondiale. Or, des preuves d’infection par la variole vieilles de 300 ans ont été détectées dans des corps inhumés en Sibérie…

Heureusement, il ne s’agit que de « séquences génétiques partielles », c’est-à-dire de fragments de l’ADN du virus trop abimés pour pouvoir encore infecter quelqu’un. Le virus de la variole survit cependant bien lorsqu’il est congelé dans de bonnes conditions, à -20 °C, mais seulement pendant quelques décennies – et non des siècles.

La grippe espagnole a aussi soulevé son lot de questions. Au cours des deux dernières décennies, les scientifiques ont en effet exhumé les corps de personnes emportées par cette pandémie il y a un siècle et enterrées dans le pergélisol d’Alaska et au Svalbard, en Norvège. Son génome a pu être lu (séquencé), mais le virus de la grippe lui-même n’a pas pu être « cultivé » (ressuscité) en laboratoire à partir des tissus des défunts. Les virus de la grippe peuvent survivre au congélateur pendant au moins un an, mais probablement pas plusieurs décennies.

Si les virus ne semblent pas être une menace de premier plan à l’heure actuelle, d’autres types d’agents pathogènes, comme les bactéries, pourraient toutefois poser davantage de problèmes.

Au fil des ans, plusieurs épidémies inattendues de fièvre charbonneuse (ou maladie du charbon), causée par Bacillus anthracis, ont en effet eu lieu en Sibérie notamment. Capable d’infecter notre espèce, cette bactérie est surtout dangereuse pour les herbivores et le bétail.

Une épidémie particulièrement importante a ainsi eu lieu à l’été 2016 dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie et a entraîné la mort de 2 350 rennes. Cette épidémie a coïncidé avec un épisode particulièrement chaud dans le Grand Nord russe… L’explication privilégiée est que le pathogène a été libéré suite au dégel de la carcasse d’un animal mort du charbon jusque-là prise dans le permafrost. En plus des rennes, plusieurs dizaines d’habitants ont dû être hospitalisés et un enfant est décédé.

Les anciens foyers de charbon identifiés affectant les rennes en Sibérie remontent à 1848. Au cours de ces épidémies, c’est souvent la consommation des animaux morts qui a causé la maladie chez les humains.

La bactérie Bacillus anthracis est capable de former des spores très résistantes, capables de survivre des décennies dans le sol. Cultura Creative Ltd/Alamy Stock Photo
D’autres hypothèses existent pour expliquer ces épidémies, comme l’arrêt de la vaccination contre la maladie du charbon et la surpopulation de rennes.

Dangereuses pour les populations au niveau local, des épidémies de charbon déclenchées par le dégel du pergélisol ne devraient néanmoins pas avoir de conséquences lourdes au niveau mondial : l’infection des herbivores par la fièvre charbonneuse reste commune sur la planète. Il est donc peu probable qu’elles entraînent une pandémie.

Réémergence de résistances anciennes ?

Une autre préoccupation est de savoir si des organismes résistants aux antimicrobiens pourraient être libérés dans l’environnement par le dégel des sols anciens.

De nombreuses études ont démontré que des gènes de résistance (aux antibiotiques, etc.) peuvent être détectés dans des échantillons de pergélisol. Ces gènes, que les bactéries se transmettent entre elles, leur permettent de devenir résistantes aux antibiotiques. Cela n’a rien d’étonnant, car de nombreux gènes de ce type ont évolué à partir d’organismes vivant justement dans le sol.

L’environnement, notamment au niveau des rivières, est déjà fortement contaminé par des organismes et des gènes de résistance divers. Il est donc douteux que les bactéries rescapées du permafrost changent la donne à ce niveau, d’autant que les résistances utiles hier ne le sont pas forcément aujourd’hui…

Des données encourageantes, mais qui n’empêchent pas d’être prudents. Chaque nouvelle étude met en effet en lumière de nouveaux genres de virus capables de résister au temps, pris dans les sols gelés – ce qui incite à rester vigilant, sans tomber dans des scénarios catastrophes qu’aucun fait scientifique ne vient pour l’heure alimenter.

Vaccin ARN : essai contre le virus du sida

Vaccin ARN : essai contre le virus du sida

 

Le but du vaccin ARN  testé est de stimuler la production d’un certain type d’anticorps (bnAb), capables d’agir contre les très nombreux variants en circulation du VIH, le virus provoquant la maladie du sida. Des recherches sont aussi en cours vis-à-vis des cancers.

Les premières doses d’un vaccin contre le virus du sida utilisant la technologie de l’ARN messager ont été administrées chez des humains, ont annoncé jeudi 27 janvier l’entreprise américaine de biotechnologie Moderna et l’organisation International AIDS Vaccine Initiative . Cet essai, dit de phase 1, sera réalisé aux Etats-Unis sur 56 adultes en bonne santé et séronégatifs.

Malgré quatre décennies de recherche, les scientifiques n’ont toujours pas réussi à mettre au point un vaccin contre cette maladie qui tue chaque année des centaines de milliers de personnes. Mais les récents succès de la technologie de l’ARN messager, ayant permis le développement en un temps record de vaccins contre le Covid-19, dont celui de Moderna, a suscité des espoirs.

Pour Palma Rocchi,Directrice de recherche à l’Inserm, c’est dans le domaine de la lutte contre le cancer que l’on dispose du plus grand recul sur les vaccins ARNm. Cela fait déjà une vingtaine d’années que les gens travaillent sur la vaccination avec l’ARN messager dans le cancer mais la technologie a été mise en lumière avec le Covid, ce qui va inciter les pouvoirs publics et les Big Pharma à investir dans la technologie. C’est actuellement administré à des gens dans le cadre d’essai clinique mais il n’y a pas encore d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Cela représente un espoir important pour les traitements anti cancer car c’est une technologie particulièrement intéressante pour faire avancer la prise en charge de cette maladie.

Covid: Le choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Covid: Le  choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Le choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Le  choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Covid- Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Covid- Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Déclarer la guerre aux dérèglements climatiques (Pierre Larrouturou)

Déclarer la guerre aux dérèglements climatiques  (Pierre Larrouturou)

 

 

Pierre Larrouturou,  député européen estime qu’il faut déclarer la guerre aux dérèglements climatiques dans une tribune au « Monde »(extrait).

 

« Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu’on ne le pense, mais ils finissent par s’effondrer beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. » En 2012, quand l’ancien chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Kenneth Rogoff, tire la sonnette d’alarme, c’est d’un possible effondrement du système financier mondial qu’il s’inquiète. Mais nous savons tous que le risque est plus global : crise climatique, crise sociale, crise démocratique et crise de l’Europe… Dans tous ces domaines, on approche d’un point de non-retour, d’un point de basculement.

Selon une étude [financée par l’ONG Avaaz] s’appuyant sur un sondage réalisé entre mai et juin 2021 par l’institut Kantar auprès de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans dans dix pays dont la France, 74 % des jeunes trouvent le futur « effrayant ». En raison du dérèglement climatique, « 39 % hésitent à avoir des enfants ».

Nos enfants ont raison d’être inquiets mais nous sommes des millions à être convaincus qu’il existe des solutions : une société nouvelle, plus juste, plus équilibrée et plus durable est prête à naître des ruines de l’ancien monde. A condition d’unir nos forces pour la construire.

Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’ampoule électrique. Ce n’est pas en améliorant la monarchie qu’on a inventé la République. Ce n’est pas en mettant quelques rustines à un système qui menace ruine qu’on évitera le chaos. L’élection d’avril 2022 doit permettre de changer la donne, profondément. En France comme en Europe.

Sur le climat, beaucoup de dirigeants n’ont visiblement pas compris l’urgence : le nombre d’événements climatiques extrêmes a déjà été multiplié par cinq en cinquante ans. Si rien ne change, la France pourrait subir, après 2050, des canicules à répétition, avec des records à 54 ou 55 degrés. Rien qu’en Europe ces canicules pourraient faire 150 000 morts par an.

Pour éviter le pire, il est temps de déclarer la guerre au dérèglement climatique. C’est la seule guerre qui ne fera aucun mort mais va éviter des millions de victimes. C’est la seule guerre qui peut rassembler les peuples au lieu de les diviser. Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Pour isoler des millions de maisons, développer des transports en commun sur tous nos territoires, investir massivement dans les énergies renouvelables et la recherche, pour aider nos agriculteurs à changer de pratiques, il faut trouver des sommes considérables. En novembre 2020, le Parlement européen avançait des solutions concrètes. L’une des plus importantes, et la plus rapide à mettre en œuvre, était la création d’une taxe sur la spéculation qui « malgré le Brexit, pourrait rapporter 57 milliards par an », selon le rapport 2020 du Parlement européen sur le plan d’investissement pour une Europe durable (article 37).

 

Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Ne pas oublier le « virus » de la faim

Ne pas oublier le « virus »  de la faim

 

Le directeur général d’Alima, une ONG qui apporte des soins médicaux d’urgence dans des zones de conflit, souligne l’urgence d’agir contre la faim dans le Sahel, alors que la malnutrition atteint cet hiver des niveaux bien plus élevés du fait, notamment, de la pandémie.

 

Tribune.

 

 L’état d’urgence n’est pas le même pour tout le monde : en Afrique, notamment, il s’agit d’insécurité alimentaire. On parle de « malnutrition aiguë sévère » (MAS), lorsque la vie d’une personne, bien souvent des enfants de moins de 5 ans, est en péril imminent parce que ceux-ci ne sont pas en mesure de s’alimenter de manière adéquate et, ou, parce qu’ils font face à certaines maladies.

Ils sont de plus en plus nombreux dans ce cas à se présenter dans les hôpitaux et dans les centres de récupération nutritionnelle dans le sud du Niger. Les six cents lits disponibles sur la zone ne suffisent plus ; nous sommes débordés par un afflux d’enfants dont la majorité vient de l’autre côté de la frontière, au Nigeria.

Ce pic d’hospitalisations est alarmant pour les humanitaires présents sur le terrain depuis des dizaines d’années. Certes, cette période « de soudure » entre juillet et octobre entraîne toujours un pic de malnutrition : les stocks alimentaires des récoltes précédentes sont presque épuisés et la saison des pluies favorise une plus forte transmission du paludisme qui affaiblit en particulier les très jeunes enfants. Mais, cette année, quelque chose de plus grave s’annonce, qui menace notre long combat contre la faim et la malnutrition dans cette région du Sahel.

 

En effet, les chiffres des organisations internationales – Organi­sation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Organisation mondiale de la santé (OMS), Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef)… – confirment cette aggravation dramatique de la situation depuis 2020 et la survenue de la pandémie de Covid-19. Le rapport 2021 sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde estime à 118 millions l’augmentation des populations victimes de la faim – dont près de la moitié pour l’Afrique – par rapport à 2019.

Cette tendance s’explique par la conjonction de quatre crises : le Covid-19 et ses impacts économiques sur les revenus des foyers et le coût des denrées alimentaires ; les conflits engendrant des millions de déplacés dans la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) et dans le nord-ouest du Nigeria ; le changement climatique et ses conséquences sur les rendements agricoles  ; et enfin les coupes budgétaires pour les actions humanitaires nutritionnelles et pédiatriques.

 

Ce cocktail des « quatre c » est le poison contre lequel nous devons nous battre avec nos partenaires locaux et internationaux pour empêcher que la faim ne tue davantage que le virus en 2021 et 2022. C’est pourquoi notre priorité doit être double : vacciner contre le Covid-19 et, en même temps, traiter et prévenir la malnutrition.

Plongeon des marchés : à cause du virus omicron ou de la consolidation imposée par la spéculation ?

 Plongeon des marchés : à cause du virus omicron ou de la consolidation imposée par la spéculation ?

 

Les marchés actions européens ont largement plongé dans le rouge ce vendredi, avec notamment un indice parisien CAC 40 qui termine en recul de près de 5 %. Wall Street a également suivi le mouvement avec un indice Dow Jones en retrait de 2,5% en fin d’après-midi et de près de 4% pour le Nasdaq, qui regroupe les valeurs des entreprises technologiques.

 

Nombre d’experts attribuent cette baisse au risque potentiel du nouveau virus omicron découvert en Afrique du Sud et qui serait beaucoup plus virulent que le virus Delta.

La situation sanitaire potentielle constitue un élément qui doit être pris en compte compte tenu de sa possible influence sur le tassement de la croissance.

 

Ceci étant, beaucoup s’attendaient à une consolidation avant la fin de l’année du fait de l’emballement des marchés soutenus par la spéculation tout autant que par la politique accommodante des banques centrales.En France, les indices boursiers ont progressé de l’ordre de 20 % environ jusqu’à maintenant. Une hausse évidemment complètement déconnectée des évolutions économiques et des résultats financiers. En effet la croissance globale va se situer entre 6 et 7 % pour le PIB mais ne constitue en réalité qu’un rattrapage sur 2020 qui a perdue une 8 % de croissance.

La correction va nécessairement intervenir et ceux prolongeaient afin d’aligner les indices sur des réalités économiques et financières plus réalistes. Par ailleurs les banques centrales seront bien contraintes un jour ou un autre non seulement de réduire le volume de rachat d’actifs mais aussi d’intégrer l’inflation dans la gestion des taux d’intérêt.

Covid: « Omicron » , nouveau virus encore plus contaminant en Afrique du Sud

 

Covid: « Omicron » , nouveau virus encore plus contaminant en Afrique du Sud

 

Un nouveau virus encore plus contaminant que le variant Delta fait des  ravages en Afrique du Sud. Ce variant, nom de code B.1.1.529, enregistre une croissance exponentielle y compris chez les jeunes a indiqué Joe Phaahla, le ministre de la Santé sud-africain, lors d’une conférence de presse. «Plus de 80 % des 1200 nouvelles infections quotidiennes enregistrées le 23 novembre proviennent de la région de Gauteng», il s’agit de la partie la plus peuplée du pays, avec notamment les villes de Pretoria et de Johannesburg.

Le nouveau variant B.1.1.529 du Covid, détecté pour la première fois en Afrique australe, a été classé vendredi «préoccupant» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et baptisé «Omicron». «Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021 (…). Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes», a indiqué le groupe d’experts chargé par l’OMS de suivre l’évolution du Covid-19.

Un cas du nouveau variant du Covid-19, d’abord détecté en Afrique du Sud et absent d’Europe jusqu’ici, a été identifié en Belgique chez une personne qui revenait d’un voyage en Égypte via la Turquie, a appris l’AFP vendredi de source officielle.

Covid: nouveau virus encore plus contaminant en Afrique du Sud

Covid: nouveau virus encore plus contaminant en Afrique du Sud

 

Un nouveau virus encore plus contaminant que le variant Delta fait des  ravages en Afrique du Sud. Ce variant, nom de code B.1.1.529, enregistre une croissance exponentielle y compris chez les jeunes a indiqué Joe Phaahla, le ministre de la Santé sud-africain, lors d’une conférence de presse. «Plus de 80 % des 1200 nouvelles infections quotidiennes enregistrées le 23 novembre proviennent de la région de Gauteng», il s’agit de la partie la plus peuplée du pays, avec notamment les villes de Pretoria et de Johannesburg.

Virus Covid : la responsabilité chinoise mise en cause

Virus Covid  : la responsabilité chinoise mise en cause

 

Poussée par la communauté internationale, l’OMS longtemps favorable à la Chine a bien été contrainte d’envisager une nouvelle enquête sur l’origine  de la pandémie sanitaire. Pékin conteste pour autant que le coronavirus soit né en Chine et a même laissé entendre qu’il aurait pu être importé dans le pays ! ( Par des militaires américains !).

La Chine a révélé le 31 décembre 2019 à l’OMS l’existence d’un foyer de pneumonie virale inconnue sur son sol. Mais Pékin n’admet pas pour autant que le coronavirus soit né en Chine et a même laissé entendre qu’il aurait pu être importé dans le pays.

Le régime du président Xi Jinping combat aussi farouchement la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s’échapper d’un de ses laboratoires, en particulier de ceux de l’Institut de virologie de Wuhan, pointé du doigt par l’ex-administration Trump (2017-2021). Longtemps balayée d’un revers de la main par la plupart des experts, cette hypothèse revient cependant en force ces derniers mois.

COVID-19: Le virus touche essentiellement les non vaccinés

COVID-19: Le virus touche essentiellement les non vaccinés

Selon une étude publiée ce jeudi soir par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) révèle que sur les 2120 tests PCR positifs relevés chaque jour en moyenne la semaine du 28 juin au 4 juillet, 80% des personnes contaminées sont non-vaccinées, 3% ont reçu une première dose récemment, 11% depuis plus de 14 jours et seulement 6% étaient totalement vaccinés.

 

Concernant les seuls cas symptomatiques parmi les tests PCR positifs, seulement 4% des personnes sont vaccinées. 96% des symptomatiques n’avaient donc reçu aucune injection. 

Concernant le variant Delta, 380 cas quotidiens ont été relevés en moyenne la semaine du 28 juin au 4 juillet.

Durant cette période, sur les patients symptomatiques, 180 non-vaccinés sont porteurs de la mutation L452R contre une dizaine de patients complètement vaccinés.

« Compte tenu de la faiblesse des effectifs concernés, l’effet protecteur de la vaccination vis-à-vis de l’infection ne semble pas significativement différent pour cette mutation particulière », a noté la Drees.

 

Santé–Covid-19 : « la France a choisi de laisser circuler le virus largement (Samuel Alizon, CNRS)

Santé–Covid-19 : « la France a choisi de laisser circuler le virus largement (Samuel Alizon, CNRS)

 

 

 

Sur France Info, Selon Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS, au laboratoire maladies infectieuses et vecteurs, la stratégie choisie par la France « est de laisser circuler le virus largement ».

 

Est-ce que la mise en place de quarantaine peut vraiment limiter l’arrivée en Europe et en France du variant brésilien ?

 

Samuel Alizon : On peut s’interroger sur la motivation. Parce que si c’est pour empêcher l’arrivée des variants venus d’autres pays, c’est trop tard. On sait qu’ils sont déjà en France. À ce niveau-là, cela peut jouer sur des nouvelles importations. Mais les variants sont déjà là, on les a détectés même s’ils sont rares. Il y a des inconnues aujourd’hui sur ces variants, mais ils sont déjà là. Si cela a un effet, ça ne sera pas sur l’arrivée des variants.

Est-ce qu’il faut s’inquiéter des variants brésilien et sud-africain ?

À court terme, le problème c’est le variant V1 détecté au Royaume-Uni. C’est 80% des cas. Celui-là, il est maintenant à peu près avéré qu’il est plus virulent. C’est à dire que si vous êtes infecté par celui-là, vous avez plus de risques de faire un Covid sévère. Il y a un peu un décalage entre ces effets d’annonce sur les quarantaines imposées aux voyageurs et l’absence d’annonce vis à vis du variant V1, dit britannique, avec la réouverture des écoles dans une semaine où là, on ne sait pas trop ce qui est prévu. Sur le moyen ou le long terme, les variants V2 et V3, ceux détectés en Afrique du Sud et au Brésil, posent pas mal de questions, notamment parce qu’ils semblent échapper à l’immunité naturelle et à l’immunité de certains vaccins.

Si vous avez déjà été infectés par des lignées qui circulaient en 2020, a priori, vous n’êtes pas immunisés ou très peu immunisés contre les variants V2 et V3. C’est ce qu’a vécu le Brésil, qui a eu une première vague extrêmement meurtrière et qui malgré cela est en train de revivre une deuxième vague extrêmement meurtrière.

Est-ce qu’il y a donc un intérêt à mettre tous les voyageurs en quarantaine en provenance de ces pays où le variant circule ?

Ces variants sont déjà là, donc, à court terme, vous n’empêcherez pas leur arrivée. Sur le moyen ou le long terme, la volonté politique de contrôler l’épidémie n’est pas claire. Aujourd’hui, la circulation massive en France, fait par exemple que la France est potentiellement aussi un des pays où des variants risquent d’évoluer. Le virus mute en continu. La plupart de ces mutations sont neutres. Plus vous le laissez circuler, plus il y a de risques que certaines de ces mutations aient des effets. Donc, la stratégie choisie par la France qui est de laisser circuler le virus largement est une stratégie qui maximise les risques, qui maximise les coûts à court terme, et qui, sur le long terme, maximise les risques aussi en termes d’évolution virale.

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